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Dynamique urbaine et contribution de l'information géospatiale à  Kinshasa de 1960-2020


par Magloire SALA et Geoffrey MIEMUNSI
Université de Kinshasa (unikin) - Licence 2020
  

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Figure 15 : Quartiers semi ruraux(Source : SALA NTUBI)

Les quartiers semi-ruraux se caractérisent par une faible densité. Ce sont les quartiers des communes de Maluku, Nsele et Mont-Ngafula. Situés à plus de 60 Km de CDB, Maluku et Nsele remplissent à la fois les fonctions de banlieue agricole (DAIPN), de banlieue industrielle (la sidérurgie de Maluku), de banlieue de récréation (la cité des pécheurs de Kinkole) et de banlieue de dortoir (Mpasa ), de banlieue touristique (Site touristiques Simon plazza, jardin d'Eden, safari Beach,...).

Mont-Ngafula quant à elle remplit la fonction de banlieue de maraîchère. Toutefois, c'est le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de 1975 qui les a incorporés dans l'agglomération urbaine.

4.1.4. Détérioration des cités populaires

Figure n°16 : Illustration de la détérioration d'une des cités populaire PAKADJUMA dans la commune de LIMETE première rue industrielle

Ses quartiers populaires construits en dysharmonie avec les traditions locales, imposèrent un cadre de vie étranger à la culture populaire et gommèrent un mode d'organisation authentique. L'héritage de ce mode de production urbaine immobilière a eu comme conséquences néfastes sur l'organisation interne de la ville : la surpopulation de ces quartiers, surcharge d'équipements d'infrastructure, déménagement constant (mobilité urbaine) et morcellement des parcelles.

Les quartiers populaires ainsi créés comprennent aussi bien des maisons modernes que des maisons à matériaux peu durables. Mais la majorité des maisons, l'oeuvre des populations ayant le revenu très modeste, est construite en matériaux durables. Cependant, la plupart de ces maisons sont souvent inachevées compte tenu de la crise économique du pays et de faible pouvoir d'achat des populations. Rares sont celles qui arrivent au stade de finition effective. Elles sont juxtaposées aux maisons modernes. Il n'y a donc pas d'intégration des maisons dans ces cités populaires, ni de ces quartiers populaires dans l'ensemble des quartiers constituant l'habitat urbain. Les services urbains sont inexistants dans les quartiers populaires. En plus, les réseaux urbains en 2(*)présence sont les oeuvres des habitants de ces mêmes quartiers. Ailleurs cependant, quelques actions dans la voirie et drainage des eaux pluviales sont observées dans les quartiers modernes tels que Gombe, Limete et Ngaliema uniquement.

Au fur et à mesure que la situation socio-économique des anciens occupants s'améliore et les nouveaux arrivants présentant un peu plus des moyens s'installent, ces quartiers populaires deviennent peu à peu bien intégrés, l'habitat devient de bonne qualité et la cité plus attractive. Au cours de cette période, les quartiers populaires n'étaient pas suffisamment valorisés par l'Etat comme à l'époque précédente ni totalement abandonnés comme à la période après l'indépendance, néanmoins ils bénéficient de quelques services publics d'hygiène et de salubrité.

Donc, les caractéristiques physiques conjuguées sur l'espace urbain expliquent la ségrégation de l'habitat toujours perceptible aujourd'hui. La pointe de Gombe, les sommets plats ou arrondis des collines, les versants adoucis de Joli-Parc, Binza, Mont-Amba, Mont-Ngafula portent un habitat résidentiel de type européen, peu dense et de qualité. Tandis que la basse ville est entièrement surpeuplée avec un lotissement des constructions anarchiques aux yeux et aux vers de tous.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus