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Problématique de vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de manioc dans le groupement Mupfuni Shanga.


par Ganelon BAMWHISHO
Université de Goma - Graduat en Sciences Agronomiques 2019
  

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I.5. Production du Manioc

? Choix du terrain

Le manioc est une plante peu exigeante qui se contente des sols les plus divers. Le site propice à la culture du manioc présente les caractéristiques suivantes : Un sol léger et profond de bonne texture. Les sols sablonneux et argileux sont moins indiqués pour la culture du manioc.

? Préparation du terrain

Elle varie selon le climat, la nature du sol, la végétation et le relief. Il s'agit d'ameublir la surface du sol, de l'enrichir en matière organique, et de réduire le développement des mauvaises herbes.

· En culture manuelle, il faut procéder au défrichage de la parcelle et labourer le sol. Il s'agit ensuite de procéder à un buttage ou un billonnage dans le cas de sols lourds.

· En culture mécanisée, gyrobroyer, labouré et billonner dans le cas de sols lourds.

? Choix des boutures

Les bonnes variétés de manioc à planter sont celles riches en matière sèche, conservables en terre, et bien adaptées à la zone de production. Il s'agira de variétés à tubérisation précoce et faciles à transformer. Prélever les boutures de 20 à 30 cm de long, des tiges saines, âgées de près de 12 mois, chaque bouture doit posséder 5 à 7 yeux dormants.

Souche

Pré-Base

Base

R1

R2

 
 
 

Multiplication

Primaire

Multiplication Secondaire

Multiplication Secondaire

 

Producteurs/Ménages agricoles

Figure 1. Schéma de multiplication des boutures de manioc en cascade. Source :

IITA/RDC.

[7]

? Assolement, densité et plantation

En culture intensive, il est conseillé d'alterner la culture de manioc avec un repos sous couverture de légumineuses. En culture associée, il est préférable de planter le manioc en fin d'assolement, juste avant la jachère, car il épuise énormément le sol.

Pour la plantation, trois facteurs sont importants : la période de plantation, la densité de plantation, et la position des boutures.

La période de plantation varie en fonction des régions. L'idéal est de planter immédiatement après les premières pluies. Il incombe de planter à une densité variant entre 6000 et 10000 plants par hectare, soit des écartements variant de 1,5 m x 1 m à 1 x 1 m en culture pure et de 2 x 2 m en culture associée, soit 2500 plants par hectare.

Les boutures sont plantées horizontalement, obliquement ou verticalement, à raison d'une ou deux boutures par emplacement. La meilleure méthode est d'enfoncer obliquement jusqu'au 3/4 de leur longueur, les noeuds dirigés vers le haut.

? Entretien de la culture

L'entretien consiste à :

· Remplacer au fur et à mesure les plants manquants. Enlever à la fin du 3ème mois les pousses fragiles et ne conserver que les plus vigoureuses.

· Lutter contre les mauvaises herbes en procédant à deux, voire trois sarclages : Premier sarclage : 3 à 4 semaines après la plantation ; Deuxième sarclage : 1 à 2 mois après le premier sarclage ; Troisième sarclage : au début de la deuxième année.

· Butter dans le cas du semis à plat sur une hauteur de 10 cm, 5 à 6 semaines après la plantation.

? Fertilisation

Sur un terrain vierge ou une jachère de longue durée, la fertilisation n'est pas nécessaire. En culture intensive ou continue, la fertilisation permet de compenser les exportations d'éléments minéraux par la plante. Pour la production de boutures, la fertilisation minérale est privilégiée. Lors de la préparation du sol, apporter de la dolomie à raison de 100 kg par hectare. Deux mois après la plantation, apportée de l'engrais NPK (10 18 18) à raison

[8]

de 300 kg par hectare, pour un objectif de production d'au moins 25 tonnes par hectare, ou de l'urée (150 kg par hectare), du phosphate tricalcique (100 kg par hectare) et du KCl (250 kg par hectare), pour un objectif de production d'au moins 30 tonnes par hectare. Pour la production de tubercules, la fertilisation organique est recommandée.

? Protection de la culture

Le manioc étant largement planté comme culture de subsistance, le traitement chimique doit être très limité. La lutte culturale devrait toujours être privilégiée.

I.6. Formation de L'acide Cyanhydrique

On envisage également de manipuler par génie génétique les gènes de la biosynthèse de l'acide cyanhydrique (ClAT, 1995a). Toutes les variétés de manioc connues libèrent en effet cet acide en plus ou moins grande quantité. La fonction de l'acide cyanhydrique dans l'évolution des plantes est encore controversée, mais le cyanogène pourrait constituer un mécanisme de défense envers certains parasites. Plusieurs équipes dans le monde étudient la biochimie de la cyanogenèse chez le manioc et les gènes de la biosynthèse de l'acide cyanhydrique. Il existe des variétés dont la chair du tubercule est douce et d'autres qui ont une chair amère. L'amertume est liée à la libération, lors d'une blessure, d'acide cyanhydrique, produit composé par l'hydrolyse enzymatique de deux cyanoglucosides, la linamarine et la lotaustraline. On les trouve habituellement dans des proportions de 95% pour la linamarine et de 5% pour la lotaustraline (Mc MAHON et sl., 1995).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe