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Utilisation des plantes de services dans la jachère et la bananeraie.


par Michel Rostand DEUGUEU NEMADEU
Université de Dschang Cameroun - Diplôme d'ingénieur de travaux agricoles 2020
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITÉ DE DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum
Tèl./ Fax : (237) 233 45 13 81
Website :
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FACULTE D'AGRONOMIE ET
DES SCIENCES AGRICOLES
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FACULTY OF AGRONOMY AND
AGRICULTURAL SCIENCES
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RAPPORT DE STAGE D'INSERTION PROFESSIONNELLE I

UTILISATION DES PLANTES DE SERVICES
DANS LA JACHERE ET LA BANANERAIE A LA

PHP

Option : Productions Végétales

Rédigée par :

DEUGUEU NEMADEU MICHEL ROSTAND

Matricule : CM-UDs-17ASA0640, Licence 3, 25ème promotion

Sous la Supervision de :

M. SOP Julien

Année Académique 2019- 2020

i

Dédicace

Je dédie ce rapport toutes les personnes ayant participées de prêt ou de loin à son élaboration.

II

Remerciements

Mes remerciements vont à l'endroit de toute la communauté scientifique sans qui ce travail n'aurait jamais eu lieu.

iii

Table de matières

Dédicace i

Remerciements ii

Table de matières iii

Liste des abréviations v

Liste des figures vi

Liste des tableaux vii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCEUIL 2

I.1 LOCALISATION 2

I.2 HISTORIQUE ET GENERALITES SUR LA PHP 2

I.3 ACTIVITES 2

I.4 MOYENS MATERIELS 2

I.5 MOYENS HUMAINS 2

I.6 DEFIS 3

CHAPITRE II : APERCU GENERAL SUR LA BANANE 4

II.1 ORIGINE ET DISTRIBUTION DE LA BANANE 4

II.2 BOTANIQUE DE LA BANANE 4

II.2.1 CLASSIFICATION ET DESCRIPTION 4

1. CLASSIFICATION BOTANIQUE 4

2. DESCRIPTION 5

II.3 CULTIVARS DE BANANE 6

II.4 SYSTEME DE CULTURE 6

II.5 EXIGENCES PEDO-CLIMATIQUES 6

II.6 ITINERAIRE TECHNIQUE 7

II.6.1 CHOIX DU MATERIEL VEGETAL 7

II.6.2 PREPARATION DU TERRAIN 7

II.6.3 PLANTATION 8

II.7 ENTRETIEN 8

II.7.1 DESHERBAGE 8

iv

II.7.2 FERTILISATION 8

II.7.3 OEILLETONNAGE 8

II.7.4 ASSAINISSEMENT ET ANDAINAGE 9

II.7.5 RECOURAGE 9

II.7.6 SOINS AUX FRUITS 9

II.8 IRRIGATION 10

II.9 RAVAGEURS ET MALADIES 10

II.9.1 PRINCIPALES MALADIES FONGIQUES 10

II.9.2 RAVAGEURS 11

II.9.3 MALADIES BACTERIENNES ET VIRALES 11

II.10 RECOLTE 12

II.11 OPERATION POST RECOLTE 12

CHAPITRE III : UTILISATION DES PLANTES DE SERVICES DANS LA JACHERE ET DANS LA BANANERAIE 13

III.1 PLANTES DE SERVICES 13
III.1.1 CRITERE DE CHOIX DES PLANTES DE SERVICES EN BANANERAIE A LA

PHP 14

III.1.2 INTEVENTIARES DES PLANTES DE SERVICES UTILISEES A LA PHP 14

III.2 UTILISATION DES PLASNTES DE SERVICES DANS LA JACHERE 19

III. 3 UTILISATION DES PLANTES DE SERVICES DANS LA BANANERAIE 20

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 22

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 23

V

Liste des abréviations

mm : millimètre

PHP : Plantations du Haut Penja

OCB : Office Camerounais de la Banane

SBM : Société des Bananeraies de la M'Bomé

m.a : matière active

pds : plantes de services

ha : hectare

vi

Liste des figures

Figure 1: Organigramme de la PHP 3

Figure 2: Carex bicknellii 15

Figure 3: Parcelle à Carex bicknellii 15

Figure 4: Cynodon dactylon......................................................................................16

Figure 5: Parcelle à Cynodon dactylon

16

 

Figure 6: Desmoduim triflorum

 

17

Figure 7 : Parcelle à Desmoduim triflorum

17

Figure 8: Panicum laxum

 

18

Figure 9: Parcelle à Panixum laxum

18

Figure 10: Etat pds mai 2020

 

18

Figure 11: Jachère à Brachiaria ruziziensis, PHP BAS A12

 

19

Figure 12: Récolte du Panicum laxum

 

20

Figure 13: Epandage du Panicum laxum

 

21

vii

Liste des tableaux

Tableau 1: Taxonomie du bananier 4

Tableau 2: Cultivars du bananier 6

Tableau 3: Avantages et inconvénients du Carex bicknellii 14

Tableau 4: Avantages et inconvénients du Cynodon dactylon 15

Tableau 5 : Avantages et inconvénients du Desmoduim triflorum 16

Tableau 6: Avantages et inconvénients du Panicum laxum 17

VIII

1

INTRODUCTION

Dans son programme de formation, la faculté d'agronomie et des sciences agricoles soumet ses étudiants de licence 3 un stage intitule : stage d'insertion professionnelle I. Ce stage a pour but de les initier au monde professionnel ainsi en associant la pratique aux connaissances théorique déjà acquise afin de compléter leur formation. A cet effet nous avons effectué le stage au sein la PHP (PLANTATIONS DU HAUT PENJA). Cette structure fait dans la production de la banane dans le département du MOUNGO ainsi que sa commercialisation en Europe et certains pays d'Afrique.

Les bananes offrent de multiples usages. Elles sont consommées principalement sous forme de fruit frais ou comme légumes cuit ou frit mais font également l'objet de nombreuses transformations : chips, frites, beignets, purée, confiture, vin, bière, etc. D'autres parties de la plante sont utilisées comme fibre textile, pour la construction des abris, la fabrication de couvertures ou comme emballage de cuisson. En termes de production mondiale, la banane est le quatrième produit agricole après le riz, le blé, et le maïs. Elle occupe le premier rang de la production fruitière, avec un peu plus de 106 millions de tonnes produites annuellement à l'échelle mondiale.

Cependant la culture de la banane se heurte à de nombreuses contraintes d'ordre environnemental dû à l'intensification des systèmes de culture et à l'usage des produits chimiques. Dès lors il devient urgent de trouver les alternatives agro-écologiques à l'usage des produits chimiques. Afin d'améliorer la qualité de sa production, de réduire l'utilisation d'herbicides, de réduire contamination de l'environnement et les risques produits de synthèse chimique pour la santé humaine la PHP a fait recours l'utilisation de plantes de services.

Dans les soucis d'accentuer la recherche sur les plantes de services, la PHP nous a offert un stage académique donc les objectifs étaient :

- De se familiariser au fonctionnement de la PHP.

- De caractériser la banane et la diversité des pratiques agricoles actuelles dans les systèmes de culture afin de mieux cerner leur impact sur l'environnement.

- identifier et mettre en évidence les paramètres agro-écologiques qui concourent à la gestion de la fertilité du sol et permettant de contrôler des adventices présent à la PHP.

- D'apporter des suggestions pour une gestion efficace des plantes de services.

2

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL

I.1 LOCALISATION

La PHP est installée dans trois arrondissements, Manjo-Loum-Njombé/Penja. Elle

exploite 5 543 hectares. Le siège social de la PHP se trouve à Njombé, dans l'arrondissement de Njombé-Penja.

I.2 HISTORIQUE ET GENERALITES SUR LA PHP

Elle prend sa forme actuelle avec la privatisation de l'OCB (Office Camerounais de la

Banane). Elle est formée par fusion/ rachat des sociétés SPNP (Société des Plantations Nouvelles de Penja) ; de la SBM (Société des Bananeraies de la M'Bomé et de la PHP (plantation du Haut Penja) en 1991. A ces jours ; la PHP disposent de plusieurs certifications et mènent plusieurs actions sociales dans les localités où elle est implantée.

I.3 ACTIVITES

Spécialisée dans la production de bananes dessert destinées aux marchés européens, régionaux et locaux, la PHP est le 1er producteur du Cameroun, avec 56 % de la production nationale, suivie par la CDC (39 %) et BPl (5 %). En 2017, l'entreprise a exporté 164 174 tonnes de bananes dessert vers l'Europe, le Maroc, le Tchad et le Nigeria. La PHP gère également les activités de sa filiale : SBM (Société des Bananeraies de la Mbome), société de patrimoine. (RAPPORT D'ACTIVITÉ, RSE 2017).

I.4 MOYENS MATERIELS

La PHP dispose comme ressources matérielles de :

- Près de 22 stations d'emballage et de conditionnement des fruits

- Des engins roulants.

- D'un garage, des services techniques et grands travaux.

- Des dispensaires et maternités ; des magasins.

- Des instruments aratoires (machettes, houes...).

I.5 MOYENS HUMAINS

La société des Plantations du Haut Penja est une entreprise qui emploie un grand nombre de personnes. Au 31 décembre 2017, la PHP compte 7 091 employés au total repartis ainsi

3

qu'il suit: 6705 ouvriers, 305 agents de maitrises et 81 cadres. (RAPPORT D'ACTIVITÉ, RSE 2017).

Figure 1: Organigramme de la PHP

I.6 DEFIS

Les défis de la PHP sont multiples à savoir :

Diminuer les quantités de produits phytosanitaires et d'engrais utilisées sur les parcelles chaque

année.

De maintenir les rendements au niveau de la moyenne 2009-2012, soit 42,5 tonnes de bananes

exportées par hectare.

La couverture de toutes les parcelles avec les plantes de services

- Assurer la collecte, maitriser la gestion et favoriser le recyclage des déchets.

- Améliorer la récupération et le traitement des effluents.

- Maitriser les consommations d'énergie.

- Améliorer l'hygiène, la santé et la sécurité sur les lieux de travail.

- Sensibiliser les populations environnementales à la protection de l'environnement.

- Assurer la sécurité alimentaire des consommateurs.

- Optimiser les moyens de production et garantir la qualité des fruits.

4

CHAPITRE II : APERCU GENERAL SUR LA BANANE

II.1 ORIGINE ET DISTRIBUTION DE LA BANANE

L e bananier est originaire d'Asie du Sud-Est, où il est retrouvé de l'Inde a la Polynésie et son centre de diversification semble être la Malaisie ou l'Indonésie .Il s'est propagé vers l'Afrique de l'ouest il y'a au moins 2500ans.Les bananiers sont cultivés dans plus de 120 pays sur les cinq(5) continents et sur plus de 10 millions d'hectares.

II.2 BOTANIQUE DE LA BANANE

Les bananiers, Musa, sont un genre de plantes monocotylédones vivaces de la famille des Musaceae dont les fruits, en général sont les bananes.

II.2.1 CLASSIFICATION ET DESCRIPTION

1. CLASSIFICATION BOTANIQUE Taxonomie du bananier

Règne

Plantae

Division

Spermatophyta

Sous division

Angiosperme

Classe

Monocotylédones

Ordre

Scitaminales

Famille

Musaceae

Sous famille

Musoideae

Genre

Musa

Sous genre

Eumusa

Tableau 1: Taxonomie du bananier

5

La classification botanique des bananiers est assez complexe. Le bananier est un monocotylédone, de l'ordre des scitaminales, de la famille de musacée, de la sous famille de musoidea.il comprend plusieurs genres dont :

- Le genre Ensete :(ancien musa ensete) qui est présent en Asie, Afrique et en Amérique latine, mais n'est cultivé qu'en Ethiopie (consommation du rhizome fermenté et surtout de la pulpe du pseudo tronc).Il ne rejetonne pas naturellement ;

- Le genre Musa : qui se divise en espèces séminifères a fruits non comestibles et variété a fruits charnus sans graines (parthénocarpiques).Les espèces a graines se répartissent en cinq sections : Austral Musa(dont M.extilis, espèce a fibre),Callinmusa(dont M.coccinea,espece ornementale Rhodoclamys (dont M.ornata,

espèce ornementalewsq u)),Ingetimusa(dont M. ingens ,bananier sauvage
géant)et Eumusa.

Parmi toutes les espèces de la sections Eumusa,seules M.acuminata ou M.balbisiana sont à l'origine de tous les bananiers cultivés. Les deux espèces sont tétraploïdes (2n=22) sauvage séminifères. Leurs génomes sont représentés respectivement par les lettres AA (acuminata) et BB (balbisiana). En Malaisie, en Indonésie et nouvelle guinée, serait apparu le premier individu diploïde parthenocarpique (AA).A partir de ceux-ci se sont constitués les bananiers cultivés, triploïde pour la plus part (génome AAA, BBB, ABB) parthénocarpiques et hautement stériles

2. DESCRIPTION

Le bananier est une plante herbacée vivace de la grande dimension .Il est composé :

? D'une tige : souterraine appelée bulbe souche ou rhizome .ce bulbe porte sur son pourtour latérale des oeilletons qui se développent en rejet. Il émet en outre jusqu'à la floraison un grand nombre de racines qui restent le plus souvent groupées dans la couche de 30 premiers centimètres du sol ;

? Des feuilles, au sommet de chaque gaine se développe le pétiole qui se prolonge par la nervure centrale et supporte le limbe.

L'emboitement des graines les unes dans l'autre forme le pseudo-tronc ;

? D'une inflorescence quand le bananier a formé un certain nombre de feuilles, les bourgeons terminales du bulbe se développent, dans le faux tronc et donne l'inflorescence qui sort au centre du bouquet foliaire et se tourne vers le bas. C'est la formation du régime .Ce régime allonge son axe ou hampe .Il se compose des fleurs femelles qui donneront des fruits et des fleurs mâles groupées dans les régions mâle .Les ovules dégénérées contenues dans les ovaires ne se développent donc pas en graines et les bananes sont des fruits dits parthénocarpiques (sans graines).

6

II.3 CULTIVARS DE BANANE

Groupe de cultivar

Nom des cultivars les plus importants

Cavendish AAA

Grande Naine, William et autres clones

Gros Michel AAA

Gros Michel, Foconah, Figue rose

Autres AAA de type dessert

Pisang Ceylang, Petite Naine

Plantain AAB

Plus de 150 cultivars dans la collection de référence

Bananes

d'altitude AAA d'Afrique de l'Est

 

Autres AAB, y compris plantains

du Pacifique Sud

Pelipita

bananes à cuire ABB

Saba, Montan

Types diploïde

Pisang mas

Tableau 2: Cultivars du bananier

II.4 SYSTEME DE CULTURE

Sebilotte (1990, 1993) propose la définition suivante : « un système de culture est

l'ensemble des modalités techniques mises en oeuvre sur des parcelles cultivées de manière

Identique. La production de bananiers se fait selon six systèmes : culture en forêts, culture en jachère, culture en association avec les plantes pérennes ou vivrières, culture de case, culture pure et la production en système agroforestier.

II.5 EXIGENCES PEDO-CLIMATIQUES

La culture de la banane requiert des conditions édaphiques qui favorisent le bon développement de la plante . Les caractéristiques structurales et texturales du sol (ni trop sableux, ni trop argileux) y jouent un rôle fondamental. La culture de la banane requiert des sols meubles, relativement profonds, peu caillouteux, bien aérés et riches en matière organique, de manière à permettre un développement optimal des racines. Les bananiers sont à installer sur des terrains de pentes faibles. Les valeurs optimales de l'intervalle de pH permettant la croissance du bananier seraient entre 5,6 et 7,5 (Sys et al. 1993). Les sols lourds, peu drainés, à pH < 5, à faible teneur en matière organique ou encore à faible capacité d'échange cationique sont peu propices à la culture. Mentionnons en outre que le bananier est une plante héliophile, qui nécessite une insolation de 2000 à 2400 h/an (seuil limite :

7

1500 à 1800 h/an). La température idéale pour son développement se situe autour de 28°C (entre 15 et 16°C, il y a arrêt de la croissance ; Lescot, 1995). Il se développe sur des altitudes variées allant jusqu'à 1800 m au-dessus du niveau de la mer. Sa culture est très exigeante en eau (Lescot, 1995) puisqu'elle requiert une hauteur d'eau variant de 25 à 70 mm par semaine (soit 1300 à 3600 mm/an ; Swennen & al ).

II.6 ITINERAIRE TECHNIQUE

II.6.1 CHOIX DU MATERIEL VEGETAL

Il existe différentes formes :

- Rejets baïonnettes, rejets écailles, souches : obtenus par multiplication végétative au champ (2 à 7 rejets sont obtenus par pieds-mère en 6 mois); matériel souvent infecté par les nématodes et charançons mais rustique;

- Vivo plants : obtenus par culture in vivo (40 à 60 vivo plants sont obtenus par explant en 6 mois); matériel sans parasites, sensible au manque d'eau; les chercheurs du CARBAP ont

mis au point cette technique dite PIF « Plants Issus de Fragments de tiges » permettant
d'obtenir des vivo-plants. Ces derniers représentent un matériel végétal sain indemne de nématodes et de larves de charançons, équivalent des vitro-plants (Kwa, 2003 ; Tenkouano et al., 2006).

- Vitro plants : obtenus par culture in vitro (plus de 1000 vitro plants obtenus par explant en 6 mois); matériel sans parasites, sensible au manque d'eau.

II.6.2 PREPARATION DU TERRAIN

On doit d'abord le labourer pour ameublir le sol. On peut également planter dans une ancienne plantation pour remplacer les vieilles souches. La préparation du trou est précédée par le piquetage suivant le dispositif de plantation choisi. Le trou de plantation est de 60 cm x 60 cm x 60 cm pour les rejets et 40 cm x 40 cm x 40 cm pour les vitro plants ou les plants issus de la macro propagation.

La densité de plantation varie suivant la taille des cultivars.

- 2000 plants par hectare en double rang pour les variétés de taille moyenne (3 à 4 m) telles que Poyo, Grande-Naine, Williams, selon le dispositif suivant :

*Grand interligne : 4.00 m.

*Petit interligne : 1.80 m.

*Distance entre plants sur la ligne : 1.70 m.

- 1800 plants par hectare en double rang pour les variétés de grande taille (4 à 6m) telles que Poingo, Gros-Michel, bananes Chef (Maia Maoli, Popu'Ulu) :

*Grand interligne : 4.00 m. *Petit interligne : 2.00 m.

8

*Distance entre plants sur la ligne : 1.85 m.

II.6.3 PLANTATION

Que ce soit en culture mécanisée ou manuelle, le plant ne doit pas être enterré à plus de 20-25 cm. Il est possible de planter toute l'année. Il est malgré tout préférable de planter durant la saison Chaude et humide. Les plants démarrent plus vite, ne risquent pas de manquer d'eau et produisent plus tôt. En culture mécanisée, on trace au tracteur et à la charrue à soc un sillon de 20 cm de profondeur dans lequel on dispose les vitro/vivo plants, bulbes ou rejets à intervalle voulu.

II.7 ENTRETIEN

II.7.1 DESHERBAGE

Les mauvaises herbes doivent être régulièrement enlevées du champ car elles sont à l'origine des compétitions pour les éléments minéraux et pour l'eau. Au-delà de 3 mois, on peut utiliser le glyphosate (m.a.). Cette catégorie d'herbicide doit être maniée avec précaution, le bananier, "herbe géante", y étant sensible. La répression de la mauvaise herbe peut se faire par les plantes de services.

II.7.2 FERTILISATION

Chaque récolte de banane absorbe une quantité considérable d'éléments nutritifs du sol. Ces éléments doivent être restitués pour que les plantes restantes continuent à donner une bonne production. On pourra apporter, par pied : 180 à 250 g de calcium ( CaO),

100 g de magnésium ( MgO) en application pleine surface ; 230 g d'azote (N), 55g de phosphore ( p2o5 )s et 830 g de potasse (K2O). Ces valeurs doivent être modulées par l'analyse du sol.

II.7.3 OEILLETONNAGE

Pour avoir une bonne bananeraie, il est conseillé de garder peu de rejets. Le cycle peut continuer tout en évitant de l'opération d'oeilletonnage pendant la floraison pour éviter de le déséquilibrer. Ainsi, après chaque récolte on choisit le rejet qui va remplacer la plante mère. Laisser plusieurs rejets va conduire à un vieillissement précoce de la bananeraie. Le rendement peut être satisfaisant les 3 premiers cycles de production mais on enregistrera ensuite une baisse progressive de rendement. Quand il y a contrôle de rejets, le poids du régime est beaucoup plus élevé que pour le cas de nombreux rejets par souche. C'est la conduite à un seul porteur qui permet d'avoir des rendements plus importants et de maintenir la bananeraie en ordre et facile à entretenir. Les rejets successeurs devront être :

- de taille homogène.

- positionnés sur la ligne, du même côté du pieds-mère.

9

II.7.4 ASSAINISSEMENT ET ANDAINAGE

Pendant l'entretien de la bananeraie, il faut enlever les feuilles mortes. Cela confère à la souche de la propreté et une aération du champ. Les feuilles mortes sont les feuilles ayant totalement jauni sur plus de 50% du limbe et ayant un port tombant. Cependant dans les contrées connaissant la maladie du flétrissement bactérien du bananier, on recommande de n'enlever que les feuilles suffisamment sèches pour minimiser les risques de transmission de la maladie. Ces feuilles seront laissées dans la plantation pour servir comme auto-paillage et d'andain.

II.7.5 RECOURAGE

Il s'agit d'effectuer un remplacement (recourage), après replantation, et, en cas de manque, avec des vitro plants robustes (apport de 50 g de DAP dans le trou de plantation, traitement avec un insecticide en surface).

II.7.6 SOINS AUX FRUITS

L'objectif est d'améliorer la conformation des fruits, de limiter les écarts de triage et de réduire l'importance des pertes par chute des régimes. Le comptage des fleurs est indispensable et doit s'effectuer au stade « tête de cheval » au minimum une fois par semaine, à jour fixe par secteur de coupe. Ce comptage doit être suivi de :

- TUTEURAGE ET HAUBANAGE

Il s'agit d'une opération culturale, consistant à apporter au bananier un soutien mécanique lui permettant d'éviter la chute sous le poids du régime avant la récolte. Dès que le bananier présente un risque de verse (périodes venteuses, poids du régime élevé, fragilité du pseudo-tronc ou du système racinaire), il convient de mettre en place un moyen de soutien qui sera fixé dans le faux-tronc, juste au-dessous de l'évasement des pétioles des dernières feuilles de manière à ne pas dégrader la hampe florale. Les modes de tuteurage sont divers. Il est possible d'utiliser un pieu solidement ancré au sol ou un système d'encordage (haubanage) qui permet aux bananiers de se retenir les uns aux autres.

- EPISTILLAGE

Opération culturale consistant à faire disparaître les pièces florales persistantes au sommet des jeunes bananes. Les pièces florales qui fanent à l'extrémité des fruits sont un milieu favorable aux champignons. L'opération permet donc d'éliminer un foyer potentiel d'attaques fongiques (dont l'anthracnose et la fusariose). On va donc éliminer manuellement les pistils en les cassant à la main dès que les doigts du régime sont horizontaux (pour éviter les coulées de latex sur les fruits).

- GAINAGE

Une gaine peut être mise de place autour du régime dès le stade "tête de cheval" de l'inflorescence (descente de l'inflorescence vers le sol avec ouverture des premières bractées)

10

ou après élimination de la popotte et épistillage. Elle assure une protection efficace contre les thrips, protège le régime du frottement des feuilles sur les fruits, contribue au mûrissement des fruits, et protège les fruits contre les « coups de soleil ». Elle est positionnée en hauteur de manière à permettre le ruissellement de l'eau, fixée à l'aide d'un lien en plastique sur la hampe florale puis maintenue jusqu'à la récolte du régime.

- ABLATION DU BOURGEON MALE

L'opération a pour objectif de concentrer les nutriments dans les fleurs femelles, afin de faciliter le grossissement des fruits. Elle permet également de détruire un foyer de contamination potentiel pour prévenir la propagation de certains nuisibles (thrips, anthracnose, mélipones). Les fleurs mâles peuvent être éliminées au stade « dernière main », c'est-à-dire une fois que la dernière main femelle est sortie de la popote. La hampe florale doit faire l'objet d'une coupe franche à 30 cm des dernières fleurs femelles avec un sabre propre pour éviter le développement de pourritures à l'extrémité du régime.

II.8 IRRIGATION

Prévoir 35 mm d'eau (350 m3 par hectare) par semaine en saison sèche. Cette quantité est adaptée en fonction du matériel d'irrigation utilisé. En période de pluie, déduire la quantité de pluie des 35 mm hebdomadaires.

II.9 RAVAGEURS ET MALADIES

II.9.1 PRINCIPALES MALADIES FONGIQUES

Induites par des champignons et très répandues, les maladies fongiques les plus néfastes sont les cercosporioses et les fusarioses.

- Cercosporioses

On distingue la cercosporiose jaune (Sigatoka) de la noire (maladie des raies noires ou Sigatoka noire). Elles sont provoquées par des champignons détruisant le feuillage respectivement Mycosphaerella musicola et Mycosphaerella fijiensis. La maladie apparaît sous forme de petits tirets noirs allongés qui évoluent très rapidement en nécroses pouvant aller jusqu'à la destruction totale des feuilles. Il en résulte une diminution des rendements et une maturation avancée des fruits qui deviennent non commercialisables.

Les cercosporioses sont présentes dans la quasi-totalité des zones de production.
L'effeuillage et le traitement au fongicide (par exemple

Bénomyl, Mancozèbe, etc.) Peuvent réduire la pression du parasite.

11

- Fusarioses (maladie de Panama)

La maladie de Panama se manifeste dans presque toutes les zones de production. Elle est due à un champignon du sol et racinaire Fusarium oxysporum sp. cubense, créant l'asphyxie du plant devenu incapable de prélever les nutriments et l'eau dans le sol. C'est un champignon persistant et rémanent dans le sous-sol pendant plus de 30 ans. La maladie de Panama est composée de cinq races différentes pouvant provoquer des dégâts importants sous certaines conditions (sol, climat, intensification de la culture, drainage, etc.), rendant les bananiers pratiquement improductifs. La race 1, la plus connue, a décimé la variété Gros Michel aux Caraïbes et en Amérique latine dans les années 40 et 50. Elle a été remplacée dans les plantations industrielles par un groupe variétal résistant, les Cavendish, qui forme actuellement l'essentiel du commerce mondial. La race 2 affecte le sous-groupe des Bluggoe (banane à cuire), la race 3 les Heliconia (plante ornementale) ainsi que les Gros Michel et la race 4, présente depuis les années 30 aux Canaries, attaque sporadiquement les variétés du sous-groupe Cavendish sous certaines conditions environnementales de stress, uniquement dans les zones subtropicales (Canaries, Afrique du Sud, Taïwan, Australie).Enfin, la race TR4 (race tropicale 4), apparue dans les années 90 en Asie du Sud-Est (Taïwan, Indonésie, Malaisie, sud de la Chine, Australie et Philippines) attaque le groupe des Cavendish en toutes conditions tropicales et subtropicales. Elle a été détectée en Jordanie en 2006, puis au Moyen-Orient en 2012-2013(Oman, Liban) et, pour la première fois sur le continent africain, au Mozambique en 2013 dans des plantations industrielles de Cavendish. Le risque d'extension inquiète toutes les grandes zones de production d'Afrique et celles d'Amérique centrale et du Sud, coeur de la banane d'exportation. Comme pour de nombreux pathogènes du sol, les moyens de lutte sont limités et consistent en une mise en quarantaine plus ou moins longue des foyers élargis. La recherche agronomique n'est pas très active sur cette maladie, compliquée à étudier. L'amélioration génétique conventionnelle reste une voie importante, mais encore peu explorée.En revanche, des pratiques existent pour lutter efficacement contre d'autres maladies fongiques comme les anthracnoses, les pourritures des racines, les cladosporioses et la maladie du bout de cigare.

II.9.2 RAVAGEURS

Les ravageurs comme les nématodes (parasites des racines de bananier) ou le charançon noir du bananier (Cosmopolites sordidus) perturbent l'alimentation des plants, causant ainsi des baisses de rendement, l'affaiblissement de l'ancrage du bananier et même sa chute du lors de fortes attaques. Outre les traitements chimiques classiques, le recours à du matériel de plantation sain (vitroplants) sur un sol assaini (jachère) limite le développement des nématodes et il existe de nouvelles techniques de piégeage des charançons à partir de phéromones.

II.9.3 MALADIES BACTERIENNES ET VIRALES

Les maladies bactériennes comme la Maladie de Mokosont disséminées par le sol, les outils ou bien les insectes. Elles entraînent le flétrissement des trois plus jeunes feuilles et la mort du bananier. Il n'existe pas de variétés résistantes ni de moyens de lutte chimique. Seule une éradication avec quarantaine peut donner des résultats. D'autres

12

maladies virales, moins connues comme les mosaïques ou le Bunchy Top, provoquent des pertes économiques variables sur les exploitations industrielles comme villageoises. Le seul moyen actuel de lutte passe par la lutte contre le vecteur et l'utilisation de matériel indemne. Il n'existe pas de bananiers résistant à ces maladies, ni de moyens curatifs immédiats autres que l'éradication après une attaque virale. La conduite à tenir est principalement basée sur l'utilisation de matériel végétal indemne et le faible enherbement des plantations, lieu privilégié de multiplication des populations de pucerons.

II.10 RECOLTE

La récolte sera déclenchée quand les fruits s'arrondissent, dès que les côtes sont estompées. Le diamètre (grade) d'un fruit médian de la deuxième main est alors d'environ 32 à 34 mm. Le régime est récolté avec prudence pour éviter que les doigts ne se cassent. Le pseudotronc doit être tranché partiellement de façon que le régime se courbe lentement et la hampe est coupée à quelques centimètres des mains pour faciliter la manutention.

II.11 OPERATION POST RECOLTE

Apres la récolte la banane peut être vendue sur le marché local ou exportée. Le processus de préparation des fruits à l'exportation en conduite conventionnelle est bien défini : découpe en mains puis en bouquets, lavage et rinçage, désinfection des coussinets à l'aide d'un fongicide (thiabendazole, imazalide), mise en cartons et palettisation. La maîtrise de la qualité de l'eau et la propreté de la station sont essentielles pour limiter l'utilisation de fongicides.

13

CHAPITRE III : UTILISATION DES PLANTES DE SERVICES DANS LA
JACHERE ET DANS LA BANANERAIE

La banane est produite dans de nombreux pays d'Afrique, d'Amérique latine, des
Caraïbes ou d'Asie, en utilisant de façon intensive les intrants, notamment les pesticides.

Ainsi, les externalités environnementales fortes et souvent négatives, l'épuisement des
ressources naturelles, la nécessité d'une meilleure prise en compte des impacts sociaux et des demandes sociétales pour l'innocuité des produits et la préservation de l'environnement et de la santé humaine imposent un questionnement quant à la

durabilité environnementale, sociale et économique des systèmes de production
(INFOCOMM, CNUCED 2016). Il est donc urgent de réfléchir à des solutions agro écologiques permettant de rétablir les équilibres biologiques, de maintenir une bonne qualité des sols et une production optimale dans les systèmes de culture de banane. D'où l'introduction des plantes de services à la PHP (1258 Ha/5543 Ha couverts en pds en mai 2020) qui a entrainé une baisse considérable de l'utilisation des herbicides. La protection de l'environnement est un enjeu majeur de la politique de développement durable de la PHP ce qui lui a valu plusieurs certifications (ISO 14001, Global G.A.P., Tesco Nurture, Field to Fork, Fairtrade, ETI et SAN...).

III.1 PLANTES DE SERVICES

Les plantes de services regroupent des espèces végétales cultivées le plus souvent dans la même parcelle agricole que la culture de rente, en pur ou en association spatiale ou temporelle, en interculture ou en couvert pérenne, et susceptibles de rendre différents services à vocation éco systémique. Leur culture ne conduit pas à obtenir un produit agricole directement commercialisable ou auto-consommable (grain, racine, fourrage...), mais d'y contribuer à court, moyen ou long terme en mobilisant des processus biologiques du sol et des plantes. Parmi les usages de service recensés, figurent sans être exhaustives les fonctions suivantes : capacité à capter l'azote du sol et à le restituer à la culture suivante, lutte contre les bio-agresseurs, lutte contre l'érosion des sols et préservation des fertilités physique : par exemple, la création de porosité et de structure du sol stable et favorable à l'installation des racines du bananier peuvent être obtenues par une plante de service sans travail du sol, grâce à l'action directe de ses racines sur le sol ou indirectement en fournissant des ressources et des habitats pour les ingénieurs du sol (vers de terre, termites, fourmis) (Dorel et al., 2011). Aussi, l'intégration dans les systèmes de culture de plantes capables de fournir certains services écosystémiques est un moyen pour limiter le recours aux intrants chimiques tout en maintenant la productivité de la bananeraie (Moonen & Bàrberi, 2008). La principale contrainte à maîtriser ici, en utilisant une plante de service, est la compétition pour l'eau, les nutriments et la lumière entre la plante de service introduite et la culture principale.

14

III.1.1 CRITERE DE CHOIX DES PLANTES DE SERVICES EN BANANERAIE A LA PHP

Pour qu'une plante de service soit utilisée sous bananeraies à la PHP, il faudrait qu'elle réponde à différents critères tels que :

- Biomasse élevée.

- La ressource (pds) doit être présente dans la localité.

- Reproduction facile.

- Cycle annuel et pérenne (par rapport au cycle du bananier).

- Faible compétitivité pour l'eau et les nutriments.

- Non hôte de nématodes et non envahissante.

- Pas très haute.

- Pas de croissance plus rapide que celle du bananier.

III.1.2 INTEVENTIARES DES PLANTES DE SERVICES UTILISEES A LA PHP Les plantes de services qui sont déjà testées en bananeraies à la PHP sont :

- Carex bicknellii

- Cynodon dactylon

- Desmoduim triflorum

- Panicum laxum

1. Carex bicknelli

Carex bicknellii est une espèce de plantes du genre Carex et de la famille des Cyperaceae. Ce sont des herbes généralement vivaces, les tiges feuillues triangulaires s'élèvent au-dessus des touffes de feuillage étroit semblable à de l'herbe. Les chaumes portent des grappes de fleurs ovales vertes écailleuses qui se transforment en têtes de graines brun cuivré.

Avantages

Inconvénients

- Espèce pérenne.

- Haute teneur en carbone (ratio C/N

- Coût des semences très faible.

élevé) lorsqu'elles avancent en

- Excellents couverts tant du point de

végétation peut conduire à des faims

vue de la structuration des sols que

d'azote pour la culture.

du recyclage des éléments minéraux.

- Capacité de recouvrement moyenne.

- Installation facile.

 

- Résiste au piétinement.

 

Tableau 3: Avantages et inconvénients du Carex bicknellii

15

Figure 2: Carex bicknellii Figure 3: Parcelle à Carex bicknellii

2. Cynodon dactylon

Cynodon dactylon ou Chiendent pied de poule est une espèce de plantes herbacées de la famille des Poaceae (Graminées). Espèces vivaces à rhizomes ramifiés squameux, pourvue de stolons plats et lisses au niveau des entre-noeuds. Le système racinaire est important et profond, port compact dense et ramifié, feuilles persistantes fines et légère. Minuscules inflorescences de 3 à 7 épis d'épillets réunies sur 2 rangs et chaque épillet contient une seule graine.

Avantages

Inconvénients

- Espèce pérenne.

- Haute teneur en carbone (ratio C/N

- Coût des semences très faible.

élevé) lorsqu'elles avancent en

- Excellents couverts tant du point de

végétation peut conduire à des faims

vue de la structuration des sols que

d'azote pour la culture.

du recyclage des éléments minéraux.

- Plante allopathique

- Installation facile.

 

- Résiste au piétinement.

 

- Capacité de recouvrement moyenne.

 

Tableau 4: Avantages et inconvénients du Cynodon dactylon

16

Figure 4: Cynodon dactylon Figure 5: Parcelle à Cynodon dactylon

3. Desmoduim triflorum

Desmodium triflorum (L.) DC, appartient à la famille des Fabaceae à la sous-famille des Faboideae et au genre Desmodium , qui comprend environ 400 espèces, Desmodium triflorum est une plante pérenne herbacée, prostrée, à racine pivotante. Elle est très ramifiée, et recouvre le sol de ses tiges qui s'enracinent aux noeuds. Les tiges pleines sont cylindriques, glabre. Les feuilles sont trifoliolées, feuilles composées divisées en trois folioles. Elles sont pétiolées, pétiole pubescent, recouvert de poils réguliers courts et denses ; alternes, spiralées, de forme ovale à sommet rétusé, glabres sur les deux faces, la marge est entière parfois pubescente. Inflorescence dressée, petites fleurs pédonculées, hermaphrodites, papilionacées, rouges, bleues ou pourpres. Le fruit est une gousse articulée. Les graines sont de formes quadrangulaires se reproduit par ses graines et par voie végétative.

Avantages

Inconvénients

- Espèce pérenne.

- Germination lente des

- Tolérant très bien l'ombrage (sciaphile) :

graines après semis.

meilleure croissance obtenue à 60%

- Sensible au stress hydrique.

d'ombrage.

- Coût des semences élevé.

- S'installe efficacement sur sols acides et

- Capacité de recouvrement

pauvres.

moyenne (entre 3 et 6 mois).

- Supporte bien les fortes pluviométries et les

- Contrôle des adventices

inondations ponctuelles.

moyen.

- Résiste bien au piétinement et aux passages

 

- Faiblement hôte en nématodes.

 

- Capacité de restitution (exprimée en unités

d'Azote / ha) 60-120

 

Tableau 5 : Avantages et inconvénients du Desmoduim triflorum

17

Figure 6: Desmoduim triflorum Figure 7 : Parcelle à Desmoduim triflorum

4. Panicum laxum

C'est le genre des graminées qui groupe le plus d'espèces : 500, excellentes fourragères, et certaines cultivées comme céréales secondaires. Ce sont des herbes généralement vivaces, à panicules lâches, préférant les terres fraiches et fertiles sur lesquelles elles atteignent les rendements les plus élevés parmi les graminées, mais supportant bien la sècheresse malgré tout.

Peut s'associer à divers légumineuses (Centrosema pubescence, Pueraria phascolo!des) ou avec Melinis minutiflora pour couvrir plus rapidement. Malgré une production de graines abondantes la multiplication se fait le plus souvent végétativement (par éclats de quelques racines seulement, et habillés ras), les graines fertiles étant rares. Celles-ci résultent d'une apomixie facultative, les ovaires avortant et étant remplacés par une cellule du mucelle qui donne naissance à un sac embryonnaire non réduit (de type a aposporique) de ce fait les descendances obtenues de graines sont plus homogènes encore que celles issues de boutures.

Avantages

Inconvénients

- Espèce pérenne.

- Haute teneur en carbone (ratio C/N

- Offre un bon contrôle des adventices

élevé) lorsqu'elles avancent en

par son couvert dense.

végétation peut conduire à des faims

- Coût des semences très faible.

d'azote pour la culture.

- Excellents couverts tant du point de

vue de la structuration des sols que du recyclage des éléments minéraux.

- Moyennement hôte en nématodes.

- Installation facile.

 

Tableau 6: Avantages et inconvénients du Panicum laxum

18

Figure 8: Panicum laxum Figure 9: Parcelle à Panixum laxum

Total

400

350

300

250

200

150

100

50

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CYNO + PHILANTUS CYNODON + PAN DESMO + PAN PAN + CYNO PANICUM CAREX CYNODON PAN+CAREX PAN+DES PANICUM CYNODON DESMO + PAN PAN+CAREX PAN+CYNO PAN+DES PANICUM DESMO + PAN DESMODIUM PAN+DES+CAREX PANICUM

 

Total

EST NORD OUEST SUD

Figure 10: Etat pds mai 2020 Source : PHP, état pds mai 2020

D'autres plantes de services sont en cours d'évaluation en vue de leur installation il s'agit notamment du Peperomia pellucida et de l'Indigofera spicata...

19

III.2 UTILISATION DES PLASNTES DE SERVICES DANS LA JACHERE

La monoculture du bananier a disparu progressivement en faveur d'un système comportant des rotations culturales ou des périodes de jachère. L'objectif principal a été de diminuer la pression parasitaire liée à la présence des nématodes et des charançons et aux adventices, et donc l'utilisation récurrente de pesticides (Gowen et Quénéhervé, 1990). Cette pratique, « matériel sain implanté sur un sol sain ou assaini », s'est accompagnée ces dernières années d'une augmentation de la durée de vie des plantations dont la fréquence des replantations est passée de 3-4 ans à 6-10 ans. Pour lutter contre les adventices (plantes indésirables ou elles se trouvent) à la PHP on fait recours au pds. La flore adventice de la PHP est constituée de : Commelina benghalensis, les cyperacées, Asystasia gangetica, penisetum purpereum, Euphorbia hirta, Eleusine indica, Setaria barbata, Ipomea eriocarpa, Ageratum conyzoides, Sanserviera trifasciat... (HERBIER PHP, 2018). Pour une meilleure gestion des adventices à l'aide des pds il convient de débuter en jachère. La mise en jachère à la PHP se fait par injection au glyphosate à l'aide des SPOT GUN, en raison de 4ml de bouillie (2ml eau + 2ml kalach) par pseudo-tronc ayant une taille supérieure à 1.5m. Les premiers effets de l'herbicide sont observés 14 jours après injection. Apres un passage à l'herbicide, on épand les graines de Brachiaria ruziziensis (seule plante de service épandues en jachère pour le moment). L'entretien de la jachère se fait par désherbages mécaniques et chimiques en spot ou ciblés : on préserve uniquement les plantes pouvant fournir un service notamment le

Brachiaria et d'autres pds déjà présentent dans les parcelles (Peperomia pellucida,
Chromoleana odorata, pueraria montanna, Cleome rustisdosperma, Oldenlandia corymbosa...).

Figure 11: Jachère à Brachiaria ruziziensis, PHP BAS A12

20

III. 3 UTILISATION DES PLANTES DE SERVICES DANS LA BANANERAIE

Pour la culture du bananier, c'est sur jeune plantation que la croissance des adventices est le plus dommageable car elles exercent alors une forte compétition qui induit des retard de développement. C'est pourquoi à la PHP l'installation des pds débute dans les jeunes bananeraies. Actuellement la PHP a opté pour la mise en place du Panicum laxum pour des raisons de facilité d'implantation et les couts relativement faibles. L'implantation se fait en trois étapes :

1- Récolte des semences

La mise en place du Panicum laxum se fait à l'aide des graines ou des boutures. La PHP a adopté les graines.

Après son implantation, il peut être récolté à partir de la 20ème semaine. La récolte consiste à couper la partie supérieure de la plante avec l'inflorescence.

Figure 12: Récolte du Panicum laxum

2- Epandage

Apres la récolte le semis se fait par épandage sur un sol non labouré (précisément dans les grands rangs de la bananeraie) et préalablement désherber à l'aide de l'herbicide. L'épandage doit être le plus uniforme possible.

21

Figure 13: Epandage du Panicum laxum 3- Entretien

Lorsque la pluviométrie est suffisante la levée débute 8 semaines après épandage. Dès lors l'entretien peut débuter. L'entretien du Panicum consiste juste au désherbage manuel des adventices en vue d'éviter toutes concurrences.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

En définitive, ce stage nous a été d'une grande importance car il nous a permis de découvrir le monde professionnel agricole. Cette expérience nous a permis de maitriser l'installation et l'entretien des pds dans une bananeraie et dans la jachère, mais aussi comment se fait concrètement le travail en équipe. Bien que le secteur agricole présente de nombreuses contraintes, et des défis à relever nous avons su faire face tout en mettant en avant nos objectifs.

Nous recommandons à la PHP :

- L'association des légumineuses (Pueraria montanna, Desmoduim triflorum) aux différentes Poacées utilisées comme plantes de services car Archard et al en 2012 ont montré l'effet dépressif de deux couverts ( Brachiaria et Cynodon) sur la culture de banane pendant la période de croissance : 25% de réduction de la croissance en circonférence, 11% de réduction en nombre de feuilles émises et un retard de 7 semaines de floraison à cause de la compétition pour la l'azote élément majeur pour la production de la banane. D'où la nécessité de faire une association avec les légumineuses, espèces pour lesquelles on attend moins de concurrence pour l'azote du fait de leur capacité de fixation symbiotique de l'azote atmosphérique.

- La conservation du Paspalum notatum lors de l'entretien des jachères et des bananeraies, car Brunise DELONÉ en 2014 a montré que L'abondance de

Pratylenchus spp. dans les racines de plantains est significativement moins
importante en présence de P. notatum.

- D'effectuer les tests de germinations avec les graines de Panicum laxum en vue de déterminer le stade optimal de récolte des graines et de réduire ainsi les absences de levées après épandage.

- D'évaluer l'apport en N-P-K des différentes pds dans le but de raisonner la fertilisation et diminuer les coûts de productions.

- D'implanter le Panicum laxum à partir de la jachère ce qui permettra ainsi de réduire les temps de travaux et de minimiser le labour car son système racinaire permet une meilleure aération et structuration du sol. Ainsi on pourra limiter le labour aux petits rangs.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

CIRAD (2015). « Maladies et ravageurs du bananier », Fruitrop, 231: 85 - 97.

LESCOT T. (2015). « Inquiétudes sur l'évolution géographique de la race 4 tropicale (TR4) de la maladie de Panama », Fruitrop, 231: 68.

Raphaël Achard. 2016. Etude du fonctionnement d'associations entre le bananier et une couverture vivante ; évaluation des potentialités et stratégies d'utilisation de plantes de service pour contrôler les adventices.

Brunise DELONÉ. 2014. Alternatives agro-écologiques à l'usage des intrants chimiques dans les bananeraies plantains. Le cas de deux régions de la Caraïbe : Guadeloupe et Haïti

RAPPORT D'ACTIVITÉ RSE. 2017.

Kwa M., 2003. Activation de bourgeons latents et utilisation de fragments de tige du bananier pour la propagation en masse de plants en conditions horticoles in vivo. Fruits 58, 315-328.

INFOCOMM. 2016.

Cirad, l'IT2, la filière Banane de Guadeloupe et Martinique. CATALOGUE DES PLANTES DE SERVICES






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry