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Les déterminants du taux de change en r.d.c


par Hermann KISIMBA NUMBI
Université de Likasi - Licence Gestion financière 2016
  

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2.2.2. La théorie de la parité des taux d'intérêt (T.P.I.)

La relation des taux d'intérêt qui associe les taux de change et les taux d'intérêt indique qu'une monnaie étrangère doit se déprécier à terme lorsque le taux d'intérêt étranger augmenté plus que le taux d'intérêt national.

21 JOZ SEF PUSCER, op.cit, p.22

24

La théorie de la parité du taux d'intérêt repose sur la loi du prix unique appliquée aux marchés financiers. Elle prédit que la parité des rendements des placements financiers doit être vérifiée pour deux pays distincts, en l'absence de barrières aux mouvements de capitaux et si les marchés des capitaux sont parfaitement concurrentiels. Tout écart constaté entre les taux d'intérêt nominaux implique une variation du taux de change qui viendra le compenser.

Cette théorie a été conceptualisée par J.M. KEYNES, en disant que: « Les cours à terme des devises tendent à s'ajuster aux parités de taux d'intérêt. Le report et le déport d'une devise A par rapport à une devise B sont, dans ces conditions déterminées par le différentiel de taux d'intérêt sur le marché monétaire de monnaie A et B. Selon cette théorie on peut distinguer deux sortes de parités de taux d'intérêt: la théorie de parité couverte des taux d'intérêt et la théorie de parité non couverte.22

a) La théorie de parité couverte des taux d'intérêt (PCTI)

La relation de PCTI, un investissement sur devises parfaitement couvert contre le risque de change devrait rapporter autant qu'un investissement sur la monnaie domestique. A partir du moment où un investissement sur une monnaie étrangère aura exactement les mêmes caractéristiques de risque que celui sur la monnaie domestique, le rendement de la monnaie domestique (ID) devrait être égale à celui de devise (IE). Moins le « Forward Discount ».

ID - IE =FD 23(Différentiel de taux d'intérêt = forward discount)

Selon cette approche est fondée sur la proposition dont à l'absence de transaction, le report `différence entre taux de change à terme et taux de change au comptant) doit être égal à la différence de taux d'intérêt. Outre, le différentiel des taux d'intérêt entre deux pays doit compenser l'évolution des cours de change.23

Si le report tombe en dessous de la différence des taux d'intérêt, il serait payant pour les actionnaires d'acheter de titre étranger et de vendre de titres

22 BOUCHETA YAHIA, op.cit

23 idem

Avec: éa = Logarithme de taux de change (à l'incertain) anticipé pour la période t +

t +n

25

nationaux, alors si le report excède cette différence, on observerait des incitations inverses. Donc on peut formuler la PCTI par cette équation.

Yc(1 +i) = Yc(1 +Y *)F ou i - = (1.1)

i * F -F'

F' F'

Yc

= Représente un capital exprimé en, monnaie domestique, i et i* taux d'intérêt

domestique et étrangers;

F : le taux de change à terme et F' le taux de change courant. L'équation (1) exprime l'idée que la différence entre le cours de change au comptant et le cours de change à terme, exprimée en pourcentage du cours au comptant, tend à égaler l'écart de taux d'intérêt entre les placements à des termes similaires dans les monnaies en cause. Il s'agit de comparer le rendement en monnaie domestique d'un placement en actif domestique et d'un placement en actif étranger après couverture à terme. L'investisseur sera indifférent à détenir l'un ou l'autre des actifs, lorsque leurs rendements sont égaux. En d'autre terme, les différentiels de taux entre deux pays devraient refléter le taux de dévaluation ou de réévaluation anticipé d'une monnaie par rapport à l'autre.

b) La théorie de parité non couverte des taux d'intérêt (PNCTI)

Selon, la théorie de PNCTI, le rendement espéré d'un investissement non couvert sur devise devrait égaler le rendement attendu d'un investissement en monnaie domestique. Le rendement attendu d'un investissement sur la monnaie domestiques (ID), est connu avec certitude, alors que celui sur devise sera incertain, i E - éa ; car l'évolution du taux de change, é, peut s'avérer différente de celle attendue, éa. Ceci suppose que les investisseurs n'ont pas besoin d'etre dédommage d'une prime de risque.

D'où, selon cette théorie, le taux de change anticipé doit être égal au différentiel de taux d'inflation. Ce qui permet d'avoir comme formule.

éa = iE - iD

Sur base de cette théorie de PNCTI, on peut écrire la relation d'arbitrage selon l'expression mathématique it - i * =

t éa t +n ét

- (1.2)

26

n ;

éa = Logarithme du taux de change réel observé en t ;

i = taux d'intérêt domestique

i*=taux d'intérêt étranger

Partant de l'équation qui a été utilisée par Jean François GOUX (2004).

qa + =è( - ) +

t +n qt q' t qt Zt

(1.3)

Avec qa; le logarithme de taux de change réel (à l'incertain) anticipé pour la période

t +n

t+n,qt le logarithme de taux de change réel pour la période t, qt le logarithme du taux

de change réel d'équilibre et Zt =a +b *t

Si on suppose que le niveau de long terme de taux de change est déterminé par la parité de pouvoir d'achat:

q't =pt - p *

t

Avec p le niveau de prix en logarithme

Partant de l'équation (1.3), on peut calculer la déviation de taux de change réel, par rapport à sa valeur d'équilibre en fonction de l'écart de taux de change anticipé par rapport à sa valeur réelle observée, comme suit:

(1.4)

qt - q' = - 1 ( qa -

t +n qt) Zt

-

t è

D'après la théorie PNCTI, on a :

(1.5)

qa - = -

t +n qt it i *

t

En introduisant (1.5) dans l'équation (1.4) on aura:

1

qt -q' = - è( it - i *

t ) Zt

- (1.6)

t

En se basant sur l'équation (1.5) on peut écrire l'équation du taux de change réel comme suit:

qt

(1.7)

1

= - è( it - i *

t ) Zt åt

- +

27

Oùåt représente le terme d'erreur.

Pour finir, il est important de mettre en exergue la liaison, entre la parité de taux d'intérêt couverte et non couverte et la parité de Fisher. En effet, selon la relation de Fisher, le taux d'intérêt nominal in, dans un pays donné, devrait égaler le taux d'intérêt réel, ir plus le taux d'inflation espéré ðe. Si le taux d'intérêt réel du pays étranger est égal aux taux réel domestiques,irD =irE, alors la différence de rendement entre les deux pays; i E =iD, devrait égaler le différentiel d'inflation attendue entre les deux pays ; ðe -

E ðe D

iE - iD = ðe Ee DMe D ?

Différentiel de taux d'intérêt = différentiel d'inflation.

En utilisant la théorie de parité du taux d'intérêt couverte et non couverte et, la parité de Fisher; nous pouvons aboutir à la relation qui relie le taux de change anticipé, le différentiel d'intérêt et le différentiel d'inflation, grâce à l'expression ci-dessous:

ee = iE - iD = ðe - =FD2425

E ðe D

? Les limites des modèles

L'irréalisme des hypothèses posées pour obtenir les différentes relations (libre circulation des biens et des capitaux, etc.), en particulier la perfection des marches et l'attitude face au risque des investisseurs, conduit à s'interroger sur la volatilité de ce modèle et son utilité.

Certaines lois, telles que la parité des pouvoirs d'achat ne se vérifient que sur le long terme. Selon G. CHARREAUX, l'équilibre du marché de capitaux et l'égalisation des taux d'intérêt réels ne sont pas toujours réalisés. Même si en moyenne le taux de change à terme constitue un estimateur correct du taux de change au comptant anticipé, il tend fortement à surestimer les variations du taux de change au comptant. De plus le marché n'est pas efficient au sens fort, ce qui fausse la relation de change à terme.24

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway