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Dispositif de renforcement du système scolaire conventionnel en Côte d’Ivoire. Influence des classes passerelles en zone centre nord et ouest (c.n.o.) de 2006 à  2014.


par Moussa KONE
Université Alassane Ouattara - Doctorat en sciences de l'éducation 2019
  

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2.4. Absence d'animateur suppléant

L'étude révèle l'inexistence d'enseignants suppléants qui sont sensés remplacer les animateurs en cas d'absence. Cela crée un dysfonctionnement lorsque ceux-ci sont absents. La responsabilité revient aux superviseurs de jouer ce rôle, alors qu'ils ne sont pas formés à cet effet, même s'ils sont supposés avoir des acquis pédagogiques.

2.5. Disparité d'effectifs entre filles et garçons

L'étude montre que les filles ne représentent que 40% des effectifs totaux des élèves pour les classes EPT et 46% pour les classes NRC. Bien que le critère genre soit pris en compte dans la procédure de recrutement, la présence des filles reste nettement inférieure à celle des garçons. Cette infériorité numérique est liée à la spécificité du milieu rural où la scolarisation de la jeune fille rencontre encore des obstacles socioculturels. Cette préoccupation transparaît dans le rapport d'évaluation de NRC comme suit :

15,581 children got a second-chance education opportunity through NRC AEP over the three-year period under study (of which 46% were girls) (...) in line with what is observed in the formal classes, the ratio of enrolled girls tends to decrease at the higher levels. In terms of numbers though, more and more girls reach these levels.292

A l'image des écoles conventionnelles, les classes passerelles doivent faire face au défi de parité entre filles et garçons en éducation. Les inégalités de genre qui se situent au niveau des effectifs, s'accroissent avec le niveau d'étude. Cependant, un espoir d'amélioration de la situation est envisageable dans la mesure où, on constate que, dans certaines classes passerelles, les effectifs des filles sont supérieurs à ceux des garçons.

2.6. Difficultés liées à la langue maternelle

Partant des expériences vécues dans certains pays africains comme la Tanzanie et la Guinée, FADIGA (1988)293 ainsi que MAURER et al (2010)294 relè-

292 M. H. CHELPI-DEN, 2015, op. cit., p. 47

293 K. FADIGA, 1988, op. cit., pp. 285-289

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vent les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de l'enseignement en

langues africaines, à savoir :

- la standardisation des transcriptions et des orthographes ;

- la production des équipements pédagogiques ;

- l'élaboration de pédagogie appropriée ;

- l'édition des manuels ;

- le financement ;

- l'étude technique plus systématique des langues retenues ;

- le manque de pratique pédagogique adéquate ;

- et le manque d'optimisation des bénéfices de l'enseignement bilingue.

Ainsi, pour FADIGA (1988), la non résolution de ces questions techniques et financières a une incidence certaine sur la qualité de l'enseignement en langues africaines. Pour résorber ces difficultés, le rapport LASCOLAF (2010) préconise une formation adéquate des enseignants en didactique de l'enseignement bilingue. Les classes passerelles EPT font effectivement face à des difficultés similaires. Deux d'entre elles retiennent notre attention.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci