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Les interactions entre les policiers et les jeunes vendeurs ambulant dans la ville de Lubumbashi


par Christian Mbayo Musans
Université de Lubumbashi  - Licence 2022
  

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2.1.3. La pratique « Mayi ya Sika » ou nouveau

Il n'existe pas de formation à suivre avant d'entreprendre le travail des jeunes vendeurs. Il suffit d'avoir une petite somme d'argent comme fonds de démarrage pour déjà entrer au centre-ville et faire les affaires. C'est ainsi que le nombre des jeunes vendeurs augmente du jour au lendemain. Il s'observe une pratique appelée « Mayi ya sika » lorsqu'un nouveau jeune vendeur arrive dans un coin du centre-ville. Sa présence attire la curiosité d'autres jeunes vendeurs. C'est la colère et la haine qui naissent dans les coeurs des anciens. Pour les décourager et les faire fuir, ils vont signaler les éléments de la police de l'ordre public pour qu'ils soient rançonnés chaque fois. Certains éléments de la police de l'ordre public, à la recherche de l'argent facile, recherchent des cas pareils pour se faire de l'argent. Ils vont malmener les nouveaux jeunes vendeurs à tout moment.

Le policier Stazo explique ce qui suit :

« Les jeunes vendeurs sont confrontés à deux problèmes : d'une part il y a le non-respect de l'endroit de faire le marché et de l'autre part le respect de règlements établis par les services étatiques. Nous découvrons les nouveaux jeunes vendeurs souvent au niveau de leur positionnement et des instructions de notre hiérarchie. Les nouveaux s'amènent parfois comme ils veulent. Ils stationnent n'importe où.

Il continue encore en affirmant que :

«  80% des jeunes vendeurs sont des ignorants de la police administrative . C'est ce qui explique les accidents de circulation que nous enregistrons. Vous n'avez qu'à voir comment ils se faufilent entre les véhicules en cas d'embouteillage. La sécurité des clients et leur propre sécurité ne leur disent absolument rien».

La pratique « Mayi ya sika » est une sorte de « bleusaille » que les anciens jeunes vendeurs utilisent pour pouvoir intégrer les nouveaux dans leur corporation. Ils les livrent facilement aux éléments de la police de l'ordre public en quête d'argent. Ces nouveaux doivent apprendre à se défendre et à affronter sans peur les éléments de la Police de l'ordre public . Car c'est ce qui les attend lorsqu'ils seront aussi anciens dans le boulot. Il faut déjà avoir une tête dure.

Le policier Cobra nous explique :

«  Les jeunes vendeurs se connaissent pour la plupart, lorsqu'ils voient une nouvelle figure dans leur milieu, ils font appel à nous pour essayer de faire peur au nouveau venu, comme c'est dans leurs us et coutumes nous le faisons aussi. Nous en profitons pour gagner quelque chose. Nous pouvons, par exemple, inventer un faux motif d'arrestation, ou encore recourir à d'autres formes de tracasserie. Quand les anciens voient cela, ils sont contents. Dès que cette étape prend fin, le nouveau peut ainsi intégrer le groupe et exercer bien son métier ».

A part les pratiques, il y'a aussi des stratégies.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille