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La parenthèse comme stratégie d'écriture dans Allah n'est pas obligé de Ahmadou Kourouma


par Théogène Hakuzimana Bizimana
ISP/Goma  - Licence 2017
  

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I.2.3.1. Le texte lisible

Le texte est dit lisible, c'est :

« Ce qui n'est plus possible d'écrire, ce qui est sorti de la pratique de l'écriture, ce qui peut être lu mais non écrit, ce qui me place dans une sorte d'oisiveté, d'intransitivité, de désireux, ce qui ne me laisse plus en partage que la pauvre liberté de recevoir ou de rejeter le texte, ce qui ne me fait pas accéder pleinement au jeu et à l'enchantement du signifiant , à la volupté de l'écriture, ce qui me sépare de l'auteur, de l'écrivain. » ( https://sortiedelaconfusion.wordpress.com ; consulté le 08 aout 2017)

Ainsi, le texte lisible dit aussi classique se caractérise par le respect du conventionnel, c'est-à-dire les normes classiques qui sont la logique du récit et la syntaxe comme points prépondérants. Il met l'accent sur le contenu, le message et accorde moins de valeur au travail de la forme qu'il considère comme un simple outil au service du message.

I.2.3.2. Le texte scriptible

L'écriture scriptible ou constructiviste est celle, qui :

« se caractérise non par la lecture passive du lecteur, mais par la participation active du lecteur, qui devient alors coauteur du texte. [...] Cette esthétique scriptible contraint la littérature à ne travailler que sur le signifiant, pour produire des textes à l'infini. Le lecteur n'est plus un consommateur oisif du texte, mais devient coproducteur du texte en participant à son engendrement. Cette participation du lecteur à la production du texte devient l'objectif primordial qui remplace la production du signifié dans la lecture. La lecture devient réécriture, reconstruction du signifiant. » (Laurent MUSABIMANA NGAYABAREZI, 2015a : 291)

Le texte lisible rend donc le lecteur non passif d'une activité critique, extérieure au texte, mais actif, c'est-à-dire reproducteur du texte qu'il est en train de lire, co-écrivain de ce texte en quelque sorte.

I.2.3.3. Le texte fragmentaire

Le texte fragmentaire, quant à lui, fait penser à la notion de `'fragment''. Il peut éclater en fragments car il en est constitué. Autrement dit :

« Toute structure inachevée, tout texte inachevé, tout texte qui devient un moule à remplir, est un texte fragmentaire. [...] Ce qui revient à dire que le texte fragmentaire se caractérise par l'inachèvement du texte : présence des micro-récits indépendants, d'aposiopèse ; il n'y a plus de suite logique entre parties consécutives du texte. On dirait qu'il évolue du coq-à-l'âne ; le roman est brisé par des récits de rêves, de coupures de presse ou de digressions de toutes sortes.» (Laurent MUSABIMANA NGAYABAREZI, 2015a :133-134)

L'écriture fragmentaire ne se conforme donc pas à la progression de nature linéaire. Le texte paraît un agglomérat d'unités hybrides et n'a pas d'extrêmes : le début et la fin. Il est segmenté de ruptures, de retours, de déplacements, de secousses, etc. Il est ainsi incomplet, inachevé, voire précaire.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo