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Impact économique de la gratuité de l'enseignement de base sur le fonctionnement des écoles primaires publiques en RDC


par Schadrack NKOMBO IYONDO
Université de Lubumbashi - Graduat 2020
  

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INTRODUCTION GENERALE

· Phénomène Observé

De nos jours, l'enseignement primaire constitue un fondamental indispensable dans la formation de l'éthique des intellectuels de demain. Alors que nous constatons annuellement un certain nombre important des mouvements de parents pour les différents achats des fournitures scolaires ; cahiers, stylos, uniformes, sacs et autres matériels. Précisément dans une période d'anxiété extrême appelée `' la rentrée des classes `' qui au départ fait bouger non seulement les parents mais tous les agents économiques : Ménages, Entreprises, Institutions financières, y compris l'Etat et le Reste du monde.

Jour de rêve pour les enfants qui étudient, cauchemar pour les enfants qui ne sont pas capables financièrement de pouvoir retrouver leur chemin de l'école et temps perdu pour ceux qui n'étudient pas du tout par faute des diverses raisons, notamment manque de soutien ou assistance et beaucoup parmi cette catégorie n'ont jamais connu le chemin de l'école.

En effet, beaucoup de pays aujourd'hui ont développés leur système éducatif et ont rendu l'enseignement primaire (de base) gratuit notamment les pays du nord, tel que la France depuis 16 juin 1881. Et, les autres visent même d'aller plus loin à rendre gratuit les enseignements secondaires et universitaires.

Cependant, la République Démocratique du Congo par ce même point de vue, elle n'est pas restée indifférente face à la situation inchangée de son taux d'alphabétisme global et d'assistance d'allègement des charges des parents d'élèves concernant les frais de scolarité, car investir dans l'éducation de l'enfant s'avère la construction d'une immense richesse nationale qu'internationale. 1(*)Et à long terme, c'est visé à faire de l'enfant « un capital humain » capable à se multiplier, nous dit Adam SMITH.

De ce fait, le gouvernement central a montré son souci majeur pour la formation des jeunes congolais tout en déclarant l'enseignement de base gratuit et obligatoire tel que prévu dans la constitution congolaise en son article 43 qui stipule que : Toute personne a droit à l'éducation scolaire. Il y est pourvu par l'enseignement national. L'enseignement national comprend les établissements publics et les établissements privés agréés. La loi fixe les conditions de création et de fonctionnement de ces établissements. Les parents ont le droit de choisir le mode d'éducation à donner à leurs enfants. L'enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics.

C'est ainsi que dans une correspondance adressée aux directeurs provinciaux du sous-secteur d'éducation datée du 27 août 2019, publiée par la rédaction du Site officiel Zoom eco.com/Rdc le 29 août 2019. Le Secrétaire Général à l'EPST, monsieur Jean-Marie MangobeBomungo a eu à énumérer cinq principales mesures qui doivent accompagner l'effectivité de la gratuité de l'enseignement primaire rendue possible par le gouvernement en place pour favoriser l'Education Pour Tous, décidée par le président de la république, Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Pour l'année scolaire 2019-2020 et qui par suite a été prévue et garantie dans le budget de l'Etat à 20% des recettes du dit budget exercice 2020, évalué à plus de 2 milliards de dollars.

Il s'agit respectivement de : - La suppression sous toutes ses formes de tous les frais de scolarité dans les établissements publics d'enseignement budgétisés de l'éducation de base. - La suppression de frais de motivation payés par les parents d'élèves aux enseignants dans tous les établissements publics d'enseignement budgétisés. - L'Interdiction de transformer les écoles en maison d'approvisionnement et de vente des fournitures et articles scolaires (uniformes, écussons, journaux de classe, cahiers, cravates et autres fournitures, etc.).

-L'obligation de laisser aux parents la latitude de se procurer des articles, et fournitures scolaires notamment les uniformes scolaires sur le marché et au prix du marché. - L'interdiction des signes récognitifs à apposer aux uniformes en guise d'exécution ou de badges identifiant les écoles.

En effet, partant de cette déclaration du ministère de l'EPST transmise par le secrétaire général de ce sous-secteur d'éducation en faveur des écoles primaires publiques, nous comprenons donc que cette mesure a pour objectif avant tout de favoriser l'accès obligatoire à l'éducation pour `' tous les enfants congolais sans distinction `'. Alors de manière particulière au niveau de la ville de Lubumbashi au Haut-Katanga, nous avons observé sur le terrain une certaine irrégularité dans l'exécution de celle-ci, qui touche économiquement beaucoup plus le fonctionnement de ces écoles baptisées gratuites. Donnant donc accès à notre implication et une recherche approfondie.

Et bien, si nous revenons un peu en arrière. La République Démocratique du Congo qui dans le souci d'accroitre le taux d'alphabètes (intellectuels) au sein du pays et donner l'accès libre aux fils et filles du pays à l'éducation de base, elle intègre malgré elle la gratuité de l'enseignement primaire avec comme année scolaire d'essai 2007-2008. Mis en place par le Président de la République de l'époque.

Tout en craignant d'aborder la question par suite de la décision avec précipitation, au risque de se retourner contre elle-même. Constat fait, elle commence par la diminution sensible des frais de scolarité comparativement aux années passées et la prohibition d'autres frais ne se trouvant pas sur la liste des différents frais à payer par les parents. Conséquence, le gouverneur du Katanga de l'époque avait rendu simplement la première année primaire gratuite.

Or qu'actuellement, bien que la gratuité de l'enseignement de base soit une bonne chose vue la situation sociale ainsi qu'éducationnelle du pays, parce que cela permettra d'un côté l'allégement des charges des parents comme nous l'avions décrit au-dessus, et de l'autre côté l'accroissement du taux d'alphabétisation comme nous avait présenté l'Unesco par sa prévision de 1970 à 2015 en RDC dans ce sous-secteur d'éducation sur le plan mondial par le tableau ci-après qui reste toujours moins amélioré malgré tous les efforts consentis par le gouvernement de l'époque :

Tableau n°1 : l'Evolution du Taux d'Alphabétisme en Rép. Dém. Du Congo selon l'Unesco

Année

Taux d'alph. Global

Taux d'alph. Masculin

Taux d'alph. Féminin

Indice de Parité

1970

22,8

35,6

11,4

32

1980

34,1

48,5

20,8

42,9

1990

47,5

61,4

34,4

56

1995

54,6

67,6

42,3

62,6

2000

61,4

73,1

50,2

68,7

2005

68,1

78,2

58,3

74,6

2010

74,2

82,7

65,9

79,7

2015

79,2

86,2

72,3

83,9

Ce tableau nous l'avions tiré de l'étude de Gratien MOKONZI (2005). Qui a pour source : Institut de statistique de l'Unesco, section alphabétisation et éducation non formelle.

Graphiquement :

Aujourd'hui, combien même les efforts du gouvernement actuel sont vivifiés, permettant de remettre sur la table la question de la gratuité de l'enseignement de base (primaire) effective dit-on, pour son application. Question d'être conforme à la constitution, beaucoup qualifient ou définissent cette gratuité de l'enseignement de base comme étant : un processus, une décision précoce c'est-à-dire précipitée, une illusion du pouvoir publique actuelle, une machine à affaiblir le système éducatif congolais que lushois, un bouleversement du fonctionnement rationnel des écoles primaires publiques, disent les élèves et enseignants victimes de cette décision, etc. Et pour les autres, c'est de la folie politique. Et soulignons que, au lieu que cette gratuité soit un désavantage pour le privé ce qui est le cas théoriquement !cela s'explique comme étant une opportunité à cause de mauvais fonctionnement des écoles primaires publiques à la tenue de l'application de cette gratuité de l'enseignement de base. Nous avons observé que le nombre d'élèves (enfants) est passé de 40, 50 à 100 élèves ou plus par classe, ce qui est presque comparable à un marché, à un grand désordre en tenant compte des normes de l'enseignement primaire national qu'international.

Et cela remet en cause les progrès économiques et financiers de ces écoles. Occasion pour nous de faire une analyse économique de son impact, nous permettant de présenter un travail descriptif, comparatif (Entre les années scolaires 2018-2019 et 2019-2020) et quantitatif sur la gratuité dans la question de la responsabilité de l'Etat dans ce sous-secteur d'éducation (EPST) après et pendant l'application de la gratuité, afin de proposer des pistes de solutions.

Pour se faire, les problèmes économiques de la gratuité de l'enseignement de base doivent être analysés selon une démarche fondée sur les promesses de l'Etat congolais pour celle-ci, face au respect de cet engagement responsable à sa concrétisation.

Cependant, nous nous sommes demandés :

- Décision précoce ? - Est-elle réaliste ? - Respecte-t-elle les normes sur sa faisabilité pour une formation de qualité ? - est-ce qu'un atout ou un cadeau empoisonné pour le fonctionnement économique des écoles primaires publiques et agréées ?

Dans les lignes qui suivent, notamment au troisième chapitre de notre travail, nous allons par la description comprendre le pourquoi, savoir les causes et les impacts économiques négatifs que positifs qu'apporte la gratuité de l'enseignement de base sur le fonctionnement des écoles primaires publiques.

Par ailleurs, vue cette décision responsable de l'Etat congolais qui comporte des enjeux énormes sur le système éducatif congolais, en même temps lushois dans ce sous-secteur d'éducation. Qui est manifestée pour cette année scolaire 2019-2020 d'exécution. Nous allons donc nous intéresser à la faisabilité et l'effectivité de la gratuité qui au départ occasionne un danger sur le fonctionnement des écoles primaires publiques du point de vue économique.

* 1Et à long terme c'est visé à faire de l'enfant « un capital humain » capable à se multiplier, nous dit Adam SMITH.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery