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évaluation du niveau d’exposition professionnelle et de la fonction ventilatoire d’agents chargés du recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (deee).


par Fatimata Sall
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - Master en Biotoxicologie appliquée à  l'industrie,à  l'environnement et à  la santé 2019
  

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1.2. Taille de la population d'étude

· Cas : tous les agents chargés du recyclage des DEEE à la DSN. Ils sont au nombre de 16 dont 8 personnes à mobilité réduite dont la tranche d'âge est comprise entre 18 et 60ans. Ils travaillent 8h/jour et ont une ancienneté professionnelle entre 3 et 10 ans

· Témoins : Ils sont au nombre de 16. Parmi eux, 8 sont des personnes à mobilité réduite qui sont choisies dans la population générale et respectant les critères d'inclusion énumérés ci-dessus.

Le CHAT compte actuellement 8 agents chargés du démantèlement des DEEE, à cela s'ajoute 4 manutentionnaires, 2 techniciens du Laboratoire technique et 2 chauffeurs. Les tâches sont réparties comme suit :

08 personnes à mobilité réduite
du Centre des Handicapés au
Travail (CHAT)

· 5 agents chargés du démantèlement

· 2 agents chargés de l'enregistrement du matériel à démanteler

· 1 agent en maintenance

4 manutentionnaires

· Récupération des DEEE

· Transports des DEEE

· Démantèlement du matériel

· Nettoyage de la salle de démantèlement

2 agents à la maintenance (Laboratoire technique)

· Ouvrir et réparer le matériel informatique

· Récupération de certains composants des matériels électroniques qui sont encore fonctionnels

· Récupération des DEEE

· Transports des DEEE

· Participe parfois à la charge et décharge des DEEE

2 chauffeurs

21

Figure 3 : Répartition des tâches des agents

2. Instruments

Pour les besoins de l'étude, nous avons utilisé :

· Un questionnaire (Annexe IV) : réparti en 3 sections. La première partie a permis d'identifier le sujet (nom, prénom, âge, sexe...), de connaitre sa profession et son statut tabagique (fumeur, non-fumeur, ancien fumeur). Dans la deuxième section nous avons évalué le niveau d'exposition des agents au recyclage des DEEE à savoir, la durée et la fréquence d'exposition, les conditions de travail, les mesures de protection disponibles. Enfin dans la dernière partie, nous avons évalué les signes cliniques fréquents ou occasionnels qui peuvent être liés à l`exposition.

· Un Spiromètre portable de type Spirobank II (Figure 4) nous a permis de mesurer les volumes et débits bronchiques lors de la respiration lente ou forcée afin de déceler d'éventuels troubles ventilatoires

· D'un bronchodilatateur de type Ventoline (Figure 5) pour le test de réversibilité en cas d'éventuelle obstruction ventilatoire.

· D'une turbine réutilisable modèle MIR (Figure 6)

· Des embouts buccaux réutilisables (Figure 7)

· Chambre d'inhalation à vide (Figure 8)

· D'un pince-nez (Figure 9)

· D'un pèse-personne (Figure 10)

· D'un centimètre (Figure 11)

Figure 4 : Spiromètre Bank II portable Figure 5 : Bronchodilatateur

Figure 6 : Turbine réutilisable Figure 7 : Embout buccal réutilisable Figure 8 : Pince-nez

22

Figure 9 : chambre d'inhalation Figure 10 : Pèse-personne Figure 11 : Centimètre

3. Méthodes

23

Plusieurs protocoles ont été utilisés durant notre étude :

· Méthode d'évaluation de l'exposition professionnelle

· Méthode et paramètres spirométriques

3.1. Méthode d'évaluation de l'exposition professionnelle

Nous avons fait l'évaluation du niveau d'exposition dans l'ambiance de travail par la méthode qualitative du « Control Banding » (IRSST, 2010). Cette dernière consiste à faire une évaluation de risque d'exposition aux substances chimiques utilisées ou provenant des procédés de manipulation. Cette approche a été développée à la fin des années 1980 par les experts en santé et en sécurité du travail (SST) de l'industrie pharmaceutique sous le vocable « control banding ». Ces experts ont considéré la possibilité de classifier ces nouvelles substances en catégories « band » en comparant leur potentiel toxique et en fonction des exigences de maîtrise de l'exposition « control ». Cette approche a été reprise par plusieurs organismes qui oeuvrent dans le domaine de la SST dont le Bureau international du travail (BIT) qui travaille en collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'International Occupational Hygiene Association (IOHA) et le HSE au développement d'un outil d'application le « Chemical control toolkit ». Dans notre cas, nous avons pu observer la présence de diverses substances comme la poudre de toner, l'encre liquide ou visqueuse des imprimantes mais aussi les résidus d'huile et d'hydrocarbure de certaines machines comme les groupes électrogènes. Grâce à cette méthode, nous avons procédé à :

· Une classification des substances émises selon leur danger en nous basant sur le type de matériels stockés ou démantelés au sein de la DSN et les substances susceptibles de se retrouver en suspension. Ces substances chimiques sont alors regroupées en six classes de danger :

- Classe A à classe E selon la progression du danger relié à l'inhalation ; - Classe S, s'il y a danger de contact avec la peau ou les yeux.

En premier lieu, il s'agit donc de déterminer à quelle classe appartient la substance :

· Phrases de risque R (classification européenne) (tableau VIII)

·

24

Pour les autres substances, le tableau IX donne pour chaque classe, la description des dangers obtenus par les différentes sources d'informations préconisées par les organismes et les pays

· Valeur d'Exposition Admissible (VEA) dans l'air pour 8 heures.

Tableau VIII : Signification des phrases de risque R selon l'annexe III de la directive
européenne 67/548/EEC (IRSST, 2010)

Code

Description

Code

Description

R1

Explosif à l'état sec

R2

Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition

R3

Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition

R4

Forme des composés métalliques très sensibles.

R5

Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.

R6

Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air

R7

Peut provoquer un incendie

R8

Favorise l'inflammation des matières combustibles

R9

Peut exploser en mélange avec des matières combustibles

R10

Inflammable

R11

Facilement inflammable

R12

Extrêmement inflammable

R13

Gaz liquéfié extrêmement inflammable

R14

Réagit violemment au contact de l'eau.

R15

Au contact de l'eau dégage des gaz extrêmement inflammables

R16

Peut exploser en mélange avec des substances comburantes

R17

Spontanément inflammable à l'air

R18

Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur/air inflammable/explosif

R19

Peut former des peroxydes explosifs

R20

Nocif par inhalation

R21

Nocif par contact avec la peau

R22

Nocif en cas d'ingestion

R23

Toxique par inhalation.

R24

Toxique par contact avec la peau.

R25

Toxique en cas d'ingestion

R26

Très toxique par inhalation.

R27

Très toxique par contact avec la peau.

R28

Très toxique en cas d'ingestion.

R29

Au contact de l'eau dégage des gaz toxiques

R30

Peur devenir facilement inflammable pendant l'utilisation

R31

Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique

R32

Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.

R33

Danger d'effets cumulatifs

R34

Provoque des brûlures

R35

Provoque de graves brûlures

R36

Irritant pour les yeux

R37

Irritant pour les voies respiratoires

R38

Irritant pour la peau

 

25

Code

Description

Code

Description

R39

Danger d'effets irréversibles très graves

R40

Effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes (modification 28ème ATP)

R41

Risque de lésions oculaires graves

R42

Peut entraîner une sensibilisation par inhalation

R43

Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau

R44

Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée

R45

Peut causer le cancer

R46

Peut causer des altérations génétiques héréditaires

R47

Peut causer des malformations congénitales

R48

Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée

R49

Peut causer le cancer par inhalation.

R50

Très toxique pour les organismes aquatiques.

R51

Toxique pour les organismes aquatiques.

R52

Nocif pour les organismes aquatiques.

R53

Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.

R54

Toxique pour la flore.

R55

Toxique pour la faune.

R56

Toxique pour les organismes du sol.

R57

Toxique pour les abeilles.

R58

Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.

R59

Dangereux pour la couche d'ozone.

R60

Peut altérer la fertilité.

R61

Risques pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.

R62

Risque possible d'altération de la fertilité.

R63

Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.

R64

Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.

R65

Nocif, peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.

R66

L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.

R67

L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.

R68

Possibilité d'effets irréversibles (modification 28ème ATP).

 

26

Tableau IX : Description des classes de danger (IRSST, 2010)

Classe de danger

Système global harmonisé

Phrases de risque R

Plage de

concentrations des YEA

 

Vapeur (ppm)

A

Toxicité aigüe (létale), toute voie, classe 5

R36, R38, R65, R66

1 à 10

 
 

Irritation peau : classes 2 et 3 Irritation yeux

(tout agent sans phrase

 

>50 à

 

classe 2 Tout agent non classé ailleurs

R)

 

500

B

Toxicité aigüe (létale), toute voie, classe 4

R20/21/22, R40/20/21/22,

> 0,1 à 1

> 5 à 50

 

Toxicité aigüe (systémique), toute voie, classe

R33, R67

 
 
 

2

 
 
 

C

Toxicité aigüe (létale), toute voie, classe 3

R23/24/25, R34, R35,

>0,01 à

>0,5 à 5

 

Toxicité aigüe (systémique), toute voie, classe

R37, R39/23/24/25, R41,

0,1

 
 

1 Corrosivité, sous-classe 1A, 1B ou 1C

R43, R48/21/21/22

 
 
 

Irritation yeux classe 1 Irritation système

respiratoire Sensibilisation cutanée Toxicité
exposition répétée, toute voie, classe 2

 
 
 

D

Toxicité aigüe (létale), toute voie, classe 1 ou 2

R48/23/24/25, R26/27/28,

< 0,01

< 0,5

 

Carcinogénicité classe 2 Toxicité exposition

R39/26/27/28, R40C3,

 
 
 

répétée, toute voie, classe 1 Toxicité

reproduction classe 1 ou 2

R60, R61, R62, R63, R64

 
 

E

Mutagénicité classe 1 ou 2 Carcinogénicité

R40C3, R42, R45, R46,

Avis spécialisé

 

classe 1 Sensibilisation respiratoire

R49

 

S (contact cutané)

Toxicité aigüe (létale), voie cutanée, classe 1, 2, 3 ou 4 Toxicité aigüe (systémique), voie

R21, R24, R27, R34,

R35, R36, R38, R40/21,

Prévention ou

réduction de

 

cutanée, classe 1 ou 2 Corrosivité, sous-classe

R39/24, R39/27, R41,

l'exposition cutanée

 

1A, 1B ou 1C Irritation peau classe 2 Irritation

yeux classe 1 ou 2 Sensibilisation peau

R43, R66

 
 

Toxicité exposition répétée, voie cutanée,

classe 1 ou 2

 
 
 

·

27

Une estimation de l'exposition des travailleurs : grâce aux réponses fournies dans la section 2 du questionnaire et des informations recueillies au niveau du site nous procéderons à une évaluation du risque d'exposition des agents. (Tableau X)

· Données d'exposition aux substances :

Tableau X : Description des classes de fréquence d'exposition (IRSST, 2010)

Fréquence
d'exposition

Occasionnelle

Intermittente

Fréquente

Permanente

Jour

< 30 minutes

30 à 120 minutes

2 à 6 heures

> 6 heures

Semaine

< 2 heures

2 à 8 heures

1 à 3 jours

> 3 jours

Mois

< 1 jour

1 à 6 jours

6 à 15 jours

> 15 jours

Année

< 5 jours

15 jours à 2 mois

2 à 5 mois

> 5 mois

Classe de fréquence

1

2

3

4

 

Classe d'exposition potentielle : Dans notre cas, seule la fréquence d'exposition est utilisée.

· Données physico-chimiques : la propriété considérée est la capacité de la substance à se répandre dans l'air, qu'il s'agisse d'une poussière (capacité d'empoussièrement) ou d'un liquide (volatilité).

Tableau XI : Capacité d'empoussièrement (IRSST, 2010)

Capacité d'empoussièrement

Description

Faible

Petites particules qui ne se brisent pas, peu de poussières visibles (ex : granules de PVC)

Moyenne

Particules qui peuvent se mettre en suspension dans l'air mais se déposent rapidement et demeurent sur les surfaces (ex : poudre de savon)

Importante

Poudre fine pouvant former un nuage de poussières qui reste en suspension dans l'air plusieurs minutes (ex : poussières de ciment, noir de carbone)

 

28

Tableau XII : Capacité de volatilité selon le point d'ébullition (IRSST, 2010)

Volatilité

Description

Faible Point d'ébullition

> 150°C

Moyenne Point d'ébullition

Entre 50 et 150°C

Importante Point d'ébullition

< 50°C

 

· Une sélection de l'approche de maîtrise et de prévention à partir d'un score de risque calculé en combinant les indices de danger et d'exposition.

Tableau XIII : Estimation du risque d'exposition à une substance (IRSST, 2010)

 

Risque estimé d'exposition

Classe
de
danger

Classe
d'exposition
potentielle

Faible capacité
d'empoussièrement
/ volatilité

Volatilité
moyenne

Capacité

d'empoussièrement moyenne

Importante
capacité
d'empoussièrement
/ volatilité

A

1

1

1

1

1

 

1

1

1

2

 

1

1

1

2

 

1

1

2

2

 

1

2

2

2

B

1

1

1

1

1

 

1

1

2

2

 

1

2

2

3

 

1

2

2

3

 

2

3

3

3

C

1

1

2

1

2

 

2

2

2

2

 

2

3

3

3

 

2

3

3

4

 

3

4

4

4

D

1

2

3

2

3

 

3

3

3

3

 

3

4

4

4

 

3

4

4

4

 

4

4

4

4

E

Tout

4

 

29

Tableau XIV : Approches de maîtrise et prévention en fonction du risque(IRSST, 2010)

Niveau de risque

Approche de maîtrise et prévention

1 (faible)

Bonnes pratiques d'hygiène du travail et ventilation générale

2 (modéré)

Ventilation locale (aspiration à la source)

3 (élevé)

Confinement du procédé, protection individuelle

4 (très élevé)

Consultation d'experts (modifications de procédé, etc.)

 

3.2. Méthode d'évaluation de la fonction ventilatoire

La spirométrie permet l'exploration de la fonction ventilatoire de nos sujets. Elle mesure les volumes pulmonaires ou les débits ventilatoires. L'examen consiste à pratiquer une expiration maximale dans un embout buccal relié à un spiromètre portable. L'appareil utilisé est le spiromètre de type Spirobank II (Figure 4) et il permet l'acquisition de signes physiques et du traitement de l'information fournie par le signal lié à la fonction pulmonaire. Pour effectuer ce traitement, les grandeurs physiques sont transformées en grandeurs électriques. Les éléments chargés d'opérer cette transformation sont appelés transducteurs ou capteurs. Au cours de la spirométrie, le capteur à turbine (Figure 6) réalise la fonction de transduction en deux phases : le volume à mesurer traverse la turbine et imprime une rotation au rotor de celle-ci, rotation proportionnelle au volume en question. Cette rotation du rotor est détectée par l'intermédiaire d'un faisceau de lumière infrarouge et le capteur 26 transforme la lumière reçue en un signal électrique de type numérique. Les résultats seront visualisables sur un écran d'ordinateur en temps réel. Le spiromètre est photosensible et nécessite une prise des mesures à l'ombre (FOKO R. ,2018).

Les réponses obtenues dans le questionnaire ne suffisaient pas à elles seules pour déceler ou spécifier les troubles respiratoires. La spirométrie nous a permis d'établir un diagnostic différentiel entre la présence d'asthme et de toute autre maladie respiratoire. Les enregistrements spirographiques ont été effectués dans la matinée au sein d'un des bureaux de la DSN avec une température de 23°C. Nous avons utilisé un spiromètre de type Spirobank IIBasic MIR (Medical International Research, Rome, Italy). Il était relié à un ordinateur portable qui nous servait d'affichage des modifications spirographiques. Des embouts buccaux réutilisables (Figure 7) et des turbines réutilisables (Figure 6) ont été utilisés.

L'enregistrement permettait de mesurer les taux de variation des capacités vitales forcée (CVF) ou lente (CVL), du volume expiratoire maximal seconde (VEMS), du débit expiratoire maximal à 25-75% (DEM 25-75%), à 25% (DEM 25%), à 50% (DEM 50%) et à 75% (DEM 75%) ; et de

30

la ventilation maximale minute (VMM). Tous les tests de la spirométrie ont été effectués en position assise et à l'aide d'une pince nasale selon les normes de l'American Thoracic Society (ATS). Au moins trois manoeuvres de mesure des volumes et des débits bronchiques ont été réalisées et le meilleur tracé spirographique entre les trois a été enregistré. Deux séquences spirométriques ont été effectuées ; la première mesure dite pré broncho-dilatateur et une deuxième mesure dite post bronchodilatateur 15 minutes après 2 bouffées de broncho-dilatateur (salbutamol 100 ìg) chez tous nos sujets. Divers paramètres ont été mesurés :

· La capacité vitale forcée (CVF) : elle a été mesurée durant l'expiration forcée : le sujet expirait le plus rapidement possible comme pour souffler une bougie éloignée.

· Le volume expiré maximal à une seconde (VEMS) est le volume maximal soufflé lors de la première seconde de l'expiration forcée. Il représente l'influence prépondérante des gros et moyens troncs bronchiques avec, pour conséquence, une faible sensibilité et une perturbation tardive dans le cadre des maladies obstructives.

· Le rapport VEMS/CVF qui permet le diagnostic de la BPCO. Il a une variabilité relativement faible, il est d'abaissement tardif mais est de grande valeur prédictive. Ces données permettent de distinguer :

· Le syndrome obstructif : il est une réduction disproportionnée du débit expiratoire maximal par rapport au volume maximum, il se définit par un rapport VEMS/CVF inférieur à 75% associée à une diminution significative (20%) des débits bronchiques instantanés (DEM75%, DEM50%, DEM25_75%) et du DEP par rapport aux valeurs théoriques. La courbe pathologique paraît typiquement concave vers le haut montrant ainsi une diminution de calibre des voies aériennes.

· Le syndrome restrictif : qui est caractérisé par une réduction de la Capacité Pulmonaire Totale (CPT) en dessous de la valeur de référence, d'une part, avec un rapport VEMS/CV supérieur à 95%, d'autre part.

· Le syndrome mixte est caractérisé par l'existence concomitante d'un syndrome obstructif

et d'un syndrome restrictif et se définit physiologiquement par un VEMS/CV et une CPT

situés en dessous de leurs valeurs de référence respectives. (LARROQUE A., 2012)

Les troubles ventilatoires ont été classés selon les critères définis par le Global Initiative for Asthma (GINA, 2016) et par Global Ostructive Lung Disease (GOLD, 2016) :

· Asthme : s'il y a diminution de plus de 20% des débits bronchiques par rapport aux valeurs de référence et une amélioration de plus de 20% des débits bronchiques après bronchodilatateur.

·

31

BPCO : défini pour des valeurs de VC < 80% de la valeur théorique ; VEMS / CVF inférieur à 70% associée à une non amélioration des débits bronchiques ou une réversibilité incomplète de VEMS/CVF < 70 % après bronchodilatateur.

La BPCO est une affection qui s'acquiert progressivement au cours du temps et est associée à une réponse inflammatoire anormale des bronches qui sont exposées à des agents nocifs.

Les résultats obtenus à la fin de l'étude ont permis de faire une approche statistique afin de savoir si les troubles respiratoires observés sont plus fréquents chez les cas que chez les témoins et que l'exposition ou le statut tabagique pouvaient être déterminants dans l'apparition de troubles ventilatoires.

3.3. Analyse des données

La méthode du Control Banding nous a permis d'évaluer l'exposition professionnelle. Les données recueillies dans le questionnaire et les résultats de la spirométrie ont été traitées avec les logiciels Microsoft Excel 2016 et Graphpad Prism6.

Les données ont été exprimées en moyennes #177; écart-type et pourcentage (%), Le test Chi-2 a été utilisé pour le croisement de la variable dépendante et les variables qualitatives indépendantes. Pour la fonction ventilatoire et l'effet des DEEE et du tabac sur cette fonction, nous avons calculé l'odd ratio avec un intervalle de confiance de 95% (IC 95%) pour évaluer le risque de survenue des troubles ventilatoires ainsi que l'impact du tabac sur nos différents groupes.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore