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Dynamique urbaine et contribution de l'information géospatiale à  Kinshasa de 1960-2020


par Magloire SALA et Geoffrey MIEMUNSI
Université de Kinshasa (unikin) - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« L'essentiel pour un homme n'est pas ce qu'on fait de lui mais plutôt ce qu'il fait de ce qu'on a fait de lui »

JEAN PAUL SARTRE, 1789

MEMORIAM

A ma défunte mère Lusevakueno Marie-Françoise, qui en dépit de sa chronique maladie, jadis nous encourageait toujours de travailler sans relâche pour qu'au finish nous aboutissons à ce résultat escompté. Nous aurions voulu qu'au terme de notre travail qu'elle y soit afin qu'elle palpe de près les fruits de nos dures labeurs mais hélas le seigneur notre Dieu en a décidé autrement.

Notre prière est que le seigneur notre Dieu l'accorde un véritable repos paisible auprès du père en attendant le jugement. Maman d'où tu es, tu peux maintenant dormir tranquille puisque j'ai finalement accomplis ce dont tu as toujours souhaité. Que les lignes de ce travail soit ton Chef-d'oeuvre auprès du créateur pour justifier ton passage nécessiteux sur la terre des hommes. Merci pour ton amour, ta tendresse, ta rigueur, ton éducation et surtout pour l'instruction qui au finish a fait de moi ce que je suis devenu aujourd'hui. C'est avec larmes aux yeux que je rédige ces récits, difficile de croire que n'es fait plus partie de cette terre des hommes mais pourtant c'est la triste réalité que je devrais vivre avec éternellement. Sois en rassuré que ton passage sur terre n'a pas été fortuit puisque t'a engendré un géo-scientifique et de surcroît un ingénieur en aménagement du territoire. Je t'aime et je t'aimerai éternellement jusqu'à mon dernier soupir. Que la terre de nos ancêtres te soit douce et légère.

Magloire Sala Ntubi, 2022

DEDICACE 1

Dieu de la bible qui voit et pourvoit, l'omniscient, l'omniprésent et omnipotent, le seul et véritable.

A mon très cher père, ANDRE LUSILANU MIEMUNSI pour ton amour paternel, les peines et souffrances consenties pour mes études et à ma mère JEANETTE MATONDO pour ta maternité, ton amour tendre, et tes conseils qui ont fait de moi un homme ;

A mes très chers soeurs et frère : GLORIA LUSILANU BASUILA et BENI LUSILANU KIBENGA pour la solidarité familiale pour votre tendre amour et surtout pour autant des sacrifices consentis ensemble pendant mes études.

A ma très chère amie de souffrance YOHARI KILOKA PAULINE

A grand-mère, oncle, tantes, cousins, cousines, beaux-frères, belles-soeurs, neveux et nièces.

Aux familles KIBENGA, NZITA, KUKU, MBAKI, LUENGA et MINOKI pour leur soutien moral, spirituel et surtout pour leurs conseils aussi enrichissant.

Geoffrey LUSILANU MIEMUNSI, 2022

DEDICACE 2

A mon très cher père JULES EDGARD SALA pour ton amour paternel, tes peines et souffrances consenties pour mes études, ta rigueur ainsi que tes conseils qui ont fait de moi un homme ;

A ma tendre épouse CHFFRA SALA MAMBOTE pour son amour, sa motivation ainsi que sa rigueur qu'elle a faite montre durant notre cursus universitaire

A vous mes soeurs : CLAUDINE SALA et SARAH AMELIA pour la solidarité familiale, pour votre tendre amour et surtout autant des sacrifices consentis ensemble pendant mes études ;

Aux familles YALALA, TEZUNI, NDAKALA, MASAKA, LUSINDU, LOMBANGA pour leur soutien moral, spirituel, financier et surtout pour leurs conseils aussi enrichissants ;

A tous, je dédie ce travail.

Magloire SALA NTUBI, 2022

REMERCIEMENTS 1

Au terme de ce travail de fin d'études nous venons nous agenouiller devant l'éternel notre Dieu tout puissant pour toutes les grâces qu'il a fait tomber sur nous et pour son souffle de vie. Nous lui disons merci.

Nous exprimons notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à notre formation et à la réalisation de ce travail.

C'est pourquoi nous remercions très sincèrement Monsieur le professeur HOLENU MANGENDA HOLY qui a assuré de ses capacités intellectuelles et scientifiques, de toute sa conscience, la direction de ce travail.

Ainsi qu'à tout le corps professoral de l'UNIKIN de la faculté des sciences, mention Géosciences pour avoir mis à notre disposition un cadre scientifique digne de son nom pour notre bonne formation.

Nos hommages s'adressent d'une façon très particulière à l'ingénieur Chris MABAMBA pour son aide, sa détermination, sa motivation à notre égard.

Nous n'oublierons jamais tous les amis de la géomatique, RACHEL KOLOLO, NSAKALA TABITHA, ANNE MABA, MVUNZI PEMBA,

Par la même occasion nos remerciements vont droit également à SAMUEL, TSHEVY NSUANA, MARDOCHDE MUSINGAYI, FABIEN DIHOKA, PATRICE LUMUMBA, DAVID MATANDA, BEN ABEDI, JUSLAIN BAHATI, EZECHIEL BONGOLO, HENOCK MINIOKI, SIMEONE MADAZI, ASNATH KISEVESA, SOLANGE KASAY, LYDIE TUMBA, KESTIA MANDALA. Vous étiez très chers pour moi.

Que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouve ici, l'expression de notre parfaite gratitude.

Geoffrey LUSILANU MIEMUNSI, 2022

REMERCIEMENTS 2

Au terme de ce travail de fin d'études nous venons nous agenouiller devant l'éternel notre Dieu tout puissant pour toutes les grâces qu'il a fait tomber sur nous et pour son souffle de vie. Nous lui disons merci.

Nous exprimons notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à notre formation et à la réalisation de ce travail.

C'est pourquoi nous remercions très sincèrement Monsieur le professeur HOLENU MANGENDA HOLY qui a assuré de ses capacités intellectuelles et scientifiques, de toute sa conscience, la direction de ce travail.

Ainsi qu'à tout le corps professoral de l'UNIKIN de la faculté des sciences, mention Géosciences pour avoir mis à notre disposition un cadre scientifique digne de son nom pour notre bonne formation.

Nos hommages s'adressent d'une façon très particulière à l'ingénieur Chris MABAMBA pour son aide, sa détermination, sa motivation à notre égard.

Nous n'oublierons jamais tous les amis de la géomatique, DELPHIN MWADI, OLIVIER MPANGA, NSAKALA TABITHA, DIHOKA LOMEMA, MVUNZI PEMBA,

Par la même occasion nos remerciements vont droit également à la corporation ALIZU, docteur ELI ANANGINI, FELICITE KISUNZA, MASAKA SYNTICHE, JUSTIN LOMBANGA, CHRIS MASAKA, AMELIA KILUNGIDI, KIABALA LISINDU, JEANCY YALALA, NSIE LOANGO, GRADI BASONGILA. Vous étiez très chers pour moi.

Que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouve ici, l'expression de notre parfaite gratitude.

Magloire Sala Ntubi, 2022

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 Evolution de la population de Kinshasa et leur taux de croissance moyenne......17

Tableau n° 2 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1960 à 1970 .............27

Tableau n° 3 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1970 à 1980 ...............28

Tableau n° 4 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1980 à 1990 .............29

Tableau n° 5 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1990 à 2000 .............31

Tableau n° 6 : Superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 2000 à 2010 .............33

Tableau n° 7 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 2000 à 2010 ...............36

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : localisation de la ville de Kinshasa (Source : SALA NTUBI)........................13

Figure n°2 illustration d'une cité planifiée de la commune de la Gombe au boulevard du 30 Juin en 1951........................................................................................................19

Figure n°3: carte administrative de Kinshasa (Source : SALA NTUBI) ........................21

La figure n° 4: extension de la ville de Kinshasa entre 1960 à 1970...........................26

Figure n° 5 : extension de la ville de Kinshasa entre 1970 à 1980..............................28

Figure n° 6 : Occupation du sol de la ville de Kinshasa de l'année 1979 .....................30

Figure n° 8 : extension de la ville de Kinshasa entre 1990 à 2000...........................32

Figure 9 : occupation du sol de l'année 2000................................................... 34

Figure n° 10 : extension de la ville de Kinshasa entre 2000 à 2010 35

Figure n° 11 : Occupation du sol de la ville de Kinshasa de l'année 2005.....................37

Figure n° 12 : Extension de la ville de Kinshasa entre 2010 à 2020.............................. 38

Figure 14 : extension de Kinshasa -Sud ...............................................................40

Figure 15 : extension de Kinshasa -Est............................................................... 41

Figure 16 : Quartiers semi ruraux..................................................................... 42

Figure n°17 : Illustration de la détérioration d'une des cités populaire ..............................43

Figure 18 : Graphique de l'évolution de la population de la ville de Kinshasa ........................46

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

B.E.A.U : (Bureau d'étude d'aménagement et urbanisme)

USA : United state America

RDC : République Démocratique du Congo

SIG : Système d'informatique géographique

SIF : Système d'informatique foncier

GPS: Global positioning system

GSI: General system information

STO: Système de télédection orientée

CEHC : Comité d'études du haut-Congo

OCA : Office des cités africaines

NDVI : indice de végétation de différence normalisée

PIR : Proche infra-rouge

CDB : canabidiol

DAIPN : Domaine agro-industriel présidentiel de la Nesle

INS : Institut national de statistique

SOCOPAO : Société commerciale des ports africains

INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

La mise en place d'une politique d'aménagement du territoire, d'urbanisme, de protection des espaces naturels, de logement, d'agriculture, d'industrie, de transport, du tourisme, doit passer par la maîtrise du foncier (Zounli, 2020). La maîtrise du foncier se révèle alors comme une contrainte majeure pour le développement (Tohozin, 2005).

Une politique d'aménagement du territoire ne peut être mise en oeuvre efficacement sans une politique foncière ; elle doit s'envisager autant dans la concrétisation du développement des espaces à urbaniser que dans la mise en oeuvre de toutes les opérations d'aménagement

Opérationnel et de renouvellement urbain. La politique foncière est dès lors définie comme l'ensemble des décisions et actions de la puissance publique (État, collectivités territoriales, organismes publics ou parapublics) ayant un impact sur l'appropriation, la valeur et/ou l'usage des terrains (Comby, 2004). Le rôle de l'information foncière est de fournir les représentations adaptées à la prise de décisions foncières. Ces décisions peuvent être de nature stratégique (orienter, objectiver, préparer), réglementaire (distribuer des droits à construire) ou opérationnelle (acquérir, porter, céder, remembrer).

Pour appréhender la problématique de l'information foncière, il faut recourir au système d'informations foncières (SIF), qui est un système qui permet aux décideurs publics de bénéficier de l'information nécessaire aux prises de décision relatives aux problématiques foncières. Le système d'informations foncières englobe les politiques foncières et le système d'observation foncière. Il est constitué d'informations organisées, d'évènements ayant un effet sur ces informations et d'acteurs qui agissent sur ces informations ou à partir de ces informations, selon des processus visant une finalité de gestion et utilisant les technologies de l'information (Morley-Pegge et Raquin, 2017).

Le système d'observation foncière inclut et articule la production de données brutes, leur transformation en informations et les transferts entre acteurs. On entend par SIF, un système qui est conçu pour enregistrer, stocker et diffuser, non seulement les informations sur la tenue foncière et sur l'assiette, mais aussi une large gamme d'informations (quantitatives, qualitatives, alphanumériques, géographiques) qui peuvent être fonctionnellement reliées et référencées relativement au parcellaire et/ou au territoire communal. Tant au niveau National qu'au niveau des communes, le foncier public est mal connu, ainsi il sera bien plus complexe et plus long de préciser le droit relatif au foncier non cadastré. Il peut être assez simple de remédier à la méconnaissance du foncier public cadastré en adoptant le SIF.

Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo n'est pas épargnée de ces facteurs. Cette dernière comptait jadis plus ou moins 400 000 habitants (1960) et compte à ces jours plus de 8 042 455 habitants.

Naguère, l'urbanisation de la ville répondait au plan d'aménagement régulièrement élaboré et approuvé par le service spécialisé de la colonie. Dans l'entre- temps, on suivait l'évolution et la croissance démographique de la ville ; en contrôlant le mouvement de la population, pour maintenir l'équilibre. Mais après l'accession du pays à l'indépendance, un climat d'insécurité a régné dans toute la République. Ce qui a occasionné l'exode rural et la ville va connaitre une croissance rapide de la population urbaine. Cette explosion démographique a entrainé une extension considérable de la ville en dehors d'un cadre d'organisation préalablement défini.

Depuis 1975, le Bureau d'Etude d'Aménagement et d'Urbanisme (B.E.A.U.) avait élaboré des plans d'aménagement pour quelques villes de la République (Kisangani et Lubumbashi) et celle de la ville de Kinshasa en particulier. Ces plans avaient pour mission d'orienter et de maitriser le développement urbain. Dans ce plan, le B.E.A.U. avait déterminé les différentes zones d'implantation et leurs activités, Au cours des années, les difficultés sociales provoquées par la crise économique et politique donnent une nouvelle dimension à la question de logement pour la population dans la capitale.

Ce problème de logement dans la ville de Kinshasa se pose avec acuité, dans ce sens que ce secteur n'est pas structuré pour devenir un des secteurs clés de l'économie nationale.

En effet, l'économie nationale n'intègre pas le secteur de logement dans les structures génératrices des recettes, et capable de créer des débouchés pour des emplois nouveaux, comme dans nombreux de pays à travers le monde. Les pays comme la France, le Canada, les USA, l'Espagne, l'Australie, l'Afrique du Sud et bien d'autres mobilisent plus de 50% des ressources budgétaires dans le secteur de logement. Ils ont ainsi conclu de véritables politiques d'habitation pour diriger l'action politique de leurs gouvernements et créer de grandes banques d'investissements pour soutenir les secteurs immobiliers.

Par l'absence de cette politique de logement dans la ville, la gestion de l'espace organisé et urbanisé en RDC pose problème, L'Etat congolais ne fait aucun effort pour aménager ses villes. Depuis le départ de l'administration coloniale, aucun changement considérable n'est enregistré dans la réhabilitation des infrastructures immobilières héritées de la colonisation. Les villes gardent leur aménagement des années 50 et 60, alors que la pyramide des âges a complètement changé. Ainsi, on voit apparaître dans les villes congolaises et plus particulièrement dans la ville de Kinshasa un nouveau phénomène: «Les constructions anarchiques ».

Les besoins croissants en logement justifient la crise de celui-ci dans la ville de Kinshasa. La réponse partielle et inefficace à cette crise se trouve dans des constructions anarchiques sans impact réel dans le social des congolais. A cette crise s'ajoute : l'absence d'une planification concertée qui en compte la réalité socio-économique, l'absence de revenus d'emplois, l'inexistence d'une banque d'investissement immobilier, ainsi que la concentration de la population dans un espace très renduit, avec un taux d'encombrement de promiscuité.

Les constructions anarchiques constituent donc une réponse partielle et inefficace à la crise de logement, qui sévi: plus dans les milieux des catégories des personnes ayant un pouvoir d'achat faible et limité. C'est ainsi que ces constructions anarchiques vont en s'accélérant rapidement sur tout, le long des grandes routes, du chemin de fer, des lignes à hautes tensions, des espaces verts et des abords des cours d'eau.

Cette situation va entrainer l'apparition des catastrophes naturelles comme les inondations, les érosions, les ensablements et le changement climatique, ... qui résultent d'une part, des constructions et occupations désordonnées sans tenir compte des normes urbanistiques élémentaires.

Le désengagement de l'autorité en place en distribuant les parcelles partout sans tenir compte de l'affectation prévue dans le schéma directeur, dans le but lucratif; le manque de vulgarisation de la loi en matière d'urbanisme et même d'accompagnement pour faire respecter la loi, rendent l'Etat congolais responsable de l'anarchie que nous déplorons tous.

Depuis un certain temps, les maisons et autres bâtisses remplacent les espaces verts à Kinshasa. Des arbres sont coupés sans que d'autres ne soient plantées.

La dynamique urbaine de Kinshasa qui fait l'objet de notre recherche n'est pas épargné du non-respect des toutes règles urbanistiques, avec la détérioration de la couche d'ozone. La capitale de la République démocratique du Congo risque de connaitre un sérieux problème environnementale bien qu'il existe de test juridique internationaux que nationaux préservant l'environnement et lutte contre le réchauffement climatique, mais ne sont pas stricte application à cause du déséquilibre entre le pays fortement industrialisé et le moins industrialisé en sachant que les Etats n'a plus la recommandation du protocole de Kyoto en réduisant de 5% leur émission des gaz à effets de serre.

0.2. HYPOTHESES

Des hypothèses sont formulées dans le cadre de cette étude. Elles stipulent que :

ü L'apport de l'information géospatiale ainsi que son impact sur la gestion foncière repose sur plusieurs phases complémentaires.

ü Les SIG participent à la mise en place d'une cartographie de base parcellaire et adressée et d'une base de données géo référencées.

Une base de données foncières géo référencées augmente, la rapidité, la transparente l'efficacité dans la gestion du patrimoine foncier dans la ville de Kinshasa.

0.3. OBJECTIF

Ce travail a pour objectif d'étudier la dynamique urbaine ainsi que la contribution de l'information géo spatiale et son impact sur la gestion de foncière à Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo dès 1960 à 2020.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Une dynamique urbaine sous-entend une évolution, soit une expansion de la ville, cette étude vise à :

Ø implémenter une base de données foncières géo référencées pour une gestion efficace, rapide et transparente du patrimoine foncier

Ø Faire participer les SIG à la mise en place d'une cartographie de base parcellaire

Ø Faire participer à la mise en place d'une cartographie de base parcellaire et adressée et d'une base de données géo référencées.

Ø Donner une base de données foncières géo référencées,  augmente la rapidité, la transparente, l'efficacité dans la gestion du patrimoine foncier de la ville province de Kinshasa.

0.5. INTERVIEWS

Les enquêtes sont les moyens de recherche méthodique d'informations précises. A partir des agents de l'hôtel de ville de Kinshasa et au Bureau du quartier de chaque commune, nous avions pu collecter des informations importantes et précise pour notre travail.

0.6. ANALYSES DE DONNEES

Le traitement et l'analyse des données qui permettent de les interpréter pour élaborer de nouvelles informations sur les données collectées.

A cet effet, nous avions utilisé principalement la télédétection et le STO comme moyen de traitement et d'analyse des données.

0.7. DELIMITATION DE LA ZONE D'ETUDE

Le site choisi est la ville province de Kinshasa dans toute son entièreté qui s'étend plus de manière anarchique dès l'ouest vers l'est et qui par ricochet n'est rencontre nullement les normes urbanistiques.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion générale, ce travail comprend quatre chapitres :

Le premier chapitre présent les généralités sur les concepts de base ;

Le deuxième chapitre parle du Cadre géographique et Méthodes ;

Le troisième chapitre expose laContribution du système géo spatial et la dynamique de la ville de Kinshasa ;

Le quatrième chapitre analyse la dynamique urbaine et de son impact sur le foncier à Kinshasa.

CHAPITRE 1 : DEFINITION CONCEPT

1.1. GESTION FONCIERE

La gestion est définie comme l'action ou la manière de gérer, d'administrer, de diriger ou d'organiser quelque chose (Larousse, 2002). La gestion du foncier est donc la manière par laquelle le foncier est géré ou administré. Elle se définit également comme l'ensemble des politiques et stratégies destinées à organiser au mieux l'utilisation de la terre d'une part, les législations foncières d'autre part, c'est-à-dire « définir ou organiser la façon dont les règles et les arbitrages seront réalisés à chaque niveau par des instances locales / administratives de façon à prendre en compte la diversité des situations » (Lavigne et Mansion, 2008).

1.2. URBANISME

Ensemble des études et des conceptions ayant pour objet l'implantation et l'aménagement des villes (La Rousse 2008).

L'urbanisme est l'ensemble des sciences, des techniques et des arts relatifs à d'organisation et à l'aménagement des espaces urbain. Ce projet peut être sous tendu par une volonté d'assurer le bien de l'homme et d'améliorer les rapports sociaux.

En percevant l'environnement. Les possessions qui exercent ce motivé sont une urbanisation (Wikipédia).

Pour KAKESE(2006), «l'urbanisme est la science qui se rapporte à la construction et à l'aménagement des agglomérations. Il peut être aussi défini comme l'ensemble des plans et des actions cohérentes qui permettent l'organisation optimale des fonctions techniques, sociales et esthétique de la vie».

1.3. INFORMATION FONCIERE

C'est l'ensemble de base de données relative aux parcelles ainsi que les procédures, techniques et les équipements permettant. De recueillir les données de le mettre à jour, de les traiter, une information (Koulidji 2015) Information foncière dans cette recherche constitue l'ensemble des données parcellaire, et l'attribution de l'arrondissement.

1.4. PARCELLE

Selon le dictionnaire Larousse (2002), il s'agit d'une portion de terre bâtie ou non. Ainsi, la parcelle est une portion de terre acquise soit par un particulier pour construire son logement ou mener une activité particulière, soit par l'administration pour installer une infrastructure ou un équipement quelconque (SabiOrou, 2020). Dans cette étude la parcelle est comprise comme étant une partie ou portion de terrain délimitée par au moins trois (3) bornes. Elle peut être bâtie ou non bâtie.

1.5. PLAN PARCELLAIRE

Le plan parcellaire dresse la répartition de parcelle de manière chronologique.

Les dimensions qu'on y trouve correspondent aux formes définitives des parcelles relevées à l'état de lieux de ces dernières.

Le plan parcellaire dans la présente recherche est celui du tassement de l'arrondissement de Kinshasa, ce plan est dit interactifs lorsqu'après sa publication, l'utilisateur a la possibilité d'interagir avec le plan pour avoir une information pressée cela par la sélection d'une couche. L'Information du déplacement d'un plan ou de zone de ce dernier.

1.6. SYSTEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)

Un SIG est un système d'information permettant l'acquisition, le stockage, la gestion et la présentation des données et informations spatialement référencées. Pour assurer le fonctionnement de ce système, cinq composantes sont mis ensemble (Tagnitsap, 2012) :

· le matériel informatique : des serveurs de données aux ordinateurs de bureau ;

· les logiciels : offrant les outils et fonctions pour la saisie, la gestion, le stockage, l'analyse et l'affichage de toutes les informations ;

· les données : constituant la composante la plus importante des SIG. On y associe les données géographiques et les données tabulaires ;

· les utilisateurs : le SIG est un outil et ce sont ces derniers qui exploitent la quintessence ;

· les méthodes : c'est l'ensemble des règles et procédures observées pour la mise en oeuvre et l'exploitation d'un SIG.

1.7 REGISTRE FONCIER URBAIN

Le RFU peut être défini comme un système d'information foncière (SIF), permettant de recueillir, de traiter et d'exploiter des données fiscales, urbaines et foncières à l'échelle des parcelles via un dispositif informatique.

C'est un système d'informatisation basé sur un plan de repérage parcellaire adressé servant de base à la constitution d'une base de données urbaine à usage multiple pour la collectivité. D'un point de vue technique, il permet d'attribuer à chaque parcelle les renseignements nécessaires au développement d'applications pour le traitement des données foncières. Il est assimilé à un cadastre simplifié (SERHAU, 2000). Il est assimilé à un «cadastre simplifié.

1.8 SYSTEME D'INFORMATIONS FONCIERES

Il est constitué d'informations organisées, d'évènements ayant un effet sur ces informations et d'acteurs qui agissent sur ces informations ou à partir de ces informations, selon des processus visant une finalité de gestion et utilisant les technologies de l'information (Morley, 2008). Le système d'observation foncière inclut et articule la production de données brutes, leur transformation en informations et les transferts entre acteurs.

Le SIF est un système qui regroupe, entre autres, les fonctionnalités essentielles, ci-après:

ï Fonction de gestion : création, suivi des dossiers de demande d'affectation, désaffectation, de régularisation ou de formalisation, etc.

ï Fonction de consultation des pièces existantes, de recherche de références par type (propriétaire, usage, date délibération, numéro d'identification de parcelle, statistiques, historiques etc.).

ï Fonction de visualisation des données spatiales et/ou territoriales (parcelles, localités, infrastructures, contours administratifs, ...),

ï Fonction d'analyse cartographique ou spatiale (discrimination des objets graphiques suivant des paramètres ou variables définis),

ï Fonction de sauvegarde et de mise à jour des informations sur le parcellaire, sur les données des attributaires, etc.

ï et enfin la fonction de diffusion de l'information foncière.

Dans le cadre de ce mémoire, le système d'information foncière sera utilisé pour réaliser et mettre à jour une cartographie du parcellaire foncier, avec une délimitation des parcelles au GPS.

1.9 ANALYSE GEOSPATIALE

Géo (relatif à la terre) et spatial (relatif à l'espace, à la place). Ge spatial: relatif au positionnement géographique sur la terre.

Par exemple : nous savons qu'une station GPS a bougé de 2 ,4 mètres et nous avons vu sur la carte de l'autorité japonaise d'information géospatiale (GSI) que ce déplacement correspondait à un glissement de la masse terrestre de la même ampleur.

1.10 TELEDETECTION

Elle désigne, l'ensemble de connaissances et techniques utilisées pour l'acquisition de données à distance. Cette technique, nous a servis à l'acquisition des images satellitaires enfin d'identifier notre zone d'étude qui doit être traité dans le STO.

Le STO est donc un système conçu

Pour travailler avec des données spatiales géo référencées qui établissent un lien entre des entités localisées représentées sur une carte et les informations (attributs) qui les décrivent. Nous pouvons définir un STO comme étant un système informatique comprenant le matériel, le logiciel et de processus conçus pour permettre la collecte ,la gestion, le traitement, l'analyse, la modélisation et la représentation de données suivant une référence spatiale afin de pouvoir extraire commodément des synthèses utiles à la prise de décision. En plus, le STO permet l'analyse spatiale en élucidant les relations qui existent ou non entre les objets et les phénomènes ainsi que l'analyse temporelle en déterminant leur évolution.

Enfin, il permet aussi de prédire ce qui se passerait si tels scénario d'évolution se de produisaient en examinant les conséquences qui affecteraient les objets ou phénomènes concernés du fait de leur localisation.

1.11. Notion de l'impact

La notion de l'impact peut être comprise suivant différentes dimensions ou différent sens. « Un impact est un effet produit sur l'opinion ou par quelque chose, cela peut également être compris comme étant un choc, une collision.

L'impact dont il s'agit dans notre recherche est celui de la dynamique de la ville vis-à-vis De la gestion foncier de la ville.

1.12 NOTION DE L'ENVIRONNEMENT

L'environnement constitue l'ensemble de tout ce qui entoure l'humain, le cadre de vie de l'homme, d'une espèce végétale ou animale, notamment la nature.

D'une manière générale, l'environnement peut être compris comme un écosystème ou la biodiversité autour de l'homme. Un écosystème comprend donc des espèces animales (hommes et animaux) et végétale (foret, savanes, déserts, pairies...), mais aussi l'atmosphère, le climat, le sol, le sous-sol, le relief (plaine, colline, montagne, vallée, plateaux...), etc. et d'un lieu quelconque.

A l'égard de ce travail, il s'agit de l'environnement de la ville de Kinshasa où la pression démographique cause plusieurs effets à sa dégradation sous plusieurs formes que nous aurions à développer aux pages qui suivent.

CHAPITRE 2 CADRE GEOGRAPHIQUE ET METHODES

2 .1 BREF APERÇU DE LA VILLE DE KINSHASA

2.1.1. Historique

Kinshasa est parmi les rares villes d'essence non coloniale qui existent encore1(*). Le site actuel de Kin-Malebo a été occupé depuis la plus haute antiquité. Ce n'est que vers le 17ème siècle que les Missionnaires Capucins Italiens ont visité le grand marché Mpumbu, nom authentique de la ville de Kinshasa, qui comprenait les villages Intamo (Kintambo), Inshasa (Kinshasa), Ingabwa (Kingabwa), Lema (Lemba) et Nkunga (Mikonga). Ces villages étaient essentiellement des colonies où les Tékés, après avoir chassé les Humbus et les Mfimus, pratiquaient la pêche et le commerce par troc (échange des biens).

En 1881, Sir Henry Morton Stanley, de son vrai nom John Rowlands, signa un traité avec le chef Téké Ngaliema et obtient le droit d'établissement à l'actuel Kintambo où il fonda la station de Léopoldville. A vrai dire, Stanley fut chargé par le roi des belges Léopold II de créer, dans le cadre du Comité d'Études du Haut-Congo (CEHC), des postes d'Etat le long du fleuve. Le choix de ce site s'expliquait par son emplacement géographique situé à l'intersection des lignes de transport et à un point de rupture de charge. Cette rupture de charge s'imposait en raison de l'impossibilité d'aménager la navigation sur le cours inférieur du fleuve Congo.

En 1898, Léopoldville fut reliée à Matadi par le chemin de fer. « Cette ligne permettait l'exploitation du pays avec l'évacuation des richesses monnayables sur le marché mondial2(*) ». Depuis, Léopoldville connut un essor économique important jusqu'à ce qu'elle hérite, en 1929, la fonction du centre administratif qui était assumée par Boma. Puis, elle obtient sa personnalité juridique et civile respectivement en 1941 et 1957. C'est de cette façon que naquit la ville de Léopoldville qui fut débaptisée à Kinshasa le 20 juin 1966. Deux ans plus tard, soit en 1968, Kinshasa sera dotée du statut de région, et comprend à cet effet vingt-quatre communes regroupées en quatre districts.

2.1.2. Localisation

La ville de Kinshasa s'étend sur une superficie de 9.965 kilomètre carré2(*), le long de la rive méridionale du « Pool Malebo » et constitue un immense croissant couvrant une surface plane peu élevée avec une altitude moyenne d'environ 300m. Située entre les latitudes 4° et 5° et entre les longitudes Est 15° et 16°32, la ville de Kinshasa est limitée : - à l'Est par les provinces de Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango ;

· à l'Ouest et au Nord par le fleuve Congo formant ainsi la frontière naturelle avec la République du Congo Brazzaville ;

· au Sud par la province du Kongo Central.

Figure 1 : localisation de la ville de Kinshasa (Source : SALA NTUBI)

La ville province de Kinshasa compte quatre districts repartis en 24 communes.

2.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE

2.2.1 Climat

Tenant compte de sa basse altitude, Kinshasa beigne dans un climat tropical chaud et humide, avec une température annuelle moyenne de 25°C et une pluviométrie annuelle moyenne de 1.400 mm Il pleut à Kinshasa, en moyenne 112 jours l'an avec un point culminant de 18 jours de pluies en avril. La ville connaît deux saisons : une saison pluviale et une saison sèche. La saison des pluies s'étend entre mi-septembre et mi-mai, avec des pics de fortes précipitations dans les mois de novembre et avril. La saison sèche, relativement courte, couvre la période de mi-mai à mi-septembre. L'humidité relative de l'air a une moyenne générale de 79%.

2.2.2 GEOMOPHOLOGIE

La ville de Kinshasa est construite sur un site topographique contrasté, parce qu'à la fois confortable (la plaine : la ville basse) et contraignant (les collines : la ville haute). Le relief est composé d'une plaine marécageuse et alluviale dont l'altitude varie entre 275 et 300 m et d'une région des collines d'une altitude allant de 310 m à 370 m constituée des Monts Ngafula, Ngaliema, Amba et les plateaux de kimwenza et de Binza. D'une manière générale, le relief de la ville de Kinshasa peut être caractérisé par quatre principaux éléments

· Le Pool Malebo : vaste expansion lacustre parsemée d'îles et d'îlots correspondant à l'élargissement du lit fluvial entre Kinshasa et Brazzaville. Il s'étend sur plus de 35 km avec une largeur maximale de 25 km. Du côté Kinois, il est ceinturé par la Commune de Ngaliema à l'Ouest, celle de Maluku à l'Est et traverse les municipalités de la Gombe, de barumbu, de Limete, de Masina et de la Nsele.

· La plaine de Kinshasa : espace le plus urbanisable de la ville, peu sensible à l'érosion, elle est cependant exposée à un sérieux problème consécutif au mauvais drainage d'eaux. La plaine a la forme d'une banane entourée de collines orientées dans le sens Ouest-Est. Cette configuration donne au site la forme d'un amphithéâtre. Cette plaine s'étend sur près de 20.000 hectares avec de basses masses alluviales sablonneuses situées entre 260 et 225 m d'altitude, pénétrant sur une profondeur de près de 10 km en moyenne2(*). Elle s'étale de la Commune de Maluku à l'Est, jusqu'à l'Ouest où les pieds des collines de Ngaliema stoppent son extension. La même plaine accueille le fleuve Congo dès son entrée au Pool Malebo à l'Est et l'accompagne jusqu'à la baie de Ngaliema à l'Ouest. Elle le lâche avant qu'il ne commence à affronter les chutes de Kinsuka à Ngaliema.

· La terrasse : ensemble de croupes basses surmontant la plaine de 10 à 25 m. Elle est le vestige d'une surface qui ne subsiste que dans la partie occidentale de la ville, entre N'djili et Mont-Ngafula, au pied des collines dont il constitue en quelque sorte la première marche. Comme la plaine, cette terrasse est constituée d'un dépôt caillouteux de blocs de grès tendres mêlés de grès avec silice recouvrant une argile jaune et surmonté de limon brun.

· La zone des collines : les collines commencent à quelques kilomètres du pool Malebo. Si à l'Est, on peut considérer certaines d'entre elles comme des buttes-témoins du plateau de Batéké à l'Ouest et au Sud, à l'Ouest comme au Sud, rien n'indique clairement leur origine. Elles s'étendent sur une très grande profondeur et culminent à plus de 700 m. Elles sont arrondies aux formes molles, façonnées et modelées par les rivières locales qui creusent de nombreuses têtes de vallon en forme de cirques.

Dans cette zone, les phénomènes normaux comme le ruissellement en nappe ou l'évolution des cirques par érosion régressive sont accentués du fait de l'activité humaine. Ils prennent alors une allure catastrophique.

2.2.3 Hydrographie

Le réseau hydrographique de la ville de Kinshasa comprend le fleuve Congo et ses principaux affluents de la rive gauche qui, pour la plupart, sillonnent la ville du Sud vers le Nord. Il s'agit principalement des rivières Lukunga, Ndjili, Nsele, Bombo ou Mai-Ndombe et la Mbale. Ces rivières sont actuellement polluées suite à la carence d'assainissement adéquat et à la pression démographique de la ville.

2.2.4 Pédologie et géologie

Le sol de Kinshasa est de type Arénoferrasol, constitués par des sables fins avec une teneur en argile généralement inférieure à 20%. Ils sont caractérisés par une faible teneur en matière organique et un degré de saturation du complexe absorbant faible.

Quant au sous-sol, Pain note qu'il est caractérisé par un soubassement précambrien. Celui-ci comprend des roches gréseuses rouges finement stratifiées et souvent feldspathiques. Il constitue la partie supérieure du système Schistogréseux et affleure au niveau des rapides au pied du mont ngaliema et au Sud de la rivière N'djili. Cette roche condensée est résistante à l'action érosive.

2.2.5 Végétation

La végétation initiale, dans plusieurs zones de Kinshasa, fut constituée de forêts galeries d'une part et de formations herbeuses d'autre part. Les forêts galeries longeant les principaux cours d'eau, étant dans les vallées humides et de type ombrophile guinéo congolaise, ne sont plus que des jachères pré forestières fortement dégradées, intensivement exploitées et se présentent sous forme des recrus forestiers d'âges divers. Par ailleurs, un petit groupe végétal typiquement rudéral longe les rails de la voie ferrée sur une bande de quelques mètres de largeur.2(*) Dans l'ensemble, les observations de terrain révèlent la discontinuité et la répétition de la couverture végétale. La région de Kinshasa héberge différents types de végétations : forestière, herbeuse, rudérale et aquatique. Chaque type de végétation étant lié à un certain nombre de paramètres écologiques.

2.3 ASPECTS DIVERS

2.3.1 Aspect démographique

Cet aspect est caractérisé par la croissance et la migration de sa population. Entendu, dans une certaine mesure la souche de sa population Kinoise. C'est à partir de ce carrefour territorial et humain qui s'établit au pool que le réseau de communication accélère les mouvements migratoires pendant la colonisation et à l'arrivée du chemin de fer et de l'industrialisation dans la capitale.

Tableau N°1 Evolution de la population de Kinshasa et leur taux de croissance moyenne

Année

Population

(Hab)

Taux de croissance moyenne annuelle

Année

population

(Hab)

Taux de croissance moyenne annuelle

1881

5000

-

1975

1.679.091

8,68%

1910

10.000

2,41%

1980

2.410.552

7,50%

1920

15.000

4,14%

1985

2.800.000

3,04%

1925

29.530

14,51%

1990

3.080.000

5,50%

1929

46.088

14%

1995

3573395

 

1934

27.910

-10%

2000

4309366

 

1940

49.972

10%

2005

5044280

 

950

201.905

15%

2009

5889582

 

1955

367.905

13%

2012

6590904

 

1959

402.422

2.50%

2014

7208520

 

1965

727.000

8,80%

2015

8002962

 

1967

901.520

10.60%

2016

8282786

 

Source : Noel LUENDA chef de Bureau II a la Division urbaine de l'Intérieur et sécurité préfacé par Madame Astrid MAKENGO, Directrice Provinciale de l'INS(2016).

En 1881, Kinshasa comptait 5000 habitants. La capitale est passée successivement de 1,1 millions en 1970 à 3,6 millions d'habitants en 1990 et dépasse aujourd'hui les 7 millions d'habitants.

Le tableau suivant présente l'évolution de la population depuis 1881. Sa lecture nous montre la persistance d'une forte croissance dans presque toute la période.

Ce tableau démontre clairement le plus élevé à 15% en 1950 soit 10 à 14% de 1925 à 1929 pendant le période d'industrialisation et travaux du Chemin de fer s'augmente du jour au jour sans être jusqu'à 15.000.000 d'habitants aujourd'hui.

2.1.4. Description de l'habitat à Kinshasa

La datation des quartiers et l'origine sociale de leurs premiers occupants, permettent d'établir une stratification des zones d'habitions.

2.1.4.1. Les anciennes cités indigènes

Il s'agit des communes de Kinshasa, Lingwala, Barumbu et Kintambo. Ces sont des vieilles communes, denses et dégradés dont la période d'occupation remonte entre 1910 et 1930. Ils sont constitués des employés, ouvriers et travailleurs indépendants avec un niveau de vie moyen. Les communes comme Kinshasa, Barumbu et Lingwala souffrent d'un problème d'assainissement alors que dans Kintambo, il coexiste deux types d'habitats: d'un côté, il y a un habitat vieux et d'auto-construction et de l'autre côté, un habitat récent et planifié (Camp Babylon).

De même avant 1960, il y avait environ 476.819 Kinois dont 380.000 installés dans des quartiers correctement équipés. L'ensemble des gens ayant un revenu «moyen» (Notion relative) habite ces quartiers, mais de 380.000 en 1960, le nombre des habitants est passé à 1 425 814 en 1973.

Ces sont de très vieux quartiers, habitations vétustes et taudifiées, les rues sont parfois bitumées et en terre battue, les canalisations d'eau sont complètement bouchées là où elles existent. La densité de la population est très forte. Les infrastructures sont insuffisantes et dégradées. Les densités sont fortes : 400 habitants par hectare. Les chaussées piétonnières sont dégradées. Les communes de Kinshasa, Barumbu et Lingwala souffrent de sérieux problèmes d'assainissement. L'administration de la santé publique y récente souvent dans certains cas.

Les parcelles que les premiers occupaient ont été fortement densifiéesaprès 1960, car le contrôle a alors cessé de s'exercer en fonction des normes réglementaires et de leur respect. Le coefficient d'occupation du sol devint une notion caduque, hors de toute signification. En outre, les populations résidant ces communes ont accueilli beaucoup de «cousins» qui sont venus naturellement les voir dès leur arrivée à Kinshasa et ont refusé de rentrer chez eux.

