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La problématique de l'efficacité de l'aide internationale en Haà¯ti pour la période allant de 1995 à  2018


par Elga EXIL
Université Quisqueya - Licence en Sciences Economique 2022
  

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3- indicateurs macroéconomiques en Haïti

3.1- Croissance économique

Globalement, la stratégie des bailleurs de fonds vise à implanter un modèle économique reposant sur la croissance. Étant un important bénéficiaire de l'APD, il importe de mentionner qu'Haïti est à la fois le seul PMA de la Caraïbe et l'un des pays les plus pauvres du monde. Conformément à l'objectif de promotion du développement de l'APD, le pays n'a jamais eu une forte croissance pouvant lui permettre de sortir de sa pauvreté (Blain et Selmé, cité dans Lahens, 2014).

L'économie haïtienne a enregistré pendant plusieurs décennies des résultats de croissance faible. Le PIB en Haïti a connu son meilleur niveau au cours de la décennie 1970. Durant cette période, des pics de 6.48%, 8.44% et 7.56% ont été enregistrés dans l'économie pour les années 1971, 1976 et 1979 respectivement.

Les bouleversements politiques internes et la situation politico-internationale ont fait souffrir grandement l'économie haïtienne. Entre 1981 et 1994, le taux de croissance du PIB affichait une tendance négative allant jusqu'à atteindre le seuil de -13.8% en 1992. Au cours des premières années de la décade de 1990, l'aide extérieure a connu une certaine raréfaction à cause de l'embargo de 1991 et les exportations ont chuté de 29%. Avec le rétablissement de l'ordre constitutionnel, le pays a connu un certain calme. La coopération internationale a été reprise et cela a permis à l'économie haïtienne de renouer avec la croissance. Quoique faible, entre 1995 et 2000, le pays enregistrait des taux croissance variant entre 4.4% en 1995 à 0.87% en 2000 passant respectivement par 2.70% et 2.71 % entre 1996 et 1999.

La chute amorcée en 2000 allait déboucher sur une crise socio-politique qui, en effet, a entraîné une croissance de 1.04% à -3.52% de 2001 à 2004 et une reprise de l'ordre de 1.80% amorcé en 2005 (Blain et Selmé, cité dans Lahens, 2014). Pour les années qui suivent, l'économie affichait de meilleures performances. Soit 2.25% en 2006, 3.34 % en 2007 et 3.08% en 2009. En 2010, avec le séisme dévastateur qui a frappé le pays, la quasi-totalité des infrastructures était détruite ou endommagée. Cette situation nous a conduit à un taux de croissance négatif de l'ordre de (-5.3). Une reprise rapide a été observée l'année suivante et atteint un taux de 5.52% de croissance économique. Il faut signaler que ce taux observé en 2011, après celui de 1995 (soit 9.9%), est le plus fort taux de croissance observé pendant notre période d'étude. Cependant, ce niveau de croissance obtenu en 2011 n'a même pas pu être tenu pendant la décennie. Passant de 5.52% en 2011 à 2.89% en 2012 pour atteindre 4.3% en 2014. Les performances affichées par l'économie pour les années qui suivent étaient vraiment faibles, moins de 2%.

La figure suivante présente, a prix constant de 2010, l'évolution du taux de croissance du PIB (Axe primaire) et de l'APD à Haïti (Axe secondaire) pour la période allant de 1995 à 2018.

Graphique 3 :Evolution du taux de croissance du PIB réel et celui de l'APD

Source : Graphique par les auteurs à partir des données de WDI

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984