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Apport de satellites dans la transmission de données


par Erick KAMUALA MULAJA
Institut Supérieur Technique d'Informatique Appliquée ISTIA - Graduat (Licence) 2022
  

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CONCLUSION PARTIELLE

La communication est l'un de besoins de première importance dans la société, depuis les formes ancestrales de communications jusqu'à ces jours, l'homme cherche toujours à la rendre plus facile, plus étendue, plus accessible et surtout à la portée de tout le monde. C'est ainsi qu'il a mit au point des moyens et services pour la rendre plus aisée par des transmissions de données d'une manière analogique et/ou numérique avec l'emploi des outils électroniques et informatiques qui occupent actuellement une place très importante dans le quotidien de l'homme. Faisant ainsi du secteur de la communication, un domaine plus large dont les normes et règles ont eu raison d'ordonner l'exploitation de ces moyens et services.

Cette compréhension de la transmission des données, va nous permettre d'aborder notre chapitre suivant qui repose sur les relais spatiaux des faisceaux hertziens dans le cas de liaisons radioélectriques à grande échelle.

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CHAPITRE II : LA TRANSMISSION DE DONNES PAR SATELLITE

CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

II.1 GENERALITE

II.1.1 Introduction

Pour établir des liaisons radioélectriques à grande échelle, on utilise les ondes célestes, ces dernières doivent être relayées pour arriver à la destination, pour cela deux possibilités s'offrent, on peut se servir de la couche d'ionosphère qui va refléter les faisceaux hertziens suivant un angle quelconque de façon à atteindre la destination, et pour des applications beaucoup plus complexe on installe des stations relais en espace pour servir davantage des liaisons à des grandes distances.

Ces stations spatiales sont des satellites artificiels placées sur une orbite et gravitant autour de la terre sous l'action de la force gravitationnelle terrestre.

II.1.2 Satellite

Le satellite désigne tout corps en orbite autour d'un autre plus massif. Le satellite peut être naturel ou artificiel :

· Naturel : un astre ou un nombre important de corps spatiaux qui tournent autours d'un autre plus massif. Exemple : lune, galaxie satellite.

· Artificiels : un objet d'origine humaine mis en orbite autour de la terre ou d'un autre astre pour des fins scientifiques, télécommunication, navigation, télégestion,....

Dans cette partie, nous allons nous intéresser au réseau et liaison par satellite

artificiel.

II.1.3 Historique de satellite artificiel

La conquête de l'espace est une passion qui a depuis longtemps fasciné l'esprit de

savant.

· En 1945, le Concept satellite voit le jour avec le britannique Arthur C. Clarke qui introduit le concept de communication par satellite.

· Le 04-octobre-1957, l'union soviétique lance le premier satellite artificiel : Spoutnik1.

· En 1960, les américains mettent en orbite leur premier satellite Echo1.

· En 1962, les américains mettent en orbite un autre satellite Telestar1.

· Autour des années 80, on a assisté à un boom de satellites commerciaux en orbite, avec l'accès d'autres pays comme la France, le japon, la chine, l'inde...

II.1.4 Evolution de satellite

Les premiers satellites étaient passifs, ils se contentaient de réfléchir les signaux émis par les stations terrestres. C'étaient donc des simples réflecteurs. C'est à partir des années 1962 qu'est apparu un autre type, des satellites actifs, c'est-à-dire qu'ils possédaient leur propre système de réception et d'émission. Et leur technologie a évoluée, on est passé de la première à la quatrième génération de satellites à ces jours. Et on compte 7 catégories de satellites d'après leur masse :

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

Pico satellite : moins de 1kg

· Nano satellite : de 1 à 10kg

· Micro satellite ; de 10 à 100kg

· Mini satellite ; de 100 à 500kg

· Petit satellite : de 500 à 10 tonnes

· Moyen satellite : de 1 à 3 tonnes

· Grand satellite : plus de 3 tonnes

II.1.5 Constitution d'un satellite

Le satellite est constitué de deux principales parties :

a) Plate-forme : La plate forme ou bus, supporte les équipements nécessaires à la mission et est équipée pour lui fournir les ressources nécessaires à son fonctionnement. Elle comprend :

· La Structure

· Alimentation électrique (Génération, distribution et stockage)

· Equipements de propulsion

· Contrôle de température.

· Contrôle d'altitude du stellite (Orientation spatiale et stabilisation selon les trois axes.

· Equipements de suivi (télémesure), de contrôle (Télécommande) et de localisation du satellite

b) Charge utile : Désigne la partie du satellite qui est destinée à remplir les objectifs de la mission, les équipements de cette partie dépendent de la mission que le satellite doit accomplir, on y trouve entre autre :

· Les antennes d'émission et de réception

· Les amplificateurs

· L'oscillateur

· Le mélangeur

· Multiplexeur et démultiplexeur

· Les cameras, etc.

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

Figure 2.1 Le satellite artificiel

II.2 ORBITE

L'orbite désigne la trajectoire décrite par un astre ou un objet autour d'un autre ou du barycentre de plusieurs astres sous l'effet de la gravitation. La force gravitationnelle de la Terre maintient les satellites artificiels à une distance et sur une orbite bien déterminée autour d'elle. La variété des orbites est due à la diversité des missions spatiales qu'accomplissent les satellites et en fonction de celles-ci, les orbites décrites par les satellites autour de la terre s'organisent en 2 catégories :

a) Les orbites circulaires : Ces orbites ont la forme d'un cercle et peuvent être circonscrites à l'équateur, inclinées (présentant un angle d'inclinaison par rapport a l'équateur ou l'axe de rotation de la terre) ou polaire (passant au dessus des pôles de la terre), on en distingue trois types :

? Orbite basse (Low Earth Obit, LEO) : située à une altitude comprise entre 500km et 1500km.

? Orbite Moyenne (Medium Earth Orbit, MEO) : située à une altitude voisine de 2000km.

? Orbite géostationnaire (Geostationary Earth Orbit, GEO) : située à 36000km d'altitude, elle est circonscrite à l'équateur, les satellites situés sur cette orbite ont une particularité de rester immobile par rapport à la terre car leur temps de révolution est égal au temps sidéral de la rotation de la terre.

b) Orbite Elliptiques : Ces orbites ont la forme d'une ellipse dont le centre de la terre est l'un de foyer. Particulièrement pour la haute orbite (HEO High Earth Orbite). L'extrémité du grand axe le plus proche de la terre est appelée « Périgée » et le plus éloignée est appelée « Apogée ».

N.B : dans la cosmologie, le périgée est aussi appelé « Périastre » ou « Périhélie », l'apogée est aussi appelé « Aphélie » ou « Apoastre ».

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

II.2.1 Paramètres orbitaux

II.2.1.1 Pour la détermination du plan orbital:

· L'Inclinaison du plan orbitale (i)

· L'ascension droite du noeud ascendant (Ù)

II.2.1.2 Pour le positionnement de l'orbite dans son plan :

· L'argument du périgée (w)

II.2.1.3 Pour la forme de l'orbite :

· Le demi-grand axe de l'ellipse (a)

· Son excentricité (e)

II.2.1.4 Pour la position du satellite sur l'ellipse :

· L'Anomalie vraie (v)

N.B : La circonférence de l'orbite circulaire du satellite est donnée par la

relation :

C = 2rR (2.1)

C : La circonférence de l'orbite

R : Le rayon de l'orbite qui représente la distance qui relie un point de l'orbite et le centre de la terre. Avec r= 3,14.

Figure 2.2 Les coordonnées spatiales du satellite II.3 MISE EN ORBITE D'UN SATELLITE

Lorsque les satellites sont construits, ils subissent les tests en laboratoire en rapport avec les contraintes qu'ils vont rencontrer en espace, lorsque les tests se font avec

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

succès, on va procéder a la mise en orbite. Le choix de l'orbite dépend des objectifs de la mission que va accomplir le satellite.

? Exemple : pour la télédiffusion et la météorologie, L'idéal est de placer le satellite sur l'orbite géostationnaire, pour la téléphonie, le

satellite doit être sur l'orbite basse (LEO).

II.3.1 Manoeuvre de satellisation

Pour mettre un satellite en orbite, le lanceur doit lui donner une certaine vitesse appelée « Première vitesse » (Vp) en rapport avec les vitesses dites « vitesses cosmiques », il y a trois principales vitesses cosmiques a savoir :

· La première vitesse cosmique V1= 7,9km/s

· La vitesse de libération de la terre V2 = 11,2km/s

· La vitesse d'évasion V3= 16,1km/s

Les principes sont que :

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est inferieure à la première vitesse cosmique (Vp<V1) alors l'objet lancé retombe sur la terre.

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est égale à la première vitesse cosmique (Vp=V1), alors le satellite a une orbite circulaire autour de la terre.

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est comprise entre la première vitesse cosmique et la vitesse de libération de la terre (V1<Vp<V2), alors le satellite a une orbite elliptique autour de la terre.

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est égale à la vitesse de libération de la terre (Vp=V2), alors le satellite quitte le champ gravitationnelle de la terre et décrit une orbite circulaire autour du soleil et peut être guidé vers d'autre planète pour y servir de satellite, désormais on l'appelle « Sonde »

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est comprise entre la vitesse de libération de la terre et celle d'évasion (V2<Vp<V3), alors la sonde a une orbite elliptique autour du soleil, elle quitte le champ gravitationnel de la terre.

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est égale à la vitesse d'évasion (Vp=V3) alors la sonde quittera le champ gravitationnel du soleil et va décrire une orbite circulaire autour du centre galactique ou le trou noir de notre galaxie (la voie lactée).

· Si Vp (première vitesse que donne le lanceur au satellite) est supérieure à la vitesse d'évasion (Vp>V3) alors la sonde quittera le champ gravitationnelle et va décrire une orbite elliptique autour du centre de la voie lactée ou le trou noir de notre galaxie.

NB : Toutes fois, à ces jours, aucun engin spatial n'a échappé au champ gravitationnel de la terre.

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

II.3.2 Scenario du lancement sur l'orbite Géostationnaire (GEO)

· La fusée porteuse est lancée de la base (pas de tir), et elle va poser le satellite sur une orbite de base circulaire dite « Orbite de parking », on laisse parcourir le satellite un certain nombre de fois.

· Le moteur d'apogée permet d'accélérer le satellite et le positionner sur une orbite elliptique dite « Orbite de transfert », cette orbite a pour apogée le rayon de Géostationnaire.

· Dès que l'apogée est atteint, un changement de vitesse permet de circulariser et de stabiliser le satellite sur l'orbite définitive c.a.d l'orbite Géostationnaire.

II.3.3 Les contraintes orbitales

Le satellite rencontre beaucoup des contraintes en orbite, entre autre on peut citer :

· Les Radiations solaires détériorent les équipements des satellites, de plus étant en dehors de l'atmosphère, aucune conduction de chaleur du soleil dans l'environnement du satellite, ainsi la face du satellite exposée au soleil augmente en température et peut atteindre jusqu'à +150oC, et la face cachée au soleil diminue en température et peut atteindre -150oC, cette contrainte nuit à la durée de vie du satellite, qui va dépendre uniquement à la résistance des matériaux qui le constitue.

· Etant dans le champ gravitationnel de la terre, le satellite subit la force centripète de celle-ci et par jour le satellite perd environ 50cm d'altitude, pour faire face à cette contrainte, le satellite est doté de moteurs d'altitude, avec lesquels chaque deux ou trois semaines, on restaure son altitude depuis la station de commande terrienne.

· L'altitude de l'orbite pose problème au délai de propagation des ondes radios pour des liaisons par satellites, Pour des orbites basses situées à moins de 1500km, ce délai est normal et acceptable, estimé à 10 millisecondes pour un aller-retour Terre-satellite, le problème de latence devient sensible pour les orbites moyennes, aux environs de 2000km d'altitude, ce délai de propagation est estimé à 134 millisecondes pour un aller-retour Terre-Satellite, et pour les orbites hautes (Géostationnaire) aux environs de 36000km, le délai de propagation est estime à 240 millisecondes, à toutes ces estimations il faut ajouter le temps de traitement des signaux par les équipements du satellite, ainsi le retard deviens considérable, ce qui oblige à faire le choix des orbites pour l'attribution des applications qui nécessitent des rapports en temps réel. Ce retard étant, ne contraint pas la fiabilité et le débit de transmissions par satellite.

Cette contrainte n'est pas insurmontable, pour y faire face, on fait recours à l'emploi de protocoles perfectionnés ou de compensateurs de temps de propagation qui envoie une accusée de réception à l'échelle local avant la transmission de données par satellite, ce qui élimine le retard dans la prise de contact de protocoles.

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LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

II.3.4 Quelques entreprises spatiales ? Nationales :

o NASA en USA

o CNSA en Chine

o ASE en Union Européen

o CNES en France

o ROSCOSMOS-RSA en Russie

o JAXA en Japon

o ISIRO en Inde

o ASI en Italie

o ISA en Israël

o ISA en Iran ? Privées :

o Keka Aerospace en RDC, dirigé par Patrick KEKA

o Bigelow Aerospace en USA, dirigé Robert BIGELOW

o Armadillo Aerospace en USA, dirigé John CARMAK

o Facebook en USA, dirigé Mark ZUCKERBERG

o Blue Origin en USA, dirigé Jeff BEZOS

o Virgin Galactic au Mexique, dirigé Richard BRANSON

o Space Adventure en USA, dirigé Petre DIAMONDIS

o Space X en USA, dirigé Elon MUSK

o Space Hab en USA

o One Space en CHINE

N.B : Le prix du lancement d'un satellite s'élève à 2500$ par kilogramme.

II.4 LIAISON PAR SATELLITE II.4.1 Introduction

Etablir une liaison par satellite consiste à mettre en communication deux ou plusieurs postes (Stations émettrices et réceptrices) en transitant par le satellite. Dans cette partie nous allons voir comment s?effectue les liaisons par satellite.

II.4.2 Architecture d'un réseau satellite

Un réseau satellite est composé de deux grandes parties :

? Stations spatiales

? Stations Terriennes

II.4.2.1 Les stations Spatiales

Un ou plusieurs satellites en orbite constituent la ou les stations spatiales. Elles comprennent :

? Module de propulsion : groupe le moteur de stabilisation avec le réservoir ergols et ses tuyères trois axes.

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LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

Module de services : assure la télémétrie, la télécommande, le contrôle d'altitude de l'orbite au moyen de la liaison radio avec le sol, il oriente les panneaux solaires de façon à obtenir la puissance maximale du rayonnement solaire, il comprend la batterie pour la télécommande et l'alimentation pendant les éclipses du soleil, contrôle l'installation électrique et la température des principaux composants.

· Le générateur solaire

· Le Module de communication : il reçoit le signal de la terre, le démodule, l'amplifie et le ré-module sur des fréquences différentes et enfin les diriges vers les antennes d'émissions.

· Le module des antennes : il établit les liaisons en fonction de zones à desservir. Il comprend l'antenne de réception, les antennes d'émissions. L'antenne de télémesure et de la télécommande.

· Les transpondeurs : les signaux captés sont réémis sur une fréquence en général plus basse. Ce changement de fréquence entre les antennes d'émission et de réception est assurée par les appareils appelés « répéteurs » chargés également d'amplifier les signaux.

Figure 2.3 La station spatiale internationale (ISS)

II.4.2.2 Les stations terriennes

Les stations terriennes sont constituées de :

· Le centre de contrôle et de commande

· Les passerelles de relais

· Une ou plusieurs stations émettrices et réceptrices.

Ces stations sont équipées des matériels nécessaires pour accomplir chacune sa fonction, on peut citer entre autre :

· L'antenne parabolique : elle est fixe pour les satellites situés sur l'orbite géostationnaire et elle est mobile pour les satellites sur d'autres types d'orbite.

· Les transpondeurs : pour les traitements des signaux à émettre et ceux reçus.

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Des calculateurs

· Des ordinateurs, des terminaux et des transducteurs pour la lecture des informations.

N.B : La liaison Terre-satellite est appelée « Liaison ascendante » ou « Up Link » et celle de Satellite-Terre est appelée « Liaison descendante » ou « Down Link ».

Figure 2.4 La station terrienne

II.5 MODE D'UTILISATION DES SATELLITES

Le satellite peut être utilisé comme un simple relais hertziens entre deux stations terriennes. Il offre aussi une capacité de diffusion, pouvant retransmettre les signaux émis de la terre vers plusieurs stations espacées, réciproquement, le satellite peut capter ou récolter des informations à l'aide des capteurs ou en provenance d'une ou de différentes stations d'émissions, présentant dans ce cas une capacité de collecte.

II.6 BANDE DE FREQUENCE.

La bande de fréquence mise en oeuvre pour les communications par satellite va de 1Ghz à 30Ghz. Pour éviter un chao dans le ciel, une règlementation internationale spécifique et stricte a été mise en place par l'union internationale de télécommunication (UIT) concernant la répartition de fréquence, elle fait partie intégrante du règlement international de télécommunication. Cette règlementation définit notamment la position orbitale de satellites et les bandes de fréquences qu'ils doivent utiliser et respecter.

Elle fait également une répartition :

a) En région :

· La région 1 : L'Afrique, Moyen Orient, Europe et l'URSS.

· La région 2 : Asie et Océanie

· La région 3 : Amérique

b) En service :

· Les Services fixes par satellites (SFS)

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Les Services Mobiles par Satellite (SMS)

· Les Services de radiodiffusion par satellite (SRS) c) En fréquences :

La bande de fréquence de 1GHz à 30GHz est subdivisée en sous-bande :

· La bande C 5,725 à 7,075 GHz/3,4 à 4,2 GHz: la première qui a été utilisée par les satellites commerciaux pour le service fixe par satellite. Elle est aujourd'hui encombrée fortement. Elle nécessite l'usage de deux canaux par connexion dans chaque plage de fréquence pour effectuer les liaisons full duplexe, elle est surtout utilisée par les operateurs pour effectuer leurs liaisons intercontinentales.

· La bande Ku 11,70 à 12,75GHz/10,70 à 11,70GHz: plus récemment utilisée, donc pas encore encombrée, est surtout utilisée pour les services fixes par satellite et exclusivement pour les services de radiodiffusion par satellite et dans les bandes : 12GHz/11GHz.

Les désavantages de cette bandes est qu'elle est très sensible aux orages, l'eau de pluie absorbe les signaux. Par contre cette bande est très peu sensible aux parasites urbains et est donc préconisée pour l'utilisation de VSAT.

· La bande Ka 27,5 à 30GHz/18,3 à 18,8GHz et 19,7 à 20,2GHz: permet l'utilisation des antennes encore plus petites, les VSAT. Cette bande est surtout utilisée par les terminaux mobiles de type GSM.

· La bande L 2GHz/1GHz: est principalement destinée aux satellites en orbite basse. Les bandes de fréquences de la bande L, ont été défini par la conférence mondiale (CAMR) de 1992 pour le SMS (service mobile par satellite).

· La bande X 12GHz/8GHz: cette bande est réservée aux applications militaires.

II.7 CONNECTIVITE

On distingue 3 formes génériques de connectivite par satellite :

II.7.1 Liaison Point à Point

La liaison est point à point lorsque le satellite relie une seule source à une seule destination et réciproquement, il peut s'agir d'une liaison réseau entre deux continent ou des îles ou des régions très éloignées dans un pays vaste (Canada, Russie...)

II.7.2 Liaison Point à Multipoints

La liaison est point à multipoint, lorsque le satellite relie une seule source à plusieurs destinations. C'est le cas donc de la radiodiffusion et la télédiffusions. Le satellite joue le rôle d'un distributeur de données prises d'une part à plusieurs particuliers ou réciproquement dans le cas de collecte.

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II.7.3 Liaison Multipoints Interactifs

La liaison est Multipoint interactifs lorsque le satellite relie en même temps plusieurs sources à plusieurs destinateurs en établissant des liaisons distinctes.

II.8 CONSTELLATION

Depuis son orbite, le satellite couvre juste une petite partie de la terre, pour pouvoir établir un réseau satellite sur le globe entier, on procède par des techniques de constellations c.à.d. un groupe de satellites interconnectés et synchronisés placés sur un ou plusieurs plans orbitaux afin de desservir l'ensemble du globe.

Le nombre de satellites pour une constellation dépend de l'altitude orbitale et de la performance ou la qualité du réseau à offrir :

? Pour les orbites Basses, il faut au moins 20 satellites ? Pour les orbites Moyennes, à partir de 10 satellites

? Pour l'orbite géostationnaire, 3 satellites suffisent car un satellite sur cette orbite a la capacité de couvrir 42% du globe.

Dans le cas d'une constellation, pour homogénéiser le réseau, deux solutions existent, soit les satellites communiquent entre eux, soit un relais terrestre permet de les synchroniser.

Figure 2.5 La constellation de satellites

II.9 GESTION DE BANDE PASSANTE

Pour diffuser les données, qu'elles soient numériques ou analogiques, les stations terriennes accèdent aux satellites par l'intermédiaire de fréquences spécifiques, en effet l'acquisition d'un support de transmission satellite est en fait la location d'une bande de fréquence qui sera consacrée et partagée entre les différentes stations de ce réseau satellite.

Sans politique d'accès pour accéder au support, les signaux transmis par une station se confondraient avec d'autres signaux provenant de stations différentes. Les signaux

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LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

reçus seraient alors incompréhensibles et impossibles à décoder, cela entrainerait leur perte et il serait nécessaire de les retransmettre. De plus, il n'est pas envisageable d'allouer un canal pour chaque station, ce système serait beaucoup trop couteux. La mise en place d'une politique d'accès aux canaux satellites a donc été réalisée pour dans un premier temps permettre à plusieurs stations d'accéder à un même canal de transmission et dans un deuxième temps pour avoir une exploitation maximale de transpondeurs du satellite tout en garantissant qu'il y ait les moins de collisions possibles.

Il est à garder à l'esprit qu'une solution satellite demande beaucoup d'investissement, ce medium doit être optimisé au maximum. Ce partage de la bande passante est aussi soumis à certaines prérogatives liées aux applications, aux particularités intrinsèques de types de satellites et à leur nombre (dans le cas d'une constellation).

Le cas le plus simple est celui du satellite géostationnaire seul. En effet, le partage de la bande passante est réalisé ici de façon unique et les calculs pour la répartition de canaux ne tiennent pas en compte les baisses de puissance dues au déplacement du satellite par rapport aux stations. En effet, une station utilisera toujours le même satellite et son antenne aura une position fixe.

A contrario, lorsqu'on utilise plusieurs satellites ou lorsque ceux-ci sont mobiles, il faut intégrer les positions de stations par rapport aux différents satellites pour attribuer ou basculer les canaux de manière optimale. Ce basculement de canal intra-satellite ou inter-satellite sappelle le « Hand Over », sa gestion est déterminante dans l'utilisation d'une solution satellite.

Nous allons présenter brièvement ce concept.

II.9.1 Le Hand Over intra-satellite

Il correspond à une attribution de canal pour une ou plusieurs stations au sein du même satellite. Cela est réalisé pour optimiser les échanges lorsqu'un canal est peu utilisé ou très perturbé. Cette technique peut aussi être utilisée pour la répartition de charge.

II.9.2 Le Hand Over Inter-satellite.

Cette situation est directement liée à la mobilité du satellite ou de stations. Le changement de canal pour la ou les stations est effectué dans ce cas lorsqu'une transmission est basculée sur un autre satellite.

Pour réaliser ces attributions de canaux on peut distinguer deux approches :

II.9.2.1 Le soft hand over « moue »

Dans ce cas le basculement d'un premier canal vers un second (sur un même satellite ou non) passe par un état de transition ou la transmission est maintenue sur les deux canaux avant de se fixer sur le nouveau.