Cependant depuis quelques années, ces parcelles sont rentabilisées au maximum par des chambres de passage loti, les occupants ne demeurent que le temps de commencer leur intégration urbaine. II est à noter que ce sont des travailleurs manuels qui habitent là. Dès qu'un emploi stable leur assure un revenu, même modeste, ils vont s'installer plus décemment.

Enfin ces flots se situent relativement loin des quartiers et de rues attractives pour les boutiques des commerçants ou les échoppes des artisans, la location des chambres (les plus petits et les plus nombreux possibles sur chaque parcelle) permet donc de les rentabiliser.

2.1.4.2. Les cités planifiées

Figure n°2 illustration d'une cité planifiée de la commune de la Gombe au boulevard du 30 Juin en 1951

Au début des années 50, les orientations d'urbanisation ont été appliquées dans six nouvelles communes : Matete, Ndjili, Bandalungwa, Lemba, Kalamu, et Kintambo (Babylon). C'est l'Office des Cités Africaines (OCA) qui a été chargé de construire ces communes. Ces sont les quartiers cadastrés, planifiés, dotés des commodités urbaines. Les canalisations ont vieilli et sont dimensionnées. La population à niveau de vie moyen. La densité de la population est très forte : 350 habitants par hectare. Les emplois informels sont très importants.

La circulation piétonne est très importante les maisons construites par l'OCA, il y a 50 ans, sont vétustes et surpeuplées. Elles étaient conçues pour un couple avec deux enfants. Aujourd'hui, elles en logent 8 en moyenne dans des parcelles qui ne dépassent pas 300m². Les infrastructures sont saturées et dégradées. Le système de canalisation des eaux ménagères est inexistant. Là où il en existe, il est défectueux et hors d'usage. Ce sont des quartiers très animés tant le jour que la nuit. Plus tard, les espaces verts et les aires des jeux y ont été envahis par les nouveaux lotissements.

2 .3.2. Aspect socio-économique

A l'instar d'autres capitales, Kinshasa est une province à population fortes brassées comportant les tribus d'origines régionales diverses ainsi que des étrangers. La population originaire de cette province est constitué des deux groupes ethniques Teke et Humbu qui se sont vus repoussées, avec l'expansion de la ville, vers les communes périphériques où ils s'adonnent à l'agriculture comme activité principale.

Toutes les autres couches de la population proviennent de l'émigration ultérieure à partir d'autres provinces du pays. Les flux le plus important ont été observé à partir du Bandundu et du Kongo Central lesquelles à elles seules ont déversées plus de 50% d'émigrants à Kinshasa.

La situation nutritionnelle de la population de Kinshasa comme celle de la RDC devrait faire l'objet d'un suivi permanent. Car le régime alimentaire déséquilibré, les fréquences de repas d'une à deux fois par jour, les aléas de la crise socio-économique auxquels sont soumis actuellement ces populations sont autant des raisons à craindre l'installation progressive d'une malnutrition protéo-énergétique chronique. Une simple observation de l'alimentation quotidienne dans les ménages à Kinshasa traduit parfaitement la préoccupation énoncée. En effet, le menu journalier d'un ménage kinois moyen reste très modeste.

Figure n°3: carte administrative de Kinshasa (Source : SALA NTUBI)

Cette figure n° 3, expose la représentation spatiale de différentes communes qui composent la ville de Kinshasa.

2.4 METHODOLOGIE

La méthodologie est définie comme étant un ensemble d'opérations intellectuelles, par lesquelles une discipline cherche à atteindre ses objectifs poursuivis.

Toute étude scientifique qui se veut correcte et efficace nécessite une démarche ou une méthodologie rigoureuse, cohérente et bien appliquée, la quelle passe par l'utilisation d'un matériel adéquat.

2.1 MATERIELS

2.1.1. Images satellitaires

Le traitement des images satellitaires nous a permis de tirer les informations sur les caractéristiques l'évolution de la ville de Kinshasa. Ce sont les images du satellite landsat et Ikonos avec 30m de résolution. Par ailleurs la mosaïque Google Earth avec les images Ikonos nous a également servi pour avoir les informations de la ville de Kinshasa.

2.2.2. Logiciels

2.1.2.1 Arc GIS, QGIS, Le logiciel concerne les aspects logistiques d'un ordinateur ou d'un système de traitement de l'information. Dans ce travail les logiciels utilisés comprennent :

1. Arc GIS 10.5 : c'est une suite de logiciels d'informations géographique développée par la société américaine ESRI. Autre fois appelé Arcview, ce système est composé de différentes plates-formes qui, permettent aux utilisateurs SIG de traiter, analyser et prendre des décisions adéquates pour les données spatialisées.

2. QGIS 2.18 : ce logiciel SIG, a été d'une grande importance pour sa rapidité de convertir les données en Shapefiles utilisables dans un environnement SIG.

3. Microsoft office : Microsoft Word pour le traitement de texte et Microsoft Excel pour l'encodage des données et leur traitement.

4. Google Earth : pour digitalisé l'évolution de la ville le site d'étude grâce aux images à très haute résolution.

2.1.5 Cartes : Une carte est une représentation graphique d'une réalité géographique. La carte est l'un des principaux instruments du géographe : en effet, la représentation cartographique de la Terre est l'un des principaux objectifs de la géographie. Les cartes ci-après ont été utilisées :

2.2 METHODES

L'analyse documentaire a consisté à prendre connaissance de la littérature scientifique en rapport avec la présente étude. Pour y parvenir, plusieurs ouvrages ont été consultés, notamment des livres, des articles scientifiques, des mémoires de fin cycle, et des thèses. Toutes ces publications trouvées dans les différentes bibliothèques de l'Université de Kinshasa, et sur les sites internet, sont mentionnées en bibliographie.

2.3 TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE DONNEES

Le schéma du traitement de donnée est résumé sur la figure 3. Trois principales techniques ont été utilisées pour traiter les données : la télédétection, SIG et Statistique descriptive.

2.3.1 La télédétection

La télédétection est une technique consiste à étudier à distance les caractéristiques des objets grâce aux ondes électromagnétiques émises ou réfléchie, par ces objets (PANGU SERGE, 2017). A cet effet, les caractéristiques environnementales du site ont été analysées au moyen d'images satellitaires lesquelles ont été incorporé dans des logiciels SIG pour leur traitement. Les paramètres analysés sont :

1° Les compositions colorées Les compositions colorées permettent de produire des images en couleurs en tenant compte de la signature spectrale des objets. Elles sont fréquemment utilisées pour faire ressortir les différents types de surface sur les images multi spectrales pour mettre en évidence certains phénomènes environnementaux, comme la forêt, l'eau, sol, etc. On distingue 2 types de composition colorée :

- Vraie couleur : ce pour rendre les images réalistes. C'est ce que nous observerions si nos yeux étaient à la place du capteur satellitaire ;

- Fausse couleur : consiste à combiner différents types de bandes pour mettre en relief des phénomènes pas clairement discernables dans le visible à l'instar de l'infrarouge fausse couleur (Wilson E.H.et Sander S.A, 2002).

- NDVI : l'indice de végétation de différence normalisée est un indice normalisé qui permet de générer une image illustrant la distribution de la couverture végétale, également appelée biomasse.

L'équation NDVI est la suivante :

NDVI

· PIR : valeurs de pixel du canal proche infrarouge, correspond à la bande 5 du Landsat OLI ;

· Rouge : valeurs de pixel du canal rouge, correspond à la bande 4 du Landsat OLI.

Le NDVI est utilisé pour l'observation globale de la végétation, car il permet de compenser les changements de conditions d'éclairage, de pente, de surface, d'exposition et d'autres facteurs exogènes (HUETE R, 1988).

· IB : L'Indice de brillance : permet généralement de mettre en évidence les éléments non stériles (non chlorophylliens) : sol nu, habitat, ...

Avec R² = réflectance dans le rouge : bande 4

PIR = réflectance dans le PIR : bande 5

Occupation du sol : occupation du sol a étais analysé par les différentes images. Nous avons identifié l'habitat nouveau et ancien, sol nu et végétation.

2.3.2 SIG

Le SIG est un système informatique capable de collecter, stocker, manipuler, afficher et analyser géographiquement des données référencées. Le système d'information géographique est défini comme un outil capable d'organiser les données alphanumériques spatialement référencées ainsi que de produire de plans et des cartes (THIERRY J, 1998).

Avec cette technique, nous avons réalisé les opérations ci-après

· La Digitalisation ;

· La Symbologie ;

· Superposition d'images ;

· Détection de changement.

L'analyse de l'évolution de l'extension de la ville de Kinshasa pour détecter les changements intervenus sur l'occupation du site de 1960 et 2020. Toutes les opérations ont été réalisées à l'aide du logiciel ArcGis10.5

CHAPITRE 3 : Contribution du système géo spatial et la dynamique de la ville province de Kinshasa

Ce chapitre brosse l'extension de la dynamique urbaine de la ville de Kinshasa de manière décennale de 1960 à 2020. Ainsi l'occupation de sol de manière chronologique en allant de 1979, 2000, 2005 et pour clôturer à 2015

3.1. Extension de la ville de Kinshasa de 1960 à 1970

La figure n° 4: extension de la ville de Kinshasa entre 1960 à 1970(Source : SALA NTUBI)

La figure n°4, ci-haut nous montre l'extension de la ville de Kinshasa entre 1960 à 1970. Nous remarquons que la ville de Kinshasa était plus concentré sur le plan urbain dans les communes suivantes : Gombe, Lingwala, Barumbu, Kinshasa, N'djili, Ngaliema, Matete et Masina.

Tableau n° 1 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1960 à 1970

COMMUNE

 superficie

Superficie urbaine 1960 -1970

POURCENTAGE

BANDAL

6,82

3

43,99

BARUMBU

4,72

4,3

91,10

BUMBU

5,3

5,4

101,89

GOMBE

29,33

12

40,91

KALAMU

6,64

4,9

73,80

KASA-VUBU

5,05

4,5

89,11

KIMBANSEKE

237,78

4,2

1,77

KINSHASA

2,87

2,5

87,11

KINTAMBO

2,72

2

73,53

KISENSO

16,6

6

36,14

LEMBA

23,7

6

25,32

LIMITE

67,6

9

13,31

LINGWALA

2,88

2,7

93,75

MAKALA

5,6

4

71,43

MASINA

69,93

8

11,44

MATETE

4,88

4,88

100,00

MONT-NGAFULA

358,92

2,8

0,78

N'DJILI

11,4

9,4

82,46

NGABA

4

4

100,00

NGALIEMA

224,3

23,7

10,57

NGIRI-NGIRI

3,4

0,8

23,53

N'SELE

898,79

6,1

0,68

SELEMBAO

23,18

2

8,63

TOTAL

2016,41

132,18

6,555214465

3.2. Extension de la ville de Kinshasa de 1970 à 1980

Figure n° 5 : extension de la ville de Kinshasa entre 1970 à 1980(Source : SALA NTUBI)

La figure n°5, ci-contre, nous montre l'extension de la ville de Kinshasa entre 1970 à 1980. Nous remarquons que la ville de Kinshasa était plus évoluée dans la partie Sud de la ville Kinshasa. Et les communes comme, Lemba, Kinseso, Limete, bandalungwa, Kalamu sont beaucoup plus concentré sur le plan urbain que d'autres communes de la ville de Kinshasa.

Tableau n° 2 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1970 à 1980

COMMUNE

 superficie

Superficie urbaine 1970-1980

POURCENTAGE

BANDAL

6,82

6,82

100,00

BARUMBU

4,72

4,72

100,00

BUMBU

5,3

5,3

100,00

GOMBE

29,33

27,1

92,40

KALAMU

6,64

6,64

100,00

KASA-VUBU

5,05

5,05

100,00

KIMBANSEKE

237,78

5,5

2,31

KINSHASA

2,87

2,7

94,08

KINTAMBO

2,72

2,72

100,00

KISENSO

16,6

16,6

100,00

LEMBA

23,7

23,7

100,00

LIMITE

67,6

19,3

28,55

LINGWALA

2,88

2,88

100,00

MAKALA

5,6

5,6

100,00

MASINA

69,93

14,4

20,59

MATETE

4,88

4,88

100,00

MONT-NGAFULA

358,92

70

19,50

N'DJILI

11,4

11,4

100,00

NGABA

4

4

100,00

NGALIEMA

224,3

57,5

25,64

NGIRI-NGIRI

3,4

3,4

100,00

N'SELE

898,79

43,4

4,83

SELEMBAO

23,18

23,18

100,00

3.3. OCCUPATION DE SOL DE 1979

Figure n° 6 : Occupation du sol de la ville de Kinshasa de l'année 1979(Source : SALA NTUBI)

Après l'analyse de l'occupation du sol de l'année 1979 de la ville de Kinshasa, la remarque est que la ville était beaucoup plus sur la végétation dense et que la partie urbaine est plus du côté Ouest de la ville.

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 1980 à 1900

Figure n° 7 : extension de la ville de Kinshasa entre 1980 à 1990(Source : SALA NTUBI)

La figure n°7 ci-contre, nous montre l'extension de la ville de Kinshasa entre 1980 à 1990. Nous remarquons que la ville de Kinshasa évolue dans un rythme de pendulaire de l'Ouest vers l'Est de la ville de Kinshasa.

Tableau n° 3 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1980 à 1990

COMMUNE

 Superficie

Superficie urbaine 1980-1990

POURCENTAGE

%

BANDAL

6,82

6,82

100,00

BARUMBU

4,72

4,72

100,00

BUMBU

5,3

5,3

100,00

GOMBE

29,33

27,4

93,42

KALAMU

6,64

6,64

100,00

KASA-VUBU

5,05

5,05

100,00

KIMBANSEKE

237,78

6

2,52

KINSHASA

2,87

2,75

95,82

KINTAMBO

2,72

2,72

100,00

KISENSO

16,6

16

96,39

LEMBA

23,7

23,7

100,00

LIMITE

67,6

24,5

36,24

LINGWALA

2,88

2,88

100,00

MAKALA

5,6

5,6

100,00

MASINA

69,93

29,5

42,19

MATETE

4,88

4,88

100,00

MONT-NGAFULA

358,92

83,9

23,38

N'DJILI

11,4

11,4

100,00

NGABA

4

4

100,00

NGALIEMA

224,3

58,1

25,90

NGIRI-NGIRI

3,4

3,4

100,00

N'SELE

898,79

48

5,34

SELEMBAO

23,18

23,18

100,00

TOTAL

2016,41

406,44

20,2

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 1990 à 2000

Figure n° 8 : extension de la ville de Kinshasa entre 1990 à 2000(Source : SALA NTUBI)

La visualisation de la figure n°8, ci-haut, nous montre l'extension de la ville de Kinshasa entre 1990 à 2000. Nous remarquons les commune de laque la ville de Kinshasa était plus évoluée dans la partie Sud de la ville Kinshasa. Et les communes comme, Lemba, Kinseso, Limete, bandalungwa, Kalamu sont beaucoup plus concentré sur le plan urbain que d'autres communes de la ville de Kinshasa.

Tableau n° 4 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 1990 à 2000

COMMUNE

 Superficie

1990-2000

POURCENTAGE

BANDAL

6,82

6,82

100,00

BARUMBU

4,72

4,72

100,00

BUMBU

5,3

5,3

100,00

GOMBE

29,33

28

95,47

KALAMU

6,64

6,64

100,00

KASA-VUBU

5,05

5,05

100,00

KIMBANSEKE

237,78

9,1

3,83

KINSHASA

2,87

2,85

99,30

KINTAMBO

2,72

2,72

100,00

KISENSO

16,6

16,6

100,00

LEMBA

23,7

23,7

100,00

LIMITE

67,6

27,5

40,68

LINGWALA

2,88

2,88

100,00

MAKALA

5,6

5,6

100,00

MASINA

69,93

38

54,34

MATETE

4,88

4,88

100,00

MONT-NGAFULA

358,92

98

27,30

N'DJILI

11,4

11,4

100,00

NGABA

4

4

100,00

NGALIEMA

224,3

62,4

27,82

NGIRI-NGIRI

3,4

3,4

100,00

N'SELE

898,79

133,9

14,90

SELEMBAO

23,18

23,18

100,00

TOTAL

2016,41

526,64

26,11770424

3.6. OCCUPATION DE SOL DE 2000

Figure 9 : occupation du sol de l'année 2000(Source : SALA NTUBI)

Après l'analyse de l'occupation du sol de l'année 2000 de la ville de Kinshasa, la remarque est que la ville était beaucoup plus sur la végétation dense et que la partie urbaine est plus du côté Ouest de la ville qui s'étend vers l'Est de la ville, Nous voyons l'apparition de l'habitation nouvelle sur la partie Est de la ville.

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 2000 à 2010

Figure n° 10 : extension de la ville de Kinshasa entre 2000 à 2010(Source : SALA NTUBI)

La figure n°10, ci-dessus, nous montre l'extension de la ville de Kinshasa entre 2000 à 2010. Nous remarquons que la distribution spatiale de la partie urbaine de la ville de Kinshasa. Nous pouvons dire que la ville évolue beaucoup plus sur la partie Est de la ville de Kinshasa.

Tableau n° 5 : Superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 2000 à 2010

COMMUNE

 

2000-2010

POURCENTAGE

BANDAL

6,82

6,82

100,00

BARUMBU

4,72

4,72

100,00

BUMBU

5,3

5,3

100,00

GOMBE

29,33

29

98,87

KALAMU

6,64

6,64

100,00

KASA-VUBU

5,05

5,05

100,00

KIMBANSEKE

237,78

11,6

4,88

KINSHASA

2,87

2,87

100,00

KINTAMBO

2,72

2,72

100,00

KISENSO

16,6

16,6

100,00

LEMBA

23,7

23,7

100,00

LIMITE

67,6

27,9

41,27

LINGWALA

2,88

2,88

100,00

MAKALA

5,6

5,6

100,00

MASINA

69,93

39

55,77

MATETE

4,88

4,88

100,00

MONT-NGAFULA

358,92

119

33,16

N'DJILI

11,4

11,4

100,00

NGABA

4

4

100,00

NGALIEMA

224,3

62,6

27,91

NGIRI-NGIRI

3,4

3,4

100,00

N'SELE

898,79

233

25,92

SELEMBAO

23,18

23,18

100,00

TOTAL

2016,41

651,86

32,3277508

3.6. OCCUPATION DE SOL DE 2005

Figure n° 11 : Occupation du sol de la ville de Kinshasa de l'année 2005(Source : SALA NTUBI)

L'occupation du sol de l'année 2005, visualisé dans la figure n°10 montre la distribution spatiale de la ville de Kinshasa, la remarque est que la végétation de la ville, montre la disparition de la ville.

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 2010 à 2020

Figure n° 12 : Extension de la ville de Kinshasa entre 2010 à 2020(Source : SALA NTUBI)

L'évolution de l'extension de la ville de Kinshasa entre 2010 à 2020, visualisé sur la figure n°12, ci-dessus, nous montre la partie urbanistique de la ville de Kinshasa entre 2010 à 2020. L'extension de la ville de Kinshasa, évolue dans un rythme rapide munit d'une construction anarchique.

3.6. OCCUPATION DE SOL DE 2015

Figure n° 13 : Occupation du sol de la ville de Kinshasa de l'année 2015(Source : SALA NTUBI)

La figure n° 13, nous présente la distribution spatiale de l'occupation du sol de l'année 2015 de la ville de Kinshasa. Ici nous remarquons que l'habitation nouvelle de la ville est localisée beaucoup plus dans la partie Est de la ville et la dégradation plus rapide de la végétation dans l'ensemble de la ville.

Tableau n° 6 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 2000 à 2010

COMMUNE

 

2010-2020

POURCENTAGE

BANDAL

6,82

6,82

100,00

BARUMBU

4,72

4,72

100,00

BUMBU

5,3

5,3

100,00

GOMBE

29,33

29,33

98,87

KALAMU

6,64

6,64

100,00

KASA-VUBU

5,05

5,05

100,00

KIMBANSEKE

237,78

15,1

4,88

KINSHASA

2,87

2,87

100,00

KINTAMBO

2,72

2,72

100,00

KISENSO

16,6

16,6

100,00

LEMBA

23,7

23,7

100,00

LIMITE

67,6

29

41,27

LINGWALA

2,88

2,88

100,00

MAKALA

5,6

5,6

100,00

MASINA

69,93

41

55,77

MATETE

4,88

4,88

100,00

MONT-NGAFULA

358,92

187

33,16

N'DJILI

11,4

11,4

100,00

NGABA

4

4

100,00

NGALIEMA

224,3

70

27,91

NGIRI-NGIRI

3,4

3,4

100,00

N'SELE

898,79

271,2

25,92

SELEMBAO

23,18

23,18

100,00

TOTAL

2016,41

772,39

38,31

CHAPITRE 4 : DYNAMIQUE URBAINE ET IMPACT SUR LE FONCIER A KINSHASA

4.1. EXTENSION DE LA VILLE DE KINSHASA

4.1.1. L'extension Sud

Figure 13 : extension de Kinshasa -Sud(Source : SALA NTUBI)

Ce sont les communes de Ngaba, Selembao, Bumbu, Makala, Kisenso. Jusqu'en 1959, les limites d'urbanisation étaient sévèrement contrôlées.

En 1960, cette limite administrative a cédé sous l'effet des pressions internes nées du surpeuplement des quartiers existants. L'apport extérieur des nouveaux migrants y a largement contribué. Les zones tempos ont alors été loties anarchiquement par les chefs coutumiers, les politiciens, les bourgmestres, les services des affaires foncières et de l'urbanisme, etc. et pourtant, la loi foncière affirment que l'Etat est le seul propriétaire du sol et sous-sol congolais.

L'occupation effrénée des versants et des lits d'inondation par des Kinois est la cause principale de la rupture de l'équilibre fragile de ces sites collinaires naturellement instables, entraînant comme conséquences les érosions qui naissent dans ces extensions. La négligence de la lutte antiérosive créée le développement et l'aggravation du fléau qui aujourd'hui est devenu pratiquement irréversible. Les cas de Kindele, Delvaux, de maman Mobutu ... nous de montre qu'il y a un défi à relever.

4.1.2. L'extension Est

Figure 14 : extension de Kinshasa -Est(Source : SALA NTUBI)

Très tôt, les terrains situés au prolongement des communes plus anciennes ne suffisent plus, l'urbanisation spontanée gagne alors d'autre espaces. N'djili a engendré à l'Est et au Sud les extensions considérables que sont les communes de Masina et de Kimbanseke. Par ailleurs Matete et le Campus Universitaire ont entraîné le lotissement de Kisenso, quartier Kindele, Tchad, Cogelos, Mbanza-Lemba, Mandela.

Actuellement, ce sont les zones réservées pour l'industrie et les longs des cours d'eau qui souffrent de la spéculation foncière. Dans toutes ces extensions, le lotissement était laissé à l'initiative individuelle et l'habitat demeure dans l'état précaire jusqu'aujourd'hui.

4.1.3. Les quartiers semi-ruraux

Figure 15 : Quartiers semi ruraux(Source : SALA NTUBI)

Les quartiers semi-ruraux se caractérisent par une faible densité. Ce sont les quartiers des communes de Maluku, Nsele et Mont-Ngafula. Situés à plus de 60 Km de CDB, Maluku et Nsele remplissent à la fois les fonctions de banlieue agricole (DAIPN), de banlieue industrielle (la sidérurgie de Maluku), de banlieue de récréation (la cité des pécheurs de Kinkole) et de banlieue de dortoir (Mpasa ), de banlieue touristique (Site touristiques Simon plazza, jardin d'Eden, safari Beach,...).

Mont-Ngafula quant à elle remplit la fonction de banlieue de maraîchère. Toutefois, c'est le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de 1975 qui les a incorporés dans l'agglomération urbaine.

4.1.4. Détérioration des cités populaires

Figure n°16 : Illustration de la détérioration d'une des cités populaire PAKADJUMA dans la commune de LIMETE première rue industrielle

Ses quartiers populaires construits en dysharmonie avec les traditions locales, imposèrent un cadre de vie étranger à la culture populaire et gommèrent un mode d'organisation authentique. L'héritage de ce mode de production urbaine immobilière a eu comme conséquences néfastes sur l'organisation interne de la ville : la surpopulation de ces quartiers, surcharge d'équipements d'infrastructure, déménagement constant (mobilité urbaine) et morcellement des parcelles.

Les quartiers populaires ainsi créés comprennent aussi bien des maisons modernes que des maisons à matériaux peu durables. Mais la majorité des maisons, l'oeuvre des populations ayant le revenu très modeste, est construite en matériaux durables. Cependant, la plupart de ces maisons sont souvent inachevées compte tenu de la crise économique du pays et de faible pouvoir d'achat des populations. Rares sont celles qui arrivent au stade de finition effective. Elles sont juxtaposées aux maisons modernes. Il n'y a donc pas d'intégration des maisons dans ces cités populaires, ni de ces quartiers populaires dans l'ensemble des quartiers constituant l'habitat urbain. Les services urbains sont inexistants dans les quartiers populaires. En plus, les réseaux urbains en 2(*)présence sont les oeuvres des habitants de ces mêmes quartiers. Ailleurs cependant, quelques actions dans la voirie et drainage des eaux pluviales sont observées dans les quartiers modernes tels que Gombe, Limete et Ngaliema uniquement.

Au fur et à mesure que la situation socio-économique des anciens occupants s'améliore et les nouveaux arrivants présentant un peu plus des moyens s'installent, ces quartiers populaires deviennent peu à peu bien intégrés, l'habitat devient de bonne qualité et la cité plus attractive. Au cours de cette période, les quartiers populaires n'étaient pas suffisamment valorisés par l'Etat comme à l'époque précédente ni totalement abandonnés comme à la période après l'indépendance, néanmoins ils bénéficient de quelques services publics d'hygiène et de salubrité.

Donc, les caractéristiques physiques conjuguées sur l'espace urbain expliquent la ségrégation de l'habitat toujours perceptible aujourd'hui. La pointe de Gombe, les sommets plats ou arrondis des collines, les versants adoucis de Joli-Parc, Binza, Mont-Amba, Mont-Ngafula portent un habitat résidentiel de type européen, peu dense et de qualité. Tandis que la basse ville est entièrement surpeuplée avec un lotissement des constructions anarchiques aux yeux et aux vers de tous.

4.1.5. La pression démographique de la ville de Kinshasa

La population kinoise est jeune et se rajeunit davantage avec près de 68 % des personnes âgées de moins de 25 ans. L'âge médian estimé à 21 ans en 1984, est passé à 15,5 ans en 2009. La jeunesse de la population Kinoise génère de nombreux besoins en matière de formation et de création d'emplois qui sont loin de rencontrer la capacité nécessaire d'accueil tant dans les écoles que sur le marché du travail.

La pression démographique de la ville de Kinshasa représente un défi énorme pour la croissance économique, la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé, les infrastructures et la préservation de l'environnement et des ressources naturelles.

C'est ainsi que « maîtriser la démographie » est retenu parmi les « 10 défis » du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la pauvreté de deuxième génération à Kinshasa.

Tableau n°7 : évolution de la population de la ville de Kinshasa

ANNEE

POPULATION

ANNEE

POPULATION

ANNEE

POPULATION

1960.

1506105

1981.

2670241

2002.

4873637

1961.

1544457

1982.

2738159

2003.

5044280

1962.

1584110

1983.

2806339

2004.

5172130

1963.

1625323

1984.

2876371

2005.

5355124

1964.

1668403

1985.

2950357

2006.

5850112

1965.

1713877

1986.

3028584

2007.

5889582

1966.

1761799

1987.

3110976

2008.

6218018

1967.

1812245

1988.

3198874

2009.

6440827

1968.

1864770

1989.

3242111

2010.

6590904

1969.

1918909

1990.

3286471

2011.

6928893

1970.

1973766

1991.

3397245

2012.

7208520

1971.

2028982

1992.

3404311

2013.

8002962

1972.

2084423

1993.

3526545

2014.

8270610

1973.

2140824

1994.

3573395

2015.

8561050

1974.

2198871

1995.

3718379

2016.

9023789

1975.

2259541

1996.

3855009

2017.

10718544

1976.

2323382

1997.

3911277

2018.

11532670

1977.

2396762

1998.

4075623

2019.

12641463

1978.

2460566

1999.

4309399

2020.

13693260

1979.

2531289

2000.

4445002

 

 

1980.

2601315

2001.

4557750

 

 

Figure 17 : Graphique de l'évolution de la population de la ville de Kinshasa

4.2.1. Croissance liée à l'accroissement naturel

Selon l'institut national de statistique (en sigle INS, 1993), le taux de croissance de 1985 à 1989 était de 5,6%, de 1990 à 1994 était de 5,2% ; de 1995 à 1999 était de 4,4%. Le taux de croissance dans la ville province de Kinshasa tel qu'INS le montre n'est pas négligeable mais évolue dans un rythme de baisser. Le taux d'accroissement naturel est de 45,7% pour les années 1985 à 1990 ; de 44,1% pour les années 1990 à 1995, de 40, 8% pour les années 1995 à 2000.

4.2.2. Cause de la pression démographique

A Kinshasa, nous assistons à un exode rural incontrôlé des populations venues de tous les coins des provinces environnantes (le Congo central, Grand Bandundu, le Grand Kasaï,) par voies d'accès : routes, chemin de fer, aérienne, fluviale comme le cas de l'Equateur, la province-Orientale la grande, le Grand Kivu (par le fleuve Congo). D'autres prennent le vol, de leur milieu d'origine pour Kinshasa (Kasaï, Katanga, Maniema, etc.). Hormis les natif Congolais, la ville-province de Kinshasa est aussi habitée par des ressortissants étrangers qui ont préféré prendre la RDC comme leur seconde partie.

La natalité légale et illégale, l'exode rural ainsi que la mutation, la migration, l'émigration et l'immigration. Ont permis à la ville de Kinshasa de connaitre un accroissement démographique.

4.3. EXODE RURALE

Le taux net de migration, le taux de natalité, le taux de croissance et le taux d'accroissement naturel peuvent servir à juger l'allure que prend la population au fil des années.

Le taux de migration que présente le tableau signifie que Kinshasa subit une grande migration qui évolue à une baisse continue. Il est à noter que les raisons de l'exode rural sont diverses : les études dans de grandes écoles, la recherche d'un emploi, la fuite de travaux champêtres, l'animation urbaine, la recherche d'une vie meilleur, ont créé un attrait irrésistible sur les populations rurales.

4.4. OCCUPATION DU SOL

L'occupation du sol fait référence à la couverture de la surface du sol, que ce soit de la végétation, des infrastructures, de l'eau, du sol nu ou autres ; l'occupation du sol, c'est la manière dont le territoire est couvert et organisé : c'est la manière dont l'homme a pris possession de l'espace géographique et l'a façonné pour y vivre.

Figure 18 : chronologie de l'extension dès 1960 à 2020(Source : SALA NTUBI)

L'explosion de Kinshasa n'est pas seulement démographique mais aussi spatiale. La croissance spatiale est rapide et son rythme peut être assimilé à une augmentation exponentielle, surtout après 1960. En effet, pendant cette période, l'urbanisation a été incontrôlée. La superficie urbanisée est passée de 5500 ha en 1957 à 9400 en 1967, soit une augmentation de 71%.

4.5. LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX A KINSHASA

La ville de Kinshasa connait une croissance démographique moyenne de l'ordre de 3,63% en 2009 (Congo Kinshasa statistique-mondiales.com), posant des sérieux problèmes dans la ville en grignotant les espaces naturels et agricoles (la ceinture vertes) engendrant des conflits d'usage de la terre.

Louer une maison confortable ou acquérir un logement décent à Kinshasa demeure un véritable casse-tête pour une partie d'habitants estimé à environ 35%. Faute de mieux, nombreux Kinois s'installent à proximité des ruisseaux ou dans des endroits érodables, escarpés et confinés dans des abris de fortune. Le site PAKA DJUMA situé à Limete SOCOPAO en est une belle illustration.

Comme plusieurs autres milieux défavorisés de Kinshasa, le site PAKA DJUMA, coincé entre la voie ferrée et la rivière KALAMU, en diagonal de l'école de vol à l'aérodrome de Ndolo, est franchement mal famé.

Comme mentionné plus haut, Kinshasa est bâtie à la fois sur la plaine alluviale (zone inondable) et sur les collines (zone érodable). Sur les collines, les érosions détruisent l'environnement alors que, dans la plaine, les eaux inondent les habitations environnantes. Les érosions transportent la boue et le sable en amont et les déposent en aval dans la plaine. Les sédiments bouchent les collecteurs et ensablent les lits des rivières et modifient les tracés des cours d'eaux. Ces rivières deviennent incapables de charrier le sable et les ordures que la population y jette. Les faibles valeurs des pentes empêchent aussi un écoulement rapide.

A Kinshasa, les zones inondables se retrouvent essentiellement le long de ses cours d'eau qui traversent la Ville. La situation est particulièrement préoccupante sur les berges des rivières Bumbu, Funa, Lukunga, Gombe, N'djili, Lubudi (Basoko), Tshangu, Mekori (Mokali), Yolo, Matete, Mampenza et ses affluents.

Le site de plaine est la zone de marécages et des inondations. Il comprend un grand nombre des communes telles que Lemba, Ngaba, Limete, Matete, Masina, Lingwala, Bumbu, Kasa-vubu, Bandalungwa, Gombe, Kinshasa, Makala, Barumbu,

Parmi les communes basses, les unes ont été construites selon les normes urbanistiques ; mais aujourd'hui, suite à l'obstruction de caniveaux et collecteurs les eaux débordent vers les habitations.

Conclusion générale et perspectives

La dynamique urbaine et la contribution de l'information géospatiale et son impact sur la gestion foncière à Kinshasa de 1960 à 2020 a été l'objet de cette recherche. Grace aux données collectées par les images landsat, une expansion détaillée de la ville a été observée ainsi qu'un accroissement de la ville suite à l'émigration fut remarquée ainsi qu'une caractérisation de la détermination de la diversité végétale en leur sein. Le traitement par classification décennale montre que la ville s'étend plus de façon pendulaire c'est-à-dire de l'ouest vers l'EST.

Par ailleurs, il est certain que la rapide expansion des habitations suite à l'émigration d'exode rural sans aménagement combinée aux constructions anarchiques des cités n'ayant pas étés classifiées accentuent le fléau du manque d'urbanisation dans la partie EST de Kinshasa.

Ainsi, nous recommandons une analyse continue de la configuration spatiale envie de favoriser l'urbanisation des cités non-planifiées par l'office des cités africaines(OCA) en sigle ainsi que d'essayer tant soit peu de délocaliser les institutions au centre de la ville dans le soucis d'étendre la ville et surtout de créer un autre centre d'intérêt du côté EST de kinshasa

BIBLIOGRAPHIE

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2. GOFFAUX J. : Notion d'Ecologie, C.R.P

3. Journaux A (1967) : Géographie Afrique Paris, Hatier.

4. Katalayi H (2014) : Urbanisation et fabrique urbaine à Kinshasa : défis et opportunités d'aménagements, thèse de Doctorat en Géographie Université Bordeaux Montaigne

5. LAFFONT, R. 1976 : L'écologie, Barcelone, Grammaire.

6. LELO Nzuzi (2011) Kinshasa : Planification et aménagement, Paris, Ed.L'harmattan, 385 Pages

7. 2KASESA KUNYIMA ; « Eléments de géographie humaine et économique », Kinshasa, éd. Médias Paul, 2006, p.47

8. KAKESE KUNYIMA, op. cit, pp. 94-95

9. MbumbaNgimbi, Kinshasa (1982)

10. NzuziLelo, Urbanisation et aménagement en Afrique noire Ed.1989 SEDES p.93.

11. MAURIN, M «  Dictionnaire universel », Paris, Nouvelle édition hachette, 1993, p.138

12. Bureau d'études d'aménagement et d'urbanisme, schéma national. Population 1988, Kinshasa, Ed. BEAU, p.10

ANNEXE

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

MEMORIAM ii

DEDICACE 1 iii

DEDICACE 2 iv

REMERCIEMENTS 1 v

REMERCIEMENTS 2 vi

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS ix

SOCOPAO : Société commerciale des ports africains ix

INTRODUCTION 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESES 4

0.3. OBJECTIF 5

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

0.5. INTERVIEWS 5

0.6. ANALYSES DE DONNEES 5

0.7. DELIMITATION DE LA ZONE D'ETUDE 6

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE 1 : DEFINITION CONCEPT 7

1.1. GESTION FONCIERE 7

1.2. URBANISME 7

1.3. INFORMATION FONCIERE 7

1.4. PARCELLE 8

1.5. PLAN PARCELLAIRE 8

1.6. SYSTEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) 8

1.7 REGISTRE FONCIER URBAIN 9

1.8 SYSTEME D'INFORMATIONS FONCIERES 9

1.9 ANALYSE GEOSPATIALE 10

1.10 TELEDETECTION 10

1.11. Notion de l'impact 11

1.12 NOTION DE L'ENVIRONNEMENT 11

CHAPITRE 2 CADRE GEOGRAPHIQUE ET METHODES 12

2 .1 BREF APERÇU DE LA VILLE DE KINSHASA 12

2.1.1. Historique 12

2.1.2. Localisation 13

Figure 1 : localisation de la ville de Kinshasa (Source : SALA NTUBI) 13

2.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE 14

2.2.1 Climat 14

2.2.2 GEOMOPHOLOGIE 14

2.2.3 Hydrographie 15

2.2.4 Pédologie et géologie 16

2.2.5 Végétation 16

2.3 ASPECTS DIVERS 16

2.3.1 Aspect démographique 16

2.1.4. Description de l'habitat à Kinshasa 18

2.1.4.1. Les anciennes cités indigènes 18

2.1.4.2. Les cités planifiées 19

2 .3.2. Aspect socio-économique 20

2.4 METHODOLOGIE 21

2.1 MATERIELS 22

2.1.1. Images satellitaires 22

2.2.2. Logiciels 22

2.2 METHODES 23

2.3 TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE DONNEES 23

2.3.1 La télédétection 23

2.3.2 SIG 24

CHAPITRE 3 : Contribution du système géo spatial et la dynamique de la ville province de Kinshasa 26

3.1. Extension de la ville de Kinshasa de 1960 à 1970 26

3.3. OCCUPATION DE SOL DE 1979 30

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 1980 à 1900 30

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 1990 à 2000 32

3.6. OCCUPATION DE SOL DE 2000 34

Figure 9 : occupation du sol de l'année 2000(Source : SALA NTUBI) 34

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 2000 à 2010 35

3.6. OCCUPATION DE SOL DE 2005 37

3.4. Extension de la ville de Kinshasa de 2010 à 2020 38

3.6. OCCUPATION DE SOL DE 2015 38

Tableau n° 6 : superficie urbaine de Kinshasa repartie par commune de 2000 à 2010 39

CHAPITRE 4 : DYNAMIQUE URBAINE ET IMPACT SUR LE FONCIER A KINSHASA 40

4.1. EXTENSION DE LA VILLE DE KINSHASA 40

4.1.1. L'extension Sud 40

4.1.2. L'extension Est 41

4.1.3. Les quartiers semi-ruraux 42

4.1.4. Détérioration des cités populaires 43

4.1.5. La pression démographique de la ville de Kinshasa 44

4.2.1. Croissance liée à l'accroissement naturel 46

4.2.2. Cause de la pression démographique 46

4.3. EXODE RURALE 47

4.4. OCCUPATION DU SOL 47

4.5. LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX A KINSHASA 48

Conclusion générale et perspectives 50

BIBLIOGRAPHIE 51

ANNEXE 52

TABLE DES MATIERES 57

* 1 LUMENGANESO K., Congo, guide des archives nationales, BIEF, Kinshasa, 2001, p.19






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld