UNIVERSITÉ DE LUBUMBASHI
FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUE ET DE
GESTION DÉPARTEMENT DE GESTION
PROLIFÉRATION DES ECOLES PRIVÉES ET
COÛT DE LA SCOLARITÉ MATERNELLE, PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS
LA VILLE DE LUBUMBASHI
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licencié en gestion financière
D SEPTEMBRE 2023
Par : KINGOMBE MUSEBA Christophe
ÉPIGRAPHE
« L'éducation est l'arme la plus puissante que
l'on puisse utiliser pour changer le monde, mais quand elle est
limitée par de frais de scolarité exorbitants, elle devient
une arme à sens unique. »
Nelson Mandela
II
DÉDICACE
A mes chers parents Dieudonné KINGOMBE et Irène
NKATE pour leur amour, sacrifices, conseils, affections et encouragements dans
nos études.
A mes frères et soeurs pour qui ce travail servira
d'exemple.
A vous tous dont les noms n'ont pas été
cités ici.
Je vous dédie ce travail.
III
REMERCIEMENTS
Avant de vous convier à lire ce travail, qu'il nous
soit permis de remercier ceux qui ont apporté un concours
appréciable à son élaboration.
Nous adressons notre gratitude et reconnaissance aux
autorités de l'université de Lubumbashi, pour tous les efforts
consentis afin d'assurer un enseignement de bonne qualité.
Nous adressons nos sincères et profondes gratitudes
particulièrement au Docteur MUMBA KAPANSA Jacques pour avoir
accepté de diriger ce travail malgré ses multiples
occupations.
Nos remerciements s'adressent également à nos
frères, soeurs et amis Yvonne KINGOMBE, Judith KINGOMBE, Marc NKATE,
Chrinovic KINGOMBE et Divine KINGOMBE Pour votre amour, soutien moral,
matériel et financier car sans votre assistance mon rêve ne serait
pas une réalité.
L'occasion nous est aussi propice pour remercier nos
compagnons de lutte : Joatham KALENGA, André MANDA, Abeli NTABWAKIRO,
Joël KIANDU, Betty KITENGE, Abraham KIPOLA, Ruphin KADIATA, et tous les
membres de notre groupe d'étude pour avoir partagé les joies et
les souffrances académiques pendant ces cinq années
d'études passées ensemble.
Enfin, que tous ceux qui ont contribué d'une
manière ou d'une autre à notre formation ou tous ceux qui nous
ont été favorable à n'importe quel moment de nos
études trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
KINGOMBE MUSEBA Christophe
IV
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Part du budget de l'éducation dans le
budget de l'Etat 32
Tableau 2 : Situation scolaire dans la sous-division :
Lubumbashi 1 42
Tableau 3: Effectifs d'élèves dans la
sous-division 2 42
Tableau 4: Situation scolaire dans la sous-division :
Lubumbashi 3 43
Tableau 5: Situation scolaire dans la sous-division :
Lubumbashi 4 43
Tableau 6: Nombre d'écoles dans la commune de la KATUBA
et de la KENYA 43
Tableau 7: Nombre d'écoles par commune et par
régime de gestion 44
Tableau 8 : Répartition de l'échantillon par la
variable Sexe 47
Tableau 9: Répartition de l'échantillon par la
variable Age 48
Tableau 10: Répartition de l'échantillon par la
variable Etat civil 49
Tableau 11 : Nombre des parents dans notre échantillon
50
Tableau 12: Avis des habitants sur l'accès à
l'éducation dans les écoles privées 51
Tableau 13 : Les raisons qui empêchent la population
à faible revenu d'accéder aux écoles privées 52
Tableau 14: La principale raison de la prolifération
des écoles privées 53
Tableau 15 : Appréciation de la qualité de
l'enseignement dans les écoles privées et publiques 54
Tableau 16 : Appréciation de la qualité de
l'enseignement dans la ville de Lubumbashi 54
Tableau 17 : conséquences de la prolifération
des écoles privées sur le coût de scolarité 55
Tableau 18 : l'impact du coût de scolarité sur le
revenu des ménages 56
Tableau 19 : L'impact du coût de scolarité sur
les dépenses mensuelle des parents (ménages) 57
Tableau 20 : Avis des parents sur les difficultés
à payer les frais de scolarité de leurs enfants 58
V
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Structure du système d'éducation et
de formation 27
Figure 2 : schéma de l'enseignement primaire et
maternel [E.P.S.P] 30
Figure 3: le schéma du cycle secondaire [E.P.S.P] 31
Figure 4 : Cartographie des écoles privées et
publiques dans la commune de la KATUBA et
de la KENYA 44
Figure 5 : cartographie d'écoles par régime de
gestion dans la commune KATUBA 45
Figure 6 : cartographie d'écoles par régime de
gestion dans la commune de la KENYA 45
Figure 7 : Répartition de l'échantillon par sexe
48
Figure 8: Répartition de l'échantillon par
âge 49
Figure 9 : Répartition de l'échantillon par
état civil 50
Figure 10: Nombre des parents dans notre échantillon
50
Figure 11 : Avis des habitants sur l'accès à
l'éducation dans les écoles privées 51
Figure 12 : Les raisons qui empêchent la population
à faible revenu d'accéder aux écoles
privées 52
Figure 13 : La principale raison de la prolifération
des écoles privées 53
Figure 14: Appréciation de la qualité de
l'enseignement dans la ville de Lubumbashi 55
Figure 15 : conséquences de la prolifération des
écoles privées sur le coût de scolarité 56
Figure 16: l'impact du coût de scolarité sur le
revenu des ménages 57
Figure 17: L'impact du coût de scolarité sur les
dépenses mensuelles des parents (ménages) 58
Figure 18 : Avis des parents sur les difficultés
à payer les frais de scolarité de leurs enfants 59
Figure 19 : diagramme d'Ishikawa (sur base des
résultats de notre enquête) 64
VI
LISTE DES ABRÉVIATIONS
BAD Banque Africaine de développement
CPS EC ENC
Centre de promotion sociale
Ecoles conventionnées
Ecoles non conventionnées (officielles)
EPR EPST
|
Ecole Privé
Enseignement primaire, secondaire et technique
|
ETP Enseignement technique et professionnelle
EXETAT H
|
Examen d'Etat Hypothèse
|
MAS Ministère des affaires sociales
MEPSINC Ministères de l'enseignement primaire,
secondaire et initiation à la
nouvelle citoyenneté
MESU Ministère de l'enseignement supérieur et
universitaire
METP ONG PIB
Q
Ministère de l'enseignement technique et professionnel
Organisation non gouvernementale
Produit intérieur brut
Question
SECOPE Service de contrôle de paie des enseignants
TENAFEP Test national de fin d'étude primaire
TENASOSP Test national de sélection et d'orientation
scolaire et professionnelle
UKAID Agence britannique de développement
USAID Agence américaine pour le développement
international
VII
RÉSUMÉ DU MÉMOIRE
Ces dernières années, la ville de Lubumbashi a
connu une augmentation significative du nombre des écoles
privées. Cette tendance s'explique par le manque d'écoles
publiques de qualité et l'augmentation de la demande en éducation
de qualité. Il était question de savoir si la
prolifération des écoles privées a un impact sur la
qualité de l'éducation et sur le coût de
scolarité.
Pour pouvoir répondre à ces
préoccupations, nous nous sommes construits quatre hypothèses,
que nous avons soumises à la vérification empirique. Du point de
vue méthodologique nous nous sommes servis des techniques de recherche :
l'observation indirecte ou technique documentaire et l'observation directe
(questionnaire écrit) pour récolter les données
auprès des habitants de la ville de Lubumbashi. Toutes ces informations
ont été traitées par l'analyse statistique.
La présente étude nous a permis d'aboutir aux
résultats suivants :
1. Les écoles privées sont peu accessibles pour
la population à faible revenu dans les deux communes de la ville de
Lubumbashi. Les principales raisons qui empêchent la population à
faible revenu d'accéder aux écoles privées sont :
- Le coût de scolarité élevé
- Le manque de places disponibles dans les écoles
privées
2. La qualité de l'enseignement s'est
détériorée avec la prolifération des écoles
privées, la principale conséquence de la prolifération des
écoles privées sur le coût de la scolarité
maternelle, primaire et secondaire est l'augmentation des coûts indirects
liés à l'éducation. Les parents doivent souvent
dépenser davantage pour les uniformes, les fournitures scolaires et les
activités extrascolaires proposées par les écoles
privées.
3. Le coût de scolarité a un impact significatif
sur le revenu et les dépenses mensuelles des parents (ménages).
La majorité des parents interrogés affirment qu'ils ont des
difficultés à payer les frais de scolarité de leurs
enfants.
1
INTRODUCTION
1. Présentation du sujet
Notre sujet est intitulé « la
prolifération des écoles privées et coût de la
scolarité maternelle, primaire et secondaire. Cas de la ville de
Lubumbashi. » La ville de Lubumbashi étant vaste nous
avons mené notre étude dans deux communes de celle-ci qui sont ;
la commune de la KATUBA et la commune de la KENYA.
Notre réflexion se base sur la multitude des
écoles privées ces dernières années et le
coût de la scolarité. On ne peut pas envisager le
développement d'une nation sans investir dans le secteur
éducatif. Le secteur éducatif est important dans le sens
où il est appelé à former les futurs cadres de demain,
comme dit-on : "un peuple qui n'éduque pas sa population est
appelé à disparaitre".
Depuis quelques années, nous avons constaté une
recrudescence des écoles privées dans la ville de Lubumbashi.
Cette recrudescence est due en partie à la croissance
démographique qu'a enregistré notre pays ces dernières
années et la défaillance de l'état congolais à
assurer l'éducation de sa population. Cette défaillance à
des effets néfastes sur la qualité de la formation,
l'éducation et le coût de scolarité.
En effet, comme dans une structure de marché dite de
concurrence parfaite c'est-à-dire il y a plusieurs acheteurs et
plusieurs offreurs de l'éducation dans notre cas. Les écoles sont
en concurrence et cette concurrence affecte non seulement la qualité de
la formation mais aussi le coût de scolarité.
L'article 43 de la constitution stipule que toute personne a
droit à l'éducation scolaire. Il y est pourvu par l'enseignement
national. Ce dernier comprend les établissements publics et les
établissements privés agréés.
La loi fixe les conditions de création et de
fonctionnement de ces établissements. Les parents ont le droit de
choisir le mode d'éducation à donner à leurs enfants.
L'enseignement primaire est obligatoire est gratuit dans les
établissements publics.
Malheureusement, les différents secteurs de la vie
nationale enregistrent depuis plus d'une décennie un important
disfonctionnement de sorte qu'il n'est pas facile d'appliquer la
gratuité de l'enseignement dans les écoles publiques.
2
Le secteur éducatif illustre bien la profondeur de la
crise que traverse notre pays la république démocratique du Congo
et notre ville en particulier. Le pourcentage de la population sans instruction
est inquiétant car on ne peut pas envisager le développement dans
un pays qui tourne le dos à l'éducation de sa population.
Enfin, la prolifération des écoles privées
et le coût de scolarité apparaissent comme un facteur de
compétitivité économique. Donc l'état congolais
doit revoir sa politique en ce qui concerne la gestion des écoles
privées et essayer de l'adapter aux enjeux actuels. D'où la
raison d'être de cette étude.
2. Phénomène observé
À travers le monde une rentrée scolaire est
souvent source d'angoisse pour les parents d'élève, les
enseignants et l'Etat eu égard aux nombreuses agitations
observées pendant cette période. Les parents font face à
d'énormes dépenses pour la scolarisation de leurs enfants,
occasionnées par l'achat des matériels scolaires, les
différents frais scolaires à payer, sans oublier la prise en
charge des enseignants dans les écoles privées à travers
le minerval ou autres frais de scolarité. Les ménages contribuent
à près de 77 % des dépenses totales courantes
d'éducation tant au primaire qu'au secondaire, à travers
plusieurs types de dépenses dont les plus importants sont les frais de
scolarité (46 % au primaire et 55 % au secondaire) et ce, malgré
l'instauration de la gratuité. Les dépenses des ménages
par enfant scolarisé étaient estimées à 62 800 FC
(16 % du PIB/hab.) dans l'enseignement primaire et 125 900 FC (32 % du
PIB/hab.) dans l'enseignement secondaire en 2012 ; des niveaux trois fois plus
élevés que les coûts unitaires publics par
élève. Ceci classe la RDC parmi les pays où l'apport des
ménages est des plus substantiels. Il indique également un
financement de l'éducation peu équitable, et non pro-pauvres,
étant attendu que la contribution des ménages au niveau de
l'éducation de base soit marginale1.
En 2020, L'agence américaine pour le
développement internationale (USAID) et l'aide au développement
britannique (UKAID) ont mené une enquête sur la
prolifération des écoles privées à bas coût
en République démocratique du Congo. Cette enquête a
montré que face à l'explosion démographique, les
États les plus fragiles et les gouvernements des pays d'Afrique
subsaharienne ne parviennent pas à répondre à la demande
exacerbante en éducation. Les écoles privées prennent
alors souvent le relais. Les écoles non placées sous
l'autorité de l'État
1 RESEN (Rapport d'état du système
éducatif national). (2014). Rapport d'état du système
éducatif, Résumé exécutif. Pour une
éducation au service de la croissance et de la paix.
3
accueillent déjà près de 14 % des
élèves des pays à faibles revenus en âge d'aller
à l'école primaire et 24 % des élèves de primaire
dans les pays à revenus intermédiaires de la tranche
inférieure2. Toujours selon cette enquête, l
'accès à l'éducation et la qualité de
l'éducation en RDC restent problématiques pour le gouvernement et
les bailleurs de fonds, car cela les empêche d'atteindre les objectifs de
développement durable des Nations unies. Les écoles
privées à bas coût peuvent faire partie de la solution en
aidant à combler les lacunes d'un accès équitable à
une éducation de qualité et à améliorer les
compétences des élèves en lecture, mathématiques et
autres compétences fondamentales. Toutefois, elles doivent pouvoir
compter sur le support et les mécanismes de gestion et de surveillance
qui permettraient de garantir la bonne santé financière du
secteur de l'éducation dans son ensemble.
Ces dernières années, la ville de Lubumbashi a
connu une augmentation significative de la prolifération des
écoles privées. Cette tendance s'explique par le manque
d'écoles publiques de qualité et l'augmentation de la demande en
éducation de qualité.
Cependant, cette prolifération des écoles
privées a entraîné une augmentation du coût de la
scolarité maternelle, primaire et secondaire. Les parents doivent
désormais payer des frais de scolarité exorbitants pour inscrire
leurs enfants dans ces établissements privés.
Malheureusement, cette situation a aggravé le
problème de l'inégalité sociale, car seuls avec un revenu
constant les parents de la classe moyenne peuvent se permettre de payer ces
frais de scolarité. Les parents à faible revenu sont
confrontés à de grandes difficultés financières
pour scolariser leurs enfants.
De plus, l'absence d'un système réglementaire
efficace pour les écoles privées a permis à certaines
d'entre elles de fonctionner sans respecter les normes de qualité de
l'éducation. Les enseignants ne sont pas formés et les conditions
de travail sont précaires, ce qui a un impact négatif sur la
qualité de l'enseignement.
Bien que la prolifération des écoles
privées puisse offrir des possibilités d'éducation de
qualité, elle a également entraîné une augmentation
du coût de la scolarité maternelle, primaire et secondaire,
aggravant ainsi les problèmes d'inégalité sociale et
d'accès à l'éducation. Un système
réglementaire efficace doit être mis en place pour assurer que
toutes les écoles privées respectent les normes de qualité
de l'éducation.
2 USAID et UKAID, (2020). « Les écoles
privées à bas coût en RDC, besoins, défis et
recommandations pour améliorer l'accès à une
éducation de qualité pour tous?
4
3. Question de départ
Dans l'optique de notre travail, notre question de départ
est la suivante ;
La prolifération des écoles privée a-t-elle
un impact sur la qualité de l'enseignement ?
4. Revue de la littérature
Ici il est question pour nous de faire une
référence aux auteurs ayant abordé le problème dans
le même sens. N'ayant pas été en mesure de passer en revue
tous les travaux qui traitent sur la prolifération des écoles
privée et le coût de scolarité, nous nous sommes
limité à quelques-uns ci-après :
1. Amadou BOUBACAR Cissé. Dans son livre "Le
coût de l'éducation en Afrique" propose que la gratuité de
l'éducation devrait être mise en oeuvre progressivement en Afrique
pour réduire les coûts de l'éducation et faciliter
l'accès à l'éducation pour tous les enfants. Pour
Cissé, la gratuité de l'enseignement nécessiterait des
investissements importants dans les infrastructures scolaires, les enseignants
et d'autres ressources pour garantir une éducation de qualité.
Cissé note également que les gouvernements africains devraient
élaborer des politiques pour encourager la participation de la
société civile dans le secteur de l'éducation, y compris
le partenariat public-privé. Enfin, il souligne que la réduction
des coûts de l'éducation en Afrique est cruciale pour la
réalisation des objectifs de développement durable des Nations
unies, notamment la lutte contre la pauvreté et les
inégalités sociales3.
2. Dans son livre "Les écoles privées en
Afrique noire", Mamadou Mbaye Moustapha Gaye s'intéresse à la
montée en puissance des écoles privées dans le
système éducatif africain depuis les années 1980. Il
explore les différentes raisons qui ont conduit à cette
augmentation et analyse les conséquences sur le système
éducatif et sur la société africaine en
général.
Le livre de Mamadou Mbaye Moustapha Gaye est divisé en
quatre parties. Dans la première partie, il décrit
l'évolution du système éducatif en Afrique noire et la
montée des écoles privées. Dans la deuxième partie,
il examine les raisons pour lesquelles les parents préfèrent les
écoles privées. Il évoque notamment l'insatisfaction
envers le système éducatif public, la volonté d'offrir une
éducation de qualité à leurs enfants ainsi
3 Amadou BOUBACAR Cissé, (2007) Le coût
de l'éducation en Afrique, Ed. L'Harmattan, Paris
5
que la possibilité d'offrir une éducation
islamique ou chrétienne. Dans la troisième partie, l'auteur
analyse les différentes formes et modèles des écoles
privées. Il décrit les différences entre les écoles
à but lucratif et celles à but non lucratif, les écoles
confessionnelles et les écoles séculières. Enfin, dans la
quatrième partie, il examine les conséquences de la montée
des écoles privées sur le système éducatif
public.
Mamadou Mbaye Moustapha Gaye conclut que les écoles
privées ont un impact important sur le système éducatif en
Afrique noire, à la fois positif et négatif. D'une part, elles
offrent des possibilités d'éducation pour ceux qui n'en auraient
pas autrement, et peuvent amener un haut niveau de qualité en
matière d'éducation. D'autre part, elles peuvent conduire
à un désengagement de l'État vis-à-vis de sa
responsabilité envers l'éducation, ainsi qu'à l'exclusion
des classes les plus pauvres de la société et à une
augmentation des inégalités.4
3. Dans son livre "Privatisation et décentralisation de
l'éducation : expérience et perspectives en Afrique noire", Addou
Fall explore les expériences de privatisation et de
décentralisation de l'éducation en Afrique noire et en analyse
les avantages et les inconvénients. L'auteur examine les
différentes approches de la privatisation et de la
décentralisation de l'éducation, en se concentrant sur les
efforts en cours en Afrique noire. Il examine les raisons pour lesquelles les
gouvernements ont opté pour ces approches, dont la
nécessité de réduire les coûts, la
nécessité de fournir une éducation de qualité et la
nécessité de réduire la bureaucratie
Addou Fall analyse également les conséquences de
ces politiques en termes d'équité et d'accès à
l'éducation. Il constate que la privatisation peut conduire à une
inégalité accrue et à une exclusion de certains groupes
sociaux, tandis que la décentralisation peut améliorer
l'accès à l'éducation pour les groupes
marginalisés. L'auteur examine également les effets de ces
politiques sur la qualité de l'éducation. Il constate que la
privatisation peut conduire à des améliorations de la
qualité de l'éducation, mais que cela peut être
limité par des coûts élevés pour les enfants et
leurs familles. En revanche, la décentralisation peut améliorer
la qualité de l'éducation en permettant une meilleure
adaptabilité aux besoins locaux5.
4 Mamadou Mbaye Moustapha Gaye, (2005), Les
écoles privées en Afrique noire : Essais sur
l'épistémologie Africaine, Ed. Eburnie, Abidjan.
5 Addou fall, (2000) Privatisation et
décentralisation de l'éducation : expérience et
perspectives en Afrique noire, édition l'harmattan
6
4. SHAMAVU BYANJIRA John Kissa dans son mémoire montre
une complexité des conditions de travail des enseignants entre les
écoles du secteur public et du secteur privé dans la ville de
Goma. Les enseignants qui donnent cours dans les écoles privées
de la ville de Goma sont moins rémunérés que ceux du
public et leurs revenus annuels restent inférieurs à ceux
observés chez leurs collègues du public. Les enseignants du
public disposent des manuels et programmes scolaires et mais
bénéficient moins de formations sur leur utilisation que ceux du
secteur privé.
Les conditions sanitaires sont meilleures dans les
écoles privées que dans les écoles publiques. Les
enseignants du privé représentent une proportion
supérieure que ceux du public d'enseignants qui reconnaissent travailler
dans les meilleures conditions sanitaires et d'environnement sûr et
l'existence d'installations hydro-sanitaires adéquates6.
5. MORISHO GULAMU Richard dans son étude, a
analysé le système éducatif congolais et mesuré le
rendement interne. Il a montré que le système éducatif
congolais n'est pas efficace sur le plan interne ; les taux de redoublement et
d'abandon élevés, le taux d'achèvement scolaire faible, la
faible participation des filles, la faible participation des femmes à la
fonction enseignante, la forte déperdition scolaire due à la
pauvreté des parents.
La faible productivité interne du système
éducatif a des répercussions sur sa rentabilité externe :
diplômés sans emploi ou employés dans les secteurs et
postes qui ne cadrent pas avec leur formation ; insuffisance de la contribution
de l'éducation au développement économique etc.
De ce qui précède, l'état actuel de
fonctionnement du système éducatif congolais n'offre guère
des perspectives de sa contribution au développement économique.
Selon MORICHO GULAMU, la restructuration profonde de ce système peut
renverser la tendance7
6 SHAMAVU BYANIRA John Kissa. (2021). Comparaison des
conditions de travail des enseignants et des contextes d'enseignement entre les
écoles primaire et secondaire du secteur public et privée de la
ville de Goma dans la province du Nord Kivu, République
démocratique du Congo. Université de Bourogne.
7 MORISHO GULAMU richard. (2012). Rendement interne et
disparités dans l'accès à l'enseignement primaire et
secondaire en RDC, UNIKIN, FASEG
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours
à la méthode d'enquête et la méthode statistique.
7
5. Problématique de la recherche
Notre problématique tourne autour des questions
ci-après :
Q1 : Quel est l'impact de la
prolifération des écoles privées sur l'accès
à l'éducation pour les populations à faible revenu ?
Q2 : La prolifération des écoles
privées a-t-elle un impact sur la qualité de l'éducation
?
Q3 : La prolifération des
écoles privées a-t-elle des conséquences sur le coût
de la scolarité maternelle, primaire et secondaire ?
Q4 : Le coût de scolarité a-t-il un
impact sur le revenu des ménages ?
6. Hypothèse de travail
Par rapport aux questions de notre problématique, nous
retenons de manière provisoire les hypothèses suivantes :
H 1 : La prolifération des
écoles privées dans la ville de Lubumbashi a un impact
négatif sur l'accès à l'éducation pour les
populations à faible revenu, car ces écoles privées ont
tendance à être plus coûteuses et inaccessibles pour les
familles à faible revenu, limitant ainsi leur accès à une
éducation de qualité.
H 2 : La prolifération des écoles
privées a un impact négatif sur la qualité de
l'enseignement.
H 3 : La prolifération des écoles
privées a causé une augmentation du coût de
scolarité.
H 4 : Le coût de scolarité a un
impact sur le revenu des ménages. Car les parents dépensent une
grande partie de leur revenue dans la prise en charge de la scolarité de
leurs enfants.
7. Méthodes et technique de recherche 7.1.
Méthodes
Dans cette partie nous présentons la démarche
méthodologique avec laquelle nous avons procéder pour
récolter et traiter les données.
8
7.1.1. La méthode d'enquête
L'enquête est un mode de recueil des données
extrêmement répandu en sciences de gestion. Ceci s'explique par le
fait qu'elle peut être utilisée pour recueillir des données
sur une grande variété des thèmes, couvrant l'ensemble des
disciplines de gestion. Interroger des individus peut, pour simplifier, se
faire de deux manières : de façon qualitative et de façon
qualitative (Gavard-Perret et al,2008 :87).
Deux facteurs ont permis le développement
extraordinaire des enquêtes dans le monde moderne d'abord le besoin
élevé d'information qui caractérise la
société moderne, ensuite, l'avènement de l'ordinateur
permettant de traiter un vaste ensemble des données tel qu'un fichier
d'enquête sous forme canonique où les lignes représentent
les individus et les colonnes les variables ou les questions. L'enquête
part d'une théorie, parfois d'un fait empirique. En fonction de
l'objectif assigné à l'enquête et de la nature des
données recherchées, l'enquête s'appuiera sur une technique
bien choisie suivant l'objectif de l'étude. L'approche ne sera pas la
même pour une étude quantitative ou qualitative. Pour la
présente étude nous avons fait recours à la technique du
questionnaire écrit avec un questionnaire comportant les questions
préétablies en fonction de l'objet de notre recherche.
7.1.2. La méthode statistique
La statistique est la science dont l'objet est de recueillir,
de traiter et d'analyser les données issues de l'observation des
phénomènes. L'analyse des données est utilisée pour
décrire les phénomènes étudiés, faire des
prévisions et prendre des décisions à leur sujet.
Le point fondamental est que les données sont
entachées d'incertitudes et présentent des variations pour
plusieurs raisons :
- Le déroulement des phénomènes
observés n'est pas prévisible à l'avance avec
certitude ;
- Toute mesure est entachée d'erreur ;
- Seul quelques individus sont observés et on doit
extrapoler les conclusions de
l'étude à toute une population (contexte de
sondage), etc.
Il y a donc intervention du hasard et des probabilités.
L'objectif essentiel de statistique est de maîtriser au mieux cette
incertitude pour extraire des informations utiles des données, par
l'intermédiaire de l'analyse des variations dans les observations.
9
Les méthodes statistiques se répartissent en deux
classes :
- La statistique descriptive, statistique exploratoire ou analyse
des données, a pour
but de résumer l'information contenue dans les
données de façon synthétique et efficace. Elle utilise
pour cela la représentation des données forme de graphiques, de
tableaux et d'indicateurs numériques et permet de dégager les
caractéristiques essentielles du phénomène
étudié ;
- La statistique inférencielle va au-delà de la
simple description des données, a pour but de faire des
prévisions et de prendre des décisions au vu des observations. En
général, il faut pour cela des modèles probabilités
du phénomène aléatoire étudié et savoir
gérer les risques d'erreurs.
Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé
la statistique descriptive. La statistique descriptive a pour but de
résumer l'information contenue dans les données de façon
à en dégager les caractéristiques essentielles sous forme
intelligibles à l'aide des représentations graphiques et des
indicateurs statistiques.
Elle est une méthode qui consiste à
réunir des données chiffrées sur des ensembles nombreux
(population), puis à analyser, commenter et critiquer ces données
quantitatives. On peut dire que la méthode statistique est une
méthode qui tante à concilier les démarches qualitatives
et quantitatives le rationnel et le sensoriel, le construit et
l'observé.8 la méthode statistique (descriptive) nous
a permis d'analyser, de résumer et de présenter les
données de manière informative et concise afin de faciliter la
compréhension et l'interprétation des résultats.
7.2. Techniques
Nous avons fait recours aux techniques suivantes : 7.2.1.
La technique documentaire
Cette technique consiste à récolter les
données existantes. Cette technique nous a permis de disposé de
données statistiques indispensables pour la réalisation de notre
étude.
8 SEM M'BIBI pascal. Cours de méthodes de
recherche scientifique (MRS), G2 économie, UNILU, 2019-2020
10
7.2.2. Questionnaire Ecrit
Le questionnaire écrit consiste à élaborer
une série des questions que l'enquêteur doit déposer
à l'enquêté pour recueillir des informations beaucoup plus
larges et utiles pour son travail.
Le questionnaire est joint en annexe. Il compte 13 questions
réparties sur quatre pages. L'ensemble de questions est regroupé
en 3 sections principales :
1) Informations générales
2) Impact de la prolifération des écoles
privées sur l'accès à l'éducation pour la
population à faible revenu
3) Impact de la prolifération des écoles
privées sur la qualité de l'éducation
4) Impact du coût de scolarité sur le revenu des
ménages
Cette technique nous a permis d'avoir les données
quantitatives, ces chiffres nous permettent de mesurer et de quantifier les
réponses des répondants. Ce qui facilite l'analyse des
données et la prise des décisions basées sur des faits.
8. Choix et intérêt du sujet
Le sujet que nous avons choisi à une grande importance,
son choix a été motivé par la variété des
problèmes auxquels notre société fait face en
matière de prolifération des écoles privée et des
coûts de scolarité.
Ce choix se justifie aussi par le cadrage de ce sujet dans notre
filière qui est la gestion car l'on peut seulement opter pour des termes
qui sont de son domaine de formation.
- Intérêt scientifique
Notre étude contribue à enrichir la question de la
multiplication des écoles privées et du coût de la
scolarité, les fruits émanant de nos efforts contribueront au
progrès de la science, à nos successeurs d'avoir une
référence pour la rédaction de leurs travaux.
- Intérêt social
Sous l'optique sociale, nos contributions auront comme mission de
résoudre les problèmes tenant à gorge toute une
société en général en vue de permettre à
chaque enfant d'avoir accès à l'éducation de
qualité par des coûts de scolarité faible.
11
- Intérêt personnel
Ce sujet nous a marqué du fait qu'il nous a permis
d'affronter les théories apprises aux réalités. Ce sujet
nous a également permis de comprendre le fonctionnement de notre
système éducatif, de voir les difficultés auxquelles sont
confrontés le écoles privées et publique mais aussi de
voir à quel point le coût de scolarité influence le
système éducatif. Nous avons également proposé
quelques pistes des solutions pour contenir la prolifération des
écoles privées.
9. Délimitation du sujet
- Sur le plan spatial.
Notre travail porte sur la prolifération des
écoles privées et le coût de scolarité maternelle,
primaire et secondaire dans la ville de Lubumbashi.
La ville de Lubumbashi est très vaste ce pour cette
raison que nous avons pris deux communes de la ville (commune de la KATUBA,
commune de la KENYA) comme champ empirique.
- Sur le plan temporel.
Notre étude couvre chronologiquement une
période allant de 2018 à 2022. Il n'est pas toutefois impossible
que nous fassions allusion à la période d'avant 2018 pour relever
quelques faits pouvant expliquer une situation sur la prolifération des
écoles privées dans la ville de Lubumbashi et le coût de
scolarité.
10. Plan sommaire
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comprend
trois chapitres :
- Le premier chapitre porte sur le cadre conceptuel et
théorique du sujet : Dans ce chapitre nous avons défini
les concepts de base et les concepts connexes.
- Le deuxième chapitre porte sur l'analyse du
système éducatif en république démocratique du
Congo et présentation de la ville de Lubumbashi : Dans ce
chapitre nous avons fait une analyse du système éducatif
congolais, nous avons également présenté la ville de
Lubumbashi.
12
- Enfin le troisième chapitre porte sur la
présentation des résultats : Nous avons
présenté, les résultats de notre enquête sous forme
des tableaux suivis de brefs commentaires.
13
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DU
SUJET 1.1. CADRE CONCEPTUEL
1.1.2. DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE 1.1.2.1. La
prolifération des écoles privées :
La prolifération des écoles privées fait
référence à l'augmentation rapide du nombre
d'écoles privées qui ouvrent et fonctionnent dans une
région donnée. Cela peut être observé lorsque de
plus en plus d'établissements privés voient le jour pour fournir
une éducation alternative par rapport aux écoles publiques.
Cette tendance peut être influencée par
différents facteurs, tels que le désir croissant des parents
d'offrir à leurs enfants une éducation de qualité, la
demande croissante pour des programmes d'enseignement spécifiques, les
préoccupations concernant la qualité de l'éducation
publique, les opportunités commerciales offertes par l'industrie de
l'éducation, etc.
1.1.2.2. Les écoles privées
:
Les écoles privées sont des écoles qui ne
sont pas administrées par le gouvernement local, étatique au
national et qui conservent donc le droit de sélectionner leurs
élèves et sont financées en tout ou en partie grâce
aux frais de scolarité qu'elle demande à ses élèves
plutôt qu'entièrement par les fonds
gouvernementaux9.
Le terme école privée désigne
habituellement une école primaire et secondaire et n'est que très
rarement utilisé pour désigner les universités ou
instituts supérieures.
1.1.2.3. Le coût de scolarité :
Le coût de scolarité est la valeur
monétaire qu'il faut payer pour avoir accès à
l'éducation à cela nous ajoutons le coût du matériel
scolaire (uniforme, cartable, ou autres fournitures scolaires, etc.)
9
https://WWW.fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole
89cole priv%C3A9e site consulté le 16 juin 2023.
14
1.2. DÉFINITION DES CONCEPTS CONNEXES 1.2.1.
L'état :
? Etymologie du mot
Le mot « état » vient du latin « status
» dérivé du verbe « stare » qui signifie au sens
premier « se tenir debout » et au sens figuré « la
position » Le mot état apparaît dans les langues
européennes dans son acceptation moderne au tournant des XVème et
XVIème siècle10.
Au XVIIIème siècle l'état désigne
également la condition d'une personne, son état civil. ?
Définition du mot
Max WEBER dans son livre « économie et
société » définie l'état comme une entreprise
politique à caractère institutionnel lorsque et tant que sa
direction administrative revendique avec succès dans l'application de
ses règlements, le monopole de la contrainte physique légitime
sur un territoire donné11.
Pour WEBER donc, une entreprise politique à
caractère institutionnel ne peut être un Etat que pour autant que
sa structure administrative réussisse à être la seule
directement ou par délégation à faire respecter les lois
à travers l'armée, la justice et la police.
Dans l'optique de notre travail nous pouvons définir
l'état sur trois plans : sur le plan sociologique, organisationnel et
juridique.
? Sur le plan sociologique
Sur le plan sociologique, l'état est un ensemble des
personnes vivant sur un territoire déterminer et soumis à un
gouvernement.
? Sur le plan organisationnel
Du point de vue organisationnel, c'est une forme
d'organisation que la société utilise pour s'orienter et se
gérer. L'état désigne un ensemble des personnes qui
acceptent de s'imposer un ordre sous certaines conditions.
10 Larousse étymologique, (1971), France,
Paris
11 Max weber (1921), Economie et
société, Page 97
15
? Sur le plan juridique
Sur le plan juridique, l'état peut être
considéré comme l'ensemble des pouvoirs d'autorité et de
contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les
individus en vue de faire prévaloir ce qu'on appelle «
l'intérêt général » avec une nuance
éthique.
Selon les termes de la convention de Montevideo, pour qu'un
état soit reconnu internationalement, il doit répondre à
quatre critères que voici ;
- L'existence d'un territoire délimité et
déterminé. - L'existence d'une population résidente sur ce
territoire. - L'existence d'une forme minimale de gouvernement. - La
capacité a entre en relation avec les autres états.
L'état a le devoir d'assurer la défense et la
protection des biens collectifs que sont le milieu naturel et le milieu humain
dans la sauvegarde ne peut être obtenu par les seuls mécanisme du
marché. L'état joue également un grand rôle dans le
secteur éducatif car il est appelé à organiser ce secteur
de manière à permettre à sa population d'accéder
à l'éducation.
1.2.2. Les écoles publiques
En république démocratique du Congo, on retrouve
les écoles publiques non conventionnées qui sont directement
gérées par l'état. Et les écoles
conventionnées dont la gestion est assurée par les confessions
religieuses signataires de la convention de gestion scolaire avec le
gouvernement. Environ 84 % des écoles primaires reçoivent des
financements publics et sont gérées dans le cadre de deux
régimes :
- Les écoles conventionnées
- Les écoles non conventionnées.
Les écoles conventionnées représentent 80
% des écoles primaires publiques et sont gérées par des
organisations confessionnelles, conformément à un accord datant
de 1977. Cet accord postule que l'État est responsable de l'organisation
de l'éducation, tandis que les églises sont en charge de la
gestion des écoles. L'État définit les programmes
pédagogiques, supervise la qualité des services éducatifs
et couvre les frais de personnel ainsi que les coûts d'exploitation. Les
organisations confessionnelles, quant à elles, recrutent les enseignants
et mobilisent au besoin des ressources supplémentaires, notamment pour
la construction de nouvelles installations. Elles disposent de leurs propres
structures administratives et services d'inspection.
16
Les écoles non conventionnées sont directement
gérées par les pouvoirs publics. Ces deux types d'écoles
sont supervisées par des structures administratives appelées
« bureaux gestionnaires ». Les écoles privées
représentent 16 % des écoles primaires et desservent
principalement les classes les plus aisées (30 % des
élèves sont issus du quintile supérieur des ménages
les plus riches et seulement 11 % appartiennent au quintile
inférieur).12
Ainsi dans les écoles conventionnées on a ;
- Les écoles conventionnées catholiques
- Les écoles conventionnées kimbanguistes
- Les écoles conventionnées protestantes
- Les écoles conventionnées islamiques
- Les écoles conventionnées de l'armée du
salut
Les écoles publiques sont financièrement prises
en charge par l'état, surtout en ce qui concerne les salaires des
enseignants. Compte tenu des difficultés que connaît le pays
depuis quelques années, les ménages interviennent
financièrement et de façon significative dans les fonctionnements
de ces écoles.
Les écoles publiques sont gérées par un
chef d'établissement ; directeur au niveau des écoles primaire,
préfet au niveau secondaire assisté par un conseil de gestion.
Le chef d'établissement assure la gestion
pédagogique, administrative et financière de l'école y
compris la gestion du personnel ainsi que le versement des salaires de ces
derniers sur proposition du chef de division provincial ou du coordinateur
provincial. Le gouvernement nomme ou relève de leurs fonctions les chefs
d'établissements respectivement des écoles conventionnée
et non conventionnée.
Le conseil de gestion est l'organe délibérant de
l'établissement scolaire. Ses membres sont ; le chef
d'établissement, le conseiller pédagogique, le directeur de
discipline, le représentant des enseignants et le représentant
des parents.
Pour gérer le personnel enseignant de l'enseignement
primaire, secondaire et professionnel, le gouvernement a créé
depuis 1985 le service de contrôle de paie des enseignants (SECOPE),
12
https://documents1.
worldbank.org/curated/en/950891592618926682/pdf/Democratic-Republic-of-the-CongoEmergency-Equity-and-System-Strengthening-in-Education-Project.pdf
17
placé sous le contrôle du secrétaire
général qui a ce secteur dans ses attributions (ministre de
l'EPSP).
1.2.3. Éducation
Selon qu'il existe plusieurs points de vue d'après des
différents approches ou écoles sur un phénomène ou
un problème tant économique, politique que social, il est
important de notifier qu'il existe aussi plusieurs définitions du mot
l'éducation.
L'éducation selon le lexique d'économie, c'est
l'activité sociale de transmission des connaissances structurées.
L'éducation désigne l'instruction c'est-à-dire
l'acquisition des connaissances intellectuelles, professionnelles et
culturelles13.
- T. SUAVET considère que l'éducation est l'art
d'élever un enfant pour en faire un homme complet14.
- Selon André PAGE, l'éducation est toute action
de formation portant principalement sur les enfants et les adolescents, mais
également de manière croissante sur les adultes et qui a pour
résultat selon les termes de titre « des habilités
intellectuelles ou mentales qui s'acquièrent et l'ensemble de
qualités morales qui se développent15.
- DUBBELDAM et al. Quant à eux, soulignent que
l'éducation est le processus par lequel le nouveau-né devient un
membre à part entière de sa communauté, le principal agent
de transmission d'une culture à travers les générations,
la garantie de la survie de la culture16.
Il ressort qu'une véritable éducation permet :
· L'intégration de l'individu dans son milieu ;
· D'épanouir l'individu et développer ses
capacités humaines ;
· à l'individu d'être l'artisan de son propre
développement ;
· L'adaptation de l'individu à vivre dans le monde
aux dimensions transformées.
Toutes ces définitions mettent l'accent
particulièrement sur l'individu, qui est donc le fondement de toute
société, le moteur du développement.
13 AHMED S. et ALBERTIN J.M., Lexique
d'économie, éd. Dalloz, Paris 2004, P.286
14 SUAVET, Dictionnaire économique et sociale,
Paris, éd. Ouvrières, 1972
15 André PAGE, Economie de l'éducation,
PUF, 1971, P7
16 DUBBELDAM et al. Annuaire international de l'éducation
: Développement, culture et éducation, vol XLIV, UNESCO, 1994
18
L'éducation est un instrument majeur du
développement économique et social. Elle est au coeur de la
stratégie que la Banque Mondiale a adoptée pour aider les pays en
développement à réduire la pauvreté et à
améliorer les niveaux de vie par la croissance durable et
l'investissement humain.
La production des biens et services sur le marché n'est
pas seulement le résultat de la combinaison des facteurs de production
traditionnellement identifiés (capital, travail et nature) mais aussi de
l'amélioration qualitative de ces facteurs.
1.2. THÉORIES EXPLICATIVES
Plusieurs théories économiques peuvent être
appliquées à notre sujet incluant les théories ci-dessous
:
1.2.1. La théorie de l'offre et de la
demande
Dans son livre "Principes d'économie politique et de
l'impôt", David Ricardo (1817) a proposé la théorie des
avantages comparatifs et a expliqué que les prix des biens sont
déterminés par la rencontre de l'offre et de la demande. Selon
lui, si l'offre d'un bien augmente, le prix de ce bien va baisser, car les
acheteurs auront plus de choix. À l'inverse, si la demande pour un bien
augmente, le prix de ce bien va augmenter, car les acheteurs sont prêts
à payer davantage pour l'avoir.
La théorie de l'offre et de la demande est donc un
ensemble d'hypothèses économiques qui explique comment les prix
et les quantités de biens et services sont déterminés sur
un marché compétitif. Selon cette théorie, lorsque la
demande d'un produit ou service augmente, le prix augmente également,
car les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour l'obtenir.
Parallèlement, lorsque l'offre augmente, le prix a tendance à
baisser, car les vendeurs doivent faire baisser leurs prix pour écouler
leur stock.
Les fluctuations de l'offre et de la demande sont notamment
influencées par des facteurs tels que les changements de revenu, les
variations de goût ou la concurrence accrue sur un marché. Cette
théorie constitue un des fondements de l'économie de
marché et est souvent utilisée pour observer l'évolution
des prix et des niveaux de production dans différents secteurs.
Concernant notre sujet, cette théorie suggère
que le coût de scolarité des écoles privées est
déterminé par l'offre et la demande. Si la demande pour les
écoles privées est élevée, les
établissements peuvent augmenter les frais de scolarité pour
augmenter leurs profits.
19
1.2.2. La théorie de la concurrence :
La théorie de la concurrence a été
développée par Adam Smith dans son livre "La Richesse des
Nations" publié en 1776. Cette théorie affirme que la concurrence
est un moteur de l'économie car elle stimule l'innovation et
l'efficacité des entreprises en les incitant à proposer des
produits de meilleure qualité à des prix plus bas. Elle favorise
également la répartition équitable des ressources et la
maximisation du bien-être collectif. Selon cette théorie,
l'intervention étatique dans l'économie doit être
limitée pour permettre une concurrence libre et loyale.
La théorie de la concurrence est une perspective
économique qui considère que la compétition entre les
entreprises est un élément essentiel à la performance
économique optimale. Cette théorie repose sur l'idée que
la concurrence permet aux consommateurs de bénéficier de prix
plus bas et de produits de meilleure qualité et favorise l'innovation
dans les entreprises.
- La concurrence comme condition de la performance
économique
La concurrence pure et parfaite est un concept
théorique extrêmement rigide supposant que les entreprises sont
nombreuses, homogènes et également informées, qu'elles
produisent aux coûts marginaux minimums et sont incapables de
réguler les prix. En pratique, elle peut être difficile à
atteindre dans de nombreux marchés réels, en raison de la
présence de barrières à l'entrée, de
l'asymétrie d'information, des externalités, et d'autres facteurs
de marché.
Cependant, la concurrence reste un élément
indispensable pour la performance économique, car elle stimule
l'innovation et la recherche d'efficacité dans la production. Lorsque
les entreprises sont en concurrence les unes contre les autres, elles sont
incitées à investir dans la recherche et le développement,
ainsi qu'à innover pour améliorer leurs produits et processus de
production. Elles sont poussées à adopter des pratiques plus
efficientes, à offrir des prix plus bas et à améliorer la
qualité de leurs produits pour chaque dollar investi.
- La concurrence et les consommateurs
La théorie de la concurrence considère que la
concurrence profite également aux consommateurs en leur offrant une plus
grande variété de produits à des prix plus bas. La
réduction des coûts de production se traduit par une baisse des
prix, tandis que l'incitation à l'innovation conduit à
l'amélioration de la qualité de produits et à la
création de nouveaux produits. Dans les secteurs de
l'électricité, des télécommunications et de la
technologie par exemple, la concurrence a permis une réduction des
coûts et une amélioration de la qualité pour les
consommateurs.
20
Cependant, en présence de monopoles ou d'oligopoles
(quelques entreprises contrôlant la majorité du marché),
l'absence de concurrence signifie que les entreprises peuvent imposer des prix
plus élevés et offrir de produits de qualité
inférieure, privant les consommateurs de choix et de pouvoir d'achat.
- La concurrence et le rôle de
l'État
La théorie de la concurrence a des implications
importantes pour le rôle de l'État dans l'économie. Les
gouvernements peuvent soutenir la concurrence en éliminant les
barrières réglementaires et les pratiques anticoncurrentielles
pouvant empêcher l'entrée des nouvelles entreprises sur le
marché, freiner la capacité des entreprises existantes à
innover, ou maintenir les prix artificiellement élevés.
Cependant, le gouvernement doit également intervenir
pour protéger le marché de la concurrence déloyale
causée par des pratiques anticoncurrentielles telles que l'entente
illicite entre les entreprises, les abus de position dominante ou la
suppression de la concurrence par l'acquisition de concurrents. Les monopoles
peuvent avoir des conséquences négatives telles qu'une
réduction de l'innovation et des prix élevés, ce qui peut
nuire au consommateur. Des réglementations doivent donc être mis
en place pour prévenir ces pratiques.
- La concurrence et l'innovation
L'innovation est un élément central de la
théorie de la concurrence. La concurrence stimule l'innovation car les
entreprises cherchent à acquérir un avantage concurrentiel et
à augmenter leur part de marché en proposant des produits
nouveaux ou améliorés plus attractifs aux consommateurs.
Cependant, l'innovation peut également limiter la
concurrence, car les entreprises innovantes peuvent acquérir un avantage
concurrentiel dans des secteurs particuliers. Si l'innovation est
protégée par des droits de propriété intellectuelle
tels que les brevets, elle peut également empêcher l'entrée
de nouveaux concurrents car le coût élevé de la
propriété intellectuelle peut être une barrière
à l'entrée pour les nouveaux entrants.
La théorie de la concurrence considère la
concurrence comme un élément essentiel de l'efficacité
économique optimale. Les entreprises en concurrence sont incitées
à rechercher l'efficacité de la production qu'ils atteignent
notamment grâce à l'innovation et à la recherche de la
qualité à des prix accessibles pour les consommateurs. Les
gouvernements peuvent stimuler la concurrence en éliminant les
barrières réglementaires et les pratiques
17 NZUZI BANGIKA Maguy (2021). Microcrédit
et entrepreneuriat féminin persistant dans la ville de Lubumbashi en
République démocratique du Congo. Thèse de doctorat. FSEG,
UNILU, Lubumbashi.
21
anticoncurrentielles, tout en protégeant la concurrence
contre l'abus de position dominante des entreprises ou leur acquisition
illégale de concurrents. L'innovation dépend également de
la concurrence puisqu'elle pousse les entreprises à acquérir un
avantage concurrentiel dans le marché des produits innovants, mais elle
peut également limiter la concurrence si les droits de
propriété intellectuelle empêchent l'entrée de
nouveaux concurrents sur le marché.
Cependant, la concurrence peut également avoir des
effets négatifs, tels que la réduction du nombre d'entreprises
sur un marché, la formation de monopoles et le dumping (pratique
consistant à vendre des produits à un prix inférieur
à leur coût, afin d'éliminer la concurrence). La
réglementation est souvent mise en place pour prévenir ces
conséquences négatives et promouvoir une concurrence saine et
équitable.
La prolifération des écoles privées peut
être expliquée par la théorie de la concurrence. Les
écoles privées fonctionnent comme des entreprises qui cherchent
à attirer des étudiants et à générer des
revenus. La concurrence entre ces écoles peut conduire à une
diversification de l'offre et, éventuellement, à une
réduction des coûts.
1.2.3. La théorie du capital humain :
La théorie du capital humain est fondée sur le
postulat suivant : « Chaque individu a un capital propre, qui lui
vient de ses dons personnels, innés, et de sa formation. Son stock de
capital immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il augmente quand il
investit, ce qui détermine les différences de
productivité, et, par hypothèse, de revenu
»17. La théorie du capital humain repose sur
l'idée que les investissements dans l'éducation, la formation et
l'expérience professionnelle des individus peuvent être
considérés comme des investissements en capital. De même
que les entreprises investissent dans des équipements et des machines,
les individus investissent dans leur capital humain pour augmenter leur
productivité et leurs revenus (Gary BECKER, 1979).
Gary BECKER (1979) soutient que les choix éducatifs et
professionnels des individus sont influencés par des facteurs
économiques tels que les coûts et les bénéfices.
Le capital humain est donc l'ensemble des capacités
productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances
générales ou spécifiques, de savoir-faire. Comme tout
investissement, celui en capital humain peut faire l'objet d'un calcul d'un
taux de rendement
22
marginal, associé à une dépense ou une
année d'études supplémentaire. Ce rendement peut dans le
cas présent s'évaluer comme le rapport entre, d'un
côté, le surcroît des revenus du travail que cet
investissement permettra d'obtenir sur le restant de la vie active et de
l'autre côté, l'ensemble des coûts occasionnés par
cet investissement. Ces coûts résultent de dépenses
d'éducation, frais de scolarité, matériel, etc., mais
aussi des revenus que la personne ne touchera pas pendant le temps
consacré aux études. Le capital humain est un stock de
connaissances et d'expériences, accumulé par son détenteur
tout au long de sa vie par des investissements.
Pour résumé, la théorie du capital humain
est une approche économique pour comprendre les décisions que les
individus prennent en matière d'éducation, de formation et de
développement professionnel, et de leur impact sur la
société dans son ensemble
La théorie du capital humain soutient que
l'éducation est un investissement qui permet aux individus
d'acquérir des compétences et des connaissances qui augmentent
leur productivité et leur capacité à générer
des revenus. Les parents qui ont les moyens d'investir dans l'éducation
de leurs enfants peuvent en récolter les bénéfices
à long terme.
1.2.4. La théorie de l'efficacité du
marché :
La théorie de l'efficacité du marché des
biens et services est un concept important dans l'économie et la
finance. Elle repose sur l'hypothèse que les marchés sont
efficaces, c'est-à-dire que les prix des biens et services
reflètent pleinement toutes les informations disponibles sur l'offre et
la demande de ces biens et services (Eugene FAMA, 1970). En d'autres termes,
les marchés sont supposés permettre une allocation optimale des
ressources.
Le concept d'efficacité du marché se distingue
de deux autres concepts : la concurrence parfaite et l'optimum de Pareto. La
concurrence parfaite suppose un grand nombre d'acteurs sur le marché,
une transparence totale de l'information, une absence de barrières
à l'entrée sur le marché, une
homogénéité des produits proposés et une absence de
pouvoir de marché. Cependant, l'efficacité du marché ne
suppose pas nécessairement une concurrence parfaite.
L'optimum de Pareto, quant à lui, considère
qu'il existe une situation où il est possible de rendre une personne
meilleure sans rendre une autre personne plus pauvre. Dans ce cas, le
marché peut être efficace mais pas nécessairement optimal
selon Pareto18.
18 José MWANIA (2022), Cours de
macroéconomie, FSEG, UNILU, Lubumbashi.
23
Selon la théorie de l'efficacité du
marché, les prix reflètent toutes les informations disponibles
sur l'offre et la demande d'un bien ou d'un service, y compris les attentes des
investisseurs concernant l'avenir. En raison de cette efficacité, il est
supposé qu'il est impossible de réaliser des
bénéfices exceptionnels ou de battre le marché
régulièrement.
Cette théorie suggère que les marchés
sont efficaces dans l'allocation des ressources, y compris dans
l'éducation. Selon cette théorie, les écoles
privées sont en mesure d'offrir des services éducatifs de
meilleure qualité que les écoles publiques, car elles
fonctionnent sur le principe du libre marché où la concurrence
favorise les entreprises les plus efficaces.
24
CHAPITRE 2 : ANALYSE DU SYSTEME EDUCATIF EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO ET PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
2.1. ANALYSE DU SYSTEME EDUCATIF EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
2.2.1. Situation démographique
En 2020, l'on comptait en R.D.C environ 105 044 646 habitants.
Tout en estimant statistiquement à 107 millions d'habitants en 2021, ce
qui en fait le 14ème pays le plus peuplé du monde. La
densité se situe entre 43,41 et 44,8 habitants au km2.
La population Congolaise est caractérisée par
l'importance de sa jeunesse, avec 18,8 ans comme âge médiane (soit
18,6 ans chez l'homme et 19 chez la femme), 60 % des habitants ont donc moins
de 20 ans, avec une évolution de la population de 2.33 % pour un taux de
natalité de 32,8 %, un taux de mortalité de 9,4%
enregistré depuis 2018, celui de mortalité infantile s'approche
à 66,7 % avec un flux migratoire de -0,1 %.19
On enregistre cependant, une espérance de vie à
la naissance de 58,1 ans (soit 56,5 ans chez l'homme et 59,7 ans chez la femme)
avec un indice de fécondité variant entre 6,07 à 6,75,
soit 3ème au monde après le Niger (7,68) et la Somalie (7,62).
La structure d'âge de la population Congolaise comprend
: 41,25 % se situent entre 0 à 14 ans, 56,05 % entre 15 à 64 ans
et seule 2,69 % ont plus de 65 ans.
Les femmes représentent 51,2 % de la population ; 34,8
% de la population habite les zones urbaines avec une forte concentration dans
la capitale du pays, Kinshasa dont la population est estimée à
plus de 12 millions. Les Nations-Unies estiment que la capitale de
République Démocratique du Congo (RDC) a déjà
atteint plus de 4 millions de nouveaux habitants au cours de 10
dernières années. La ville de Kinshasa est parmi les villes les
plus peuplées d'Afrique, signe d'un exode rural et d'un mouvement
migratoire très marqué.20
19 MINEPST (2021), Annuaire statique de l'enseignement
primaire, secondaire et technique, année scolaire 2019-2020,
République démocratique du Congo.
20 Idem
21 Idem
25
2.2.2. Situation économique
La croissance économique de la RDC qui atteignait 4,4 %
en 2019, avant la pandémie de COVID-19, a chuté à 0,8 % en
2020 en raison des effets néfastes de la pandémie de COVID-19
dans le monde entrainant la baisse de la production, la chute des prix des
matières premières ou la diminution de la demande mondiale de
minerais, à cela s'ajoute la pression démographique, les troubles
sécuritaires et sociopolitiques internes au pays.
Le PIB a baissé à 1,7% en 2020 après
avoir augmenté de 4,4 % en 2019 et de 5,8 % en 2018. Cela reflète
d'abord le ralentissement des industries extractives avec une baisse de leur
contribution à la croissance, qui est passée de 0,28 % en 2019
à 0,17 % en 2020. Ensuite, les mesures prises pour contenir la COVID-19,
telles que la fermeture des frontières et les restrictions de transport,
ont nui aux activités non extractives dont la contribution à la
croissance s'est effondrée de 4,1 % en 2019 à -1,87 % en 2020.
Dans les secteurs de l'industrie manufacturière, le bâtiment et
les travaux publics, le commerce et les services marchands, les mesures ont
entraîné la fermeture de plusieurs entreprises et affaibli la
demande locale. Malgré les prix élevés des produits
miniers, le déficit des comptes courants s'est
détérioré, passant de 3,8 % du PIB en 2019 à 5,4 %
du PIB en 2020. Les dépenses sociales visant à atténuer
les effets de la COVID-19, combinées à la réduction des
recettes fiscales, ont entraîné une légère
aggravation du déficit public, qui est passé de 0,8 % du PIB en
2019 à 1,2 % du PIB en 2020. Pour lutter contre l'inflation et la
dépréciation du franc congolais par rapport au dollar
américain, la Banque centrale a relevé le taux directeur de 7,8 %
à 18,5 %. Pourtant, l'inflation est passée de 4,5 % en 2019
à 13 % en 2020 en raison des mesures d'endiguement et de la
monétisation du déficit budgétaire. Le franc congolais
s'est déprécié de 12,4 % par rapport au dollar
américain entre 2019 et 2020.21
La RDC fait partie des pays les moins endettés
d'Afrique. Cependant elle a des besoins de financement importants. La dette
extérieure qui représente les deux tiers de la dette publique est
principalement contractée auprès de donateurs
multilatéraux. La part intérieure est principalement
constituée d'arriérés budgétaires. Le
déficit de financement a été estimé à 631
millions d'USD en 2020. Toutefois, la participation de la RDC au moratoire sur
la dette du G20, l'appui budgétaire de la BAD et les ressources d'autres
donateurs devraient le réduire et fournir une alternative à la
monétisation du déficit public.
26
2.2.3. Objectif et principe du système
éducatif congolais
Les objectifs et principes du système éducatifs
congolais ne s'éloignent pas de ceux d'autres états de l'Afrique
subsaharienne sauf dans leur mise en pratique.
- Objectifs
Le système éducatif congolais a pour objectif de
fournir une éducation de qualité pour tous les citoyens, afin de
favoriser leur développement personnel, social, et économique. Le
système éducatif congolais vise à promouvoir
l'égalité des chances, l'inclusion, la diversité
culturelle et linguistique, ainsi que le respect des droits de l'homme.
- Principes
Par son caractère public, l'enseignement doit
être laïc, obligatoire et partiellement gratuit. L'école doit
être démocratique.
Le système doit être adapté aux
réalités et aux besoins locaux, le système doit favoriser
l'application des recherches pour contribuer au développement national
et enfin, le système doit encourager le travail communautaire, collectif
et assurer un avenir prospère à tous les citoyens.
Quant en ce qui concerne l'administration et la gestion du
système éducatif, celui-ci est régi par le ministre de
l'enseignement primaire, secondaire et professionnel ; actuellement
dénommé « ministère de l'enseignement primaire,
secondaire, technique et initiation à la nouvelle citoyenneté
» et celui de l'enseignement supérieur et universitaire.
2.2.4. L'organisation du secteur de
l'éducation
Quatre Ministères se partagent la charge des
sous-secteurs clés du système éducatif congolais. Le
Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et de l'Initiation
à la Nouvelle Citoyenneté (MEPSINC), le Ministère de
l'Enseignement Technique et Professionnel (METP) et le Ministère de
l'Enseignement Supérieur et Universitaire (MESU), sont chargés de
l'éducation formelle tandis que le Ministère des Affaires
Sociales (MAS) s'occupe de l'alphabétisation et de l'éducation
non formelle. La figure suivante présente un schéma global de la
structure du système d'éducation et de formation
27
Figure 1 : Structure du système d'éducation et
de formation
Source : Stratégie
sectorielle de l'éducation et de la formation
2016-202522
Le MEPSINC gère trois niveaux
d'études : maternel, primaire et secondaire général. Ce
ministère a reçu la mission de conduire l'Initiation à la
Nouvelle Citoyenneté. Le processus d'apprentissage de l'exercice
pratique de la citoyenneté est nécessaire pour le
développement de la démocratie. L'encouragement de la
citoyenneté active par l'éducation (avec mission de jeter les
bases d'une cohésion sociale indispensable) et la formation tout au long
de la vie, constitue un enrichissement novateur pour l'action communautaire
dans le domaine de l'éducation, de la formation et de la jeunesse.
22 Stratégie sectorielle de l'éducation
et de la formation 2016-2025, Pg 19
Le MAS est organisé au niveau provincial en Division
des Affaires Sociales et en Division de l'Inspection et Contrôle. Ces
divisions sont représentées au niveau des districts, des Villes
et
28
Le METP est en charge de l'enseignement
secondaire technique et professionnel. Il accueille les jeunes issus du premier
cycle général pour 4 années (Cycle technique) ou pour 2 ou
3 années (Cycle professionnel).
Le MESU est chargé de la gestion de
l'enseignement supérieur et universitaire qui est réservé
exclusivement aux détenteurs d'un diplôme d'État et
comprend : les universités, les instituts supérieurs techniques
et pédagogiques.
Les universités et les instituts supérieurs sont
autonomes. Les recteurs pour les universités et les directeurs
généraux pour les instituts supérieurs, sont nommés
par le Président de la République et dépendent
techniquement et administrativement du Ministre en charge de l'enseignement
supérieur et universitaire. Plusieurs filières sont
organisées au sein des universités et des instituts
supérieurs. La durée des études est de 3 à 7 ans
selon la faculté et de 3 à 5 ans dans les instituts
supérieurs.
Le MAS a en charge l'alphabétisation
et l'éducation non formelle. Les principales activités de ce
segment sont :
Chaque ministère est dirigé au niveau national
par un Ministre responsable devant le Parlement, et au niveau provincial, par
un Ministre provincial responsable devant l'Assemblée Provinciale.
L'ensemble des services administratifs et pédagogiques est placé
sous la direction d'un Secrétaire Général qui
exécute la politique du gouvernement et assure la
pérennité de l'action administrative.
Au niveau déconcentré, le MEPSINC et le METP
sont organisés en divisions provinciales, en sous-divisions, en
inspections provinciales, en inspection de pool, en directions provinciales et
antenne des services de contrôle et paie des enseignants (SECOPE). Ces
structures sont respectivement dirigées par des Directeurs Provinciaux,
des chefs de sous-divisions, des inspecteurs principaux provinciaux, des
inspecteurs chefs de pools au niveau des sous-divisions et des chefs d'antenne
du SECOPE. Le Ministère compte 30 divisions provinciales et 360
sous-divisions. Cette organisation est appelée à évoluer
progressivement pour accompagner la réforme de la
décentralisation. L'État a confié la gestion de certaines
écoles aux confessions religieuses qui les gèrent à
travers les coordinations nationales, provinciales et sous-provinciales.
29
des Territoires par des Bureaux. Les Centres de Promotion
Sociale (CPS) sont des structures d'exécution des apprentissages. Ils
sont également utilisés pour les activités de protection
sociale de la population vulnérable.
2.2.5. La structure du système éducatif
congolais
En république démocratique du Congo,
l'enseignement s'organise selon les cycles précis. On peut alors citer
le cycle maternel, primaire et secondaire.
Les écoles appartiennent aux différents
réseaux de gestion entre autres les confessions religieuses, les
écoles officielles et les écoles privées.
- Le cycle maternel
A Lubumbashi précisément dans les communes de la
KATUBA et de la KENYA, la majorité des écoles maternelles son
privées. Ces écoles ne sont pas souvent objet de contrôle
de la part de l'EPST. Le cycle maternel est subdivisé en
différents niveau par rapport à l'âge des apprenants.
Cela pour adapter l'enseignement à chaque enfant. Ce
milieu vise non seulement l'éducation intellectuelle mais aussi
l'encadrement des enfants c'est pourquoi certaines écoles organisent
même le niveau de crèche pour encadrer les enfants de bas
âges.
Dans ce cycle, différents jeux sont prévus pour
le développement psychomoteur des enfants. Le cycle maternel est
facultatif, les enfants peuvent embrasser les études primaires sans
toutefois avoir passé par l'école maternelle.
- Le cycle primaire
L'école primaire est composée de trois parties
appelées « degrés » :
? Le degré élémentaire comprend la
première et la deuxième année primaire ;
? Le degré moyen comprend la troisième et la
quatrième année primaire ;
? Le degré terminal comprend la cinquième et la
sixième année primaire. C'est la fin des études primaires
qui conduisent à l'obtention du certificat de fin d'études
primaires.
Le cycle primaire se déroule en six années
d'études. L'enfant y accède à l'âge de plus ou moins
six ans et en sort à l'âge de plus ou moins douze ans. La fin des
études primaires est sanctionnée par la passation d'un examen
appelé Test National d'Evaluation de Fin d'Etudes Primaires en
Dans la réforme récente du système
éducatif congolais résultante de l'ajustement structurel
imposé par la Banque Mondiale, lequel ajustement avait recommandé
la réduction du personnel
30
sigle TENAFEP organisé par le pouvoir public dont
l'organisation et l'efficacité pédagogique sont à
critiquer. L'Ecole Maternelle est facultative dans le système
éducatif congolais.
Figure 2 : schéma de l'enseignement primaire et
maternel [E.P.S.P]
ENSEIGN EMENT PRIMAIRE ET PRESCOLAIRE
|
|
|
|
ECOLE MATERNELLE
|
ECOLE PRIMAIRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PREMIERE
|
DEUXIEME
|
TROISIEME
|
DEGRE TERMINAL
|
MATERNELLE
|
MATERNELLE
|
MATERNE LLE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEGRE MOYEN
|
|
|
|
|
|
DEGRE ELEMENTAIRE
|
Source : Eugène KANYINDA
BIDUAYA (2018), thèse de doctorat, L'OBSERVATION DE LA RELATION
FORMATION - EMPLOI DANS LE CONTEXTE CONGOLAIS : l'étude de population
des diplômés Bac + 5 produits par le système universitaire
local et leurs stratégies d'insertion. Cas des diplômés de
filières techniques à Kinshasa, de 2015 à 2017, page 52,
université de Bordeaux
- Le cycle secondaire
L'enseignement secondaire est organisé en plusieurs
sections pour former les jeunes soit à occuper leur premier emploi, soit
à les préparer de poursuivre des études supérieures
ou universitaires. Le cycle long, cycle unique, il se fait et se déroule
en six ans d'études secondaires d'enseignement général ou
technique.
31
enseignant et administratif, et la suppression de certaines
options techniques et de tous les cycles intermédiaires tels que le
cycle d'orientation, cycle court et cycle de
spécialisation23.
L'enseignement secondaire est organisé en un seul cycle
de six ans d'études et on y entre à l'âge de plus ou moins
douze ans et on en sort à l'âge de plus ou moins dix-huit ans. La
fin des études secondaires est sanctionnée par l'obtention d'un
diplômé d'Etat qui conduit à la poursuite des études
supérieures et universitaires.
Pour obtenir ce diplômé d'Etat, il faut passer
obligatoirement un examen national dans un ensemble de matières
organisé par l'Etat.
Figure 3: le schéma du cycle secondaire
[E.P.S.P]
ENSEI GN EMENT SECONDAIRE
ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL
ENSEIGNEMENT GENERAL
CYCLE LONG TECHNIQUE
CYCLE DE SPECIALISATION
CYCLE LONG GENERAL
Source : Eugène KANYINDA
BIDUAYA (2018), thèse de doctorat, L'OBSERVATION DE LA RELATION
FORMATION - EMPLOI DANS LE CONTEXTE CONGOLAIS : l'étude de population
des diplômés Bac + 5 produits par le système universitaire
local et leurs stratégies d'insertion. Cas des diplômés de
filières techniques à Kinshasa, de 2015 à 2017, page 53,
université de Bordeaux
23 Eugène KANYINDA BIDUAYA (2018), thèse de
doctorat, L'OBSERVATION DE LA RELATION FORMATION - EMPLOI DANS LE CONTEXTE
CONGOLAIS : l'étude de population des diplômés Bac + 5
produits par le système universitaire local et leurs stratégies
d'insertion. Cas des diplômés de filières techniques
à Kinshasa, de 2015 à 2017, université de Bordeaux
Le MEPST a obtenu sur ressources propres du Budget de l'Etat
pour les exercices 2018, 2019 et 2020 en moyenne 16,25%. Alors que le P11B
réel s'est contracté de 1,7 % en 2020 après avoir
32
Les écoles secondaires organisent différentes
sections selon les arrêtées à leurs dispositions. La
structure de l'enseignement dans la ville de Lubumbashi ne se diffère
pas des autres villes de la république démocratique du Congo.
2.2.6. Financement de l'Enseignement Primaire, Secondaire
et Technique (EPST)
Le Ministère de l'EPST a obtenu en moyenne 16,4% du
Budget de l'Etat entre 2017-2018 et 2019 en Ressources Propres, soit moins de
3% du P11B, alors que la valeur de l'Education pour un pays en retard de la
scolarisation et qui espère réaliser les objectifs de l'ETP
(Enseignement technique et professionnel) dans les délais raisonnables
se situe autour de 4% du PIB.
