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Risque d'exploitation et performance des entreprises minières en république démocratique du congo cas de minerals and metals group


par Pacifique Kyabuta
Ecole Supérieure de la Gouvernance Economique et Politique - Licence 2020
  

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2.3.3. TYPOLOGIE DES RISQUES DE L'ENTREPRISE

On distingue deux types de risques:

· Les risques spéculatifs ayant des effets positifs, ces risques visent à stimuler la production et engendrer plus de profits.

· Les risques purs ou négatifs: ce sont des événements fortuits tels que les catastrophes naturelles, techniques ou humaines, les incendies et autres sinistres. Causant des dommages aux biens, ces risques entravent la bonne marche des activités de l'entreprise.

On peut également classifier les risques en:

· Risques endogènes lorsqu'ils sont générés directement par l'activité de l'entreprise.

· Risques exogènes s'ils émanent de pressions liées à l'environnement externe de l'entreprise.

· Risques mixtes ou intermédiaires: c'est-à-dire ceux qui englobent les risques sociaux, les risques d'approvisionnement, les risques clientèle et les risques pays.
La définition des risques et leur classification est une tâche qui revient au risk manager.

2.3.4. LE RISK MANAGER

Le risk manager est une personne qualifiée, chargée d'intégrer le risk management dans le système de gestion de l'entreprise. Il est considéré comme:

· Un homme de terrain: il est amené à effectuer des inspections dans les filiales et les usines appartenant à l'entreprise. A l'issue de sa visite, il établit un constat lui permettant d'évaluer l'éventuel risque encouru.

· Un gestionnaire: le risk manager est habilité à établir des concepts et des objectifs qui lui permettent de mener à bien sa mission. Il doit donc posséder une culture risk management qui lui permet d'adopter la démarche adéquate dans sa gestion du risque.

· Un communicateur: le risk manager est apte à établir des liens avec son environnement. Il maîtrise les techniques de communication qui lui permettent d'obtenir des informations.

La place du risk manager dans l'entreprise

Au niveau de l'entreprise, le risk manager travaille de concert avec l'ensemble des directeurs pour instaurer une culture du risque.
Dans certaines entreprises, il dépend de la direction générale, dans d'autres du service financier. Dans tous les cas, il doit faire partie du conseil exécutif. Le risk manager joue le rôle :

· De coordinateur : il est amené à élaborer et à contrôler le traitement des risques.

· D'animateur : le risk manager sensibilise le personnel de l'entreprise aux risques qu'il encourt ou dont il est acteur.

· D'intervenant : il assure le lien entre l'entreprise et le marché de l'assurance.

Ses missions consistent à :

· Diagnostiquer et analyser les risques.

· Traiter les risques par la mise au point de programmes de prévention et de protection ; ainsi que l'adoption de plans de survie et de gestion des risques.

· Définir les programmes d'auto-assurance et/ou d'assurance.

La démarche du risk manager

L'analyse du risque passe par quatre étapes :

· L'établissement de l'inventaire : le risk manager adopte une méthode exhaustive afin d'identifier et d'énumérer les risques éventuels encourus par l'entreprise. Le classement des risques se fait par le calcul d'un taux de fréquence et d'exposition de l'entreprise aux risques.

· L'évaluation des risques : Le risk manager procède à une simulation des pertes auxquelles est exposée l'entreprise : montant des dommages estimé, temps d'arrêt des activités, ...

· Le traitement des risques : Le risk manager supervise la sécurité préventive. Il doit éviter la survenance des risques et en minimiser la gravité.

· Le financement : Cette étape suppose l'élaboration d'une stratégie de financement des risques recensés. Trois options sont envisageables.

o La non-assurance : le gestionnaire opte pour l'acceptation de certains risques. L'entreprise prendra alors en charge les coûts engendrés par un sinistre mineur ou à caractère répétitif. En revanche, elle adoptera une politique préventive afin d'éviter tout sinistre majeur. Cette solution permet à l'entreprise d'économiser des taxes d'assurance de 10% à 15% et des chargements de primes de 20% à 30%.

o L'auto-assurance : l'entreprise décide de prendre en charge le risque et de le financer par ses propres moyens, sans recourir à un transfert externe. L'auto-assurance, appelée aussi rétention, concerne les risques dont la fréquence et la gravité sont connues et exclut les risques à caractère aléatoire telles que les catastrophes naturelles.

o L'assurance : L'entreprise opte pour une couverture financière externe et contracte une police d'assurance. Le risk manager négociera avec les courtiers et sélectionnera les meilleures offres assurantielles.

La place de l'assurance dans le risk management

Le risk manager a recours à l'assurance lorsque le risque encouru par l'entreprise dépasse le seuil de vulnérabilité toléré. L'assurance fait donc partie des solutions de transfert de risques. Lorsqu'il recourt à l'assurance, le risk manager procède à une sélection des courtiers et des sociétés d'assurance les plus aptes à gérer les risques. Il doit avoir une bonne connaissance des programmes internationaux et être capable de gérer une captive d'assurance.

Face à la recrudescence des risques et une probable hausse tarifaire de l'assurance, les professionnels du risk management sont appelés à faire preuve de plus d'innovation et de vigilance dans la recherche de solutions adéquates. Une méthode de gestion globale incluant tous les risques assurables ou non assurables, stratégiques ou opérationnels est plus que jamais primordiale pour toute société soucieuse de son image de marque et de sa pérennité.14(*)

* 14AtlasMagagazine, Le risk management ; nov. 2009, pp 35-47 ;

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