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L'analyse de chaine de valeur dans la filiere soja dans le territoire de kabare:cas de groupement de Bushumba


par Pascal Boroto cimanuka
Universite officielle de Bukavu - Licence 2018
  

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O.6. ETAT DE LA QUESTION

L'état de la question étant défini comme une lecture in extenso des chercheurs précédents, cette lecture permet de pénétrer leurs pensées, d'apprécier les difficultés qu'ils ont rencontrés et les moyens qu'ils ont utilisé pour les surmonter, de savoir l'originalité de leurs contributions et les lacunes qu'une autre devra combler10(*).

1. AQUILAS et al. « Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin ». Cette étude poursuive l'objectif de déterminer la compétitivité des marchés pour la filière crevette béninoise et les actions politiques nécessaires à l'amélioration des avantages comparatifs sur les deux marchés. Cette étude utilise la Matrice d'Analyse des Politiques (MAP) pour évaluer la compétitivité des deux différents marchés de la filière crevette au Bénin.

Des données aussi bien secondaires que primaires ont été collectées. Les données primaires ont été collectées par questionnaires structurés, à raison d'un questionnaire par catégorie d'acteur. Il en ressort que les différents maillons sont rentables et que les deux chaînes de valeur sont compétitives. Mais la chaîne de valeur crevette fumée vers le marché régional est plus rentable que la chaîne de valeur crevette fraîche vers le marché européen et moins compétitive que la chaine de valeur de crevette fraîche pour le marché Européen. De tout ce qui précède, il est à retenir que toute politique de relance de l'exportation des crevettes sera bénéfique pour les acteurs concernés et pour la nation11(*).

Notre travail essayera d'analyser la chaîne de valeur dans la filière soja à l'intérieur du pays sans avoir mis beaucoup d'importance sur le marché extérieur ou d'exportation.

2. Le travail de HOLROET et Katrien, « Acteur chaîne de valeur plus, une approche innovatrice pour le secteur pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du bénin dans la chaîne crabe »12(*).

Le but de l'étude est de décrire l'approche et par les résultats obtenus dans l'application de l'approche au Bénin sur la chaîne de valeur crabe convaincre plus de Direction des pêches d'intégrer une transversalité genre et simultanément un travail sur la santé et le VIH/SIDA pour améliorer l'intégration des acteurs dans les actions de santé et augmenter leur bien-être.

Pour parvenir aux résultats l'auteur procède par l'approche acteur chaîne de valeur plus. Il ressort de cette étude que la chaîne de valeur de crabe est dominée à 75% par les femmes que les hommes 25%. Pour la chaîne de valeur des callinectes (crabe d'eau), les femmes représente que 28,9% dans la pêche et sont majoritaire dans la commercialisation des crabes et sont non organisées. La dynamique dans la chaîne peut être caractérisée par une gouvernance monopolisée (situation de hiérarchie) par les grossistes du marché de Lomé et ce pouvoir des grossistes et des collecteurs exportateurs proviennent du système de financement, l'envoi des cargaisons, et la faiblesse des autres de la maîtrise de qualité et des quantités des produits convoyés.

La contribution des acteurs sur la valeur ajoutée relève que pour la chaîne de valeur des crabes de terre, les collecteurs exportateurs ont le plus de valeur ajoutée (soit 72,7% de la richesse créée au lac Ahémé et 49,9% au lac Nokoué) contre (4,5% et 15,5% des pêcheurs respectivement pour les deux lacs. Le reste est réparti aux commerçants, et aux collecteurs locaux). Les commerçants du Lac Nokoué ont une part importante de la valeur ajoutée (52,3%) pour les crabes à l'eau que les pêcheurs (4,8%). Les plus grandes valeurs ajoutées pour les collecteurs exportateurs du Lac Ahémé s'expliquent par le fait qu'elles assurent elles-mêmes les transactions au Ghana contrairement à ceux du Lac Nokoué.

L'auteur a fini par mettre en place un projet sur le renforcement de capacité des acteurs de la chaîne. L'étude aborde la chaîne de valeur dans le cadre de la santé. Notre étude l'aborde dans le cadre du développement de la chaîne de valeur agricole.

3. BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKU13(*), dans son travail porté sur « contribution à l'analyse de chaine de valeur des produits agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et Kinshasa ». l'objectif principal de son étude était accès sur l'analyse de valeur de safou afin de proposer des recommandations qui puisse améliorer le fonctionnement de la filière.

Pour atteindre le but de son travail, il utilise la méthode analytique, comparative et statistique auxquelles il joint la technique d'observation directe, d'entretien et documentaire.

Pour se faire, il a effectué des enquêtes dans deux zones d'étude (Bas-Congo et Kinshasa) auprès de 63 producteurs, 105 commerçant, 72 consommateurs qui ont respectivement constitué sa population d'étude. Il ressort de ces investigations que la production de safou est une émanation des hommes (84%), les femmes (69%), s'occupent généralement de la commercialisation dudit produit surtout dans la vente en détail et les hommes interviennent plus dans les vente en gros.

La pyramide des âges dénote que dans l'ensemble, l'âge des vendeurs tout comme de producteurs varie entre 14 à 64 ans. La consommation est une affaire de tous c'est-à-dire de plus petit au plus vieux des ménages enquêtés. Cette étude a révélé que le safou est essentiellement produit pour le marché.

Le résultat de cette étude montre que pour la récolte et la vente de safou, les producteurs environnant Mbanza-Ngulu investissent un capital moyen de 9333,3Fc soit 10.37 par caisse.

Avec deux niveaux de prix de vente respectivement 27451,6Fc et 22548,4Fc période d'abondance et période de rareté, tel niveau d'investissement procure une marge bénéficiaire nette par caisse respectivement de 1811,3Fc et 13215Fc par caisse si le produit est vendu sur place c'est-à-dire au village même, ce qui représente 194,1% et 141,6% de la rentabilité économique chez les producteurs de safou.

Quant à la vente pour les commerçants, il ressort de ses investigations qu'au niveau de Mbanza-Ngulu, avec un investissement respectivement de 35363Fc et 28962Fc par caisse, ils ont réalisé une marge nette respectivement de 3887Fc et 419Fc, sachant que le prix de vente par caisse était respectivement de 40000Fc et 30000Fc selon Qu'on est pendant la période de rareté et d'abondance.

Quant aux taux de rentabilité, il était respectivement de 10.99% et 1,97% par caisse (période de rareté et d'abondance) chez les commerçants de marché de Mbanza-Ngulu et, est respectivement de 15,74% et 15,67% pour les consommateurs de Kinshasa.

Ce travail se démarque de notre par le fait que, il a porté sur la contribution et l'analyse de stratégie de financement agricole au Bas-Congo et Kinshasa. Alors que notre travail porte sur l'analyse de chaine de valeur de la filière Soja dans le territoire de KABARE : cas de groupement de BUSHUMBA où et il est question de céréale et non des produits agro-forestières.

4. B. I. Ricane, dans son projet de mémoire intitulé « la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production alimentaire au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE »14(*) ; il constante que le secteur agricole congolais est confronté à des nombreuses contraintes d'ordre technique, économique et institutionnel qui entravent son développement depuis plus d'une décennie.

A travers ses analyses de calcul de rentabilité, l'auteur trouve que l'investissement dans l'agriculture est rentable car, pour l'année 2010, il a trouvé que cette entreprise avait connu une rentabilité de 89,5% ; une VAN de 1191 dollars et un TRI de 64,6 dollars et la RUMI de 1,6 dollars.

En 2011, une rentabilité économique de 87,7%, VAN de 1502 dollars, le TRI de 63,9 dollars et RUMI de 1,6 dollars. D'où l'auteur, après ces différents calculs économiques, il affirme sa première hypothèse alors qu'il se voit infirmer la seconde.

Dans son travail, lui, a analysé la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture pour l'accroissement de la production alimentaire alors que le nôtre veut analyser la chaine de valeur dans la filière Soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de BUSHUMBA, dont la production, la commercialisation et la consommation ; c'est ce qui fait la différence de son travail au notre.

5. MOHAMED et al. (2015), « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur »15(*).

Cette étude visait à analyser les mécanismes de création et de distribution de la valeur ajoutée à la lumière de l'organisation de la filière et du type de gouvernance qui régit les rapports entre les acteurs. Des enquêtes ont ciblé les agents de dix chaînes de valeur. Celles-ci ont été choisies sur la base du produit, du marché, de la localisation géographique et du degré d'enclavement. Les résultats ont permis d'identifier trois types de chaînes de valeur: domestique, globale et mixte. Le modèle de gouvernance le plus fréquent s'apparente à un « réseau dirigé ». Le pêcheur est le principal générateur de valeur; mais, ce sont les intermédiaires qui dominent la filière et captent la plus grande partie des revenus. En effet, Les unités de pêche artisanale viennent en tête de par leur contribution dans la VA totale avec 51%; elles ne captent en retour que 35% de la masse totale des revenus distribues. Les intermédiaires arrivent en deuxième place avec une contribution de 23% dans la VA totale, mais ils perçoivent en contrepartie 31% des revenus distribues. Les détaillants reçoivent une part importante des revenus (29%), alors qu'ils n'ont apporté que 17% de la VA.

Ce travail se concentre que sur la gouvernance de chaîne de valeur dans la filière pêche artisanale et des relations entre les acteurs. Notre travail essayera d'aller au-delà jusqu'à déterminer les contraintes et les opportunités au développement de la chaîne de valeur de soja.

* 10 BALENGER BELLY G., la recherche en sciences humaines, Ed Dalloz, Paris, 2006, p ,45

* 11 AQUILAS et al. « Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin »,2013

* 12 HOLROET Katrien, « Acteur chaîne de valeur plus, une approche innovatrice pour le secteur pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du bénin dans la chaîne crabe », 2010

* 13 BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKA, contribution à l'analyse de chaine de valeur des produits agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et Kinshasa, Mémoire, inédit, FSEA, UNIKIN, 2010-2011

* 14B. I. Ricane, la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production alimentaire au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE, Mémoire, inédit, UOB, 2013-2014.

* 15 Mohamed et al, « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur », 2015

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard