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Capital humain et transformation structurelle en Afrique subsaharienne.


par Diosthin Majesté II DE-GBODO
Université de Yaoundé II-SOA - Master 2 Ingénierie Economique et Financière 2018
  

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Section 2. Revue de la littérature empirique

La relation entre le capital humain et la transformation structurelle depuis ces dernières décennies revêt un grand intérêt pour les chercheurs compte tenu de l'importance des agents économiques considérés comme fondement de toute interaction et pilier de la recherche d'une croissance forte et durable. Combinés avec les objectifs de développement durable poursuivis par les pays en développement, il est primordial que leurs structures productives se transforment grâce à un niveau de capital humain élevé. De ce fait dans cette section nous allons présenter les travaux qui ont vérifié empiriquement la relation directe entre le capital humain et la transformation structurelle (2.1) ensuite les travaux empiriquement qui ont traité du lien indirect des deux concepts (2.2).

2.9. Relation directe entre le capital humain et la transformation structurelle

Pour tester empiriquement cette relation beaucoup d'auteurs utilisent l'une des dimensions du capital humain généralement (l'éducation par défaut) pour montrer comment en agissant sur celle-ci on peut observer des modifications structurelles de l'économie de façon soit directe ou indirecte. Dans ce contexte, T. Mensah et A. Amoah et al. (2017) en recherchant ce qui entraîne la transformation structurelle en Afrique subsaharienne, fournissent une évaluation empirique des forces motrices de la transformation structurelle dans l'Afrique subsaharienne. Afin de cerner le rôle des réformes structurelles dans la prise en compte des différences de transformation de ces pays. Leur modèle était inspiré de celui de Wooldridge (2010) et Baltagi (2013) sur un panel de 21 pays d'Afrique subsaharienne sur la période 1990-2012 en appliquant la méthode des moments généralisés en système. Dans cet article en résumé ils révèlent que les fondamentaux propres à chaque pays, tels que les dotations en ressources naturelles et en capital humain sont les principaux facteurs qui expliquent les différences d'un pays à l'autre dans la production sectorielle de la valeur ajoutée réelle. Ils soulignent également le rôle clé des institutions et des réformes politiques telles que l'éducation, l'ouverture commerciale, les réformes du secteur réel et financier comme influençant fortement la transformation structurelle des économies. Ainsi, les efforts visant à promouvoir la bonne gouvernance et à mettre en place et des politiques efficaces de développement humain sont centrales à promouvoir.

En 2016, Teixeira et Anabela évaluent les effets direct et indirect du capital humain sur la transformation structurelle et la croissance économique y compris dans ce dernier l'interaction du capital humain avec la spécialisation industrielle des pays. Leur modèle utilisé est celui de Barro et Sala-i-Martin(2003) qui est un modèle de croissance à équation de rattrapage estimé à travers la méthode du GMM en système sur données de panel à deux échantillons différents ainsi que les périodes l'une de 1960 à 2011 l'échantillon des pays de l'OCDE et l'autre de 1990 à 2001 pour ceux de la méditerrané. Ils constatent que le capital humain et la dynamique de spécialisation productive des pays sont des facteurs cruciaux pour la croissance économique. Donc le capital humain a un impact positif sur la transformation structurelle des pays mais l'impact du capital humain via la spécialisation dans les activités de haute technologie et à forte intensité de connaissance est négative. Ce dernier résultat indique que le manque de structures industrielles capables d'intégrer correctement les individus hautement qualifiés dans le système productif conduit les pays à connaître des performances économiques faibles. Les preuves réunies par Kiersztyn ( 2013) qui a souligné que pendant les vingt ans de transition post-communiste un grand nombre de Polonais hautement qualifiés sont piégés dans des emplois peu qualifiés dû aux exigences nationales confirment ce résultat. De ce fait les auteurs du document suggèrent qu'il faut investir dans le capital humain et l'éducation (formelle), mais aussi dans la technologie et les activités intensives générant une forte valeur ajoutée pour les économies.

Par la suite M. Amar et M. Hamdi dans le même champ de recherche en 2014 ont étudié le lien entre la transformation structurelle, le développement humain et la croissance économique inclusive au cours de la période (1986-2012) sur un échantillon de 34 pays africains. Ils utilisent le modèle de croissance de Mankiw ; Romer et weil (1992), l'estimation est faite après test de co-intégration sur données de panel par la méthode DOLS jugé plus efficiente par Kao et Chiang (2000). Ces auteurs trouvent que le sous-développement du secteur manufacturier dans le continent a pour cause la non adoption de politiques industrielles efficaces et le faible niveau d'investissement dans le capital humain Donc, ce résultat empirique vient pour justifier la faible contribution de l'industrie manufacturière d'une part dû au faible niveau de développement humain dans la création de la richesse et par conséquent il confirme le faible niveau de transformation des économies africaines.

Puis Soohyung Lee en 2009, explore le rôle de l'éducation dans l'amélioration de la répartition du travail entre le secteur agricole et non agricole et mesurer la part récente de la croissance attribuable. Il se base sur des estimations au niveau microéconomique, à travers un modèle avec des individus à vie finie dans lequel le revenu est fonction dual observable (par exemple, le sexe) et non observables (par exemple, le secteur - capacité spécifique) des caractéristiques inspiré du modèle de Mincer (1974). En incluant les rendements de l'éducation par secteur et la mesure de la probabilité pour un individu de travailler dans le secteur non agricole secteur, et le gain de productivité associé à un emploi non agricole. Il trouve que l'impact de l'éducation sur la réallocation de la main entre secteurs représente environ 9% de la croissance chinoise. Sa principale conclusion est qu'il faut fortement considérer le rôle de l'éducation afin faciliter la réallocation du travail des secteurs agricoles vers les secteurs industriels et de services. Ce résultat suggère de réduire les réglementations et les coûts en matière de migration pour les personnes instruites et des travailleurs. Ce qui constitue un canal fort par lequel le capital humain influe positivement sur la transformation structurelle d'une économie notamment celle de la Chine.

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