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Analyse géographique de l'offre et du recours aux soins de santé primaires dans une commune rurale: cas de Diofior


par Boucar DIOUF
Université Cheikh Anta DIOP - Master 2012
  

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10.1.4 II-1-3/ LES VARIATIONS SPATIALES ET TEMPORELLES DE LA MORBIDITE

Dans cette partie nous traiterons la morbidité sous deux angles : temporel et spatial.

Nous allons ainsi traiter la question de la morbidité.

10.1.5 II-1-3-1/ LES VARIATIONS SPATIALES DE LA MORBIDITE

L'étude des variations de la morbidité sous l'angle spatial portera sur l'analyser de la répartition de l'effectif de consultantspar rapport à l'espace. En d'autres termes, pourquoi certains quartiers ont-ils un effectif de consultants plus important que d'autres ? Qu'est-ce qui est à l'origine de cette répartition ?

L'analyse de la variation de l'effectif de consultants par quartier laisse apparaître deux caractéristiques:

- La première caractéristique montre que les flux de malades les plus forts se retrouvent

dans les quartiers à forte densité (...) ;

- La deuxième caractéristique est que les quartiers éloignés du centre de santé ont les plus

faibles effectifs de consultants.

En effet, l'utilisation des services de soins est fortement influencée par la disponibilité et l'accessibilité de l'offre de soins. La distance influe fortement sur le recours aux soins. Cette accessibilité est perçue par Pichéral, (1984) comme étant « la traduction d'une possibilité de recours aux institutions de santé. Elle est fonction du couple distance/temps donc de l'éloignement de l'établissement de soins et la longueur du trajet à parcourir ».

Le recours aux soins est corrélé à la distance. Cette dernière influence positivement ou négativement sur l'attractivité du centre de santé. Ce que Joseph et Al affirment en ces termes « l'accessibilité de la structure relève directement de la proximité physique et peut se mesurer à l'aide d'une unité de longueur ». Joseph et al, (1984) et que Arrighini, (1989) confirme en ces propos « l'accès aux soins est soumis en premier lieu aux facteurs géographiques ».

Cependant, les facteurs géographiques ne constituent pas à eux seuls les raisons qui poussent un patient à se rapprocher d'une structure à laquelle il prétend. D'autres facteurs comme les facteurs économiques, socioculturels, psychologiques peuvent être un avantage ou une contrainte pour le malade à recourir à la structure de soins.

10.1.6 II-1-3-2/ LES VARIATIONS TEMPORELLES DE LA MORBIDITE

L'étude des variations de la morbidité sous l'angle temporel nous conduira à étudier la répartition de l'effectif deconsultants suivant une période bien déterminée. Pourquoi le flux de malades est-il plus important pour une période et plus faible pour une autre ?

Aussi nous allons analyser la répartition des affections suivant une période. A quelle période se manifestent-elles avec plus d'acuité ?

Tableau 15: Variations mensuelles de la morbidité

MOIS

Effectifs de consultants en valeur absolue

Effectifs de consultants en valeur relative

Janvier

541

6,5

Février

236

2,8

Mars

143

1,7

Avril

105

1,3

Mai

356

4,3

Juin

502

6

Juillet

730

8,7

Août

895

10,7

Septembre

1034

12,4

Octobre

1567

18,7

Novembre

1290

15,4

Décembre

952

11,4

Total

8351

100

Source : DIOUF, enquêtes au CSD, 2013

L'analyse des variations mensuelles du nombre de malades (Tableau 16), montre qu'il existe des différences significatives dans les effectifs de consultants enregistrés. Nous constatons que le nombre de consultants est plus élevé au mois d'octobre (1567 consultants sur 8351 soit 18,7 % des consultations totales) avec de légers écarts pour les mois de novembre (15,4 % des consultants) de septembre (12,4 %) de décembre (11,4 %) et de août (10,7 %).

Le mois où l'on a enregistré le faible effectif de consultants est celui du mois d'Avril avec 105 consultants commence à accroître à partir du mois de juillet (730) jusqu'au mois d'octobre où l'on atteint le maximum avec 1567. Le début de cette période marque la transition entre la saison froide et chaude c'est-à-dire entre l'hiver et l'été. La fin de cette période correspond à l'inverse (la transition entre l'été et l'hiver).

Cette période est surtout marquée par les variations climatiques avec une saison chaude d'avril à juin et une saison pluvieuse de juillet à octobre. Le mois correspondant à la saison chaude et pluvieuse constitue la période où l'on a enregistré le plus grand nombre de malades avec le maximum en octobre. Les agents pathogènes trouvent en cette période les conditions optimales à leur épanouissement et donc leur reproduction. La température accentue le développement des microbes et les eaux de pluies surtout durant le dernier hivernage a fait déborder les fosses et éparpiller les ordures ménagères favorisant la prolifération des moustiques.

C'est pendant cette période d'hivernage que les activités du centre de santé atteignent leur paroxysme. La demande de soins est largement supérieure à l'offre. Nous avons recensé entre juillet et octobre 5516 consultants sur les 8351 soit un taux de 50,5% de l'effectif total de consultants. Les autres périodes ont enregistré un effectif de consultants moins important. Le pourcentage de malades pour la période comprise entre novembre et février est de 36,1% et celui de la période mars à juinest de 13,4%.

Concernant la répartition mensuelle des affections, elle est en forte corrélation avec la variation de l'effectif de consultants selon les périodes. Deux types d'affections se présentent :

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