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Les déterminants du taux de change en r.d.c


par Hermann KISIMBA NUMBI
Université de Likasi - Licence Gestion financière 2016
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE LIKASI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

ET

DE GESTION

Option gestion financière

Les déterminants du taux de change en

R.D.C.

Présentés par: KISIMBA NUMBI Hermann

Promotion: Deuxième Licence gestion financière

Mémoire présenté en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences Economiques et de Gestion/ Option Gestion financière

Dirigé par: Prof. José MWANIA WAKOSIA

PIGRAPHE

2016 - 2017

I

Le dollar est notre monnaie mais votre problème

John BOWDEN CONNALLY

II

DEDICACE

A toi mon DIEU, qui est maitre de temps et de circonstances, tu donnes à chacun selon son goût. Seigneur Tout-Puissant je te rends grâce au travers ce travers de m'avoir donné le souffle de vie et l'opportunité de le terminer.

A mon père Antoine KYUNGU KISIMBA, qui depuis mon enfance jusqu'à ce jour s'est toujours battu corps et âme pour mon bien être et mon éducation, et pour que je sois un homme utile à la société. Que ce travail soit le fruit de vos sacrifices, et trouvez-vous honorer par ce dernier.

A maman ASTRID NUMBI KYUNGU, pour sa contribution à l'édifice et à ma soeur Nadège KISIMBA MBUYU, toi qui m'a toujours montré ton amour et ton affection.

A toute la famille KISIMBA

A mon oncle Bienvenu NUMBI, Jose KATOMPE, à ma tante ISA et à mes amis et connaissances entre autres Jothan TSHIBWID, Nathan MUSUNG TSHOZ, Bill KALIONA, Marionne KIMUNI, Noëlla KONGOLO et à notre groupe d'étude.

A tous ceux qui ont contribué à ma formation, je dédie ce mémoire, fruit de longue patience.

III

IN MEMORIUM

A toi ma très chère maman Astrid NUMBI KYUNGU N'SANGAJI, toi qui, la mort a déraciné si vite sur cette terre depuis le 10 Mars 2008. Bien que tu sois loin de nous, tu es dans nos coeurs a jamais, que ce travail soit un symbole de reconnaissance à ton égard, pour ton immense amour, ton affection et le courage que tu n'avais jamais cessé de nous montrer jusqu'à ton dernier souffle.

A toi mon papa Dieudonné NKULU KAHALE, et à mes deux petits frères PIOLINE KISANGA SANGA et STANN KASONGO.

Que la terre vous soit douce et que vos âmes reposent en

paix.

IV

V

AVANT-PROPOS

Au terme d'une formation de 5 ans à l'Université. Il est de coutume de rédiger un travail scientifique qui sanctionne la fin de notre deuxième cycle.

Cependant, l'avènement de ce travail dans le monde scientifique n'a pas été le fruit de nos efforts personnels mais plutôt une contribution de plusieurs personnes que nous ne pouvons jamais rayer de notre mémoire entre autres mon père Antoine KYUNGU KISIMBA. Nous témoignons de même nos sentiments de reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin à aboutir à l'élaboration de ce travail.

Nous adressons nos remerciements à toutes les autorités académiques de l'Université de Likasi et de la faculté des sciences économiques et de gestion pour leur forte contribution d'efforts à notre formation.

A notre Directeur, le Professeur JOSE MWANIA WAKOSIA, a qui nous avons une dette considérable de reconnaissance pour avoir dirigé notre travail et de nous donner davantage le gout de la recherche scientifique.

Nos pensées se fixent également à tous nos professeurs, assistants et chefs de travaux parmi lesquels nous citons l'assistant Rick MPANDE, Master AMURI N'SIMBO, Master Henoc MWENZE, chef de travaux Blaise KAKOMPE, assistant Vanel MUSHITU et assistant Patient MUTUNDA.

Pour votre collaboration et inclination que vous nous avez apportée durant le long parcours.

VI

ABBREVIATION

RDC : République Démocratique du Congo

BCC: Banque Centrale du Congo

FMI : Fonds Monétaire International

PPA : Parité du Pouvoir d'Achat

PTI: Parité du Taux d'Intérêt

IDE: Investissement Direct Etranger

BP : Balance de Paiement

IS : Investissement and Saving

LM : Liqudity and Money

Y : revenue

TCE : Taux de Change d'Equilibre

TE : Terme de l'échange

PTN : Progrès Technique

Tx de Xce : Taux de Croissance

PIB/tête : Produit Intérieur Brut par tête ou par habitant

DP : Dépenses publiques

Tx INF: Taux d'inflation

MM : Masse Monétaire

CDF : Franc Congolais

DW : Durbin Watson

VII

BG : Breusch Godfrey

JB : Jarque Bera

ADF : Dickey Fuller augmenté

1

INTRODUCTION

A l'heure actuelle de la globalisation financière, la détermination du taux de change est un problème majeur au sein des variables macroéconomiques au niveau de l'économie nationale et internationale. Les fluctuations du taux de change est à l'origine de l'inefficacité de l'ajustement des politiques économiques dans plusieurs pays et cela a fait l'objet de beaucoup d'études.

L'inquiétude ultime est liée à la détermination du taux de change d'équilibre afin d'avoir un tissu économique stable car il est considéré comme un moyen efficient de la régulation monétaire et un outil par excellence de compétitivité extérieure d'un pays.

La République Démocratique du Congo est actuellement butée à une difficulté de la stabilité du taux de change qui pourra lui permettre de réaliser les équilibres internes et externes.

Dans les années 1980, la RD Congo était confrontée à une crise économique et financière continuelle qui a été à la base de la détérioration de son taux de change du fait qu'il y avait tarissement des exportations facteur qui l'explique actuellement avec le ralentissement des activités économiques et la variation de cours de matières premières sur le marché mondial.

Le taux de change en RD Congo subit des mouvements de haut et de bas suite à la baisse de la production nationale, la destruction du système bancaire, la détérioration du système économique congolaise, l'existence de marché de change parallèle qui pose ^le problème au niveau de la règlementation de change et l'incapacité continuelle de la banque centrale à faire face à la satisfaction de toutes les demandes des devises qui lui sont adressées.

L'économie congolaise est beaucoup plus extravertie, l'insuffisance des exportations entraîne un mouvement ondulatoire du taux de change d'équilibre qui sert d'indicateur de mesure avec le reste du monde, car il doit être maintenu à un niveau optimal.

2

Au regard de cette situation, l'obtention de l'équilibre dans l'économie congolaise n'est réalisable que si l'on parvient à deviner et maîtriser les différentes variables qui concourent à la détermination du taux en question.

Vu le rôle primordial qu'assure le taux de change dans l'accroissement de différentes activités économiques, c'est ainsi que nous disons que notre étude a la raison d'être en ce sens qu'elle permettra de comprendre et d'identifier les déterminants du taux de change réel d'équilibre en RD Congo.

C'est dans ce sillage que notre réflexion porte sur le thème: « Les déterminants du taux de change en République Démocratique du Congo ».

Nous estimons que cette étude nous sera bénéfique pour savoir quels sont les mobiles sur lesquels il faudrait beaucoup miser pour atteindre l'équilibre macroéconomique et une stabilité économique durable en RD Congo.

Pourquoi il est important d'analyser les déterminants de taux de change d'équilibre en RD Congo?

1. ETAT DE LA QUESTION

1.1. La revue de littérature

Dans les pays en développement, la stabilité du taux de change est au coeur de la gestion des politiques économiques et des indicateurs macroéconomiques. Partant du rôle qu'il exerce dans l'économie congolaise, il est important d'analyser et de comprendre les facteurs qui le déterminent.

De ce fait, le taux de change peut-être défini comme étant le prix d'une devise en termes de monnaie nationale. Il résulte de la confrontation d'une offre et d'une demande de devises provenant des opérations économiques dont:

- Les échanges commerciaux

- Les mouvements de capitaux.

L'intérêt porté au taux de change a connu des évolutions corrélatives aux situations financières internationales. L'un des grands changements est la création des institutions de Bretton Wood. Le fonds monétaire international a été à deux

3

volets, l'initiateur de mise en place d'un nouveau régime de change.

La première fois en 1946, avec l'étalon change or et la seconde fois en 1973 avec la quasi généralisation du flottement des changes.

Selon POLAK (1995) les recherches du FMI dans le domaine du taux de change sont passées par trois étapes:

1. La première étape (1945-1960); dans cette première phase, les chercheurs du FMI, s'intéressent au comportement du taux de change.

2. La deuxième étape (1960-1985) ; dans cette seconde phase, les recherches de cette institution ont eu pour objectif principal de déterminer un niveau de taux change « corrects » pour la stabilité du système monétaire international (S.M.I.).

3. La troisième étape (1985 à nos jours); l'objectif pour ces chercheurs est de déterminer un taux de change optimale.

Depuis les années 1973, les cours de change de monnaies internationales sont devenus plus volatiles. Cette instabilité a développé sur le plan scientifique un énorme besoin de mener des recherches afin de définir:

- Un régime optimal,

- Un niveau de taux de change de référence

- Des modèles économiques capables de prédire les mouvements futurs; des taux de change.

Les limites du système monétaire international de Bretton Wood, c'est l'instabilité de la volatilité de taux de change ainsi que les crises survenues depuis lorsqu'on avait fait exaspérer une littérature utile développée sur le calcul de taux de change de référence.1

Il s'avère que les études de certains économistes stipulent que la volatilité du taux de change réel pose de manière récurrente le problème de la détermination de taux de change d'équilibre.

1 BOUCHETA YAHIA, Etude des facteurs déterminants de taux de change du Dinard Algérien, Thèse, Université de Tlemcen

4

La R.D. Congo est un pays où la stabilité de la monnaie n'est pas assurée totalement, les opérateurs économiques (agents économiques) peuvent se procurer beaucoup plus de devise pour se prémunir contre les risques qui proviennent soit de l'appréciation ou de la dépréciation de francs congolais. C'est dans ce contexte que les déséquilibres du taux de change est un obstacle considérable à la croissance et développement de son économie. D'où déterminer un taux de change d'équilibre pourrait aider favorablement à l'épanouissement de son tissu économique.

1.2. Analyse de la revue empirique de littérature

Les travaux récents en rapport avec notre sujet sont nombreux. Cependant, le lien entre le taux de change réel d'équilibre et les différentes variables macroéconomiques a fait l'objet des études économétriques bien que la plupart d'entre-elles traitent dans d'autres sphères en dehors de la RD Congo.

Le plus connu des travaux est celui réalisé par EDWARDS qui par une approche économétrique parvient à montrer en 1989 que la détermination du taux de change réel d'équilibre est fonction des variables fondamentales externes dont les termes de l'échange, les flux de capitaux, le taux d'intérêts mondiaux et les fondamentaux internes ou domestiques sont des variables dépendants de la politique gouvernementale, telle que le déficit budgétaire, les taxes à l'importation, les quotas à l'importation et les contrôles de change notamment.

Cette étude s'assemble à la nôtre à la seule limite qu'elle tient compte de la réalité économique de l'espace d'étude où elle a été effectuée.

L'étude en question est encore reprise dans les travaux de deux économistes de la banque centrale de CANADA au début de 1990, il s'agit d'une part de LAFRANCE et VAN NORDEN (1993) et d'autre part d'AMANO et VAN NORDEN (1995). Ils ont eu à mener une étude pour essayer de comprendre les déterminants de la variation du taux de change réel entre le dollar Canadien et le dollar américain. Et ils sont parvenus à la conclusion que les variables déterminant le taux de change au Canada sont les cours mondiaux des produits de bases énergétiques, les produits de base non énergétiques et l'écart entre les taux Canadiens et Américains des transactions commerciales. Cette affirmation se justifie par le fait que le Canada était reconnu comme un gros exportateur des matières premières. La confirmation

5

est fonction du tissu économique Canadien, cette étude est limitée du fait qu'elle reflète la structure économique du canada en termes de ses exportations contrairement à celle de notre pays, ainsi à leur différence dans notre dissertation nous allons déterminez le taux de change d'équilibre en tenant compte du degré des exportations qui justifie la situation économique de la R.D Congo.

Jean Michel Félix (2011), fait le modèle empirique de prévision du taux de change canadien où il s'inspire du modèle de LAFRANCE et VAN NORDEN; mais pour marquer la différence, il a pris comme variables influençant le taux de change réel, la production industrielle du Canada et des Etats-Unis, le taux d'inflation entre les deux pays, les prix de l'or et une variable dummy pour l'ALENA, afin de voir dans quelle mesure ces dernières contribuent à l'évolution du taux de change réel entre 1972 à 2009. Il est arrivé à conclusion selon laquelle ces variables jouent un grand rôle à long terme dans la détermination du taux de change avec une estimation prouvant que les coefficients de paramètres estimés sont significatifs avec un degré de détermination de 95%. Ce dernier se démarque de notre réflexion car aucune de ces variables n'est prise en considération dans notre étude pour expliquer le taux de change d'équilibre du Congo.

BAFFES, ELBAWI et O'CONNELL (1999) abordent cette dissertation pour la Côte d'Ivoire (1965-1993) et le Burkina Faso (1970-1993). Ils ont retenu comme facteurs fondamentaux du taux de change réel: les termes de l'échange, l'ouverture (extérieur), le solde commercial, le PIB/tête, l'investissement/PIB, le niveau des prix à l'étranger. Ils parviennent à la conclusion que ses facteurs déterminent le taux de change du fait qu'elles sont basées sur la conjoncture économique de la côte d'ivoire et du Burkina Faso. Contrairement à eux, nous optons pour un seul facteur qui est les termes de l'échange en fonction des échanges commerciaux de notre pays avec le reste du monde et la nature extravertie de notre économie.

D'après BOUCHETA YAHIA (2014), il fait la modélisation économétrique dans son travail de thèse en utilisant la Co-intégration d'ordre 1. Partant de la méthode M.C.O. pour comprendre ces facteurs déterminant le taux de change réel algérien. Il retient comme variables: les termes de l'échange, l'ouverture commerciale (OU), les avoirs extérieurs `A.E.P.), crédits (NDC), Ratio de la dette extérieure(R.DET) et ratio dépense PIB(A.PIB). il a ré-estimé les paramètres en

6

éliminant les variables avec un t calculé faible puis obtenir le modèle privilégié avec AEP, NDC et R.DET ont des coefficients significatifs, et après les tests de stationnarité des résidus, il est arrivé à conclure que ces dernières sont Co-intégrées avec le taux de change réel et exercent un effet significatif et positif sur le taux de change réel à long terme. Les avoirs extérieurs sont beaucoup très significatifs dans la détermination du taux de change algérien, avec une élasticité à 0,0267 ; d'où leur importance se traduit par une augmentation de la compétitivité de l'économie algérienne. Cette dissertation s'apparente à la nôtre, l'unique démarcation est qu'elle est adaptée à l'économie algérienne. Pour ce qui nous concerne, nous prendrons quelques variables que l'auteur a utilisé tout en ajoutant la masse monétaire de la R.D Congo.

Mireille LINGOUOM (2004) dans son étude, elle a démontré empiriquement au travers les techniques d'analyse de la Co-intégration l'estimation des variables fondamentales de taux de change effectifs réels au Cameroun. A long terme, les variables influencent le taux de change réel pondéré sont les exportations; les termes de l'échange, les variables de contrôle de capitaux et des échanges, il signale en suite dans son travail que les termes de l'échange, les investissements et les dépenses gouvernementales ont un impact sur les taux de change pondéré des importations et ces derniers indicateurs influencent à long terme le taux de change réel du Cameroun. Ce travail présente de limite car il est casé sur une petite taille de l'échantillon qui s'explique par l'insuffisance de données sur les séries annualisées et sur la stabilité du taux de change de l'économie camerounaise. Dans notre cas, il sera question de détecter les différents indicateurs qui déterminent le taux de change qui équilibre le niveau macroéconomique congolais

Pour Brice THIBAULT AZONHIDE (2008), il analyse les facteurs explicatifs de taux de change réel à l'interne et à l'externe du Benin. En faisant une approche économétrique, il utilise comme facteurs les capitaux extérieurs, la masse monétaire, le terme de l'échange, les dépenses gouvernementales, les déficits budgétaires où il conclut que la masse monétaire a un impact positif car son augmentation entrainerait une appréciation de taux de change effectif réel de 98%, suivi du déficit budgétaire avec 10% dans l'ordre de 0,07 point, les capitaux extérieurs

7

ont une incidence négative dans la dynamique de taux de change effectif réel2. Ainsi, un accroissement de 10% entrainerait une dépréciation de l'ordre de 9,2%. Vu cette analyse, la même chose sera vérifiée aussi dans notre étude en tenant compte de notre tissu économique.

De tout ce qui précède, il est montré que les problèmes que soulève la détermination de taux de change d'équilibre sont au centre des débats politiques pour assurer la stabilité de l'économie passant par l'appréciation de CDF (lorsque la production s'améliore par rapport aux produits importés) ou de la dépréciation.

Ces travaux s'apparentent à notre étude, à la seule dissemblance qu'ils sont adaptés selon les flux économiques de pays concernés. Quant à nous, nous ferons recours à des variables macroéconomiques qui justifient la détermination de taux de change d'équilibre en tenant compte de la réalité économique de la RD Congo.

2. PROBLEMATIQUE

C'est une approche ou la perspective théorique que le chercheur décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ. La problématique serait une manière d'interroger ces phénomènes sous étude. Elle fait ainsi la charnière entre la rupture et la construction.3

Selon MULUMBATI N'GASHA, la problématique est définie comme l'art d'élaborer et de poser clairement le problème et aussi de résoudre, en suivant leurs transformations dans la réflexion scientifique ou philosophique.4

De nos jours, il est évident de fournir les efforts considérables plus adaptés à la gestion de fluctuation de taux de change d'équilibre car la non maîtrise des variables qui l'influence entrave l'équilibre de l'économie ce qui s'explique par l'absence de développement économique et social du pays.

L'objectif de ce travail est d'étudier et deviner les déterminants de taux de change d'équilibre en R.D. Congo. De ce fait, il s'agira spécifiquement:

2 Thibault AQONHIDE, Analyse des facteurs explicatifs de taux de change au bénin, mémoire, université de Parakou, 2008

3 MUSEWA MBAYO, l'art de la confection d'un travail scientifique, édition PUL, 2004

4 MULUMBATI N'GASHA, Cours d'inflation a la recherche scientifique, UNILU, inédit

8

- De faire une analyse de l'évolution du taux de change d'équilibre en RD Congo en rapport avec les indicateurs macroéconomiques;

- D'identifier les facteurs explicatifs de taux de change d'équilibre en RD Congo.

En se réfèrent à ces derniers, notre problématique se penche autour des questions suivantes:

- Comment évolue le taux de change d'équilibre en République Démocratique du Congo?

- Quels sont les déterminants qui expliquent l'équilibre interne et externe du taux de change d'équilibre congolais?

L'ensemble de ces questions nous permet de formuler nos hypothèses.

3. HYPOTHESE

Elle est une proposition des réponses, provisoires aux questions que l'on se pose à propos de l'objet d'une recherche, formulée en termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse.5

Pour l'atteinte des objectifs spécifiques, nous retiendrons en terme d'hypothèse que:

- L'analyse de l'évolution du taux de change est d'une importance capitale du fait qu'elle nous permet de comprendre comment le taux évolue lorsque l'économie est en expansion qui est sa période florissante et en période de crise.

- L'économie congolaise est extravertie car elle est tournée vers l'extérieur. A ce titre, nous présumons que les progrès techniques (taux de croissance du PIB) ; le produit intérieur brut par habitant, le taux d'inflation et masse monétaire constituent les déterminants de taux de change d'équilibre et auraient un impact sur ce dit taux.

Nous appuyons nos hypothèses avec l'idée d'EDWARDS (1989) qui dit que la détermination de taux de change réel est étroitement liée aux politiques

5 GRAWITZ, Méthodes de recherches scientifiques, édition Dalloz, Paris, 2001, p.288

9

macroéconomiques mises en place par les gouvernements et aussi l'environnement international. L'auteur insiste sur la nécessité de bien cerner les variables macroéconomiques qui sont en interaction avec cet indicateur.

4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

La rédaction de tout travail scientifique exige de faire une référence à la méthodologie. Cette dernière est indispensable à une bonne recherche.

4.1. Méthode

Selon GRAWITZ. M., une méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier.6

Pour ce qui est de notre dissertation, nous ferons recours à la méthode inductive (économétrique) et la méthode comparative, qui nous permettront la vérification de nos hypothèses partant des variables que nous avons supposés.

4.1.1. Méthode économétrique

Cette méthode consiste à traiter par des techniques mathématiques et statistiques, les données d'observation d'une période pour vérifier les relations auxquelles les phénomènes économiques obéissent.

En ce qui concerne notre dissertation, elle va nous permettre de faire une régression multiple des données des variables considérés dans le modèle en estimant les paramètres de l'équation et d'extérioriser les variables exogènes qui expliqueraient le taux de change d'équilibre pour formuler la stabilité économique. Sur ce, les tests et méthodes statistiques et économétriques aideront à l'avancement de nos investigations.

4.1.2. Méthode comparative

Elle consiste à confronter deux ou plusieurs choses pour déclencher les ressemblances et les différences. La méthode comparative conduit à l'explication des faits en ce sens qu'elle permet de déceler les liens des causalités ou les facteurs

6 GRAWITZ, op.cit, p.344

10

générateurs de différences ou ressemblances constatées.7

Nous recourons à cette méthode pour expliquer comment évolue le taux de change d'équilibre de la République Démocratique du Congo d'une année à l'autre partant du comportement de tissu économique, afin de ressortir les liens de causalités en fonction de la période sous étude.

5. TECHNIQUE

Une technique est définie comme un outil mis à la disposition de la méthode, qui sert de collecter de traiter les données d'une recherche.8

Nous avons utilisé la technique documentaire qui consiste à l'étude et analyse des documents écrits qui comprennent: les ouvrages édités, les documents officiels, les syllabus de différents cours et archives. Elle nous a permis de recenser les écrits en rapport avec notre domaine d'étude.

6. CHOIX ET INTERET

Compte tenu de l'importance que le taux de change d'équilibre joue dans l'économie du pays, il est considéré comme facteur capital qui régule l'équilibre macroéconomique.

Suite à ce rôle, son déséquilibre induit à l'instabilité économique; d'où l'étude de déterminants de cet indicateur présente beaucoup d'intérêt pour approfondir le domaine de l'économie nationale et internationale.

Du point de vue scientifique par ce travail nous espérons fournir à tout chercheur une possibilité de découvrir les déterminants du taux de change d'équilibre en République Démocratique du Congo et savoir sur quels facteurs il faudrait beaucoup miser pour maintenir sa stabilité.

Dans le cas pratique, au travers ce travail toute la société pourrait comprendre les effets de fluctuation du taux de change qui engendre la variation des prix et savoir que faire pour les stabiliser.

7. DELIMITATION DU SUJET

7 SHABANZA KAZADI, cours de méthodes de recherche scientifique, G2 Economie, UNILI

8 NDAYI WA MANDE, cours d'initiation à la recherche scientifique, UNILU, inédit

11

Tout travail scientifique exige la définition de ses contours dans le temps et dans l'espace pour éviter de s'infliger dans la généralité. Notre étude s'effectue pour une période allant de 1992 à 2016. Compte tenu de disponibilité de données livrées par la Banque Centrale du Congo et pour faire une approche économétrique exhaustive.

Sa délimitation spatiale s'oriente à l'ensemble du territoire de la RD Congo, cela s'explique par le fait que le déséquilibre de taux de change touche l'économie de toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, notre travail se subdivise en trois

chapitres dont:

- Chapitre premier: Généralités sur la théorie de change

- Chapitre deuxième : cadre théorique de la recherche

- Chapitre troisième: Les déterminants de taux de change d'équilibre en

République Démocratique du Congo.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA THEORIE DE CHANGE

Ce chapitre est consacré à la définition de différents concepts qui font le contour de notre dissertation et explique les différents déterminants théoriques du taux de change.

12

SECTION 1 : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS

1.1. Le taux de change

Le passage d'une monnaie à une autre nécessite un taux de change. Il est obtenu par confrontation de l'offre et de la demande d'une monnaie sur le marché des changes. Cependant, le taux de change se définit comme étant le prix d'une monnaie d'un pays par rapport à une monnaie d'un autre pays.

Le change est l'opération qui permet d'obtenir une monnaie étrangère à partir d'une monnaie nationale (ou inversement).9

- Les taux de change bilatéraux

Le taux change bilatéral indique le taux de change entre deux monnaies, locale et la monnaie d'un pays étranger.

- Le taux de change nominal (TCN)

Il est le prix d'une monnaie exprimé en une autre monnaie. C'est le nombre d'unités monétaires que l'on peut obtenir en échange d'une unité de l'autre monnaie.10

Il est coté de deux façons dont:

? La cotation à l'incertain: la monnaie étrangère est exprimée en monnaie nationale.

? Et la cotation ou certain: la monnaie étrangère est exprimée en unité monétaire étrangère

- Le taux de change réel (TCR)

Ce taux exprime le prix relatif des produits étrangers P * par rapport aux produits nationaux p (P*/p) exprimée en monnaie nationale.

- Il tient en compte de l'évolution du taux de change nominal et l'évolution des prix dans le pays considéré et étranger.

9 Giles KOLEDA, Introduction à l'analyse économique, Université de PARIS, 2007-2008

10 Idem

13

TCR = TCN X

NIveau général de prix à l'étranger

 

Niveau général des prix dans le pays consideré

Remarque: la compétitivité peut se trouver améliorer à la suite de l'un ou plusieurs des trois phénomènes:

· Une hausse de TCR (dépréciation)

· Une hausse des prix étrangers P*

· Une baisse des prix locaux P. - Le taux de change effectif (TCE)

Le taux de change effectif est un indicateur synthétique. Il permet de suivre l'évolution de la valeur internationale d'une monnaie, en observant simultanément un grand nombre de taux de change.

On distingue:

a) Le taux de change effectif nominal (TCEN)

Le TCEN est une moyenne géométrique des indices des taux de changes nominaux d'un pays donné par rapport aux monnaies des pays partenaires.

Pour calculer ce taux; il faut passer par les étapes suivantes:

· Choix d'un panier de monnaies de partenaires commerciaux dans lequel un coefficient de pondération est affecté à chaque monnaie

· Ce coefficient peut relater l'importance de la monnaie dans le commerce extérieur du pays.

· Calculer les indices de taux de change bilatéraux (nominaux) par rapport à une année de base ou l'économie nationale est supposée en équilibre.


· Calculer le taux de change effectif nominal par la formule suivante:

TCEN = ?N ?

i =1(ITNi )

14

ITN1 : Indice de taux de change nominal de la monnaie nationale par rapport à la monnaie « i », ?1 11 « i » coefficient de pondération pour chaque monnaie

« i »11

b) Le taux de change effectif réel (TCER)

Le taux de change effectif réel tient compte parallèlement de l'évolution nominale de la monnaie nationale par rapport aux monnaies du panier retenu et de l'évolution des prix locaux dans les pays commerciaux.

TCER = TCEN ×

Inidce moyen des prix de partenaires commerciaux Indice local des prix

Un pays qui connait un taux d'inflation élevé à une monnaie surévaluée si son taux de change effectif nominal(TCEN) varie moins vite que son taux d'inflation. Dans ce cas, le TCEN diminue et on dit qu'il a une appréciation effective réelle de la monnaie nationale; cette dernière affaiblit la compétitivité prix par rapport à leurs concurrents étrangers.

En revanche, une appréciation effective réelle améliore la compétitivité -prix des entreprises nationales.

- Le marché de change

Le marché des changes est le lieu de rencontre entre offreurs et demandeurs pour un échange de devises. Ce qui aboutit à une fixation des prix des devises exprimées entre elles (taux de change), on peut considérer qu'il n'existe qu'un seul marché des changes dans le monde puisque les transactions se réalisent en même temps en plusieurs points du globe.12

- Le taux de change d'équilibre

C'est le prix établit par l'équilibre entre l'offre et la demande de la monnaie. C'est un taux qui donne un sens au terme « sous-évaluée » et « surévaluée », il permet

11 BOUCHETA YAHIA, op.cit, p.24

12 Giles KOLEDA, op.cit, 131

15

l'équilibre de la balance des paiements et assure la croissance à moyen terme.

Figure 1 : équilibre du marché de change

eUSD/CDF

e*

 

O USD/CDF

D USD/CDF

0 S' USD/CDF

Source : thèse de Boucheta YAHIA, facteur de déterminant du taux de change Dinard

La mesure du taux de change d'équilibre sert à corriger les détériorations (surévaluation ou sous-évaluation) de long terme. Ce taux est calculé dans l'optique de stabiliser le taux de change.

1.2. Les régimes de change

1.2.1. Le régime de change fixe

Le régime de change fixe est un régime dont les pouvoirs publics et les banques centrales s'efforcent à maintenir le taux de change à un certain niveau appelé « Parité » déterminé par rapport à un étalon reconnu par la communauté internationale.13

Dans ce système le rôle de la banque centrale est essentiel, elle doit tenir compte du maintien de la valeur externe de la monnaie, à la parité fixe. A cet effet elle doit intervenir sur les marchés des changes afin d'ajuster l'offre de la monnaie au cours fixe et/ou assurer l'équilibre du marché.

13 BOUCHETA, op.cit, p.26

16

Si l'offre de la monnaie domestique est supérieure à la demande au cours fixe, la banque centrale achète sa monnaie en contrepartie de devises étrangères (titres des réserves de change). Ainsi, le cours de la monnaie ne se déprécie pas. Cette opération, rogne les réserves de change.

Si par contre, l'offre de la monnaie domestique est inférieure à la demande, au cours de parité, la banque centrale vend sur le marché la monnaie nationale contre des devises pour empêcher son appréciation.

Nous remarquons à ce stade que lorsque les autorités monétaires ne sont plus en mesure de maintenir le taux de change à l'intérieur de la marge de fluctuation et si le déséquilibre devient chronique le cout de l'intervention devient plus onéreux.

Le gouvernement procède alors à la modification de la parité officielle de la monnaie: dévaluation ou réévaluation.

? La dévaluation : c'est un instrument de la politique monétaire qui en période de baisse conjoncturelle, permet de combattre la récession et la relance économique. Elle traduit par la diminution de la parité entre la monnaie nationale et les monnaies étrangères, elle entraîne de l'accroissement de l'offre extérieure car elle devient moins couteuse.

? La réévaluation: elle consiste en une hausse de parité de la monnaie. Cette opération peut être provoquée par une accumulation d'excédent de la balance des paiements. Elle entraîne l'accroissement de l'offre intérieure des biens et services, est pénalisé l'offre extérieure.

Il est à noter qu'on ne doit pas confondre la dévaluation (réévaluation) avec dépréciation (appréciation), qui désigne les mouvements effectifs du taux de change sur le marché des changes.14

? Avantages et inconvénients de change fixe

a) Les avantages

14 BOUCHETA, op.cit, p.27

17

- Il permet de réduire les frais de transaction, le risque de change qui tendent à décourager les échanges et les investissements.

- Il fournit un ancrage nominal crédible pour la politique monétaire. Le régime de change fixe réduit significativement le risque de change et cela est susceptible de favoriser les échanges et attirer les investissements internationaux qui sont avar au risque de change.

- L'action de lutte contre l'inflation est plus crédible en change fixe. En effet, la banque centrale n'entend pas augmenter discrétionnairement la masse monétaire au risque de mettre en péril la parité fixe.

b) Inconvénients

Les réserves de change du pays doivent être suffisamment importantes pour remplir son engagement de défense de parité qu'il lui incombe.

Aussi pour pallier aux attaques spéculatrices qui risquent de détacher la parité. Or, ces réserves immobilisées auraient pu servir dans la dynamisation du commerce international. Elles sont sujettes à une dépréciation (si elles sont mal gérées). La parité de change est exposée aux attaques spéculatives de manière permanente.

La politique monétaire n'est pas autonome, elle est tirée par les problèmes de la balance des paiements dont le rééquilibrage s'effectue par le truchement de pratique soit inflationniste soit déflationniste. Autrement dit dans un contexte de mobilité parfaite des capitaux, la politique monétaire est totalement impuissante.15

1.2.2. Le régime de change flottant

Dans le cadre général, le taux de change est parfaitement flexible, la formulation de ce taux est librement déterminée par l'offre et la demande; le taux flotte au gré du marché. C'est « le flottement pur ». De façon théorique il n'y a pas de politique monétaire en réalité les autorités monétaires interviennent bel et bien sur le marché pour influencer le cours, on parle de flottement impur.

15 BOUCHETA, op.cit, p.29

Il n'y a aucun régime qui convient à tout pays et à tout moment. Le choix de régime implique une analyse car il faut faire intervenir beaucoup de facteurs

18

? Les avantages et inconvénients

a) Avantages

- L'indépendance de la politique monétaire due à la disparition de la contrainte extérieure.

- Le taux de change est utilisé comme mécanisme d'ajustement pour juguler les chocs externes.

Lorsqu'une économie est soumise à une diminution de la demande nationale sur ses produits, il suffit de répondre par une augmentation de la masse monétaire et une dépréciation de la monnaie. Car selon les Keynésiens l'accroissement de la masse monétaire entraîne une baisse du taux d'intérêt qui stimule d'une part la demande de l'investissement, et provoque d'autre part une fuite de capitaux, donc un déficit extérieur, mais comme le taux de change est flottant, il se déprécie pour établir l'équilibre de la balance des paiements.

- Les banques centrales ne sont pas obligées de conserver un stock important de réserves de changes, d'où une meilleure allocation des ressources de la nation.

b) Inconvénients

La volatilité de ce taux introduit une incertitude défavorable aux échanges et investissements internationaux.

- Même en régime de taux de change flottant les banques ne renoncent pas à la détention de réserves de change pour la défense de certain taux car elles n'accepteraient pas le voir échapper à leurs contrôles.

- L'application de la politique monétaire peut accuser un certain laxisme (tolérance exagérée) susceptible d'entraîner l'économie dans une spirale inflationniste.

1.2.3. Le régime de change en pays en développement

19

propres au pays en question.

La structure financière des pays en développement et la rigidité de leurs politiques économiques ont amené ces pays à multiplier les mesures de contrôle des changes.16

De ce fait, après la décolonisation, tant des Pays en développement y compris la République démocratique du Congo avaient opté pour un régime de change fixe renforcé par le recours au contrôle des changes.

L'usage d'un contrôle de change répond de manière globale aux motivations suivantes:

- L'allocation optimale des ressources domestiques, en devises vers des investissements jugés prioritaires.

- Limitation de la fuite des capitaux, phénomène très répandu dans ces pays en raison de l'instabilité politique et économique.

- La protection de la production nationale contre la concurrence étrangère.

Remarque:

Le contrôle de change favorise le développement des transactions illicites: la restriction légale à la détention des devises par des agents économiques sauf pour des opérations essentielles au développement économique, conduit inévitablement à l'apparition d'un marché informel. Ce dernier est alimenté par une offre de devises provenant des sources illégales (la sous facturation des exportations, la surfacturation des importations). Afin de gagner une prime de change outre l'apparition d'un parallèle.

Il existe d'autres conséquences négatives de la règlementation des changes sur l'économie telles que:

- La surévaluation de la monnaie nationale qui entraîne des déséquilibres de la balance courante.

- La fuite des capitaux sous diverses formes (la sous facturation, la

16 FRANKEL. J. A, Document de travail, national bureau of economic research, Cambridge, 1999

20

surfacturation des importations).

- L'accumulation de l'endettement extérieur du fait que l'emprunt extérieur exprimé en monnaie domestique paraissait moins chère.

- La détérioration des termes d'échanges

Il convient de noter que la tendance actuelle de pays en développement va vers la libération progressive des changes et de biens et services. En République démocratique du Congo, le taux de change du Francs Congolais flotte librement depuis la libéralisation du marché des changes et l'unification du taux de change en 2001. Depuis que la République Démocratique du Congo a opté pour le change flexible, l'intervention de la banque centrale du Congo sur le marché des changes a été limitée, le taux de change semble donc avoir bien réagi aux changements des politiques macroéconomiques et aux chocs exogènes.

Le taux de change effectif nominal du Franc Congolais (T.C.E.N) s'est déprécié de 10% par an en moyenne de 2002 à 2008, tandis que le taux de change effectif réel (TCER) s'est apprécié en moyenne de 2% au cours de la même période.17

1.3. Bref aperçu sur l'évolution monétaire en RDC

Avant que la RDC n'ait l'unité monétaire qu'elle utilise de nos jours, la monnaie congolaise a transité par plusieurs monnaies. Cependant, on utilisait d'abord le franc belge pendant la période coloniale, puis le franc congolais avec l'avènement de l'indépendance, et en suite est venue le temps du zaïre monnaie (zaïre et le nouveau zaïre), enfin la période de franc congolais qu'on utilise depuis 1998.

De 1960 à 1967 la monnaie était rattachée successivement au franc belge et aux dollars américains, plusieurs modifications vont suivre jusqu'en 1998 sous le couvert de « réforme monétaire » accompagnées le plus souvent de changement d'unité monétaire

Le 30 juin 1960, 1 FC équivalait à 1FB et 0,02 USD. Il est passé à 0,769FB, à 0,44 FB en novembre 1963.

17 Rapport annuel de la BCC, 2008

21

Le 23 juin 1967, le FC était remplacé par le zaïre monnaie au taux de conversion de 1Z= 1000 FC = 100 FB = 2USD. Puis cette monnaie s'est appréciée aussi très rapidement jusqu'à ce que 1Z était = 10,19FB à 0,32 USD en février 1980.

En octobre 1993, est apparu une nouvelle unité monétaire dénommée « nouveau zaïre» au taux de conversion de 1 NZ égal à 3000 000 Z, égal à 0,33 USD. Quelques années plus tard, soit en 1998, une année après chute de régime de MOBUTU, le FC a été de nouveau remis en circulation en remplacement du NZ au taux de conversion de 1 FC à 1 000 000 NZ et à 0,76USD (banque centrale du Congo).

Comme nous pouvons y constater, la monnaie congolaise (zaïroise à l'époque était rarement rattachée aux DTS. Toutes manipulations monétaires ont été considérées comme des dévaluations nécessité par la persistance des pénuries des devises et autres réserves, dues à des ruptures avec l'économie internationale, les dettes à accrues sans rebroussement et les soucis de rétablir autant que possible les équilibres macroéconomiques rompus.

1.4. Les différents compartiments

1.4.1 Le marché de change au comptant (spot)

Il est celui de la livraison et du règlement immédiat des devises. En d'autres termes, si vous voulez acheter une devise aujourd'hui pour en prendre la livraison à ce jour, au prix du jour, vous l'achetez sur le marché au comptant.18

Il existe des hypothèses qui nécessitent que le marché de change au comptant, soit liquide et transparent. La cotation se fait sous la forme de deux prix: un cours d'achat et un cours de vente. Ainsi, si le cours CDF/USD annoncé à Kinshasa est de 1,325/1,400, il faut comprendre que le coteur propose d'acheter un CDF contre 1,325USD et de le vendre contre 1,400 USD. L'écart entre les deux cours est de spread. Ce dernier peut toutefois s'élargir dans les périodes de tension ou de forte incertitude sur le marché des changes.

1.4.2. Le marché des changes à terme

C'est le lieu de la réalisation des opérations de change à terme

18 JOZ SEF PUCSUK, cours de gestion financière internationale, Université de Paris, p.13

22

(forward). Ces opérations se distinguent des opérations de changes au comptant en ce que l'échange des monnaies s'effectue à une date ultérieure définie, alors que les conditions de l'échange sont fixées au moment de la conclusion de la transaction.

SECTION 2 : LES DETERMINANTS THEORIQUE DU TAUX DE CHANGE

2.1. Les contrôles des changes

Ils sont définis comme les mesures prises par un gouvernement pour règlementer l'achat et la vente de nombreuses devises étrangères par ses ressortissants. C'est à la suite des grands déséquilibres économiques et financiers provoqués par la première guerre mondiale que de nombreux Etats ont été amenées à limiter, voire à supprimer la liberté des transactions en monnaies étrangères.19

2.2. Les déterminants fondamentaux des taux de change

Certes que le taux de change est le prix d'une monnaie par la confrontation des offres et demandes des différentes monnaies. Les demandeurs sont naturellement influencés par les risques et taux de rentabilité courants et futurs des actifs nationaux et étrangers. Les fluctuations de taux de change sont sujet d'importance primordiale pour les trésoriers d'entreprises, mais aussi pour les responsables politiques surtout lorsqu'ils désiraient mener une politique de « monnaies forte ».20

Il existe trois méthodes principales pour estimer la valeur d'équilibre du

taux de change dont:

- La théorie de la parité du pouvoir d'achat

- La théorie de la parité du taux d'intérêt

- L'approche de la balance des paiements.

2.2.1. Théorie de la parité des pouvoirs d'achat (P.P.A)

19 JOZ SEF PUCSEK, op.cit, p.20

20 idem

23

La théorie de la PPA repose sur la « loi du prix unique », selon laquelle dans un monde sans obstacles aux échanges, sans coût de transport ni d'information, le prix d'une marchandise échangeable doit être identique dans les différents pays. Si ce n'est pas le cas des arbitrages sur cette marchandise se produiraient. C'est-à-dire elle sera achetée là où elle est meilleure marché pour être revendue là où elle est plus chère jusqu'au rétablissement de l'équilibre.

La théorie de la P.P.A. consiste à une généralisation de la loi des prix unique sur l'ensemble des biens et services. La multiplication des arbitrages décrites et qui résultent d'une divergence des niveaux de prix entre les pays exercera à long terme une influence sur le taux de change.

L'estimation du taux de change réel d'équilibre par une méthode dérivée de la théorie de la parité du pouvoir d'achat est relativement simple. Elle consiste à supposer qu'un certain nombre de facteurs, tels que l'effet Balassa-Samuelson, le flux net de capitaux ou la variation des termes de l'échange font écarter le taux de change de sa valeur de long terme, définie par la parité des pouvoirs d'achat.

La version dite parité absolue des pouvoirs d'achat repose, sur des hypothèses assez irréaliste (parfaite liberté de circulation des marchandises, sans coûts de transaction ni droits de douane, mesure identique du pouvoir d'achat dans les pays...). Elle ne constitue, dans le meilleur des cas, qu'une tendance ne se vérifiant que sur une longue période.

La version relative de la P.P.A. repose sur des hypothèses moins strictes. Elle consiste à expliquer non pas le niveau même du taux de change à un moment donné mais son évolution entre deux périodes.21

2.2.2. La théorie de la parité des taux d'intérêt (T.P.I.)

La relation des taux d'intérêt qui associe les taux de change et les taux d'intérêt indique qu'une monnaie étrangère doit se déprécier à terme lorsque le taux d'intérêt étranger augmenté plus que le taux d'intérêt national.

21 JOZ SEF PUSCER, op.cit, p.22

24

La théorie de la parité du taux d'intérêt repose sur la loi du prix unique appliquée aux marchés financiers. Elle prédit que la parité des rendements des placements financiers doit être vérifiée pour deux pays distincts, en l'absence de barrières aux mouvements de capitaux et si les marchés des capitaux sont parfaitement concurrentiels. Tout écart constaté entre les taux d'intérêt nominaux implique une variation du taux de change qui viendra le compenser.

Cette théorie a été conceptualisée par J.M. KEYNES, en disant que: « Les cours à terme des devises tendent à s'ajuster aux parités de taux d'intérêt. Le report et le déport d'une devise A par rapport à une devise B sont, dans ces conditions déterminées par le différentiel de taux d'intérêt sur le marché monétaire de monnaie A et B. Selon cette théorie on peut distinguer deux sortes de parités de taux d'intérêt: la théorie de parité couverte des taux d'intérêt et la théorie de parité non couverte.22

a) La théorie de parité couverte des taux d'intérêt (PCTI)

La relation de PCTI, un investissement sur devises parfaitement couvert contre le risque de change devrait rapporter autant qu'un investissement sur la monnaie domestique. A partir du moment où un investissement sur une monnaie étrangère aura exactement les mêmes caractéristiques de risque que celui sur la monnaie domestique, le rendement de la monnaie domestique (ID) devrait être égale à celui de devise (IE). Moins le « Forward Discount ».

ID - IE =FD 23(Différentiel de taux d'intérêt = forward discount)

Selon cette approche est fondée sur la proposition dont à l'absence de transaction, le report `différence entre taux de change à terme et taux de change au comptant) doit être égal à la différence de taux d'intérêt. Outre, le différentiel des taux d'intérêt entre deux pays doit compenser l'évolution des cours de change.23

Si le report tombe en dessous de la différence des taux d'intérêt, il serait payant pour les actionnaires d'acheter de titre étranger et de vendre de titres

22 BOUCHETA YAHIA, op.cit

23 idem

Avec: éa = Logarithme de taux de change (à l'incertain) anticipé pour la période t +

t +n

25

nationaux, alors si le report excède cette différence, on observerait des incitations inverses. Donc on peut formuler la PCTI par cette équation.

Yc(1 +i) = Yc(1 +Y *)F ou i - = (1.1)

i * F -F'

F' F'

Yc

= Représente un capital exprimé en, monnaie domestique, i et i* taux d'intérêt

domestique et étrangers;

F : le taux de change à terme et F' le taux de change courant. L'équation (1) exprime l'idée que la différence entre le cours de change au comptant et le cours de change à terme, exprimée en pourcentage du cours au comptant, tend à égaler l'écart de taux d'intérêt entre les placements à des termes similaires dans les monnaies en cause. Il s'agit de comparer le rendement en monnaie domestique d'un placement en actif domestique et d'un placement en actif étranger après couverture à terme. L'investisseur sera indifférent à détenir l'un ou l'autre des actifs, lorsque leurs rendements sont égaux. En d'autre terme, les différentiels de taux entre deux pays devraient refléter le taux de dévaluation ou de réévaluation anticipé d'une monnaie par rapport à l'autre.

b) La théorie de parité non couverte des taux d'intérêt (PNCTI)

Selon, la théorie de PNCTI, le rendement espéré d'un investissement non couvert sur devise devrait égaler le rendement attendu d'un investissement en monnaie domestique. Le rendement attendu d'un investissement sur la monnaie domestiques (ID), est connu avec certitude, alors que celui sur devise sera incertain, i E - éa ; car l'évolution du taux de change, é, peut s'avérer différente de celle attendue, éa. Ceci suppose que les investisseurs n'ont pas besoin d'etre dédommage d'une prime de risque.

D'où, selon cette théorie, le taux de change anticipé doit être égal au différentiel de taux d'inflation. Ce qui permet d'avoir comme formule.

éa = iE - iD

Sur base de cette théorie de PNCTI, on peut écrire la relation d'arbitrage selon l'expression mathématique it - i * =

t éa t +n ét

- (1.2)

26

n ;

éa = Logarithme du taux de change réel observé en t ;

i = taux d'intérêt domestique

i*=taux d'intérêt étranger

Partant de l'équation qui a été utilisée par Jean François GOUX (2004).

qa + =è( - ) +

t +n qt q' t qt Zt

(1.3)

Avec qa; le logarithme de taux de change réel (à l'incertain) anticipé pour la période

t +n

t+n,qt le logarithme de taux de change réel pour la période t, qt le logarithme du taux

de change réel d'équilibre et Zt =a +b *t

Si on suppose que le niveau de long terme de taux de change est déterminé par la parité de pouvoir d'achat:

q't =pt - p *

t

Avec p le niveau de prix en logarithme

Partant de l'équation (1.3), on peut calculer la déviation de taux de change réel, par rapport à sa valeur d'équilibre en fonction de l'écart de taux de change anticipé par rapport à sa valeur réelle observée, comme suit:

(1.4)

qt - q' = - 1 ( qa -

t +n qt) Zt

-

t è

D'après la théorie PNCTI, on a :

(1.5)

qa - = -

t +n qt it i *

t

En introduisant (1.5) dans l'équation (1.4) on aura:

1

qt -q' = - è( it - i *

t ) Zt

- (1.6)

t

En se basant sur l'équation (1.5) on peut écrire l'équation du taux de change réel comme suit:

qt

(1.7)

1

= - è( it - i *

t ) Zt åt

- +

27

Oùåt représente le terme d'erreur.

Pour finir, il est important de mettre en exergue la liaison, entre la parité de taux d'intérêt couverte et non couverte et la parité de Fisher. En effet, selon la relation de Fisher, le taux d'intérêt nominal in, dans un pays donné, devrait égaler le taux d'intérêt réel, ir plus le taux d'inflation espéré ðe. Si le taux d'intérêt réel du pays étranger est égal aux taux réel domestiques,irD =irE, alors la différence de rendement entre les deux pays; i E =iD, devrait égaler le différentiel d'inflation attendue entre les deux pays ; ðe -

E ðe D

iE - iD = ðe Ee DMe D ?

Différentiel de taux d'intérêt = différentiel d'inflation.

En utilisant la théorie de parité du taux d'intérêt couverte et non couverte et, la parité de Fisher; nous pouvons aboutir à la relation qui relie le taux de change anticipé, le différentiel d'intérêt et le différentiel d'inflation, grâce à l'expression ci-dessous:

ee = iE - iD = ðe - =FD2425

E ðe D

? Les limites des modèles

L'irréalisme des hypothèses posées pour obtenir les différentes relations (libre circulation des biens et des capitaux, etc.), en particulier la perfection des marches et l'attitude face au risque des investisseurs, conduit à s'interroger sur la volatilité de ce modèle et son utilité.

Certaines lois, telles que la parité des pouvoirs d'achat ne se vérifient que sur le long terme. Selon G. CHARREAUX, l'équilibre du marché de capitaux et l'égalisation des taux d'intérêt réels ne sont pas toujours réalisés. Même si en moyenne le taux de change à terme constitue un estimateur correct du taux de change au comptant anticipé, il tend fortement à surestimer les variations du taux de change au comptant. De plus le marché n'est pas efficient au sens fort, ce qui fausse la relation de change à terme.24

2.3. L'approche de la balance des paiements

24 BOUCHETA YAHIA, op.cit

28

Elle est définie comme un état statistique qui retrace sous forme comptable l'ensemble des flux d'actif réels, financiers et monétaires entre les résidents d'un pays et les non-résidents au cours d'une période donnée.25

2.3.1. Les différents postes de la balance des paiements

a) Les transactions courantes

Poste 1 : biens

Les exportations correspondant à des ventes des marchandises de non -résidents. Les importations correspondent à des achats de marchandises à des non-résidents, les transactions sur marchandises sont évaluées sur FAB tant à l'importation qu'à l'exportation puisque les services liés au commerce extérieur (transaction, assurance, ...) sont comptabilisés sous d'autres rubriques. FAB= franco à bord, prix des marchandises n'incluent ni frais de transport, ni ceux d'assurance. Par opposition, un prix CAF (= cout d'assurance fret) inclut ces éléments.

Poste 2 : services

Les services comprennent les postes suivants: transport, assurance, service de gestion, tourisme, services financières, achat et vente de brevets, négoce international, service de communication et d'information, services culturels et récréatifs, services divers aux entreprises, locations.

Poste 3 : revenus de facteurs

Il s'agit des revenus du travail et des revenus du capital. Ces derniers s'appellent aussi revenus d'investissement: revenus des IDE et revenus des investissements en portefeuille, c'est-à-dire les intérêts et dividendes. Quand une entreprise congolaise conduit une usine vers la Zambie, les profits rapatriés en RD Congo sont considérés comme une exportation de revenus de la Zambie vers la RD Congo.

Poste 4 : transferts unilatéraux

25 Giles KOLEDA, op.cit, p.131

Toute prise de participation de plus de 10% dans le capital d'une entreprise, volonté de contrôler l'entreprise.

29

Il s'agit des opérations sans contrepartie monétaire ou réelle, comme l'envoi gratuit de médicaments dans un pays en voie de développement(PED), l'envoi par les travailleurs immigrés de fonds dans leur pays d'origine, l'aide versée par le gouvernement aux PED.

Ces 3 derniers postes (services, revenus de facteurs, transferts unilatéraux) constituent ce qu'on appelait les invisibles dans la présentation de la balance des paiements car ils ne se matérialisent pas par les mouvements visibles de marchandises.

b) Les mouvements de capitaux à LT

Le long terme est fondé en principe sur une durée supérieure à un an. L'idée de LT recouvre 3 types d'Operations dont:

? Les crédits octroyés ou reçus dont l'échéance est supérieure à un an ;

? Tous les IDE car un IDE est un phénomène marqué par une certaine durée de vie, en général supérieure à un an. L'idée n'est pas choquante même si elle n'a pas un caractère systématique;

? Les investissements en portefeuille: un achat d'action, même s'il porte un faible % du capital de l'entreprise, est considéré comme un investissement à LT car une action est un titre de propriété qui a une durée de vie supérieure à un an. Mais la détention d'une action peut être de courte durée, surtout depuis le mouvement de libéralisation financière des années 1980.

Poste 1 : les crédits commerciaux

Il s'agit des crédits à l'exportation des résidents, des crédits à l'importation des non-résidents. Par exemple, une exportation qui sera payée que dans 2 ans = > crédits sur la ligne exportation et débit sur la ligne crédits commerciaux.

Poste 2 : les investissements directs

Il s'agit des émissions, achats et ventes des valeurs mobilières par les

30

Les investissements congolais à l'étranger = > sortie de fonds (importation de titres de propriété ou hausse des avoirs) = >débit (-).

Les investissements étrangers en RD Congo = > entée de fonds (exportation des titres de propriété ou baisse des avoirs) = >credits (-t-).

Les IDE correspondent à :

? La création des succursales;

? La souscription d'actions en nombre suffisant pour assurer le contrôle de la société nouvellement constituée ou déjà constituée;

? L'achat de biens immobiliers par des résidents;

? Le financement des déficits d'exploitation des filiales et des succursales;

? Les prêts à LT entre maisons-mères et filiales.

Poste 3 : les prêts

Opérations de crédit qui ne sont pas directement liées au financement du commerce extérieur et qui ne revêtent pas la forme obligatoire. Prêts consentis en francs ou en devises.

Prêt d'un résident = > sortie des fonds (importation de titres de créances ou baisse titres de créance) = > débit (-).

Emprunt d'un résident = > entrée de fonds (exportation de titre de créances ou baisse des avoirs en titre) = >credit(-t-)

Remarque: quand un résident congolais emprunte 1500$ à un américain. Il lui vend un titre à savoir la promesse de rembourser plus tard ces dollars avec intérêt. L'emprunt représente une exportation de titres (et une entrée de devises, donc est enregistré au crédit (-t-). Inversement, quand un résident congolais fait un prêt à un agent étranger, le compte capital est débité; le prêt représente une importation des titres et une sortie des capitaux.

Poste 4 : les investissements de portefeuilles

31

non-résidents en RD Congo et par les résidents à l'étranger. Quand il s'agit de prises de participation, le montant du capital détenu ne doit pas excéder 10% du capital de la société. Si non cela est considéré comme un IDE. Le principe d'enregistrement est le même que pour les IDE:

? Achat d'une action congolaise par un non résident = >entée de fonds = > écriture au crédit.

? Achat d'une action étrangère par un résident = >sortie de fonds = >écritures au debit.

Résumé par rapport à la balance de capitaux.

Crédit (+)

Débit(-)

Investissements étrangers en RD Congo

Investissement congolais à l'étranger

Investissements de portefeuille étranger en RD Congo

Investissement de portefeuille congolais à l'étranger

Emprunt

Prêt

Source : tableau conçu par nous même avec à la théorie c) Les mouvements de capitaux à CT

Poste 1 : le secteur privé non bancaire

Crédits commerciaux, avances à la commande, prêt et placements à court terme. Exemple: avance de 3 mois octroyé par une entreprise congolaise à une de ses filiales étrangères. Crédit d'un exportateur à un acheteur étranger = > assimilable à une sortie de fonds = >2627inscription au débit.

Poste 2 : le secteur bancaire

La plupart des opérations financières et monétaires internationales transitent par les banques, d'où le rôle essentiel de ce poste. Lorsque l'entreprise congolaise paie un fournisseur étranger, elle doit effectuer son règlement en francs ou devises par l'intermédiaire de sa banque. Celle-ci se mettra en relation avec son correspondant étranger (une banque étrangère) qui débitera son compte pour créditer celui du fournisseur étranger. Les avoirs de la banque résidente à l'étranger diminuent. Les banques peuvent aussi prendre l'initiative d'accorder les crédits

Les raisonnements ci-dessus font cependant l'hypothèse que

32

internationaux, en monnaie nationale ou en devise. Enfin, elles effectuent des opérations de change pour les comptes de résidents, et notamment des opérations à court terme. Ceux qui veulent se protéger contre d'éventuelles variations du taux de change.

Poste 3 : le secteur officiel

Le secteur officiel détient les réserves officielles en or, en devises, aux créances vis-à-vis des organismes internationaux (FMI et autres). Les engagements correspondant aux dettes du secteur officiel vis-à-vis des organismes internationaux (FMI et autres).

Matériellement, ces réserves se présentent sous la forme d'avoir déposés sur des comptes des banques étrangères, de bons du trésor étranger, d'or.

2.3.2. Balance des paiements et ajustement sur le marché des changes

Les différentes transactions qui sont prises en compte dans la balance des paiements sont regroupées par types d'opérations appelés comptes. Chaque groupe d'opérations donne lieu à un solde (présentant un déficit ou un excédent). La balance des paiements globale étant forcément équilibrée et les soldes de même.

Lorsque la balance des paiements est équilibrée; cela signifie que le déséquilibre du solde courant est exactement compensé par les mouvements de capitaux entre résidents et non-résidents (la hausse de l'endettement du pays permet par exemple de payer son surplus d'importations par rapport aux exportations).

Lorsque la balance n'est pas équilibrée, cela signifie que le pays doit avoir recours à un financement monétaire de ce déséquilibre. Si un pays est en excédent à la fois au niveau de sa balance des transactions courantes et au niveau de flux de capitaux, le pays accumule des devises ce qui fait augmenter sa masse monétaire.

L'inverse peut se produire en cas de déficit global, ce qui entraîne une réduction de la masse monétaire du pays suite de la baisse de réserves utilisées pour couvrir le déficit.

33

l'ajustement sur le marché des changes se réalise par les quantités. Cela peut être le cas lorsque le régime de change est un régime de taux de change fixe. L'ajustement peut néanmoins également se réaliser par les prix, grâce à la flexibilité de taux de change.26

Conclusion partielle

Nous sommes à terme de ce premier chapitre qui traite sur la généralité de la théorie de change. Ainsi, nous avons décollé par la définition du taux de change comme le prix d'une monnaie d'un pays par apport à celui d'un autre pays. Nous avons extrapolé différents types des taux de change et expliqué le régime de change y compris celui de la RDC et son évolution monétaire. Ensuite, nous avons présenté les différents déterminant du taux de change tels que la parité du pouvoir d'achat, la parité du taux d'intérêt, l'approche de la balance de paiement partant de la balance de transaction courante et celle des capitaux via le mouvement des capitaux.

Cependant, les différents indicateurs et éléments abordés dans ce chapitre sont un tremplin permettant d'analyser favorablement la problématique sur les déterminants de taux de change en RDC.

26 http//:www.google/la balance de paiement et le marché de change.pdf p.9

34

CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE

Dans ce chapitre, il sera question de présenter les théories explicatives de notre phénomène étude en faisant une approche monétaire et expliquer le modèle IS-LM-BP qui traite l'équilibre simultané sur le marché de biens et services et ceux de monnaie et de changes.

SECTION 1 : L'APPROCHE MONETAIRE

Dans une économie où il n'y a pas de troc, la monnaie pourrait se définir comme l'instrument d'échange qui permet l'achat immédiat de tous les biens, services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la valeur entre deux échanges. La monnaie est le seul bien échangeable contre tous les autres.27

1.1. Composition et mesure de la masse monétaire

La quantité de monnaie disponible dans une économie donnée à un moment est mesurée par la masse monétaire qui traduit l'ensemble des moyens de paiement détenus par les agents économiques non financiers.

Au sens le plus strict du terme, il s'agit de l'agrégat M1 qui traduit les disponibilités monétaires et qui regroupe la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. La monnaie fiduciaire est l'ensemble des billets (et pièces) en circulations. C'est-à-dire détenus par les agents non financiers. Cette composante de la monnaie est appelée monnaie centrale du fait qu'elle est émise exclusivement par la banque centrale.

La monnaie scripturale traduit les dépôts à vue des agents économiques non financiers auprès du système bancaire. Cette monnaie bancaire est mobilisable par les chèques, les ordres de virement ou les cartes de paiement.

Donc M1 = B + DAV (où B= billets et DV = dépôt à vue). Mais de plus en plus souvent la masse monétaire est assimilée à l'agrégat M2 qui tient compte aussi de la quasi monnaie; les dépôts à terme; les comptes spéciaux d'épargne, les

27 MOUNIR SMIDA, l'économie monétaire pas à pas, université de Tunis, cours, inédit, 2007, p.6

35

certificats de dépôt et les avoirs en devises: M2 = M1+Quasi monnaie.

Il est à noter que l'agrégat M2 est utilisé comme cible intermédiaire à l'occasion de la conduite de la politique monétaire. M3 est la masse monétaire au sens large qui comprend M2 plus les dépôts d'épargne détenu par les résidents du secteur privé non bancaire (M3 = M1 + M2).

1.2. L'équilibre sur le marché monétaire

a). L'offre de monnaie

L'offre de monnaie est la quantité de monnaie mise à un moment donné à la disposition du public par le système bancaire (banque Centrale et les banques commerciales). L'offre de monnaie est statiquement égale à M2. Cette monnaie est créée par la banque centrale et les banques commerciales

Toutefois, ces dernières sont soumises au contrôle de la première qui représente l'autorité monétaire. C'est ainsi que nous supposerons que c'est la banque centrale qui décide de la quantité de monnaie offerte à un moment donné. L'offre nominale de monnaie sera donc considérée comme exogène.

O P

Figure 2 : M° =M° Et l'offre réelle de monnaie : =

0

P

R

M0

P

M0

P

Cependant, nous disons que l'offre de monnaie est certainement exogène, mais elle n'est pas toujours constante. Elle peut varier selon la politique monétaire de la banque centrale. Une politique monétaire expansive se traduit par une augmentation de l'offre de monnaie AM° >0; Et une politique monétaire restrictive se traduit par une baisse de l'offre de monnaie.

36

Figure 3 : restriction et expansion de la masse monétaire

R

M0

P

AM0 <0

AM0 >0

- La monnaie comme moyen de paiement: elle apparait comme un bien

M0

P

Les instruments de la politique monétaire sont : le réescompte, l'intervention sur le marché monétaire, le taux de réserves obligatoires et l'encadrement du crédit; sélectivité du crédit (Open Market).

b) La demande de monnaie

Pour mieux saisir les déterminants de la demande de monnaie, il faut d'abord connaître les raisons qui poussent les agents économiques non financiers à détenir de la monnaie. Ces raisons sont en étroite relation avec les propriétés de la monnaie dont les plus importantes sont:

- La monnaie comme unité de compte: est un étalon de mesure, un numéraire qui permet d'exprimer la valeur des différents biens en une seule unité. Dans ce sens la monnaie simplifie le système des prix en remplaçant les prix relatifs par des prix absolus.

37

intermédiaire qui permet de faciliter les échanges. En effet, le troc suppose une double coïncide des besoins du fait qu'un individu qui cherche à échanger le bien A contre le bien B doit trouver un autre individu qui dispose du bien B et qui a aussi besoin du bien A. la réalisation de cette double coïncide est exceptionnelle et l'échange risque d'être bloqué. Avec l'introduction de la monnaie qui scinde l'échange en deux actes différents (acte d'achat et acte de vente), cette double coïncidence n'est plus exigée et il n'y a plus donc aucun obstacle à l'essor des échanges

- La monnaie comme réserve de valeur permet de résoudre le problème du non synchronisation des recettes et des dépenses. La monnaie constitue un lien entre le présent et le futur du fait qu'elle permet d'établer les achats dans le temps.28

Etant donné ces propriétés, la théorie économique retient trois motifs de détention de la monnaie; le motif de transaction, le motif de précaution et le motif de spéculation.

a. Le motif de transaction

Ce motif résulte du problème de la synchronisation des échanges qui traduisent par une séparation des recettes et des dépenses, c'est-à-dire que les agents vont vendre les biens ou ressources contre la monnaie puis, ils vont étaler les achats d'autres biens et services dans le temps.

La quantité de monnaie demandée pour ce motif sera donc d'autant plus importante que le volume des transactions et le NGP sont élevés. Et comme le niveau des transactions est approximé par le PIB, alors la demande de monnaie pour motif de transaction sera fonction croissante de la valeur de la production.

Toutefois, chaque unité monétaire est utilisée plus qu'une fois durant l'année. Et si nous appelons « vitesse de circulation monétaire » le nombre de fois qu'une unité monétaire change de main durant l'année, on peut dire que plus la monnaie circule, moins nous aurons besoin de monnaie pour les transactions. Autrement dit il existe une relation décroissante entre la demande de monnaie pour

28 KHEMAKHEM JAMEL, cours de macroéconomie, Université de Tunis, inédit, p.32

29 Idem

38

motif de transaction et la vitesse de circulation de la monnaie.29

La demande nominale de monnaie pour motif de transaction ( Mt), le NGP (P), la vitesse de circulation monétaire (v), alors on peut écrire:

Mt

1

= PY?kPY avec k =

v

1

V

D'où la demande réelle de monnaie pour motif de transaction sera:

Mt =kY P

Et comme la vitesse de circulation est un paramètre de comportement qui traduit les habitudes de paiement, nous pouvons supposer qu'elle est constante en courte période étant donné que les comportements ne varient qu'en longue période.

b. Le motif de précaution

Outre les besoins pour effectuer les transactions courantes, les agents économiques non financiers vont détenir une quantité supplémentaire de monnaie pour pallier aux dépenses imprévues qui peuvent subvenir dans le futur. Il peut s'agir par exemple des maladies, d'accident, des voyages imprévus etc.

Cette demande, qui est qualifiée de demande de monnaie pour motif de précaution, et elle est aussi fonction croissante des valeurs de la production. Et comme sa valeur est relativement faible, elle sera confondue avec la demande de monnaie pour motif de transaction.

c. Le motif de spéculation

L'acte de spéculation consiste à acheter des titres financiers (des obligations par exemple), lorsque leur cours est relativement faible et les agents s'attendent à ce qu'il va augmenter dans le futur, en vue de les revendre lorsque le cours augmente. Cette activité n'existe que parce que l'évolution future du cours des titres est incertaine de sorte que les anticipations les concernant varient d'un agent à un autre. Un agent qui achète des titres voit ses encaisses spéculatives baisser et

39

inversement. Autrement dit la demande de monnaie pour motif de spéculation ( M s) augmente au fur et à mesure que le cours des titres (CT) augmente et que les agents les vendent.

Ms =(CT)avec >0(1)

Or le cours des titres est inversement proportionnel au taux de rendement des titres (RT)

dRT

RT =f(CT) avec <0 (2)

dCT

La combinaison des relations (1) et (2) permet d'écrire:

dMs

Ms =(RT) avec <0

dRT

(3)

Et comme le taux de rendement des titres financiers ne peut pas s'écarter durablement et significativement du taux d'intérêt (R), nous pouvons assimiler taux de rendement des titres et taux d'intérêt. Ceci nous permet d'écrire la

relation(3) comme suit: Ms =f(R)dMs <0 30 (4)

dR

La préférence pour la liquidité est forte lorsque le taux d'intérêt est faible, et elle sera faible lorsque le taux d'intérêt sera élevé.

Toutefois, lorsque les cours des titres arrivent à un niveau tellement faible de sorte que les agents considèrent qu'il ne peut plus baissés (CT minimum), c'est-à-dire que le taux d'intérêt arrive à son niveau maximum, les agents vont chercher à convertir la totalité de leurs liquidités en titres, et la demande de monnaie de spéculation sera donc nulle.

Et lorsque le cours de titres arrivé à un niveau tellement élevé de sorte que les agents considèrent qu'il ne peut plus augmenter (CT maximum) c'est-à-dire que le taux d'intérêt arrivé à son niveau minimum, les agents vont chercher à convertir la totalité de leurs titres en monnaie, et la demande de monnaie de spéculation sera donc infinie. Cette situation d'excès de liquidité est qualifiée de

40

trappe à liquidité.30

1.3. L'approche classique: la théorie quantitative de la monnaie (TQM).

Cette théorie rappelle que la monnaie est un voile, elle sert uniquement à faciliter les transactions économiques. La monnaie est une marchandise comme une autre, sa seule fonction est de servir d'intermédiaire des échanges. Dans le traité d'économie politique J. B. SAY note que: « la marchandise intermédiaire, qui facilité tous les échanges (la monnaie), se remplace aisément dans ce cas- là par d'autres moyens connus des négociants, et bientôt la monnaie afflue, par raison que la monnaie est une marchandise et que toute espèce et marchandise rend aux lieux où l'on en a besoin (1803, 1972, p.139).

La théorie quantitative de la monnaie trouve sa formulation la plus raffinée dans les travaux d'Irving Fisher (1911) et s'accorde à la conception de l'équilibre générale de l'économie de Léon Walras (1874).

L'équation de la TQM Fisher se présente de la manière suivante: M.V =P.T ou M.V =P.Y. Ainsi, M désigne la masse monétaire; la V : la vitesse de la circulation de la monnaie; P : le niveau général des prix et Y ou T les transactions économiques.

En considérant que la monnaie est un voile, cela revient à accepter le raisonnement suivant : toute hausse de M doit correspondre à une hausse de Y(T). (C'est parce que les transactions économiques augmentent que l'on a besoin beaucoup plus de la monnaie). Si M augmente indépendamment de Y, alors c'est P qui augmentera (une augmentation de monnaie qui ne correspond pas à une augmentation des prix, c'est-à-dire dans le langage courant de l'inflation).

La théorie quantitative de la monnaie suppose que:

? L'économie est en concurrence pure et parfaite,

? L'information est parfaite ? Les agents sont rationnels

30 KHEMAKHEM JAMEL, op.cit, p.34

41

? Le niveau de production est fixé au plein emploi.

Les trois premières hypothèses impliquent que les agents non financiers ne détiennent pas d'encaisses spéculatives. La monnaie n'est donc demandée que pour le motif de transaction (et de précaution). La fonction de la demande de monnaie sera donc: Md =MT =kPY alors à l'équilibre sur le marché monétaire on peut avoir comme formule:

M° =Md ? M° =kPY

0

M°

O

La solution de cet équilibre est la relation: P = (1)

KY

Comme la vitesse de circulation est supposée constante, la relation (1) permet de déterminer, pour un niveau d'offre de monnaie constant, le NGP compatible avec chaque niveau de production31. Nous pouvons remarquer que la relation entre P et Y est décroissante.

Et si nous nous référons à la quatrième hypothèse(Y -Y * =constante)

une constante), nous pouvons déduire de la relation (1) une relation entre l'offre de monnaie et le NGP. Nous pouvons alors remarquer que toute politique monétaire expansive se traduit inévitablement par une augmentation du NGP ; c'est -à-dire inflation.

L'explication de ce phénomène est la suivante: la politique monétaire expansive se traduit par une augmentation des liquidités des agents économiques que ces derniers vont convertir en titres. La demande de titres augmente ce qui implique une augmentation du cours de ces titres et par la même une baisse du taux d'intérêt. Ceci va entraîner une augmentation de la demande d'investissement, donc une augmentation de la demande de biens et services. Et comme l'offre de biens et services est constante(Y = Y *), ce déséquilibre sur les marchés des biens et services ne peut se résorber que par une augmentation du NGP.

1.4. L'approche keynésienne

31 KHEMAKEM JAMEL, op.cit, p.36-40

42

Selon KEYNES, les agents économiques demandent de la monnaie pour les trois motifs de détention de la monnaie. La demande réelle d'encaisses monétaires à des fins de transaction et de précaution croit avec le niveau de la production intérieure réelle alors que la demande de monnaie pour motif de spéculation encore appelée préférence pour la liquidité dépend de façon inverse du taux d'intérêt. Nous pouvons écrire la relation suivante:

L =L(Y,R), alors Md =MT +MS

Et parce que la théorie keynésienne est de courte période suppose que le taux d'inflation anticipé soit nul, c'est-à-dire que le NGP est constant, l'analyse en terme nominal se confond avec celle en terme réel. Pour simplifier notre analyse; nous supposons que le NGP = 1.

La demande de monnaie dépend donc de y et de r. Et en vue de passer à une seule variable. Nous écrirons une fonction de demande de monnaie par chaque niveau de production.

Etant donné cette fonction de demande de monnaie, l'équilibre sur le marché monétaire qui égalise l'offre et la demande de monnaie permet de déterminer le taux d'intérêt d'équilibre compatible avec chaque niveau de production.

Ainsi, toute augmentation du niveau de production se traduit par une augmentation du taux d'intérêt. Ce phénomène s'explique comme suit; pour une offre de monnaie donnée, afin de financer une production supplémentaire, les agents non financiers vont émettre de nouveaux titres. L'offre de titres va donc augmenter ce qui va se traduire par une baisse du cours des titres et par conséquent par une augmentation du taux d'intérêt.

Par ailleurs, toute augmentation de l'offre de monnaie implique au contraire une baisse du taux d'intérêt. En effet, pour un niveau de production donné; la politique monétaire expansive correspond à une injection de monnaie par la Banque Centrale. Cette dernière va demander en contrepartie des titres. La demande de titres va donc augmenter ce qui va se traduire par une augmentation du cours de titres et par conséquent par une baisse du taux d'intérêt.

43

Remarque: Au niveau de la trappe de liquidité, la politique monétaire expansive n'a plus d'effet sur le taux d'intérêt qui est à son niveau minimum et qui peut donc plus baisser. 32

1.5. L'approche monétaire selon l'école de Cambridge

L'école de Cambridge dont les auteurs majeurs sont : A. Marshall (1922) et A.C. Pigou (1917) décrit la demande de la monnaie (Md) par les agents économiques comme une fonction du niveau de revenu (Y), du niveau général de prix (P) et de proposition (k) de leur revenu qu'ils souhaitent détenir sous forme de monnaie : encaisse monétaire désirée (k).

Md =k PY

Ainsi, contrairement à Fisher et à la logique de Walras, on ouvre la possibilité qu'il y a inadéquation entre les quantités de monnaie offerte (Ms) et la quantité de la demande de monnaie (Md) et donc qu'il est un équilibre. Si la quantité de la monnaie mise en circulation (Ms) est trop forte: Ms >3334 Md, les agents économiques ne conservent pas cet excédent sous forme d'encaisse, mais vont l'utiliser dans les dépenses supplémentaires qui vont accroitre le niveau des prix (P) et donc diminuer la valeur des encaisses réelles en dessous du seuil désiré.

? Analyses et critiques

Partant des analyses que nous avons faites par rapport à ces approches, nous disons que chez les classiques la monnaie ne sert qu'aux transactions et n'a aucun rôle actif dans l'économie car elle n'est qu'un voile. Mais pour KEYNES, la monnaie joue un rôle actif dans l'économie à travers la demande de monnaie de spéculation qui varie en sens inverse du taux d'intérêt. Les individus ont le choix entrer placer leur épargne sur un compte courant ou dans l'achat des obligations. Ils ont le choix entre détenir des titres (obligations) ou des liquidités.

SECTION 2 : LE MODELE : IS-LM-BP

Le modèle de Mundell - Flemming fut développé au début des années 1960 par les Economistes Robert Mundell et Marcus Flemming. Il est une extension à

32 KHEMAKEM JAMEL, op.cit, p.36-40

44

une économie ouverte du célèbre modèle d'équilibre macroéconomique Keynésien IS -LM, propose en 1937par John Hicks et Alvin Hansen. Le modèle de Mundell-Fleming permet de déterminer l'équilibre conjoint des marchés des biens et de monnaie, et de celui des changes en tenant compte des échanges extérieurs. Autrement dit, ce modèle répond au double objectif de l'équilibre interne sur les marchés des biens et services, et sur le marché monétaire ainsi que l'équilibre externe représenté par la balance de paiements. Et aussi il permet l'analyse sous différents régimes de taux de change, des impacts de mesures alternatives de politique macroéconomique sur la production d'un pays, ses taux d'intérêt et de change.

Dans le modèle IS-LM-BP le degré de mobilité des capitaux joue un rôle pivot dans la détermination du taux de change, par rapport à un changement de politique monétaire et budgétaire en change fixe comme en change flexible. La compréhension de ce modèle implique l'examen:

- Du cadre analytique de ce modèle dans un régime de change fixe et flexible. - Et de l'incidence des politiques économiques sur le taux de change.

2.1. Le marché des biens et services et la courbe IS

La courbe IS représente la relation entre le taux d'intérêt et le niveau de revenu qui prévaut sur le marché des biens et services. Pour construire cette relation, nous partons d'une théorie simple de la demande des biens et services, l'équilibre Keynésien.33

IS = Y =C (Y-T) -i- I (r) -i- G

2.2. Le marché monétaire et la courbe: LM

La courbe LM trace la relation entre les taux d'intérêt et le niveau de revenu issue du marché des encaisses monétaires. Pour comprendre cette relation, nous partons d'une théorie simple du taux d'intérêt appelé théorie de la préférence pour la liquidité qui postule que le taux d'intérêt s'ajuste pour égaliser l'offre et la demande de l'actif le plus liquide de l'économie, la monnaie. Tout comme l'équilibre

33 GREGORY N. MANKIW, Macroéconomie, 5e edition de Boeck, Bruxelles, 2010, P.

45

Keynésien nous a aidé à construire la courbe IS, la théorie de préférence pour la liquidité va nous aider à élaborer la courbe LM.34

LM = (M =L(r,y)

P)

Les politiques budgétaires et monétaires ont des répercussions sur la balance commerciale et les mouvements de capitaux. Le choix de ces politiques peut ainsi être influencé par des considérations spécifiques et des raisons d'opportunités qui tiennent à la mobilité des capitaux et au type de système de change (change fixe ou flottant).Nous allons en premier lieu introduire une nouvelle droite dans le système (y,r) du modèle IS-LM : La droite B.P.

Nous ferons ensuite l'étude sur le cas des politiques économiques en change fixe puis en change flottant. L'efficacité des politiques économiques sur l'extérieur diffère selon que l'économie est à prix fixes ou flexibles. Une économie est dite à prix fixes lorsque le rapport prix intérieur/prix mondiaux ne varie pas.

La droite d'équilibre de la balance des paiements peut être représenté dans le système d'axes y, r (PIB, taux d'intérêt) qu'on utilise pour le modèle IS-LM. La droite d'équilibre de la balance des paiements (BP) est le lieu des couples du PIB et du taux d'intérêt pour lesquels la balance des paiements est en équilibre.

La balance des paiements du schéma IS-LM-BP correspond à la somme de la balance commerciale et de la balance des capitaux.

34 GREGORY N. MANKIW, op.cit, p.370

46

Figure 4 : droite d'équilibre de la balance de paiement r

Excédent de BP BP

Appréciation de la Monnaies

La pente BP dépend de la mobilité internationale des capitaux.

Moins ils sont mobiles, plus elle est forte

.X BP'

Ici, les capitaux sont d'avantages mobiles dans le cas de BP'

Excédent BK

Déficit BC . D déficit de BP dépréciation de la monnaie

Y

Dans la zone située au-dessus de la droite BP (point X), la balance des paiements est en excédent parce que la hausse du taux d'intérêt (au-delà au niveau qui permet l'équilibre de la balance des paiements) va induire un afflux de capitaux dans l'économie nationale. Au contraire, en dessous de la droite BP (point D), la balance des paiements est en déficit parce que le taux d'intérêt est à un niveau inférieur à celui qui permet d'équilibrer la balance des paiements (il y a une diminution des entrées de capitaux). La droite BP est donc le lieu des couples (y,r)3536373839 qui permettent un équilibre de la balance des paiements.

Lorsque le PIB est relativement bas, les importations sont faibles ce qui se traduit par une balance des transactions courantes excédentaires. Pour obtenir un équilibre de la BP, le compte financier doit connaître un déficit, ce qui est obtenu par un taux d'intérêt relativement faible (par rapport au taux d'intérêt étranger) induisant une sortie des capitaux. Au contraire, lorsque le PIB est relativement élevé, cela accroit les importations et entraîne du déficit courant. Pour rétablir l'équilibre de la BP, le compte financier doit être excédentaire ce qui ne peut être obtenu que par un taux d'intérêt élevé permettant d'attirer les capitaux étrangers.

2.3. En Régime de taux de change fixe

47

En régime de taux de change fixe, la banque centrale s'engage à conserver une parité fixe avec les autres monnaies. Elle ne peut ainsi plus choisir à sa guise la quantité de monnaie en circulation et laisser s'ajuster le taux de change selon l'équilibre du marché des changes.

? Mobilité imparfaite des capitaux

Lorsque les taux de change sont fixes, il n'y a pas de déplacement de la courbe BP suite à des mesures de politiques budgétaires ou monétaires. La pente de la droite BP est positive ce qui traduit une mobilité imparfaite des capitaux, une hausse des taux d'intérêt améliore des capitaux.

Cette amélioration requiert un PIB plus élevé ce qui détériore la balance des transactions courantes d'un moment suffisant pour permettre un nouvel équilibre de la BP. L'équilibre doit toujours se situer sur la BP initiale afin de conserver la valeur du taux de change fixe.

Prenons un exemple sur la figure ci-dessous, au point E, la BP est excédentaire car le taux d'intérêt est plus élevé que celui qui permettrait un équilibre de la BP, étant donné le niveau du PIB. Des entrées de devises vont se produire ce qui fait augmenter la quantité de monnaie offerte et la droite LM se déplace jusqu'en LM' permettant la réalisation de l'équilibre extérieur en E (cela aurait bien entendu fonctionner en sens inverse si le point R avait été initialement en dessous de la droite BP). Les mécanismes monétaires rétablissent donc automatiquement l'équilibre de la B.P.

Figure 5 : Le rééquilibrage par entrée de capitaux.

48

En régime de taux de change fixes, la banque centrale abandonnée donc la possibilité d'utiliser la politique monétaire comme un instrument puisque celle-ci est dédiée au maintien de la parité des taux de change.

Si les pouvoirs publics utilisent la seule politique monétaire expansionniste, la courbe LM se déplace vers la droite et un nouvel équilibre IS-LM s'établit. Mais en ce point, les comptes extérieurs sont déficitaires; LM va donc revenir vers l'équilibre initial du fait de la sortie des capitaux (la politique monétaire initiale ayant eu pour conséquence la baisse du taux d'intérêt car la sortie de capitaux). La politique monétaire utilisée seule n'est donc pas efficace.

Examinons l'effet de la politique budgétaire que les pouvoirs publics peuvent être tentées d'utiliser si on considère qu'au point d'équilibre IS-LM-BP, le PIB est inférieur à son niveau qui permet le plein -emploi.

Figure 6 : Efficacité de la politique budgétaire en régime de change fixe

Si une politique budgétaire expansionniste est utilisée, alors la courbe IS se déplace vers le haut et la droite et un nouvel équilibre IS-LM apparait. Toutefois, à ce point, la BP est excédentaire (puisque la politique budgétaire expansionniste a eu pour conséquence l'élévation du taux d'intérêt). Il y aura donc rééquilibrage par entrée de capitaux. En régime de changes fixes, la banque centrale ne peut tolérer la réévaluation de la monnaie comme la réévaluation de la monnaie mène à une augmentation de la demande de monnaie. La banque centrale accompagne cette augmentation par une augmentation de l'offre de la monnaie.

49

La politique budgétaire déclenche donc une accommodation monétaire. Pour la banque centrale la solution est donc de trouver le bon dosage entre la politique budgétaire et la politique monétaire qu'elle met en oeuvre pour stériliser l'effet de la politique budgétaire sur le taux de change.

? Mobilité parfaite des capitaux

Lorsque la liberté des mouvements de capitaux est totale, la droite BP est horizontale (au niveau du taux d'intérêt mondial). En effet à la moindre différence de taux d'intérêt les capitaux affluent dans le territoire qui présente le différentiel de taux positif. Les entrées de capitaux persistent tant que le différentiel de taux existe. La seule possibilité est donc que le taux d'intérêt national soit égal au taux d'intérêt « mondial ».

Figure 7 : Efficacité de la politique budgétaire en régime de change fixe (mobilité parfaite des capitaux

Examinons alors dans cette configuration, les effets de la politique budgétaire. Lorsque la relance budgétaire est effectuée, la courbe IS se déplace vers le haut et la droite. Au point d'équilibre de IS' et LM, la BP est excédentaire, ce qui induit des entrées des capitaux et donc une réévaluation de la monnaie. La banque centrale va donc augmenter son offre de monnaie de façon à neutraliser l'effet de la réévaluation du taux de change. En conséquence l'effet d'éviction ne se produit pas

50

et le multiplicateur exerce pleinement ses fonctions. Dans une économie où les mouvements de capitaux internationaux sont parfaitement libres et le taux de changes fixes, la politique est pleinement efficace (plus encore que lorsque la mobilité des capitaux n'est pas forfait).

2.4. En régime de change flottant

? Mobilité parfaite des capitaux

En régime de taux de change flottants, les autorités n'ont pas à se soucier de maintenir la valeur de leur devise vis-à-vis des autres devises. La fluctuation des devises va au contraire constituer un mécanisme de rééquilibrage de la BP. Si la BP est déficitaire, alors le taux de change va diminuer de sorte que le pays va regagner la compétitivité. Il va réduire ses importations (devenues plus chères) et augmenter ses exportations, de sorte que la BP va retrouver l'équilibre.

Examinons l'efficacité des politiques monétaires et budgétaires dans cette configuration de taux de changes flottants.

Lorsque les autorités d'un pays pratiquent une relance budgétaire; nous voyons dans le modèle IS-LM que cela a une conséquence d'une hausse du taux d'intérêt. Si les taux d'intérêt de l'économie nationale qui pratique cette relance s'élèvent, cela va augmenter une entrée de capitaux étrangers qui vont être attirés par une plus forte rémunération du fait de cette hausse. L'entrée massive de capitaux aboutit à une élévation du taux de change (puisque les agents étrangers doivent auparavant convertir leurs avoirs dans la devise nationale; ce qui provoque une hausse de la demande de la devise nationale sur le marché des changes).

Du fait de l'appréciation de la devise nationale, les entreprises perdent en compétitivité et leurs exportations diminuent de sorte que la courbe IS va revenir sur elle-même.

51

Figure 8 : Inefficacité de la politique budgétaire en régime de changes flottant (mobilité parfaite des capitaux).

En régime de change flottant, an constate donc l'inefficacité de la politique budgétaire. Qu'en est-il de la politique monétaire?

Considérons que les autorités d'une nation décident de pratiquer une politique monétaire accommodante. L'offre de monnaie s'accroit (la courbe LM se déplace vers LM' sur le schéma ci-dessous (1)). Le nouvel équilibre se situe à l'intersection entre la droite IS et la droite LM'. Le taux d'intérêt national est alors inférieur au taux d'intérêt mondial, ce qui provoque la sortie de capitaux. Cette sortie s'accompagne donc de vente massive de devise nationale sur le marché des changes, ce qui provoque la baisse du taux de change et accroit donc la compétitivité des entreprises nationales. La plus forte compétitivité des entreprises nationales aboutit à une augmentation des exportations, ce qui provoque le déplacement de la courbe IS en IS'.35

35 Giles KOLEDA, Op.cit, p.141-145

? Baisse du taux d'intérêt directeur ou taux de réescompte. Or, les banques de second rang se réfèrent à ce taux pour fixer leurs taux de prêts aux particuliers

52

Figure 9 : Efficacité de la politique monétaire en régime de changes flottants (mobilité parfaite de capitaux).

Au final, le nouvel équilibre se situe à l'intersection de droites IS', LM' et BP, le taux d'intérêt est toujours au taux d'intérêt mondial et le revenu s'est fortement accru. La politique monétaire est donc efficace en régime de change flottant.

2.5. Effet de la politique économique sur l'activité économique

On doit examiner l'effet de la politique monétaire et la politique budgétaire sur l'activité économique et plus précisément sur le taux de change

2.5.1. L'effet de la politique monétaire

La politique monétaire est l'ensemble des décisions qui ont pour effet de modifier la quantité de la monnaie en circulation et le taux d'intérêt dans l'économie, et qui visent à faire varier, selon les circonstances, le niveau de revenu national, ou le niveau général de prix.

Pour augmenter la masse monétaire en circulation, l'Etat dispose des instruments suivants:

53

et aux entreprises. En réduisant son taux directeur; la banque centrale va inciter celles de second à faire de même. D'où la baisse du coût de crédits bancaires et partant de l'augmentation de sa demande de la part des particuliers et des entreprises.

· Financement monétaire du déficit du compte public courant par des avances de la banque centrale au trésor public.

· Achat des obligations des particuliers et des entreprises (open market).

· La réduction du taux de réserve obligataire

· Levée des mesures restrictives sur le crédit à l'économie et/ou à la consommation ou l'encadrement des crédits bancaires.

Et pour la restriction de la masse monétaire l'Etat utilise:

· La politique d'open market: elle consiste à réduire la masse monétaire en circulation par la vente de bons de trésor public aux ménages et aux particuliers.

· Les restrictions en matière de crédit par un encadrement de crédit à la consommation (grâce à l'augmentation du taux de réserve obligatoire des banques et au rationnement des crédits).

· La hausse du taux d'intérêt directeur de la banque centrale.36

Cependant, un régime de change fixe, la politique monétaire est entièrement vouée à la défense de la parité de la monnaie nationale. Cette défense de la parité se fait, étant donné le niveau de production intérieure, à travers l'ajustement de l'offre de monnaie à la demande de monnaie de sorte que l'équilibre sur le marché monétaire aille de pair avec celui sur le marché des changes.

Dans le régime de change flexible, une expansion monétaire permet une augmentation de revenu. Le taux d'intérêt qui commence par baisser, soutient l'activité et creuse le déficit, tout en décourageant l'entrée de nouveaux capitaux.

36 RENE KIBANZA MWANIA, cours d'économie politique, UNILU, 2012-2013, inedit, p.11

54

La politique d'expansion conduit à une dépréciation de taux de change comme le montre la figure suivante.

Schéma 1 : Effet de la politique monétaire sur le taux de change (politique d'expansion)

Augmentation
de l'activité
économique

Détérioration
de la balance
commerciale

Politique d'expansion monétaire

Déficit de
La BP

Dépréciation
du taux de
change

 
 

Baisses de
taux d'intérêt

Fuite de
capitaux

Source : thèse de BOUCHETA YAHIA, les déterminants de taux de change Dinard

Mundell et Fleming considèrent généralement qu'une augmentation du revenu réel domestique exerce un effet négatif sur la balance commerciale et engendre ainsi une dépréciation de monnaie nationale. Cependant, si l'augmentation réelle résulte seulement de la hausse des exportations qui sont exogène, alors une appréciation suivra.37

2.5.2. L'Effet de la politique budgétaire

La politique budgétaire expansionniste consiste à augmenter les dépenses courantes de l'Etat(G) et ce faisant, à aggraver son déficit courant. G étant une composante de la demande effective globale et du fait du multiplicateur, le revenu va augmenter d'un montant supérieur à celui du déficit économique nationale selon les Keynésiens.38

Dans un régime de change fixe, une politique budgétaire expansionniste (augmentation des dépenses publiques; réduction des taxes ou une combinaison de

37 BOUCHETA YAHIA, op.cit, p.43

38 JOHN KEYNES, théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie, édition Payot, 1942

39 BOUCHETA YAHIA, op.cit, p.43

55

deux) résulte en un accroissement de la production réelle des biens et services (Frankel et Razin (1987)).

Cette augmentation de la production réelle, occasionnera une augmentation de la demande réelle d'encaisses monétaires. La banque centrale doit alors croitre l'offre de monnaie. L'économie en achetant des devises étrangères en vue de maintenir inchangé la parité de la monnaie nationale et assurer l'équilibre sur le marché de la monnaie. La politique budgétaire expansionniste de l'Etat et l'achat des devises étrangères par la banque centrale sont deux opérations qui vont agir en sens opposé sur la prime de risque du pays et sur le taux d'intérêt domestique ORTIZ et RODRIGUEZ (2002).

En change flexible, l'augmentation des dépenses publiques, à la masse monétaire fixée, pousse le taux d'intérêt à la hausse, au moment de l'emprunt de l'Etat, puis pour financer le surplus d'activité initié creuse le déficit courant. Si la détérioration de la balance commerciale domine l'arrivé de capitaux, il en suit une dépréciation du taux de change.

Une domination de l'arrivé de capitaux aura l'effet inverse. Une relance budgétaire conduit à une appréciation du taux de change où une dépréciation comme montre la figure suivante.39

Relance
budgétaire

Augmentation
de l'activité
économique

Hausse de
taux d'intérêt

Détérioration
de la balance
commerciale

Arrivée de capitaux

BP

Appréciation de taux de change

Dépréciation
de taux de
change

Schéma 2 : Effet de la politique budgétaire sur le taux de change

56

Source : thèse de BOUCHETA YAHIA, les déterminants de taux de change Dinard

Selon cette approche une politique fiscale conjuguée sur le taux de change, comme le montre la figure suivante.

Expansion monétaire Restriction monétaire

Expansion fiscale

Restriction fiscale

Ambigu

 

Appréciation monnaie locale

de

la

Dépréciation de monnaie locale

Ambigu

 
 

Effet d'une politique fiscale conjuguée à une politique monétaire sur le taux de change

En termes de limites nous disons que ce modèle:

- Il néglige beaucoup d'aspects au niveau de l'équilibre économique macroéconomique, notamment l'influence des variations du taux de change sur les prix et sur les salaires;

- IL ne tient pas compte de rôle des anticipations; - Et il néglige l'effet de richesse de l'économie

Conclusion partielle

La fin de ce deuxième chapitre nous a permis de bien appréhender l'approche monétaire qui fait l'objet de la thématique de notre étude tout en asseyant d'extérioriser les pensées des classiques et le Keynésiens sur la monnaie; puis nous avons expliqué le modèle IS -LM - BP de Robert Mundell et Marcus Fleming qui traduit l'influence du taux de change sur la détermination des équilibres interne et externe des différents marchés dans une économie.

Pour ce qui est de notre étude le modèle économique se présente de la

57

CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DETERMINANT DU TAUX DE CHANGE D'EQUILIBRE EN RDC

Dans ce chapitre, il s'agira d'identifier et de montrer l'incidence de différentes variables macroéconomiques sur la détermination du taux de change d'équilibre en RDC, ceux-ci en faisant la modélisation, l'estimation de paramètres et l'interprétation de résultats, puis donner des recommandations en termes de politiques économiques.

A. SPECIFICATION DU MODELE ET PRESENTATION DU MODELE THEORIQUE

I. Spécification du modèle

La plupart d'auteurs qui ont menés les études sur les déterminants de taux de change d'équilibre ont utilisé des méthodes économétriques notamment Edwards, Elbawi, Van Norden, Amano, Baffes, O'connell, et c. Certains ont utilisé d'autres approches. Sur ce, il n'existe pas des théories imposées face à la recherche mais une collection des hypothèses qu'il faudrait vérifier et tester dans l'étude.

II. Formalisation du modèle théorique

Les relations entre le taux de change d'équilibre et certaines variables macroéconomiques ont fait l'objet de recherches économétriques. Nous faisons référence au modèle d'Edwards sur la détermination du taux de change réel d'équilibre d'une douzaine des pays du monde de 1962 à 1984.

Pour le cas de la détermination du taux de change d'équilibre en RDC, nous allons formuler le modèle empirique de déterminants du taux de change d'équilibre en apportant quelques modifications au modèle d'Edwards.

II.1. Modèle économique

C'est un modèle dans lequel les phénomènes économiques est saisi par une variable endogène et cette dernière est explicitée par les variables exogènes qui sont les données.

40 ANDERSON SWEENEY W, statistique pour l'économie et la gestion, 5e édition, Paris, 2010, p.597-599

58

manière suivante:

TCE =f(PTN(tx de Xce),Pib/hab,TX INF,MM)

Cette équation s'explique par le fait que le taux de change d'équilibre est fonction de progrès technique (taux de croissance), le Pib par habitant, le taux d'inflation et la masse monétaire.

II.2. Modèle empirique

Nous présumons que le modèle d'Edwards est mieux placé pour expliquer la spécificité du taux de change d'équilibre de la RDC. Ce qui nous oriente vers un modèle beaucoup plus explicite pour valider les hypothèses de l'étude.

Cependant, le modèle empirique de notre dissertation se présente

comme suit:

LTCEt =a0 +a1LPTNt +a2LPib/habt +a3LTx INFt +a4LMMt +åt

Où a0 est une constante et åt la variable aléatoire du modèle

économétrique et de jusqu'à sont les coefficients des variables explicatives.40

a1 a4

L'adoption des variables du modèle tient compte de réalités économiques, politiques et financières d'un pays. Pour ce qui nous concerne, nous transformons sous forme logarithmique les variables pour répondre à quelques préoccupations dont: les difficultés liées aux effets de grandeur et par la suite la facilité d'interprétation des élasticités entre les variables explicatives. Notre modèle s'identifie à une relation de long terme avec:

L TCEt : Logarithme de taux de change d'équilibre à l'année t LPTNt : Logarithme de progrès techniques de l'année t

LAENt : Logarithme de produit intérieur brut par habitant de l'année t

LTx INFt : Logarithme de taux d'inflation pour l'année t

LMMt

41: Logarithme de la masse monétaire pour l'année t

59

II.3. Définition des variables

a. La variable expliquée

La variable dépendante ou endogène est le taux de change d'équilibre (TCE). Ce dernier se définit comme le cout ou le prix d'une devise par rapport à une autre qui permet de réaliser les équilibres internes et externes (William 1994). En effet, l'équilibre interne est celui réalisé sur le marché des biens et services non échangeables mais par contre l'équilibre externe dérive de la satisfaction de la contrainte budgétaire en inter temporelle qui bascule la stabilité de la balance des transactions courantes. Cet indicateur agit sur les importations et les exportations du fait qu'ils ont une influence sur les sens de flux des capitaux entre les différentes zones économiques41. Le taux de change permet aux pays d'éviter les spéculations, l'amélioration de la compétitivité-prix de leurs biens et services et l'attractivité en matière des investissements directs comme en RDC. Ainsi, la variation de cet indicateur a des effets sur au sein de l'économie congolaise. D'où la variable expliquée de notre étude est le taux de change d'équilibre de la RD Congo.

b. Les variables explicatives

Partant de la littérature empirique de notre étude et la spécificité de l'économie congolaise, les variables hypothétiques ci- après sont retenues pour expliquer les déterminants du taux de change d'équilibre en RDC.

? Le progrès technique (PTN taux de croissance)

Le progrès technique est représenté par le taux de croissance dans chaque étude empirique (Edwards 1989), c'est un indicateur qui peut déterminer le comportement du taux de change dans un pays car ce dernier est affecté par la productivité.

La détermination du taux de change par le progrès technique peut se réaliser avec un impact positif ou négatif car ça dépend de la façon dont la croissance peut affecter les différents secteurs de l'économie et stimuler sa production nationale ou soit les facteurs de production. La hausse de la demande

41 http// fr.m.wikipedia.org

60

des biens et services non échangeables s'explique par l'augmentation de prix de ces biens et conduit l'appréciation du taux de change mais par conséquent que si le progrès technique de l'offre est supérieur aux effets produits par la demande le taux de change peut s'apprécié ou se déprécié. Il convient de dire qu'un effet positif incite l'amélioration de la santé économique d'une balance commerciale et le maintient à un niveau souhaitable avec taux de change d'équilibre. On s'attend à un coefficient positif ou négatif.

? Le produit intérieur brut par habitant (Pib/hab.)

Le Pib/hab. est un indicateur qui évalue le niveau de l'activité économique d'une nation, et permet de mesurer à un certain seuil le développement d'un pays. Il est la valeur obtenue de la division du produit intérieur brut sur le nombre de la population, c'est ainsi que nous l'avons choisi comme un déterminant du taux de change d'équilibre en RDC car le développement d'un pays se justifie par l'appréciation de la monnaie locale face au devise qui stimule par la suite le standing de vie des ménages avec une consommation effective.

Le revenu par tête est utilisé comme facteur pour expliquer l'effet de Balassa Samuelson 1964 et nous suggérons un coefficient négatif en ce sens que le développement économique s'accompagne d'un écart favorable dans le domaine des biens échangeables du pays. Sur ce, l'attente un signe négatif du coefficient peut valider notre théorie économique

? Le taux d'inflation (Tx INF)

L'inflation consiste à une hausse généralisée et continue du niveau général de prix des biens et services. Cet indicateur nous permet de nous renseigner sur le niveau de la compétitivité d'un pays (c'est-à-dire si la hausse de prix interne est supérieure à la hausse de prix des économies étrangères, on est moins compétitif et inversement). L'inflation peut provenir de plusieurs origines dont: l'origine monétaire comme l'a dit Milton Friedman, elle provient d'une expansion monétaire sensiblement plus forte que la taux d'accroissement de la production, de la demande et aussi par le

61

cout lorsque les facteurs de production sont achetés à l'étranger42. Cependant nous considérons cet agrégat comme un déterminant du taux de change en RDC car une forte inflation peut ainsi conduire à la dépréciation du franc congolais avec la baisse du pouvoir d'achat mais un taux d'inflation acceptable avec une marge favorable peut apprécier le franc congolais contre les dollars américains. Nous attendons un facteur positif.

? La masse monétaire (MM)

Elle est définie comme un ensemble des moyens de paiements disponibles dans une économie une période donnée43, elle constitue l'ensemble des encaisses monétaires détenues par les agents économiques non financiers. L'augmentation de la masse la masse monétaire non canalisé dans le secteur de production conduit à la détérioration de la stabilité économique avec une dépréciation de francs congolais et génère l'inflation d'origine monétaire.

En effet, toute augmentation de la masse monétaire conduit à la hausse de prix des biens échangeables et à la diminution de réserves de change, il s'en suit une appréciation du taux de change d'équilibre. On peut donc s'attendre à ce que le coefficient de la variable masse monétaire soit négatif.

B. PROCEDURE D'ANALYSE

B.1. La collecte de données

Nous avons les données annuelles issues de l'institution nationale dont la banque centrale du Congo pour la construction de notre base de données. Ainsi, nous aurons une série chronologique allant de 1992 à 2016, soit 25 observation cela nécessite un traitement préalable de données.

B.1.1. Analyse graphique de l'évolution du taux de change d'équilibre de la RDC

Il convient de noter que le taux de change dont il est question dans notre dissertation, est le taux de change bilatéral entre le franc congolais et le dollar américain.

42 Azza Souad, cours de macroéconomie, licence 1, université de Tunis, 2006, page 25

43 Idem, page 45

En 2001, le taux de change est parti de 1$=50fc en 2000 à 1$=311,6fc, soit une variation de 523,2%, cette variation s'explique par le changement du régime

62

Analyse Graphique de l'evolution de taux de change en pourcentage
durant la periode d'etude

100% 80% 60% 40% 20%

0%

 

annee taux

1992199319941995199619971998199920002001200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016

 

Source: rapports annuels de la Banque centrale du Congo (BCC) de 1992 à 2015 et

les statistiques condensées de la BCC 2016 et 2017.

B.1.2. Interprétation du graphique

Les fluctuations du taux de change d'équilibre de 1992-1997 s'explique par l'obsolescence des fondamentaux de l'économie congolaise suite aux pillages organisés dans les différentes entreprises capables de stimuler les exportations qui conduirait à la réévaluation du taux de change d'équilibre et la planche à billet de la deuxième république.

De 1997 à 2000, le taux de change est revenu à la baisse et/est resté stable à cause de l'entrée d'une nouvelle monnaie (CDF) au sein de l'économie congolaise, avec une cotation au certain, de 1FC= 1$ ainsi que d'une réforme monétaire soutenue par la BCC. Le taux de change va se détériorer à la fin 2000 et début 2001 suite au refus d'aide financier au pouvoir en place considéré comme une menace pour la communauté international cette étape est suivie de l'embargo, qui fera diminuer les exportations de la RDC.

63

de change fixe vers le flottant, suite à l'imposition du FMI pour octroyer le crédit et cette étape est suivi de la sortie de l'embargo.

De 2002-2007, soit une moyenne de 440fc pour 1$, une variation moyenne de 41,2% a été observé au cours de cette période, néanmoins le taux de change est reste stable à cause du boom minier qu'a connu la RDC de 2004 en 2007, période florissante de l'économie, grâce à l'amélioration de réserve de change boosté par l'augmentation du volume des exportations de produits miniers;

Fin 2008 début 2009, la crise économique et financière, crée un ralentissement des activités économiques en RDC, qui verra certaines entreprises diminuer leur production et d'autres fermées. Ceci va causer le tarissement des exportations, soit de la baisse de l'entrée de devise. Ainsi, le taux est passé de 561,1 en 2007 à 806,5 en 2009, soit une variation de 43,7%.

2010-2012, reprise des activités économiques, et atteinte de la croissance économique jusqu'en 2015, le taux est passé de 806,5 l'an passé à taux moyen de 919,3, soit une variation de 13,9% ; le taux de change est resté stable au cours de cette période, suite à l'entrée de devise issue de la production minière et diverses.

En 2016, 1$=1011,1fc soit une variation de 9,04%, laquelle variation se justifie par la dépréciation du CDF, et de la baisse de cour des métaux sur le marché international, qui amena certaines entreprises à diminuer leur production.

B.2. Technique d'analyse des données

Notre étude fera essentiellement recours à l'outil économétrique avec Eviews 9 pour la vérification des différentes hypothèses formulées. Les tests statistiques seront effectués pour analyser les données que nous possédons.

B.2.1. Quelques tests économétriques

? Test de multicolinéarité de Klein

Ce test est employé dans le cas d'un modèle incorporant de séries explicatives liées entre elles et permet de prévenir le risque de l'instabilité des coefficients de moindres carrés dans l'optique de voir si la matrice des variables

64

explicatives est régulière44. Nous allons utiliser ce test qui est fondé sur la comparaison du coefficient de détermination R2 calculé sur le modèle à K variables

y

et les coefficients de corrélation simple R2 < , il y a présomption de

y R2 xi,xj

multicolinéarité et absence de multicolinéarité dans la cas inverse.

? Test de racine unitaire : test de duckey-fuller (1979)

Avant le traitement d'une série chronologique, il convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si ces caractéristiques sont expliquées par du fait que son espérance et sa variance se trouve modifiée dans le temps, la série chronologique est considérée comme non stationnaire, dans le cas d'un processus stochastique invariant, la série temporelle est alors stationnaire.

Le test de duckey-fuller permettent de mettre en évidence du caractère stationnaire ou non d'une chronique par la détermination d'une tendance déterministe ou stochastique. Le test que nous allons utiliser pour étudier la stationnarité des variables, est celui de Dickey Fuller Augmenté (ADF) qui considère trois modèles avec les hypothèses suivantes :

Modèle (1) : modèle sans constante ni tendance déterministe

ñ

Xt =öXt -1 +?

j =1

èjÄXt -1 +nt

Modèle (2) : modèle avec constante sans tendance déterministe

ñ

Xt =öXt -1 +ì +?

j =1

èjÄXt -1 +nt

Modèle (3) : modèle avec constante et tendance déterministe

ñ

Xt =öXt -1 + ? +ät +?

èjÄXt -1 +nt

j =1

44 REGIS BOURBONNAIS, Econométrie : cours et exercices corriges, 9e édition Dunod, 2015 p.114

65

Le principe de ce test est comme suit:

H0: ñ =1: Présence de racine unitaire (Série non stationnaire) H0: |ñ| <145: Absence de racine unitaire (Série stationnaire) La règle de décision est la suivante:

? Si ADF stat < ADF critique alors l'hypothèse H0 est vérifiée. La variable est donc non

stationnaire

? Si ADF stat = ADF critique alors l'hypothèse H1 est vérifiée et la variable est

stationnaire45.

Avec Eviews la validation est basée sur la probabilité statistique de t calculé qui doit être inférieur à la valeur critique de 5% pour une série stationnaire.

? Le test d'autocorrélation des erreurs

Pour tester l'autocorrélation des erreurs nous allons évaluer le test de Durbin Watson (DW) qui nous permettra de détecter l'autocorrélation des erreurs. Il porte sur le résidu. On va tester si la variance est nulle ou non à l'aide de Durbin Watson (DW), si DW est supérieur à la borne supérieure critique (DW2), on accepte Ha alors il n'y a pas d'autocorrélation et si DW est inférieur à la borne inférieur critique (DW1), on rejette Ho alors il y a autocorrélation des erreurs. Si Durbin Watson est dans la zone de doute, pour voir si les erreurs sont corrélées ou non. On fait la statistique de godfrey.

? Test de Breush-godfrey

C'est un test qui est fondé sur le test de Fisher de nullité de coefficient ou de multiplicateur de Lagrange (LM test), il permet de tester une autocorrélation d'ordre supérieur à 1 et reste valide en présence de la variable dépendante décalée en tant que variable explicative. L'idée générale de ce test réside dans la recherche d'une relation significative entre le résidu et ce résidu décalé. Pour effectuer ce test nous faisons recours à la statistique LM qui est distribué comme x2 à p degrés de

liberté; avec p le nombre de retard des résidus, n le nombre d'observation et R2 le coefficient de détermination. On parle de non corrélation des erreurs lorsque n*R2

45 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit. page 250

66

est inférieur à khi-deux(p) lu sur la table au seuil de ?46 46,et avec Eviews 9 c'est quand la probabilité est supérieure à 5%.

? Le test d'hétéroscédasticité de WHITE

Le test de White est fondé sur une relation significative entre le carré de résidu et une ou plusieurs variables explicatives en niveau et au carré au sein d'une même équation de régression. Soit n le nombre d'observation disponible pour estimer les paramètres et R2 le coefficient de détermination. Alors si l'un de coefficient est significativement diffèrent de 0, on accepte l'hypothèse d'hétéroscedasticité.

La règle de décision est basée sur le test de Fisher de nullité de coefficient. On recourt à la statistique de LM qui est distribué comme un x2 à p = 2k degres de liberté, si n*R2 < (p) lu dans la table au seuil ?4748, et avec une probabilité statistique supérieure à 5% on adopte l'hypothèse d'homoscedasticité des erreurs47

? Test de normalité de Jarque-bera (1984)

Ce test statistique sert à tester si la distribution est normale ou suit la loi normale. Les deux coefficients (Skewnes : mesure l'asymétrie de la distribution autour de la moyenne et kurtosis: mesure l'aplatissement de la distribution de la variable) permettent de comparer une distribution à une distribution normale. Pour calculer les intervalles de confiance prévisionnels et pour effectuer les tests de Student sur les paramètres. La statistique de Jarque-bera suit une loi de khi-deux à deux degrés de liberté sous l'hypothèse de normalité. On accepte l'hypothèse de normalité de résidus lorsque l'une ou l'autre des conditions suivantes est vérifiée:

? Si la valeur estimée de la statistique de Jarque-Bera est inférieure à celle lue dans la table de khi-deux au seuil de 5% à deux degrés de liberté (5,99) et si la probabilité statistique est supérieur 5%48

? Le test de stabilité de CUSUM

46 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit, p.127

47 REGIS BOURBONNAIS, Op.cit, p.151 48Idem, p.131

67

Ce test est caractérisé par la dynamique de l'erreur de prévision et il permet de détecter l'instabilité des équations de régression au cours du temps. Le modèle est stable lorsque la ligne reste dans l'intervalle de confiance sans franchir les bornes du corridor.

B.2.2. Tests statistiques

? Test de Student

Le test de Student est un test individuel qui permet de déterminer l'impact de de chaque variable exogène sur la variable endogène afin de voir si la relation statistique est significative entre les deux variables.

Hypothèse: Ho : a1 =0

Ha :a1 ?0

Si a1 ?0, on peut conclure que la variable a de l'impact positif ou négatif sur la variable expliquée cela implique qu'on adopte l'hypothèse Ha et on rejette Ho et si a1 =0, c'est l'inverse.

Règles de décision : si t calculé est inférieur à t théorique, l'impact est négatif d'où l'augmentation de la variable expliquée engendre la diminution de la variable explicative et si t calculé est supérieur à t théorique, c'est l'inverse. Et si la probabilité statistique est inférieur à 0,05 le paramètre est significatif et non significatif dans le sens inverse

? Test de Fisher

Le test de Fisher est un test global qui nous permet aussi de voir si une relation significative existe entre les variables c'est-à-dire de manière globale. Les hypothèses sont les suivantes:

Ho : R2 =0 le modèle est non significatif Ha : R2 ?0 le modèle est significatif

R2 n -k

F calculé = ( * ) , F théorique (k -1,n -k) ? table de Fisher.
1 -R2 k -1

68

La règle de décision: si F calculé est supérieur à F théorique on rejette Ho et on accepte Ha ce qui veut dire que le modèle est significatif et aussi si sa probabilité est inférieure à 5%.

B.3. Traitements des données et validation de modèle

Le traitement de nos données se fait à l'aide du logiciel EVIEWS 9

B.3.1 validation économétrique

Dans notre modèle le coefficient de corrélation ou le degré d'explication du modèle R2 est égale 85% et R2 ajusté 80%. Ce qui signifie qu'ils sont largement supérieurs à 50%, cela pourrait justifier notre modèle théorique car les variables explicatives expliquent favorablement la variable expliquée ou endogène.

? Test de Klein

Ce tableau indique la matrice de corrélations simples entre les variables.

 

LTCH

LPPTN

LPIBH

LTXINF

LMM

LTCH

1

0.678

0.738

-0.121

-0.388

LPPTN

0.678

1

0.423

-0.522

-0.60

LPIBH

0.738

0.423

1

-0.268

0.115

LTXINF

-0.121

-0.522

-0.268

1

0.219

LMM

-0.388

-0.60

0.115

0.219

1

Il y a absence du risque de multi-colinéarité parce que les coefficients de corrélation simples élevés au carré sont tous inférieurs à R2 = 0,85. Cela se justifie par le fait sont moins élevés par rapport au degrés du modèle de la régression.

69

? Test de stationnarité

TEST DE STATIONNARITE DE DUCKEY-FULLER AUGMENTE

 
 

valeur en niveau

valeur à différence

Déc.
Stat.

séries

 

ADF

stationnari

Valeur té

ADF

Valeur

Stationnari

 

none

0,32

-1,955

Non

-4,192

-1,956

oui

I(1)

LTCH

intercept

-0,674

-2,991

Non

-4,28

-2,998

oui

I(1)

 

intercept et
trend

-3,781

-632

Oui

-4,24

-3,622

oui

I(1)

 

none

-1,894

-1,955

Non

-4,494

1,956

oui

I(1)

LPTN

intercept

-2,231

-2,991

Non

-4,553

-2,998

oui

I(1)

 

intercept et
trend

-2,175

-3,612

Non

-3,804

-3,69

oui

I(1)

 

none

0,7

-1,956

Non

-7,878

-1,956

oui

I(1)

LPIBh

intercept

-0,265

-2,998

Non

-7,887

-2,998

oui

I(1)

 

intercept et
trend

-3,682

-3,612

Oui

-8,159

-3,622

oui

I(1)

 

none

-13,79

-1,96

Oui

-6,213

1,961

oui

I(1)

LTXINF

intercept

-12,795

-3,029

Oui

-5,085

-3,04

oui

I(1)

 

intercept et
trend

-9,473

-3,673

Oui

-3,607

-3,69

Non

I(1)

 

none

-4,31

-1,955

Oui

-4,99

-1,961

oui

I(1)

LMM

intercept

-4,663

-2,991

Oui

-4,884

-3,04

oui

I(1)

 

intercept et
trend

-5,285

-3,612

Oui

-4,687

-3,69

oui

I(1)

Source: tableau conçu par nous même avec la base des données de calcul sur

Eviews 9

D'après nos analyses, nous constatons que toutes les variables sont stationnaires à différence première pour le modèle avec constance et sans tendance

et le modèle avec constance et tendance à l'exception du taux d'inflation puis pour le modèle sans constance et tendance la stationnarité est observé pour la masse monétaire et le taux d'inflation à niveau et à différence pour toutes les variables.

Le taux de change est stationnaire à différence 1 car nous avons -4.28 qui est inférieur à -2.998 au seuil de 0,05 au niveau du modèle avec constance seulement et celui avec constante et tendance -4,24 inférieur à -3,622 à 5% mais la stationnarité à niveau se justifie uniquement pour le modèle avec constance et tendance avec -3,781 inférieur à -6,32, le progrès technique trouve sa stationnarité à différence 1 avec une valeur de -4,553 inférieur à -2.998 à 5% au niveau du modèle avec constance seulement et celui avec

70

constante et tendance -3,804 inférieur à -3,69, le PIB par habitant trouve sa stationnarité à différence 1 avec une valeur de -7,887 inferieur -2.998 au seuil de 0,05 au niveau du modèle avec constance seulement et celui avec constante et tendance -8,159 inférieur à -3,622. Pour le taux d'inflation, la stationnarité est à niveau pour le modèle avec constante et sans tendance avec -12,795 inférieur à -3,029 et le modèle avec constance et tendance -9,473 inférieur à -3,773 et la stationnarité s'explique de même à différence pour les deux modèles avec -5,085 largement inférieur à -3,04 et -3,697 inférieur à 3,691 et enfin la masse monétaire qui est stationnaire à niveau et à différence pour les modèle avec constance sans tendance et le modèle avec constance et tendance car à niveau -4,663 est inférieur à -2,991 et -5,285 inférieur à 3,612 puis à différence -4,884 inférieur à -3,04 et -4,687 suffisamment inférieur à - 3,69. D'où tous les variables dont stationnaires, c'est ainsi que nous faisons la régression pour estimer les paramètres.

? Test d'autocorrélation des erreurs

Le test de Durbin Watson est effectué au seuil de 5%, la statistique de DW est de 1,68 et K= 4. D'où DL = 1,038 et DV= 1,767. Notre DW est dans la zone de doute c'est-à-dire entre 1,038 et 2,233.

dL dU 4-dL 4-dU

Valeur de DW*

1,038

1,038 à

1,767

DW*

2,962 à

2,233

2,233

Résultat du test

Autocorrélatio n positive

doute

Autocorrélatio n nulle

doute

Autocorrélatio n négative

Source: d'après nos calculs sur EVIEWS 9

Ainsi, comme le test de DW indique que notre valeur est dans la zone de doute, il est difficile pour nous de conclure la présence de l'autocorrélation des erreurs ou non. Cependant, nous faisons recours au test de Breusch-Godfrey dont a probabilité est de 0,6357 qui est suffisamment supérieur à 0,05. Ce qui signifie que qu'il n'y a pas d'autocorrélation des erreurs d'ordre 2.

71

B.3.2. Présentation du modèle empirique de la recherche

Estimation des paramètres par la méthode de Moindre Carré Ordinaire et le modèle se présente de la manière suivante:

LTCEt = -10,957 +17,217LPTNt +1,800LPIBht +0,0485LTXINFt -1,804LMMt B.3.3. Validation statistique

? Test individuel de Student

Nous testons l'impact des prédicteurs sur les taux de change d'équilibre au seuil de 5% pour si les variables hypothétiques influencent la détermination du taux de change d'équilibre de CDF et les USD. Les indicateurs dont nous avons ciblés dans notre étude sont significatifs car leurs probabilités sont inférieures à 5%.

? Test global de Fisher

Ce test nous est bénéfique pour voir si le modèle est significatif globalement au seuil de 5%. Ainsi, les indicateurs sont: F. calculé 29.41 est supérieur à F. théorique (4,20) est 2,87. Ceci implique que le modèle est significatif au seuil de 5% car on adopte l'hypothèse alternative selon laquelle le modèle est significatif et sa probabilité est de 0,00 suffisamment inférieure à 0,05.

b.3.4. Diagnostiques économétriques sur les tests de résidus

? Test de White

Le test de White nous donne la probabilité est de 0.3071 qui est supérieur à 0,05, nous rejetons l'hypothèse alternative et nous concluons l'absence d'hétéroscedasticité. D'où les erreurs sont homoscedastiques.

? Test de normalité

Le test de Jarque-bera nous aide à tester si la distribution est normale. Pour se faire, cette série statistique est distribuée selon la loi de khi-deux à 2 degré de liberté nous donne la valeur de de 5,99 à 5% d'erreurs. La valeur de JB est de 1.7060 qui est inférieur à X2 =5,99 au seuil de 5% ce qui montre que les erreurs sont normales et la probabilité est 0 ,4261 supérieure à 0,05.

72

? Test de CUSUM

La statistique de CUSUM évolue à l'intérieur de l'intervalle de l'intervalle de confiance au seuil de 5%. Ainsi, nous concluons l'absence de changement structurel car le modèle est stable à long terme.

NB : Les tests ont réussi favorablement de dans leur ensemble et nous procédons à l'interprétation économique de notre modèle.

? Interprétation économique des résultats et validation des hypothèses

Les résultats trouvés révèlent qu'en RDC l'évolution, la maitrise et la détermination du taux de change d'équilibre sont expliquées par les variables de la sphère réelle et monétaire. Le taux de change d'équilibre souligne la nécessité de la gestion appropriée des fondamentaux indicateurs pour la stabilité à court et à long terme compte tenu de la fragilité de l'économie congolaise face aux chocs extérieurs.

Le modèle linéaire trouvé se présente de la manière suivante:

LTCEt = -10,957 +17,217LPTNt +1,800LPIBht +0,0485LTXINFt -1,804LMMt

73

Nous remarquons que le taux de croissance, le revenu par habitant, le taux d'inflation évoluent dans le même sens que la variation du taux de change à l'exception de de la masse monétaire qui contient un sens inverse.

Le progrès technique s'explique par le taux de croissance est un déterminant du taux de change en RD Congo car il est significatif et contient un coefficient positif (17,21), c'est-à-dire que lorsque le taux de change se déprécie de 1% et le taux de croissance varie de 17,17% et cela justifie une théorie économique qui consiste à déprécier la monnaie locale pour augmenter le niveau des exportations (voir courbe de J), l'amélioration de la santé économique de la balance commerciale et de la balance de paiement parce que la dépréciation encourage les exportations. C'est mécanisme est justifié que lorsque cette opération est suivi d'une hausse de la production canalisée vers le secteur productif avec l'amélioration de la productivité. Ainsi nous avons eu le signe attendu et cela valide la théorie économique.

Le PIB/Habitant est significatif et a une corrélation positive avec le taux de change d'équilibre parce que le coefficient est de 1.8 qui justifie une variation de même sens. Donc si le taux de change se déprécie de 1% et le revenu par habitant augmente carrément de 1,8%. C'est une contradiction avec le signe attendu car la théorie veut que cet indicateur soit négatif. Selon Edwards (1989), le développement économique s'accompagne de l'appréciation du taux de change d'équilibre chose qui n'est vérifié en RDC au travers de notre étude empirique.

Le taux d'inflation est un déterminant du taux de change d'équilibre car il est significatif et il évolue dans le sens positif avec le taux de change d'équilibre car son coefficient est de 0,04, c'est-à-dire lorsque le taux de change augmente de 1% et le taux d'inflation varie à la hausse de 0,04%. Nous avons eu le signe attendu, l'inflation justifie la théorie économique car l'augmentation du taux d'inflation entraine la dépréciation de la monnaie locale face aux devises étrangères (Dollars américain).

La masse monétaire a un coefficient négatif et significatif, ce qui traduit une relation négative de -1,8 avec le taux de change d'équilibre. Cependant, une diminution de la masse monétaire de -1,8% explique une augmentation du taux de change d'équilibre en terme d'appréciation 1% et cela valide nos hypothèses car la

74

théorie économique stipule que lorsque les encaisses monétaires détenues diminuent, la valeur monétaire augmente parce que la monnaie s'apprécie c'est-à-dire le prix du CDF baisse par rapport aux dollars américains. La théorie en question se justifie en RDC partant de résultats empiriques qu'on a essayé de trouver.

B.3.4. DISCUSION DES RESULTATS

La discussion des résultats consiste à comparer les résultats trouvés après nos analyses empiriques et les comparer avec ceux de nos prédécesseurs dont nous avons cité au niveau de l'état de la question.

? Par rapport à BAFFES, ELBAWI et O'CONNEL, nous avons trouvé le même résultat car le revenu par tête est significatif pour déterminer un taux de change d'équilibre en RDC pour une période allant de1992 à 2016 ;

? Notre résultat nous donne un paramètre significatif sur la masse monétaire comme celui de Thibault AZHONIDE qu'il a trouvé pour son étude au bénin. Mais la différence se situe au niveau du coefficient dont le nôtre est négatif avec -1,8% de variation à la baisse et pour lui le coefficient est positif avec une augmentation de 98%. Ainsi, cela s'explique par l'environnement économique de chaque pays et la stabilité macroéconomique des variables.

CONCLUSION PARTIELLE

A l'issu de ce troisième chapitre, nous avons eu à définir le modèle théorique et faire un traitement empirique de données moyennant le logiciel EVIEWS 9. Ainsi, nous avons constaté à partir des variables ciblées. Les indicateurs hypothétiques déterminent favorablement le taux de change d'équilibre en RDC car leurs paramètres sont significatifs.

SUGGESTION

En terme de suggestion, nous disons qu'à court et à long terme l'applicabilité de la politique économique doit s'atténuer sur le progrès technique, le revenu par habitant, le taux d'inflation et la masse monétaire pour maintenir un taux de change d'équilibre compte tenu des résultats dont nous avons trouvés et nous suggérons que la mise en oeuvre de la politique d'import-substitution pourrait booster la croissance et la satisfaction de la demande locale car les importations sont

75

facteurs des fluctuations du taux de change pour une économie extravertie comme la nôtre car elle achète plus qu'elle ne vent à l'extérieur.

La mise en place d'une structure qui vise où les opérations de change doit s'effectuer librement par les intermédiaires de change agréés par la Banque Centrale du Congo, sous les contrôles et les conditions fixées par elle, puis l'implantation des cabinets de change pour contraindre le marché noir ou procéder à l'intégration et l'encadrement des cambistes de la rue vers l'orientation et la régulation de marché de change parallèle afin de les adaptés à la réalité des agents économiques. Le respect de l'autonomie et de l'indépendance de la Banque centrale du Congo dans l'optique monétaire et la règlementation de marché de change.

La diversification des secteurs d'activités dans le contexte de l'amélioration des recettes des exportations congolaises afin de couvrir suffisamment les importations.

Le besoin d'une croissance dynamique des exportations pour améliorer les réserves en devises dans l'optique de pallier à la fragilité du taux de change face aux dollars américain au sein de l'économie congolaise.

Pour vérifier nos hypothèses, nous avons utilisé par la méthode comparative afin d'analyser l'évolution du taux de change d'équilibre en RDC et la

76

CONCLUSION GENERALE

L'arrivé à terme de ce travail scientifique, sanctionne la fin de notre deuxième cycle. Cette dissertation s'est attelée sur les déterminants de taux de change en RDC.

L'objectif de cette étude a été d'identifier les différents déterminants qui concourent à la détermination du taux de change en RDC. Pour se faire nous sommes partis de deux questions à savoir:

- Comment évolue le taux de change d'équilibre en RDC ;

- Quels sont les déterminants qui expliquent l'équilibre interne et externe du taux de change d'équilibre congolais?

Nous avons formulé nos hypothèses en prenant le terme de l'échange, les dépenses publiques, le progrès technique, le PIB/Habitant, le taux d'inflation et la masse monétaire comme facteur explicatifs du taux de change d'équilibre en RDC.

Pour une vision claire de notre analyse, nous avons subdivisé cette dissertation en 3 chapitre, dont:

- Au premier chapitre, nous avons parlé de la définition de différents concepts qui font le contour de notre sujet et expliquer de manière théorique les différents déterminants du taux de change.

- Le deuxième chapitre est consacré au cadre théorique où l'on a eu à parler de l'approche monétaire selon les classiques, les keynésiens et l'école de Cambridge et parler du modèle IS-LM-BP de Mundell-Fleming publié dans les années 1960 pour voir comment le taux de change concourt aux differents équilibres qui se réalisent dans différents marché de l'économie.

- Au troisième chapitre se base sur les déterminants de taux de change d'équilibre en RDC pour essayer de valider la théorie économique et confirmer nos hypothèses.

Pour aboutir à cette dissertation, nous avons utilisé la méthode analytique et inductive en passant par des tests statistiques et l'économétrie ainsi la technique

77

méthode économétrique (en faisant une validation) via le logiciel EVIEWS 9. Sur ce, nous avons fait la modélisation économétrique afin de vérifier nos hypothèses.

Dans la partie empirique, nous avons abouti aux résultats qui nous ont permis d'affirmer que nos hypothèses ont été vérifiées les déterminants dont nous avons ciblés ont expliqué le taux de change avec une valeur de 85%. Cependant, toutes les variables sont retenues comme des facteurs explicatifs du taux de change bien que l'une d'entre elles, n'a pas respecté le signe attendu. De ce fait, -10,957 montre le terme constant qui explique un seuil de taux de change non expliqué par les variables exogènes dont nous avons considéré dans notre modèle, cela peut s'expliquer par les forces du marché de changes lors de différentes transactions par les agents économiques,

La valeur de 17.17 montre l'élasticité de la variable taux de croissance en terme de progrès technique avec une relation positive car si le taux change se déprécie de 1% la croissance augmente de 17.17 points puis il est significatif avec 0,03 de probabilité.

Le revenu par habitant s'explique de 1,8 qui montre l'élasticité de cette variable par rapport au taux de change avec relation positive, c'est-à-dire lorsque que le revenu augmente le taux de change baisse sa valeur par rapport au devise. Il est significatif et explique le taux de change avec une probabilité de 0.00 face à 0,05.

Le paramètre du taux d'inflation est 0,04 d'élasticité, la productivité du taux d'inflation parallèle au taux de change. Ce qui veut dire que si le taux d'inflation augmente de 0,04 point le taux de change augmente (dépréciation) de 1%, il est significatif avec 0.00 de probabilité.

Enfin, la masse monétaire est significatif avec une probabilité de 0.01 soit 1% avec l'élasticité de -1,8 qui explique la productivité de la masse qui varie dans le sens contraire avec le taux de change; c'est-à-dire si la masse monétaire évolue à la baisse de 1,8% et le taux de change s'apprécie de 1%.

78

documentaire. L'objectif de cette étude étant d'étudier les déterminants du taux de change d'équilibre en RD Congo est considéré atteint du fait qu'au terme de notre raisonnement, on peut retenir que les variables pertinentes pouvant expliquer le taux de change durant notre période sont nombreuses à l'exception de celles dont nous avons choisie pour notre recherche. Ainsi, au fil du temps de notre dissertation, nous constaté une maitrise stabilité de taux de change par les autorités monétaires en période de boom minier avec la prolifération dans les secteurs productifs et compétitifs permettant à l'économie de maitriser sa santé et sa stabilité monétaire.

LIMITE DU TRAVAIL

Comme tout travail scientifique, le nôtre aussi présente de limites qui s'expliquent par une taille faible, car la loi normale exige au moins trente observations et . Les 25 observations de notre dissertation se justifient par la disponibilité de données et une autre limite se justifie, car hormis les variables que nous avons ciblées d'autres aussi peuvent expliquer la détermination du taux de change d'équilibre comme le flux de capitaux, le solde de la balance de paiement, le taux directeur, etc. Ainsi, vos critiques et suggestions seront les bienvenues pour épanouir notre domaine de recherche.

79

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Anederson SWEENEY W, Statistique pour l'économie et la gestion, 5e édition, Boeck, Bruxelles, 2010

2. FRANKEL J.A, Document de travail, national bureau of economic research, Cambridge, 1999

3. GRAWITZ, Méthode de recherche scientifique, édition Dalloz, Paris, 2007

4. Gregory MANKIW, Macroeconomie, 5e edition de Boeck, Bruxelles, 2010

5. John KEYNES, Théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie, édition PAYOT, 1992

6. REGIS BOURBONNAIS, Econométrie : cours et exercices corriges, 9e édition Dunod, 2015

II. ARTICLES ET THESES

1. BOUCHETA YAHIA, étude des facteurs déterminants du taux de change dinar, Algérien, thèse, université de Tlemcen

2. EDWARDS : les déterminants du taux de change, 1989

3. Giles KOLEDA, introduction à l'analyse économique, Université de Paris,

4. Jean Michel Fixel, modèles empiriques de prévision du taux de change canadien, Université de Québec, 2011

5. Mireille LINJOUOM, estimation du taux de change réel d'équilibre et choix d'un régime de change au Cameroun, 2004

6. MUSEWA MBAYO, l'art de la confection d'un travail scientifique, UNILU, inédit

80

7. Rapports annuels de la Banque centrale du Congo (BCC) de 1992 à 2016 et les statistiques condensés de la BCC

8. Thibault AZONHIDE, Analyse des facteurs explicatifs du taux de change au Benin, 2008

III. COURS

1. JOZ SEF RUCSIK, cours de gestion financière internationale, Université de Paris

2. KHEMAKHA JAMEL, cours de Macroéconomie, Université de Tunis, 2006

3. MOUNIR SMIDA, l'économie monétaire pas à pas, Université de Tunis, 2007

4. MULUMBATI NGASHA, cours d'initiation à la recherche scientifique, UNILU, inédit

5. NDADI WA MANDE, cours d'initiation à la recherche, inédit

6. RENE KIBANZA MWANIA, cours d'économie politique, UNILU, inédit.

7. SHABANZA KAZADI, cours de méthode de recherche scientifique, G2 Economie, inédit

81

ANNEXE

ANNEXE 1

ANNEES

TCE

PTN

PIB/hab.
en %

TX INF

MM

1992

265

-10.4

217.49

2730

448874919

1993

283

-13.5

272.76

4583

20817217315

1994

555

-3.9

142.97

9796.9

531907

1995

499

0.7

134.33

370

2464978

1996

512

1.1

133.84

1705

13698948

1997

2.45

-5.4

138.18

14

21323175

1998

2.4

-1.7

138.24

135

665298765

1999

4.5

-4.3

102.67

484

3915273633

2000

50.0

-6.9

406.57

511.2

23558063993

2001

311.6

-2.1

154.42

135.09

77143732

2002

382.1

3.5

176.26

15.8

98832881

2003

405.0

5.8

175.34

4.44

130119

2004

398.3

6.6

196.19

9.22

222227

2005

473.8

7.8

221.45

21.27

277111

2006

468.0

5.3

257.17

18.2

436922

2007

516.7

6.3

286.14

9.96

658834

2008

561.1

6.2

326.14

28

382543

2009

806.5

2.9

301.93

53.44

502160

2010

905.9

7.1

346.70

9.84

466073

2011

919.4

6.9

404.11

15.43

434006

2012

919.4

7.1

446.03

2.7

509285

2013

919.7

8.5

484.21

1.07

540316

2014

925.2

9.5

462.6

1.03

472432

2015

926.0

6.9

442

0.82

390177

2016

1010.3

2.4

513.2

23.6

281939

82

ANNEXE 2

Method: Least Squares

Date: 01/04/20 Time: 07:06 Sample: 1992 2016

Included observations: 25

 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

-10.95760

71.50739 -0.153237

0.8797

LPPTN

17.21741

7.706508 2.234139

0.0371

LPIBH

1.800403

0.272798 6.599771

0.0000

LTXINF

0.048575

0.015217 3.192126

0.0046

LMM

-1.80E-08

6.60E-09 -2.734512

0.0128

R-squared

0.854728

Mean dependent var

520.8940

Adjusted R-squared

0.825673

S.D. dependent var

324.1368

S.E. of regression

135.3350

Akaike info criterion

12.83024

Sum squared resid

366311.3

Schwarz criterion

13.07402

Log likelihood

-155.3780

Hannan-Quinn criter.

12.89785

F-statistic

29.41817

Durbin-Watson stat

1.687390

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 

LTCH

LPPTN

LPIBH

LTXINF

LMM

LTCH

1

0.67838193

0.73870718

-

-

 
 

26287626

22105079

0.12197802

0.38849554

 
 
 
 

76351747

81806467

LPPTN

0.67838193

1

0.42388928

-

-

 

26287626

 

16356769

0.52240721

0.60079413

 
 
 
 

62729525

66820976

LPIBH

0.73870718

0.42388928

1

-

0.11597393

 

22105079

16356769

 

0.26849017

5091608

 
 
 
 

83017969

 

LTXINF

-

-

-

1

0.21974828

 

0.12197802

0.52240721

0.26849017

 

6937497

 

76351747

62729525

83017969

 
 

LMM

-

-

0.11597393

0.21974828

1

 

0.38849554

0.60079413

5091608

6937497

 
 

81806467

66820976

 
 
 

83

ANNEXE 3

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic 0.338495 Prob. F(2,18) 0.7173

Obs*R-squared 0.906183 Prob. Chi-Square(2) 0.6357

Test Equation:

Dependent Variable: RESID

Method: Least Squares

Date: 01/04/20 Time: 07:25

Sample: 1992 2016

Included observations: 25

Presample missing value lagged residuals set to zero.

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 11.24339 75.29343 0.149328 0.8830

LPPTN -1.195170 8.172084 -0.146250 0.8853

LPIBH -0.013440 0.284212 -0.047290 0.9628

LTXINF -0.005967 0.017340 -0.344140 0.7347

LMM -1.44E-10 7.20E-09 -0.019982 0.9843

RESID(-1) 0.198094 0.259463 0.763478 0.4551

RESID(-2) -0.106927 0.250501 -0.426854 0.6745

R-squared 0.036247 Mean dependent var 1.88E-14

Adjusted R-squared -0.285004 S.D. dependent var 123.5434

S.E. of regression 140.0463 Akaike info criterion 12.95332

Sum squared resid 353033.5 Schwarz criterion 13.29460

Log likelihood -154.9165 Hannan-Quinn criter. 13.04798

Heteroskedasticity Test: White

F-statistic 1.191830 Prob. F(4,20) 0.3448

Obs*R-squared 4.812108 Prob. Chi-Square(4) 0.3071

Scaled explained SS 1.900990 Prob. Chi-Square(4) 0.7540

Test Equation:

Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares

84

Date: 01/04/20 Time: 07:28 Sample: 1992 2016

Included observations: 25

 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

22153.42

5924.288 3.739423

0.0013

LPPTN^2

-91.40968

96.53994 -0.946859

0.3550

LPIBH^2

-0.057120

0.044585 -1.281145

0.2148

LTXINF^2

-6.58E-05

0.000177 -0.371908

0.7139

LMM^2

4.71E-17

2.76E-17 1.704239

0.1038

R-squared

0.192484

Mean dependent var

14652.45

Adjusted R-squared

0.030981

S.D. dependent var

16615.82

S.E. of regression

16356.41

Akaike info criterion

22.41948

Sum squared resid

5.35E+09

Schwarz criterion

22.66326

Log likelihood

-275.2435

Hannan-Quinn criter.

22.48710

F-statistic

1.191830

Durbin-Watson stat

1.236968

Prob(F-statistic)

0.344836

 
 

ANNEXE 3

 
 
 

Estimation Command:

 
 
 

=========================

LS LTCH C LPPTN LPIBH LTXINF LMM

Estimation Equation:

=========================

LTCH = C(1) + C(2)*LPPTN + C(3)*LPIBH + C(4)*LTXINF + C(5)*LMM

Substituted Coefficients:

=========================

LTCH = -10.957596851 + 17.2174083778*LPPTN + 1.80040292806*LPIBH + 0.0485749181651*LTXINF - 1.80464258989e-08*LMM

Null Hypothesis: D(LTCH) has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic

Elliott-Rothenberg-Stock DF-GLS test statistic -4.447647

Test critical values: 1% level -3.770000

5% level -3.190000

10% level -2.890000

*Elliott-Rothenberg-Stock (1996, Table 1)

Warning: Test critical values calculated for 50 observations and may not be accurate for a sample size of 23

DF-GLS Test Equation on GLS Detrended Residuals

Dependent Variable: D(GLSRESID)

Method: Least Squares

Date: 10/05/18 Time: 14:05

Sample (adjusted): 1994 2016

Included observations: 23 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

GLSRESID(-1) -0.947297 0.212988 -4.447647 0.0002

85

R-squared

0.473450

Mean dependent var

0.415909

Adjusted R-squared

0.473450

S.D. dependent var

201.2123

S.E. of regression

146.0073

Akaike info criterion

12.84769

Sum squared resid

468998.7

Schwarz criterion

12.89706

Log likelihood

-146.7485

Hannan-Quinn criter.

12.86011

Durbin-Watson stat

1.872651

 
 

Heteroskedasticity Test: White

 
 

F-statistic

1.189716

Prob. F(4,20)

0.3457

Obs*R-squared

4.805211

Prob. Chi-Square(4)

0.3079

Scaled explained SS

1.896229

Prob. Chi-Square(4)

0.7548

Test Equation:

Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 10/05/18 Time: 13:56 Sample: 1992 2016

ANNEXE 4

Included observations: 25

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

22155.14

5925.271 3.739092

0.0013

LPTN^2

-91.53038

96.55597 -0.947952

0.3545

LPIBh^2

-0.056981

0.044593 -1.277800

0.2160

LTxINF^2

-6.61E-05

0.000177 -0.373895

0.7124

LMM^2

4.71E-17

2.76E-17 1.704039

0.1039

R-squared

0.192208

Mean dependent var

14660.24

Adjusted R-squared

0.030650

S.D. dependent var

16615.74

S.E. of regression

16359.12

Akaike info criterion

22.41982

Sum squared resid

5.35E+09

Schwarz criterion

22.66359

Log likelihood

-275.2477

Hannan-Quinn criter.

22.48743

F-statistic

1.189716

Durbin-Watson stat

1.236372

Prob(F-statistic)

0.345689

 
 

Test Equation:

 
 
 

Dependent Variable: RESID

 
 
 

Method: Least Squares

 
 
 

Date: 10/05/18 Time: 13:58

Sample: 1992 2016

Included observations: 25

Presample missing value lagged residuals set to zero.

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

11.21838

75.31918 0.148945

0.8833

LPTN

-1.199812

8.171491 -0.146829

0.8849

LPIBh

-0.013264

0.284277 -0.046658

0.9633

LTxINF

-0.005973

0.017341 -0.344453

0.7345

LMM

-1.47E-10

7.20E-09 -0.020393

0.9840

RESID(-1)

0.198196

0.259495 0.763777

0.4549

RESID(-2)

-0.107260

0.250540 -0.428114

0.6736

R-squared

0.036304

Mean dependent var

1.08E-13

Adjusted R-squared

-0.284928

S.D. dependent var

123.5762

S.E. of regression

140.0794

Akaike info criterion

12.95379

86

Sum squared resid

353200.4

Schwarz criterion

13.29508

Log likelihood

-154.9224

Hannan-Quinn criter.

13.04845

F-statistic

0.113015

Durbin-Watson stat

1.943364

Prob(F-statistic)

0.993660

 
 

Dependent Variable: LTCH

 
 
 

Method: Least Squares

 
 
 

Date: 06/30/19 Time: 18:24 Sample: 1992 2016

Included observations: 25

 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

-11.05610

71.53465 -0.154556

0.8787

LPTN

17.19385

7.705111 2.231487

0.0373

LPIBH

1.801156

0.272870 6.600783

0.0000

LTXINF

0.048547

0.015216 3.190589

0.0046

LMM

-1.81E-08

6.60E-09 -2.736295

0.0127

R-squared

0.854635

Mean dependent var

520.8500

ANNEXE 5

 
 
 

Adjusted R-squared

0.825562

S.D. dependent var

324.0797

S.E. of regression

135.3544

Akaike info criterion

12.83053

Sum squared resid

366416.5

Schwarz criterion

13.07430

Log likelihood

-155.3816

Hannan-Quinn criter.

12.89814

F-statistic

29.39615

Durbin-Watson stat

1.686786

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 

Null Hypothesis: LPTN has a unit root

Exogenous: Constant

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.231783 0.2009

Test critical values: 1% level -3.737853

5% level -2.991878

10% level -2.635542

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(LPTN)

Method: Least Squares

Date: 06/30/19 Time: 18:28

Sample (adjusted): 1993 2016

Included observations: 24 after adjustments

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

LPTN(-1)

-0.246408

0.110409 -2.231783

0.0361

C

0.985082

0.724468 1.359731

0.1877

R-squared

0.184607

Mean dependent var

0.533333

Adjusted R-squared

0.147544

S.D. dependent var

3.690960

S.E. of regression

3.407811

Akaike info criterion

5.369672

Sum squared resid

255.4898

Schwarz criterion

5.467844

Log likelihood

-62.43607

Hannan-Quinn criter.

5.395717

87

F-statistic 4.980856 Durbin-Watson stat 1.837430

Prob(F-statistic) 0.036134

Null Hypothesis: LPTN has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.175528 0.4809

Test critical values: 1% level -4.394309

5% level -3.612199

10% level -3.243079

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

ANNEXE 6

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(LPTN)

Method: Least Squares

Date: 06/30/19 Time: 18:30

Sample (adjusted): 1993 2016

Included observations: 24 after adjustments

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

LPTN(-1)

-0.442364

0.203336 -2.175528

0.0412

C

-1.302880

2.124929 -0.613141

0.5464

@TREND("1992")

0.211777

0.185071 1.144303

0.2654

R-squared

0.232466

Mean dependent var

0.533333

Adjusted R-squared

0.159367

S.D. dependent var

3.690960

S.E. of regression

3.384095

Akaike info criterion

5.392519

Sum squared resid

240.4941

Schwarz criterion

5.539775

Log likelihood

-61.71022

Hannan-Quinn criter.

5.431586

F-statistic

3.180171

Durbin-Watson stat

1.637208

Prob(F-statistic)

0.062162

 
 

Null Hypothesis: D(LPTN) has a unit root Exogenous: Constant

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.553657 0.0016

Test critical values: 1% level -3.752946

5% level -2.998064

10% level -2.638752

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPTN,2) Method: Least Squares

88

Date: 06/30/19 Time: 18:30

Sample (adjusted): 1994 2016

Included observations: 23 after adjustments

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

D(LPTN(-1))

-1.015265

0.222956 -4.553657

0.0002

C

0.702786

0.805102 0.872916

0.3926

R-squared

0.496835

Mean dependent var

-0.060870

Adjusted R-squared

0.472874

S.D. dependent var

5.201463

S.E. of regression

3.776440

Akaike info criterion

5.578382

Sum squared resid

299.4914

Schwarz criterion

5.677120

Log likelihood

-62.15139

Hannan-Quinn criter.

5.603214

F-statistic

20.73579

Durbin-Watson stat

1.428641

Prob(F-statistic)

0.000173

 
 

ANNEXE 7

Null Hypothesis: D(LPTN) has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.804240 0.0409

Test critical values: 1% level -4.571559

5% level -3.690814

10% level -3.286909

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations and may not be accurate for a sample size of 18

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(LPTN,2)

Method: Least Squares

Date: 06/30/19 Time: 18:32

Sample (adjusted): 1999 2016

Included observations: 18 after adjustments

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

D(LPTN(-1))

-2.908758

0.764609 -3.804240

0.0035

D(LPTN(-1),2)

1.526807

0.558831 2.732145

0.0211

D(LPTN(-2),2)

1.294677

0.463098 2.795688

0.0189

D(LPTN(-3),2)

1.252782

0.361847 3.462183

0.0061

D(LPTN(-4),2)

0.899260

0.305979 2.938965

0.0148

D(LPTN(-5),2)

0.369186

0.197694 1.867461

0.0914

C

6.450608

2.201964 2.929480

0.0151

@TREND("1992")

-0.300621

0.118373 -2.539604

0.0294

R-squared

0.789346

Mean dependent var

-0.455556

Adjusted R-squared

0.641888

S.D. dependent var

3.725780

S.E. of regression

2.229597

Akaike info criterion

4.742621

Sum squared resid

49.71103

Schwarz criterion

5.138342

Log likelihood

-34.68359

Hannan-Quinn criter.

4.797186

89

F-statistic 5.353035 Durbin-Watson stat 1.884093

Prob(F-statistic) 0.009032

ANNEXE

90

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

IN MEMORIUM III

AVANT-PROPOS IV

ABBREVIATION V

INTRODUCTION 1

1. ETAT DE LA QUESTION 2

1.1. La revue de littérature 2

1.2. Analyse de la revue empirique de littérature 4

2. PROBLEMATIQUE 7

3. HYPOTHESE 8

4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 8

4.1. Méthode 8

5. TECHNIQUE 9

6. CHOIX ET INTERET 10

7. DELIMITATION DU SUJET 10

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 10

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA THEORIE DE CHANGE 11

SECTION 1 : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 11

1.1. Le taux de change 11

1.2. Les régimes de change 14

1.3. Bref aperçu sur l'évolution monétaire en RDC 19

1.4. Les différents compartiments 20

SECTION 2 : LES DETERMINANTS THEORIQUE DU TAUX DE CHANGE 20

2.1. Les contrôles des changes 20

2.2. Les déterminants fondamentaux des taux de change 21

2.3. L'approche de la balance des paiements 26

Conclusion partielle 31

CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE 32

SECTION 1 : L'APPROCHE MONETAIRE 32

1.1. Composition et mesure de la masse monétaire 32

1.2. L'équilibre sur le marché monétaire 33

1.3. L'approche classique : la théorie quantitative de la monnaie (TQM). 37

1.4. L'approche keynésienne 39

91

1.5. L'approche monétaire selon l'école de Cambridge 40

2.1. Le marché des biens et services et la courbe IS 41

2.2. Le marché monétaire et la courbe: LM 41

2.3. En Régime de taux de change fixe 43

2.4. En régime de change flottant 47

2.5. Effet de la politique économique sur l'activité économique 49

Conclusion partielle 53

CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE DES FACTEURS DETERMINANT DU TAUX DE CHANGE

D'EQUILIBRE EN RDC 54

A. SPECIFICATION DU MODELE ET PRESENTATION DU MODELE THEORIQUE 54

I. Spécification du modèle 54

II. Formalisation du modèle théorique 54

B. PROCEDURE D'ANALYSE 58

B.1. La collecte de données 58

B.2. Technique d'analyse des données 60

B.3. Traitements des données et validation de modèle 64

CONCLUSION PARTIELLE 70

SUGGESTION 70

CONCLUSION GENERALE 72

LIMITE DU TRAVAIL 74

BIBLIOGRAPHIE 75






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams