WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Devenir des prématurés suivis au cours du premier semestre de vie à  N'Djamena.


par Gongnet KANEZOUNE
Université de N'Djamena - Doctorat en médecine 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.5. Le suivi ambulatoire post-hospitalisation

4.5.1. La population suivie

Le nombre de perdus de vue reste le principal obstacle auquel sont confrontés les différents auteurs dans les études de suivi. Dans notre étude, 32,3% des prématurés sortis vivants étaient perdus de vue. DIAGNE et al au Sénégal en 2000 avait rapporté que le nombre de perdus de vue augmentait au fur et à mesure que l'âge de l'enfant augmentait ; le taux est passé de 67,6% entre 3 et 6 mois à 88,9% entre 9 et 12 mois [12]. Le même constat a été fait en Côte d'Ivoire où le taux

de perdus de vue était de 75% au bout de 12 mois [13]. Cela contraint le plus souvent les auteurs à restreindre le suivi comme c'est le cas dans notre étude. Ce taux élevé de perdus de vue pourrait s'expliquer par le faible niveau d'instruction des mères, les raisons socio-économiques, les raisons géographiques, le manque de sensibilisation sur les risques de la prématurité. L'interruption du suivi est justifiée par certaines mères par le fait que les enfants soient en bonne santé ; les voyant grandir les mères pensaient que leurs progénitures étaient hors du danger et elles ne trouvent donc pas d'intérêt à amener un enfant sain en consultation. L'instabilité socio-économique du couple et le manque de sensibilisation ont été rapportés par les auteurs ivoiriens comme des obstacles majeurs au suivi [13, 51].

4.5.2. Morbidité au cours du suivi et facteurs associés

La morbidité est importante au cours du suivi et le premier semestre de vie représente une période à risque pour le prématuré. Notre étude a retrouvé un taux de morbidité d'environ 27% au cours du mois suivant la sortie de l'hôpital ; ce qui permet de dire que les premières semaines après le retour à domicile étaient critiques et déterminantes pour l'évolution ultérieure du prématuré. Un suivi plus rigoureux incluant même des visites à domicile devrait être effectué pendant cette période.

La morbidité au cours du suivi était dominée par les IRA, les troubles fonctionnels digestifs, l'anémie et le paludisme comme rapporté par la plupart des auteurs [13, 51]. Cependant, les hernies abdominales, les dermatoses et la conjonctivite ne sont pas rares. Les troubles digestifs étaient nettement plus fréquents au premier trimestre par rapport au second témoignant ainsi de la maturation et de l'adaptation progressives du tube digestif. La fréquence des IRA reste par ailleurs sans changement notoire au cours du semestre. Il a aussi été noté une prédominance des troubles digestifs lorsque l'âge gestationnel était plus

avancé contrastant ainsi avec la logique qui voudrait que le prématuré proche du terme soit plus mature et donc moins à risque. Le mode d'allaitement et l'hygiène qui lui est associé pourrait être des facteurs explicatifs puisqu'ils diffèrent d'une mère à une autre.

Les IRA, les dermatoses et les hernies abdominales étaient plus fréquentes lorsque l'hypotrophie était associée à la prématurité. La survenue de l'anémie quant à elle était liée à l'existence d'une infection néonatale mais cette dernière n'avait aucune influence sur la survenue des IRA. De même, les IRA étaient plus fréquentes chez les nourrissons ayant présenté une détresse respiratoire néonatale mais la différence ne permettait pas d'établir une relation formelle entre ces deux situations.

Les différentes pathologies ont conduit à des rehospitalisations des prématurés dans 12% des cas et principalement pour une anémie décompensée. DAINGUY et al en Côte d'Ivoire avaient trouvé un taux de rehospitalisation de 30% avec comme principaux motifs les IRA et l'anémie [13]. Les IRA sont également retenues comme le principal motif de rehospitalisation par BLONDEL et al en France qui avaient trouvé un taux de rehospitalisation de près de 40% [8]. Le taux de rehospitalisation beaucoup plus faible dans notre étude pourrait s'expliquer par la prise en charge précoce des pathologies présentées par les nourrissons pendant que les symptômes sont moins marqués évitant ainsi un nouveau séjour hospitalier. Toutes les rehospitalisations ayant eu lieu au premier trimestre, il importe donc que le prématuré soit suivi à un rythme régulier et plus rapproché au cours de cette période.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci