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Impacts de l’anthropisation sur le paysage forestier et les variables climatiques dans la zone forestière de Yangambi. Recherche des scénarios à  court, moyen et long terme.


par Julien BWAZANI BALANDI
Université de Kisangani - Master en aménagement des écosystèmes  2019
  

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IV.2.3. Les moteurs de déforestation

Cette sous-section discute sur les résultats obtenus relatifs aux facteurs de déforestation dans la zone forestière de Yangambi.

La déforestation a pour corollaire la disparition de la diversité animale et végétale. Les causes de cette déforestation ne font pas l'unanimité parmi les chercheurs. Selon UICN-PC (2014), certains chercheurs blâment la croissance démographique (Allen et Barnes, 1985 ; Amelung et Diehl, 1992 ; Cropper et Griffiths, 1994 ; Ehrhardt-Martinez, 1998 ; Mather et Needle, 2000) et l'agriculture itinérante sur brulis par les petits paysans (Amelung et Diehl, 1992 ; Myers, 1993 ; Ranjan et Upadhyay, 1999). D'autres, par contre, affirment que plusieurs causes interagissent et entraînent la disparition des forêts tropicales (Rudel et Roper, 1996 ; Bawa et Daynmandan, 1997 ; Mather et al., 1998 ; Angelsen et Kaimowitz, 1999). Enfin d'autres se concentrent sur les politiques mal inspirées des gouvernements et sur les activités des grandes sociétés ou des grands propriétaires terriens. Les forêts subissent différentes pressions qui aboutissent soit à leur disparition (déforestation) soit à une modification profonde de leur physionomie (dégradation).

La présente recherche, à travers une pré-enquête, a pu identifier 3 principaux facteurs de déforestation dans la zone forestière de Yangambi. Il s'agit de l'agriculture itinérante sur brûlis, de l'exploitation artisanale de bois énergie et enfin, de l'exploitation artisanale de bois d'oeuvre. La figure 36, présente la pondération des facteurs de déforestation aux enquêtés. On peut cependant observer une forte prédominance de l'agriculture itinérante sur brûlis. La grande partie de la population est dépendante des produits issus de l'agriculture. Dans la zone forestière de Yangambi, le Manioc, le Riz, le Haricots sont les principaux produits cultivés.

A l'échelle d'une année, un agriculteur dans la zone forestière de Yangambi transforme en moyenne 1ha des forêts à des espaces agricoles, et coupe en moyenne 2 champs (tableau 17). La durée moyenne de jachère en cette zone est très réduite. Elle estimée à 3 ans (tableau 17).

En effet, l'agriculture dans cette zone est caractérisée par l'usage de variétés non améliorées et une mauvaise gestion de la fertilité du sol (Mpoyi et al., 2013) cités par (S. Katembera Ciza et al.,2015).

Dans ce contexte de faible productivité, la conversion des terres forestières à l'agriculture s'accélère et la durée de jachère diminue, les distances aux champs ne font qu'augmenter (figure 35), ce qui entraine de plus en plus la régression des agrégats forestiers.

En plus des activités agricoles, c'est l'exploitation de bois énergie (bois de chauffage, charbon de bois) qui exerce la plus forte pression sur ces forêts (figure 34). En moyenne, cette activité entraine une perte annuelle de 0,019ha pour un exploitant artisanal (tableau 16). Elle plus réalisée dans les forêts primaires que n'importe quel autre type forestier (figure 36).

Dans les pays du bassin du Congo, plus de 90 % du volume total de bois récolté sert de bois de chauffage (Marien, 2009). Dans la zone forestière de Yangambi, la collecte de bois de chauffage est destinée à la consommation locale et non à l'exportation. Les principaux facteurs qui favorisent son utilisation sont sa capacité à cuire rapidement les aliments et sa disponibilité sur place. La population considère le bois de chauffage comme gratuit et, par conséquent, accessible par tous. Toutefois, l'impact de ce prélèvement reste faible et il est compensé par la régénération naturelle. Le charbon de bois produit dans la zone forestière de Yangambi est exporté vers Kisangani (90 km).

Enfin, on enregistre une pression assez faible de l'exploitation artisanale de bois d'oeuvre dans la zone forestière de Yangambi. Le tableau 26 atteste une perte moyenne annuelle estimée à 0,012ha pour un exploitant. Les produits issus de cette activité sont généralement consommés au niveau local. Il s'agit souvent des pirogues, des mortiers à bois, des chaises, des tables...

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984