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Perceptions des malades face à  la relation soignant soigné.


par Jean kady Kadima
Institut supérieur des techniques médicales/Mbujimayi - Licence en Techniques Médicales 2019
  

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CHAPITRE

PREMIER

Ce premier chapitre consacré à la problématique de recherche est subdivisé en trois sections; la première concerne l'énoncé du problème, la deuxième résume le but et les objectifs de l'étude et la troisième porte sur l'intérêt et la justification de l'étude.

Énoncé du problème

Accueillir un soigné à l'hôpital est une étape indispensable qui conditionne le bon déroulement de la prise en charge. L'accueil est le premier temps de la relation, il est essentiel de prendre la mesure de l'importance de ce moment. C'est dans les 5 premières minutes que s'instaure un climat de sympathie ou d'antipathie, de bonne ou de mauvaise opinion. Il est donc indispensable de mettre à l'aise le soigné dès son arrivé afin de favoriser le bon déroulement de l'hospitalisation.

L'homme est un être vivant qui éprouve des émotions, des sentiments, des avis et des points des vues qu'il doit pouvoir exprimer et communiquer. Cet homme cherche chaque jour à se réaliser et lutter pour atteindre un équilibre. Cependant, le soins aux malades restent un fait complexe dans les hôpitaux. Les gens viennent à l'hôpital parce qu'ils ont un problème de santé qu'il faut satisfaire et cette satisfaction est établie par des personnes qui ont choisi comme métier d'aider ceux qui souffrent dont leur état de la santé est altéré. Malheureusement ces personnes après leur formation elles exécutent leurs pratiques hospitalières différemment.

Très souvent et curieusement quand les malades arrivent, ont les traite comme si c'était une faveur qu'on leur faisait. Le tout commence avec l'accueil où on commence à les stupéfier, gronder, les appelaient sous les noms de leurs maladies et les blasphémer. De fois, les soignants ou les soignés parlent en mal dans un argot ou dialecte que l'un de ses pairs n'entend pas, juste pour effrayer l'une des parties.

Dès que les soignés arrivent, à partir de la réception qui est l'entrée de l'hôpital, le problème se pose. Aujourd'hui dans les hôpitaux, pendant qu'une bonne relation peut commencer à soulager même à plus ou moins de 25% le mal d'une personne qui souffre, l'admission du malade dans un hôpital reste une période difficile pour le malade, le blesse, le stress et le rend triste.

En effet, le malade est généralement inquiet. L'attitude et le comportement du soignant joue un rôle majeur car, le malade à besoin d'une ambiance sympathique.

Cet aspect de la relation humaine en milieu hospitalier doit impressionner le malade qu'il est attendu, considéré et respecté. Cependant, l'application de la relation soignant soignée n'est pas prise en considération dans la pratique quotidienne des soins.

Bien que la communication soit la base de toute relation, de multiples facteurs peuvent l'influencer de barrières tels que le cas de la relation à domicile qui rend le soin plus intime et l'absence en comparaison avec l'institution, favorisent une certaine proximité dans la relation. Dans ce climat si spécifique, le soigné adopte différents comportement. Le soignant, dont la responsabilité est de veiller à la qualité de la relation soignante et soignée, se doit adopter une posture professionnelle pertinente au regard des circonstances. La tâche n'en est pas moins facile et la posture du soignant semble dépendre de nombreux paramètres, qui émanent notamment de son expérience tant professionnelle que personnelle.

De leur côté, les soignants qui prennent en charge des soignés souffrent parfois d'un sentiment d'échec ou de dileme quand leur intervention relationnelle ne leur permet pas d'atteindre les objectifs fixés. Une relation efficace entre soignant et soigné durant un entretien est associée à une meilleure appréciation des soins de la part des patients. (Trudel J et al .2013).

Selon Vanderbulcke C. (1999), l'accueil est un acte que l'on réalise toute la journée à des endroits divers. Mais lorsqu'il s'agit d'accueillir un patient, cela relève du soin, dont les soignants sont seuls responsables. Parce que cette personne arrive dans un lieu où elle va devoir se faire agresser corporellement et psychiquement.

Elle est d'autant plus réceptive à son nouvel environnement face à des sentiments de peur, d'angoisse, de stress, le patient et le soignant cherchent à établir confiance et sécurité nécessaires à son intégration.

Les perceptions des soignés prennent de plus en plus d'importance dans les soins. On s'interroge sur sa satisfaction afin d'améliorer la qualité des soins. Les critères de satisfaction découlent des attentes du patient envers les soins, attentes liées à ses perceptions et sa compréhension du milieu (Marro. C. 2013).

Selon Calista R. (1995), l'homme est un être bio - Psycho - social en interaction constante avec un environnement. Il doit constamment faire face au changement. Les patients hospitalisés pour des investigations médicales approfondies, apprécient la qualité de la relation et le niveau de connaissance des infirmiers.

Pour sa part Camiré (2OO5) cité par Nduba N. (2018) dans une étude qualitative de type cas unique, a exploré les déterminants structurels et interactionnels de la collaboration interpersonnelle en milieu des soins gériatriques. Les résultats de cette étude démontrent que pour les déterminants interactionnels et la compétence de l'intervenant venaient en premier lieu suivis de la confiance mutuelle entre les membres de l'équipe.

Par ailleurs pour les déterminants structurels la présence d'une idéologie organisationnelle s'avère importante. Alors que, dans la prestation du jour au jour des soignants, ces facteurs sont de plus en plus négligés.

Au Québec où l'entrée en vigueur de la loi régissant les activités relationnelles a suscité une mutation dans la pratique professionnelle de la santé, celle-ci a mis en place une situation d'interdépendance et d'interrelation entre les personnels gravitant autour du patient dans un contexte soutenant la collaboration relationnelle bien comprise par les différents intervenants qu'elle demeure une nécessité incontournable et une réalité dans la pratique quotidienne. (Office des professions du Québec, 2003).

Plusieurs chercheurs français se sont intéressés à l'étude de la relation soignant-soigné. C'est le cas d'Obertelli et al. (2015) qui ont relevé que la relation soignant - soigné permet non seulement d'analyser ou d'harmoniser et coordonner les liens entre le soignant et le soigné dans le but commun de résoudre des difficultés dans les soins de ce dernier, mais aussi pour une bonne collaboration et relation dans la pratique et dans la prise des décisions au sein d'une équipe des soignants et des soignés.

Ces mêmes auteurs montrent que dans le contexte d'une profession infirmière de plus en plus technique et performante, la relation soignant - soigné s'est profondément modifiée au cours des dernières décennies et continue à se transformer. Les soins peuvent donner lieu aussi bien à des interactions qu'à des relations. Certaines situations de soins ne nécessitent que des interactions.

La plupart de prise en charge des patients devrait être basée sur des relations Formarier, (2007) cité par Obertelli P. (2015).

En outre, dans le domaine des soins, la relation se joue dans un contexte professionnel avec ses codes pré - établis. Cette relation soignant - soigné est donc codifiée et imprévisible tout à la fois (Formarier, 2007 cité par Obertelli P. 2015). Ces codes dépendent notamment des représentations des individus en présence.

Les rôles respectifs dans la relation qui se joue. Si les représentations diffèrent fortement entre soignant et malade, la relation est beaucoup plus difficile à établir car les attentes des divers acteurs sont trop divergentes (Formarier, 2007).

La relation soignant - soigné est par nature asymétrique (Sorsanna, 1999, cité par Formarier, 2007). Il n'y a pas de la symétrie dans les représentations, les attentes, les statuts et les rôles des personnes initiées qui évoluent sur leur territoire (les soignants) et des non - initiées (les soignés et les familles) qui arrivent dans une micro - culture, une organisation, des modes de relation, un environnement qui leur sont étrangers et qu'ils ne maîtrisent pas ou, pour le dire autrement, les rôles distribués déterminent des rapports de pouvoir. Ces rapports mettent l'accent sur les soignants et soignés face à face au lieu de les mettre côtes à côte face à un problème à résoudre. (Deutsch, 2005 cité par Obertelli P. 2015).

Cette relation efficace entre soignant et soigné durant un entretien est associée à une meilleure appréciation des soins de la part des soignés. Ces derniers sont davantage satisfaits des soins qui leur sont prodigués lorsque les infirmiers les tiennent davantage au courant et leur donnent plus d'informations sur leur état de santé et les soins.

De plus, les soignés mentionnent que les soignants plus sensibles à leurs préoccupations et qui leur apportent du réconfort et du soutien augmentent leur niveau de satisfaction et une bonne dynamique entre soignant et soigné durant une consultation infirmière offre aussi plusieurs avantages pour les patients.

Ceux-ci peuvent plus facilement leur faire part de leurs sentiments, reprendre le contrôle de leur vie, se souvenir des recommandations des soignants et les suivre, ainsi qu'améliorer leur état de santé psychologique, la qualité d'une relation entre soignant et soigné a donc un impact sur la qualité de vie des patients.

Pour Obertelli P et al (2015), l'écoute attentive de personnes atteintes de maladie(s) chronique(s) dans la relation soignant - soigné, révèle que l'enjeux de leur processus d'adaptation psycho -sociale à la maladie est de se sentir suffisamment en bonne santé pour mener une vie qui soit la plus proche possible de la représentation qu'elles se font d'une vie normale pour elles.

De leur part, Cherbonnier A et al. (2006), stipulent que les conflits de représentations entre soignants et soignés sont le plus souvent évoqués sous l'angle du choc culturel d'une incompréhension mutuelle qui serait liée à l'origine nationale ou régionale exotique des patients.

Cependant pour, Dazure H. cité par Myléne M. (2016), démontre que dans une relation soignant soigné, le recours aux outils appropriés en fonction du type des conflits et de sa gravité est nécessaire et chacun des outils joue le rôle de l'autre mais pas de manière assez efficace. Cependant, l'écoute et la narration sont des habilités, des outils essentiels que le soignant doit développer car c'est la seule voix d'accès à la compréhension de ses soignés.

D'après Mantz J et Wattel F(2006), une société sans conflits n'existe pas et n'existera jamais. Les conflits sont liés à notre existence il est nécessaire de prévoir les conflits potentiels pour mieux les éviter et les résoudre lorsqu'ils surviendront.

Or ; une étude réalisée par Coulibaly. A. (2008); montre qu'aucune société n'est un ensemble homogène, uniforme ou définitif car, à partir du moment où deux ou plusieurs entités cohabitent, elles peuvent avoir des points de vue divergents ce qui est déjà un premier pas vers les conflits qui peuvent avoir plusieurs dimensions variant des simples échanges verbaux à la violence physique.

Ces auteurs démontrent que la plupart des litiges voir des conflits qui surviennent entre soignants et soignés résultent d'un manque ou d'une insuffisance de communication. Or, la qualité des premiers contacts, les informations que le malade reçoit, l'inquiètent. La confiance qu'il porte à son soignant s'en trouve compromise de même, à terme, que la relation infirmier - malade elle - même et cette carence sont une prise de conscience insuffisante de l'importance de l'information du malade, un manque de temps et une formation quasi inexistante du personnel soignant.

Ces auteurs stipulent qu'il est urgent de remédier à cette situation en veillant à la qualité de l'accueil, particulièrement en urgence, à la formation à la communication de tous les acteurs de santé et en permettant aux infirmiers de consacrer l'essentiel de leur temps aux malades, aussi bien en milieu hospitalier que libéral.

Selon DESHAYS C cité par Ivandi. A. (2013), la relation est au carréfour de toute action dans le milieu professionnel. Or, chaque instant passé auprès de nos soignées nous mène à établir une relation soignant - soigné. Le soignant n'a pas de choix du soigné mais sa profession l'impose ce cadre relationnel. Mais à l'encontre si, dans un établissement hospitalier, les soignants et les soignés s'expriment peu, font peu des débats ou se rangent rapidement derrière quelques idées dominantes. Ce qui peut signifier des difficultés.

Le même auteur montre qu'on ne peut pas donc parler de la relation imposée, car ni le patient ni le soignant ne choisissent d'entrer en relation l'un avec l'autre et cette vision des choses a poussé certains pays à réglementer cette approche dans les différentes structures sanitaires.

Audrey M. (2016), publie en France que la relation soignant soignés est respectée dans la prise en soins. Ceci à un but de permettre une bonne installation et un bon déroulement de la relation entre son patient et lui. Il est l'un des gages de qualité de la prise en charge du patient, et conditionne le bien être mutuel des deux acteurs.

Une étude réalisée par OMS, (2012) démontre que le sexe du soigné et du soignant peut influencer les perceptions du patient et conclu qu'en Afrique, les soignants sont plus disposés aux tâches techniques, ils entretiennent et développent moins l'aspect relationnel bien qu'ils aient appris au tour de leur formation professionnelle. Ceci explique le taux élevé d'insatisfaction chez la majorité de soignés interrogés lors de cette étude.

Pour Vanderbulcke C. (1999), II est vrai que la relation soignant - soignée requiert de la disponibilité, de la patience, du temps et de l'ordre des priorités. Celui-ci n'est pas considéré comme une urgence, cette perception des malades est un acte qui dépend de chacun, selon son expérience, sa sensibilité, sa disponibilité et dont dépendra la qualité de la communication.

Le continent Africain est victime à des nombreux conflits qui constituent une entrave sérieuse à son développement dans la relation soignant - soigné. Depuis la fin de la colonisation le continent est victime à des cycles, des violences relationnelles qui débouchent souvent sur la relation soignant - soigné et sociale majeurs. Ces conflits relationnels engendrent une déstabilisation voir une fragilisation des soignants et des soignés dans les structures hospitalières, cette tendance lourde est devenue un enjeu politique pour les Etats, les organisations hospitalières sous régionales et régionales ainsi que la communauté soignante.

Au Burkina - Faso, Fridericii M. (2009), souligne que cette relation où les soignants se sentent incompris, injustement accusés, et où les patients sont excessivement stigmatisés et ou blâmés, la relation s'apparente à un affrontement, chacun rejetant la faute sur l'autre. Les soignants évoquent la mauvaise éducation de certains malades, expliquent les mauvais comportements de leurs collègues par leur caractère, ou leur personnalité.

Le même auteur relève que la colère des patients est telle que certains ont le sentiment de n'avoir aucun rôle à jouer dans la relation soignant-soigné, que tout incombe au soignant, et que toute les difficultés dans la relation ne peut venir que de lui. A part l'argent, le patient n'a aucun rôle là-dédans dans la relation soignant - soigné, le malade, est de mauvaise humeur, et aigre parce qu'il sait qu'il va beaucoup dépenser.

République Démocratique du Congo, les conditions de travail des soignants laissent à désirer. Aussi toutes les structures de santé à ces jours connaissent une pénurie et des insuffisances de toutes catégories.

Il est indispensable de réconnaitre la main sur le coeur, que la relation soignant - soigné n'est pas garantie, quand même les soignés se mettent à l'avant garde-malade. Dans nos hôpitaux nous constatons que plus les soignants néglige les soignés et plus les soignés les indisposent physiquement et psychiquement. Ce qui se justifient par un comportement observable de délaistage des malades hospitalisés souffrant des pathologies chronique

D'après le constat fait par Kabengele et al (2010) dans la ville de Kinshasa les soignés et tout le personnel soignant sont sans coeur. Cependant; cette sécheresse du coeur insécurise les malades, abuse, crée et renforce leur stress et celui de leur famille et entourage, par conséquent s'installe l'aliénation des malades par les soignants. Ces attitudes plongent sans doute les malades et leurs familles dans des frustrations inoubliables et ils se résignent, car ils se sentent déshumanisés. Ainsi, les soignés et leurs familles gardent un souvenir amer de l'institution de santé qui les traite de cette façon.

Franchement, la communication demeure le pilier de la relation soignant-soigné. Elle s'impose dans l'accueil du malade, dans l'information au malade, dans le vécu quotidien à côté du malade et dans la relation d'aide. C'est ça le soin relationnel! C'est dans ce sens que COLLIERE et TABART cité par Kabengele (2013) dans leur étude sur Évaluation de la relation entre le curriculum d'enseignement infirmier du niveau A2 face aux soins humanisés préconisés aux malades, estime que "soigner, c'est avant tout établir une relation humaine."

En bref, les soins humanisés sont complémentaires des soins techniques L'humanisation de l'hôpital n'est possible que lorsque les infirmiers qui y exercent leur fonction sont formés dans le même sens. En d'autres termes, c'est le curriculum d'enseignement qui modèle en principe le comportement des individus formés, en l'occurrence le programme d'enseignement infirmier peut bien contribuer à modeler le comportement du personnel infirmier. Il n'est pas stupéfiant d'entendre les malades jurer de ne plus jamais suivre leurs soins au sein d'une telle structure sanitaire. Très souvent les soignés choisissent l'hôpital auxquels ils ont confiance et sécurité qui, à son tour, lui manifestera l'estime de même nature.

A Mbuji-Mayi, Yampua Nt. (2018), dans son étude qualitative intitulée perceptions des patients face à la relation soignant - soigné dans les milieux hospitaliers de la ville de Mbuji-Mayi cas de l'hôpital général de référence Kansele révèle d'une part que les enquêtés avaient soit peu une idée de ce qui se passe dans la relation soignant - soigné et d'autre part ressortent les avantages de cette relation, notamment estimé de soi, soulagement et confort sans oublier la confiance dans le personnel et voir même la guérison.

La relation est un aspect de la vie humaine en milieu hospitalier, le malade doit avoir l'impression qu'il est attendu, considéré et respecté. Le comportement du soignant donnera l'impression favorable d'être accueilli en hôte et soigné avec courtoisie et discrétion, impression dont il gardera le bien fait dans la suite d'une relation soignant - soigné.

Actuellement la relation soignant soigné est affectée par une insuffisance de dialogue. Le partenariat découle d'un dialogue enrichissant et chaleureux entre les deux interlocuteurs. Ainsi, le dialogue de ce genre met l'accent sur l'individualité des intervenants et sur les soins humanisés.

Quant à MISSERCHMITT (1983) cité par Kabengele M. et Tambwe M. (2013) le personnel soignant oublie trop souvent que son métier et même sa vocation deviennent une habitude, un lieu de vie, un lieu coutumier, et, cet apparent confort des soignants dans son rôle peut être agressif aux malades et aux familles qui ne constituent que trop souvent un « objet » des interventions. En effet, le malade se sent chosifié. Pour le personnel soignant, c'est la compétence technique qui prime sur tout. Par conséquent, la liberté du soigné, sa personnalité, le besoin de se sentir respecté, soutenu et le sentiment qu'on a confiance en lui de la part du soigné n'attire guère le soignant.

Dans le même sens, GORDON et STERLING (1997) cité par Kabengele M. et Tambwe M. (2013) dans leur etude dite Évaluation de la relation entre le curriculum d'enseignement infirmier du niveau A2 face aux soins humanisés préconisés aux malades, remarquent que d'innombrables études montrent qu'un grand pourcentage des patients est insatisfait de la relation soignant-soigné, car il existe un manque de communication franche entre les deux.

Bien étant un aspect de la vie humaine son manque ou absence d'utilisation constitue un obstacle dans la vie professionnelle du soignant envers le soigné. La non perception de cette relation est à la fois de rendre plus invisibles, les appauvrir, à négliger la spontanéité, à les privés de leur authenticité, à n'est pas tenir compte de nos soignés, des émotions qui les animent.

Chaque fois dans la pratique soignant, que ce soit les stagiaires, des visiteurs voir même des soignants constate à plusieurs fois des reprises des certaines situations qui nous ont parus assez problématique au regard de la communication qui est l'élément incontournable de la relation soignant - soigné et dans le même ordre d'irritation, nous sommes parvenu à voir un soignant appelé un soigné par le nom de sa maladie, toujours dans ce constant nous sommes arrivés à observer un soignant administré des soins sans support écrit et sans adresser la parole si ce n'est pour donner les ordres à des patients.

La relation soignant - soigné bien qu'une approche des soins à l'hôpital, son application n'est pas prise en considération dans la pratique quotidienne des soins. Notre personnalité professionnelle nous inquiètes mentalement, moralement, physiquement car notre pays la République Démocratique du Congo précisément dans notre province du Kasaï Oriental; Ville de Mbuji-Mayi, nous ne reconnaissons jamais une assisse théorique et pratique qui autorise les soignants à prendre une telle attitude frustrante et stupéfiante qui engendre un biais relationnel avec nos malades que nous même soignant nous sommes appelés à protéger.

Un soignant formé est d'abord un homme, qui appartient à une communauté humaine. Il est appelé à rendre service aux êtres humains, membres de cette même communauté. Former en tant qu'homme signifie amener l'enseigné à atteindre son épanouissement intellectuel et affectif. C'est ainsi que l'homme devient utile et sensible à autrui et à la communauté.

Vue toutes ces irritation, c'est alors que nous avons opté de mener une étude sur perceptions des malades face à la relation soignant - soigné à l'hôpital général de référence Tudikolela.

Faisant recours à cette problématique et la réalité rencontrée dans les hôpitaux nous nous sommes poussés à ces questionnements de savoir quelles sont les perceptions des malades face à la relation soignant - soigné à l'hôpital général de référence Tudikolela ?

Cette interrogation fondamentale soulève principalement d'autres questions complémentaires telles que:

1. En quoi la représentation sociale influe-t-elle sur la relation soignant soigné?

2. Quels sont les réalités qui déterminent les perceptions des malades concernant cette relation?

3. Quelles conséquences ces perceptions ont-elles dans nos milieux sanitaires? Objectifs de l'étude

1.2.1 Objectifs Générale

Cette étude est réalisée dans le but de comprendre les perceptions qu'ont les malades face à la relation soignant-soigné à l'hôpital général de référence Tudikolela.

1.2.2 Objectifs Spécifiques:

? Identifier les malades hospitalisés à l'hôpital général de référence

Tudikolela;

? Interviewer les malades sur leurs relations avec les soignants pendant

leurs séjours à l'hôpital;

? Identifier les causes des blocages dans la relation soignant - soigné;

? Explorer leurs compréhensions.

1.3 Justification et choix du sujet

Pour notre sujet d'étude, nous avons choisi d'orienter notre réflexion sur la distance professionnelle soignant - soigné. Il nous semble intéressant d'aborder un sujet sur cette relation car ce domaine suscite un intérêt croissant. cependant; Les interactions sont des rencontres significatives entre individus, mais qui restent ponctuelles, tandis que la relation est une accumulation d'interactions entre individus qui durent et qui impliquent des attentes, des affects et des représentations spécifiques s'inscrivant dans une continuité et un lien. Chaque interaction est affectée par les interactions passées et affecte à son tour les interactions futures.

Ces sont les significations cognitives et affectives que les acteurs donnent aux interactions successives qui permettent de qualifier le processus mutuel de la relation, en particulier. La relation soignant-soigné est la base de la pratique des soins infirmiers. Elle est fondée sur un processus interpersonnel qui a lieu entre le malade et soignants. (Oberteli P. 2015).

Il nous semble important de comprendre et saisir les sens sur les perceptions qu'ont les malades face à la relation soignant-soigné sans laquelle les soins de qualité et efficaces ne sont pas possibles.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld