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Analyse géographique de l'offre et du recours aux soins de santé primaires dans une commune rurale: cas de Diofior


par Boucar DIOUF
Université Cheikh Anta DIOP - Master 2012
  

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4.1.3 III-1-3/ L'ACCES A L'EAU POTABLE ET A L'ASSAINISSEMENT

La croissance démographique galopante ainsi que l'habitat spontané et irrégulier ont entrainé, au fil des années, l'augmentation vertigineuse de la demande en eau potable.

Diofior connait un véritable problème d'approvisionnement en eau potable. Pour parer à ceci les populations utilisent l'eau des puits traditionnels. Les procédés techniques de rendre cette eau potable n'étant pas totalement maîtrisées, sa consommation dont son approvisionnement ne s'est pas fait dans les règles d'hygiène engendre des risques de contamination chimiques et bactériologiques (maladies gastriques, des voies urinaires, parasitoses...) et est donc sources de problèmes de santé.

La propreté joue un rôle considérable pour les populations de Diofior, on peut noter que plus de 90%, des habitants disposent de toilettes collectives et 80% utilisent des fosses septiques. L'usage de ces fosses et l'absence de moyens contraint certaines personnes à enfouir les produits de vidange à proximité des maisons. Egalement des ordures ménagères et d'autres déchets solides sont déversées en quantité dans la zone de tanne, au nord, sur la route de Soudiane près des habitations, sans se soucier des multiples dangers qu'elles peuvent provoquer pour la santé et, surtout des enfants qui sont les plus exposés.

En outre, il n'existe pas dans la commune un réseau d'évacuation des eaux de pluie ni de système de gestion des ordures ménagères. Aussi des dépôts sauvages d'ordures ménagères sont enregistrés dans les quartiers de Darou,Nimzat et Médina.

Pour les eaux usées, la population utilise des latrines fixes pour la plupart ou des fosses septiques individuelles. Il n'existe que 03 édicules publics au niveau de la grande mosquée, du foyer des jeunes et du marché. Pour l'évacuation des eaux issues des latrines, les populations font appel aux camions de vidange de Fatick et même de Mbour.

Pour les eaux pluviales, seuls les exutoires naturels situés surtout à l'Est de la ville évacuent les eaux vers les bas-fonds situés en dehors de la commune. A l'intérieur de la commune par contre, se forment des stagnations d'eau qui, faute d'exutoire, peuvent rester longtemps créant ainsi un problème de santé. Ce phénomène est surtout noté au quartier Centre.

Un important phénomène de ravinement est noté dans les quartiers de Centre, Diamagueune, Ndougue et Garage en période d'hivernage avec le ruissellement des eaux de pluies. Mais cette situation provoque des nuisances sur la santé des populations et porte gravement atteinte à l'environnement.

Ainsi, pour faire face aux conséquences sanitaires pouvant résulter de cette situation alarmante, la commune de Diofior se dote d'un centre de santé moderne construit dans le quartier de Darou en 1993 avec le concours de l'ONG EEDS (Eclaireurs et Eclaireuses Du Sénégal) et de son homologue basée en Finlande. Il s'agit d'une infrastructure extrêmement importante du fait qu'elle est la seule du genre existante dans la zone et constitue avec le centre de santé de Fatick, les plus grandes structures sanitaires du département. Sous ce rapport elle exerce une polarisation totale de l'ensemble de l'hinterland pour l'offre de soins de santé en termes de traitement, de suivi et d'hospitalisation.

- Son personnel est en deçà de la norme OMS qui est de un médecin pour 10 000 habitants

si l'on considère le potentiel humain de l'ensemble de l'Arrondissement qui est susceptible de fréquenter cette structure.

Cependant, malgré l'importance stratégique du Centre de Santé, sa position trop excentrée rend l'accès quelque fois difficile pour les populations de la commune notamment pour les cas d'urgence à certaines heures de la nuit. Ainsi la réalisation d'une autre structure de relais dans l'un des quartiers situés au centre et à l'entrée permettrait de rapprocher davantage l'offre de santé des populations pour une première prise en charge.

L'autre infrastructure qu'il convient de citer dans le domaine de la santé est le centre relais de la médecine traditionnelle (Malango) eu égard à l'importance que les populations accordent à la médecine traditionnelle. En effet, elle est souvent une alternative au coût souvent élevé pour l'accès aux soins modernes. D'autre part cette médecine fait partie du vécu des populations et, sous ce rapport on peut contribuer à une meilleure satisfaction des besoins sanitaires si son exercice est contrôlé.

La commune dispose également d'une mutuelle de santé qui compte plus de deux cent membres. Cette structure est aussi importante dans le dispositif de santé puisqu'elle facilite la prise en charge communautaire des besoins de santé.

Dans le domaine de l'action sociale, le Centre de Promotion et de Réinsertion Sociale mène des activités d'appui et d'assistance aux populations les plus démunies. La commune s'appuie sur cette structure pour mener des actions de soutien aux groupes vulnérables.

DEUXIEME PARTIE :

GEOGRAPHIE DE L'OFFRE DE SOINS

DEUXIEME PARTIE :GEOGRAPHIE DE L'OFFRE DE SOINS

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille