CONCLUSION GENERAL
Notre travail porte sur « l'analyse de la
chaîne de valeur dans la filière soja dans le territoire de
Kabare ; cas de groupement de Bushumba». Dans notre travail, nous
nous sommes fixé le but de savoir quelles sont facteurs qui
détermine la production de soja et quelles sont les intervenants de la
chaine de valeur de la filière soja, analyser l'incidence
socio-économique de la production, de la commercialisation, de la
transformation sur le bien-être des ménages à Bushumba
ainsi que évaluer les coût-bénéfice et les
dépenses des acteurs de la chaine de valeur de soja.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru
aux méthodes et techniques telles que :
La méthode statistique : elle nous a permis
à saisir, à décrire et à interpréter les
données de notre enquête ;
- La méthode comparative : elle nous a aidé
à comparer les gains de différents acteurs de la chaine de valeur
de soja à Bushumba;
- La méthode descriptive : elle nous a servir pour
décrire notre milieu d'étude qui est le groupement de
Bushumba ;
- Méthode statistique : Elle nous a permis de
procéder à l'analyse de données tant quantitatives que
qualitatives recueillies sur terrain, ce qui facilite l'interprétation
et l'analyse critiques des données.
- La technique documentaire : elle nous a permis
d'exploiter les documents (qui portent des traces qu'inspirent notre sujet de
recherche) pour arriver à déterminer les
phénomènes ;
- La technique d'enquête par entretien : elle nous
a aidé à s'intéresser ou à interviewer les acteurs
de la chaine de valeur de soja ;
- La technique d'enquête par questionnaire : elle
nous a aidés à récolter les données de notre
travail à l'aide d'un questionnaire d'enquête ;
Egalement, ce travail s'articule autour de trois chapitres. Le
premier chapitre porte sur lecadre conceptuel et
généralités sur l'étude où nous avons
défini les concepts clés de notre sujet, la
généralité sur la chaine de valeur de la filière
soja. Le deuxième chapitre porte sur la présentation de
groupement de Bushumba et l'état de lieux de la filière soja.
Dans ce chapitre nous avons présenté le groupement de Bushumba,
la pré-enquête, la détermination de l'échantillon
ainsi que les caractéristiques de notre population. Le troisième
chapitre porte sur analyse de chaine de valeur de la filière soja dans
le groupement de Bushumba.
Pour faire l'analyse, nous avons décrit la chaine au
niveau de la production, de la commercialisation, de la transformation et
l'estimation des dépenses des acteurs.
Après ces analyses, nous nous sommes rendu compte que
les activités liées à la chaine de valeur de la
filière soja sont bénéfiques pour ses acteurs. Les
producteurs produisent et le mettent en contact avec d'autres acteurs
(commerçants-transformateurs et consommateurs) et les intervenants ainsi
qu'une parfaite harmonie sociale entre eux
Pour atteindre cette fin, les questions de savoir partant de
l'analyse coût-bénéfice le long de la chaîne de
valeur, les acteurs réalisent-t-ils un profit? ; Partant de l'analyse de
coût et de prix le long de la chaîne de valeur, l'activité
réalise-elle un profit ? ; Le revenu ainsi réalisé
améliore-t-ils les conditions de vie de ménages des acteurs
intervenant dans la chaîne de valeur? Etquelles sont les
mécanismes à adopter pour améliorerla structure de la
chaîne de valeur de soja dans le groupement de Bushumba et
améliorer de conditions de vie des ménages intervenant dans
différents maillots.
Ont été posées les réponses
provisoires à ces questions montraient qu'au vu de l'analyse des
coûts et bénéfice sur chaque maillon de la chaîne de
valeur de soja montrerait que tous les acteurs réalisent un profit parce
que leurs recettes sont supérieures à leurs coûts.
Le long de la chaîne de valeur de la filière soja,
le profit ainsi trouvé serait réparti de manière
inéquitable parce que la plus grande partie de profit serait
trouvé entre les mains des grossistes et détaillants.
Quant à la couverture des charges et à
l'amélioration des conditions des vies, le profit réaliser par
les acteurs répond favorablement à leurs besoins.
Pour mener cette analyse et vérifier les hypothèses
ainsi émises, les enquêtes sur les producteurs, les grossistes et
détaillants ont été menées et les données
ont été analysées sur base d'Excel et SPSS.
Au terme de cette étude, nous pouvons retenir les
résultats suivants:
Ø la chaîne de valeur de la filière soja
dans le groupement de Bushumba est majoritairement dominée par les
femmes que les hommes du fait que la plupart des femmes se lancent dans les
activités de la production et des commercialisations.
Ø Sur le long de la chaîne de valeur, seuls les
producteurs sont regroupés dans les associations professionnelles, mais
concrètement ces associations ne font aucune action pour le
développement des producteurs.
Ø Généralement, les prix d'achat et de
vente sont fixes après négociation entre les acteurs et que les
quantités échangées sont fonctions de la quantité
produite et vendue.
L'absence d'un système d'information dans la
chaîne fait qu'il y est une asymétrie de l'information sur les
prix de soja entre les acteurs.
Ø En ce qui concerne l'accès aux services
financiers, malgré l'émergence actuelle des institutions
financières et des banques, la majorité des acteurs
enquêtés de cette chaîne de valeur sont exclus par les
institutions de Micro-finance et les Banques. Cette absence de financement
institutionnel (ou externe) donne naissance à un financement interne
laissant une dépendance entre les acteurs.
Ø L'analyse de coûts et de prix de vente a
relevé que la chaîne de valeur de la filière soja est
rentable pour tous les acteurs du fait que les valeurs ajoutées et les
profits sont tous positifs et ceci dans toutes les chaînes de valeur. En
effet, la comparaison des coûts aux prix de vente sur le long de la
chaîne de valeur ont relevé que les coûts
totauxsupportés par les agents sont inférieurs à leurs
prix de vente.
Cette comparaison fait apparaître les marges qui
rémunèrent tous les acteurs de la chaîne de valeur. Ces
résultats ont permis de confirmer notre première
hypothèse.
Ø L'examen de la contribution des acteurs et la
distribution de profit entre les acteurs de la chaîne a montré que
la distribution de la valeur ajoutée sous forme de
bénéfices aux différents acteurs de la chaîne de
valeur de soja montre qu'il y a la disparité entre les acteurs de la
chaîne de valeur de la filière soja dans la distribution du
profit.
En effet, le profit réalisé entre les differents
acteurs pour le deux périodes (pour le producteur avec un profit moyen
de 423 873,3FC, le grossiste avec un profit moyen de 680 533,4FC, et
le détaillant avec un profit moyen de 745 743,89FC) ce dernier
contribue à l'amélioration de leurs niveaux de vie. Ces
résultats permettent d'affirmer la deuxième hypothèse de
ce travail.
Suite à ces résultats, la production nous a
permis de faire un modèle économétrique dont neuf
variables ont été significative au seuil de 5%.
Le coefficient de détermination de niveau de production
R² est 98,9% pour la première régression, ce qui montre que
le modèle est globalement significatif et de 51,0% pour la
dernière régression qui est expliqué par le sexe,
l'utilisation d'engrais et le coût de la main-d'oeuvre.
En outre, après nos analyses, nous nous sommes rendus
compte que ce sont les grossistes qui profitent plus que les autres acteurs,
puis les producteurs et en fin les détaillants. Ces acteurs
dépensent pour l'éducation des enfants, la santé,
l'alimentation, le logement, l'électricité, la communication et
l'habillement, pour assurer leur bien-être.
La moyenne de dépenses des ménages
s'élève à 218 096,9FC et elles sont couvertes par la
moyenne du revenu qui est de 611 515,5FC, d'où la filière
soja a un impact positif sur la vie socioéconomique et le
bien-être des ménages dans le groupement de Bushumba.
Ø Dans le cadre du développement de la
chaîne de la filière soja dans le groupement de Bushumba, rien
jusque-là n'a été fait pour innover la culture de soja
pour les producteurs. Quant aux commerçants, ils n'ont rien connu comme
innovation pour séchage, le battage, et vannage de soja.
L'analyse des contraintes a montré d'une part que le
développement de la chaîne de valeur est contraint par plusieurs
éléments qui interviennent aux différents niveaux de la
chaîne parmi lesquelles on peut trouver la faiblesse de l'unité de
production, la gestion approximative de ressources disponibles, l'absence
d'appui,....
Ce travail étant une oeuvre humaine, nous ne
prétendons pas l'avoir achevé dans touteperfection. Cependant
nous ne pouvons pas clore ce travail, sans lancer un appel à toutes
formes des corrections et suggestions seront les bienvenues, pouvant faire de
ce recherche d'un travail de qualité.
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