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Apport de satellites dans la transmission de données


par Erick KAMUALA MULAJA
Institut Supérieur Technique d'Informatique Appliquée ISTIA - Graduat (Licence) 2022
  

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CONCLUSION PARTIELLE

A ces jours, le satellite représente une grande réussite dans la technologie, il a révolutionné les applications et en a introduit les nouvelles pour lesquelles il est indispensable. Son fonctionnement se résume d'une part, en réception de signaux de stations terrestres, l'amplification et la transmission de ces derniers à des stations réceptrices en utilisant une autre longueur d'onde, ainsi des programmes de télévision, les communications téléphoniques, les données numériques peuvent être ainsi relayées à l'échelle planétaire,

Et d'autre part, récolter les données à l'aide de capteurs et radar puis les acheminer dans des centres d'études, permettant ainsi la détection, l'observation, la localisation, etc. Des applications dont seuls les satellites sont les plus aptes et les plus préférables. En ce qui concerne la transmission de données, le satellite n'a pas des concurrents.

Nous allons nous intéresser au chapitre suivant, à l'expansion de technologies

spatiales.

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CHAPITRE IV : L'EXPANSION DE LA TECHNOLOGIE SPATIALE

CHAPITRE IV

EXPANSION DE LA TECHNIQUE SPATIALE

PREAMBULE

Le domaine spatial exige une étude très approfondie car différemment de l'atmosphère, l'espace n'est pas très accueillante avec nos conditions terrestres, il était donc inévitable de mettre au point des techniques et des moyens pour faire face aux contraintes en milieu extraterrestre, de l'objet (engin) à l'humain envoyés en espace, des contraintes se présentaient de plus en plus complexes, ces dernières ne sont pas restées toutes insurmontables. Jusqu'à ces jours, les recherches vont de succès en succès et l'avenir est encore très prometteur dans le domaine spatial.

Cependant, les découvertes et invention dans les recherches spatiales ne sont pas restées sans impact aux autres domaines, ces derniers ont étés influencés et ont vite adoptés certaines technologie de l'espace pour associer à leurs applications. Nous allons présenter brièvement dans cette partie l'expansion des technologies spatiales et leurs usages dans d'autres disciplines.

IV.1 PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE VSAT

Avant de commencer la présentation de ce système, il faut savoir que le VSAT n'est pas une technologie normalisée mais plutôt un concept. En effet, chaque constructeur a sa propre manière d'implémenter le système. Même si tous les systèmes fonctionnent sur le même principe, la plupart des détails techniques et des définitions de protocoles utilisés sont bien gardés par chaque constructeur.

IV.1.1 Organisation du système satellite

Le VSAT est un système qui repose sur le principe d'un site principal (le hub) et d'une multitude de points distants (les stations VSAT). Le hub est le point le plus important du réseau, c'est par lui que transitent toutes les données qui circulent sur le réseau. De part son importance, sa structure est conséquente : une antenne entre 5 et 7 mètres de diamètre, plusieurs baies remplies d'appareils et un prix unitaire d'environ 1 million d'euros. C'est aussi lui qui gère tous les accès à la bande passante.

Les stations VSAT permettent de connecter un ensemble de ressources au réseau. Dans la mesure où tout est géré par le hub, les points distants ne prennent aucune décision sur le réseau ce qui a permis de réaliser des matériels relativement petits et surtout peu coûteux. Dans la plupart des cas, une antenne d'environ 1 mètre permet d'assurer un débit de plusieurs centaines de Kb/s. Une station VSAT n'est donc pas un investissement important et l'implantation d'un nouveau point dans le réseau ne demande quasiment aucune modification du réseau existant. Ainsi une nouvelle station peut être implantée en quelques heures et ne nécessite pas de gros moyens. (Il suffit d'un technicien spécialisé).

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Figure 4.1 Illustration d'un réseau satellite

IV.1.2 Gestion de la bande passante

Dans le cas des liaisons par satellites, la gestion de la bande passante est un élément très important car ce média est encore relativement cher. Si l'on loue un segment de 2 Mhz et que l'on se rend compte qu'en moyenne on ne consomme que 1 Mhz et bien on gaspille de la bande et par conséquent, on perd de l'argent. Certains types de liaisons comme les liaisons point(s) à point(s) sont des systèmes où l'on ne peut gérer la bande correctement. Mais ce n'est pas le cas du VSAT. Comme seul le point central gère l'accès au segment satellite, il est capable d'optimiser la gestion de la bande par un système de doubles multiplexages temporels et fréquentiel.

Voici un schéma qui représente un segment spatial divisé en différents canaux. La taille des canaux est fixée selon les débits qui sont désirés sur les stations VSAT :

Figure 4.2 Fonctionnement d'accès à la bande passante

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Dans le schéma ci-dessus, il y a huit canaux. Le dernier canal est un canal de signalisation qui permet aux stations de demander un canal d'un hub pour envoyer des données et qui permet un hub de dire aux stations sur quel canal écouter pour recevoir des données. La gestion de la bande est propriétaire à chaque constructeur et chacun se garde bien de présenter sa méthode pour l'optimisation de la bande.

Le principe global est le suivant : lorsqu'une station veut avoir accès à une ressource, par exemple une requête sur une base de données se trouvant sur le site central, elle envoie une requête au Hub pour que celui-ci lui donne un canal pour envoyer les données. Et lorsque la base renvoie la réponse, le hub envoie un message à la station pour lui dire de prendre tel canal pour recevoir les données. Selon le débit défini, un point peut avoir accès à plusieurs canaux en même temps (multiplexage fréquentiel).

Comme on peut voir sur le schéma, un canal peut être partagé par plusieurs stations (multiplexage temporel). Comme l'adresse de destination figure dans le paquet, chaque station sait si les données qu'elle reçoit lui sont destinées ou pas (comme avec un hub sur un réseau Ethernet). Ce système permet ainsi une forte optimisation de la bande passante ce qui réduit le coût du segment spatial à louer.

IV.1.3 Les applications

VSAT est un système qui est prévu pour mettre en place des réseaux de données. Mais depuis son apparition dans les années 80, des améliorations ont été apportées au système et les constructeurs ont réussi à augmenter considérablement le nombre d'applications possible avec un réseau de ce type. Les terminaux VSAT possèdent des Slots permettant d'accueillir des cartes de différentes natures :

? Cartes réseaux : X25, FR, ATM, Ethernet, ...

? Cartes multimédia : Visioconférence, Streaming vidéo

? Cartes de communication : lignes analogiques, lignes numériques, ports séries

Grâce à toutes ces cartes, un réseau VSAT n'est plus seulement un réseau de données, mais il peut devenir un réseau téléphonique, un réseau de diffusion vidéo. Ces différentes technologies peuvent fonctionner en même temps ce qui accroît encore la modularité du système. Voici un exemple possible de topologie VSAT utilisant différentes fonctionnalités fournies par le système :

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Figure 4.3 La topologie VSAT

IV.1.2 Le choix de la technologie VSAT

La technologie VSAT permet de mettre en place des réseaux multi technologies à très grande échelle. Mais dans la mesure où cette technologie a un prix relativement élevé, elle est réservée aux grandes entreprises.

Lorsqu'une entreprise veut déployer un réseau, les premières questions qu'elle doit se poser sont : combien de points à connecter et où se situe chacun de points. Dans un pays comme la France, le réseau filaire est très développé, par conséquent, le prix d'une liaison loué est relativement abordable. Mais dans des pays qui ont une très grande superficie ou dans lequel le réseau filaire est peu développé, un système comme la VSAT peut être une solution judicieuse car la position géographique n'a plus guère d'importance, il faut juste voir le ciel.

Le nombre de points à connecter est lui aussi un facteur déterminant dans le choix de la technologie à utiliser. Avec un réseau de type filaire, il doit y avoir une LS par point vers le site central. Si le réseau comporte 200 points cela fait 200 routeurs pour connecter les LS au site principal. Le choix est vite pris lorsqu'il y a 5000 points à connecter.

En plus du réseau de données, la VSAT permet de mettre en place un réseau téléphonique. Grâce à ce système, toutes les communications internes à l'entreprise, quel que soit le lieu du site et vers n'importe quel autre site deviennent presque gratuites puisque qu'elles sont absorbées par le réseau VSAT.

IV.1.5 Les avantages de la technologie VSAT

? La VSAT est un système qui permet de connectés 10 000 points simultanément au réseau. Cette technologie permet aux grands groupes de mettre en place un global intranet sur plusieurs continents totalement privé sans avoir à traiter avec les opérateurs de chacun des pays dans lequel le groupe est implanté.

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L'évolutivité est aussi un des gros avantages de ce système. En effet, connecter un nouveau point, ne demande pas de gros moyens techniques et financiers. En moyenne, une station VSAT coûte dans les 4 000 € et il ne faut pas plus de quelques heures à un technicien pour mettre en place la connexion. Ce système permet également d'installer une station sur une unité mobile ; une fois que le modem VSAT est configuré, il faut juste pointer l'antenne dans la bonne direction.

· Comme il a déjà été dit, le hub est le point central de tout le réseau, et en assure la gestion complète. Ceci permet donc de gérer et superviser l'ensemble du réseau d'un seul et même point.

· Dans la mesure où toutes les connexions sont du même type, on se retrouve avec un réseau homogène. Ceci permet d'utiliser toujours le même type de matériel et ainsi de n'avoir que peu de pièces de rechange et d'être sûr d'avoir les bonnes pièces ce qui n'est généralement pas le cas avec les réseaux filaires.

· Le fait d'utiliser un satellite géostationnaire pour la couverture permet d'avoir une large couverture (en moyenne presque un hémisphère). Ceci rend possible la création d'un réseau global intranet à une échelle intercontinentale très rapidement.

IV.1.6 Les inconvénients

· Le principal inconvénient du VSAT est son prix. En effet, le hub qui est l'élément central du réseau impose un investissement de base important : environ 1 M€. Cette barrière financière relativement importante limite l'accès à la technologie. En effet, actuellement seul de gros groupes peuvent investir de telles sommes en un seul coup.

· La couverture d'un satellite géostationnaire à quelques exceptions près est fixe. Ceci veut dire que lorsqu'on a choisi un satellite, si une zone où un point doit être connecté prochainement n'est pas couverte, elle ne le sera jamais avec ce satellite. Alors que les réseaux filaires évoluent régulièrement ce qui laisse possible l'expansion d'un réseau dans des zones qui actuellement ne sont pas desservies.

· Le fait que toutes les communications passent par le hub veut dire que si le hub tombe en panne tout le réseau est paralysé et plus une communication ne peut se faire. Pour palier à cet inconvénient, le hub a été conçu avec des matériels séparés pour que le système continue à fonctionner même si un équipement tombe en panne.

IV.1.7 L'étude préliminaire

Comme il l'a été démontré précédemment, la technologie VSAT permet de mettre en place différents réseaux : de données, téléphoniques, vidéos. Comme ces réseaux peuvent fonctionner en même temps, il faut bien prévoir tous les équipements nécessaires pour permettre l'utilisation des différents réseaux.

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L'investissement étant relativement important au départ, l'étude préliminaire ne doit oublier aucun paramètre afin de rentabiliser au maximum le système une fois qu'il sera en production.

IV.1.8 La VSAT actuellement

La technologie VSAT est apparue il y a une vingtaine d'années. Au fur et à mesure des années, le système a été amélioré et sa démocratisation a permis de faire baisser les prix des matériels.

Aujourd'hui, certains opérateurs et fournisseur d'accès on fait l'acquisition de hubs et louent des accès pour que des entreprises qui n'ont pas les moyens de posséder leur propre hub. Ceci permet à des petites entreprises d'interconnecter plusieurs points pour un coût équivalent à un système filaire. Certains fournisseurs d'accès proposent des accès Internet pour les particuliers. Les débits et les tarifs sont équivalant à des systèmes filaires comme les connexions câble et XDSL.

IV.2 LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES

S'il est par excellence un secteur d'activités industrielles où l'innovation est le maître mot, c'est bien le secteur spatial. L'Espace est bel et bien le lieu d'expression de la matière grise. Rien d'étonnant à ce que le développement de systèmes spatiaux se traduise par l'avènement de nouvelles technologies, de produits et de services de grande qualité et qui si, certes, ne sont pas des plus nombreux, ont une haute valeur ajoutée.

Au temps des pionniers, tout était à inventer. Il fallait bien sûr imaginer, mettre au point, concevoir, qualifier un ensemble de technologies performantes pour un nouveau monde : des systèmes de propulsion performants et fiables pour s'affranchir de l'attraction terrestre, des vaisseaux à l'épreuve de terribles accélérations et d'incroyables écarts de températures, des satellites et des charges utiles aptes à fonctionner dans un environnement extrême baignant dans une microgravité permanente...

Mais à chaque fois, on retrouvait et on retrouve toujours au cahier des charges, diverses contraintes : celle de la fiabilité du système tout d'abord. Il est en effet difficile d'aller réparer un satellite une fois celui-ci placé en orbite. Celle du poids ensuite, du fait des coûts de lancement élevés et des limites de puissance du lanceur.

Performance, fiabilité et chasse aux kilos superflus : les concepteurs d'engins spatiaux ont toujours en tête cette triple contrainte. Un leitmotiv qui a poussé les chercheurs et l'industrie à concevoir sans cesse de nouveaux matériaux, de nouveaux systèmes.

D'autres techniques proviennent des vols habités. Pour eux s'ajoutent d'autres contraintes liées au effet sur l'organisme du milieu spatial - l'impesanteur et le niveau élevé de radiations. Les effets de l'impesanteur se font surtout ressentir au niveau des muscles (atrophie), des os (décalcification) et du système sanguin (afflux de sang à la tête...). Des « remèdes » ont donc dû être élaborés pour contrer ces problèmes.

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Développées à coup d'investissements importants, ces techniques spatiales trouvent aujourd'hui une nouvelle vie.

IV.2.1 Les applications des vols habités

La Station spatiale internationale (ISS) a d'abord été créée dans un but scientifique. Les applications des vols habités touchent donc essentiellement les domaines des sciences fondamentales de la chimie, de la physique et de la biologie qui ont besoin de l'impesanteur pour effectuer certaines expériences. Ces dernières sont préparées sur Terre et effectuées dans l'Espace. Les scientifiques interprètent alors les résultats de ces expériences. Ainsi, grâce à l'impesanteur, des échantillons de cristaux plus purs ont pu être produits. Ces cristaux sont semi-conducteurs ou supraconducteurs et ont des applications dans de multiples domaines de l'électronique (grâce à eux, plus de données peuvent être envoyées en même temps). Toutefois, il faut préciser que l'ISS n'est pas une usine spatiale et que donc les produits élaborés ne sont pas commercialisés, ni même commercialisables à cause de leur prix.

Si l'ISS aide aujourd'hui principalement les sciences fondamentales, il n'en reste pas moins que certaines technologies développées pour aider les astronautes à affronter l'environnement spatial sont parfois aujourd'hui utilisées ailleurs. Par exemple, les couches culottes jetables ont été inventées pour les premiers spationautes, qui avaient besoin de matériaux absorbants à l'intérieur de leur combinaison... Plus sérieusement, les mesures prises pour permettre aux spationautes d'évoluer dans un milieu hostile profitent aujourd'hui aux pompiers. Dans un autre domaine, les travaux réalisés pour assurer la protection des spationautes contre l'intoxication alimentaire ont permis d'aller plus loin dans le conditionnement et l'hygiène des aliments. La technologie spatiale d'abord conçue pour stériliser l'eau grâce à deux électrodes lors des missions spatiales de longues durées est aujourd'hui utilisée dans certaines piscines pour éviter l'utilisation du chlore. Une autre application qui peut sauver des vies et qui trouve son origine dans le cadre du programme Apollo est le radeau de secours qui peut se gonfler en 12 secondes.

Les vols habités trouvent surtout des applications dans le domaine de la médecine. Comme dit dans l'introduction, plusieurs remèdes et techniques ont été développés pour contrer les effets indésirables du « mal de l'Espace ». Ainsi, la téléassistance ou télétraitement, nés pour les besoins du vol spatial, servent à la surveillance et au soin de personnes à mobilité réduite ou vivant dans des lieux isolés. Cette technique est surtout utilisée aux États-Unis. Comme la télésurveillance, le holter a été développé pour pouvoir suivre le rythme cardiaque des astronautes pendant le vol. Cet électrocardiogramme équipe aujourd'hui tous les cabinets de cardiologie. Pour faire face au phénomène de décalcification des os, des techniques d'évaluation de la densité osseuse ont contribué au développement d'instruments utilisés pour étudier l'ostéoporose. Toujours dans les techniques importées des vols habités, des appareils robotiques d'aide aux astronautes sont aujourd'hui utilisés pour aider les handicapés. Une dernière découverte dans l'étude des échanges gazeux dans les poumons lors de long séjour dans l'Espace par le professeur Païva, physicien à la faculté de

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médecine à l'hôpital Erasme de l'ULB, a permis l'élaboration de vêtements spéciaux (dont le nom est Mamagoose) pour lutter contre la mort subite du nourrisson.

IV.2.2 Applications diverses

Outre les applications des vols habités, nous allons voir maintenant un aperçu de technologies et de matériaux transférés de la recherche spatiale vers d'autres domaines, classés dans « divers » parce qu'ils sont très hétéroclites et il est par conséquent impossible d'opérer une classification logique. Il ne s'agit ici nullement d'une liste complète mais de simples exemples.

Certains freins en composite réfractaires sont dérivés de la technique spatiale dans ce domaine. Toujours dans le domaine automobile, ce sont les accéléromètres et la technologie des boulons pyrotechnique mis au point pour les lanceurs qui déclenchent aujourd'hui les airbags. Les alliages à mémoire de forme sont dorénavant utilisés dans les hôpitaux non pour faire pivoter les panneaux solaires de satellites mais pour maintenir en place deux morceaux d'un os fracturé.

En 1960, est lancé le satellite passif de télécommunication Echo. L'enveloppe de cet énorme ballon, de plus de 30 mètres de diamètre, consiste en une feuille de plastique rendue réfléchissante par les ondes radioélectriques grâce à une fine couche de particules d'aluminium. C'est la firme King-Seeley Thermos qui a repris les propriétés de ce composite pour en faire les bouteilles thermos : légèreté et réflexion des ondes infrarouges par lesquels se dissipe la chaleur.

Enfin, on compte parmi ces matériaux dérivés de la recherche spatiale nombre de composites ignifugés ou des tissus traités chimiquement qui entrent dans la fabrication des draps, des meubles, des parois intérieures des submersibles, des uniformes des personnes qui manipulent des matières dangereuses et des vêtements des coureurs automobiles.

Des milliers d'autres applications sont en cours d'élaboration ou déjà utilisées dans notre vie quotidienne, comme des chaussures athlétiques, des panneaux solaires ultra performants, l'imagerie médicale, le thermomètre auriculaire, l'antenne parabolique...

Consciente de ce pouvoir d'innovation, l'ESA a lancé le TTP (Technology Transfert Program). Il s'agit de mettre les acquis de la recherche spatiale à la portée d'autres secteurs d'activités, au service des besoins de la société. En un peu plus de 10 ans, les transferts de technologies spatiales européennes ont débouché sur près de 150 nouvelles applications terrestres.

IV.2.3 Les caractéristiques des systèmes de positionnement

IV.2.3.1 Transit

? Nom : Navy Navigation Satellite System (ou Transit)

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Concepteur : l'armée américaine (DOD).

· Dates : Transit fut le premier système spatial de navigation. Il exploitait l'effet Doppler des signaux reçus des satellites. Il a été déclaré opérationnel à partir de 1964 pour la Défense américaine et en 1967 pour l'activité civile. Il a cessé d'être exploité en 1996, le relais étant pris par le système GPS.

· Pour répondre à quelles attentes ? : Il fallait à la marine américaine un système précis pour guider ses missiles balistiques sous-marins, accessible quelles que soient les conditions météorologiques

· Segments :

? Sur Terre : 3 stations.

? Dans l'Espace : 6 satellites sur une orbite polaire de 1 000 km d'altitude.

· Limite :

? contrôlé par des militaires, donc le signal peut être brouillé à tout instant sans que l'utilisateur ne le sache.

? l'altitude relativement basse diminue la durée de visibilité du satellite ce qui fait que l'exploitation est très discontinue.

? les récepteurs qui ont une trop grande vitesse de déplacement (avions) ne peuvent utiliser ce système.

IV.2.3.2 GPS

· Nom: Global Positioning System - NAVigation System with Time And Ranging.

· Concepteur : l'armée américaine (DoD).

· Dates importantes : développés à partir de 1973, les satellites ont été lancés en 3 phases : de 1978 à 1985, une première génération de satellites « test » est lancée (Bloc I). À partir de 1989, ce ne sont pas moins de 28 satellites (dont 4 de réserve) qui sont mis en orbite afin de pouvoir commencer la phase opérationnelle en 1993 (Bloc IIA). La dernière génération de satellites plus performants est lancée en 1996 (Bloc IIR).

· Pour répondre à quelles attentes ? : étant à l'origine un projet purement militaire, le GPS était surtout attendu pour offrir un service homogène et en 3 dimensions de positionnement pour l'armée.

· Segments :

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? Sur Terre : 5 stations

? Dans l'Espace : 30 satellites dont 4 de réserve à une altitude orbitale de 20 000 km sur 6 plans orbitaux différents.

· Limites : Concernant la précision, le GPS étant un système développé pour les militaires américains, une disponibilité sélective a été prévue. Depuis 1990, les civils n'avaient accès qu'à une précision faible (environ 100 m). Le 1er mai 2000, le président Bill Clinton a annoncé qu'il mettait fin à cette dégradation volontaire du service. Cependant, le système peut toujours être soumis à un brouillage du signal sans que les utilisateurs n'en soit informé, ce qui en fait un service moyennement sûr pour les activités comme le guidage des avions par exemple.

IV.2.3.3 GALILEO

· Nom : Galileo.

· Concepteur : L'ESA. Projet civil avec des applications militaires.

· Dates : Lancement du premier satellite « test » Giove-A le jeudi 29 décembre 2005. Le système pourra être utilisé en 2010 et sera totalement opérationnel vers 2012.

· Pour répondre à quelles attentes ? : Elles sont multiples : mettre à disposition des utilisateurs civils et militaires un système précis et intègre permettant de connaître leur position en temps réel ; ouvrir un marché estimé à 250 milliards d'euros, au minimum pour un investissement de 3,2 milliards d'euros ; créer selon les estimations de l'Union Européenne 100 000 nouveaux emplois et surtout devenir indépendant des États-Unis dans ce domaine. C'est donc peu dire que l'on attend beaucoup de Galileo.

· Segments :

? Sur Terre : 2 stations principales situées en Europe et une vingtaine d'autres situées partout ailleurs dans le monde.

? Dans l'Espace : 33 satellites sur 3 orbites circulaires à 24 000 km d'altitude dont 1 de réserve sur chaque orbite.

· Limites : Actif...

IV.2.3.4 Argos

Etabli depuis 1978 par la coopération entre les États-Unis et la France, Argos est constitué de 6 satellites en orbite polaire héliosynchrone et de plus de 15 000 balises sur l'ensemble de la Terre. Son but est d'assurer la localisation et la collecte de données pour l'étude de l'environnement.

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IV.2.3.5 Cospas-Sarsat

Cospas-Sarsat résulte d'une coopération internationale dans le but d'améliorer les opérations de recherche et sauvetage sur la totalité du globe en fournissant des informations d'alerte et de localisation. Il est opérationnel depuis 1982. Les émetteurs Cospas-Starsat se déclenchent soit par l'inertie à l'impact, soit par immersion, soit manuellement quand cela est possible.

IV.2.3.6 DORIS

Le système Doris développé par le CNES, a pour but de permettre la détermination fine d'orbites ainsi que la localisation de balises. Il constitue une alternative au GPS dans la localisation des satellites sur leur orbite.

IV.3 LES 3 LOIS DE KEPLER ET DIFFERENTES ORBITES

La mission d'un satellite ou de tout véhicule spatial lui impose de décrire une trajectoire bien déterminée. Il faut donc qu'il puisse la rejoindre et s'y maintenir. Il doit également conserver une certaine orientation par rapport à la Terre et au Soleil. Cette attitude lui permet de recevoir suffisamment d'énergie solaire, d'effectuer des prises de vue dans les conditions voulues ou de communiquer avec la Terre. À chaque mission correspond donc un type d'orbite bien précis. Comme tout objet spatial un satellite est soumis aux 3 lois formulées par Kepler :

? Loi I : L'orbite a la forme d'une ellipse dont le foyer se trouve au centre de la Terre ; le cercle est en fait un cas particulier de l'ellipse dont les deux foyers sont confondus au centre de la Terre.

? Loi II : Le satellite se déplace d'autant plus vite qu'il est près de la Terre ; en termes précis, la droite qui joint le centre de la Terre au satellite balaie toujours une aire (A) égale dans un intervalle de temps donné (?t).

?t ? A1 = A2 = A3 (4.1)

Figure 4.4 Illustration de la deuxième loi de Kepler

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? Loi III : le carré de la période de rotation du satellite autour de la Terre varie comme le cube de la longueur du grand axe de l'ellipse. Si l'orbite est circulaire, le grand axe est alors le rayon du cercle.

T = 2ðv

(4.2)

T: La période en seconde (s)

a: Le grand axe de l'ellipse en mettre (m)

ì: La constante cosmologique qui vaut 3,986 .10-14

o L'orbite géostationnaire (ou de Clarke) est un cas particulier de la troisième loi. Elle correspond en fait à une altitude de 36 000 km car c'est à cette altitude que la période du satellite correspond exactement à la période de la Terre, soit 23 heures, 56 minutes et 4 secondes. Vu de la Terre donc, un satellite situé à cette altitude est immobile dans le ciel : c'est donc l'orbite parfaite pour les satellites de télécommunication et pour certains satellites d'observation (météo) qui doivent couvrir une zone définie.

o L'orbite héliosynchrone est une orbite basse dont le plan conserve un angle constant avec la direction Terre-Soleil. Les orbites héliosynchrones permettent d'obtenir une heure solaire locale constante au passage en un lieu donné, ce qui détermine un éclairement constant et un balayage de presque toute la surface du globe, l'orbite étant quasi polaire. Ces caractéristiques en font une orbite idéale pour des satellites d'observation de la Terre.

o L'orbite polaire est une orbite circulaire basse (entre 300 et 1 000 km d'altitude souvent) qui a la particularité d'être inclinée de telle manière que l'objet sur cette orbite passe au plus près des pôles à chaque « balayage » de la surface terrestre.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld