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Etat des lieux du syndrome de système de santé mixte en milieu urbain de Kananga


par Prince MUKENGE TSHIDINGE
Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM-Kananga) - Licence en santé communautaire, orientation santé publique 0000
  

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2.3.2.1 Pratique mixte pour accroître l'offre de médecins spécialistes

Plusieurs analystes des politiques de santé évoquent souvent, à tort, la pénurie de médecins comme étant responsable de l'allongement des temps d'attente dans le réseau public. Or, comme l'a souligné une équipe de chercheurs récemment, la plupart des pays où l'attente n'est pas un problème préoccupant misent sur une proportion de médecins inférieure à celle de la moyenne des pays de l'OCDE (Grignon, 2009).

Si certains médecins sont limités dans leur pratique en raison d'un plafond salarial ou d'une contrainte budgétaire d'un hôpital, cela signifie qu'une partie d'entre eux seraient sans doute prêts à travailler davantage si ce travail était rémunérateur.

L'Institut Économique de Montréal (IEDM) a mené un sondage au printemps 2009 dans le but d'évaluer si, oui ou non, les médecins spécialistes au Québec seraient prêts à offrir des services au-delà de leur engagement dans le système public, et à quantifier cette offre de réserve, le cas échéant. L'enquête a révélé que près de la moitié des spécialistes (43,6 %) seraient prêts à offrir du temps dans le secteur privé pendant la semaine, au-delà de leur engagement dans le système public. En outre, 38,6 % ont admis être prêts à offrir du temps les soirs de semaine et 30,4 % ont dit qu'ils se porteraient volontaires pour travailler les fins de semaine (Labrie, 2014).

En RDC, les médecins spécialistes sont parfois butés à des difficultés de consultations par leur nombre très minoritaire en rapport avec la population et à un salaire dont plupart considère insatisfaisant dans les établissements publics et que d'autres entre eux se créent des polycliniques qui sont

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évidemment à but lucratif ; la situation n'a pas éloigné la ville de Kananga qui ne compte que très peu nombre des médecins spécialistes estimé à (0, 01%) (PNDS RDC, 2020).

? Expériences étrangères

Dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE, la mixité de pratique est permise, tout en étant généralement réglementée. En Angleterre, les spécialistes ont l'obligation d'exercer pendant 44 heures au sein du système public (NHS) avant de pouvoir pratiquer dans le secteur privé, et 39 % d'entre eux le font. En Irlande, les médecins ont une entente de 33 heures avec le système public, après quoi ils peuvent pratiquer dans le secteur privé (Michael Borowitz, 2013). Plus de 90 % des médecins irlandais ont une pratique mixte et plusieurs d'entre eux louent les installations du secteur public pour traiter leurs patients privés (comme cela se fait aussi en France, en Allemagne, en Italie, en Australie et en Autriche) (Auger, 2010 ; Labrie, 2014).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault