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Analyse géographique de l'offre et du recours aux soins de santé primaires dans une commune rurale: cas de Diofior


par Boucar DIOUF
Université Cheikh Anta DIOP - Master 2012
  

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7.1.2 II-2/ LE RECOURS AUX MEDICAMENTS DE LA RUE

Les pharmacies de la rue ou pharmacies populaires sont les lieux de prédilection des faux médicaments. Au marché de Diofior ces médicaments sont étalés comme de simples denrées. Parfois, ce sont les ambulants qui font les portes à portes qui les procurent aux populations. Ces médicaments sont de provenances et de qualités douteuses. Par ailleurs, selon les chiffres officiels de l'OMS, en Afrique subsaharienne, 2000 morts par jours sont causés par les médicaments frauduleux et plus de 50% des médicaments sont contrefaits.

Ces médicaments pseudo génériques coûtent quinze fois moins chères. Ni le dosage, ni la conservation ne sont bons. Le plus souvent ce sont des médicaments périmés. Ils échappent au contrôle des autorités. A Diofior les marchés, les marchands de la rue et les boutiques sont les principaux relais auprès desquels les populations se les procurent. 3,2% de la population sont concernés par cette vente illicite.Les boutiques sont les lieux privilégiés de ce commerce illicite qui se fait au vu et au su de tous. Les principaux médicaments concernés par ce trafique sont les analgésiques, les mauvais préservatifs, les paracétamols et aspirines.

Les dégâts causés sont très coûteux sur la santé des populations mais aussi sur l'économie du pays. En effet, il faut noter que ce ne sont pas des denrées simples et qu'en matière de santé tout ce qui est informel est nocif. Ces produits entrainent des échecs thérapeutiques, des résistances. Selon les statistiques de l'OMS, 1/10 des morts du paludisme sont causés par ces médicaments. Ils sont aussi à l'origine d'intoxications médicamenteuses. Par ailleurs, ils comportent des stupéfiants emmenant à des phénomènes de toxicomanie.

Ainsi avec la fermeture de la seule pharmacie de Diofior par manque de rentabilité, la situation risque de s'aggraver davantage. De ce fait par manque de sensibilisation sur les risques encourus, les populations continuent à acheter des médicaments sans qu'on ne les leur prescrive.

Il faut noter que l'Etat en a une grande part de responsabilité due à la morosité des frontières, l'insuffisance de contrôle dans les zones hors de la capitale. Néanmoins, des efforts sont fournis par les autorités. Cependant un plus grand contrôle devrait être mené sur l'ensemble du territoire mais surtout dans les marchés locaux. En effet, cette pratique ne doit pas être prise à la légère car « les médicaments de la rue ça tue. »

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