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L'impact de la déforestation sur la biodiversité dans le village de lowa/numbile haut plateau de Kalehe


par Antoine Nsanzimana ziragwira
Institut supérieur de développement rural de grand lac - Licence 2021
  

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I.2.2.5. CONSIDÉRATION DE LA BIODIVERSITÉ EN RDC

La RDC détient l'une de principales réserves de la biodiversité faunique du monde, constituée d'environs 352 espèces de reptiles, 216 espèces de batraciens, 1086 espèces d'oiseaux, 421 espèces de mammifères, environ 5220 espèces des papillons, 1596 espèces d'invertébrés aquatiques dont 1423 d'eau douce et 183 marines, et 544 espèces d'invertébrés terrestres. Sa faune ichtyologique compte une quarantaine de famille représentant plus de espèces 1000 dont environs 80% vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est.

Les taux d'endémisme des espèces de poissons d'eau douce dans le lac et cours d'eau du pays sont estimés à 70%.

La RDC abrite par ailleurs plus de genres de primates que tous les pays du monde. (MINECNDD, 2016)

Sur plus de 50000 espèces végétales connues en Afrique, la RDC occupe la première place en espèce floristiques locales. La flore nationale d'une originalité remarquable, compte environ 10531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment les algues : 349 espèces, les champignons (basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes : 154 espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les spermatophytes : 9142 espèces avec 275 exotiques. Le taux d'endémisme spécifique de cette flore, très élevé, fait ressortir plus de 952 phanérogames endémiques, 10 ptéridophytes, 28 bryophytes, 1linchen, 386 champignons endémiques, soit 1377 espèces endémiques pour l'ensemble de la flore. ( www.congogreencitizen.org)

Principales menaces sur la biodiversité et leurs causes

Les principales menaces qui pèsent sur la biodiversité en RDC sont :

1. La déforestation

Cette déforestation résulte notamment de la forte dépendance de la population à l'énergie ligneuse et faible recourt aux énergies de substitution comme salaire, éduenne, hydro-électrique, de la pratique généralisée de l'agriculture itinérante subtiles, de l'implantation anarchique des carrières minières, de l'absence de zonage et de plan d'utilisation des dispositions légales et règlementaires relatives à la gestion durable des forêts. (MINECNDD, 2016)

2. Dégradation des habitats naturels

La destruction de l'habitat naturel et le développement des activités humaines causes le déclin de certaines espèces animales et végétales. (UCN)

En RDC, les principales causes de cette destruction sont entre autres : le feu de brousse, la législation obsolète et non appliquée sur l'utilisation de feu de brousse, la chasse abusive et non règlementée, la démotivation des gardes-chasses, l'exploitation anarchique des bois d'oeuvre, de diamant, d'or, coltan, ... favorisée par les conflits armés et la pauvreté généralisée de la population, l'utilisation des mauvaises techniques traditionnelles de récolte des plantes médicales et alimentaires, l'inexistence des plans d'utilisation des sols et du zonage, la pratique des méthodes culturales inadaptées aux types de sol et leurs inclinaison, la collecte abusive de la matière ligneuse comme bois de chauffe ou de construction et la forte dépendance de la population à l'énergie-bois.

3. Braconnage des espèces fauniques

Le braconnage des espèces fauniques résulte notamment du fait d'une législation sur la chasse non renforcée et non mise en oeuvre effectivement, d'une forte demande de la viande de brousse qui comprend la forte commercialisation et la chasse des gibiers lié à la culture alimentaire de certaines tribus, d'une forte préférence de la viande de brousse en comparaison avec la viande de la boucherie, d'une valeur monétaire élevée de certains organes des animaux, des conflits armés qui provoquent la prolifération des armes à feu.

4. La pêche non planifiée et extensive des ressources halieutiques

Les causes profondes de la pêche non planifiée et extensive des ressources halieutiques sont : l'utilisation des matériels de pêche non autorisé et la taille maille de filet non respecté, utilisation de certaines méthodes de pêche traditionnelles ou modernes prohibées (empoisonnement de rivières, pêche aux embouchures et lieux de confluent, ...), la pêche dans les frayères et lieu de reproduction ; les stocks halieutiques inconnus et quotas pas connus, peu de spécialistes dans la gestion de la pêche et de la détermination des quotas ; la non participation des communautés riveraines dans l'établissement et le respect de quotas de période de pêche, et un système de gestion de pêche inadéquat.

5. Gestion inadéquate des aires protégées et des espaces de conservation EX-SITU

Les causes profondes de la gestion inadéquate des AP sont les suivantes : Pas de motivation aux populations riveraines à participer dans la gouvernance et la cogestion des AP à travers le partage des avantages découlant de la biodiversité, le manque de formation aux techniques de cogestion des AP et de participation des populations riveraines, le personnel insuffisant, peu qualifié ou peu motivé, la méconnaissance du rôle des banques génétiques dans la préservation de germano plasmas, et l'absence de formation dans le génie biologique ou bio prospection.

6. Discontinuité des inventaires taxonomiques

Les connaissances actuelles des espèces vivantes en RDC restent limitées or il est impossible de sauvegarder une biodiversité si elle n'est pas connue. (congogreencitizen.org). Depuis plus de 70ans, les inventaires taxonomiques intenses ont cessés en RDC, les causes seraient :

- Peu de personnel formé en taxonomie et inventaire des écosystèmes notamment forestiers ;

- Inexistence d'herbiers et de musées d'histoire naturelle en RD Congo ;

- Inexistence d'institutions spécialisées en surveillance et atténuation des menaces pesant sur la biodiversité et écosystème.

Un centre de surveillance de la biodiversité (CSB) a vu jour en 2012 à l'université de KISANGANI avec certaines orientations stratégiques dont : la diffusion des informations sur la biodiversité, facilitation de partenariat pour augmenter la connaissance sur la biodiversité, la contribution au développement durable des communautés. (MINECNDD, 2016)

7. Introduction des espèces allochtones invasives

L'introduction involontaire d'espèces exotiques envahissantes résulte principalement du fait que la RDC n'a pas vraiment de système de contrôle efficace aux frontières par rapport aux espèces invasives. Cette négligence est un danger permanent pour la méga-biodiversité de la RDC qui comprend beaucoup d'espèces endémiques.

A titre d'exemple : Hétérotisnildicus localement appelé `'Kongoyasika'' ou `'Zaiko'' est une espèce envahissante qui colonise les eaux du fleuve Congo et ses affluant venu de la République centrafricaine dans les années 1970. (Dieudonné MUSIBONO).

Les causes directes sont : la règlementation inexistante sur l'introduction des espèces allochtones et le système de contrôle des espèces invasives et efficace ou inexistant aux frontières.

8. Peu de maitrise de l'Agro-biodiversité

L'agro-biodiversité est sensible et résiste peu à l'introduction des espèces exotiques envahissantes.

La perte de l'agro-biodiversité est causée par :

- L'introduction clandestine des espèces et gènes exotiques envahissants souvent au rendement amélioré ou alors possédant des caractéristiques résistantes à des maladies ;

- Le manque du personnel et de laboratoire génétique ou agro-alimentaire appropriés pour contrôler le mouvement des semences ;

- Le manque de législation adéquate pour réguler l'importation et surveiller l'introduction des OGM en RDC.

9. Conflit armé en répétition

Les conflits armés ont conduit à la surexploitation des ressources pour des motifs aussi de substance qu'à des fins commerciales dans les régions où se déroulent le combat, les troupes belligérantes se livrent régulièrement à la chasse des grands mammifères pour se nourrir. Cette pratique a eu des connaissances désastreuses sur les populations d'animaux sauvages.

Les guerres de 1996, 1998, 2003, 2012 ont été désastreuse pour la conservation de la biodiversité.

10. Réchauffement climatique

Le réchauffement climatique se remarque par la fonte des glaciers sur les hautes montagnes de l'Est de la RDC comme RWENZORI, KARISIMBI et MIKENO. Il a pour conséquence la disparition des espèces, qu'en dépendent, même si elles ne sont pas encore répertoriées.

11. Exploitation minière

L'exploitation minière se divise en deux types d'exploitation : L'exploitation minière artisanale à petite échelle et l'exploitation minière industrielle à grande échelle.

Une évaluation conduite par le PNUE (2011), avait permis d'identifier les problématiques environnementales suivantes associées à l'exploitation minière industrielle : la dégradation du paysage, la pollution de l'air et de l'eau, la contamination radioactive et la détermination du bien-être social.

Les problématiques prioritaires pour l'exploitation minière artisanale à petite échelle sont la contamination au mercure, la dégradation biophysique et les impacts sur les forêts, la biodiversité et les aires protégées ainsi que d'important impacts humains et sociaux tels que les risques sanitaires, les violations des droits de l'homme et le travail des enfant ; il ya également la déforestation, braconnage, et c. ...

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon