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Dispositif de renforcement du système scolaire conventionnel en Côte d’Ivoire. Influence des classes passerelles en zone centre nord et ouest (c.n.o.) de 2006 à  2014.


par Moussa KONE
Université Alassane Ouattara - Doctorat en sciences de l'éducation 2019
  

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2.5. Destruction physique des infrastructures éducatives

Aux premières heures de la guerre de 2002, la majorité des écoles ont été occupées et utilisées par les soldats comme des camps militaires empêchant, du coup, toute activité éducative. Sous la pression de leur hiérarchie, quand les soldats devaient quitter ces écoles à l'occasion de la réouverture de celles-ci, les meubles, les documents, les plafonds, les toitures, les portes, les fenêtres, (etc.) ont été apportés. Ils ont ainsi pillé la majorité des écoles occupées tandis qu'une deuxième catégorie d'écoles (non occupées) restaient intactes pour la plupart.

Quant à la crise de 2010/2011, relativement à la destruction des infrastructures éducatives, les rapports des directions régionales à travers le Cluster Education, mentionnent que :

224 écoles de 15 DRENET ont rapporté des incidents. Ceux-ci sont très localisés, 50 % ayant eu lieu à Abidjan et les autres ayant eu lieu majoritaire-ment à Daloa et à Guiglo. Au rang des incidents rapportés, 38 % sont relatifs au pillage d'écoles, 36 % relatifs aux endommagements d'écoles et 5 % relatifs à l'occupation d'écoles par des populations déplacées. Les pillages, destructions et occupations des écoles ont prolongé la fermeture de celles-ci. Par ailleurs, 6 % des incidents rapportés sont relatifs au pillage des établissements administratifs, affaiblissant ainsi les autorités administratives dans ces zones, dans la mesure où ces incidents ont conduit certains fonctionnaires à ne pas retourner sur leur lieu de travail, soit par crainte de l'insécurité, soit du fait de manquer de moyens de travail.259

La destruction physique des infrastructures scolaires a participé aux dysfonctionnements observés dans le système scolaire national suite aux deux crises survenues en Côte d'Ivoire.

2.6. Baisse de la scolarisation

En termes de scolarisation, « une baisse importante des effectifs est constatée suite à la crise de 2002. [Elle] a conduit à un fléchissement général de la progression des scolarisations. Au niveau de l'enseignement primaire en particulier, un véritable effondrement des effectifs est constaté. 260» Au total, le nombre d'enfants scolarisés a « chuté de 2,1 à 1,5 millions, représentant une baisse de 30

259 Gouvernement de Côte d'Ivoire et al, 2016, op. cit., p. 228

260 idem, p. 227

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% d'une année sur l'autre.261 » Ces statistiques montrent l'effet durable de la crise en question sur le système scolaire. Le constat sur le moyen terme révèle que le nombre d'élèves scolarisés a « stagné jusqu'en 2004/05, et ce n'est qu'en 2005/06, soit quatre années plus tard, que les effectifs ont retrouvé leur niveau de 2001/02.262 »

Toutefois, la situation est différente lors de la crise de 2010/2011. Les déplacements de populations ont certes provoqué des ruptures de scolarités mais ils n'ont pas affecté durablement le système scolaire en termes de taux de scolarisation. Selon nos observations, cela se justifie par le fait que la situation a bénéficié d'une meilleure prise en charge par rapport à celle de 2002. Cela s'entend par la promptitude des interventions des acteurs d'urgence comme les ONG qui étaient déjà présents et les structures étatiques qui avaient déjà bénéficié de l'expérience de 2002.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault