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L'impact de la déforestation sur la biodiversité dans le village de lowa/numbile haut plateau de Kalehe


par Antoine Nsanzimana ziragwira
Institut supérieur de développement rural de grand lac - Licence 2021
  

Disponible en mode multipage

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    INSTITUT SUPÉRIEUR DE DÉVELOPPEMENT RURAL DES GRANDS LACS

    I.S.D.R-GL/ GOMA

    B.P. 376 GOMA 

    De la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de lowa/numbi, Haut plateau de KALEHE.

    Par  NSANZIMANA ZIRAGWIRA Antoine

    Mémoireprésenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licence en Développement Rural.

    Département: Environnement et Développement Durable

    Niveau de Technicité : A0

    Directeur : Prof Dr. Ir GAKURU SEMACHUMU

    Encadreur : Ass. BAHATI MALIRO

    Annee Academiques 2020- 2021

    DÉCLARATION

    Nous ; soussigné, NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine déclare que le présent travail de recherche intitulé« De la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de lowanumbi »  est le fruit de nos propres efforts et qu'il n'a jamais été présenté ni défendu en aucune institution d'enseignement supérieur et /ou universitaire.

    Nous reconnaissons avoir mentionné toutes les sources de nos informations.

    Fait à Goma, le ........../........./2021

    NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine

    APPROBATION

    Nous ; soussigné,Prof Docteur GAKURU SEMACUMUcertifie avoir dirigé le travail de l'étudiant NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine intitulé«De la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de lowanumbi »

    L'originalité de cette recherche est que la facette explorée et exploitée n'a jamais été étudiée par d'autres chercheurs. C'est pourquoi,nous le recommandons à la section pour qu'il soit évalué.

    Fait à Goma le....../......./2021

    Prof Dr GAKURU SEMACUMU

    ÉPIGRAPHE

    «La Nature rend le développement humain possible, mais, notre demande incessante pour les ressources de la terre, accélère le taux d'extinction et ravage les écosystèmes du monde »

    Joyce MSUYA (2021)

    DÉDICACE

    A nos très chers parents ZIRAGWIRA BUHANGA et UZAMUKUNDA PASCASIE.

    A Toute la famille NIBAMWE MUYAGA,KANYAGISENYI BIRUSHA , Joachim BIFUGO,Gervais NGENDA,et Elie NZABANITA .

    A Tous nos frères et soeurs,cousins et cousines ;

    A Tous nos condisciples et amis de lutte ;

    NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine

    REMERCIEMENTS

    A l'Eternel Dieu qui nous a accordé le souffle de vie, sans lequel cette oeuvre serait une utopie.

    Il nous serait une fuite réelle de franchir les études supérieures, notamment le cycle de licence en Environnement et Développement Durable sans déposer un bouquet de fleur aux personnes qui nous ont apporté toute forme de soutien pour le développement et l'enchainement de cette oeuvre.

    Nous tenons aussi à remercier le corps enseignants de l'ISDR-GL pour leur dévouement à notre formation surtout notre Directeur Général Professeur Dr Emmanuel MWENDA-POLE et le Secrétaire Général Académique, CT Master Claudine MAFUKO pour tous les conseils nous prodigués.

    Nous remercions vivement leqProfesseur Dr Ir GAKURU SEMACUMU etl'assistant BAHATI MALIRO Jc, Directeur et encadreur de ce travail qui ont acceptés de nous diriger malgré leurs multiples occupations qu'ils avaient.

    Un mérite particulier va à l'endroit de notre Père ZIRAGWIRA BUHANGA et notre Mère Pascasie UZAMUKUNDA pour leur sacrifice héroïque consentis à notre faveur pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd'hui.

    L'expression de notre reconnaissance s'adresse à nos frèreset soeurs, cousins, cousines : John NTIRANGANYA,KANDIMIYE Joachim, OMBAMUNGU, NTEGEREJE James, TAJIRI Christian, Raphael SHUKURU, BAKUNGU Omar, TUMSIFU, KWIZERA, REHEMA Justine, AYIMANIGIRA, DEBORAH, ZAWADI Heureuse, ZEBEDAYO, TOYOTA, BOAZ, FOIBE, JUBILER pour nous avoir apporter toute forme d'aide durant notre parcourt académique

    D'une manière générale, nous exprimons notre gratitude à l'égard de monsieur Modeste BAHATI, Faustin MBANENABO, Patient BIMENYI, Edmond SHUKURU et Marc ASSENCION pour leurssoutien moral, matériel et financier.

    A tous les compagnons de lutte avec qui dans un esprit de franche collaboration nous avons pu achever ce cycle, il s'agit de REHEMA Germaine, Isaac NGARUYE, Fidele SEMANYENZI, MUNGUIKO Joseph, Justin NEMEYE, Aimé DEMBA, Patrick TWUZUYE et Aline ASIFIWE .

    Aux amis et connaissances, Patrick KAZAMARANDE

    Que tous ceux qui n'ont pas été cités ici se sentent également associés à ce mot qui exprime ce que nous ressentons à leur égard.

    NSANZIMANA ZIRAGWIRAAntoine

    LES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    %  : Pourcentage

    AGR  : Activité Génératrice des Revenus

    AP  : Aire protégée

    Art  :Article

    CDB  :Convention sur la Diversité Biologique

    CITES  : Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvage Menacée d'Extinction

    COEMALU  : Coopérative des Exploitants Miniers Artisanaux du Haut Plateau de LUMBISHI

    COPAMIHANUBU  : Coopérative des Exploitants Miniers Artisanaux du Haut Plateau de NUMBI-BUZI

    CSB  :Centre de Surveillance de la Biodiversité

    ICCN  : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature

    ISM  : Institut Supérieur de Management

    MINECN  : Ministère de l'Environnement et Conservation de la Nature

    MINECNDD  : Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable

    ODD  : Objectif du Développement Durable

    OGM  : Espèce Exotique Envahissante

    PME  : Petite et Moyenne Entreprise

    PNKB  : Parc National de Kahuzi-Biega

    PNUE  : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

    PNVi  : Parc National de Virunga

    RCD  : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

    RDC  : République Démocratique du Congo

    UICN  : Union International pour la Conservation de la Nature

    UVA  : Université Virtuelle Africaine

    TABLE DES MATIÈRES

    DÉCLARATION i

    APPROBATION ii

    ÉPIGRAPHE iii

    DÉDICACE iv

    REMERCIEMENTS v

    LES SIGLES ET ABRÉVIATIONS vi

    TABLE DES MATIÈRES vii

    LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ix

    Figures x

    RÉSUME DU TRAVAIL xi

    SUMMARY xii

    0. INTRODUCTION GÉNÉRALE - 1 -

    0.0. INTRODUCTION - 1 -

    0.1. ÉTAT DE LA QUESTION - 1 -

    0.2. PROBLÉMATIQUE - 7 -

    0.3. HYPOTHÈSES - 11 -

    0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 11 -

    0.4.1. Objectif global - 11 -

    0.4.2. Objectifs spécifiques - 12 -

    0.5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET - 12 -

    0.5.1. CHOIX DU SUJET - 12 -

    0.5.2. INTÉRÊT DU SUJET - 12 -

    0.6. DÉLIMITATION SPATIALE, TEMPORELLE ET DANS LA MATIÈRE - 13 -

    0.6.1. Délimitation spatiale. - 13 -

    0.6.2. Délimitation temporelle - 13 -

    0.6.3. Délimitation dans la matière - 13 -

    0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 13 -

    CHAPITRE PREMIER : PRÉSENTATION DU MILIEU D'ÉTUDE ET GÉNÉRALITÉ SUR LE SUJET. - 14 -

    I.1. PRÉSENTATION DU VILLAGE DE LOWA/NUMBI. - 14 -

    I.2. GÉNÉRALITÉ ET REVUE DE LA LITTÉRATURE - 20 -

    I.2.1. DÉFINITION DES CONCEPTS CLÉS - 20 -

    I.2.2. APPROCHE THÉORIQUE DE L'IMPACT DE LA DÉFORESTATION SUR LA BIODIVERSITÉ - 21 -

    CHAPITRE II. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE, PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE 43

    II.0. INTRODUCTION 43

    II. 1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 43

    II.1.1. CADRE DE RECHERCHE 43

    II.1.2. TYPE DE RECHERCHE 43

    II.1.3. MÉTHODES, TECHNIQUES ET OUTILS 44

    II.1.4. POPULATION ET CHOIX DE L'ÉCHANTILLON 45

    II.2. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE 46

    II.2.1. Objectifs de l'enquête 46

    II.2.2. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE 47

    II. 3. DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE 58

    CHAPITRE. III : PROPOSITION DES STRATÉGIES 60

    III.0. INTRODUCTION 60

    III.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION 60

    III.2. ANCIENNES STRATÉGIES 61

    III.4. DÉVELOPPEMENT ET OPÉRATIONNALISATION DES NOUVELLES STRATÉGIES 66

    CONCLUSION GÉNÉRALE 72

    BIBLIOGRAPHIE 75

    Annexes 77

    LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

    Tableau I : statistique de la population de lowa/ numbi

    Tableau II : statistique des structures sanitaires du village de lowa/ numbi

    Tableau III : Les écoles primaires et secondaires selon les différents sous villages

    Tableau IV : Les grands groupes d'êtres vivants en chiffres

    Tableau V : Les réserves forestières du haut plateau de numbi

    Tableau VI : L'état environnemental d'avant et d'après la déforestation

    Tableau VII : Répartition des enquêtes selon le sexe, niveau d'étude et l'état civil

    Tableau VIII : Répartition des enquêtés selon la profession et la taille de ménage

    Tableau IX : L'AGR qui prédomine dans le village de LOWA/NUMBI

    Tableau X : Prise de conscience sur la destruction de l'environnement

    Tableau XI : Manière dont l'environnement est détruit

    Tableau XII : L'activité qui est à la base de la disparition des forets

    Tableau XIII : Relatif à la disparition des forets

    Tableau XIV : Relatif aux essences forestières déjà disparues et ceux en voie de disparition

    Tableau XV : Espèces animales sauvages disparues

    Tableau XVI : Impact de la déforestation sur la biodiversité

    Tableau XVII : Essences forestières qui servaient beaucoup la population

    Tableau XVIII : Comment réduire la déforestation

    Tableau XIX : Période à la quelle les pâturages se sont rependus

    Tableau XX : Effet de la déforestation sur la biodiversité

    Tableau XXI : La persistance de la déforestation à numbi

    Tableau XXII : Relatif aux stratégies pour lutter contre la déforestation

    Tableau XXIII : Période à la quelle les espaces verts ont commencés à disparaitre

    Tableau XXIV : Relatif aux causes de la perturbation climatique

    Tableau XXV : Relatif à la plantation des arbres après coupure

    Tableau XXVI : Relatif aux espèces ligneuses qui sont en état intact

    Tableau XXVII : Relatif a l'état actuel des forets

    Tableau XXVIII : Relatif aux séances de sensibilisation organisées pour la protection des forets

    Tableau XXIX : Relatif aux effets de la déforestation sur la biodiversité

    Tableau XXX : Raisons de la persistance de la déforestation

    Tableau XXXI : Impact de la déforestation face à la biodiversité

    Tableau XXXII : Relatif aux stratégies pour lutter contre la déforestation

    Tableau XXXIII : Reboisement et création d'une forêt artificielle

    Tableau XXXIV : L'agro-écologie

    Tableau XXXV : Pratique de l'agro-sylvico-pastoral

    Tableau XXXVI : Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable

    Tableau XXXVII : Respect du rythme de la nature

    Tableau XXXVIII : Exploitation durable des ressources naturelles.

    Figures

    Figure 1 : Définition scientifique de la biodiversité

    Figure 2 : Une clé de détermination simplifiée des animaux

    Figure 3 : Une clé de détermination simplifiée des végétaux

    Figure 4 : Relation entre les axes stratégiques et modèle logique

    RÉSUME DU TRAVAIL

    La présente étude porte sur«De la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de lowa/numbi haut plateau de kalehe ».Ce travail se veut une contribution pour réduire la pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de la conservation au sein de la population de NUMBI.

    Pour trouver les données, notre enquête a été menée auprès de 106 Personnes dont 81 Personnes représentent la population en générale et 25 Personnes représentent les autorités et agents de l'environnement.

    Après enquête et dépouillement, les résultats suivants ont été obtenus :

    A l'issue de l'enquête, nous avons confirmé notre première hypothèse d'autant plus que 60,4% disent que la déforestation impacterait la biodiversité à travers la réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des êtres, 39,5% disent que la déforestation impacterait la biodiversité par la menace de la disparition des êtres vivants.

    Pour la deuxième hypothèse, sur un total de 81 enquêtés qui représente 100% de notre échantillon 56,7% ont affirmé que la raison de la persistance de la déforestation dans le village de Numbi est liée à une demande élevée des ressources en bois et carbonisation, 26,6% parlent du surpâturage, 18,5% parlent de la recherche des terres arables.

    En interrogeant les enquêtés sur les effets de la déforestation sur la biodiversité, 50,6% soit 41 enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes et disparition de certaines espèces sont les effets de la déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi, 18,5% parlent de la pollution des eaux et les érosions hydriques, 17,2% parlent de dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, 13,5% parlent de la perturbation climatique.

    En interrogeant les autorités sur les stratégies à adopter pour protéger la biodiversité et lutter contre la déforestation, 36% soit 9 enquêtés proposent qu'il faut limiter la consommation de l'énergie non renouvelable, 28% soit 7 enquêtés estiment qu'il y ait le respect du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4 enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie.

    SUMMARY

    This study focuses on "Deforestation and its impact on biodiversity in the village of lowa / numbi high plateau of kalehe". This work is intended as a contribution to reduce pressure on biodiversity and promote the spirit of conservation among the NUMBI population.

    To find the data, our survey was conducted among 106 people of which 81 people represent the general population and 25 people represent environmental authorities and agents.

    After investigation and counting, the following results were obtained:

    At the end of the survey, we confirmed our first hypothesis, especially since 60.4% say that deforestation would impact biodiversity through the reduction of natural habitat and the weakening of the living environment of human beings, 39 , 5% say that deforestation would impact biodiversity through the threat of the disappearance of living beings.

    For the second hypothesis, out of a total of 81 respondents who represent 100% of our sample 56.7% affirmed that the reason for the persistence of deforestation in the village of Numbi is linked to a high demand for wood and carbonization resources. , 26.6% speak of overgrazing, 18.5% speak of the search for arable land.

    By questioning respondents on the effects of deforestation on biodiversity, 50.6% or 41 respondents affirm that the absence of plant pollination and the disappearance of certain species are the effects of deforestation on the biodiversity of Lowa / Numbi, 18.5% speak of water pollution and water erosion, 17.2% speak of dysfunction of terrestrial ecosystems, 13.5% speak of climate disturbance.

    By questioning the authorities on the strategies to be adopted to protect biodiversity and fight against deforestation, 36% or 9 respondents suggest that the consumption of non-renewable energy should be limited, 28% or 7 respondents believe that there is respecting the rhythm of nature, 20% or 5 respondents propose reforestation and creation of artificial forests and 16% or 4 respondents propose the practice of agroecology.

    0. INTRODUCTION GÉNÉRALE

    0.0. INTRODUCTION

    Du fait de son extraordinaire richesse génétique, spécifique et ses conséquences variées, la RDC est considérée comme l'un de deux pays d'Afrique le plus important en termes de diversité biologique. Elle abrite une gamme exceptionnellement large de biomes, d'écosystème et d'habitants : Forêt danse, humide, savanes inondées à certaines saisons, terres sèches boisées, voilà pourquoi nous allons consacrer notre étude sur les causes de la disparition de ces foretset leurs conséquences sur les êtres vivants.

    1.1. ÉTAT DE LA QUESTION

    Nous allons retracer dans cette rubrique certaines idées sur les travaux de nos prédécesseurs.Cette partie nous permettra de passer par des lectures soutenues, de faire un bilan des connaissances antérieurement acquise ainsi que tous les documents écrits que nous avons dû consulter pour l'élaboration de ce mémoire.

    Parmi ces travaux déjà parcouru, nous pouvons citer certains qui ont attirés notre attention :

    1) KAYITESI BAVUGE N. (2017) met l'attention sur les conséquences de déboisement sur les êtres vivants, notamment l'homme, les animaux et les végétaux.

    La problématique de son mémoire était accès aux interrogations suivantes :

    - Quelles sont les causes de la destruction sans mesure des écosystèmes forestiers dans le village NYAMITABA ?

    - Quelles sont les retombées à la longue de cette destruction sur la biodiversité du village de NYAMITABA ?

    - Que faire pour mettre à terme l'exploitation abusive du couvert forestier dans cette entité ?

    D'une manière provisoire, KAYITESI BAVUGE N. a pensé que :

    - La recherche du bois de chauffage, des énergies nouvellement renouvelables et la construction, l'aménagement des pâturages, l'absence de la politique de protection de l'environnement, l'explosion démographique seraient les causes liées à la destruction de l'écosystème forestier.

    - La dégradation du sol, l'érosion hydrique, l'aggravation de certaines maladies, la perte de certaines espèces animales sauvages seraient les conséquences de la destruction des écosystèmes forestiers.

    - Un programme de l'environnement visant le reboisement, la pratique de l'agroforesterie et l'utilisation des foyers améliorés seraient envisageable pour réduire la destruction des écosystèmes forestiers.

    A l'issue de ses enquêtes, les résultats suivants ont été trouvés :

    43% de ses enquêtés ont confirmé que la recherche des bois de construction et bois de chauffage est la principale cause de la destruction des écosystèmes forestiers, 29% ont fait allusion à l'aménagement des pâturageset la recherche des terres fertiles pour les travaux agricoles.

    S'agissant des conséquences, 34% des enquêtés parlent de l'érosion hydrique et 27% ont soulevé l'aggravation de certaines maladies.

    Quand aux stratégies, 71% proposent le reboisement pendant 21,5% ont pensé à l'utilisation des foyers améliorés et la pratique de l'agroforesterie. En sommes toute, toutes les hypothèses de KAYITESI N. ont été confirmées ce qui a découché à un programme de lutte contre la déforestation à NYAMITABA.

    2) PATAULE KIMBUNDA s'est intéressé des causes et conséquences de la déforestation qui déstabilisent la vie de l'homme, des animaux, des oiseaux. Il est parti de la question de savoir :

    - Quelles sont les causes de la déforestation de certaines essences forestières (oléanaafricana, ndobo, ngenge, mushengeshe, musave) dans le secteur du sud du PNVi en groupement de Gisigari ?

    - Quelles sont les conséquences dans le temps futur pour cette vulnérabilité ?

    - Que faut-il faire pour diminuer la pression anthropique sur les essences forestières ?

    Son objectif était de réduire le degré de vulnérabilité de l'oléanaafricana, ndobo, ngenge, mushengeshe, musave via les stratégies proposées.

    Les résultats trouvés ont relevé qu'en ce qui concerne les causes de la vulnérabilité des essences forestières dans le secteur Sud du PNVi, 61,3% des enquêtés ont confirmé que c'est dû à la forte demande en braise par la population riveraine et ceux d'autres milieux et une démographie galopante soit 60%.

    Comme conséquences, 57% des enquêtés ont relevé la diminution des essences forestières, 35% relèvent le bouleversement du paysage, 15% parlent de la dégradation du sol, 10% déclarent la perturbation climatique.

    Comme stratégies, 58,8% ont proposé associer la population riveraine, 55% l'éducation environnementale et l'approche de conservation communautaire.

    3) Le rapport duministère de l'environnement (2016), stipule que pour une réduction significative du rythme d'appauvrissement de la biodiversité au niveau mondial, régional et national, afin de contribuer à l'intervention de la pauvreté au profit de toutes les formes sur la terre, les stratégies ci-après pourraient être envisagées :

    - La conservation de la biodiversité

    - L'utilisation durable des ressources biologiques

    - Le partage juste et équitable des avantages résultats de l'exploitation des ressources génétiques.

    4) Le rapport du Ministère de l'environnement et Développement durable (2019) relate le profil sur la conservation de la nature et montre comment ce forum a fait intervenir des expertises les plus diversifiées sur les thématiques en rapport avec la conservation de la nature : les différents sujets développés ont été articulés autours de trois thématiques dont :

    - Le cadre institutionnel de la conservation de la nature dans et ben dehors des aires protégées,

    - Les initiatives communautaires pour la conservation de la nature dans le Sud-Kivu,

    - Les contributions de la recherche scientifique dans la conservation de la nature dans le Sud-Kivu.

    Plusieurs défis et perspectives en ce qui concerne la conservation de la nature ontété soulevés notamment :

    - Des enjeux écologiques liés aux menaces d'extinctions de certaines espèces animales avec un impact directsur les écosystèmes ;

    - Des enjeux sociétaux en rapport avec la sécurité alimentaire ;

    - Des enjeux de la santé publique concernant l'utilisation des produits animaux et l'émergence des maladies zoonotiques ;

    - Des enjeux de la gouvernance impactant la prise de décision.

    Il y est observé des problèmes environnementaux dont : la déforestation, la dégradation du sol, la carence en bois d'énergie et en bois d'oeuvre, la pollution des eaux, de l'air, des mers et celle des denrées alimentaires, le braconnage, la pêche avec engins prohibés, etc. Ces problèmes sont amplifiés par la croissance démographique, l'insécurité et la pauvreté poussant les paysans à se rebattre sur la forêt en dehors et dans les aires protégées notamment le PNKB, réserve d'Itoubwe, réserve de Nganja et domaine de chasse de Luama Kivu, ..., occasionnant ainsi la disparition de l'habitat et de la biodiversité.

    5) MUSIYA SIVANZI G. (2016) s'est basé essentiellement sur la contribution de l'approche communautaire dans le PNVI Sud et les obstacles qu'elle éprouve dans la conservation de la biodiversité.

    Dans son introduction, il fait remarquer que tous lesêtres vivants dépendent de la forêt comme source d'énergie. Son travail visait à améliorer les conditions de vie de la population riveraine tout en conservant la biodiversité à travers les stratégies proposées dont certains unes sont :

    - Élaborer une stratégie d'éducation environnementale et une stratégie de communication au niveau national et local s'adaptant à la multiplicité des acteurs en présence ;

    - Une communication traditionnelle utilisant les réseaux traditionnels ou villageois de communication ;

    - Une communication institutionnelle favorisant les flux d'information entre les acteurs et une meilleure coordination des approches et programmes d'activités ;

    - Collaborer avec le ministère de l'éducation nationale afin d'intégrer la conservation de la nature dans le programme scolaire à tous les niveaux (primaire, secondaire et universitaire) ;

    - S'assurer de la participation de la population à la gestion des ressources naturelles à travers un programme soutenu d'éducation environnementale.

    Par rapport à la contribution de l'approche communautaire dans la conservation de la biodiversité, 95,3% des enquêtés disent avoir étendu parler de cette approche, 43% pensent que la conservation communautaire, c'est initier le projet du développement autour du parc pour arrêter la pression sur la biodiversité, étant donné que 94,7% des enquêtés pensent que la conservation communautaire contribue à la conservation de la biodiversité.

    6) MUSAFIRI NDEZE (2016)a mené une étude dont l'objectif était de contribuer à la gestion rationnelle de la biodiversité et aux respects des conventions entre l'ICCN et la chefferie de BUKUMU.

    A travers sa problématique, il a voulu savoir pourquoi la délimitation du PNVi pose problème, il veut en suite dénicher les effets de cette délimitation sur la biodiversité du PNVi Sud et les solutions envisagées pour pallier à ce problème.

    Après avoir abordé sa problématique et proposer les hypothèses, ses résultats se sont présentés de la manière suivante :

    Les causes de la détérioration du PNVi Sud sont liées à l'ignorance des limites entre la chefferie et le parc et la recherche des ressources telles que confirmés par 78% d'enquêtés. Par conséquent, 33,3% proposent qu'il y ait une conservation communautaire pour éviter les conflits entre l'ICCN et la population ainsi que l'éducation environnementale.

    7) BWIRA FABRICE (2016)part des causes, conséquences de la dégradation de l'environnement pour chuter aux stratégies à adopter pour protégerl'environnement de Kamuronza. Son objectif était d'inciter les communautés du groupement KAMURONZA à la prise de conscience de l'incidence de la dégradation de l'environnement.

    Au regard de la question de savoir les causes de la dégradation de l'environnement physique, 100% d'enquêtés ont soutenu la pauvreté de la population, l'explosion démographique et autres activités anthropiques.

    93% confirment les conséquences relatives à la mort et une série des maladies fréquentes ...

    8) KURHENGAMUZIMU BALAGIZI L. (2017) fait un constat de la perte de la biodiversité selon laquelle les pratiques non durables dans lasylviculture et le secteur du bois sont à l'origine du niveau important de dégradation environnementale et appauvrissement de la biodiversité.

    Autant, le gouvernement Congolais est contraint/obligé de trouver des moyens de répondre à la demande croissante du bois et des produits dérivés de façon à réduire ou éviter plusieurs impacts négatifs sur l'environnement.

    Selon lui, les forêts purifient l'air et contribuent à la séquestration du carbone ainsi qu'à la régulation du climat. Il constate que les impacts sont indirects et visible à BUKAVU et dans les huit territoires de la Province du Sud-Kivu comme :

    - Changement d'affectation des terres

    - Les émissions de gaz à effet de serre

    - La pollution de l'eau et du sol

    - La perte des services écosystémiques

    Il propose :

    - Conserver la diversité biologique

    - Mener les actions pour restaurer la biodiversité des forêts, renforcer la planification à l'échelle du paysage, réduire les impacts sur la biodiversité et les écosystèmes.

    9) Célestin MUNGANGA M. (2008) dit qu'il était difficile de trouver les arbres dans presque toutes les localités de BUZI. La quasi-totalité des collines étaient misent à nue. Les boisements laissés par les exploitants (coopérateurs belges) étaient entièrement dévastés.

    Depuis les décennies la forêt a complètement disparu à BUZI lacustre (bord du lac). Dans le haut plateau de NUMBI et SHANJE, les forêts de montagnes ont été transformées en pâturages, en champs de culture et en carrière minière. Cela a occasionné la disparition de plusieurs espèces végétales et animales.

    10) Geolsight corporation traite dans une perspective nationale et régionale de la prédisposition actuelle de la biodiversité terrestre au changement. Il propose une méthode pour évaluer le risque pour la biodiversité terrestre et définit las bases pour l'élaboration d'indicateurs devant servir à mesurer et à suivre dans le temps, les changements dans la biodiversité.

    Quand à ce qui nous concerne, notre étude sera basée sur la Problématique de la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI, Haut plateau de KALEHE, plus précisément nous aborderons les effets de cette déforestation sur la disparition de certaines essences forestières, végétaux et les animaux sauvages.

    1.2. PROBLÉMATIQUE

    La protection de l'environnement est devenue depuis Stockholm (1972), une préoccupation majeure pour la communauté internationale, nombreuse sont les atteintesau milieu.

    La biodiversité est devenue au cours des dernières années depuis la conférence de Rio avec convention sur la diversité biologique (CCDB 1992), notamment l'une des préoccupations majeures en matière d'environnement au même titre que la déforestation ou le changement climatique avec lesquels elle est d'ailleurs intimement liée.(CCDB 1992).

    Des multiples programmes de recherche nationaux et internationaux ont abordés la question, donnant naissance à une littérature considérable, permettant de mieux connaitre la diversité du vivant et les enjeux qui la concernent (Unesco, 2009 cité par BOVOYO 2015).

    Le problème de la disparition de la biodiversité se pose avec acuité partout sur le globe terrestre car nombreux espèces vivant sont menacés d'extinction et les autres sont en danger de disparition.

    En Europe, précisément en France, la disparition de la biodiversité s'accélère selon une étude menée par le comité français de l'union internationale pour la conservation de la nature et l'office français de la biodiversité, ont montrés que la situation des êtres vivant en France est alarmante. (Bérangère, 2021).

    Depuis 2008, sur 13 842 espèces évalués 2 430 soit 17,6% sont menacées de disparition, 187 espèces ont disparu de France ou sont déjà éteint au niveau mondial, ce qui est très préoccupant ce que tous les groupes d'esp-ces sont concernés par un risque de disparition, ce qu'est inquiétant, c'est également l'évolution des chiffres et des menaces qui pèsent sur les espèces. Les oiseaux nicheuses sont particulièrement vulnérable en métropole avec 32% de leur effectif soit environ un tiers d'entre eux menacés de disparition. (Justin Carette, 2021).

    L'Afrique abrite une faune et une flore terrestres et marine abondantes et diverses. Une biodiversité qui par sa richesse assure des services écosystémiques essentiels pour tirer la croissance économique du continent et atténuer le changement climatique or l'Afrique connait une perte de biodiversité dramatique. (Banque Mondiale, 2019).

    Selon les experts, le dérèglement du climat pourrait à lui seul provoquer d'ici 2100 la disparition de plus de 50% de certaines espèces d'oiseaux et des mammifères et entrainer une baisse de 20 à 30% de la vie végétale et animale qui se développe dans les lacs, sans oublier une perte importante d'espèces végétales. A plus brève échéance, la biodiversité Africaine est menacée par l'érosion et la dégradation des habitats naturels (liées surtout à l'expansion des surfaces agricoles). La surexploitation directe des poissons et de la faune sauvage (sous l'effet notamment de la chasse et du commerce illicites) et la propagation d'espèces envahissantes non indigènes. Outre les conséquences sur les moyens de substance, l'approvisionnement en eau et la sécurité alimentaire, ce dépérissement de la diversité biologique réduit la résilience des habitants aux événements extrêmes, surtout chez les populations rurales qui sont souvent les plus deminues. (Banque Mondiale, 2021).

    A l'heure actuelle, les connaissances disponibles sur les écosystèmes naturels ou modifiés par l'action humaine et sur l'ensemble de ressources biologiques nationales restent encore sectorielles et fragmentaires. Des domaines des groupes taxonomiques et des écosystèmes entiers demeurent méconnus de la communauté nationale tant du côté scientifique, des décideurs et des gestionnaires que des utilisateurs.

    Des graves lacunes demeurent dans les domaines de biotechnologie, de la diversité spécifique, du fonctionnement et de la dynamique des écosystèmes ainsi que les communautés végétales, animales et microbiennes.

    L'immensité du territoire national impliquant une diversité des sites écologiques, l'insuffisance du nombre des personnes, ressources compétentes, la faiblesse des infrastructures et des équipements disponibles pour la recherche scientifique et technologique pour la communication ainsi que la piètre rémunération du personnel de recherche et de formation constituent des problèmes majeurs des contraintes, gênent l'application de certains dispositions de la convention sur la diversité biologique (art 7 et 17de la Convention sur la diversité biologique) dont la RDC est signataire.

    La République Démocratique du Congo est dotée d'une variété d'écosystème et d'habitats naturels possédant une diversité biologique exceptionnelle qui fait d'elle un de 10 pays de la méga biodiversité au monde. Avec une couverture forestière de plus de 155 millions d'hectares, la RDC présente environ 10% de forêts mondiales et plus de 47% de celles de l'Afrique. Sa biodiversité, importante est représentée par un complexe végétal imposant et de faciès variés allant du type forestier dense jusqu'à la savane plus au moins boisées ou herbeuses et forêts claires. Ces types de végétation constituent des habitats d'une faune également diversifiée, constituée des genres endémiques, rares ou uniques au monde. Trois genres de quatre grands signes se trouvant en RDC, c'est-à-dire le gorille, le chimpanzé, le bonobo dont deux espèces endémiques (le gorille de plaine de l'Est et le bonobo).

    La RDC détient l'une des principales réserves de la biodiversité faunique du monde, constituée d'environ 352 espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens, 1086 espèces d'oiseaux, 421espèces de mammifères, environ 5220 espèces de papillon, 1596 espèces d'invertébrés aquatique dont 1423 d'eau douce et 183 marines, et 544 espèces d'invertébrés terrestres. Sa faune éthologique compte une quarantaine de familles représentant plus de 1000 espèces dont environ 80% vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est. La RDC abrite par ailleurs plus de genre de primate que tous les pays du monde. Trois genres de quatre grands signes se retrouvent en RD Congo, c'est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le Bonobo. ( www.congogreencitizen.org ).

    Sur plus de 50000 espèces végétales connues en Afrique, la RDC occupe la première en espèce floristique locales.

    La flore nationale d'une originalité remarquable compte environs 10531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment les algues : 249 espèces, les champignons (basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154 espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les spermatophytes : 9142 espèces avec 275 exotiques. Le taux d'endémisme spécifique de cette flore très élevé, fait ressortir plus de 952 phanérogames endémiques, 10 ptéridophytes, 28 bryophytes, 1 lichen, 386 champignons endémiques, soit 1377 espèces endémiques pour l'ensemble de la flore ( www.congogreencitizen.org/index.phy/biodivers).

    Malgré que le pays est riche en biodiversité, cette dernière subit une menace qui pèse sur elle dont : La déforestation, la dégradation des habitats, le braconnage, l'exploitation non planifiée et extensive des ressources halieutique, l'introduction des espèces exotiques envahissantes, la perte de l'agro-biodiversité, le changement climatique et l'exploitation minière. ( www.congogreencitizen.org ).

    A ces menaces, il faut ajouter certains facteurs qui impactent négativement la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité, il s'agit notamment : De la gestion inadéquate des aires protégées et des espèces de conservation ex-situ, de la continuité des inventaires taxonomiques et des conflits armés.

    Au Sud-Kivu, il s'observe depuis des décennies les signes rouges liés à la menace de la biodiversité, une forte perturbation climatique s'abat Sud-Kivu, partout les plantes sèche et le pire est attendu, il n'y a plus de forêt et plus de bois d'énergie, l'eau n'y est pas purifiée par les forêts. Les bassins versant les lacs Kivu, la rivière Ruzizi et le lac TANGANYIKA (Sud-Kivu) ne sont plus prolongés et les environs sont décriés partout dans la ville de BUKAVU et dans la cité d'UVIRA pendant les pluies or les forêts limitent les érosions et autres calamités naturelles.(Kwihengamuzimu B. 2017).

    Le territoire de KALEHE égorge d'énormes potentialités énergétiques et de forêts, étant donné qu'il est touché par le PNKB qui a une diversité biologique exceptionnelle constitué de beaucoup d'espèces endémiques, rares et menacées d'extinction.Les forêts qui hébergent beaucoup d'essences d'arbres ont disparu, ce qui a des effets néfastes sur la vie humaine.

    La cause de ces incidents était liée à la déforestation qui s'observe depuis un certain temps dans le Haut plateau, car les forêts qui retenaient l'eau ne sont plus. Dans le haut plateau de KALEHE, spécialement le haut plateau de NUMBI, depuis 1980, cette entité était couverte des forêts denses de BULAGIZA à RUTARE en passant par NUMBI-SHANJE, c'était une couverture végétale impeccable qui assurer en même temps la protection de la biodiversité, notamment les animaux sauvages, les plantes et intervenait pour régler le réchauffement climatique à cause de son oxygène.

    Malheureusement pour des raisons économiques, ces forêts ne sont plus, la déforestation a pris de l'ampleur et toutes les réserves forestières n'existent plus ce qui a fait disparaitre les espèces animales, végétales qui utilisé les forêts comme leur habitat naturel. Le bambou saie, c'est-à-dire réserve de bambous de NYANGANWA, KIBOTO et RUTARE qu'étaient jusque là en état d'intact servaient d'habitat naturel de certaines espèces et d'usage économique pour la construction des maisonnettes et tuteurage des haricots.

    Ayant constaté que dans ces entités, les grandes étendues de forêts sont détruites occasionnant diverses conséquences comme l'extinction et la disparition de certaines espèces végétales et animales, cela nous amené à soulever les questions suivantes :

    Question principale

    Comment la déforestation impact-elle la biodiversité du village de LOWA/NUMBI?

    Questions spécifiques

    Pourquoi la déforestation dans le village de lowa persiste t-elle ?

    Quelseffets de cette déforestation sur la biodiversité de Lowa peut-on enregistrer ?

    Que faire pour lutter contre la déforestation de LOWA ?

    1.3. HYPOTHÈSES

    D'après GRAWITZ M. (1993) « Une hypothèse est une proposition de réponses une question posée », ce sont donc des thèses préalables que le chercheur émet en fonction des observations empiriques qu'il a faite. En tant que tel, elle appelle à la vérification à travers l'expérimentation et l'analyse. De ce qui précède, nous avons proposés les hypothèses suivantes :

    Hypothèse principale

    La déforestation impacterait la biodiversité en fragilisant le milieu de vie des êtres vivant.

    Hypothèses spécifiques

    Une demande élevée des ressources en bois et carbonisation, la recherche des terres arables et le surpâturage expliqueraient les raisons qui pousseraient la persistance de la déforestation sur la biodiversité de LowaNumbi;

    La pollution des eaux, érosions hydriques, glissement des terrains, réchauffement climatique, dysfonctionnement des écosystèmes terrestre, absence de la pollinisation des plantes et la disparition de certaines espèces seraient les effets de la déforestation sur la biodiversité ;

    Reboisement et la création des forêts artificielles, les pratiques de l'agro-écologie, la limitation de la consommation de l'énergie non renouvelable, le respect du rythme de la nature seraient les mécanismes envisagés pour atténuer la déforestation et rétablir les forêts.

    0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

    0.4.1. Objectif global

    Globalement, ce travail viseà contribuer à la réduction de la pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de la conservation au sein de la population de Lowa/Numbi.

    0.4.2. Objectifs spécifiques

    ü Identifier les éléments qui expliquent la persistance de la déforestation dans le village de lowa/numbi ;

    ü Dégager les effets de la déforestation face à la biodiversité du village des lowa/numbi ;

    ü Proposer les pistes de solution pour limiter les dégâts environnementaux causés par la disparition de la biodiversité au sein du village de LOWA/NUMBI.

    0.5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

    0.5.1. CHOIX DU SUJET

    Le choix de ce sujet n'est pas fait au hasard, mais découle d'un constant amère des dégâts environnementaux causés par la disparition de la biodiversité qu'ont des répercussions sur l'écosystème terrestre causant ainsi la perturbation climatique, érosions hydriques, rareté des énergies, et c.

    Ainsi, ce travail vient au temps opportun pour proposer des pistes de solution pour réduire tant soit peu les risques environnementaux causés par la disparition de la biodiversité dans le haut plateau de KALEHE/NUMBI.

    0.5.2. INTÉRÊT DU SUJET

    ü Intérêt personnel

    Personnellement ce travail va nous aider à approfondir nos connaissances en matière des écosystèmes forestiers et leur impact sur la biodiversité.

    ü Intérêt scientifique

    Ce travail va constituer une banque des données nécessaires relatives à la protection de la biodiversité et ouvrir une voie à tout autre chercheur qu'abordera un aspect complémentaire au présent travail.

    ü Intérêt écologique

    Notre étude montre la relation qui existe entre les êtres vivants et leur environnement de vie ainsi que la diversité des êtres vivants, leur prédation et leur symbiose.

    ü Intérêt socio-pratique

    La population aura une connaissance approfondie et prendra des mesures alternatives sur la protection et la conservation de la biodiversité et prendra conscience de la restauration des forêts considérées comme habitat naturel des êtres vivants.

    0.6. DÉLIMITATION SPATIALE, TEMPORELLE ET DANS LA MATIÈRE

    0.6.1. Délimitation spatiale.

    Notre travail sera effectué dans le village de LOWA NUMBI situé dans le haut-plateau de KALEHE, Chefferie de BUHAVU, Territoire de KALEHE dans la province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo.

    Le choix de cette entité est justifié par le fait qu'elle subit ce dernier tempsdes conséquences environnementales liées à la perte de la biodiversité.

    0.6.2. Délimitation temporelle

    Les données de notre recherche couvreune période qui va de 2020 à 2021 ; donc une période de 2 ans selon laquelle nous avons approfondis nos recherches sur le sujet.

    0.6.3. Délimitation dans la matière

    Notre sujet est dans le domaine socio-écologique.

    0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hors mis l'introduction et la conclusion générale, le présent travail ne compte que trois chapitres :

    Ø Le premier parle sur la présentation du village Numbi (Haut-plateau en général) et généralité sur le sujet;

    Ø Le deuxièmetraitede l'approche méthodologique, présentation et interprétation et discussion des résultats de l'enquête;

    Ø Le troisième propose les stratégies pour atténuer la déforestation.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Dans l'introduction, nous venons de dégager certains éléments qui vont constituer l'ossature de notre travail, nous avons abordé le problème de recherche dans son intégralité et la proposition des réponses provisoires qui vont nous guider tout au long de notre travail.

    CHAPITRE PREMIER : PRÉSENTATION DU MILIEU D'ÉTUDE ET GÉNÉRALITÉ SUR LE SUJET.

    C'est ainsi qu'avant d'aborder le fond de notre travail, il est utile et impérieux pour nous de présenter le village LOWA/NUMBI et donner en suite la généralité sur la déforestation et la biodiversité.

    I.1. PRÉSENTATION DU VILLAGE DE LOWA/NUMBI.

    A. Historique

    Depuis que Numbi a été habité vers les années 1952 par une population en majorité en provenance du Rwanda, Tchebumba et Masisi, l'entité coutumière encadrait cette population sous la nomination de «  NOTABILITÉ », seulement les itinéraires administratifs s'y effectuaient par le poste d'encadrement administratif de MINOVA. Après les années 1965, et là nous citons comme monsieur NAMBOKO en 1966.

    C'est vers les années 1980 que l'État congolais aurait songé à installer un bureau administratif. À cette période, NUMBI était appelé NOTABILITÉ DE MIANZI. Le climat était froid favorable uniquement à l'élevage. Comme le climat n'était pas favorable, la population vivait dans les périphéries de NUMBI notamment à SHANJE, LUMBISHI, MURAMBI et KAVUMU et dans les montagnes de NUMBI et tous ces villages précités étaient dirigés par le notable. Le ressort administratif occupe deux villages : LOWA NUMBI et MURAMBI.

    Depuis les années 2000, le village de Lowa/Numbi devient le centre de querelles pour le contrôle administratif de cette entité, cette année marque à la fois la période du boum du Colomb tantalite, le fameux coltan dont le sous sol regorge en grange quantité et celle de la rébellion de RCD qui essaie de mettre en place sa propre administration.

    Dans cette perspective le groupement de Buzi est érigé en collectivités et le Mwami SANGARA BERA est élevé à la fonction du Mwami de la chefferie. Lowa/Numbi va passé du statut de la localité à celui du groupement incluant les autres villages voisins (Murambi 1et 2, Shange, Lumbishi, Kavumu/Luzirantaka et Chambombo), BONIFACE BUHUZU est nommé nouveau chef du groupement.

    A la réunification du pays, le chef du groupement est rétrogradé, le groupement passe encore au statut du village ou localité, à ce titre BONIFACE BUHUZU abandonne à titre intérimaire son fauteuil du chef de localité à l'un de ses ex chefs de localité Jean BERNARD NZACUGWANIMANA, celui-ci administra l'entité de 2007 à février 2012.

    La famille de BUHUZU entrepris alors de récupérer le poste, finalement l'ordonnance n°091/165/BUR/DP-SK/du 20/03/2012 du Directeur de cabinet du gouverneur de province du Sud-Kivu reconnait comme chef de localité Célestin SEBURIKANDI fils de BUHUZU reconnu comme « véritable chef traditionnel », il dirige l'entité jusqu'à nos jours, (Rapport Pole Institute, 2012).

    B. Situation géographique

    Le village de LOWA NUMBI est localisé dans la province du Sud-Kivu, territoire de Kalehe, chefferie de Buhavu, groupement de Buzi. Il est situé au Nord c'est-à-dire dans le haut plateau de KALEHE.

    Le village LOWA NUMBI est limité par  :

    - Au Nord : Localité de Kalungu ;

    - Au Sud : Localité de Tchambombo dans le Ziraro séparé par la rivière Mbururu ;

    - A l'Est : Localitéde Murambi et le groupement de Mbinga Nord ;

    - A l'Ouest : Groupement de Mupfunyi/Shanga dans le territoire de Masisi.

    C. Organisation politico-administrative

    Dans la localité de NUMBI, deux entités y fonctionnent :

    v L'une est administrative dirigé par un chef de poste secondé par deux secrétaires et assisté par les agents territoriaux qui dirigent à leur tours les postes secondaires ses trouvant dans chaque sous-village de NUMBI.

    Le chef de poste a le rôle de :

    - Veiller au respect et à l'application des lois, édits et règlement ;

    - Assurer la sécurité et le maintien de l'ordre public ;

    - Gérer les patrimoines de l'État, ressources financières, matérielles et techniques ;

    - Coordonner les services publics ;

    - Organiser des réunions de service de sécurité et de rencontre de dialogue et de concertation ;

    - Dresser les rapports périodiques de circonstance, etc.

    Ce service administratif qui est basé à NUMBI gère deux villages respectifs notamment LOWA/NUMBI et MURAMBI.

    v L'entité coutumière est dirigée par un chef de secondé par un secrétaire administratif et un proposé à l'État-civil considéré aussi comme agent recenseur. Le chef de village est entouré par les chefs de différents sous-villages qui composent LOWA/NUMMBI notamment LUMBISHI, SHANJE, LUZIRANTAKA et NUMBI Centre. Le chef de village coordonne d'autres services tels que l'État-civil ou recensement, Barazayawazee, la police locale, ...

    Le chef du village a les attributions ci-après :

    - Assurer l'encadrement administratif de la population ;

    - Veiller à l'hygiène et la salubrité publique ;

    - Assurer le recensement administratif de la population ;

    - Veiller aux déclarations des naissances, des déches ainsi qu'à l'enregistrement des mariages célébrés en familles ;

    - Veiller à la bonne marche du village ;

    - Assurer toute autre tache administrative lui confiée par le chef de secteur ou de chefferie ;

    - Dresser le rapport journalier et mensuel au chef de groupement sur la situation générale du village.

    D. Aspect démographique

    La population de la localité de Numbi est constituée par les peuples Bantu et Nilotiques venant de plusieurs coins, les uns à la recherche de terre arable et l'élevage, les autres à la recherche des minerais et ceux qui pratique le petit commerce.

    Il ya plusieurs groupes ethniques notamment :

    - Les hutu qui sont en majorité cultivateurs ;

    - Les tutsi qui sont des éleveurs ;

    - Les shiet havu : commerçants et vendeurs des minerais ainsi le petit commerce.

    Tableau I. Statistique de la population de LOWA/NUMBI.

    SOUS VILLAGE

    HOMMES

    FEMMES

    GARÇONS

    FILLES

    TOTAL

    Numbi centre

    248

    226

    289

    226

    989

    Shanje

    1954

    1973

    2091

    2039

    8057

    Lumbishi

    1683

    1567

    1354

    1355

    5959

    Luzirantaka

    1032

    908

    741

    668

    3348

    TOTAUX

    4917

    4674

    4475

    4288

    18354

    Source : Recensement général 3eme trimestre 2020.

    E. Aspect économique

    Du point de vue économique, plusieurs activités y sont pratiquées, c'est notamment :

    a) L'agriculture

    Le village de LOWA/NUMBI présente un sol très fertile à vocation agro pastorale, c'est pourquoi des nombreux cultures vivriers y sont pratiqués, la pomme de terre, mais, sorgho, petit poids, ... Ces différents produits sont plus utilisés pour la subsistance des ménages et la commercialisation à l'intérieur.

    L'agriculture qui y est pratiquée c'est du type intensif qui se fait sur des petites surfaces pour la consommation locale, faute de l'impraticabilité des infrastructures routières de desserte agricole, les agriculteurs produits une quantité à consommer.

    b) Élevage

    L'élevage des gros bétails est surtout pratiqué dans ce village de NUMBI, avant 1996, cette activité était prospère malheureusement elle a été largement affecté par l'insécurité et les guerres à répétition, des pertes considérables de bétail et l'abandon des fermes avaient été enregistrées, mais à partie de 2003-2005 d'important cheptel ont été enregistrés jusqu'à ce que les fermes occupe une grande partie de terre.

    À part l'élevage de gros bétail, nous y trouvons aussi le petit bétail : Mouton, Lapin, porc, ...

    c) Le commerce

    À NUMBI se fait le commerce des produits manufacturés, nous y trouvons quelques boutiques en demi-gros qui ravitaille à son tour dans d'autres centres comme SHANJE, TCHAMBOMBO, LUMBISHI et KAVUMU, cependant ce commerce connait des perturbations de circuit d'approvisionnement des produits à cause de l'inaccessibilité des routes de desserte agricole. Signalons que beaucoup des produits manufacturés proviennent de Goma via KALUNGU d'où pour arriver à NUMBI sont transportés au dos des femmes et des hommes. Ce qui entraine la hausse de prix des produits.

    d) L'exploitation minière

    L'exploitation minière artisanale est pratiquée dans plusieurs sites miniers validés par le ministère de mine. Plusieurs creuseurs artisanaux et négociants vivent de cette activité. Signalons que le sous-sol du haut plateau de KALEHE principalement à LOWA/NUMBI regorge l'important gisement minier d'or, cassitérite, tourmaline, coltan, etc.

    Nous y trouvons deux coopératives minières qui encadrent les exploitants ; COPAMIHANUBI à NUMBI et COMEHALU à LUMBISHI. Toutes ces deux coopératives ont des sites miniers validés.

    e) Coupe et Couture

    Parmi les activités génératrices des revenues nous y trouvons aussi la coupe et couture surtout fait par les femmes, filles et hommes, surtout dans plusieurs centres.

    f) Transport

    L'activité de transport à moto fait vivre quelques familles, d'où certains jeunes se sont plongé dans cette activité sur les axes routiers Numbi-Shanje, Numbi-Lumbishi, Numbi-Kalungu, Numbi-Ngungu. À part ces activités citées ci-haut, d'autres AGR y sont pratiquées : la scierie, menuiserie, PME, maison de vente des laits communément appelées cafétéria, fromagerie, ...

    F. Situation sanitaire

    Numbi est l'une des aires de santé que compté la zone de santé de MINOVA avec plusieurs structures sanitaires réparties comme suit :

    Tableau II. Statistique de structures sanitaires du village de Lowa/Numbi.

    Désignation

    Nombre

    Lieu

    Centre hospitalier

    1

    Numbi centre

    Centres de santé

    4

    Numbi centre, Murambi, Shanje et Lumbishi.

    Postes de santé

    2

    Kavumu et Lumbishi

    Dispensaires privés

    4

    2 à Lumishi et 2 à Shanje.

    Source : Rapport annuel du bureau du poste administratif de Numbi, 2018.

    G. Éducation

    Nous y trouvons plusieurs écoles primaires et secondaires dans le village de Numbi, cependant beaucoup des jeunes ne terminent pas l'école secondaire à cause de l'exploitation minière.

    Les écoles sont réparties comme suit :

    Tableau III. Des écoles primaires et secondaires selon les différents sous villages.

    Sous/Village

    Nombre d'école primaire

    Nombre d'école secondaire

    Numbi centre

    4

    3

    Lumbishi

    11

    3

    Kavumu

    5

    1

    Shanje

    10

    4

    Murambi

    8

    6

    Total

    38

    17

    Source : Rapport annuel 2018 (Bureau du poste administratif de Numbi).

    Pour les instituts supérieurs, nombreuses extensions des institutions supérieures et universitaires ont failli être implantées dans le milieu faute de viabilité, cependant nous y trouvons actuellement l'extension de l'ISM-GOMA qui est fonctionnel depuis 2018 et a déjà produit plus de 10 gradués.

    H. Aspect socioculturel

    Toutes les activités organisées en vue de l'épanouissement de l'homme sur le plan spirituel et culturel constituent la vie socioculturelle. Il ya à Numbi des différentes confessions religieuses notamment protestantes, adventistes, catholiques, ... Les tribus sont les hutus, tutsi, havu, tembo, twa, shi, ... La cohabitation inter ethnique amène une acculturation pour les membres des ethnies qui copient certaines habitudes, mentalités, conceptions et caractères des autres tribus.

    I. Sport

    Le sport qui est pratiqué sur toute l'étendue de Numbi est le foot Ball, nous y trouvons plusieurs équipes qui font souvent des compétitions appelées Tournois. Deux équipent à Numbi, deux à Shanje, une à Kavumu, une Lumbishi et une à Murambi.

    J. Communication

    Les réseaux de télécommunication comme Airtel, Vodacom et Orange sont disponibles. Cependant quelques coins ne sont pas servis en matière de communication.

    I.2. GÉNÉRALITÉ ET REVUE DE LA LITTÉRATURE

    Notre sujet porte sur la problématique de la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de Lowa/Numbi, Territoire de Kalehe. Il sied d'abord de définir quelques mots plus importants avant d'aborder d'autres aspects.

    I.2.1. DÉFINITION DES CONCEPTS CLÉS

    v Déforestation : Est le phénomène de régression durable des surfaces couvertes des forêts qu'il soit d'origine anthropique ou naturelle. Le phénomène de la déforestation est souvent évoqué en lien avec celui de la dégradation (fonctionnelle ou biologique) de la forêt, la perte de surface forestier brute.

    v Biodiversité : Désigne la variété des formes de vie sur la terre. Ce terme est composé du préfixe bio :vie et du mot « diversité ». Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gênes dans l'espace et dans le temps, ainsi que des interactions au sein de ce niveau d'organisation et entre eux.

    La biodiversité existe à différents niveaux d'organisation indépendante qui s'emboitent. Les scientifiques considèrent généralement ce niveau au nombre de trois :

    - La diversité génétique ;

    - La diversité des espèces ;

    - La diversité des écosystèmes.

    v Impact : Désigne le ralentissement (individu ou non) d'un événement, d'un processus, d'une activité, d'une infrastructure sur l'environnement, la population, la santé, l'économie, et c.

    L'impact correspond souvent aux effets négatifs d'une action, d'un événement, d'une construction ou d'un changement de contexte : impacts environnementaux, (effets sur les écosystèmes, les espèces, et c).

    v Environnement : L'environnement est l'ensemble d'éléments (biotique ou abiotique) qui entoure un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins, c'est ainsi l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques, sociologiques) susceptible d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines.

    L'environnement est compris comme ensemble de composants naturels de la planète terre, comme l'eau, l'air, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient.

    Bref tout ce qui entoure l'homme et ses activités.

    I.2.2. APPROCHE THÉORIQUE DE L'IMPACT DE LA DÉFORESTATION SUR LA BIODIVERSITÉ

    I.2.2.1. Importance de la forêt

    La forêt est une zone de diversité exceptionnelle, le produit forestier autres que le bois représentent un élément important, quoique sous estimé de l'économie de nombreux pays. Pour des certaines de millions des personnes, les arbres sont une source indispensable d'aliments, de médicaments, de matières premières et de revenus monétaires (DELALIKAN K.).

    Les diverses sociétés, surtout africaines ont une connaissance ancestrale de la valorisation de ce produit. La sauvegarde de forêt pourrait passer par une bonne gestion de ces revenus par les populations elles-mêmes.

    Du coeur des troncs au sommet de âmes des arbres, les forêts sont les héros qui maintiennent notre planète en bonne santé et notre vie sur terre. Il y a d'avantage d'organisme dans une poignée de terre que d'humains sur la planète, les forêts abritent environs 80% de la vie sur la terre. Les animaux grands et petits dépendent des forêts en bonne santé qui leur fournissent les fruits, les noix et les plantes dont ils ont besoins pour prospérer. ( https://fr.blog.écosia.org).

    L'importance de forêts pour le climat

    Les forêts sont une barrière contre l'érosion, le glissement de terrain et les avalanches. Les racines des arbres donnent au sol la structure nécessaire pour absorber et retenir l'eau quand il peut, évitant aussi les inondations qui emporte le sol fertile dont nous avons besoin pour notre substance.

    Plus la forêt est ancienne, plus elle est efficace pour éliminer l'excès de CO2 produit par l'homme. Elle en stocke une partie et utilise le reste à la pousse de branches saines, à la maturation de fruits nutritifs tels que les noix et même à la création de jolis paysages qui nourrissent l'âme. Raser une forêt, c'est exposer le sol aux caprices des saisons. (ECOSIABLOC 2020).

    Chaque fois que nous abattons une forêt, nous émettons automatiquement des tonnes de CO2. Nous mettons à nu des terres sur lesquelles poussaient des forêts anciennes qui stockaient du Carbonne depuis des millions d'années. Pour chaque forêt disparue, nous perdons la barrière la plus importante pour lutter contre le réchauffement climatique. (fr.blog.ecocia.org).

    Forêt, habitat naturel des êtres vivants

    La forêt est un écosystème caractérisé par le milieu dans lequel se trouvent le biotope, et la communauté d'être vivant qui l'habite, la biocénose. (Claire korig, 2017).La majorité d'espèces animales et végétales ont comme abri la forêt.

    Les différentes strates de la forêt

    Le peuplement végétal de la forêt (la phytocénose) se caractérise par différentes states verticales :

    ü L'hypogée dans le sol, avec le mycélium des champignons et les bactéries, plus toute la faune de décomposeur, les organes souterrains des végétaux (racines, bulbes ...) et la litière (feuilles mortes et débris végétaux) et animaux divers (l'endofaune).

    ü La strate muscinale (des mousses) et fongique (des champignons) n'excède pas quelques centimètres de haut.

    ü La strate herbacée, disons jusqu'àun mètre de haut (herbes, fougère, sous arbrisseaux et jeunes pousse).

    ü La strate arbustive de 1 à 7 mètres de haut formée par les arbustes.

    ü La strate arborescente à plus de 7 mètres est souvent divisée entre une strate arborescente basse (pas plus de 15 mètres) et haute au-delà.

    ü L'épifaune occupe les quatre dernières strates.

    Le fonctionnement de l'écosystème forestier

    Bien entendu, l'écosystème forestier est dominé par ses peuplements d'arbres. En effet, les arbres modifient le paramètre abiotique d'une forêt. Par exemple, ils jouent un rôle sur la chimie du sol, régule la température et modifie l'hygrométrie. (Nature, 2020).

    I.2.2.2. VALEURS DE LA BIODIVERSITÉ ET DES SERVICES RENDUS PAR LES ÉCOSYSTÈMES

    RDC, Richesse de la biodiversité : Écosystème, Habitat, Espèces

    La RDC est dotée d'une variété d'écosystème et d'habitat naturels possédant une diversité biologique exceptionnelle qui fait d'elle un de 10 pays de la méga biodiversité au monde. Avec une couverture forestière de plus de 155 millions d'hectare, la RDC représente environ 10% de forêts mondiales et plus de 47% de celle de l'Afrique. Sa biodiversité importante est représentée par un complexe végétal imposant et de faciès variés, allant du type forestier dense jusqu'à la savane plus au moins boisée ou herbeuse et forêt claire.

    Ces types de végétation constituent des habitants d'une faune également diversifiée constituées des genres endémiques, rares ou uniques au monde. Trois genres de grands singes se trouvent en RDC c'est-à-dire le gorille, le chimpanzé et le bonobo dont deux espèces endémiques (le gorille de plaine de l'Est et le bonobo).

    Valeur de la biodiversité et sa contribution au bien entre humain

    La valeur de la biodiversité congolaise est principalement liée à la conservation intrinsèque des écosystèmes, des espèces et des gènes. Elle est aussi liée à leur utilisation qu'est souhaitée devenir durable et équitable. La forêt fournit notammentle bioénergie, l'habitat, la culture et les ressources pour la survie des populations humaines. Il y a une forte dépendance de l'économie rurale à l'utilisation des produits forestiers non ligneux comme les plantes médicinales, alimentaires et cosmétiques et l gibier. Il y a aussi la valeur de la forêt dans l'équilibre climatique mondiaux et locaux, le cycle de l'eau, le puits de Carbonne. Toutes ces valeurs sont liées au potentiel novateur de payement des services éco systémiques (MINECN, 2016).

    Qu'est ce que la biodiversité ?

    La diversité biologique ou encore biodiversité fait référence à tous les organismes vivants et leur interaction. Le terme couvre non seulement la diversité des espèces mais aussi diversité génétique et éco systémique.

    La définition scientifique de la biodiversité se définit en associant quatre comportements.

    Figure n° 1. Association des types des biodiversités

    Diversité de relation entre les espèces

    Diversité des écosystèmes

    Diversité génétique

    La biodiversité

    Diversité des espaces qui habitent chaque écosystème

    2. La diversité des écosystèmes présents sur terre

    En effet, on peut trouver différent type de milieu de vie par exemple : désert, forêt, un marin, tous ces milieux sont de milieux différents dans lequel peuventévolué différents types d'être vivants. Chacun de ce milieu est à la base d'un écosystème.

    3. Diversité des espèces qui habitent chaque écosystème

    Par exemple, dans une forêt on y trouve différents types d'être vivants, des sangliers, des renards, des lapins, des singes, ... tous ces espèces évoluent dans un même cadre `' La forêt `'.

    4. La diversité de relation entre les espèces

    En effet, ces différents espèces (renards, singes, sangliers, lapins ...) doivent avoir des relations étroites entre eux.

    Ces relations peuvent être positives ou négatives.

    Relations négatives

    v Prédation : Tout organisme nuisible qui se nourrit entuant l'autre pour le consommer.

    Le prédateur est appelé polyphage, lorsqu'il consomme un grand nombre de proie.

    Le prédateur est appelé digophage, lorsqu'il consomme un nombre réduit de proie.

    Le prédateur est appelé monophage, lorsqu'il consomme une seule espèce.

    v Le parasitisme : l'animal doit nuire à un autre animal. Pour son bien-être, l'animal vit au détriment de l'autre.

    Ex :Le moustique qui pompe le sang d'un humain.

    Relation positive

    v La symbiose : Relation interne ou association entre les membres de deux espèces différentes ou plus.

    Ex :Lichen est issus de l'association entre champignon et une algue verte et bactérie, Ainsi ce trois organismes s'associent dans une relation symbiotique ou chacun dépend de l'autre ou la vie n'est pas possible individuellement, une relation de symbiose est donc bénéfique pour l'ensemble des organismes et indispensable.

    v La coopération : Relation ou association de deux espèces ou toutes les deux tirent bénéfice dans une relation qui n'est pas indispensable.

    EX : L'abeille ou tous les insectes pollinisateur avec la plante à fleur.

    Pour se reproduire, certaines plantes ont besoins que des abeilles qui disséminent les glandes pollens produit par les étamines de la fleur sur le pistil d'une autre fleur.

    Les insectes pollinisateurs vont ses changer de ces glandes pollen lorsqu'ils iront butiner la fleur pour extraire le nectal puis en butinant la deuxième fleur ils vont déposer ces petits glandes pollen sur le pistil de celle-ci ce qui va permettre la pollinisation. Dans ce cas, nous avons une relation de coopération. L'abeille va aider la plante à se reproduire et en échange elle va extraire le nectal.

    5. La Diversité génétique

    Les êtres vivants d'une même espèce possèdent la même molécule d'ADN avec le même nombre de gènes, Néanmoins, il existe une variation de ces gènes appelée les allèles.

    Ces allèles différents vont permettre de créer une diversité au sein de population d'une même espèce.

    Les individus peuvent apparaître dans une même espèce mais avec des variations différentes.

    Ainsi, la biodiversité est définie comme un ensemble complexe de 4 diversités différent dont la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces qui y habitent, mais également des relations entre elles et au sein de chaque espèce, une diversité génétique.

    « Chaque individu est unique » (M. Guilbert).

    Tableau IV. BIODIVERSITÉ : LES GRANDS GROUPES D'ÊTRES VIVANTS EN CHIFFRE

    GROUPES

    Nombre d'espèces décrites

    Nombre d'espèces probables

    VIRUS

    2000

    30000

    PROCARYOTES

    Bactérie et Cyanobactéries

    4000

    50000 à 5 millions

    EUCARYOTES

    Champignons et lichens

    Algues

    Plantes supérieurs

    Dont bryophytes (mousses)

    Dont ptéridophyte (fougère, prèles, ...)

    Dont gymnosperme (conifère)

    Dont angiosperme (plante à fleur)

    69000

    27000

    286000

    24000

    11000

    700

    250000

    Plus de 100000

    30000

    Plus de 350000

    Total règne végétal

    382000

     

    ANIMAUX

    Protozoaires

    Éponges

    Cnidaire et cténaires (méduses, coraux, etc.).

    Plathelminthes (vers plats)

    Némathelminthes (vers ronds)

    Annélides (lombrics, sangsues, etc.)

    Mollusques

    Arthropodes

    Dont insectes

    Dont crustacés

    Dont arachnide (araignée, scorpions, ...)

    Autres

    Échinoderme

    Groupe mineur (branchiopodes, rotifères, onychophore, hémicordés, etc.,...

    Cordés

    Dont vertébrés

    Dont agnathes

    Poissons

    Amphibiens

    Reptiles

    Oiseaux

    Mammifère

    31000

    5000

    9000

    12000

    12000

    12000

    55000

    875000

    750000

    40000

    75000

    10000

    6000

    9000

    44000

    42000

    63

    19000

    4200

    6300

    9000

    4000

    100000

    Plus de 5000

    Plus de 10000

    20000

    1millions

    15000

    120000

    3 à 15 millions

    50000

    Plus de 10000

    Plus de 6000

    50000

    50000

    25000

    4500

    6500

    9500

    4500

    Total règne animal

    1070000 espèces

     

    Total général environ

    1458000 espèces

    Entre 5,5 et 20 millions

    Source : Larousse illustrée 2010, P.117.

    Animal

    Animal constitué de plusieurs cellules

    Animal ne possédant pas la colonne vertébrale

    INVERTÉBRÉS

    Animal ne possédant pas de pattes

    Animal constitué d'une selle cellule

    Source : Science de la vie et de la terre, 6ème, NP P, 33

    Animal possédant une colonne vertébrale

    VERTÉBRÉS

    Sa peau est recouverte des poils

    MAMMIFÈRES

    Sa peau est recouverte des plumes

    Sa peau est recouverte d'écailles soudées entre elles

    OISEAUX

    Sa peau est recouverte d'écailles que l'on peut enlever un à l'autre

    Sa peau est nue et humide

    REPTILES

    POISSONS

    AMPHIBIENS

    Animal possédant des pattes articulées

    ARTHROPODES

    Nombre de paires d'Antenne

    Nombre de paires de pattes

    1

    3

    Un grand nombre

    INSECTES

    MYRIAPODES

    1, 2

    5 ou plus

    CRUSTACÉS

    Aucune

    4 généralement

    ARACHNIDES

    Son corps a une droite et une gauche

    Son corps mou présente une coquille

    Son corps n'a ni droite ni gauche

    Son corps mou est formé d'animaux, il n'a pas de coquille

    Corps mou, bouche entourée de tentacule

    Corps rugueux dur hérissé parfois de piquant

    MOLLUSQUES

    Coquille extérieur en deux parties

    Coquille cachée et tentacules autour de la bouche

    Coquille externe en une partie

    LAMELLIBRANCHE

    GASTÉROPODES

    CÉPHALOPODES

    ANNÉLIDES, VERS

    ÉCHINODERMES

    CNIDAIRES

    Figure n° 2. Une clé de détermination simplifiée des Animaux

    Figure n° 2. Une clé de détermination simplifiée des végétaux

    Plante

    Plante constituée d'une seule cellule

    Plante constituée de plusieurs cellules

    Cette plante possède des types des feuilles avec ou sans fleurs

    Cette plante ne possède ni tige ni feuille ni fleur

    Elle n'a pas de chlorophylle

    Elle a de chlorophylle parfois cachée par d'autres pigments rouges ou bruns

    Elle est constituée d'une association de deux plantes : algues et champignons

    ALGUES

    LICHENS

    CHAMPIGNONS

    Plante chlorophyllienne qui ne fleurit pas

    Plante chlorophyllienne qui possède des fleurs

    Présente des racines et tiges souterraines

    Ne présente ni racine ni tige souterraine

    Plante à fleurs

    MOUSSES

    FOUGÈRES

    Source : Science de la vie et de la terre, 6ème NPP, P34.

    Fruit de milliards d'années d'évolution, la biodiversité est façonnée par le processus naturel et des interactions entre l'homme et l'environnement. Elle est la source des ressources essentielles et des services éco systémiques qui soutiennent la vie humaine, y compris la production alimentaire, la planification de l'air et de l'eau et la stabilisation du climat.

    La biodiversité soutient directement les activités humaines, telles que l'agriculture, la foresterie, la pêche et le tourisme. Ellesous entend ainsi, le bien-être humain et les moyens de substances et elle est essentielle à la réalisation de la plupart des objectifs de développement durable (ODD).

    I.2.2.3. NAISSANCE DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

    La conférence des Nations-Unies sur l'environnement humain de 1972 à Stockholm, en Suède a ouvert une nouvelle ère de coopération mondiale sur les questions environnementales. Elle a créé le programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE) et a donné une impulsion significative aux premières conventions relatives à la biodiversité : La convention Romsar de 1971 sur les zones humides, la convention du patrimoine mondial de 1972 et la convention de 1973 sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction (CITES).

    En 1988, le PNUE a réuni le groupe de travail spécial d'experts sur la diversité biologique, amorçant le processus qu'a aboutit à l'adoption de la convention de 1992 sur la diversité biologique (CDB). Le processus s'appuyait sur une proposition de l'UICN pour une convention sur la conversation et une proposition des États-Unis visant à établir une convention cadre qui rassemblerait les conventions existantes. Les gouvernements ont été invités à prendre en compte « La nécessité de partager les coûts et les avantages entre les pays développés et les pays en développement », ainsi que « les voies et moyens de soutenir l'innovation par les population locales ».

    La CDB a été ouverte à la signature le 5juin 1992 lors du sommet de la terre de Rio et es entrée en vigueur en décembre 199, comptant à ce jour 196 pays, elle bénéficie d'une participation quasi-universelle à l'exception notable des États-Unis.

    Les trois objectifs de la CDB sont :

    - La conservation de la biodiversité ;

    - L'utilisation durable de ses composants ;

    - Le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques (Elsa TSIOUMANI, 2020).

    I.2.2.4. L'ÉCOSYSTÈME

    Le terme écosystème a été créé par Roy Clapam en 1930 pour classer les relations qui existent entre les communautés d'êtres vivants et l'environnement physique qui les entourent.

    Un écosystème est un lieu formé par certains espaces et l'espèce qui y habite. L'espace est terminé et le milieu formé par les composants abiotiques tels que l'énergie, la chaleur, la lumière, l'aire, la disponibilité de l'eau et des minéraux dans le sol. Les êtres qui habitent un écosystème, ce sont les êtres vivants (micro-organisme, champignons, poissons, oiseaux végétaux, ...).

    On peut classer les écosystèmes en deux catégories :

    - Naturel (Il y a plus de variétés) ;

    - Artificiel.

    En résumant, nous retenons quatre types d'écosystèmes :

    1. L'écosystème terrestre

    Sont les êtres vivants qui vivent dans le sol, sur le sol près du sol et dans le sous-sol. Ils occupent 30% du territoire de la terre et se répartissent en plusieurs types :

    - Les déserts qu'occupent 30% des écosystèmes terrestres ;

    - Les savanes et les plairiez tropicales, telles que les steppes, les plairiez et les pâturages qu'occupent 20% d'occupation ;

    - Les forêts avec 23% d'occupation ;

    - Les forêts tempérées et la Toundra avec 17% d'occupation ;

    - Les zones de culture qu'occupent le 10% restant.

    2. Écosystème aquatique

    Ils sont caractérisés par la présence des eaux comme principale composante physique, cette eau peut-être douce ou salée. On y trouve deux types d'écosystèmes aquatiques :

    - Écosystème marin : ce sont tous les écosystèmes d'eau salée telles que les océans, les mers, eaux côtières peu profondes, relief, gestuaire, lagunes, ...

    - Écosystème d'eau douce : ce sont composés d'eau douce, c'est le cas du lac, étang, rivières, ruisseaux, sources, ... A cela s'ajoute l'écosystème lactique.

    3. Écosystème mixte

    Les différents écosystèmes sont situés dans les zones spécifiques de la planète. Il est donc très courant qu'il y ait parfois des intermédiaires entre différents types de terrains. Ces zones intermédiaires étant les écosystèmes dits Mixte. Ils peuvent être formés par de la terre et de l'eau, ou soit de la terre et l'air.

    Exemple : Marécage, Mangrove, Marrée, ...

    4. Écosystèmes artificiels Anthropiques ou Humarrisés

    Sont des écosystèmes non naturels c'est-à-dire ils incluent tous les terrains qui ont été modifié par l'action humaine.

    Exemples 

    - Écosystème urbain ;

    - Écosystème agricole ou d'élevage ;

    - Écosystème de barrage ou de réserve.

    Organisme d'un écosystème

    Dans l'écosystème, il existe une grande variété d'êtres vivants ou d'organismes ayant des nombreuses fonctions différentes. Ils établissent des relations entre eux à différents niveaux soit à des êtres de la même espèce, soit à des êtres des espèces différentes, c'est pourquoi les individus qui vivent dans l'écosystème que nous avons mentionnés peuvent être classées dans ces trois catégories :

    v Producteurs : ce sont les organismes capables de produire leur propre nourriture à partir des substances inorganiques et avec l'aide de la lumière et du soleil c.à.d. les organismes Autotrophes, ils sont à la base de la chaîne alimentaire.

    Exemples : Plante, algues.

    v Les consommateurs : ce sont des organismes Hétérotrophes c'est-à-dire ceux qui se nourrissent d'autres êtres parce qu'ils n'on pas la capacité de fabriquer leurs propres nourritures.

    Exemples : Vaches, Humains, Chèvres, ...

    v Les décomposeurs : Ce sont des organismes qui se nourrissent de la matière organique en décomposition d'autres êtres vivants comme les carcasses d'animaux, assèche.

    Exemples : Champignons et Bactéries.

    I.2.2.5. CONSIDÉRATION DE LA BIODIVERSITÉ EN RDC

    La RDC détient l'une de principales réserves de la biodiversité faunique du monde, constituée d'environs 352 espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens, 1086 espèces d'oiseaux, 421 espèces de mammifères, environ 5220 espèces des papillons, 1596 espèces d'invertébrés aquatiques dont 1423 d'eau douce et 183 marines, et 544 espèces d'invertébrés terrestres. Sa faune ichtyologique compte une quarantaine de famille représentant plus de espèces 1000 dont environs 80% vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est.

    Les taux d'endémisme des espèces de poissons d'eau douce dans le lac et cours d'eau du pays sont estimés à 70%.

    La RDC abrite par ailleurs plus de genres de primates que tous les pays du monde. (MINECNDD, 2016)

    Sur plus de 50000 espèces végétales connues en Afrique, la RDC occupe la première place en espèce floristiques locales. La flore nationale d'une originalité remarquable, compte environ 10531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment les algues : 349 espèces, les champignons (basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154 espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les spermatophytes : 9142 espèces avec 275 exotiques. Le taux d'endémisme spécifique de cette flore, très élevé, fait ressortir plus de 952 phanérogames endémiques, 10 ptéridophytes, 28 bryophytes, 1linchen, 386 champignons endémiques, soit 1377 espèces endémiques pour l'ensemble de la flore. ( www.congogreencitizen.org)

    Principales menaces sur la biodiversité et leurs causes

    Les principales menaces qui pèsent sur la biodiversité en RDC sont :

    1. La déforestation

    Cette déforestation résulte notamment de la forte dépendance de la population à l'énergie ligneuse et faible recourt aux énergies de substitution comme salaire, éduenne, hydro-électrique, de la pratique généralisée de l'agriculture itinérante subtiles, de l'implantation anarchique des carrières minières, de l'absence de zonage et de plan d'utilisation des dispositions légales et règlementaires relatives à la gestion durable des forêts. (MINECNDD, 2016)

    2. Dégradation des habitats naturels

    La destruction de l'habitat naturel et le développement des activités humaines causes le déclin de certaines espèces animales et végétales. (UCN)

    En RDC, les principales causes de cette destruction sont entre autres : le feu de brousse, la législation obsolète et non appliquée sur l'utilisation de feu de brousse, la chasse abusive et non règlementée, la démotivation des gardes-chasses, l'exploitation anarchique des bois d'oeuvre, de diamant, d'or, coltan, ... favorisée par les conflits armés et la pauvreté généralisée de la population, l'utilisation des mauvaises techniques traditionnelles de récolte des plantes médicales et alimentaires, l'inexistence des plans d'utilisation des sols et du zonage, la pratique des méthodes culturales inadaptées aux types de sol et leurs inclinaison, la collecte abusive de la matière ligneuse comme bois de chauffe ou de construction et la forte dépendance de la population à l'énergie-bois.

    3. Braconnage des espèces fauniques

    Le braconnage des espèces fauniques résulte notamment du fait d'une législation sur la chasse non renforcée et non mise en oeuvre effectivement, d'une forte demande de la viande de brousse qui comprend la forte commercialisation et la chasse des gibiers lié à la culture alimentaire de certaines tribus, d'une forte préférence de la viande de brousse en comparaison avec la viande de la boucherie, d'une valeur monétaire élevée de certains organes des animaux, des conflits armés qui provoquent la prolifération des armes à feu.

    4. La pêche non planifiée et extensive des ressources halieutiques

    Les causes profondes de la pêche non planifiée et extensive des ressources halieutiques sont : l'utilisation des matériels de pêche non autorisé et la taille maille de filet non respecté, utilisation de certaines méthodes de pêche traditionnelles ou modernes prohibées (empoisonnement de rivières, pêche aux embouchures et lieux de confluent, ...), la pêche dans les frayères et lieu de reproduction ; les stocks halieutiques inconnus et quotas pas connus, peu de spécialistes dans la gestion de la pêche et de la détermination des quotas ; la non participation des communautés riveraines dans l'établissement et le respect de quotas de période de pêche, et un système de gestion de pêche inadéquat.

    5. Gestion inadéquate des aires protégées et des espaces de conservation EX-SITU

    Les causes profondes de la gestion inadéquate des AP sont les suivantes : Pas de motivation aux populations riveraines à participer dans la gouvernance et la cogestion des AP à travers le partage des avantages découlant de la biodiversité, le manque de formation aux techniques de cogestion des AP et de participation des populations riveraines, le personnel insuffisant, peu qualifié ou peu motivé, la méconnaissance du rôle des banques génétiques dans la préservation de germano plasmas, et l'absence de formation dans le génie biologique ou bio prospection.

    6. Discontinuité des inventaires taxonomiques

    Les connaissances actuelles des espèces vivantes en RDC restent limitées or il est impossible de sauvegarder une biodiversité si elle n'est pas connue. (congogreencitizen.org). Depuis plus de 70ans, les inventaires taxonomiques intenses ont cessés en RDC, les causes seraient :

    - Peu de personnel formé en taxonomie et inventaire des écosystèmes notamment forestiers ;

    - Inexistence d'herbiers et de musées d'histoire naturelle en RD Congo ;

    - Inexistence d'institutions spécialisées en surveillance et atténuation des menaces pesant sur la biodiversité et écosystème.

    Un centre de surveillance de la biodiversité (CSB) a vu jour en 2012 à l'université de KISANGANI avec certaines orientations stratégiques dont : la diffusion des informations sur la biodiversité, facilitation de partenariat pour augmenter la connaissance sur la biodiversité, la contribution au développement durable des communautés. (MINECNDD, 2016)

    7. Introduction des espèces allochtones invasives

    L'introduction involontaire d'espèces exotiques envahissantes résulte principalement du fait que la RDC n'a pas vraiment de système de contrôle efficace aux frontières par rapport aux espèces invasives. Cette négligence est un danger permanent pour la méga-biodiversité de la RDC qui comprend beaucoup d'espèces endémiques.

    A titre d'exemple : Hétérotisnildicus localement appelé `'Kongoyasika'' ou `'Zaiko'' est une espèce envahissante qui colonise les eaux du fleuve Congo et ses affluant venu de la République centrafricaine dans les années 1970. (Dieudonné MUSIBONO).

    Les causes directes sont : la règlementation inexistante sur l'introduction des espèces allochtones et le système de contrôle des espèces invasives et efficace ou inexistant aux frontières.

    8. Peu de maitrise de l'Agro-biodiversité

    L'agro-biodiversité est sensible et résiste peu à l'introduction des espèces exotiques envahissantes.

    La perte de l'agro-biodiversité est causée par :

    - L'introduction clandestine des espèces et gènes exotiques envahissants souvent au rendement amélioré ou alors possédant des caractéristiques résistantes à des maladies ;

    - Le manque du personnel et de laboratoire génétique ou agro-alimentaire appropriés pour contrôler le mouvement des semences ;

    - Le manque de législation adéquate pour réguler l'importation et surveiller l'introduction des OGM en RDC.

    9. Conflit armé en répétition

    Les conflits armés ont conduit à la surexploitation des ressources pour des motifs aussi de substance qu'à des fins commerciales dans les régions où se déroulent le combat, les troupes belligérantes se livrent régulièrement à la chasse des grands mammifères pour se nourrir. Cette pratique a eu des connaissances désastreuses sur les populations d'animaux sauvages.

    Les guerres de 1996, 1998, 2003, 2012 ont été désastreuse pour la conservation de la biodiversité.

    10. Réchauffement climatique

    Le réchauffement climatique se remarque par la fonte des glaciers sur les hautes montagnes de l'Est de la RDC comme RWENZORI, KARISIMBI et MIKENO. Il a pour conséquence la disparition des espèces, qu'en dépendent, même si elles ne sont pas encore répertoriées.

    11. Exploitation minière

    L'exploitation minière se divise en deux types d'exploitation : L'exploitation minière artisanale à petite échelle et l'exploitation minière industrielle à grande échelle.

    Une évaluation conduite par le PNUE (2011), avait permis d'identifier les problématiques environnementales suivantes associées à l'exploitation minière industrielle : la dégradation du paysage, la pollution de l'air et de l'eau, la contamination radioactive et la détermination du bien-être social.

    Les problématiques prioritaires pour l'exploitation minière artisanale à petite échelle sont la contamination au mercure, la dégradation biophysique et les impacts sur les forêts, la biodiversité et les aires protégées ainsi que d'important impacts humains et sociaux tels que les risques sanitaires, les violations des droits de l'homme et le travail des enfant ; il ya également la déforestation, braconnage, et c. ...

    I.2.2.6. CONSIDÉRATION DE LA DÉFORESTATION AU SUD-KIVU

    La Province du Sud-Kivu est l'une de Provinces qui possèdent une potentialité en termes de forêts à cause de la présence du PNKB qu'à son toura une diversité biologique exceptionnelle constituée de beaucoup d'espèces endémiques, rares et menacées d'extinction, le PNKB est l'un des cinq sites du patrimoine mondial en RDC. (Min.de l'Envir. 2009)

    Ce parc compte 136 espèces de mammifères, parmi lesquelles 14 sont menacées, 355 d'oiseaux dont 11 sont menacées et 30 sont endémiques au niveau du Rift Albertin (RA), 69 espèces de reptiles, 44 espèces d'amphibiens et plusieurs centaines d'espèces de plantes dont 145 sont endémiques du niveau du Rift Albertin.( ICCN,2005)

    En dehors de ce parc, les territoires qui composent la province du Sud-Kivu possèdent des forêts qui hébergent un nombre important de biodiversité, mais ces forêts sont en disparition à cause de la pression humaine.

    C'est le cas par exemple de :

    1. La forêt deNyamusisi/ Ile d'Idjwi, qui a connu une pression humaine à cause de la démographie galopante, or, lorsque la population augmente, ses implications sur ses besoins en bois augmentent aussi. En 1927, l'Ile d'Idjwi ne comptait que 7000 habitants, en 2008, la population était évaluée à 197 187 habitants. En dehors de cette cause de la démographie galopante, il y a aussi l'irresponsabilité de l'État, la pauvreté de la population, Absence d'une politique foncière compatible avec la conservation de la biodiversité et l'octroi abusif des terres aux agriculteurs et éleveurs par les chefs coutumiers ont fait que la forêt soit dégradée.

    2. Le secteur d'Itombwe/territoire de Mwenga, les causes ci-après dégradent cette forêt : Exploitation minière, chasse, prolifération des groupes armés, recherche des bois de construction, feu de brousse, agriculture sur brûlis, chasse, ...

    3. Couloir écologique de Ninja au PNKB, est dégradé par un forte dépendant des paysans vis-à-vis des ressources naturelles, abattage précoce des jeunes arbres, déforestation au profil de l'agriculture, rareté des terres agricoles, feu de brousse intempestif.

    4. La forêt équatoriale de Shabunda/Mwenga est dégradée par l'exploitation artisanale de bois, l'agriculture itinérante, la chasse, la création des nouveaux villages, l'extraction minière, les guerres, les étangs piscicoles, ...

    5. Bushema, forêt communautaire/Kalehe ; Essentiellement la carbonisation et la vante de charbon de bois à Goma et Bukavu menace gravement la forêt, relâchement de l'état en matière de protection des ressources naturelles surtout depuis 1990, occupation massive des forêts par les réfugiés Rwandais en 1994, les guerres de 1996 et 1998, l'improductivité du sol surexploité sans amendement avait accentué la dégradation de cette forêt. (NISHULI R., 2010)

    I.2.2.6.1. LA DÉFORESTATION A NUMBI HAUT-PLATEAU DE KALEHE ET SES CONSÉQUENCES SUR LA BIODIVERSITÉ

    Tableau V. Les réserves forestières du Haut-Plateau de Numbi.

    Nom de la forêt

    Lieu

    État

    Hanika

    Kavumu

    Disparition

    Kiboto

    Nyabibwe

    Disparition

    Byonde

    Numbi

    Disparition

    Muzimu

    Tchambombo

    Dégradation

    Butare

    Rutare

    Dégradation

    Nyabiondo

    Lumbishi

    Disparition

    Tchamilonge

    Numbi

    Disparition

    Kaziramihondo

    Shanje

    Disparition

    Magoba

    Numbi

    Disparition

    Duhuwa

    Numbi

    Disparition

    Nyanganwa

    Numbi

    Disparition

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021.

    La flore de Numbi

    Dans toutes ces forêts énumérées dans le tableau ci-dessus, ce sont les bambous (Sinarudinaria alpina) qui dominaient comme essence forestière.

    Le bambou avait plusieurs avantages dont :

    - La construction des maisons ;

    - Le tuteurage des haricots ;

    - Fabrication des paniers à plusieurs usages ;

    - Faisait les cordes ;

    - Produisaient des ornements ;

    - Servaient de theusaurisation pour les anciens (c'est dans les bambous qu'ils gardaient les biens chers comme argent);

    - Et c.

    C'était une essence qui serrait énormément la population (RUKAGANA. B, 2021)

    En dehors des bambous, les forêts contenaient d'autres essences forestières dont protocarpusmilanjianus ou protocarpuslatifolus localement appélée `'Umuhurizi'', Hageniaabyssinica localement appelé `'Umugeshi'', Chrysophyllumgorungosanum localement appelé `'Umukuragatoyi'' ou `'Umutoyi'', `'Igikenzi'', et autres, ...

    Ces genres d'arbres avaient une cime développée et servaient comme abri à certains animaux dans les systèmes radicinaires comme les paleturiers. (ZIRAGWIRA B. 2021)

    Il y avait aussi des herbes et arbrisseaux qui fournissaient certaines matières nécessaires à la population dont les produits alimentaires, médicaments, fibres, ornement des parcelles, et c... c'est le cas par exemples des Imikepfu, Iminaba, Imigusa, Imyumbiriza, Imikore, Imise, Imigwegwe, Iminangu, Kasavubu, et c. ...

    La faune de Numbi

    Les oiseaux, les mammifères, les reptiles, les amphibiens, insectes, et c... étaient présent dans les forêts de Numbi.

    Ces forêts abritaient une faune sauvage très développée avec plusieurs catégories de mammifères dont les éléphants qu'onttrouvaient dans les années 60 à Shanje-Igali jusqu'à Nyamugali. (NTIBAGIRIRWA, 2021)

    Il y avait également le Tragelaphusscriptus localement appelé `'Impongo'', les singes, les loups, les chacals, cephalophussulvicultor ou le cephalophe, localement appelé `'Ifumberi'', léopards, et c....

    Parmi cette faune, certaines espèces étaient endémiques ce qu'ont poussé qu'elles puissent disparaître complètement à cause de la déforestation. (ZIRAGWIRA B. 2021)

    I.2.2.6.2. L'ORIGINE DE LA DÉFORESTATION À NUMBI

    Les causes lointaines de cette déforestation émanent des autorités coutumières propriétaires des terres qu'avaient cédés les terres aux exploitants sans mesure de précaution de 1978 à 1988, lorsque Numbi, Shanje, Lumbishi commence à être habité par une population en majorité agricultrice, ils ont attaqués les forêts à la recherche des pâturages et champs agricoles.

    La disparition totale des forêts est apparu en 1996 à cause de déplacés internes venues de ZILARO, BIRIKO, UFAMANDU, RAMBA, KATUGUNDA, ... causés par les mi-mai (Abapiri) les déplacés s'étaient installés dans le haut-plateau de KALEHE, une région qui était supposait calme ; ils se sont pris aux forêts. (ZIRAGWIRA B. 2021).

    En 2005 avec l'apparition des soldats qui étaient commandés par le général MBUZAMABE, ses hommes s'étaient livrés à la carbonisation car beaucoup de champs étaient abandonnés à cause de déplacement vers Masisi.

    La période de 2005 à 2010, est celle qu'avait mis fin complètement aux forêts à cause de l'intensification de l'élevage et toutes les réserves forestières ont été transformées en pâturage.

    I.2.2.6.3. COMPARAISON DE L'ÉTAT DE FORET AVANT ET APRÈS LA DÉFORESTATION DANS LE VILLAGE DE NUMBI

    Tableau VI. L'état environnemental d'avant et après la déforestation

    Avant la déforestation, 2005

    Après la déforestation (2005 - 2021)

    01

    Paysage intact

    Bouleversement de paysage

    02

    Présence de la forêt dense

    La disparition de la forêt

    03

    Présence des espèces animales et végétales en grande quantité

    Disparition de certaines espèces animales et végétales

    04

    Présence d'arbres

    Présence des plairies

    05

    Absence de feu de brousse

    Présence de feu de brousse

    06

    Les saisons bien règlementées

    Perturbation des saisons

    07

    La température normale face au milieu

    Changement climatique

    08

    Les maladies moins nombreuses

    Augmentation des maladies

    09

    Le sol fertile

    Érosion qui provoque la dégradation du sol

    10

    L'utilisation des produits forestiers en petite quantité

    Une très grande demande des produits forestiers (bois de chauffage, de construction, ...

    Source : Nos observations sur terrain, Août 2021.

    Les conséquences de l'approvisionnement de la biodiversité

    Les menaces sur la biodiversité ont entrainés la réduction des populations animales et la destruction de l'habitat naturel avec les conséquences suivantes :

    - Perte des opportunités pour la bio prospection et la valorisation des ressources génétiques par l'agro biodiversité, les plantes médicinales, la pisciculture ;

    - Perte des essences rares et des banques génétiques naturelles ;

    - Perte de l'agro biodiversité de la forêt tropicale ;

    - Perte d'une base vie de la population autochtone ;

    - Perte des opportunités culturelles, des connaissances issues de l'utilisation d'une biodiversité par les ethnies ;

    - Appauvrissement des écosystèmes naturels et perte des services qu'ils rendent ;

    - Réduction de l'appauvrissement en produit forestier nous ligneux et protéine animales ;

    - Perte de l'habitat pour les espèces animales ;

    - Réduction de la capacité de séquestration de carbone ;

    - Perturbation de l'équilibre éco systémique.

    La biodiversité et ses produits éco systémiques sont à priori et objectivement inestimables. (Ministère de l'environnement)

    I.2.2.6.4. LES SOLUTIONS ENVISAGÉES POUR PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ

    Les actions stratégiques d'adaptation pour la zone côtière et tropicale concernent la prévention et la protection de l'habitat, le contrôle, la surveillance et la lutte contre la pollution, le renforcement et l'application des textes juridiques la sensibilisation des populations et le renforcement de capacités des experts nationaux. (Nos observations, 2021).

    En ce qui concerne particulièrement la prévention et la protection de l'habitat, les activités suivantes sont à envisager :

    - Restauration des mangroves et forêts denses par le reboisement ;

    - Développement des activités alternatives comme sources d'énergie pour protéger les forêts ;

    - Surveillance de la pêche illicite ;

    - Identification par la recherche des espèces nouvelles ;

    - Développement de l'écotourisme ;

    - Mise en place d'un observatoire de l'érosion hydrique et éolienne ;

    - Pratique de l'agro écologie ou agro sylvico pastorale ;

    - Et c....

    I.2.2.7. LA LOI SUR LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ

    La protection de la biodiversité n'a pas laissez indifférent les nations à consacrer la force sur sa préservation.

    Naissance de la convention sur la diversité biologique

    La conférence des Nations-Unies sur l'environnement humain de 1972 à Stockholm en suède, avait ouvert une nouvelle en suède, avait ouvert une nouvelle ère de coopération mondiale sur les questions environnementales, elle a créée le programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE) et a donné une impulsion significative aux premières conventions relatives à la biodiversité : la convention Romsar de 1971 sur les zones humides, la convention du patrimoine mondiale de 1972, et la convention de 1973 sur le CITES.

    En 1988, le PNUE a réuni le groupe de travail spécial d'expert sur la diversité biologique, amorçant le processus qu'a aboutit à l'adoption de la convention de 1992 sur la diversité biologique (CDB). Les gouvernements ont été invités à prendre en compte la nécessité de partager les coûts et les avantages entre les pays développés et les pays en développement.

    La CDB a été ouverte à la signature du 5 juin 1992 lors du sommet de la terre de Riode Janeiro et entre en vigueur en Décembre 1993 comptant à ce jour 196 pays, elle bénéficie d'une participation quasi-universelle à l'exception notable des États-Unis. Les trois objectifs de la CDB sont : la conservation de la biodiversité, l'utilisation durable de ses composants et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques.

    La loi congolaise relative à la conservation de la nature

    La RDC regorge d'importantes ressources naturelles et biologiques, c'est pourquoi elle a ratifiée et adoptée plusieurs traités, conventions et textes fondamentaux internationaux sur la conservation de la nature.

    Sur le plan national, ses efforts ont été engagés par le document qui avait été adopté en 2016 qui est la stratégie nationale et plan d'action de la diversité biologique ainsi que celui de la stratégie de conservation des aires protégées, et puis le pays a été doté d'un cadre juridique qui est la loi n° 14/003 du 11 Février 2014 relative à la conservation de la nature. Cette loi compte et innove l'ordonnance-loi n°69-041 du 22 Août 1969 relative à la conservation de la nature.

    A travers cette nouvelle loi, on a dégagé les responsabilités de part et d'autres, c'est-à-dire de toutes les parties prenantes sur la conservation de la nature.

    L'État a la prorogative d'identifier les éléments constitutifs de la diversité biologique pour leur utilisation durable et leur utilisation entre autres : les écosystèmes, les génomes, les espèces et communautés menacées, ... cfr Art 9.

    De la protection de la faune (Art 13, 14 et 15) ;

    De la protection des espèces de flore (Art 16, 17 et 18) ;

    Des aires protégées (de 22ème Article au 44ème Article) ;

    De la protection contre les espèces exotiques (de 45 au 49ème Article) ;

    De la protection des ressources génétiques et biologique (Art 53, 54, 55).

    Les peine et infractions pour combattre (Art 70 au 84ème).

    A cela s'ajoute la loi n°11/2002 du 29 Août 2002 portant code forestier tel que modifié à ce jour.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Dans le cadre de la protection de l'environnement tout le monde est concerné. Après avoir présenté la monographie du village de Lowa/Numbi qui est notre milieu d'étude, nous avons passé en revue les éléments qui composent la bio diversité, nous avons analysé les causes et conséquences liée à la perte de cette biodiversité sur le plan mondial, national, provincial et locale et puis nous avons établi les stratégies pouvant mettre à terme la monté de la pression sur la biodiversité nous basant sur des dispositions juridiques règlementaires en vigueur.

    CHAPITRE II. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE, PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE

    II.0. INTRODUCTION

    Dans cette partie de notre étude, nous allons présenter les données telles que nous leur avons vu sur terrain. Cette récolte des données va se focaliser sur `'La déforestation et son impact sur la Biodiversité'' dans le village de LOWA/NUMBI.

    Les informations recueillies auprès des enquêtés seront consignés dans les tableaux ou graphiques après le dépouillement des données, qu'est une étape importance dans la mesure où elle consiste à récolter les réponses en rapport avec les critères choisis en raison de leurs valeurs inductive ou démonstrative.

    Le dépouillement est le passage en revue de toutes les informations reçues sur terrain et leur classement par catégorie. Cette opération permet au chercheur de résumer, de synthétiser et de déclarer les données, et de prouver que les résultats de l'enquête sont clairs et vais.

    En fin, nous allons construire des tableaux et graphiques qui vont nous conduire aux interprétations, aux commentaires tout en procédant au dépouillement.

    II. 1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

    II.1.1. CADRE DE RECHERCHE

    Dans notre étude, nous nous sommes particulièrement bornés dans le domaine socio-environnemental ou les conséquences socio-environnementales sont fâcheuses à l'égard de tous les êtres vivants.

    Cependant, la population et les autorités qui sont les parties prenantes de notre étude sont les membres de la société.

    II.1.2. TYPE DE RECHERCHE

    Comme nous l'avons signalé dans l'introduction, ce travail est inscrit dans le type exploratoire, il s'agit de découvrir une nouvelle connaissance en rapport avec la conséquence de la déforestation face à la biodiversité. Étant donné que les forêts constituent un habitat naturel d'une partie des êtres vivants. Ce qui nous permet d'avoir les hypothèses qui amèneront à une réponse claire.

    II.1.3. MÉTHODES, TECHNIQUES ET OUTILS

    Dans notre étude, nous nous sommes servis de plusieurs méthodes et techniques afin d'apporter une solution réaliste et durable.

    II.1.3.1. MÉTHODES

    Selon GRAWITW (1979), la méthode est une démarche intellectuelle se fondant sur la théorie en vue d'expliquer une série de phénomènes observés c.-à-d. d'atteindre l'explication.

    Nous nous sommes servis des méthodes ci-après :

    v Méthode analytique : Cette méthode nous a permis d'analyser la situation de la déforestation qui met la diversité biologique mal à l'aise, et cette analyse nous a permis de tirer les éléments de notre travail.

    v Méthode comparative : Cette méthode nous a permis de comparer l'état actuel des forêts par rapport aux années précédentes face à la biodiversité.

    v Méthode descriptive : Cette méthode nous a permis de décrire la situation c'est-à-dire présenté dans son ensemble la situation de la biodiversité face à la disparition des forêts.

    v Méthode statistique : Grâce à cette méthode, nous avons présenté les données issues des l'enquêtes sur terrain quantitativement dans les tableaux et graphiques.

    II.1.3.2. TECHNIQUES

    La technique est une stratégie de la récolte des données souvent indépendantes de la méthode mais liée à la nature de l'objet d'étude. Elle permet l'opérationnalisation des méthodes sur le terrain.

    Les techniques ci-après nous ont servis :

    v Technique d'interview : Cette technique qui consiste à faire l'enquête orale entre l'enquêté et l'enquêteur nous a permis d'échanger avec les autorités et toutes les autres parties prenante de notre étude.

    v Technique de questionnaire :Le questionnaire est un instrument utilisé pour s'informer d'une situation quelconque. La technique de questionnaire nous a permis de transmettre les questions d'enquête aux enquêtés. En dehors de l'identité des enquêtés, notre questionnaire est composé de 16 questions adressées à la population de Numbi constituée des éleveurs, agriculteurs et forgerons 13 questions adressées aux autorités de Numbi.

    v Technique documentaire : Elle nous a permis d'exploiter les différents travaux, rapports et ouvrages afin de bien expliquer la situation.

    II.1.3.3. OUTILS

    Dans la récolte des données relatives à notre étude, nous avons utilisés les outils tels que stylo, machine ordinateur, papier, latte, en dehors de ces outils, nous nous sommes servis du questionnaire, entretien et l'interview.

    II.1.4. POPULATION ET CHOIX DE L'ÉCHANTILLON

    Les termes population, population parente, population cible, population d'étude ou univers indiquent l'ensemble d'unité qu'on espère décrire par généralisation ou l'exploitation des caractéristiques constatées sur l'échantillon.

    Toute la population de KALEHE

    Population du Village de Lowa/Numbi

    Les autorités, les agriculteurs, éleveurs et bucherons.

    Population cible

    Population d'étude

    Source : Établi par nous même

    Échantillonnage : L'échantillon est le groupe d'unité qui sera étudié au cours de l'enquête c'est-à-dire c'est le nombre qui sera limité d'unité qu'est supposé être représentatif de l'ensemble du phénomène en question.

    Taille de l'échantillon : Nous avons tiré un échantillon de 106 personnes qui représentent 100% de notre population d'étude qu'est estimée à 18354 personnes.

    La détermination de notre taille de l'échantillon a été obtenue grâce à la formule statistique de LYNCH qui est la suivante :

    D'où :

    = Taille de l'échantillon ;

    = Taille de la population ;

    = est le niveau de confiance retenu ;

    = est la marge d'erreur ;

    = est le niveau initial des indicateurs, il représente la proportion des Individus présentant une caractéristique donnée que l'enquêté est chargé d'estimer ;

    = 1-p Présente la proportion des individus ne présentant pas la dite caractéristique.

    De cet échantillon de 110 personnes, 60 représentent la population non exploitant, 35 exploitants miniers (négociants et creuseurs) et 15 autorités ce qui fait au total 100% de notre population d'étude.

    De cet échantillon de 106 personnes 25 représentent les autorités et 81 représentent la population de Numbi (Agriculteurs, éleveurs et bucherons, ... ) qui fait au total 100% de notre échantillon.

    II.2. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE

    II.2.1. Objectifs de l'enquête

    Notre enquête ne compte que les objectifs ci-après :

    - Vérifier nos hypothèses ;

    - Rendre pratique le travail ;

    - Entrer en contact avec la population d'étude pour récolter leur point de vue en rapport avec notre travail.

    II.2.2. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE

    II.2.2.1. Identification des enquêtés selon les variables

    Cinq variables nous ont permis d'identifier les enquêtés dont le sexe, l'état civil, niveau d'étude, profession et la talle de ménage.

    Tableau VII. Répartition des enquêtés selon Sexe, Niveau d'étude et l'état-civil

    Variables

    Modalités

    Effectifs

    Pourcentage

    Sexe

    Masculin

    67

    63,2

    Féminin

    39

    36,8

    Total

    106

    100

    Niveau d'étude

    Sans niveau

    30

    28,3

    Primaire

    22

    20,7

    Secondaire

    36

    33,9

    Universitaire

    18

    16,9

    Total

    106

    100

    État-civil

    Célibataire

    28

    26,4

    Marié

    65

    61,3

    Divorcé (e)

    5

    4,7

    Veuf (ve)

    8

    7,5

    Total

    106

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Le présent tableau nous montre qu'en ce qui concerne la variable sexe, sur un total de 106 enquêtés 62,5% sont du sexe masculin et 36,8% sont du sexe féminin.

    Pour la variable niveau d'étude, sur 106 enquêtés 33,9% sont du niveau secondaire, 16,9% du niveau universitaire, 20,7% du niveau primaire, 28,3% sont sans niveau.

    Pour la variable état-civil, sur un total de 106 enquêtés 61,3% sont mariés, 26,4% sont des célibataires, 4,7% des divorcés et 7,5% sont des veufs (ves).

    Tableau VIII. Répartition des enquêtés selon la profession et la taille de ménage.

    Variables

    Modalités

    Effectifs

    Pourcentage

    Profession

    Enseignant

    15

    14,1

    Agriculteur et éleveur

    56

    52,8

    Commerçant

    10

    9,4

    Agent de l'état

    25

    23,5

    Total

    106

    100

    Taille de ménage

    2 à 4 personnes

    20

    25,6%

    5 à 7 personnes

    18

    23

    Plus de 8 personnes

    40

    51,2

    Total

    78

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Le présent tableau nous montre qu'en ce qui concerne la variable profession, sur un total de 106 enquêtés 52,8% sont des agriculteurs et éleveurs, 23,5% sont des agents de l'état, 14,1% sont des enseignants et 9,4% sont des commerçants.

    La variable taille de ménage montre que sur 78 enquêtés qui ont des ménages, 40 enquêtés soit 51,2% ont plus de 8 personnes, 23% ont un ménage de 5 à 7 personnes et 25,6% ont un ménage de 2 à 4 personnes.

    II.2.2.2. RÉSULTATS PROPREMENT DITS

    1. RÉSULTATS OBTENUS AUPRÈS DE LA POPULATION DE LOWA/NUMBI

    Dans cette enquête nous étions soucieux continuer de comprendre les auteurs de la destruction des forêts.

    Tableau IX. L'AGR qui prédomine dans le village de LOWA/NUMBI

    Activités

    Effectif

    Pourcentage

    Exploitation Minière

    15

    18,5

    Agriculture

    42

    51,8

    Élevage

    20

    24,6

    Petit commerce

    04

    4,9

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il ressort de ce tableau que sur un total de 81 enquêtés, 42 d'entre eux soit 51,8% sont des Agriculteurs, 20 enquêtés soit 24,6% sont des éleveurs, 15 enquêtés soit 18,5 sont des exploitants miniers et 4 enquêtés soit 4,9% exercent le petit commerce.

    Tableau X. Prise de conscience sur la destruction de l'environnement

    Réponses

    Effectif

    Pourcentage

    Oui

    52

    64,1

    Non

    29

    35,8

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il ressort de ce tableau ci-dessus que sur un total de 81 enquêtés, 52 d'entre eux soit 64,1% affirment que l'environnement est détruit, pendant que 29 enquêtés soit 35,8% nient la destruction de l'environnement.

    Tableau XI. Manière dont l'environnement est détruite

    Manière dont Numbi est détruit

    Effectif

    Pourcentage

    Surpâturage

    47

    58

    Exploitation des bois

    14

    17,2

    Carbonisation

    20

    24,6

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Comparativement à ce tableau ci-dessous, il ressort des réponses des enquêtés que 47 enquêtés sur 81 soit 58% disent que l'environnement est détruite par le surpâturage, 20 enquêtés soit 24,6% disent que c'est par la carbonisation, tandis que 14 enquêtés soit 17,2% estiment que l'environnement est détruite par l'exploitation des bois.

    Tableau XII. L'activité qu'est à la base de la disparition des forêts.

    Activités

    Effectif

    Pourcentage

    Agriculture

    26

    32

    Élevage

    30

    37

    Carbonisation

    17

    20,9

    Recherche des bois de chauffage

    8

    9,8

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    A la lecture de ce tableau, nous constatons que 30 enquêtés soit 37% affirment que c'est l'élevage qu'est à la base de la disparition des forêts, 26 enquêtés soit 32% parlent de l'agriculture, 17 enquêtés soit 20,9% affirment la carbonisation pendant que 8 enquêtés soit 9,8% préconisent la recherche des bois de chauffage.

    Tableau XIII. Relatif à l'importance d'une forêt

    Position

    Effectif

    Pourcentage

    Oui

    74

    91,3

    Non

    7

    8,6

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    En lisant ce tableau, nous remarquons que 91,3% soit 74 enquêtés ont affirmés connaitre l'importance d'une forêt tandis que 8,6% soit 7 enquêtés ne connaissent pas l'importance d'une forêt.

    Tableau XIV. Relatif aux essences forestières déjà disparu et ceux en voie de disparition

    Essences forestières disparues

    Effectif

    Pourcentage

    Prodocarpuslatifolius (Umuhurizi)

    32

    39,5

    Umutoyi

    26

    32

    Umukenzi

    7

    8,6

    Umwungo

    6

    7,4

    Total

    81

    100

    Essences forestières en voie de disparition

     
     

    Bambous

    43

    53

    Hageniaabysinica (Umugeshi)

    28

    34,5

    Eucalyptus

    10

    12,3

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il ressort de ce tableau ci-dessus que 39,5% soit 32 enquêtés ont affirmés que c'est le procarpuslatifolius une espèce forestière qu'à disparu, 32% soit 26 enquêtés parlent d'Umukenzi, 8,6% soit 7 enquêtés parlent d'Umutoyi et 7,4% soit 6 enquêtés estiment que c'est Umwungo qui a disparu.

    Par rapport à l'essence forestière en voie de disparition 53% soit 43 enquêtés affirment que le bambou est en voie de disparition, 34,5% soit 28 enquêtés parlent du Hageniaabysinica, tandis que 12,3% soit 10 enquêtés parlent des eucalyptus.

    Tableau XV. Espèces animales sauvages disparues

    Espèce Animale

    Effectif

    Pourcentage

    Éléphants

    15

    18,5

    Antilopes

    21

    25,9

    Singes

    25

    30,8

    Buffle

    20

    24,6

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    A la lecture de ce tableau, nous constatons que 30,8% soit 25 enquêtés affirment qu'il s'agit des singes à avoir disparue comme animaux sauvages, 25,9% soit 21 enquêtés parlent des antilopes, 24,6% soit 20 enquêtés parlent des buffles et 18,5% soit 15 enquêtés parlent des éléphants.

    Tableau XVI. Impact de la déforestation sur la biodiversité

    Impact

    Effectif

    Pourcentage

    Menace de la disparition des êtres vivants

    32

    39,5

    Réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des êtres vivants

    49

    60,4

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Au vue de ce tableau, nous constatons que 60,4% soit 49 enquêtés ont affirmés que la destruction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des êtres vivants impactent la biodiversité, et 39,5% soit 32 enquêtés sont énumérés la menace de la disparition des êtres vivants.

    Tableau XVII. Essences forestières qui servaient la population

    Essences

    Effectif

    Pourcentage

    Bambous

    78

    96,2

    Autres

    3

    3,8

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    En lisant ce tableau, nous remarquons que 96,2% soit 78 enquêtés affirmés que sont les bambous qui servaient beaucoup plus la population, tandis que 3,8% soit 3 enquêtés nous parlent d'autres essences dont Hygeniaalpina, et c.

    Tableau XVIII. Comment réduire la déforestation

    Réponses

    Effectif

    Pourcentage

    Limiter la pression sur la forêt

    19

    23,4

    Éducation environnementale

    44

    54,4

    Réduire la consommation de l'énergie non renouvelable.

    18

    22,2

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Ce tableau montre que 54,4% soit 44 enquêtés disent que l'éducation environnementale réduirait la déforestation, 23,4% soit 19 enquêtés parlent de la limitation de la pression sur la forêt, et 22,2% soit 18 enquêtés proposent la réduction de consommation de l'énergie non renouvelable.

    Tableau XIX. Période à la quelle les pâturages se sont rependus à Numbi

    Période

    Effectif

    Pourcentage

    1990 - 2000

    10

    12,3

    2000 - 2006

    42

    51,8

    2006 - 2011

    19

    23,4

    2011 - 2017

    10

    12,3

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Le tableau ci-dessus montre que l'aménagement des pâturages s'est rependu sur toute l'étendu du village de LOWA/NUMBI pendant la période comprise entre 2000 à 2006 telle que stipulé par 51,8% représentant 42 enquêtés, 23,4% soit 19 enquêtés parlent de la période allant de 2006 à 2011, 10 enquêtés soit 12,3% affirment que c'est la période allant de 1990 à 2000, pendant que 10 autres enquêtés pensent que c'est la période allant de 2011 à 2017.

    Tableau XX. Effet de la déforestation sur la biodiversité

    Effets

    Effectif

    Pourcentage

    Pollution des eaux, érosion hydrique, glissement des terres

    15

    18,5

    Perturbation climatique

    11

    13,5

    Dysfonctionnement des écosystèmes terrestres

    14

    17,2

    Absence de la pollinisation des plantes et disparition des certaines espèces

    41

    50,6

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Au regard de ce tableau, 50,6% soit 41 enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes et disparition des certaines espèces constitue les effets de la déforestation sur la biodiversité, 18,5% soit 15 enquêtés parlent de la pollution des eaux, érosion hydrique, glissement des terres, 17,2% soit 14 enquêtés parlent de dysfonctionnement des écosystèmes terrestres contre 13,5% soit 11 enquêtés qui parlent de la perturbation climatique comme effet.

    Tableau XXI. Pourquoi la persistance de la déforestation à Numbi

    Réponses

    Effectif

    Pourcentage

    Une demande élevée des ressources en bois et carbonisation

    46

    56,8

    Recherche des terres arables

    15

    18,5

    Surpâturage

    20

    24,7

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il ressort de ce tableau que 56,8 soit 46 enquêtés affirment que la demande élevée des ressources en bois et carbonisation constituent la raison de la persistance de la déforestation tandis que 26,6% soit 20% parlent de surpâturage, 18,5% soit 15 enquêtés parlent de la recherche des terres arables.

    Tableau XXII. Relatif aux stratégies pour lutter contre la déforestation

    Stratégies

    Effectif

    Pourcentage

    Reboisement et création des forêts artificielles

    40

    49,4

    Pratique de l'agro-écologie

    12

    14,8

    Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable

    20

    24,7

    Respect du rythme de la nature

    9

    11,1

    Total

    81

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Ce tableau montre que 49,4% soit 40 enquêtés ont suggérés le reboisement et création des forêts artificielles comme stratégie de lutte contre la déforestation, 24,7% soit 20 enquêtés proposent la limitation de la consommation de l'énergie non renouvelable, 14,8% soit 12 enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie et en fin 11,1% soit 9 enquêtés proposent le respect du rythme de la nature.

    2. RÉSULTATS OBTENUS AUPRÈS DES AUTORITÉS ET AGENTS DE L'ENVIRONNEMENT

    Tableau XXIII. Période à la quelle les espaces verts ont commencés à disparaître

    Période

    Effectif

    Pourcentage

    Les années 1980

    2

    8

    Vers 1990

    15

    60

    Vers 2000

    5

    20

    Vers 1970

    3

    12

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il sied de signaler que 60% soit 15 enquêtés confirment que c'est depuis 1990 que les espaces verts ont commencés à disparaître dans le village de Lowa/Numbi, 20% soit 5 enquêtés estiment que c'est vers 2000, 12% soit 3 enquêtés parlent de 1970, et 8% soit 2 enquêtés parlent de 1980.

    Tableau XXIV. Relatif aux causes de la perturbation climatique

    Causes

    Effectif

    Pourcentage

    L'absence des forêts

    25

    100

    Émissions des GES

    0

    0

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Ce tableau montre que sur un total de 25 enquêtés représentant 100% de la population d'étude, tous ont affirmés que c'est l'absence des forêts qui est à la base des perturbations climatiques observées depuis un certain temps dans le village de Lowa/Numbi.

    Tableau XXV. Relatif à la plantation des arbres après coupures

    Réponses

    Effectif

    Pourcentage

    Oui

    9

    36

    Non

    16

    64

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il ressort de ce tableau que 64% soit 16 enquêtés nient que les personnes qui coupent les arbres ne plantent pas d'autres, tandis que 36% soit 9 enquêtés affirment cela.

    Tableau XXVI. Relatif aux espèces ligneuses qui sont encore en intact

    Espèces

    Effectif

    Pourcentage

    Eucalyptus

    23

    92

    Hogeniaabysinica

    1

    4

    Bambous

    1

    4

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Le tableau ci-dessus signale que 92% soit 23 enquêtés affirment que ce sont les espèces des eucalyptus qui se trouvent jusque là en état d'intact, contre 4% soit 1 enquêté qui a parlé des bambous et 4% soit 1 enquêtés qui a parlé de hygeniaabysinica.

    Tableau XXVII. Relatif à l'état actuel des forêts

    État

    Effectif

    Pourcentage

    Déforestation

    5

    20

    Protection

    2

    8

    Disparition

    18

    72

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    A la lecture de ce tableau, nous constatons que 72% soit 18 enquêtés disent que les forêts sont dans un état de disparition contre 28% soit 7 enquêtés qui ont martelés la déforestation et 8% soit 2 enquêtés ont parlé de la protection.

    Tableau XXVIII. Relatif aux séances de sensibilisation organisées pour la protection des forêts

    Réponses

    Effectif

    Pourcentage

    Oui

    9

    36

    Non

    16

    64

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Ce tableau montre que 64% soit 16 enquêtés ont nié l'existence d'une quelconque séance de sensibilisation organisée pour la protection des forêts, tandis que 36% soit 9 enquêtés affirment l'existence de ces séances.

    Tableau XXIX. Relatif aux effets de la déforestation sur la biodiversité

    Effets

    Effectif

    Pourcentage

    Dysfonctionnement des écosystèmes terrestre

    14

    56

    Absence de pollinisation des plantes

    6

    24

    Disparition de certaines espèces

    5

    20

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Il ressort de ce tableau ci-dessus que 56% soit 14 enquêtés ont affirmé que la déforestation provoque le dysfonctionnement des écosystèmes terrestre, 24% soit 6 enquêtés parlent de l'absence de la pollinisation des plantes tandis que 20% soit 5 enquêtés parlent de la disparition de certaines espèces.

    Tableau XXX. Raison de la persistance de la déforestation

    Raisons

    Effectif

    Pourcentage

    Une demande élevée des ressources en bois

    17

    68

    Recherche des terres arables

    8

    32

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    A la lecture de ce tableau, nous remarquons que 68% soit 17 enquêtés confirment que la déforestation existe toujours à cause d'une demande élevée des ressources en bois, tandis que 32% soit 8 enquêtés estiment que la raison serait le recherche des terres arables et pâturages.

    Tableau XXXI. Impact de la déforestation face à la biodiversité

    Réponse

    Effectif

    Pourcentage

    Fragilisation du milieu de vie des êtres vivants

    18

    72

    Disparition des êtres vivant

    7

    28

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    Ce tableau montre que 72% soit 18 enquêtés ont affirmés la fragilisation du milieu de vie des êtres vivant comme manière dont la déforestation impact la biodiversité, tandis que 28% soit 7 enquêtés parlent de la disparition des êtres vivants.

    Tableau XXXII. Relatif aux stratégies pour lutter contre la déforestation

    Stratégies

    Effectif

    Pourcentage

    Reboisement et création des forêts artificielles

    5

    20

    Pratique de l'agro-écologie

    4

    16

    Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable

    9

    36

    Respect du rythme de la nature

    7

    28

    Total

    25

    100

    Source : Nos enquêtes sur terrain, Septembre 2021.

    En lisant ce tableau, nous remarquons que sur un total de 25 enquêtés, 36% soit 9 enquêtés proposent la limitation de la consommation de l'énergie non renouvelable comme stratégie pour lutter contre la déforestation, 28% soit 7 enquêtés proposent le respect du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4 enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie.

    II. 3. DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE

    Après avoir analysé et interpréter les données recueillies, pour vérifier nos hypothèses, nous avons menées les investigations auprès de la population de Numbi (fermiers et agriculteurs), les autorités locales et les agents l'environnement utilisant la méthode analytique, comparative, descriptive et statistique accompagné de technique d'interview, d'entretien, de questionnaire et documentaire.

    A l'issue de l'enquête, nous avons confirmé notre première hypothèse d'autant plus que 60,4% disent que la déforestation impacterait la biodiversité à travers la réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des êtres, 39,5% disent que la déforestation impacterait la biodiversité par la menace de la disparition des êtres vivants (cfr tableau XVI).

    Pour la deuxième hypothèse sur total de 81 enquêtés qui représente 100% de notre échantillon 56,7% ont affirmé que la raison de la persistance de la déforestation dans le village de Numbi est liée à une demande élevée des ressources en bois et carbonisation, 26,6% parlent du surpâturage, 18,5% parlent de la recherche des terres arables, Tel que confirmé dans le tableau XXI. Ces résultats ne sont pas du tout loin de ceux trouvés par KAYITESI BAVUGE, qui après les enquêtés a trouvé que 43% de ses enquêtés ont confirmés la recherche du bois de construction et de chauffage, 29% ayant fait allusion à l'aménagement des pâturages et la recherche des terres fertiles pour les travaux agricoles.

    En interrogeant les enquêtés sur les effets de la déforestation sur la biodiversité, 50,6% soit 41 enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes et disparition de certaines espèces sont les effets de la déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi, 18,5% parlent de la pollution des eaux et les érosions hydriques, 17,2% parlent de dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, 13,5% parlent de la perturbation climatique (cfr tableau XX).

    Les résultats presque différents de ceux obtenus par PATULE KIMBUNDA dans « Etude des causes et conséquences de la vulnérabilité de certaines essences forestières dans les aires protégées cas du PNVi secteur Sud » 57% de ses enquêtés ont confirmés la diminution des essences forestières, 35% rélèvent le bouleversement du paysage, 15% parlent de la dégradation du sol et 10% déclarent la perturbation climatique.

    En interrogeant les autorités sur les stratégies à adopter pour protéger la biodiversité et lutter contre la déforestation, 36% soit 9 enquêtés proposent qu'il fautlimiter la consommation de l'énergie non renouvelable, 28% soit 7 enquêtés estiment qu'il y ait le respect du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4 enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie (cfr tableau n°XXXII). Les résultats presque identique à ceux trouvé par KAYITESI car 71% de ses enquêtés ont proposés le reboisement pendant que 21% ont pensés à l'utilisation des foyers améliorés et la pratique de l'agroforesterie.

    En combinant toutes les réponses obtenues à la dernière question, nous avons pensés l'élaboration des stratégies basées sur le respect du rythme de la nature, limitation de la consommation de l'énergie non renouvelable, le reboisement et création des forêts artificielles et la pratique de l'agroforesterie.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Après analyse et interprétation des résultats issus de nos enquêtes sur terrain, nous avons confirmés les hypothèses énumérées dans ce travail, nous sommes persuadés que toutes nos hypothèses ont été vérifiées et confirmées par nos enquêtés.

    Notre questionnaire a été adressé à deux catégories d'individus qui forment le maximum de notre échantillon, il s'agit de la population de Lowa/Numbi et les autorités qu'ont en fin proposer les stratégies pour lutter contre la déforestation et protéger la biodiversité.

    CHAPITRE, III. PROPOSITION DES STRATÉGIES POUR RÉDUIRE LA DÉFORESTATION

    III.0. INTRODUCTION

    Ce dernier chapitre est consacré à la formation des stratégies dans le cadre de notre recherche sur l'impact de la déforestation sur la biodiversité dans le village de NUMBI. A travers la problématique et la revue et l'État de la question basés sur les travaux antérieurs en rapport avec notre travail, nous nous sommes rendus compte que la déforestation dans le village de Numbi est à la base de la disparition de plusieurs espèces, aux quels parmi eux, certaines étaient endémiques, cette déforestation est due en grande partie à la recherche des terres arable et le surpâturage qui occupe des grandes espaces sur toute l'étendu du village.

    Après l'analyse de données de l'enquête et de la discussion des résultats, nous avons pu identifier certains mécanismes pouvant aider à rétablir les forets considéréescomme l'habitat naturel des êtres-vivant, et la protection de certaines espaces forestières.

    Ce pendant, la mise en oeuvre de ces mécanismes, se heurte à certaines contraintes qui peuvent empêcher les acteurs de secteur de l'environnement de venir à bout de ces stratégies car le reboisement reste toujours une stratégie efficace de lutte contre la déforestation pourtant cette stratégie est soumise à certains obstacles pour son application.

    Partant de la situation ci-dessus, nous avons proposés les stratégies susceptibles de réduire la déforestation et de protéger la biodiversité du village de Lowa/Numbi. Pour y arriver, nous commençons par rappeler les anciennes stratégies, celles qui ont été mises en oeuvre jusqu'à présent et qui doivent être améliorées ou carrément remplacer par d'autres qui sont plus efficaces.

    III.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

    Depuis les années 2000, le village de Numbi a connu une prolifération des pâturages et fermes d'élevage er d'agriculture, ce qu'a été à la base de la disparition des forêts, et impacter négativement la biodiversité.

    Après une descente sur terrain, nous avons constaté que le sol est pratiquement nu, que l'environnementa été détruit dans sa totalité, que les réserves forestières ne sont plus. Cette situation met la vie de la population en danger et celle de tous les êtres vivants. Ce pendant, la majorité des enquêtés nous a soutenu en proposant un programme qui aura comme but de contribuer à réduire la pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de conservation au sein de la population de Lowa/Numbi. Ce programme sera mis en oeuvre à travers Six nouvelles stratégies qui seront développées dans les pages suivantes.

    III.2. ANCIENNES STRATÉGIES

    Dans cette section, notre réflexion sera focalisée autours des principales stratégies mises en oeuvres par nos prédécesseurs ou par d'autres parties prenantes. Pour chaque stratégie, nous allons soulever les limites ou aspects à améliorer.

    1. Éducation environnementale 

    Cette stratégie passe par la conscientisation et l'éducation de la population en ce qui concerne la prévention et la protection de la diversité biologique, une façon d'amener la population à prendre en considération tous les avantages qu'offrent l'environnement aux êtres humains et à la régulation du climat, et la protection du sol contre les érosions hydriques.

    Cependant, les études ont montrés que les forêts sont détruites à cause que les destructeurs ne savent pas les avantages des forêts, voilà pourquoi cette éducation environnementale devrait être accompagnée par des mesures d'accompagnement et d'encadrement. (PATAULE KIMBUNDA, 2016)

    2. La conservation communautaire 

    Cette stratégie passe par l'identification des espèces qui composent la biodiversité de Numbi, parmi eux des espèces endémiques et des espèces en voie de disparition afin de mettre en oeuvre les mécanismes pour protéger ces espèces à travers la conservation communautaire. (PATAULE KIMBUNDA et MUSAFIRI NDEZE, 2016)

    3. Répartition équitable des ressources naturelles

    En fin de permettre à chacun d'accéder aux ressources, éviter que certains ne puissent avoir de monopole sur les ressources naturelles plus que les autres. C'est-à-dire toutes les personnes doivent avoir accès aux ressources afin de connaître son importance et protéger ceux qui sont en voie de disparition. (MUSAFIRI NDEZE, 2016)

    4. Création des activités génératrices des revenues

    Il ya une catégorie de la population qui vivait que par des ressources tirées des forêts, cette catégorie avait également était l'auteur de la déforestation, c'est le cas des exploitants de l'essence forestière communément appelé Bambous et la création de certains AGR permettra de réduire la pression sur les forêts, ce qu'occupe de l'exploitation du bois devrait s'en servir d'autres activités pour leurs survie. (KAYITESI B, 2017)

    III.3. LES NOUVELLES STRATÉGIES

    Cette section nous allons formuler des nouvelles stratégies susceptibles de contribuer à réduire la pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de la conservation au sein de la population du village de Lowa/Numbi.

    Ce pendant des multiples effets sont visibles à cause de la déforestation c'est entre autre la pollution des eaux, les érosions hydriques, glissement des terres, réchauffement climatique, dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, disparition des certaines espèces et absence de la pollinisation des plantes.

    Pour ce faire, la mise en place des nouvelles stratégies doit contribuer à diminuer les effets afin que la biodiversité soit conservée.

    1. Le reboisement et la création d'une forêt artificielle

    Le reboisement permettra de préserver et restaurer les écosystèmes terrestre, lutter contre la déforestation, envoyer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l'appauvrissement de la biodiversité (objectif 5).

    La nature est indispensable à notre survie, elle nous fournit de l'oxygène, régule nos conditions météorologique, pollinise nos culture, malgré tous ces avantages, les forêts qui constituent un habitat naturel de l'ensemble des êtres vivant ont disparu c'est la raison pour la quelle le reboisement permettra de réduire la pression sur la biodiversité.

    Cette stratégie passera par le reboisement dans les sommets de montagnes afin de réduire les inondations.

    Quand à la création des forêts artificielles, s'agira de la mobilisation des espaces à reboiser et les rendre non accessible par les prédateurs afin que ces espaces puissent être des réserves forestières pouvant abriter la faune et la flore. D'où cela se faire dans les quatre localités qui composent le village de Lowa/Numbi.

    2. L'agro-écologie

    L'agro-écologie est un ensemble des théories et des pratiques agricoles nourries ou inspirées par les connaissances de l'écologie, de la science agronomique et du monde agricole.

    Cette pratique a comme avantage ; faible utilisation d'intrants externes, accroissement du rendement des cultures notamment dans les zones agro écologiques plus fragiles, réhabilitation des terres dégradées.

    Les méthodes agro-écologiques forestières favorisent la biodiversité et veillent à la fertilité des sols permettant de récupérer les terres devenues improductives, d'améliorer la résistance aux accidents climatiques et de participer à la lutte contre le changement climatique.

    3. La pratique agro sylvico pastorale

    Qui concerne à la fois l'agriculture, l'élevage et l'exploitation forestière, cela a comme avantage : la terre est régulièrement protégée contre les érosions, le sol même exploité est régulièrement fertile, le rendement augmente.

    Le sylvico pastoralisme est un monde d'agriculture durable qui concilie les objectifs forestiers et pastoraux. Cette pratique consiste à faire pâturer le forêt par bétail pour exploiter les ressources fourragère. Parallèlement les éclaircies sylvicoles peuvent concourir à la mise en valeur des arbres et permettent une production des bois.

    Etna donné que Numbi a connu depuis ce dernier temps le surpâturage, le sylvopastoralisme va aider à mettre les plantules dans les fermes afin de préserver toujours la biodiversité.

    4. Limitation de la consommation de l'énergie non renouvelable

    L'usage des braises (Makala) par la quasi-totalité de la population de Lowa/Numbi, continue à accentuer la pression sur les forêts et les arbres étant donné que la population n'a pas jusqu'ici une autre source d'énergie, nous avons pensé que limiter la consommation de l'énergie non renouvelable passera par :

    - L'usage des foyers améliorés

    Le charbon de bois et le bois de chauffe sont des combustibles les plus utilisés dans le village de Lowa/Numbi, la forte demande en charbon de bois et en bois de chauffe occasionne le déboisement des forêts qu'environnent souvent les grandes agglomérations.

    Permettrons de réduire l'utilisation de bois `énergie, les gaz à effet de serre, l'usage des foyers améliorés apparait comme l'un des moyens précieux dont disposent les communautés pour satisfaire efficacement les besoins énergétiques des ménages tout en protégeant le couvert forestier.

    - L'usage de biogaz

    Le biogaz est un type de gaz ou type d'énergie obtenu à partir du processus `'Méthanisation''. Il s'agit de laisser se dégrader dans un environnement privé d'oxygène, des matières organiques comme les déchets agricoles, ménagers, industriels, ...

    C'est une énergie renouvelable étant donné qu'il est issu de déchets organiques qui ne seraient pas valorisés par ailleurs. Le biogaz est principalement transformé en chaleur et en électricité.L'usage de cette pratique permettra de réduire la pression sur les forêts.

    5. Respect du rythme de la nature

    Le respect du rythme de la nature s'impose pour l'homme lui-même dans ses leçons d'éthique, Kant explique que si les hommes doivent respecter la nature c'est pour l'homme lui-même.

    La nature est le milieu dans le quel vit ou habite une espèce ou un groupe d'espèces animales ou végétales.

    Il faudrait donc sensibiliser la population de Lowa/Numbi de changer leur modèle économique de façon à limiter au maximum leur impact sur le milieu naturel et préserver les espaces naturels.

    6. Exploitation durable des ressources naturelles

    L'exploitation durable des ressources naturelles vise l'équilibre entre maintenir l'exploitation à long terme des ressources tout en maximisant les avantages sociaux et en minimisant les impacts environnementaux.

    La priorité est d'améliorer les conditions de vie sans compromettre le renouvellement des ressources naturelles qui sont les richesses de demain.

    L'objectif est d'intégrer les questions de la biodiversité et des ressources naturelles dans les politiques du développement local.

    Figure n° 4. RELATION ENTRE CES AXES STRATÉGIQUES ET MODÈLE LOGIQUE

    Lesstratégies susceptibles de contribuer à réduire la pression sur la biodiversité et promouvoir l'esprit de conservation au sein de la population de Lowa/Numbi

    Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable à travers l'usage des foyers améliorés et le biogaz

    Reboisement et création d'une forêt artificielle

    Pratique agro-sylvico pastoral

    Exploitation durable des ressources naturelles

    L'agro-écologie

    Respect du rythme de la nature

    Source : Établi par nous même

    Commentaire : Cette figure montre que la réduction de la pression sur la biodiversité et la promotion de l'esprit de conservation au sein de la population sera réalisée que si ces axes stratégiques interagissent ensemble afin d'aboutir à un bon résultat.

    III.4. DÉVELOPPEMENT ET OPÉRATIONNALISATION DES NOUVELLES STRATÉGIES

    Tableau XXXIII. Reboisement et création d'une forêt artificielle

    Qui ?

    A qui ?

    Quoi faire ?

    Coût

    Pourquoi le faire ?

    Où le faire ?

    Quand le faire ?

    Comment le faire ?

    Les ASBL et ONG intervenant dans le secteur de l'environnement ainsi que les autorités locales

    Avec toute la population locale en générale et les fermiers et concessionnaires en particulier

    - Conscientiser les fermiers et concessionnaires à reboiser dans les fermes ainsi que les inviter à céder une partie de leur champs aux activités écologiques ;

    - Préparation d'une pépinière et germoir ;

    - Achat d'un terrain de 100ha comme réserve forestier du village

    10000$

    10000$

    120000$

    Pour renforcer une bonne gestion de la forêt et la protection des espèces

    Dans les fermes de Numbi, Lumbishi, Shanje.

    Reboiser le mont Nynganwa, Bukumba et Nyabiondo

    De 2022 - 2030

    - En faisant appel à la participation de toutes les parties prenantes ;

    - En mettant en place une réserve forestière de 100 ha dans le village de Lowa/Numbi

    TOTAL

    160000$

    Les conditions de réussite de cette stratégie

    v Qu'il y ait l'implication des autorités ;

    v Qu'il y ait la prise de conscience de toutes les parties prenantes ;

    v Qu'il y ait les moyens conséquents.

    Tableau XXXIV. Faire l'agro-écologie

    Qui ?

    A qui ?

    Quoi faire ?

    Coût

    Pourquoi le faire ?

    Où le faire ?

    Quand le faire ?

    Comment le faire ?

    Les coopératives

    Les ONG

    Les ASBL intervenants dans le secteur agricole

    Les agriculteurs et éleveurs de Numbi

    - Recyclage de la biomasse ;

    - Une bonne gestion de la matière organique du sol et la stimulation de son activité biotique ;

    - Diversification des espèces et des variétés génétiques cultivés dans le temps et dans l'espace ;

    - Formation sur une bonne gestion et promotion du sol  etFormer les agriculteurs sur la pratique de l'agro-écologie et l'utilisation d'intrants externes ;

    10000$

    10000$

    5000$

    10000$

    Pour favoriser la biodiversité ;

    Veiller à la fertilité du sol ;

    Récupérer les terres devenues improductives ;

    Participer à la lutte contre le changement climatique

    Dans tous les sous village de Lowa/Numbi

    De 2022 - 2027

    - En initiant les agriculteurs au changement de mentalité sur l'agro-écologie ;

    - En invitant la population à mettre en pratique cette pratique de l'agro-écologie.

    TOTAL

    35000$

    Les conditions de réussite de cette stratégie

    v Qu'il y ait collaboration entre les ONG et les agriculteurs ;

    v Qu'il y ait mobilisation de ressources nécessaires.

    Tableau XXXV. La pratique agro-sylvico pastorale

    Qui ?

    A qui ?

    Quoi faire ?

    Coût

    Pourquoi le faire ?

    Où le faire ?

    Quand le faire ?

    Comment le faire ?

    La population du village Lowa/Numbi

    Les fermiers ;

    Les concessionnaires ;

    Les agriculteurs et éleveurs ;

    Le FFN.

    - Reboiser dans les fermes afin de permettre les animaux de pâturer et exploiter les ressources fourragères ;

    - Aménager une pépinière permanente pouvant ravitailler les fermiers ;

    - Organiser les séances environnementales sur les médias.

    20000$

    5000$

    10000$

    Pour protéger la terre contre les érosions

    Dans les fermes de Numbi, Luzirantaka, Shanje et Lumbishi

    De 2022 - 2027

    En sensibilisant les fermiers et propriétaires des grandes espèces

    TOTAL

    35000$

    Les conditions de réussite de cette stratégie

    v Qu'il y ait implication des autorités ;

    v Qu'il y ait accompagnement financier de cette stratégie ;

    v Qu'il y ait prise de conscience de toutes les parties prenantes.

    Tableau XXXVI. Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable

    Qui ?

    A qui ?

    Quoi faire ?

    Coût

    Pourquoi le faire ?

    Où le faire ?

    Quand le faire ?

    Comment le faire ?

    La population Lowa/Numbi

    Les ASBL et ONG ;

    Le service de l'environnement ;

    Les acteurs privés.

    - Sensibiliser la population à utiliser le biogaz ;

    - Sensibiliser la population à utiliser les foyers améliorés.

    2500$

    2500$

    Pour limiter la pression sur les arbres ligneuses qu'existent encore

    Sur toute l'étendu du village de Lowa/Numbi

    De 2022 - 2024

    Sensibiliser la population à utiliser les foyers améliorés et le gaz

    TOTAL

    5000$

    Les conditions de réussite de cette stratégie

    v Qu'il y ait disponibilité des experts et ingénieurs pouvant guider cette activité ;

    v Qu'il y ait les moyens nécessaires ;

    v Quela population prenne conscience.

    Tableau XXXVII. Respect du rythme de la nature

    Qui ?

    A qui ?

    Quoi faire ?

    Coût

    Pourquoi le faire ?

    Où le faire ?

    Quand le faire ?

    Comment le faire ?

    Les autorités et agents de l'environnement et conservation de la nature

    La population de Lowa/Numbi en général

    - Apprendre à la population le respect de la nature ;

    - Sensibiliser la population sur la préservation de la faune et flore

    10000$

    5000$

    Pour préserver les espaces naturels et les écosystèmes terrestres et la santé humaine

    Sur toute l'étendue du village de Lowa/Numbi

    De 2022 - 2025

    Sensibiliser la population de changer leur modèle économique de façon à limiter leur impact sur le milieu naturel

    TOTAL

    15000$

    Les conditions de réussite de cette stratégie

    v Qu'il y ait implication des autorités ;

    v Que la population prenne conscience ;

    v Qu'il y ait les mesures de suivi et accompagnement, car c'est une stratégie pérenne.

    Tableau XXXVIII. Exploitation durable des ressources naturelles

    Qui ?

    A qui ?

    Quoi faire ?

    Coût

    Pourquoi le faire ?

    Où le faire ?

    Quand le faire ?

    Comment le faire ?

    La population Lowa/Numbi en général

    Les autorités et agents de l'environnement ;

    Les ONG locales

    - Favoriser une gouvernance durable des ressources naturelles ;

    - Maintenir l'exploitation à long terme des ressources, tout en maximisant des avantages sociaux et en minimisant les impacts environnementaux.

    10000$

    8000$

    Pour équilibrer et maintenir l'exploitation à long terme des ressources en réduisant les impacts environnementaux

    Dans les milieux où les forêts sont encore disponibles d'une façon sporadique

    Tout les temps d'une façon continuelle

    En sensibilisant la population à la bonne gestion des ressources naturelles

    TOTAL

    18000$

    Les conditions de réussite de cette stratégie

    v Qu'il y ait une prise de conscience de la population ;

    v Qu'il y ait un programme bien établi sur la gestion des ressources naturelles ;

    v Qu'il y ait disponibilité des moyens.

    Tableau XXXIX. Synthèse de la Budgétisation du Programme

    Stratégie

    Coût Global

    1

    Reboisement et création d'une forêt artificielle

    160000$

    2

    Faire l'agro-écologie

    35000$

    3

    Pratique de l'agro-sylvico pastorale

    35000$

    4

    Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable

    5000$

    5

    Respect du rythme de la nature

    15000$

    6

    Exploitation durable

    18000$

    TOTAL

    268000$

    CONCLUSION PARTIELLE

    Dans la province du Sud-Kivu principalement dans le haut-plateau de KALEHE, le problème de la déforestation se pose avec acuité ce qui a occasionné que le milieu qu'était couvert des végétaux au jadis se transforme en steppe et pâturage un phénomène qu'est à la base des multiples dégâts environnementaux.

    A travers ces stratégies misent en place, nous pensons avoir participé à la conservation de la biodiversité et la protection durable de l'environnement et l'instauration des certaines forêts déjà disparu, une fois ces stratégies seront prisent en compte. Il revient aux décideurs de bien vouloir protéger l'environnement.

    CONCLUSION GÉNÉRALE

    Au terme de notre recherche portant sur « De la déforestation et son impact sur la biodiversité dans le village de Lowa/Numbi » qu'est notre sujet, il convient de rappeler que ce sont les travaux humains qui sont à la base de la déforestation et la perte des espèces végétales et animales, c'est pourquoi notre recherche avait comme objectif d'identifier les éléments qu'expliquent la persistance de la déforestation, dégager les effets de la déforestation face à la biodiversité et proposer les pistes de solution pour limiter les dégâts environnementaux causés par la disparition de la biodiversité dans le village de Numbi.

    A cet effet, les questions suivantes ont fait l'objet de notre problématique :

    - Comment la déforestation impact-elle la biodiversité ?

    - Pourquoi la déforestation dans le village de Lowa/Numbi persiste-t-elle ?

    - Quels effets de cette déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi peut-on enregistrés ?

    - Que faire pour lutter contre la déforestation dans le village de Lowa/Numbi ?

    Face à ces questions, nous avons émis les hypothèses suivantes :

    - La déforestation impacterait la biodiversité en fragilisant le milieu de vie des êtres vivant ;

    - Une demande élevée des ressources en bois et carbonisation, la recherche des terres arables et le surpâturage expliqueraient les raisons qui pousseraient la persistance de la déforestation sur la biodiversité de LowaNumbi ;

    - La pollution des eaux, érosions hydriques, glissement des terrains, réchauffement climatique, dysfonctionnement des écosystèmes terrestre, absence de la pollinisation des plantes et la disparition de certaines espèces seraient les effets de la déforestation sur la biodiversité ;

    - Reboisement et création des forêts artificielles, pratiques de l'agro-écologie, limiter la consommation de l'énergie non renouvelable et l'effet de serre, respect du rythme de la nature seraient les mécanismes envisagés pour lutter contre la déforestation et rétablir les forêts.

    Pour vérifier nos hypothèses, une série de données ont été rassemblées essentiellement par le biais des les méthodes analytique, comparative, descriptive et statistique, complétées par la technique documentaire, de questionnaire, d'interview et d'observation libre.

    Notre enquête a été menée auprès de 106 personnes dont 81 représentant la population en générale, et 25 personnes représentant les autorités y compris certains agents de l'environnement.

    Les résultats suivants ont été obtenus :

    A l'issue de l'enquête, nous avons confirmé notre première hypothèse d'autant plus que 60,4% disent que la déforestation impacterait la biodiversité à travers la réduction de l'habitat naturel et fragilisation du milieu de vie des êtres, 39,5% disent que la déforestation impacterait la biodiversité par la menace de la disparition des êtres vivants.

    Pour la deuxième hypothèse sur total de 81 enquêtés qui représente 100% de notre échantillon 56,7% ont affirmé que la raison de la persistance de la déforestation dans le village de Numbi est liée à une demande élevée des ressources en bois et carbonisation, 26,6% parlent du surpâturage, 18,5% parlent de la recherche des terres arables.

    En interrogeant les enquêtés sur les effets de la déforestation sur la biodiversité, 50,6% soit 41 enquêtés affirment que l'absence de la pollinisation des plantes et disparition de certaines espèces sont les effets de la déforestation sur la biodiversité de Lowa/Numbi, 18,5% parlent de la pollution des eaux et les érosions hydriques, 17,2% parlent de dysfonctionnement des écosystèmes terrestres, 13,5% parlent de la perturbation climatique.

    En interrogeant les autorités sur les stratégies à adopter pour protéger la biodiversité et lutter contre la déforestation, 36% soit 9 enquêtés proposent qu'il faut limiter la consommation de l'énergie non renouvelable, 28% soit 7 enquêtés estiment qu'il y ait le respect du rythme de la nature, 20% soit 5 enquêtés proposent le reboisement et création des forêts artificielles et 16% soit 4 enquêtés proposent la pratique de l'agro-écologie.

    Ces résultats ont permis de confirmer nos hypothèses de recherche, c'est pourquoi nous recommandons :

    Aux autorités

    - De mettre en place une commission permanente de suivi et d'accompagnement des activités d'exploitation forestière ;

    - De sensibiliser les grands concessionnaires de pratiquer l'agro sylvico pastorale dans les fermes ;

    - De vulgariser le code forestier et d'autres traités relatif à l'environnement ;

    - De faire respecter la pratique de reboisement et création des forêts artificielles.

    A la population

    - De bien gérer les ressources naturelles et forestières ainsi qu'une bonne conservation des espèces encore disponibles ;

    - De planter les arbres dans leurs champs, leurs fermes afin de préserver le sol ;

    - De contacter les services compétant avant toute forme d'exploitation des arbres afin de réduire l'exploitation irrationnelle.

    Pour contourner ces problèmes, nous avons mis en place certaines stratégies pouvant permettre à réduire la pression sur les forêts et protéger la biodiversité.

    En fin, ce travail n'est pas exhaustif, ce pendant nous laissons un champ ouverts à tout scientifique qui pourra ainsi compléter et aborder les aspects que nous n'avons pas abordé.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    1. Dr BOUZID S. Biologievégétale UFMC, 2018

    2. Geolnsighcoorporation : Une approche a l'évaluation du risque pour la biodiversité terrestre au canada EDE, canada, 1999

    3. HERVE LE GUYADER L'aventure de la biodiversité ; Berlin, 2008

    4. JULES B. Biologie végétalebruxelle, 2014

    5. KALAMBAY LUMPUNGU. Code forestier commenté et annoté kinshasa 2013

    6. KURHENGAMUZIMU B. LA BIODIVERSITE : NOUS SOMMES CONTRAINTS DE PERSEVER EN RDC, Bukavu 2017

    7. LEVEQUE C. et MOUNOLOU JC. Biodiversité, dynamique biologique et conservation, Dunod, 2008

    8. RAKOTONDRADONA R. Physiologie végétale et animale (UVA), 2015

    9. RAUTNER ·M. et Matt LEGETT Le petit livre des grands moteurs de la déforestation ; CGP,2013

    10. TSIOUMAMI E. Diversité biologique : protéger la variété de vie sur terre IISD,2020

    11. VERONIQUE G. Gouvernance et biodiversité, Etude comparative, UICN, Paris 2008

    12. DICTIONNAIRE LAROUSSE ILLUSTREE, France 2010

    II. COURS

    1. ALBANZ K. Méthodologie approfondie de recherche en sciences sociales cours inédit ISDR GL

    2. BAHATI G. Cours de l'écologie végétale L1 ISDR/GL Inédit 2020

    3. DAGADI M. Cours de sylviculture G2 ISDR/GL, inédit 2018

    4. GAKURU S. Cours de l'écologie et développement L1 ISDR GL

    5. MAFUKO C. Cours de gestion des ressources naturelles ISDR/GL, 2018

    6. RUBIN JF. Cours des écosystèmes ; geneve 2014

    III RAPPORT ET TEXTES JURIDIQUES

    1. APC : Analyse de contexte du territoire de kalehe(life&peaceinstitute,2009)

    2. APC : conflits fonciers et dynamique de cohabitation en territoire de kalehe(life&peaceinstitute, suède 2012)

    3. FAO : Évaluation des ressources forestières de la rdc, Rome 2O10

    4. ICCN : Plan général de gestion du PNKB, BKV 2009

    5. La loi n°11/009 du 09 Juillet 2011 Portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement

    6. MINECN : Étude qualitative sur les causes de la déforestation et de la dégradation des forets en RDC, Kinshasa 2012

    7.  MINECN : Forum provincial sur la conservation de la nature :Enjeux, défis et perspectives dans la province du Sud-Kivu, Bukavu 2019

    8. MINECNDD : Stratégie et plan d'action national de la biodiversitéKINSHASA 2016

    9. MINEDD : Liste des essences forestières de la rdckin 2017

    10. Ministère de l'environnement et des forêts :Quatrième rapport national de la convention sur la diversité biologique du Madagascar

    IV.MEMOIRES ET TFC

    1. BOUYO N. Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de N'gaounderé

    2. BWIRA F. Problématique de la protection de l'environnement physique et son incidence sur le développement durable dans le groupement KAMURONZA,mémoire inédit ISDR/GL/ 2016

    3. Helène DUPONT : Modélisation multi-agent de l'impact du tourisme sur l'ile d'OUESSANT, univ paris sud, 2007

    4. KAYITESI B. La destruction des écosystèmes forestiers et son impact sur la biodiversité dans le village de NYAMITABA, mémoire inédit ISDR/GL, 2017

    5.  MUSAFIRI N. Problématique de la délimitation du pnvi et ses effets sur la protection de la biodiversitémémoire inédit ISDR/GL/ 2016

    6. MUYISA S. Évaluation de la contribution de l'approche communautaire sur la conservation de la biodiversité dans le secteur sud du PNVi,mémoire inédit ISDR/GL/ 2016

    7. PATAULE K. Étude des causes et conséquences de la vulnérabilité de certaines essences forestières dans les aires protégées du PNVi sud, mémoire inédit ISDR/GL/ 2016

    V. WEBOGRAPHIE

    . https://fr.blog.écosia.org

    www.congogreencitizen.org

    PERSONNES CONSULTÉES

    1. MBAVU PAY PAY: Chef de poste d'encadrement administratif de Numbi

    2. MONDE RICHARD: Président de la société civile du Haut plateau de Numbi

    3. MUNYEMPAME: Chef de service de l'environnement

    4. NTIBAGIRIRWA: Ancien habitant du village de lowa/Numbi de 1970-1986 consulté en Août 2021

    5. SEBURIKANDI C: Chef de village de Lowa/ Numbi consulté en septembre 2021

    6. Me SHIRAKERA NDIBWAMI: Avocat près du tribunal de paix de kalehe, consulté en août 2021

    7. RUKAGANA B: Habitant du village de Lowa/numbi consulté en Août 2021

    8. ZIRAGWIRA B: Président des éleveurs de SHANJE, Consulté en septembre 2021

    Annexes

    Institut Supérieur de Développement Rural de Grands Lacs « ISDR-GL »

    QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE ADRESSÉES A LA POPULATION DE NUMBI

    Dans le cadre de notre travail de mémoire sanctionnant les études supérieur en développement rural, option environnement et développement durable au sein de l'Institut Supérieur du Développement Rural des Grands Lacs (ISDR-GL), nous menons une recherche basée sur « La déforestation et son Impact sur la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ».

    Nous vous demandons de répondre à nos questions et vous garantissons l'anonymat et confidentialité, tout en remerciant d'avance aux réponses qui seront fournies.

    Consigne :

    - Aux questions à choix multiples, cochez la réponse qui correspond à votre choix, s'il y a pas réponse de votre choix, vous allez signaler la réponse sur l'assertion suivante ;

    - Aux questions ouvertes, il suffit seulement de répondre à la place réservée à la réponse, vous avez droit de tourner la page pour écrire au verso.

    I. IDENTITÉ DE L'ENQUÊTÉ

    Questions

    Modalités

    01

    Sexe 

    1. Masculin 2. Féminin

    02

    État-civil

    1. Célibataire 4. Veuf/ve

    2. Marié

    3. Divorcé

    03

    Niveau d'instruction

    1. Sans niveau 4. Universitaire

    2. Primaire

    3. Secondaire

    04

    Profession

    ...............................................................

    05

    Taille de ménage

    1. 2 à 4 personnes

    2. 5 à 7 personnes

    3. Plus de 8 personnes

    II. QUESTIONS PROPREMENT DITES

    Questions

    Modalités

    01

    Quelle est l'activité génératrice des revenus qui prédomine sur toute l'étendue du village de LOWA/NUMBI ?

    1. Exploitation minière

    2. Agriculture

    3. Élevage

    4. Petit commerce des braises

    5. Autres à préciser ........................

    02

    Êtes-vous conscient que l'environnement est détruit ?

    1. Oui

    2. Non

    03

    Si Oui, de quelle manière ?

    ..............................................

    .............................................

    04

    Si Non, pourquoi ?

    ..............................................

    .............................................

    05

    Quelles sont les activités qui sont à la base de la disparition des forêts dans le haut-plateau de Numbi ?

    1. Agriculture

    2. Élevage

    3. Carbonisation

    4. Recherche de bois de chauffage

    5. Autres à préciser ..................................

    06

    Savez-vous l'importance d'une forêt ?

    1. Oui

    2. Non

    07

    Quelles sont les essences forestières que vous supposez avoir disparu ?

    ..........................................................

    .........................................................

    08

    Quelles sont les essences forestières qui sont en voie de disparition ?

    ..........................................................

    .........................................................

    09

    Quelles sont les espèces animales que vous supposés avoir disparu et ceux en risque de disparition ?

    Animaux disparu : .....................................

    En cours de disparition : ..............................

    10

    Comment la déforestation impact-elle la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ?

    1. Par la menace de disparition des êtres vivants

    2. Par la menace de l'existence des espèces

    3. Par la réduction de l'habitat naturel des espèces

    4. La fragilisation du milieu de vie des êtres vivant

    11

    Quelles sont les essences forestières qui servaient beaucoup la population ?

    ..........................................

    ...........................................

    12

    Que faire pour lutter contre la déforestation dans le village de LOWA/NUMBI ?

    1. Reboisement et création des forêts artificielles

    2. Pratique de l'agro-écologie

    3. Limiter la consommation de l'énergie non renouvelable et l'effet de serre

    4. Respect du rythme de la nature

    5. Autres à préciser ............................. 

    13

    Quels effets de la déforestation sur la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ?

    1. La pollution des eaux, érosions hydriques, glissement des terres

    2. Réchauffement climatique

    3. Dysfonctionnement des écosystèmes terrestre

    4. Absence de la pollinisation des plantes, disparition de certaines espèces

    14

    Pourquoi la déforestation dans le village Numbi persiste-t-elle ?

    1. Une demande élevée des ressources en bois et carbonisation

    2. Recherches des terres arables

    3. Le surpâturage

    4. Autres à préciser ................................

    15

    Depuis quelle année l'aménagement des pâturages s'est rependu sur l'étendu du village de Numbi et aux environs ?

    ..............................

    Merci pour votre contribution et patience

    Institut Supérieur de Développement Rural de Grands Lacs « ISDR-GL »

    QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE ADRESSÉES AUX AUTORITÉS ET AGENTS DE L'ENVIRONNEMENT

    Dans le cadre de notre travail de mémoire sanctionnant les études supérieur en développement rural, option environnement et développement durable au sein de l'Institut Supérieur du Développement Rural des Grands Lacs (ISDR-GL), nous menons une recherche basée sur « La déforestation et son Impact sur la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ».

    Nous vous demandons de répondre à nos questions et vous garantissons l'anonymat et confidentialité, tout en remerciant d'avance aux réponses qui seront fournies.

    Consigne :

    - Aux questions à choix multiples, cochez la réponse qui correspond à votre choix, s'il y a pas réponse de votre choix, vous allez signaler la réponse sur l'assertion suivante ;

    - Aux questions ouvertes, il suffit seulement de répondre à la place réservée à la réponse, vous avez droit de tourner la page pour écrire au verso.

    III. IDENTITÉ DE L'ENQUÊTÉ

    Questions

    Modalités

    01

    Sexe 

    2. Masculin 2. Féminin

    02

    État-civil

    4. Célibataire 4. Veuf/ve

    5. Marié

    6. Divorcé

    03

    Niveau d'instruction

    4. Sans niveau 4. Universitaire

    5. Primaire

    6. Secondaire

    04

    Profession

    ...............................................................

    05

    Taille de ménage

    4. 2 à 4 personnes

    5. 5 à 7 personnes

    6. Plus de 8 personnes

    IV. QUESTIONS PROPREMENT DITES

    Questions

    Modalités

    01

    Depuis quand les espaces verts ont commencés à disparaître dans le village de LOWA/NUMBI ?

    ..........................

    02

    Qu'est ce qui est à la base des perturbations climatiques observées depuis un certain temps dans le haut-plateau de KALEHE ?

    ...................................

    ....................................

    03

    Les gens qui coupent les arbres, en plantent d'autres ?

    1. Oui

    2. Non

    04

    Si Non, pourquoi ?

    .....................................

    ......................................

    05

    Quels sont les espèces ligneuses que l'on peut retrouver en état intact dans le village de LOWA/NUMBI ?

    ...................................

    ....................................

    06

    Quel est l'état actuel des forêts à NUMBI ?

    1. Déforestation

    2. Disparition

    3. Protection

    4. Autres à préciser ......................

    07

    Y-a-t-il des séances de sensibilisation organisez-vous pour la protection des forêts ?

    1. Oui

    2. Non

    08

    Si Oui, combien de fois par an ?

    ..........................................

    09

    Si Non, pourquoi ?

    ...........................................

    10

    Quel est l'ampleur de la déforestation dans le village de NUMBI ?

    ...................................

    ....................................

    11

    Quels effets de la déforestation sur la biodiversité peut-on enregistrer dans le LOWA/NUMBI ?

    1. Dysfonctionnement des écosystèmes terrestre

    2. Absence de pollinisation des plantes

    3. Disparition de certaines espèces

    4. Autres à préciser ....................

    12

    Pourquoi la déforestation persiste-t-elle sur toute l'étendu du village LOWA/NUMBI ?

    ...................................

    ....................................

    13

    Comment la déforestation impacte-t-elle la biodiversité dans le village de LOWA/NUMBI ?

    1. Fragilisation du milieu de vie des êtres vivants

    2. La disparition des êtres vivants

    3. Autres à préciser ...............................

    14

    Que faire pour lutter contre la déforestation dans le village de Lowa/Numbi ?

    1. Reboisement et création des forêts artificielles

    2. Pratique de l'agro écologies

    3. Limitation de la conservation de l'énergie non renouvelable et l'effet de serre

    4. Respect du rythme de la nature

    5. Autres à préciser ................................

    Merci pour votre contribution et patience






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus