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Menaces anthropiques sur milicia exelsa. (welw) c.c berg dans la plaine du Litime (sud-ouest Togo)


par Hala MAGBENGA
Université de Lomé - Master 2016
  

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Chapitre 5.DISCUSSION

Pour une recherche scientifique, l'explication des résultats obtenus et leurs rapports avec les travaux antérieurs font l'objet d'une discussion. A cet effet, le présent chapitre fait l'objet d'une discussion des résultats présentés.

5.1 Potentiel du Milicia excelsa

L'évaluation du Milicia excelsa dans le Litimé a permis de recenser 84 pieds adultes. Ce nombre témoigne de la faible présence de l'espèce dans le Litimé. Les structures diamétriques et verticales évaluer sont dans l'ensemble moins importantes. Les classes de diamètres sont comprises entre 10 et 110 cm alors que les classes de hauteurs sont comprises entre 5 et 30 m Elles sont inférieures aux diamètres et hauteurs recensés par Ofori (2007), qui a évalué dans ces études des diamètres de Milicia excelsa comprises entre 0,1 et 1, 5 m et la hauteur maximale entre 45 et 50 m. Les classes de diamètres et de hauteurs estimées par Ofori (2007) sont plus élevées que les notre. Cette situation serait probablement dû au fait que son étude a porté sur toute l'Afrique alors que notre secteur d'étude est plus restreint. L'exploitation des essences avant leur maturité dans le Litmé peut également expliquer cette situation car les essences n'ont pas eu le temps de se développer en hauteurs et en surface avant d'être abattues.

Milicia excelsase retrouve presque dans toutes les formations de la plaine du Litimé. Il se retrouve aussi bien dans les forêts, dans les formations riveraines et dans les savanes. Cependant il est plus important en milieu de forêt qu'en savane. Cette distribution est similaire à celle de (Nichols et al. 1998) pour qui l'iroko est rencontré dans les forêts sempervirentes et semi-décidues, voire dans des forêts galeries et en savanes.

La régénération du l'iroko reste faible, que ce soit par semis ou par rejets de souches. La densité la plus élevée est celle des recrus forestiers (3,2 pieds/ hectare) et la plus faible est celle des plantations (0,15 pieds/ hectare). La dynamique de la régénération n'est pas loin de celle étudiée par Nichols et al. (1999) qui ont montré que le nombre moyen de plantules par semencier est très faible (6,5 juvéniles par arbre mère).

5.2 Facteurs de vulnérabilité du Milicia excelsa

Trois principaux facteurs de vulnérabilité du Milicia excelsa ont été identifiés dans la plaine du Litimé, il s'agit de l'exploitation, les feux de végétation et les défrichements culturaux. Parmi ces facteurs, l'exploitation est le premier facteur dans la dégradation de l'iroko. L'étude de Soussou (2009) relève plus de facteurs intervenants dans la dégradation des essences forestières que notre étude. En fonction des paysans qu'il a enquêté, les résultats ont montré que l'abattage anarchique est impliqué à 30 %, la surexploitation du sol à 10 %, la sècheresse (3 %), les feux de brousse (2 %). Ceci est dû au fait que son étude a pris en compte toutes les essences forestières et également des facteurs naturels qui n'ont pas été prise en compte dans notre étude. Néanmoins le facteur abattage anarchique est plus important, ce qui est similaire à nos résultats où l'exploitation est également le facteur principal.Les facteurs identifiés ont été également identifiés par Kouwamé (2005) comme des phénomènes récurrents qui contribuent à réduire les formations forestières en savane. L'étude de Gnongbo (2003) désigne les défrichements culturaux et les feux de végétation couplé à une croissance démographique comme les principaux facteurs de dégradation du couvert végétal ; ce qui est contradictoireaux résultats de notre étude où l'exploitation est le principal facteur. Ceci est dû au fait que l'étude de Gnongbo (2003) a pris en compte la dégradation de toute la flore liée aux activités agricoles alors que notre étude prend en compte les facteurs de vulnérabilité d'une seul espèce (Miliciaexcelsa).

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