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Structure et régénération naturelle des espèces du genre pterocarpus dans le miombo de la réserve forestière de Mikembo au haut-Katanga.


par Enoch MUPWALA
Université de Lubumbashi - Master en sciences agronomiques 2018
  

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0. INTRODUCTION

0.1. Problématique

Un des problèmes les plus indiscutables est la dégradation progressive des paysages forestiers tropicaux avec comme conséquence l'érosion de la diversité génétique encouragée par la mauvaise utilisation des ressources forestières (Puig, 2001).

L'auteur renchérit que les forêts tropicales occupent le tiers des superficies mondiales des forêts.

On retrouve la forêt tropicale claire zambézienne en Afrique centrale et australe, d'une superficie d'environ 3,6 millions de km² (Giliba et al., 2011). Elle comprend deux bandes : La première s'étend entre la latitude 5°N et 23°N et la seconde bande va de 5° S 25° S de latitude (Strömquist & Backéus, 2010)

Cette forêt claire est repartie sur 11 pays : République Démocratique du Congo, République Sud-Africaine, Malawi, Burundi, Tanzanie, Angola, Zimbabwe, Zambie, Mozambique, Kenya, Botswana (Campbell et al., 2006). Elle occupeenviron 80 % de la végétation naturelle en Zambie, 11 % en République Démocratique du Congo (Banda et al., 2006).

Au Sud-Est de la République Démocratique du Congo, la province du Haut Katanga est dominée par la forêt claire zambézienne, autrement appelée le Miombo. Elle couvre 11% de superficie du territoire national (Timberlake & Chidumayo, 2011).

Ainsi, cette formation végétale est dominée par les genres Brachystegia-Julbernardia-Isoberlinia, contient aussi le genre Pterocarpus (dont P. angolensis et P. tinctorius) Schmitz(1971). On y trouve plus de 8500 espèces recensées à ce jour (Malaisse, 1997).

Cependant, le Miombo contribue à l'équilibre de la nature et du climat, il est pour habitat à un grand nombre d'espèces animales et végétales, rempli de nombreuses autres fonctions écologiques et environnementales telles que : le contrôle de l'érosion, le stockage de l'eau, la fixation d'Azote et du carbone, la fertilité du sol, l'interception et la redistribution des précipitations (Groves, 1998).

A ces jours le Miombo de manière générale subit des perturbations anthropiques et naturelles, dont 191 espèces d'arbres sont en danger à cause de la production de charbon de bois, du feu et de l'agriculture. Chaque année environ 140.000 ha de superficie de Miombo sont déforestés, soit un taux d'environ 4 à 6% (Timberlake, 2000).

Selon Keay et al. (1988) de manière particulière, la périphérie de la ville de Lubumbashi était traversée par un réseau important des forêts galeries et des forêts denses sèches vers les années 1910. L'étude de la dynamique spatio-temporelle des forêts claires effectuée par Munyemba (2010) a montré que plus de 80% de ces forêts au tour de la ville de Lubumbashi ont disparu, équivalent 1000 km² de superficie, et le taux de déforestation entre 1958-2009 est de 2.4%.

Alors que les causes de cette déforestation sont multiples. La déforestation a été corrélée àl'urbanisation anarchique suite à l'expansion démographique, l'agriculture qui entraine une savanisation du Miombo, le prélèvement abusif des essences forestières pour la fabrication de charbon de bois, et la croissance des activités minières (Ernst & Verhegghen, 2010).

De ce fait, les Pterocarpus angolensis et Pterocarpus tinctorius subissent une exploitation illégale dans les massifs naturels du Haut-Katanga1(*). Pourtant, le miombo regorge plusieurs essences à bois d'oeuvre, parmi lesquelles on trouve également : Brachystegia spiciformis, Brachystegia Bohemii, Julbernardia paniculata et J. globiflora.

Sur le marché à bois de Lubumbashi par exemple, Mumba (2017) a pu dresser un tableau des essences à bois d'oeuvre selon leurs catégories (première, deuxième et troisième) ainsi que leurs origines géographiques. Il ressort de ses travaux que la plupart des bois de première qualité sont extraits des massifs naturels du Miombo du Haut-Katanga.

* 1(https://www.jeuneafrique.com/528236/societe/rdc-lexploitation-illegale-du-bois-rouge-a-repris-dans-lex-katanga/ ).

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