II.9.2.2 Le hard hand over « dur »

Quand a lui, fait basculer instantanément la transmission d'un canal à un autre. Ces techniques dépendent des contraintes de temps et d'intégrité de nos besoins. Une autre approche permet d'anticiper les basculements (en définissant des zones ou des seuils critiques) ou de réserver des canaux pour gérer ce hand over.

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

II.10 QUELQUES SYSTEMES DE CONSTELLATION DE SATELLITE

II.10.1 Iridium

Iridium est la première alternative aux constellations géostationnaires qui souffrent d'un retard inconfortable pour la téléphonie du à l'éloignement (35786km d'altitude) ; description :

a) Constellation :

· Orbite basse (LEO) avec une altitude moyenne de 780km.

· Largeur du corps triangulaire : 1metre.

· 66 satellites en services (6 en secours).

· 6 plans orbitaux

· 86.4 dégrée d'inclinaison de plans orbitaux

· Période orbitale : 100 minutes 28 secondes.

b) Satellites :

· Durée de vie estimée de 5 ans à 8 ans

· Poids : 690kg

c) Services :

· Téléphonie

· Messagerie

· Fax

· Données

d) Liaison :

Liaison inter-satellite (inter satellite Link, ISL) en bande L (1616MHz- 1626MHz)

Satellite-Terre dans la bande Ka ; Up Link 29,1GHz-29,3GHz, Down Link 19,4GHz-19,6GHz.

e) Terminaux :

· Appareils portables.

II.10.2 GlobalStar

Pour qu'une communication fonctionne avec ce système, il faut donc qu'il y ait une station terrienne sous les faisceaux des satellites concernés par la communication, ce système requiert une infrastructure terrestre conséquente pour couvrir l'ensemble du globe. Les passerelles sont les points d'interconnexion entre la constellation Global-Star et l'infrastructure de télécommunication existante ; description :

a) Constellation :

· Orbite basse (LEO) avec une altitude moyenne de 1410km

· 48 satellites en service (8 satellite en secours)

· 8 plans orbitaux

· 52 dégrée d'inclinaison des plans orbitaux.

b) Satellite :

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

Durée de vie estimée à 7 ans et demi.

· Poids : 450kg

c) Service :

· Téléphonie

· Fax

· Données

d) Liaison:

· Pas de liaison inter-satellite (ISL) plutôt avec des relais terrestres qui synchronisent (passerelles)

· Passerelles satellites en bandes C ; Up Link 5,09GHz-5,25GHz, Down Link 6,87GHz-&,055GHz

· Mobiles satellites (Terminaux) en bande L ; Up Link 1,61GHz-1,626GHz, Down Link 2,483GHz-2,5GHz

II.10.3 SkyBridge

Le système skybridge propose un accès large bande par satellite, un accès haut débit des services multimédias interactifs partout et pour tous. Il offre des performances comparables à un réseau terrestre et il a de l'ampleur ; description :

a) Constellation

· Orbite basse (LEO) avec altitude moyenne de 1469km

· 80 satellites en services

· 20plans orbitaux

b) Satellites :

· Durée de vie estimée à 8 ans.

· Poids: 1250kg

c) Service:

· Telephonie

· Fax

· Video

· Données

d) Liaison:

· Pas de liaison inter-satellite (ISL) plutôt des stations relais terrestres qui synchronisent

· Passerelles satellites en bande Ku ; Up Link 14GHz, Down Link 11GHz

· Mobiles satellites (terminaux) en bande Ku ; Up Link 12,75GHz-14,5GHz, Down Link 10,7GHz-12,75GHz

II.10.4 Teledesic

C'est le système le plus abouti techniquement ; description :

a) Constellation :

· Orbite basse (LEO) polaire avec une altitude moyenne de 1500km.

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CHAPITRE II

LA TRANSMISSION DE DONNEES PAR SATELLITE

? 24 satellites en service

? 12 plans orbitaux.

b) Liaison :

? Liaison inter-satellites avec le hand over toutes les 7 minutes.

II.10.5 Thyraya

Ce système a opté pour des satellites sur l'orbite géostationnaire, il offre des services comme : la téléphonie, le fax, la messagerie (SMS), l'e-mail, la data et le GPS.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle