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L'analyse de chaine de valeur dans la filiere soja dans le territoire de kabare:cas de groupement de Bushumba


par Pascal Boroto cimanuka
Universite officielle de Bukavu - Licence 2018
  

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O. INTRODUCTION

O.1. PROBLEMATIQUE

Avec la mondialisation, le monde est passé d'un ensemble d'économies fragmentées à un bloc commercial unitaire qui, au-delà des immenses possibilités qu'il présente, accentue la compétition et impose des exigences croissantes aux acteurs du marché. Les acteurs les plus faibles seront ainsi « poussés » en dehors des chaînes de valeur générales, une menace qui pèse actuellement sur les exploitants agricoles africains. En effet, dans la plupart des pays africains, les performances des exportations agricoles ne suivent pas la courbe de croissance encourageante enregistrée par l'économie au cours de ces dernières années. Globalement, le continent ne bénéficie pas des réductions tarifaires mondiales encouragées par l'Organisation mondiale du commerce1(*).

Cependant, l'agriculture reste un outil essentiel pour un développement durable et pour la lutte contre la pauvreté ; néanmoins « les contraintes financières dans le secteur agricole sont partout présentes et elles sont coûteuses et réparties de façon inéquitable, ce qui limite sérieusement la capacité concurrentielle des petits agriculteurs ». Les variations brusques et imprévues des prix des denrées alimentaires ont révélé la vulnérabilité de la production agricole face à la satisfaction de la demande mondiale et poussent à accroître les investissements dans l'agriculture à tous les niveaux2(*).

En effet, il existe d'énormes potentialités dans le domaine agricole dont l'exploitation rationnelle pourrait constituer une activité économique de choix.

L'agriculture est l'un de domaines qui devrait faire l'objet de priorité pour un pays qui veut se développer, car bien entretenue, l'agriculture constitue une part non négligeable au développement.

A part sa contribution au développement, l'agriculture, secteur porteur de valeur ajoutée a des retombées positives tant sur le plan politique qu'économique d'un pays.

Le rôle de l'agriculture dans le développement des pays les moins avancés et l'analyse de l'importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté dans ces pays (RDC y compris) fait l'objet de plusieurs études aujourd'hui.

Ces différentes études ont montré que dans les pays en développement l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus importants considérant la part qu'elle occupe dans le PIB. Dans ces pays au moins « 3 pauvres sur 4 » vivent en milieu rural, la plupart d'entre eux dépendent directement de l'agriculture pour leur survie.3(*)

En effet, le marché mondial est devenu très demandeur des produits agricoles de haute qualité, offrant une disponibilité immédiate, une saveur, une qualité, une fraicheur, une commodité, un aspect de l'environnement et une transitivité, que seule une chaîne de valeurs peut garantir.4(*)

Et pour satisfaire cette demande, il faut mettre en marche des techniques des productions agricoles en valorisant les aspects agricoles africaines et ça ne peut être possible que si tous les acteurs sont représentés dans les chaînes de valeurs des produits agricoles africains.5(*)

En Afrique subsaharien de nombreux agriculteurs rencontrent des réelles difficultés pour produire, conserver, écouler leurs produits sur le marché, ils se plaignent de la trop faible valorisation de la considération de leurs produits sur le marché, nombreux sont ceux qui déplorent le prix trop faible ou irrégulier, les marchés non structurés et mêmes des filières non organisées.

Dans les chaînes de valeur agricoles qu'elle soit traditionnelles ou modernes, les inégalités ethnique, sociales et économiques se trouvent dans le maillon de plus faible de la chaîne de valeurs et constitue un obstacle à l'amélioration de la qualité et à la productivité, à la commercialisation ainsi qu'au prise des décisions efficaces.6(*)

Ainsi pour faire face à ces difficultés, ces agriculteurs développent les initiatives privées et collectives. Ces initiatives restent cependant peu connues, ni partagées, ni renforcées, elles sont valorisées par les acteurs du développement rural.

Dans les programmes de développement agricole, l'accent est généralement plus mis sur la production que sur la commercialisation et qu'il faudrait nécessairement professionnaliser l'activité commerciale pour des résultats concrets et durable. C'est ainsi que, depuis l'avènement de la crise économique et financière de 2007/2008 qui a entrainé une augmentation globale du niveau général des prix des denrées alimentaires, les populations sur tout urbaines se tournes vers les produits locaux tel que le soja, les maïs, le sorgho, le riz,...7(*)

Le soja fait partie des produits constitutifs du régime de base des populations vivant en milieu rurales. Il constitue l'aliment de base de nombreuses personnes, notamment dans les zones rurales les plus isolée.

Ainsi, depuis 2008 l'Etat congolais en partenariat avec les ONG oeuvrant dans l'agriculture ont adopté de nouvelles politiques et stratégie dont les objectifs majeurs assignés au secteur agricole ont été la modernisation et l'intensification de l'agriculture, la diversification des cultures, la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, l'accès aux marchés extérieurs et l'augmentation des revenus8(*).

Mais c'est ainsi que la production et la commercialisation des certains produits y compris le soja continu toujours de souffrir encore d'un fonctionnement inadapté et des problèmes organisationnels qui réduisent la profitabilité de ces sous-secteurs malgré ces politiques mis en place par le gouvernement.

D'où les acteurs de la filière font face à des diverses contraintes relatives au manque d'information sur la situation du marché (asymétrie d'information), de bonnes infrastructures des ventes, de stockage et de transport. Ce qui pousse parfois les producteurs à vendre leurs produits à des prix inférieurs à ceux qu'ils auraient pu obtenir s'ils les avaient transportés eux-mêmes vers des marchés plus éloignés et plus lucratifs, même après avoirs déduits les frais de transport.

Ce qui explique qu'il existerait un grand écart entre le prix payé aux producteurs et le prix payé par le consommateur final et la part du producteur dans le prix payé par le consommateur devient moindre rendant ainsi sa marge bénéficiaire faible.

Cette défaillance du système d'information ne peut aboutir qu'à des résultants économiquement inefficaces et socialement injustes.

Un autre qui freine le développement de ces filières et sur lequel doit se pencher la recherche et le développement de la chaîne de valeur. Accroitre la productivité est une condition nécessaire mais pas suffisante pour répondre aux exigences d'une chaines de valeur.

Il faut pouvoir relier la demande des consommateurs à l'offre des petits producteurs de soja et rapprocher davantage ces derniers aux marchés par le biais de consolidateurs.

La promotion nationale de ces cultures a longtemps été retardée d'une part par la pénibilité des travaux de production, de récolte, de stockage, de transformation, d'autre part, par le manque des semences certifiées, le non maitrise des pratiques culturales, le manque d'organisation, les difficultés au marché et au financement, entre autres.

Pour ces filières, la production est, non seulement, très irrégulière à l'intérieur du pays, mais aussi sa tendance globale est à la baisse. Les données officielles montres que malgré les efforts fournis çà et là, les superficies et les productions sont en baisse constate dans les principales régions productrices du pays9(*). D'après nos pré-enquêtes, les rendements suivent le même rythme, ils se situent entre 150 et 350kg/ha pour un potentiel de 1000m.

La baisse de la production agricole dans le groupement de Bushumba peut être entrainée par le faible rendement agricole : elle peut s'expliquer d'une part l'exode rural, le manque d'amélioration des méthodes et techniques culturales et le traitement des plantes par les persistances, d'autres sont observé par le non écoulement de petites quantités produites par les producteurs, le mode de conservation des produits, l'exploitation du sol sans amendement organique, l'utilisation des semences dégénérées sur le champ.

Quant à la transformation, elle souffre d'un manque criard de mécanisation. La disponibilité en produits transformés issus de soja n'arrive pas à satisfaire la demande nationale.

De plus parfois, la qualité de ces produits laisse à désirer, ce qui fait qu'ils peinent à se positionner sur le marché international. Néanmoins des nombreux efforts sont consentis par les acteurs et leurs partenaires pour pouvoir améliorer ce segment.

Dans le territoire de Kabare et en particulier dans le groupement de Bushumba, le soja reste parmi les produits agricoles les plus cultivés, le plus consommés et les plus vendus. Ils engendrent une importance considérable sur le plan nutritionnel, et socio-économique c'est-à-dire ils permettent à la population de groupement de Bushumba de diversifier leurs sources de revenu en contribuant à la création d'emploi à la population du territoire de Kabare et celle de groupement de Bushumba.

Mais en revanche, les problèmes qui persiste au niveau de groupement, est la faible production saisonnière qui n'arrive pas à satisfaire la demande de consommateurs. Les variations brusques et imprévues de prix de denrées alimentaires ont révélé la vulnérabilité de la production agricole face à la satisfaction de la demande mondiale et poussent à accroitre les investissements dans l'agriculture à tout le niveau.

Au Sud-Kivu en générale et dans le groupement de Bushumba en particulier, la chaine de valeur des produits agricoles, particulièrement le soja qui l'une de denrées consommée mais les défis restent concernant la fiabilité de la production et le prix moins élevés de produits qui n'arrivent pas satisfaire la demande ce dernier temps. La question de la chaîne des valeurs pour le soja s'avère préoccupante vu le rôle primordial que ce produit joue dans l'alimentation humaine et dans le commerce. Le soja est une céréale comme un produit de première nécessité dans l'alimentation humaine.

Dans le territoire de Kabare, le soja est une céréale marginale au sein de l'agriculture. Elle est cultivée par les minorités ethniques (les shis du nord de Kabare et le Bahavu venu d'Idwji,...).

Bien que adaptée aux conditions climatique de cette partie, cette céréale, joue un rôle très important dans l'amélioration de la nutrition, la contribution à la sécurité alimentaire et de plus en plus dans la santé humaine.

L'analyse de chaîne de valeurs dans la filière soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de Bushumba est une approche systémique prenant en compte plusieurs facteurs dans l'évaluation de la performance.

Vu toutes ces défaillances liées à la production et à la commercialisation des produits agricoles, on pourrait se poser les questions de savoir :

Ø Partant de l'analyse coût-bénéfice le long de la chaîne de valeur, les acteurs réalisent-t-ils un profit ? ;

Ø Le revenu ainsi réalisé améliore-t-il les conditions de vie de ménages des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur ?

Ø Quelles sont les mécanismes à adopter pour améliorer la structure de la chaîne de valeur de soja dans le groupement de Bushumba et améliorer de conditions de vie des ménages intervenant dans différents maillots ?

En réponse aux questions posées dans la problématique, nous osons émettre des hypothèses dont la véracité sera établie ou non tout au long de ce travail.

* 1 Pierre de GOUBERTIN, « Développement et financement des chaines de valeurs agricoles pour l'amélioration de la compétitivité des exportations ; Banque africaine de développement », 2013

* 2 Banque Mondiale, « l'agriculture et développement durable : amélioration des conditions de culture dans les pays subsahariens », 2008, p. 1-2

* 3 FAO (Food and Agriculture Organisation), Stratégie de développement rural-Programme de relance du secteur forestier. Note de cadrage. FAO, Rome. 2001, p.27

* 4 Peter NONI et Alli, les développements des chaines agricoles, BAD, Ghana, 2013, p.17

* 5 J.MBOGO, Agriculture itinérante en Afrique centrale, édition, PUC, Kinshasa, 2008, p.27

* 6 Peter NONI et Alli, Op.cit., 2013, p. 18

* 7 Bayala.B.S, Kabore. T, Zahonogo.P, Analyse des chaines de valeurs ajoutées des filières Agro-Sylvo-Pastorales, rapport, septembre 2010, p.195

* 8 DSCRP: Document des Stratégies de Croissance et la Réduction de la Pauvreté, 2013, p.3

* 9 Ministère de l'Agriculture « Programme national de sécurité alimentaire (PNSA) », RDC, version atelier national du 16/12/2010

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams