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Evaluation des pratiques agricoles comme moyen de mitigation des changements climatiques en zone forestière


par Adrien Ndonda
Université de Kisangani - Diplôme d'études approfondies en sciences agronomiques, eau et forêt 2014
  

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4.2.2. Discussion et conclusion

1) Le labour et le non-labour

Le labour est une pratique ancienne dont un des buts premiers est de créer un environnement favorable à la germination des graines et/ou des fragments des tiges et au développement des racines (Köller, 2003). Il se dégage une différence statistiquement significative pour ce qui concerne l'utilisation du labour. Dans les jachères forestières, cette pratique a permis un accroissement de rendement évalué à 45,34 % par rapport à la technique usuelle de préparation de sol telle qu'utilisée par les paysans et les grands exploitants du manioc. Le labour a permis d'ameublir le sol pour un bon développement des racines. (Balesdentet al. 2000) précise d'ailleurs que le labour augmente le turn-over de la matière organique du sol en favorisant l'aération et la porosité du sol. L'incorporation de la matière organique verte a contribué dans l'enrichissement de la fraction organique du sol (Andrade et al. 2003) et ainsi, il y a lieu de penser à une bonne combinaison avec les colloïdes minéraux. Ces conditions favorisent la formation du complexe absorbant du sol et permettent une amélioration de la fertilité. (Pirot, 1997) avait observé que le labour mécanique constituait un moyen efficace de désherbage et limitait les travaux de sarclage. Cependant, (Chaussod, 1996) s'interroge sur l'impact de cette technique sur la biodiversité du sol, sa fertilité biologique (potentialités agronomiques liées à l'activité biologique des sols), son état sanitaire, ses impacts environnementaux et sur sa capacité de résilience de l'agrosystème.

2) La disposition de boutures lors de la plantation

La plantation des boutures suivant les différentes positions n'a pas indiqué des différences statistiquement significatives. La tendance est que le rendement est beaucoup plus faible lorsque les boutures sont plantées obliquement. Pourtant, Raffaillac, 1993) a constaté des différences dans l'enracinement suivant le mode de plantation des boutures. Il a observé que l'enfoncement à l'oblique de la bouture dans le sol provoque une concentration plus forte des axes racinaires en avant du plant. Les sols sous l'expérimentation étant à prédominance sableuse, la plantation à la position verticale a été plus avantageuse et selon Braimaet al. 2000), le choix de la position des boutures lors de la plantation doit tenir compte de la structure du sol. Il précise que le bouturage vertical convient au sol sablonneux tandis que dans les sols loameux, le bouturage horizontal est probablement la meilleure méthode et selon Sylvestre et al. 1983, en position verticale, une seule longue tige se développe généralement à l'extrémité apicale, alors que les positions inclinées provoquent le développement de plusieurs tiges courtes. Les boutures non complètement enterrées se dessèchent plus facilement et reprennent moins bien dans des conditions de pluviométrie limitée. A l'inverse, en plantation à plat, sur sol pouvant être engorgé par fortes pluies, les boutures verticales peuvent être préférables.


3) Conclusion partielle

Les difficultés rencontrées, en région tropicale, dans la mise en valeur des sols acides est la perte rapide de la fertilité des sols souvent liées à l'acidification constatée après la mise en culture. Elle constitue un grand défi pour l'agriculture en milieu rural de ces régions (Latham et al. 1985). S'agissant de Kisangani, les jachères herbeuses sont quasi-inexploitées et peuvent être valorisées en procédant au labour mécanique comme mode de préparation du terrain. Les accroissements de rendement qu'on obtient par cette pratique ainsi que les marges des bénéfices sont économiquement plus rentables par rapport à la pratique usuelle d'incinération. Le rendement obtenu avec le labour sur friche herbeuse peut permettre aux exploitants de protéger la forêt. Les boutures peuvent être disposées soit horizontalement, soit obliquement ou soit encore verticalement. La variété Mvuama a particulièrement bien répondu en sol labouré (44,5 t/ha) et peut servir de référence dans des études qui seront menées postérieurement. En plus, le labour mécanique nécessite des conditions préalables de dessouchage. Ainsi les espaces labourables peuvent être quantifiés et permettre aux exploitants de les utiliser rationnellement.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote