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Connaissance, attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la zone de santé de Katoka.


par Richard MBUYI NSANDJI
ISTM Kananga - Graduate en nutrition-diététique  2017
  

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III. 2.DISCUSSION DES RESULTATS

Dans le traitement des données recueillies en rapport avec les tranches d'âge (tableau I), la moitié soit 50 % des diabétiques étaient de la tranche d'âge de 60 à 79 ans, 41% de 40 à 59 ans et 9% de 20 à 39 ans. Ceci se justifie par le fait qu'à partir de 40 et surtout à 60 ans le pancréas vieillit est se sclérose, les cellules des îlots de Langherans s'atrophient et la tolérance au glucose diminue. D'ailleurs, si on s'en tient aux définitions de l'OMS, un grand nombre de personnes de plus de 60ans seraient diabétiques même si elles ne présentent aucun symptôme.

Durant notre présence à la clinique diabétique armée du salut, les femmes étaient plus nombreuses à être enquêtées à 59,1% que les hommes à 40,9% (Tableau II), D'après KOURTA , 2008, les principales raisons en cause sont liées à l'obésité qui influe à 70% sur la santé des femmes et les exposent aux complications de diabète, en suite les facteurs liés aux troubles physiques. Selon HENRICHS, 2009, une série d'aspect socio culturel et économique du fardeau discriminatoire du diabète pèse sur les femmes dans quasiment toutes les régions du monde.

Dans le traitement des données en rapport avec le niveau d'étude (Tableau III), 54,5% des répondants sont de niveau secondaire, 22,7% de niveau primaire ; 13, 6% d'analphabètes et 9,1% de ceux du niveau universitaire. Ça se justifie par le fait que dans les pays en développement, le taux d'analphabétisation est élevé.

Concernant la variable état civile, les résultats obtenus dans le tableau IV révèle 72,7% des diabétiques mariés ; 22,7% des veufs (ves); 4,5% des divorcés.

Le tableau V montre 40,9% des diabétiques chômeurs ; 27,2% fonctionnaires ; 22,7% débrouillards et 9,1% cultivateurs. La raison est qu'en RDC, le taux de chômage est plus élevé et occupe selon le rapport de TDH, 2005 la 176e classe sur les 188 pays (Publications de PNUD). La RDC est parmi les pays qui ont le taux de chômage et de sous emploi global les plus élevés, les conditions de travail sont pénibles par la grande majorité bien que l'absence des statistiques ne permet pas de relever des évidences.

De tous les diabétiques enquêtés dans cette Zone de santé, dans le tableau IV, 86,3% connaissaient selon eux le régime alimentaire diabétique ; 13,6% n'en connaissaient pas.

Le Tableau VII révèle que 72,7 % ne connaissaient pas exactement les aliments permis aux diabétiques selon le type de leur diabète et 27,7% connaissaient.

De la connaissance des aliments non permis aux diabétiques selon les types (Tableau VIII), 72,7% ne connaissaient pas avec exactitude et 27 ,7% connaissaient cela.

Le tableau IX révèle que le milieu hospitalier est le principal lieu d'acquisition des connaissances de ce régime (90,9%) et 9,1% d'autres cas.

Les données des Tableaux VI, VII, VIII, IX révèlent que malgré l'éducation nutritionnelle reçue en milieu hospitalier,la majorité des diabétiques ne connaissent pas ce régime parce que les enseignements reçus sont limités.

Devant la prise quotidienne des médicaments antidiabétiques (Tableau X) 54,5% étaient gênés alors que 45,5% se sentaient soulagés pour leur santé. Ceux qui étaient gênés étaient mal préparés psychologiquement ou alors non préparés

54 ,5% des diabétiques contrôlaient régulièrement leur glycémie alors que 45,5% le faisaient irrégulièrement (Tableau XI). Les facteurs économiques en font défaut pour la dernière catégorie car le manque d'argent est la raison principale évoquée (Tableau XII).

Le Tableau XIII indique 81,8% des diabétiques qui disaient qu'ils respectent leur régime alimentaire et 18,1% disaient qu'ils ne respectent pas cela. Selon OUASSILA Salemi, 2010, l'adoption ou non du régime alimentaire ne dépend pas uniquement de la volonté des diabétiques, car l'alimentation ne relève pas uniquement du sanitaire ou du nutritionnel, les malades se révèlent acteurs en déployant leurs propres stratégies face aux contraintes économiques, des rélations familiales et statut du diabète, du changement et résistance des habitudes alimentaires (goût, plaisir, commensalité.).

En ce qui concerne la fréquence des repas (Tableau XIV), la moitié (50%) des répondants avaient une fréquence de 2 repas par jour, 31,8 d'un repas par jour, 13,6 % seulement de 3 fois par jour et 4,5% d'aucune fois par jour. Selon HAMADACHI, 2009 le diabète devient de plus en plus une maladie des pauvres parce qu'il appauvrit. Les difficultés économiques et l'augmentation significative du prix des aliments de base notamment les céréales sont là les causes de ce résultat.

Le Tableau XV révèle en fin que 16,8% des répondants mangent à des heures régulières tandis que 83,3% mangent à des heures irrégulières, la raison est que dans les pays en voie du développement la notion du temps est piétinée et imprévisible d'une part et d'autres part l'indisponibilité de stock alimentaire parce qu'ils mangent au taux du jour.

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