Toutefois, la priorité accordée à
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique s'est notamment traduite par
la croissance soutenue des allocations budgétaires sur ressources
propres consenties depuis 2018. Entre 2018 et 2019, le Budget de l'EPST dans le
budget de l'état est passé de 16,89% en 2018 jusqu'atteindre
21,28% en 2020.
La RDC a augmenté l'apport budgétaire en faveur
de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique à hauteur de 13,2%
en 2017 et a atteint 21, 28% en 2020.
Tableau 1 : Part du budget de l'éducation dans le budget
de l'Etat
Budget en (milliard de CDF)
|
|
|
2019
|
|
|
|
2020
|
|
|
|
2021
|
|
Budget de l'état (1)
|
9
|
604
|
890 675
|
737,00
|
17
|
225
|
248 047289,00
|
13
|
555
|
177 070
|
944,00
|
Budget du secteur de l'éducation (2)
(EPST-ESU-MAS...)
|
1
|
685
|
635 500
|
949,00
|
3
|
665
|
599 945
|
964,00
|
3
|
070
|
333 553
|
094,00
|
Budget du MEPST (3)
|
1
|
159
|
406 432
|
601,00
|
2
|
941
|
366 246
|
716,00
|
2
|
458
|
739 850
|
593,00
|
Part du budget de l'éducation dans le budget de l'Etat
(2/1)
|
|
|
17,55%
|
|
|
|
17,O8%
|
|
|
|
18,14%
|
|
Part du budget de l'EPST dans le budget d'Etat (3/1)
|
|
|
12,07%
|
|
|
|
17,08%
|
|
|
|
18,14%
|
|
Part du budget de l'EPST dans le budget de l'Education (3/2)
|
|
|
68,78%
|
|
|
|
80,24%
|
|
|
|
80,08%
|
|
Source : annuaire de statistique de
l'enseignement primaire, secondaire et technique 2.2.7. Impact de
la situation économique sur l'éducation (EPST)
33
augmenté de 4,4 % en 2019 et de 5,8 % en 2018 à
cause des nombreux facteurs dont les plus redoutables seraient entre autre les
efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour
atténuer les conséquences économiques et
sociales du coronavirus à côté de la crise multiforme et
de l'insécurité qui aurait subsistée dans la partie Est du
Pays.
En effet, entre 2019 et 2020, la part du budget de l'Etat
allouée au Ministère de l'EPST sur ressources propres est
passée de 12,07% à 17,08% et celui de l'Education dans le budget
de l'Etat serait passé de 17,55% à 21,28%. Cependant la part de
l'EPST dans le budget sur l'ensemble de tous les sous-secteurs de l'Education
(EPST-ESU-RS-MAS) serait passée de 68,78% à 80,24% au cours de
ces deux années (2019 et 2020). Cette priorité accordée
à l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique se justifie en grande
partie par mise en oeuvre du projet de la réforme sur la gratuité
de l'enseignement primaire en renforçant les systèmes de
gouvernance et la qualité de l'enseignement.
2.2.8. Les critères définis pour la
création d'une école privée
Plusieurs critères doivent être remplis avant la
création d'une école privée. Ces critères
concernent à la foi la personnalité de l'initiateur (promoteur)
ainsi que la procédure à suivre pour créer une
école privée. Ces critères sont les suivants :
1) les critères concernent la personnalité
de l'initiateur
a. Pour la personne morale :
- Avoir une personnalité juridique ;
- N'avoir pas été condamné pour crimes
économiques, les dix dernières années ;
- Se conformer aux lois de la République ;
- Disposer d'un personnel de gestion qualifié ayant une
expérience d'au moins cinq
ans dans le domaine de l'éducation.
b. Pour la personne physique :
- Être âgé d'au moins 30 ans ;
- Présenter une attestation de bonne conduite, vie et
moeurs ;
- Se conformer aux lois de la République ;
- Jouir des droits civiques ;
- Disposer d'un personnel de gestion qualifié ayant une
expérience d'au moins cinq
ans dans le domaine de l'éducation ;
34
- N'avoir pas été condamné pour crimes
économiques ou pour toute autre infraction intentionnelle.
c. Par garanties financières et matérielles
Il faut entendre :
- L'existence des infrastructures viables ainsi que des
matériels didactiques propres et appropriés ;
- Le dépôt à terme de six mois dans une
institution bancaire ou financière de la République
Démocratique du Congo de la somme nécessaire au fonctionnement de
l'établissement d'enseignement ainsi qu'à la paie du personnel
enseignant et administratif pendant une année au moins ;
- La détention du titre de propriété du
site et des bâtiments destinés à accueillir
l'établissement d'enseignement ou le cas échéant, d'un
contrat de bail d'immeuble dument légalisé d'une durée
minimum de 6 ans ;
- L'attestation indiquant la superficie du site conforme
à la norme de 5 m2 au moins par élève ou
étudiant.
- Par garanties environnementales, il faut entendre la
détention de l'attestation de l'étude d'impact
2°) L'agrément d'un établissement
privé
L'agrément d'un établissement d'enseignement
maternel, primaire, et secondaire est subordonné par :
1. Une demande écrite adressée, sous peine de
nullité, au Ministre du Gouvernement central ayant l'enseignement
maternel, primaire, secondaire et professionnel dans ses attributions ou au
Gouverneur de province ;
2. Une enquête dont les conditions sont définies
dans les critères concernant la personnalité de l'initiateur et
les garanties financière et matérielle. Il est sanctionné
par un arrêté du Ministre du Gouvernement central ayant
l'enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel dans ses
attributions ou du Gouverneur de province. Tout établissement
d'enseignement agréé est soumis au contrôle des pouvoirs
publics.
35
Ce contrôle concerne notamment :
- Le respect de la Constitution et des lois de la
République ;
- Le respect permanent des conditions d'ouverture et de
fonctionnement ;
- La sauvegarde de bonnes moeurs ;
- Le niveau des études et leur conformité au
programme de l'enseignement national.
2.2.9. Comparaison entre le secteur privé et
public de l'enseignement
Il y a plusieurs éléments qui nous permettent
d'établir des comparaisons et des ressemblances entre le secteur
privée et publique de l'enseignement et sur base de notre enquête
nous avons dégages quelques un que voici :
- Une même formation ; Les candidats
aux concours de l'enseignement privée subissent les mêmes
épreuves que les candidats des concours correspondants de l'enseignement
public, leur niveau de formation est donc les même.
- Un statut diffère ; les enseignants
des établissements privés sous contrat et bien qu'étant
rémunérés par l'état n'ont pas le statut de
fonctionnaire. Ce sont des agents contractuels de droit public.
- Les mêmes programmes ; Les
établissements privées associés à l'état
participent à la mission de service public de l'éducation
nationale, l'enseignement y est donc dispensé conformément aux
programmes en vigueur dans l'enseignement publics mais la vie scolaire, les
méthodes pédagogiques et l'organisation générale de
l'établissement lui sont propres.
- Des effectifs par classe quasi identique ;
Depuis 2019, suite à L'enthousiasme qui a accompagné l'annonce de
la gratuité de l'enseignement dans les écoles publiques,
l'effectif des élèves par classe a doublé voir même
triple dans certaines écoles publiques. Mais il y a d'autres
écoles privées qui ont un nombre important
d'élèves.
2.2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE
LUBUMBASHI
L'objet de cette section est de présenter
brièvement la ville de Lubumbashi, qui constitue le cadre
géographique de notre étude, en tentant de mettre en
évidence les caractéristiques saillantes de la population et des
activités économiques de la région. Ceci est d'autant
nécessaire pour avoir un cadre général de
référence (plus ou moins fiable) pour les données issues
de notre enquête de terrain.
Le climat de Lubumbashi est connu à partir d'une
série d'observations longues de plus de 50 ans. Classé dans le
type Cw6 de Koppen, il est tropical à deux saisons alternantes, avec
36
2.2.1. Aperçu général
2.2.1.1. Situation géographique et
administrative
Lubumbashi est le chef-lieu de la Province du Haut-Katanga. Il a
le statut de ville depuis la période coloniale A l'origine ce centre -
extra - coutumier s'appelait Élisabeth ville jusqu'en 1967. Il est
subdivisé en 7 communes urbaines, notamment :
1. Lubumbashi : 7 quartiers ;
2. Kampemba : 7 quartiers ;
3. Kamalondo : 2 quartiers ;
4. Kenya : 3 quartiers ;
5. Katuba : 9 quartiers ;
6. Ruashi : 5 quartiers ;
7. Annexe comprenant 8 quartiers.
2.2.1.2. Localisation et aspects physiques
La ville de Lubumbashi est reliée aux principaux centres
urbains de la province du haut- Katanga et d'autres pays limitrophes Angola
Zambie et Tanzanie. Les principaux moyens sont la route, le train et avion.
a) Température
La moyenne annuelle est de 20°C, avec une grande
stabilité interannuelle. Les températures sont les plus basses
dans la première moitié de la saison sèche, juillet
étant le mois le plus froid : moyenne de 15,6°C, minimum moyen de
4,2°C, minimum absolu (rare) de 0°C. Octobre et novembre sont les
mois les plus chauds : moyenne de 22,5°C et 23,5°C, maxima moyenne de
31 et 33°C, maximum absolu de 37,8°C. L'amplitude diurne est
élevée (14,7°C en moyenne), plus forte en saison
sèche (22°C) qu'en saison pluvieuse 12°C. Le minimum se situe
vers 6h du matin, le maximum vers 14h.
b) Climat
La Ville de Lubumbashi est reliée aux principaux
centres urbains de la province du Haut-Katanga, de quelques provinces et pays
limitrophes de la RDC notamment : le Maniema,
37
un caractère tempéré et continental
lié à l'altitude (1200 m environ) et à
l'éloignement par rapport aux masses océaniques.
c) Relief
Lubumbashi et ses environs occupent le bassin supérieur de
la Katubu entre 11°20' - 12°00' latitude Sud et 27°10' -
10'27° longitude Est. À l'ouest, une ligne de partage des eaux peu
marquée dans le paysage sépare le bassin de la Kafubu de celui de
la Kafue. Au Nord, une crête mieux dégagée sépare
les affluents de la Lufira de ceux de la Kafufu. À l'Est et au Sud, une
limite conventionnelle recoupe la Kafubu et ses affluents principaux, dont la
direction Nord - Ouest Sud - Est coïncide avec l'orientation structurale
majeure des terrains précambriens de la région.
d) Précipitations
La saison des pluies va de novembre à mars et
enregistre environ 1.300 mm, repartis en 114 jours. Si le régime annuel
est assez stable, la répartition et le nombre des jours de pluie varient
beaucoup d'une année à l'autre. Les pluies peu intense (moins de
10 mm) sont les plus fréquentes, mais celles d'intensité moyenne
(15 à 20 mm) donnent l'essentiel de l'eau reçue, les averses de
plus de 100 mm sont exceptionnelles. Les pluies nocturnes (les plus abondantes)
ont leur maximum entre 18h et 1 h, les diurnes entre 14 et 16 h. Selon leur
origine, on distingue quatre types de pluies : d'ascension dynamique (flux de
mousson), de convection thermique l'après-midi (très
localisées), inorageux, de refroidissement nocturne.
e) Humidité de l'air
L'hygrométrie varie fortement au long de
l'année, avec un minimum de moins de 50% en fin de saison sèche,
un maximum de plus de 85% au coeur de la saison pluvieuse.
L'évaporation, maximale en septembre - octobre, dépasse 1.200 mm
par an. Les vents en saison sèche prédominent, l'alizé du
SE, froid et sec, qui vient de l'océan Indien avec un maximum de
régularité en mai - juin, il peut atteindre une vitesse de 7
beauforts. En saison des pluies interviennent les deux composantes NO et SO du
flux de la mousson Ouest atlantique : ces vents humides et assez frais, de
vitesse en général modérée, sont responsables des
précipitations.
f) Composante spatio - régionale du
développement
38
le Sud - Kivu, le Kasaï oriental, la Tanzanie, Zambie, et
Angola par les principaux moyens de communications suivants : la route, le
train et l'avion.
2.2.2. État de la ville de Lubumbashi
- Sécurité foncière
La sécurité foncière pose comme
préalable la facilitation en faveur d'une présence des
aménageurs fonciers, et des institutions spécialisées de
son financement :
L'acquisition libre des parcelles par le financement de fonds
propres harmoniser les fonctions relatives à la gestion foncière
entre plusieurs ministères et échelon administratifs, financement
concentrer les ressources pour soutenir la gestion urbaine pour la lutte contre
le gaspillage spatial des suites des opérations
incontrôlées des autos constructrices.
Maîtriser le mode d'acquisition des sols auprès de
l'État que les tiers et les chefs coutumiers.
Au terme de la loi foncière n° 77 - 021 du 20
juillet 1973, modifiée par la loi n° 80 - 008 du 18 juillet 1980,
le sol et le sous - sol sont la propriété de l'État. Ce
dernier peut concéder à des particuliers des concessions
temporaires, ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne
peut se faire qu'après la consultation et l'accord des
communautés de base ainsi qu'un constat de vacances de terres,
étant donné que la plupart sont des collectivités
auxquelles appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs.
À Lubumbashi tout comme d'autres grands centres urbains
et extra - coutumiers où la densité de la population est
importante ou le manque des terres se pose avec acuité, l'occupation des
sols n'est pas aisée. Ainsi, le régime de concession est soumis
préalablement à une enquête de vacance des terres, à
la délimitation de la concession et à la vérification des
droits que les habitants exercent individuellement ou collectivement en vue de
dédommagement. Par cette procédure, l'État rachète
le droit coutumier sur cette terre. Enfin, un contrat de concession peut
être signé entre le particulier et l'État. L'État en
garde la propriété et le particulier reçoit le droit de
jouissance pendant une certaine durée.
39
2.2.3. Facteurs socio-économiques
a) Habitat
Lubumbashi est l'une de ces cités congolaises dans
lesquelles l'État et surtout l'Union Minière du Haut Katanga
(GECAMINES) et l'actuelle Société Nationale des Chemins de Fer du
Congo avaient largement financé la construction des logements. En 1999,
47, 98% des ménages de Lubumbashi résident les quartiers
d'habitat planifiés.
Dans 22 quartiers de la ville, le financement de la
construction des logements est totalement à charge des ménages
eux-mêmes. 19 de ces quartiers soit 86,36% sont des quartiers à
faible niveau socio- économique. Pratiquement toutes les récentes
extensions de la ville de Lubumbashi sont des quartiers d'auto construction.
Le matériau le plus utilisée pour la structure
des constructions est la brique en terre cuite du fait que le sol de Lubumbashi
permet sa production notamment artisanale à des frais moindres que celle
des briques en ciment.
Dans les quartiers à haut standing, l'on note une
proportion appréciable de constructions dont la structure est
constituée en béton armé (16,67%). Par contre on
dénombre, dans les quartiers modestes, c'est plutôt le recours
à la brique adobe (terre non-cuite) qui domine.
Dans les quartiers d'habitat spontané, l'on recourt
aussi quelques fois (2, 04%) au pisé bois. La tôle
galvanisée est largement utilisée notamment dans les quartiers
d'auto construction. Dans les quartiers à haut standing, on
relève une proportion très importante de logements couverts en
Ternit (Fibrociment) (33, 33%) et en tuile (16, 67%). Le premier type de
matériau commence à refaire surface dans les quartiers d'habitat
informel (2, 04%). L'utilisation de ce matériau devrait être
encouragé à cause des possibilités locales pour sa
production bon marché. Généralement, les logements
construits sont d'un seul niveau.
Les constructions inachevées sont relativement plus
nombreuses dans les quartiers à niveau socio-économique
intermédiaire que dans ceux à niveau plus faible, sans doute
à cause du recours dans ces derniers quartiers à des
matériaux de construction non-durables.
Pratiquement tous les ménages des quartiers à
haut standing occupent seuls leurs parcelles d'habitation. Il s'agit pour la
plupart (66, 67%) des ménages de cadres de l'Administration et de la
GECAMINES, logés par leurs employeurs respectifs.
40
Dans les quartiers d'auto construction à faible niveau
socio-économique il y a également de nombreux ménages (au
moins 75%) qui habitent seuls leurs parcelles. Les quartiers de forte
cohabitation sont, d'une part, les quartiers planifiés de niveau
socio-économique modeste et d'autre part, les quartiers d'auto
construction à niveau intermédiaire.
À Lubumbashi, les ménages locataires sont les
plus nombreux sauf dans les quartiers d'auto construction à faible
niveau socio-économique et ceux de haut standing réservé
principalement aux logements de fonction. L'on n'a dénombré aucun
ménage sous logé en 1999.
Chaque ménage à Lubumbashi, compte en moyenne 6
à 7 individus ; dans les quartiers à haut standing, cette moyenne
est encore plus élevée : 9,333 personnes. Malheureusement, leurs
logements ne leur offrent que très peu de chambres, 2 à 3
chambres en moyenne : d'où, la forte promiscuité à
laquelle elles sont astreintes. Le nombre moyen de personnes par chambre varie
de 3 à 4 individus.
Dans les lignes qui suivent, nous allons passer en revue les
facteurs clés marquant le contexte lushois. En effet, comme l'ont
souligné certains auteurs que l'homme est le produit d'une
société.
Nous relevons les principaux facteurs qui caractérisent
le contexte lushois en nous focalisant essentiellement sur les facteurs
socio-économiques.
b) Environnement
Le site général de Lubumbashi est une surface
d'aplanissement de 1.200 à 1.300 m d'altitude, accidenté par
quelque collines et crêtes appalachiennes de faible
dénivelée et d'orientation NWSE, par exemple le Mukuen (1.375 m)
à 5 Km au sud du centre-ville. La ville s'est développée
entre deux de ces alignements, dans le syndical où se loge la
rivière Lubumbashi.
L'altitude s'abaisse doucement de 1.300 m au Nord-est jusque
vers 1.170 m dans les talwegs de la Lubumbashi et de la Kafubu, et les pentes
excédent rarement 3% sur le plateau proprement dit.
Ce relief faiblement contrasté fournit peu de point de
vue naturel. Les pentes sont cependant un peu plus fortes sur les versants des
vallées, modérément encaissées. Il faut signaler la
présence d'autres éléments qui, bien que non directement
nuisant, n'en constituent pas moins des dégradations anthropologiques du
milieu. C'est le cas des carrières de minerai de cuivre, en exploitation
(Ruashi) ou désaffectée ; (Etoile), et des carrières de
sable, d'argile ou de moellons,
41
ainsi que des terrils et zones d'épandage de scories ou
de remblais miniers. Il y a aussi les couloirs des lignes de force (110 et 220
Kv) qui convergent vers la station de transformation de la Lubumbashi.
2.2.4. Économie urbaine et emplois
L'économie urbaine de la ville de Lubumbashi a pour
activité de base l'exploitation et le traitement du gisement du Cuivre
dans l'usine de l'Etoile. Beaucoup de Société
dérivées de cet usinage a engendré le transport de grand
tonnage par rail de la SNCC.
Les agglomérations importantes ainsi concentrées
ont favorisé l'essor soutenu des activités des secteurs primaires
secondaires et tertiaire : d'où l'implantation des usines
manufacturières de textiles, la congélation de produit
importés des poissons, de viande et la transformation des produits
agricoles tels que minoteries, huileries savonneries, etc.
2.2.5. Groupes sociaux vulnérables
a) Répartition de la population par sexe et groupe
d'âge en 1999
La population âgée de 0-5 ans (population
d'âge préscolaire) est composée de 9,06% de garçons
et de 9,53% de filles et représentent 18,59% de la population totale de
Lubumbashi en 1999.
La population scolarisée (entre 6-18 ans)
représente 35,18% dans l'ensemble. En la répartissant entre les
niveaux primaire et secondaire, nous avons :
Au niveau primaire (6-12 ans) : 21,06% dont 10,24% de
garçons et 10,82% de filles, au niveau secondaire (13-18 ans) : 14,12%
dont 6,47% d'hommes et 7,65% de femmes, la population en âge
d'activité (entre 19-59 ans) : 21,64% d'hommes et 21,41% de femmes
donnant un total de 43,05% de la population de Lubumbashi.
Les vieux (60 ans et +) quant à eux se
répartissent comme suit : 1,41% d'hommes et 0,82 de femmes. C'est une
des Villes ayant une faible proportion des vieux avec 2, 23% dans
l'ensemble.
À Lubumbashi, en 1999, il y a plus de femmes (50,71%)
que d'hommes (49,29%) soit 97 hommes pour 100 femmes.
2.2.5. Organisation du secteur de l'EPST dans la ville de
Lubumbashi
42
Le secteur de l'EPST dans la ville de Lubumbashi est
divisé en 5 sous-divisions ; (Lubumbashi 1, Lubumbashi 2, Lubumbashi 3,
Lubumbashi 4, et Lubumbashi 5). Chaque sous-division est gérée
par le sous-proved.
- Lubumbashi I
La sous-division Lubumbashi 1 comprend les écoles de la
commune LUBUMBASHI et celle de KAMALONDO, elle a une superficie de 39,35
Km2 et une densité de 35.104 hab/Km2 c.à.d.
pour toutes les deux communes24.
Tableau 2 : Situation scolaire dans la sous-division : Lubumbashi
1
Niveau
d'enseignement
|
Ecoles
|
Classes
|
Enseignants
|
Elèves
|
Pré-primaire
|
150
|
482
|
482
|
12.308
|
Primaire
|
268
|
2.435
|
2.435
|
76.648
|
Secondaire
|
212
|
3.176
|
4.499
|
63.184
|
Source : Elaboration du plan
d'action opérationnel, La sous-division 1, (2018) -
Lubumbashi II
La sous-division de Lubumbashi 2 est située au sud de
la ville de Lubumbashi. Elle comprend deux communes à savoir la commune
KATUBA et la commune KENYA sa population scolaire est de 91.322
élèves soit 46.447 garçons et 44.875 Filles avec un
accroissement de 27,3% d'élèves par rapport à
l'année 2016-2017. C'est cette sous-division qui fera l'objet de notre
troisième chapitre.
Tableau 3: Effectifs d'élèves dans la sous-division
2
Niveau
d'enseignement
|
Effectifs élèves
|
Accroissement %
|
2016-2017
|
2017-2018
|
Maternelle
|
3.323
|
3.814
|
14,7%
|
Primaire
|
45.800
|
58.220
|
27,1%
|
Secondaire
|
23.432
|
29.288
|
24,9%
|
Source : Plan d'action opérationnel, sous-division de
Lubumbashi 2,
24 Elaboration du plan d'action opérationnel,
La sous-division 1, (2018)
43
- Lubumbashi III
Cette sous-division regroupe les écoles de la commune de
KAMPEMBA et RUASHI. Tableau 4: Situation scolaire dans la sous-division :
Lubumbashi 3
Niveau
d'enseignement
|
Ecoles
|
Classes
|
Enseignants
|
Elèves
|
Pré-primaire
|
253
|
743
|
639
|
12.386
|
Primaire
|
454
|
3.336
|
3.350
|
123.864
|
Secondaire
|
369
|
4.409
|
2705
|
67.606
|
Source : Plan d'action opérationnel sous-division de
Lubumbashi 3. (2018) - Lubumbashi IV
Cette Sous-division regroupe les écoles de la commune
ANNEXE. Tableau 5: Situation scolaire dans la sous-division : Lubumbashi 4
Niveau
d'enseignement
|
Ecoles
|
Classes
|
Enseignants
|
Elèves
|
Pré-primaire
|
310
|
668
|
535
|
9.970
|
Primaire
|
588
|
3.588
|
3.274
|
120.178
|
Secondaire
|
464
|
5.120
|
3.435
|
58.450
|
Source : Plan d'action opérationnel sous-division de
Lubumbashi 4. (2018)
2.2.3. Nombre d'écoles existantes dans la commune
de la KATUBA et de la KENYA
Tableau 6: Nombre d'écoles dans la commune de la KATUBA et
de la KENYA
|
Ecoles publiques
|
Ecoles privées
|
Total général
|
Maternelles
|
1
|
65
|
66
|
Primaires
|
53
|
144
|
167
|
Secondaires
|
32
|
104
|
136
|
Total
|
86
|
284
|
369
|
Total en %
|
23,3%
|
76,7%
|
100%
|
Source : nous-mêmes sur base des données
recueilli à la sous-division 2
44
Figure 4 : Cartographie des écoles privées et
publiques dans la commune de la KATUBA et de la KENYA
Ecoles privées
77%
Ecoles publiques
23%
Ecoles publiques Ecoles privées
Commentaires : Partant de cette cartographie,
il ressort que les écoles publiques représentent 23% des
écoles dans les deux communes, les écoles privées
représentent 77% des écoles. Cela montre que le secteur
privé de l'éducation est en plein expansion. Cela est dû
à une forte pression démographique sur le système
éducatif, une baisse de la qualité de l'enseignement, un nombre
insuffisant d'écoles publiques, le faible salaire des enseignants et la
gestion inefficace des écoles publique.
En parallèle, notamment en raison de
l'incapacité du gouvernement à satisfaire à la demande, le
nombre d'écoles privées augmente.
2.2.4. Nombre d'écoles par commune et par
régime de gestion Tableau 7: Nombre d'écoles par commune
et par régime de gestion
|
Commune KATUBA
|
Commune KENYA
|
ENC
|
EC
|
EPR
|
Total
|
ENC
|
EC
|
EPR
|
Total
|
Maternelle
|
1
|
0
|
60
|
61
|
0
|
0
|
5
|
5
|
Primaire
|
11
|
21
|
84
|
116
|
4
|
17
|
30
|
51
|
Secondaire
|
11
|
11
|
92
|
114
|
5
|
5
|
12
|
22
|
Total
|
23
|
32
|
236
|
291
|
9
|
22
|
47
|
78
|
Total en %
|
8%
|
11%
|
81%
|
100%
|
11,5%
|
28,2%
|
60,3%
|
100%
|
Source : nous-même sur base des données
recueilli à la sous-division 2
45
Figure 5 : cartographie d'écoles par régime de
gestion dans la commune KATUBA
81%
ENC EC EPR
8%
11%
Source : nous-même sur base des données
recueilli à la sous-division 2
Commentaires : il ressort de cette
cartographie que les écoles publiques non conventionnées
représente 8% des écoles, les écoles conventionnées
représentent 11% des écoles. Ce qui donne 19% des écoles
publique dans la commune de la KATUBA, les écoles privées
représente 81% des écoles dans cette commune.
Figure 6 : cartographie d'écoles par régime de
gestion dans la commune de la KENYA
60%
ENC EC EPR
12%
28%
Source : nous-même sur base des données
recueilli à la sous-division 2
Commentaires : il ressort de cette cartographie
que les écoles publiques non conventionnées représente 12%
des écoles, les écoles conventionnées représentent
28% des écoles. Ce qui donne 40% des écoles publique dans la
commune de la KENYA. les écoles privées représente 60% des
écoles dans cette commune.
46
CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS
Ce chapitre est consacré aux résultats de
l'enquêté pour nous permettre de confronter les hypothèses
de travail aux réalités du terrain. Nous avons
présenté, les résultats de notre enquête sous forme
des tableaux suivis de brefs commentaires pour permettre à ceux qui
auront la charge de nous lire d'avoir une précision claire sur les
investigations faites sur terrain.
3.1. CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON
3.1.1. Présentation de la population
enquêtée
La population ciblée de notre échantillon est
constituée de la population de la sous-division 2. Comme nous l'avons
dit dans le deuxième chapitre, la sous-division 2 est constituée
de deux communes : la commune de la Katuba et la commune de la Kenya. La taille
de cette population est inconnue.
3.1.2. Echantillon
Si la population n'est pas connue, nous pouvons estimer la taille
de l'échantillon en utilisant une formule basée sur
l'hypothèse de proportion de la population.
Avec :
- n : la taille de l'échantillon
- Z : la valeur correspondante au niveau de confiance
souhaité (par exemple, 1,96 pour un niveau de confiance de 95%)
- p : l'estimation de la proportion de la population ayant une
caractéristique spécifique ( nous avons supposé une
proportion maximale de 0,5 car nous ne disposons pas d' estimations
précises).
- E : la marge d'erreur souhaitée (exprimée sous
forme décimale, par exemple 0,05 pour une marge d'erreur de +/- 5%).
La formule pour calculer la taille de l'échantillon
proportionnel est la suivante :
47
n = [ (Z^2 * p * (1-p) ] / (E^2)
n = [ (1,962 X 0,5 X (1-0,5) ] / 0,052
n = (3,8416 X0,5X 0,5) / 0,0025
n = 384,16 384 C'est-à-dire notre échantillon est
de 384 Individus. 3.2.3. Présentation et analyse descriptive de
l'échantillon
3.2.3.1. Critère géographique
Notre échantillon est composé de 230 habitants de
la commune Katuba soit 60% et 154 habitants de la commune Kenya soit 40%. La
commune Katuba prend 230 habitants parce qu'elle compte les plus grand nombre
d'écoles privées et publiques.
3.2.3.2. Critère sexe
Tableau 8 : Répartition de l'échantillon par la
variable Sexe
Sexes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Masculin
|
190
|
49,48%
|
Féminin
|
194
|
50,52%
|
Total
|
384
|
100%
|
48
Figure 7 : Répartition de l'échantillon par
sexe
51%
Masculin Féminin
49%
Commentaire : L'univers de notre
enquête comprend 117 hommes soit 49,3% et 120 femmes soit 50,63%.
3.2.3.3. Critère âge
Tableau 9: Répartition de l'échantillon par la
variable Age
Tranches d'âge
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Moins de 18 ans
|
48
|
13
|
De 18 à 28 ans
|
70
|
18
|
De 29 à 38 ans
|
87
|
23
|
De 39 à 48 ans
|
70
|
18
|
De 49 à 58 ans
|
67
|
17
|
De 59 ans et plus
|
42
|
11
|
Total
|
384
|
100
|
49
Figure 8: Répartition de l'échantillon par
âge
De 59 ans et plus De 49 à 58 ans De 39 à 48 ans De
29 à 38 ans De 18 à 28 ans
Moins de 18 ans
|
|
|
|
|
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Commentaire : Il ressort de ce graphique que
la classe d'âge la plus représenté de notre étude et
celle de 29 à 38 ans qui comprend 23% de nos enquêtes. Elle est
immédiatement suivie de celle de 18 à 28 ans et 39 à 48
ans qui comprennent toutes 18% d'enquête. Les autres catégories
viennent après dans l'ordre suivant :
- 49 à 58 ans : 17%
- Moins de 18 ans : 13% - 59 et plus : 11 %
3.2.3.4. Critère Etat civil
Tableau 10: Répartition de l'échantillon par la
variable Etat civil
Etat Civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Mariés
|
116
|
33
|
Célibataires
|
134
|
42
|
Veuf(s)
|
61
|
10
|
Divorcés
|
73
|
15
|
Total
|
384
|
100
|
35%
Parents Non parent
65%
50
Figure 9 : Répartition de l'échantillon par
état civil
Mariés Célibataires Veuf(s) Divorcés
16%
19%
35%
30%
Commentaire : Cette cartographie nous renseigne
que 116 enquêtés soit 30% sont mariés, 134
enquêtés soit 35% célibataires, 61 enquêté
soit 16% sont veufs et 73 enquêtés soit 19% sont
divorcés.
3.2.3.5 Nombre des parents dans
l'échantillon
Tableau 11 : Nombre des parents dans notre
échantillon
Parents
|
250
|
65%
|
Non parent
|
134
|
35%
|
Total
|
384
|
100%
|
Figure 10: Nombre des parents dans notre
échantillon
51
Commentaire : Le nombre des parents est
significatif car Les ménages sont les principaux décideurs
lorsqu'il s'agit de choisir une école pour leurs enfants. Leurs
préférences, leurs aspirations et leurs motivations peuvent
influencer la demande pour les écoles privées et les services
éducatifs. En les consultant, nous avons compris les facteurs qui
poussent les familles à opter pour des écoles privées et
évaluer leurs besoins en matière d'éducation.
3.2. RESULTAT DE L'ENQUETE
3.2.1. : Impact de la prolifération des
écoles privées sur l'accès à l'éducation
pour la population à faible revenu
Tableau 12: Avis des habitants sur l'accès à
l'éducation dans les écoles privées
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Très accessible
|
49
|
12,74
|
Accessible
|
72
|
18,72
|
Peu accessible
|
168
|
43,68
|
Pas du tout accessible
|
95
|
24,7
|
Total
|
384
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
Figure 11 : Avis des habitants sur l'accès à
l'éducation dans les écoles privées
Très accessible Accessible Peu accessible Pas du tout
accessible
24%
44%
13%
19%
Commentaire : Il ressort de ce tableau que 49
individus soit 12,74% affirment que les écoles privées sont
très accessibles pour la population à faible revenu, 72 individus
soit 18,72% pensent que les écoles privées sont accessibles pour
la population à faible revenu, 168 individus
52
soit 43,68% pensent que les écoles privées sont
peu accessibles pour la population à faible revenu et 95 individus soit
24,7% trouvent que les écoles privées n'est sont pas du tout
accessibles pour la population à faible revenu.
Tableau 13 : Les raisons qui empêchent la population
à faible revenu d'accéder aux écoles privées
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Coût de scolarité élevé
|
184
|
47,92
|
Manque de places disponibles
|
147
|
38,28
|
Distance géographique
|
53
|
13,80
|
Total
|
384
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
Figure 12 : Les raisons qui empêchent la population
à faible revenu d'accéder aux écoles
privées
Coût de scolarité élevé Manque de
places disponibles Distance géographique
38%
14%
48%
Commentaire : Cette cartographie nous montre
que la majorité soit 48% des enquêtés pensent que le
coût de scolarité élevé constitue un obstacle
considérable qui empêche la population à faible revenu
d'accéder aux écoles privées, 38% pensent que c'est le
manque des places disponibles qui empêche la population à faible
revenu d'accéder aux écoles privées et 14% disent que
c'est la distance géographique qui empêche la population à
faible revenu d'accéder aux écoles privées.
53
3.2.2. Impact de la prolifération des
écoles privées sur la qualité de l'éducation
Tableau 14: La principale raison de la prolifération des
écoles privées
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Manque d'infrastructures éducatives publiques
adéquates
|
173
|
45
|
Manque de confiance dans les écoles publiques
|
81
|
21
|
Demande croissante d'une éducation de qualité
|
130
|
34
|
Total
|
384
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
Figure 13 : La principale raison de la prolifération
des écoles privées
Manque d'infrastructures éducatives publiques
adéquates Manque de confiance dans les écoles publiques Demande
croissante d'une éducation de qualité
34%
21%
45%
Commentaire : Cette cartographie montre que
173 enquêtés soit 45% disent que le manque d'infrastructures
éducatives publiques adéquates est la principale raison
derrière la prolifération des écoles privées
à Lubumbashi, 81 enquêtés soit 21% des enquêté
pensent que c'est le manque de confiance des habitants dans les écoles
publiques et 130 enquêtés soit 34% pensent que c'est la Demande
croissante d'une éducation de qualité qui constitue la principale
raison derrière la prolifération des écoles privées
à Lubumbashi.
54
Tableau 15 : Appréciation de la qualité de
l'enseignement dans les écoles privées et publiques
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Meilleure qualité dans les écoles privées
|
52
|
22
|
Meilleure qualité dans les écoles publiques
|
47
|
20
|
La qualité est similaire dans les deux types
d'écoles
|
138
|
58
|
Total
|
237
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
Commentaire : Il découle de ce tableau
que 52 enquêtés soit à 22% trouvent que les écoles
privées offrent une meilleure qualité que les écoles
publiques, 47 enquêtés soit 20% pensent l'inverse et la
majorité des enquêtés soit 138 enquêtés
pensent que La qualité est similaire dans les deux types
d'écoles.
Tableau 16 : Appréciation de la qualité de
l'enseignement dans la ville de Lubumbashi
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
La qualité de l'enseignement s'est
améliorée avec la prolifération des écoles
privées.
|
131
|
34,06
|
La qualité de l'enseignement s'est
détériorée avec la prolifération des écoles
privées.
|
171
|
44,46
|
La qualité de l'enseignement est restée la
même malgré la prolifération des écoles
privées.
|
82
|
21,32
|
Je ne sais pas / Je n'ai pas d'opinion.
|
0
|
0
|
Total
|
237
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
55
Figure 14: Appréciation de la qualité de
l'enseignement dans la ville de Lubumbashi
21%
45%
34%
La qualité de l'enseignement s'est améliorée
avec la prolifération des écoles privées.
La qualité de l'enseignement s'est
détériorée avec la prolifération des écoles
privées.
La qualité de l'enseignement est restée la
même malgré la prolifération des écoles
privées.
Commentaire : Cette cartographie montre que
171 enquêtés soit 45% disent que La qualité de
l'enseignement s'est détériorée avec la
prolifération des écoles privées, 131
enquêtés soit 34% des enquêté pensent que La
qualité de l'enseignement s'est améliorée avec la
prolifération des écoles privées et 82
enquêtés soit 21% pensent que la qualité de l'enseignement
est restée la même malgré la prolifération des
écoles privées.
Tableau 17 : conséquences de la
prolifération des écoles privées sur le coût de
scolarité
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Augmentation du coût de scolarité
|
201
|
52
|
Réduction du coût de scolarité
|
110
|
29
|
Aucun changement significatif
|
73
|
19
|
Total
|
384
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
56
Figure 15 : conséquences de la prolifération
des écoles privées sur le coût de scolarité
Augmentation du coût de scolarité Réduction
du coût de scolarité Aucun changement significatif
29%
19%
52%
Commentaire : Pour cette cartographie, 201
enquêtés soit 52% disent que la prolifération des
écoles privées a provoqué une augmentation du coût
de scolarité. 110 enquêtés soit 29%, pensent que la
prolifération des écoles privées réduit le
coût de scolarité et 73 enquêtés soit 19% trouvent
que la prolifération des écoles privées n'a aucun
changement significatif sur le coût de scolarité.
3.2.3. Impact du coût de scolarité sur le
revenu des ménages Tableau 18 : l'impact du coût
de scolarité sur le revenu des ménages
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Impact significatif - réduit le revenu des ménages
de manière importante
|
211
|
55
|
Impact modéré - a une influence mesurable sur le
revenu des ménages
|
173
|
45
|
Impact faible - a peu ou pas d'effet sur le revenu des
ménages
|
0
|
0
|
Aucun impact sur le revenu des ménages
|
0
|
0
|
Total
|
384
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
57
Figure 16: l'impact du coût de scolarité sur le
revenu des ménages
Impact significatif - réduit le revenu des
ménages de manière importante Impact modéré - a une
influence mesurable sur le revenu des ménages
45%
55%
Commentaire : Pour la majorité de nos
enquêtés soit 55% disent que le coût de la scolarité
affecte le revenu des ménages de manière significative
(réduit le revenu des ménages de manière importante)
tandis que 45% pensent que le coût de la scolarité affecte le
revenu des ménages de manière modéré (le coût
de scolarité a une influence mesurable sur le revenu des
ménages)
Tableau 19 : L'impact du coût de scolarité
sur les dépenses mensuelle des parents (ménages)
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Très important
|
68
|
27
|
Important
|
77
|
31
|
Peu important
|
63
|
25
|
Pas du tout important
|
42
|
17
|
Total
|
250
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
58
Figure 17: L'impact du coût de scolarité sur les
dépenses mensuelles des parents (ménages)
Très important Important Peu important Pas du tout
important
25%
17%
31%
27%
Commentaire : Ce tableau montre que 68
enquêtés soit 27 % disent que le coût de scolarité a
un impact très important sur leur dépense mensuelle, 77
enquêtés soit 31 % disent que le coût de scolarité a
un impact important sur leur dépense mensuelle, 63 enquêté
soit 25 % disent que le coût de scolarité a un impact peu
important sur leur dépense mensuelle et en fin 42 enquêtés
soit 17% disent que le coût de scolarité n'a pas d'impact sur leur
dépense mensuelle
Tableau 20 : Avis des parents sur les difficultés
à payer les frais de scolarité de leurs enfants
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Oui
|
139
|
56
|
Non
|
111
|
44
|
Total
|
250
|
100
|
Source : résultat de nos enquêtes
59
Figure 18 : Avis des parents sur les difficultés à
payer les frais de scolarité de leurs enfants
44%
Oui Non
56%
Commentaire : 56% de nos
enquêtés (parents) disent qu'ils ont des difficultés pour
payer la scolarité de leur enfants et 44% affirment qu'ils n'ont pas des
difficultés pour payer la scolarité de leurs enfants.
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
3.3.1. Résultats essentiels de la
recherche
Partant de l'analyse statistique, les résultats obtenus
peuvent se résumer comme suit :
? 49 individus soit 12,74% affirment que les écoles
privées sont très accessibles pour la population à faible
revenu, 72 individus soit 18,72% pensent que les écoles privées
sont accessibles pour la population à faible revenu, 168 individus soit
43,68% pensent que les écoles privées sont peu accessibles pour
la population à faible revenu et 95 individus soit 24,7% trouvent que
les écoles privées n'est sont pas du tout accessibles pour la
population à faible revenu.
? 48% des enquêtés pensent que le coût de
scolarité élevé constitue un obstacle considérable
qui empêche la population à faible revenu d'accéder aux
écoles privées, 38% pensent que c'est le manque des places
disponibles qui empêche la population à faible revenu
d'accéder aux écoles privées et 14% disent que c'est la
distance géographique qui empêche la population à faible
revenu d'accéder aux écoles privées.
? 173 enquêtés soit 45% disent que le manque
d'infrastructures éducatives publiques adéquates est la
principale raison derrière la prolifération des écoles
privées à Lubumbashi, 81 enquêtés soit 21% des
enquêté pensent que c'est le manque de confiance des habitants
60
dans les écoles publiques et 130 enquêtés
soit 34% pensent que c'est la Demande croissante d'une éducation de
qualité qui constitue la principale raison derrière la
prolifération des écoles privées à Lubumbashi.
· 52 enquêtés soit à 22% trouvent
que les écoles privées offrent une meilleure qualité de
l'enseignement que les écoles publiques, 47 enquêtés soit
20% pensent l'inverse et la majorité des enquêtés soit 138
enquêtés pensent que La qualité est similaire dans les deux
types d'écoles.
· 171 enquêtés soit 45% disent que La
qualité de l'enseignement s'est détériorée avec la
prolifération des écoles privées, 131
enquêtés soit 34% des enquêté pensent que La
qualité de l'enseignement s'est améliorée avec la
prolifération des écoles privées et 82
enquêtés soit 21% pensent que la qualité de l'enseignement
est restée la même malgré la prolifération des
écoles privées.
· 201 enquêtés soit 52% disent que la
prolifération des écoles privées a provoqué une
augmentation du coût de scolarité. 110 enquêtés soit
29%, pensent que la prolifération des écoles privées
réduit le coût de scolarité et 73 enquêtés
soit 19% trouvent que la prolifération des écoles privées
n'a aucun changement significatif sur le coût de scolarité.
· Pour la majorité de nos enquêtés
soit 55% disent que le coût de la scolarité affecte le revenu des
ménages de manière significative (réduit le revenu des
ménages de manière importante) tandis que 45% pensent que le
coût de la scolarité affecte le revenu des ménages de
manière modéré (le coût de scolarité a une
influence mesurable sur le revenu des ménages).
· 68 enquêtés soit 27 % disent que le
coût de scolarité a un impact très important sur leur
dépense mensuelle, 77 enquêtés soit 31 % disent que le
coût de scolarité a un impact important sur leur dépense
mensuelle, 63 enquêté soit 25 % disent que le coût de
scolarité a un impact peu important sur leur dépense mensuelle et
en fin 42 enquêtés soit 17% disent que le coût de
scolarité n'a pas d'impact sur leur dépense mensuelle.
· 56% de nos enquêtés (parents) disent
qu'ils ont des difficultés pour payer la scolarité de leur
enfants et 44% affirment qu'ils n'ont pas des difficultés pour payer la
scolarité de leurs enfants.
Cette hypothèse est confirmée du fait que 201
enquêtés soit 52% disent que la prolifération des
écoles privées a provoqué une augmentation du coût
de scolarité. 110 enquêtés soit 29%,
61
3.3.1. Rapprochement entre hypothèses de recherche
et résultats de l'analyse
Dans cette section, nous nous intéressons au
rapprochement entre les hypothèses de recherche formulées au
début de notre analyse et les résultats obtenus. Cette phase
cruciale de la recherche vise à vérifier si nos hypothèses
initiales sont corroborées ou invalidées par les faits
empiriques. Afin de mieux comprendre les implications de ces résultats
pour nos hypothèses.
Pour résoudre la problématique de notre
recherche, nous sommes partis d'un ensemble d'hypothèses quatre
hypothèses ont fait l'objet des tentatives des réponses à
notre problématique.
Comparativement à nos hypothèses de départ,
nous observons ce qui suit :
H 1 : La prolifération des
écoles privées dans la ville de Lubumbashi a un impact
négatif sur l'accès à l'éducation pour les
populations à faible revenu.
Cette hypothèse est confirmée du fait que 49
individus soit 12,74% affirment que les écoles privées sont
très accessibles pour la population à faible revenu, 72 individus
soit 18,72% pensent que les écoles privées sont accessibles pour
la population à faible revenu, 168 individus soit 43,68% pensent que les
écoles privées sont peu accessibles pour la population à
faible revenu et 95 individus soit 24,7% trouvent que les écoles
privées ne sont pas du tout accessibles pour la population à
faible revenu. Les principales raisons qui empêches la population
à faible revenu d'accéder aux écoles privées sont
:
- Le coût de scolarité élevé (pour 48%
des enquêtés)
- Le manque de places disponibles dans les écoles
privées (pour 38% des enquêtés)
H 2: La prolifération des écoles
privées a un impact négatif sur la qualité de
l'enseignement.
Cette hypothèse est confirmée du fait que 171
enquêtés soit 45% disent que La qualité de l'enseignement
s'est détériorée avec la prolifération des
écoles privées, 131 enquêtés soit 34% des
enquêté pensent que La qualité de l'enseignement s'est
améliorée avec la prolifération des écoles
privées et 82 enquêtés soit 21% pensent que la
qualité de l'enseignement est restée la même malgré
la prolifération des écoles privées.
H 3 : La prolifération des écoles
privées a causé une augmentation du coût de
scolarité.
Nous avons constitué notre diagramme d'Ishikawa sur
base des résultats de notre enquête pour bien proposer des
recommandations.
62
pensent que la prolifération des écoles
privées réduit le coût de scolarité et 73
enquêtés soit 19% trouvent que la prolifération des
écoles privées n'a aucun changement significatif sur le
coût de scolarité.
H 4 : Le coût de scolarité a un
impact sur le revenu des ménages. Car les parents dépensent une
grande partie de leur revenue dans la prise en charge de la scolarité de
leurs enfants.
Cette hypothèse est confirmée, pour la
majorité de nos enquêtés soit 55% disent que le coût
de la scolarité affecte le revenu des ménages de manière
significative (réduit le revenu des ménages de manière
importante) tandis que 45% pensent que le coût de la scolarité
affecte le revenu des ménages de manière modéré (le
coût de scolarité a une influence mesurable sur le revenu des
ménages). Le coût de scolarité a un impact significatif sur
le revenu et les dépensent mensuelle des parents (ménages).
3.4. DIAGRAMME DE CAUSES A EFFETS
Le diagramme d'ISHIKAWA est une représentation
structurée des causes qui conduisent à une situation (ou qui
expliquent un problème). Son intérêt est de permettre
d'avoir une vision partagée et précise des causes possibles d'une
situation (d'un problème).
Rappelant le squelette d'un poisson, cet outil visuel a pour
finalité de lister les causes qui ont une influence sur un effet (une
situation), de les classer, de les hiérarchiser.
Le diagramme porte le nom de son créateur Kaoru
Ishikawa (1962). Il est connu comme le diagramme de causes à effets ou
le diagramme en « arêtes de poisson » (d'après sa
forme). Il permet de visualiser toutes les causes à l'origine d'un
problème, d'analyser le rapport entre le problème et ses causes.
Le diagramme comprend les facteurs causaux identifiés et
catégorisés en 5 familles de M +2 (les 5 M+2).
Les avantages du diagramme d'Ishikawa :
- Permettre de décomposer une situation ou un
problème selon plusieurs dimensions (ou types de facteurs causaux) ;
- « Décentrer » le point de vue de ceux qui font
le diagnostic
- Constituer un outil de dialogue ou diagnostic partagé
entre acteurs.
63
Résultat de notre enquête :
1. Les écoles privées sont peu accessibles pour les
populations à faible revenu.
2. Les raisons qui empêchent la population à faible
revenu d'accéder aux écoles privées sont :
2. a. Le coût de scolarité élevé
2. b. Le manque de place disponible dans les écoles
privées
3. La principale raison de la prolifération des
écoles privées est le manque d'infrastructure éducative
publique adéquate.
4. La qualité de l'enseignement est similaire dans les
deux types d'écoles (privée et publique)
5. La qualité de l'enseignement s'est
détériorée avec la prolifération des écoles
privées.
6. La prolifération des écoles privées a
causé une augmentation du coût de scolarité.
7. Le coût de scolarité a un impact significatif,
réduit le revenu des ménages de manière importante.
8. Le coût de scolarité a un impact important sur
les dépenses mensuelles des parents.
9. La majorité des parents interrogés ont des
difficultés à payer les frais de scolarité de leurs
enfants.
64
Figure 19 : diagramme d'Ishikawa (sur base des
résultats de notre enquête)
Source : résultat de nos enquêtes
Tableau 21 : Tableau de classement (sur base du diagramme
d'Ishikawa)
Famille de problèmes
|
Nombre d'éléments pertinents
|
%
|
Moyen financiers
|
5 facteurs
|
56%
|
Milieu
|
2 facteurs
|
22%
|
Méthodes
|
2 facteurs
|
22%
|
Total
|
9 facteurs
|
100%
|
Source : résultat de nos enquêtes
Solutions aux problèmes : À la
lecture du diagramme, la priorité porte sur le moyen financiers (56%) :
L'Etat, les écoles privées et les ONG doivent mettre en place des
mécanismes de contrôle des prix de scolarité ;
établir un organisme de réglementation qui surveille les frais de
scolarité des écoles privées pour éviter des
hausses excessives, ce comité pourrait fixer des limites aux
augmentations de frais et assurer la transparence des coûts pour les
parents. Renforcer les partenariats public-privé, collaborer avec des
organismes privés et des organisations non gouvernementales pour
soutenir financièrement les écoles publiques et privées
à faible revenu, cela permettra de subventionner les frais de
scolarité pour rendre l'éducation plus abordable pour les
familles.
65
Sensibiliser les parents sur leurs droits ; informer les
parents sur leurs droits en matière d'éducation et sur les
politiques en vigueur concernant les frais de scolarité. Cela les aidera
à faire des choix éclairés et à défendre
leurs intérêts en évitant les écoles qui pratiquent
des tarifs excessivement élevés.
En suite le milieu (22%) ; L'Etat doit accroître
l'accès à l'éducation publique de qualité, investir
dans l'amélioration des écoles publiques existantes et en
construire de nouvelles afin de répondre à la demande croissante.
Cela permettra de réduire la dépendance à l'égard
des écoles privées et de maintenir des tarifs plus abordables.
Enfin les méthodes (22%) ; L'Etat doit renforcer la
réglementation des écoles privées ; mettre en place des
normes et des réglementations strictes pour les écoles
privées afin de garantir la qualité de l'enseignement
dispensé. Exiger des licences, des certifications et des inspections
régulières pour s'assurer que les écoles privées
répondent aux normes éducatives requises.
Ces recommandations visent à promouvoir l'accès
à une éducation de qualité tout en maintenant des
coûts de scolarité abordables dans la ville de Lubumbashi. Il est
important de mettre l'accent sur la collaboration entre le gouvernement, les
écoles publiques et privées, ainsi que les parents pour garantir
un système éducatif équitable et inclusif.
64
CONCLUSION
Nous voici arrivé à la fin de la
rédaction de notre travail de fin de deuxième cycle. Il a
été question dans ce travail de faire une étude sur la
prolifération des écoles privées et le coût de
scolarité dans la ville de Lubumbashi. Nous avons mené notre
étude dans deux communes de la ville de Lubumbashi ; la commune de la
Katuba et la commune de la Kenya.
En dehors de l'introduction et de la conclusion, notre travail
s'articule autour de trois chapitres dont le premier a porté sur le
cadre conceptuel et théorique du sujet, le deuxième chapitre a
été axé sur l'analyse du système éducatif en
république démocratique du Congo et présentation de la
ville de Lubumbashi et enfin le troisième chapitre sur la
présentation des résultats.
La ville de Lubumbashi a connu une augmentation significative
de la prolifération des écoles privées. Cette tendance
s'explique par le manque d'écoles publiques de qualité,
l'augmentation de la demande en éducation de qualité et la
croissance démographique de la population lushoise. Quel est l'impact de
la prolifération des écoles privées sur l'accès
à l'éducation pour les populations à faible revenu ? La
prolifération des écoles privées a-t-elle un impact sur la
qualité de l'éducation ? Le coût de scolarité a t-il
un impact sur le revenu des ménages ?
Pour pouvoir répondre à ces
préoccupations, nous nous sommes construits trois hypothèses
principales et 2 hypothèses secondaires que nous avons soumises à
la vérification empirique.
Pour récolter les données nécessaires
à élaborer le présent travail, nous avons fait recours
à la méthode d'enquête et la méthode statistique
accompagnée des techniques de recherche : l'observation indirecte ou
technique documentaire et l'observation directe (questionnaire écrit).
Pour aboutir aux résultats ci-après :
1. Les écoles privées sont peu accessibles pour
la population à faible revenu dans les deux communes de la ville de
Lubumbashi. Les principales raisons qui empêchent la population à
faible revenu d'accéder aux écoles privées sont :
- Le coût de scolarité élevé
- Le manque de places disponibles dans les écoles
privées
2. La qualité de l'enseignement s'est
détériorée avec la prolifération des écoles
privées, la principale conséquence de la prolifération
des écoles privées sur le coût de la scolarité
maternelle, primaire et secondaire est l'augmentation des coûts indirects
liés à l'éducation. Les parents doivent souvent
dépenser davantage pour les
65
uniformes, les fournitures scolaires et les activités
extrascolaires proposées par les écoles privées.
3. Le coût de scolarité a un impact significatif
sur le revenu et les dépenses mensuelles des parents
(ménages). La majorité des parents interrogés affirment
qu'ils ont des difficultés à payer les frais de scolarité
de leurs enfants.
Eu égard à ce qui précède, nous
pouvons confirmer que La prolifération des écoles privées
à Lubumbashi a entraîné une augmentation des coûts de
scolarité pour l'éducation maternelle, primaire et secondaire.
Cela crée un défi financier pour de nombreuses familles qui ont
du mal à payer ces frais élevés. La situation
soulève des préoccupations quant à l'accès à
l'éducation de qualité pour tous les enfants dans la ville.
66
LIMITES ET PERSPECTIVES
Loin de nous la prétention d'avoir épuisé
toutes les approches en rapport avec notre thématique car le
débat reste ouvert et la matière à traiter est complexe et
multidimensionnelle. Nous avons identifié quelques limites qui
pourraient avoir une incidence sur la généralisation des
résultats :
- Nous avons enquêté seulement dans deux des sept
communes de Lubumbashi. Cela signifie que nos conclusions peuvent ne pas
être représentatives de l'ensemble de la ville. Les écoles
privées et les coûts de scolarité pourraient varier
considérablement d'une commune à l'autre, limitant ainsi la
généralisation de nos résultats.
- La taille de notre échantillon n'a pas inclus tous
les habitants de la ville. En réalisant une enquête auprès
d'un nombre limité de personnes, il est possible que nous ayons
manqué des opinions ou des informations importantes provenant d'autres
segments de la population.
En tenant compte de ces limites, il est important de noter que
notre étude fournit néanmoins des informations précieuses
sur la prolifération des écoles privées et les coûts
de scolarité dans les communes de Lubumbashi que nous avons
enquêtées. Nos résultats peuvent aider à
sensibiliser les décideurs et les parents à la situation
actuelle, tout en soulignant la nécessité d'une plus grande
étude à l'échelle de la ville.
Pour élargir notre recherche et obtenir une image plus
complète de la situation dans l'ensemble de Lubumbashi, nous
recommandons de réaliser une étude plus approfondie en incluant
toutes les communes de la ville. Cela permettrait de recueillir des
données provenant d'un échantillon plus représentatif de
la population, générant ainsi des résultats plus fiables
et généralisables.
En outre, il serait également intéressant
d'inclure des perspectives supplémentaires, telles que celles des
parents d'élèves, des enseignants, des directeurs d'écoles
et d'autres parties prenantes pertinentes. Cela permettrait de mieux comprendre
les différentes expériences, les défis et les perspectives
liés à la prolifération des écoles privées
et aux coûts de scolarité dans toute la ville.
67
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Amadou BOUBACAR Cissé, (2007) Le coût de
l'éducation en Afrique, Ed. L'Harmattan, Paris
2. Mamadou Mbaye Moustapha Gaye, (2005), Les
écoles privées en Afrique noire : Essais sur
l'épistémologie Africaine, Ed. Eburnie, Abidjan.
3. Addou fall, (2000) Privatisation et
décentralisation de l'éducation : expérience et
perspectives en Afrique noire, édition l'harmattan.
4. André PAGE, Economie de l'éducation, PUF,
1971, P7
5. MALCON G, économie du développement, de
Boeck wesmassel, Bruxelles, 1990. P282
II. THESES
1. NZUZI BANGIKA Maguy (2021). Microcrédit et
entrepreneuriat féminin persistant dans la ville de Lubumbashi en
République démocratique du Congo. Thèse de doctorat. FSEG,
UNILU, Lubumbashi.
2. Eugène KANYINDA BIDUAYA (2018), L'OBSERVATION
DE LA RELATION FORMATION - EMPLOI DANS LE CONTEXTE CONGOLAIS : l'étude
de population des diplômés Bac + 5 produits par le système
universitaire local et leurs stratégies d'insertion. Cas des
diplômés de filières techniques à Kinshasa, de 2015
à 2017, thèse de doctorat, université de Bordeaux.
III. RAPPORTS ET AUTRES DOCUMENTS
1. RESEN (Rapport d'Etat du système
éducatif national). Rédigée par l'équipe de la
banque mondiale (2005). Système éducatif de la République
Démocratique du Congo.
2. RESEN (Rapport d'Etat du système
éducatif national) (2014). Résumé exécutif, pour
une éducation au service de la croissance et de la paix.
3. USAID et UKaid (2020). Les écoles
privées à bas coût en RDC, besoins, défis et
recommandations pour l'accès à une éducation de
qualité pour tous.
4. USAID et UKaid (2019). Combien coûte le
système éducatif en République démocratique du
Congo ?
5. EPST (2019-2020). Annuaire statistique de
l'enseignement primaire, secondaire et technique
6. SPACE (2018). Etude sur l'opalisation des
stratégies des réductions des abandons scolaires en RDC.
7. RESEN (Rapport d'Etat du système
éducatif national). Rédigée par l'équipe de la
banque mondiale (2005). Système éducatif de la République
Démocratique du Congo.
8. MESPINC : (2014), Stratégie sectorielle de
l'éducation et de la formation 2016-2025
9. Journal officiel de la RDC (2011). Constitution de la
République Démocratique du Congo.
10. INS. (2020). Annuaire Statistique RDC.
11. Vocabulaire des sciences sociales, paris, PUF, 1978,
P32
12. Dictionnaire encyclopédique de psychologie,
paris 1980
13. AHMED S. et ALBERTIN J.M., Lexique d'économie,
éd. Dalloz, Paris 2004, P.286
14. SUAVET, Dictionnaire économique et sociale,
Paris, éd. Ouvrières, 1972
15. DUBBELDAM et al. Annuaire international de
l'éducation : Développement, culture et éducation, vol
XLIV, UNESCO, 1994
16. José MWANIA (2022), Cours de
macroéconomie, FSEG, UNILU, Lubumbashi.
68
IV. MEMOIRES
1. MORISHO GULAMU richard. (2012). Rendement interne et
disparités dans l'accès à l'enseignement primaire et
secondaire en RDC, UNIKIN, FASEG.
2. SHAMAVU BYANIRA John Kissa. (2021). Comparaison des
conditions de travail des enseignants et des contextes d'enseignement entre les
écoles primaire et secondaire du secteur public et privée de la
ville de Goma dans la province du Nord Kivu, République
démocratique du Congo. Université de Bourogne.
V. WEBOGRAPHIE
1. https://www.datauis.unesco.org/ site consulté
le 31 mai 2023.
2. https://www.compainforeducation.org/ private profit
public loss. Site consulté le 31mai 2023.
3.
http://leganet.cd/legislation/Droit%20Public/enseignement/Loi14.004.11.02.2004.htm.
4.
https://documentsworldbank.org/curated/en/950891592618926682/pdf/Democratic-Republic-of-the-CongoEmergency-Equity-and-System-Strengthening-in-Education-Project.pdf
69
ANNEXES
70
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Cher(e) participant(e),
Nous vous remercions sincèrement d'avoir accepté
de participer à notre enquête portant sur la prolifération
des écoles privées et le coût de scolarité
maternelle primaire et secondaire dans la ville de Lubumbashi. Votre
contribution nous permettra de recueillir des informations essentielles sur ce
sujet d'actualité qui a un impact sur de nombreuses familles.
L'objectif de cette enquête est de comprendre l'ampleur
de la prolifération des écoles privées dans la ville de
Lubumbashi, ainsi que d'évaluer le coût de scolarité dans
ces établissements pour les différents niveaux
d'éducation. Nous cherchons également à recueillir vos
avis sur la qualité de l'enseignement dans les écoles
privées, ainsi que sur les défis financiers potentiels auxquels
vous pourriez être confrontés.
Votre participation est totalement volontaire et
confidentielle. Veuillez répondre aux questions en fonction de votre
expérience personnelle et de vos opinions. Les résultats de cette
enquête seront traités de manière agrégée et
anonyme.
Nous vous remercions d'avance de l'attention que vous porterez
à ce questionnaire. Vos réponses nous aideront à mieux
comprendre les enjeux liés aux écoles privées et à
promouvoir des solutions pour améliorer l'accès à une
éducation de qualité dans la ville de Lubumbashi.
Merci encore pour votre participation précieuse !
Section 1 : Informations générales
1. Quel est votre sexe ? (Cochez une seule réponse)
a) Masculin
b) Féminin
2. Quel est votre âge ? (Cochez une seule
réponse)
a) Moins de 18 ans
b) 18-28 ans
c) 29-38 ans
d) 39-48 ans
e) 49-58 ans
f) Plus de 59 ans
71
3. Quel est votre Etat civil ? (Cochez une seule
réponse)
a) Célibataire
b) Marié (e)
c) Veuf (ve)
4. Vous êtes parent ? (Cochez une seule réponse)
a) Oui
b) Non
Section 2 : Impact de la prolifération des
écoles privées sur l'accès à l'éducation
pour la population à faible revenu
5. Quelle est votre opinion sur l'accès à
l'éducation pour la population à faible revenu dans les
écoles privées ? (Cochez une seule réponse)
a) Très accessible
b) Accessible
c) Peu accessible
d) Pas du tout accessible
6. Quelles sont les principales raisons empêchant la
population à faible revenu d'accéder aux écoles
privées ? (Cochez une seule réponse)
a) Coût de scolarité élevé
b) Manque de places disponibles
c) Distance géographique
Section 3 : Impact de la prolifération des
écoles privées sur la qualité de l'éducation
7. Selon vous, quelle est la principale raison derrière
la prolifération des écoles privées à Lubumbashi ?
(Cochez une seule réponse)
a) Manque d'infrastructures éducatives publiques
adéquates
b) Manque de confiance dans les écoles publiques
c) Demande croissante d'une éducation de
qualité
8. Comment évaluez-vous la qualité de
l'enseignement dans les écoles privées par rapport aux
écoles publiques ? (Cochez une seule réponse)
a) Meilleure qualité dans les écoles
privées
72
b) Meilleure qualité dans les écoles publiques
c) La qualité est similaire dans les deux types
d'écoles
9. Quelles sont, selon vous, les principales
conséquences de la prolifération des écoles privées
sur le coût de la scolarité maternelle, primaire et secondaire ?
(Cochez une seule réponse)
a) Augmentation du coût de scolarité
b) Réduction du coût de scolarité
c) Aucun changement significatif
10. Cochez l'une des options suivantes pour décrire votre
opinion générale sur la qualité de l'enseignement dans la
ville de Lubumbashi :
a) La qualité de l'enseignement s'est
améliorée avec la prolifération des écoles
privées.
b) La qualité de l'enseignement s'est
détériorée avec la prolifération des écoles
privées.
c) La qualité de l'enseignement est restée la
même malgré la prolifération des écoles
privées.
d) Je ne sais pas / Je n'ai pas d'opinion.
Section 4 : Impact du coût de scolarité sur
le revenu des ménages
11. Comment pensez-vous que le coût de la
scolarité affecte le revenu des ménages ? (Cochez une seule
réponse)
a) Impact significatif - réduit le revenu des
ménages de manière importante
b) Impact modéré - a une influence mesurable sur
le revenu des ménages
c) Impact faible - a peu ou pas d'effet sur le revenu des
ménages
d) Aucun impact sur le revenu des ménages
12. Dans quelle mesure le coût de la scolarité de
vos enfants a-t-il un impact sur vos dépenses mensuelles ? (Cochez une
seule réponse)
a) Très important
b) Important
c) Peu important
d) Pas du tout important
e) Je n'ai pas d'enfant
13. Avez-vous des difficultés à payer les frais
de scolarité de vos enfants ? (Cochez une seule réponse)
73
a) Oui
b) Non
c) Je n'ai pas d'enfant
Merci d'avoir pris le temps de répondre à ce
questionnaire, vos réponses contribueront grandement à notre
recherche.
74
TABLE DES MATIÈRES
ÉPIGRAPHE
DÉDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES TABLEAUX IV
LISTE DES FIGURES V
LISTE DES ABRÉVIATIONS VI
RÉSUMÉ DU MÉMOIRE VII
INTRODUCTION 1
1. Présentation du sujet 1
2. Phénomène observé 2
3. Question de départ 4
4. Revue de la littérature 4
5. Problématique de la recherche 7
6. Hypothèse de travail 7
7. Méthodes et technique de recherche 7
7.1. Méthodes 7
7.2. Techniques 9
8. Choix et intérêt du sujet 10
9. Délimitation du sujet 11
10. Plan sommaire 11
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DU
SUJET 13
1.1. CADRE CONCEPTUEL 13
1.1.2. DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE 13
1.2. DÉFINITION DES CONCEPTS CONNEXES 14
1.2. THÉORIES EXPLICATIVES 18
1.2.1. La théorie de l'offre et de la demande 18
1.2.2. La théorie de la concurrence : 19
1.2.3. La théorie du capital humain : 21
1.2.4. La théorie de l'efficacité du marché
: 22
CHAPITRE 2 : ANALYSE DU SYSTEME EDUCATIF EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE
DU CONGO ET PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
24
75
2.1. ANALYSE DU SYSTEME EDUCATIF EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO 24
2.2.1. Situation démographique 24
2.2.2. Situation économique 25
2.2.3. Objectif et principe du système éducatif
congolais 26
2.2.4. L'organisation du secteur de l'éducation 26
2.2.5. La structure du système éducatif congolais
29
2.2.6. Financement de l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Technique (EPST) 32
2.2.7. Impact de la situation économique sur
l'éducation (EPST) 32
2.2.8. Les critères définis pour la création
d'une école privée 33
2.2.9. Comparaison entre le secteur privé et public de
l'enseignement 35
2.2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI 35
2.2.1. Aperçu général 36
2.2.2. État de la ville de Lubumbashi 38
2.2.3. Facteurs socio-économiques 39
2.2.4. Économie urbaine et emplois 41
2.2.5. Organisation du secteur de l'EPST dans la ville de
Lubumbashi 41
2.2.3. Nombre d'écoles existantes dans la commune de la
KATUBA et de la KENYA 43
2.2.4. Nombre d'écoles par commune et par régime de
gestion 44
CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
46
3.1. CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON 46
3.1.1. Présentation de la population enquêtée
46
3.1.2. Echantillon 46
3.2.3. Présentation et analyse descriptive de
l'échantillon 47
3.2. RESULTAT DE L'ENQUETE 51
3.2.1. : Impact de la prolifération des écoles
privées sur l'accès à l'éducation pour la
population à faible revenu 51
3.2.2. Impact de la prolifération des écoles
privées sur la qualité de l'éducation 53
3.2.3. Impact du coût de scolarité sur le revenu des
ménages 56
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS 59
3.3.1. Résultats essentiels de la recherche 59
3.3.1. Rapprochement entre hypothèses de recherche et
résultats de l'analyse 61
3.4. RECOMMANDATIONS Erreur ! Signet non
défini.
CONCLUSION 64
LIMITES ET PERSPECTIVES 66
76
BIBLIOGRAPHIE 67
ANNEXES 69
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 70
TABLE DES MATIÈRES 74
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