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La participation des collectivités locales au développement économique et social. Cas du village Bametchetcha.


par Aymard Amour SOUPENE
Institut Panafricain pour le Développement Afrique Centrale (IPD-AC) - Licence 2016
  

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2.5. LES US ET COUTUMES

Parlant des habitudes et usages traditionnels retrouvés dans le village Bametchetcha. Nous avons entre autre le mariage, la mort, le mode vestimentaire, les danses traditionnels et les interdits.

2.5.1. Le Mariage

Il se déroule en trois phases entre deux familles:

- La demande de la main : la famille de l'homme va à la rencontre de celle de la femme après un rendez-vous sollicité. Le chef de famille du prétendant ouvre le débat en donnant les raisons de sa venue dans la famille de la fille sollicitée. Au cas où il est favorable, le père de cette dernière lui fait une liste des membres de la famille à rencontrer et des différents

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présents à remettre à chacun d'eux. C'est en quelque sorte une estimation du prix de la main de la fille qu'il doit obtenir. On dit alors qu'on « toque à la porte ».

- La phase d'observation (fiançailles) : les deux familles se séparent et commence le temps d'observation mutuelle.

- La dot : Également appelée mariage coutumier, la dot se passe lorsqu'on s'accorde sur les principes du mariage. La famille de l'homme donne à cette occasion à titre symbolique deux tines d'huile de palme et une chèvre. Le fiancé ayant ainsi respecté toutes les clauses du contrat auprès de sa futur belle-famille, peut prendre pour femme et célébré à l'Etat civil ou à l'église selon leur convenance.

NB : nous n'avons pas eu la chance d'assister à des tels évènements.

Précision : Une fois la dot remise à la famille de la fille, le divorce sur le plan traditionnel ne peut plus avoir lieu car c'est une coutume qui s'oriente dans un sens dont on ne saurait la rembourser.

2.5.2. L'accouchement

Selon la tradition Bametchétcha, après l'accouchement du premier enfant, le cordon ombilical est enterré au pied d'un bananier dans la concession de son grand-père paternel. NB : nous n'avons reçu les informations justifiant cette pratique rituelle

.

2.5.3. La Mort

La mort est la cessation de manière définitive de toutes les fonctions physiologiques et biologique d'un être vivant. C'est un moment de tristesse pour les personnes endeuillées. Dans le village Bametchetcha une série de pratiques est mise en oeuvre afin de soutenir, de consoler et de protéger la famille du défunt mais aussi afin d'accompagner la dépouille jusqu'à sa dernière demeure. La mort est perçue comme une rafale de malédiction qui s'abat sans prévenir sur une famille dans le village Bametchetcha. Lorsqu'un notable décède, il est enterré immédiatement le même jour dans la stricte intimité, chants et lamentations sont totalement interdites et l'annonce de son décès est faite exclusivement par le Chef. On attache une chèvre à l'entrée de sa maison avant de le faire. Si c'est le Chef Supérieur qui décède, on bat un fou de la place pour l'éloigner du village question de chasser le deuil. Pour les autres cas de décès c'est le rituel ordinaire. Après avoir reçu une dernière toilette (lavé et

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habillé), le défunt est introduit dans un cercueil avec pour seule partie visible la tête. Les membres de la famille, ami(e)s, et population du village vont lui rendre un dernier hommage et il sera ensuite mis sous terre à deux mètres de profondeur. La famille, pour des raisons qui lui sont propres, peut garder le corps à la morgue pendant une certaine durée avant l'enterrement. Après l'enterrement, on plante sur la tombe du défunt, un l'arbre de paix. Cet acte permet d'empêcher que le départ du défunt ne trouble ses enfants.

Planche 10: photo des tombes

Tombe carrelé à côté de maison Tombe sous l'arbre

Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE Aymard Amour

Précisions : Lamentations, cris, pleurs, accompagnent le défunt à sa dernière demeure. Le défunt est enterré devant sa maison, afin que son souvenir au passage reste toujours gravé dans la mémoire des proches et amis certaines personnes sont enterré derrière ou dans la maison. Ceux qui n'ont pas de maisons sont enterrés dans les champs, le cimetière n'existant pas à Bametchetcha.

? Funérailles

Les funérailles ne sont organisées au même titre pour tout le monde. Les funérailles du chef et de grands notables sont différentes de ceux des populations. Lors de celles-ci, chaque membre de la famille du défunt intègre le cercle fait sur la place du deuil avec de la nourriture (plantain, viande, bière) en générale. Après chaque deuil on détache le Corbeil contenu de la viande et plantain bien préparé et avec un casier de bière Généralement, c'est à cette occasion que le successeur est présenté selon le testament légué à un des proches. Toutefois certaines personnes profitent de ce moment aussi mouvementé des étrangers venant

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de part et d'autre pour l'assistance, pour faire leurs expositions au ventes des différents produits : quel soit agricole et artisanat.

Planche 11: Photo de funérailles

Famille de la défunte Belles filles

Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC7UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE Aymard ? Le veuvage

Les rites de veuvage s'entendent comme l'ensemble des pratiques coutumières, fondées sur la croyance en l'efficacité de leurs effets, que le conjoint survivant doit observer pendant une certaine durée pour témoigner de son amour envers le partenaire défunt, surmonter la douleur de la séparation et affronter la nouvelle vie dans un processus de resocialisation communautaire. Les rites de veuvage dans le groupement Batié, qu'il s'agisse de l'homme ou de la femme dureront entre 1 et 9 jours selon le rang coutumier et les jours consacrés ou interdits. Toutefois, la veuve ou le veuf peut demander à ce que cette durée soit réduite en raison de sa convenance personnelle, de sa santé ou sa situation professionnelle. Les rites commencent dès l'annonce du deuil au conjoint survivant. Le conjoint à qui on annonce le deuil n'est plus tenu de déchirer ses habits pour manifester sa douleur. Une déchirure symbolique d'une partie au choix de son vêtement peut être faite selon sa volonté. Le « KOUOP » (collier rénal porté par la femme qui symbolise son union avec son mari. Autrefois en perles de valeur, le« KOUOP » est aujourd'hui symbolisé par un tissu ou tout autre objet pouvant servir de collier rénal), est coupé par un(e) doyen(e) de la famille puis attaché autour de l'index gauche du conjoint pour symboliser la rupture du lien conjugal. Le rite du « KOUOP » se fait dans la stricte intimité de la veuve ou du veuf. Tout rite qui se pratique en public ou face à des personnes non sollicitées par l'intéressé(e) est interdit. Cette

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séance est suivie par le « KHENG PFOK » (premier tour de deuil effectué par le veuf ou la veuve en compagnie des autres veufs ou veuves), pendant lequel les lamentations publiques sont modulées par des gestes symboliques dont le but est d'exorciser les malédictions du veuf ou de la veuve. Pendant cette période, la veuve ou le veuf doit se nourrir, se raser la tête, se vêtir. Il a droit à son hygiène corporelle selon sa convenance.

La période du port de l'habit de veuvage est déterminée par la veuve ou le veuf en fonction de sa convenance. Aucune contrainte dans ce sens n'est autorisée au mépris du choix de la veuve ou du veuf.

Pour symboliser la rupture du lit conjugal, la veuve n'est plus contrainte de se coucher sur des feuilles de bananier sèches posées à même le sol. Elle est libre d'utiliser un matelas de son choix. Cependant sous réserve de la coutume elle est tenue de mettre au-dessus quelques feuilles sèches de bananier en signe d'attachement à la tradition. Le matelas utilisé par la veuve ou le veuf durant le veuvage reste sa propriété s'il l'a été dès le départ. Il est interdit de porter des coups de quelques manières que ce soit sur la veuve. De même que tout rite de jugement en vue d'une prétendue déculpabilisation est interdit. Les rites de lamentation doivent se faire à la première heure (avant 6 heures du matin).

A la mort d'un conjoint chez les Bamiléké, le partenaire survivant refait en général sa vie avec une autre personne. L'homme polygame a la latitude d'épouser une autre femme. Quant à la femme, elle peut, soit devenir l'épouse d'un autre membre de la famille si le successeur est encore très jeune, soit se remarier en dehors de la famille de son feu mari. Cette dernière alternative est socialement mal vue, surtout si le mariage a été fécond. En effet, on considère que ce faisant, la femme rompt unilatéralement l'union scellée entre les familles et consacrée par Dieu à travers les enfants. Par ailleurs, une femme régulièrement dotée est, à sa mort, automatiquement enterrée dans la concession de celui qui a versé la dot. De nombreux problèmes pratiques peuvent se poser à l'occasion de son enterrement et même de ses funérailles. De même, les cérémonies concernant les enfants d'une veuve qui a rejeté le lévirat peuvent être boycottées ou escamotées, soit pour la réprimander, soit faute de cadre approprié qui aurait dû être la case de leur maman.

2.5.4. Les danses

Les danses des populations de Bametchetcha ont quelque peu disparus avec leurs ancêtres et leurs grands-parents. Ceci peut être dû au fait que soit les grands parents n'ont pas

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suffisamment mis en place au moment de leur vécu des moyens de transmission qui permettraient d'entretenir et de léguer aux générations futures ce fort passé historique, soit qu'à cette époque, les jeunes refusaient de s'intéresser à la culture et à l'histoire du village. Cependant, les cérémonies sont agrémentée par des denses et quelques chants rythmique.

Nous citerons entre autre quelques groupes de danses y compris ceux des danses Royales : Groupe de danses :

- NKENA - LALI

- DADJI - MEUTEU

- POMÉDJONG - DIMASSALÉ

- SAMALI - MÈMBA

Confréries traditionnelles ou Société secrète:

- KOUOSSI ; - LEGANG

- PAGUEP ; - KUITOUNG

- KEUMDJEH ; - HOUBEM

- DEMKEUM ; - KOUNGONG

La danse KOUNGONG se fait après le décès d'un membre de cette secte. Cette danse se fait en mémoire du défunt pour exprimer son regret. Les membres de cette secte sont accompagnés par certain membre de la famille du défunt et les populations. Les personnes qui effectuent cette danse se masquent. Cette danse se fait devant une forêt sacre dans le village. De même, La danse « kan » ou la danse du chef se fait tous les deux (02) ans. Elle s'organise à un lieu sacré appelé « Simkan ».

Le « Simkan » est une parcelle de terre qui ne se défriche que tous les deux (02) ans à l'occasion de la danse du chef. Une case sacrée y est construite et ne s'ouvre que les jours de danse.

Le « Kan » s'exécute une fois par semaine pendant neuf (09) semaines. Seuls les enfants du chef appelés « Peu fo'o » sont autorisés à prendre part à la danse et à entrer dans la case sacré. A cette occasion, le « Fefè » est aussi exécuté.

Le « Fefè » est une cérémonie pendant laquelle toutes les femmes du village viennent déposer les outils qu'elles utilisent pour les travaux champêtres au lieu sacré pendant les nuits pour recevoir les bénédictions des ancêtres et avoir de bonnes récoltes.

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Planche 12: photo de groupe de danse

Espace sacré défriché une fois dans 2ans avec une case sacrée implantée.

NKENA : constitué que des notables Société secrète : visage caché

Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de MEKONTSO .Gabriella

2.5.5. Le mode vestimentaire

Les populations mettent généralement le T-shirt, chemise longue manche, des costume et des pull-overs associé à un pantalon plus un chapeau soit artisanat ou moderne pour les hommes et le KABA pour les femmes accompagnées également d'un pantalon dans la majorité des cas lorsqu'ils vont au champ car ce style protège du froid et des mout- mouts.

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Planche 13: Image illustrative d'attitude vestimentaire

Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de MEKONTSO .Gabriella

2.5.6. Les interdits

Les interdits sont les lois et règles instituées par une tribu, un groupe ou une société qui condamne un acte ou un comportement.

En pays bamiléké, la semaine compte huit jours et chaque jour à une signification liée aux activités qui lui sont réservées, ou inspiré de l'histoire du village. D'une manière générale, le temps est indiqué par les évènements qui le marquent. Ainsi on a:

- Cinq (05) jours ouvrables qui sont : Tangwo, Liefo, Tamdze, Kwogoue et Ngoswe ;

- Trois (03) jours interdits à sur les huit jours que compte la semaine. Il s'agit de : Dzedze, Mento et Tchiankou. Ce sont des jours fériés ou les pratiques de certaines activités sont interdites ; pas de manifestations, pas de funérailles, pas de travaux agricoles, pas d'enterrement des jumeaux et de leur mère parce que c'est un jour qui leur est réservé. Les chefs et les notables sont chargés de les faire respecter et tous les contrevenants sont passibles de sanctions. Par ailleurs il y'a un jour dénommé NDJINDJEU, jour du marché une fois par semaine avec un décalage d'un chaque semaine. Exemple le NDJINDJEU tombe le Lundi de cette, la semaine prochaine le NDJINDJEU aura lieu Mardi ainsi de suite.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld