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Aspects épidémiologique et clinique de l'asthme bronchique chez l'adulte à  Heal Africa


par Rodrigue KAMBALE VYATSUKA
Université libre des pays des grands lacs/Goma - Licence 2019
  

sommaire suivant

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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS-LACS

ULPGL/GOMA

B.P 368/GOMA

FACULTE DE MEDECINE

Aspects épidémiologique et clinique de l'asthme bronchique chez l'adulte à Heal Africa.

Du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018.

Travail de fin de cycle pour l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences Biomédicales.

Présenté par : KAMBALE VYATSUKA Rodrigue

Promotion : G3 Sciences Biomédicales Directeur : CT. Dr. Albin SERUGENDO N.

Mai 2019

II

DECLARATION

1. DECLARATION DE L'ETUDIANT

Je soussigné, KAMBALE VYATSUKA Rodrigue déclare que le présent travail de recherche intitulé « Aspects épidémiologiques et clinique de l'asthme chez l'adulte à Heal Africa. Du 1er Janvier 2016 au 31 Décembre 2018», est le fruit de mes propres efforts et n'a jamais été présenté ni défendu dans aucune université.

Je reconnais en outre avoir mentionné toutes les sources de mes informations et que ce travail est authentique et personnel.

KAMBALE VYATSUKA Rodrigue

Signature:

2. DECLARATION DU DIRECTEUR.

Nous attestons avoir assuré la supervision de ce travail de fin de cycle de graduat, en qualité de directeur pour le compte de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs. Et nous autorisons son dépôt et sa présentation.

Directeur : CT. Dr. Albin SERUGENDO N.

Signature :

III

EPIGRAPHE

« Le grand ressort de la vie est dans le coeur. La joie est l'air vital de notre âme. La tristesse est un asthme compliqué d'atonie » Henri Fréderic Amiel

iv

DÉDICACES

A ma mère KASWERA TUNGURA Julienne et à tous les amoureux de la médecine.

V

REMERCIEMENTS

Nous remercions Dieu tout puissant pour la grâce, la santé, la force, l'intelligence, la sagesse et les moyens qu'il n'a jamais cessé de nous accorder tout au long de notre parcours académique.

Nous remercions le CT. Dr. Albin SERUGENDO N., médecin interniste à l'hôpital Heal Africa, directeur de ce travail, pour toutes les directives qui ont contribué à la réalisation de ce travail présent.

Nous remercions la faculté de médecine de l'ULPGL/GOMA qui nous a permis, au terme de notre premier cycle, de présenter un travail scientifique ainsi que toutes les autorités académiques et professeurs pour leur suivi dans notre parcours académique.

Je remercie ma mère KASWERA TUNGURA Julienne, ma soeur KAHINDO Joëlle, le CT. MUMBERE Augustin, maman TUNGURA Irène, le Dr. SAHIKA SERGE, mes frères SAHIKA Fiston et KOMBI Jerry qui ont beaucoup contribué à la réalisation de ce travail présent.

Nous remercions le docteur KAHATWA Serge, médecin directeur de Heal Africa et le chef du personnel de Heal Africa pour nous avoir accordé la permission de récolter les informations au sein de l'hôpital Heal Africa ainsi que les responsables du service de médecine interne et des urgences pour nous avoir bien reçu afin de procéder à l'étape de collecte des données.

A tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, retrouvez ici ma gratitude.

vi

TABLE DES MATIÈRES

DECLARATION i

1. DECLARATION DE L'ETUDIANT ii

2. DECLARATION DU DIRECTEUR. ii

EPIGRAPHE iii

DÉDICACES iv

REMERCIEMENTS v

TABLE DES MATIÈRES vi

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ix

SIGLES ET ABRÉVIATIONS x

RÉSUMÉ xi

ABSTRACT xii

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1

1.1 Information Générale 1

1.2 Problématique 2

1.3 Question de recherche 3

1.3.1 Question générale 3

1.3.2 Questions spécifiques 3

1.4 Hypothèse 4

1.5 Objectif de recherche 4

1.5.1 Objectif général 4

1.5.2 Objectifs spécifiques 4

1.6 Choix et intérêt du sujet 4

1.6.1 Choix du sujet 4

1.6.2 Intérêt du sujet 4

1.7 Définition des concepts 5

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE 6

2.1 L'épidémiologie de l'asthme 6

2.2 Facteurs déclenchant de l'asthme 8

2.2.1 Allergènes 8

2.2.2 Infections 8

2.2.3 Environnement et pollution 9

2.2.4 Médicaments 9

2.2.5 Additifs alimentaires ou médicamenteux 10

2.2.6 Reflux gastro-oesophagien 10

vii

2.2.7 Facteurs hormonaux 10

2.2.8 Asthme d'effort et asthme à l'air froid 10

2.2.9 Pseudo asthme cardiaque 11

2.2.10 Facteurs psychologiques 11

2.2.11 Asthme intrinsèque 11

2.2.12 Facteurs favorisants les crises d'asthme 11

2.3 Aspects cliniques 11

2.3.1 Forme typique 12

2.3.2 Forme clinique 12

2.4 Complications de l'asthme et formes évolutives 14

2.4.1 Association de phénomènes infectieux bronchiques 14

2.4.2 Complications pleuro parenchymateuses 14

2.4.3 Formes graves de l'asthme. 14

2.4.4 Formes avec trouble ventilatoire obstructif permanent (TVO) 14

2.4.5 Formes chroniques corticodépendantes : 14

2.5 Physiopathologie de l'asthme bronchique 15

2.5.1 Généralités : 15

2.5.2 Mécanismes de l'HRB : 17

2.6 Diagnostic de l'asthme 22

1. Diagnostic positif : 22

CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D'ENQUETES 24

3.1 Lieu et période d'étude 24

3.1.1 Lieu d'étude 24

3.1.2 Période d'étude 24

3.2 Type d'étude 24

3.3 Population d'étude 24

3.5 Echantillon. 24

3.6 Critères d'inclusion. 24

3.7 Critères d'exclusion 25

3.8 Paramètres d'étude 25

3.9 Méthode, technique et outils de collecte des données 25

3.10 Traitement et analyse des données 25

3.11 Considération éthique 25

3.12 Limites et difficultés rencontrées 25

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES 27

VIII

4.1 Fréquence de l'asthme 27

4.2 Facteurs sociodémographiques des asthmatiques 27

4.4 Tableaux clinques des asthmatiques 28

4.5 Les complications liées à l'asthme 29

4.6 Les différentes modalités évolutives des asthmatiques 29

CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS 30

1. Fréquence 30

2. Facteurs sociodémographiques 30

2.1 L'âge 30

2.2 Le sexe 30

2.3 Etat-civil 31

2.4 Provenance 31

3. Facteurs déclenchant 31

4. Tableaux cliniques des asthmatiques 31

4.1 Signes cliniques 31

5. Complications liées à l'asthme 31

6. Modalités évolutives des asthmatiques 32

6.1. Modalité de sortie 32

6.2 Durée d'hospitalisation 32

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTIONS 33

6.1 CONCLUSION 33

6.2 SUGGESTIONS 34

BIBLIOGRAPHIE 35

ANNEXE 38

FICGHE DE COLLECTE 39

ix

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Coupe schématique d'une bronche d'un patient asthmatique

1

Tableau 1 : Proportion de l'asthme par rapport aux autres pathologies

27

Tableau 2 : Répartition des asthmatiques selon leurs facteurs sociodémographiques

27

Tableau 3 : Proportion des facteurs déclenchant de l'asthme

28

Tableau 4 : Proportion des signes cliniques des asthmatiques

28

Tableau 5 : Proportion des complications de l'asthme

..29

Tableau 6 : Proportion des modalités évolutives des asthmatiques

29

X

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

A.A.G : Asthme aigu grave.

BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive.

CHU : Centre hospitalier universitaire.

CT : Chef de travaux.

CV : Capacité vitale.

DDB : Dilatation des bronches.

DEP : Débit expiratoire de pointe.

Dr.: Docteur.

EFR : Epreuve fonctionnelle respiratoire.

GINA: Global initiative of asthma.

HGR : Hôpital Général de Référence.

HRB: Hyperréactivité bronchique.

ISAAC: International study of asthma and allergies in childhood.

NO2: Dioxyde d'azote.

O3: Ozone.

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

ORL: Oto-rhino-laryngologie.

Paco2 : Pression partielle en gaz carbonique.

RGO : Reflux gastro-oesophagien.

SO2: Dioxyde de soufre.

TDM : Tomodensitométrie.

TVO : Trouble ventilatoire obstructif.

ULPGL : Université Libres des Pays des Grands Lacs.

USA: Etats-Unis d'Amérique.

VEMS: Volume expiratoire maximal par seconde.

VR : Volume résiduel.

= : Inférieur ou égal à.

= : supérieur ou égal à.

< : Inférieur à.

> : Supérieur à.

% : Pourcentage.

xi

RÉSUMÉ

Notre travail a porté sur les aspects épidémiologiques et clinques de l'asthme bronchique chez l'adulte à l'hôpital Heal Africa du 1er janvier 2016 au 30 décembre 2018.

L'asthme et les maladies allergiques constituent dans le monde entier l'une des pathologies chroniques les plus fréquentes, causes de morbidité dans les pays occidentaux, et de préoccupations dans les pays en voie de développement.

Les objectifs étaient de déterminer :

· la fréquence de l'asthme bronchique à Heal Africa ;

· les facteurs sociodémographiques des asthmatiques ;

· les facteurs déclenchant l'asthme bronchique à Heal Africa ;

· ses différents tableaux cliniques ;

· ses complications et

· ses modalités évolutives.

Notre travail, rétrospectif et descriptif, a porté sur 61 cas d'asthme bronchique dans les services de médecine interne et d'urgences à l'hôpital Heal Africa, nous avons conçu une fiche de récolte qui nous a permis de récolter les données.

Nous avons abouti aux résultats ci-après :

· la fréquence de l'asthme bronchique était de 1,24% ;

· la tranche d'âge <40ans représente 68,9% ; le sexe féminin 83,6% ; on a 55,7% des célibataires, 50,8% viennent de la commune de Karisimbi et 45,9% de la commune de GOMA ;

· parmi les facteurs déclenchant de crise d'asthme les stress et anxiété représentent 34,4%, la poussière de maison 24,6%, l'air froid 19,7% ;

· la toux, la dyspnée, les wheezing et les sibilants ont été observés chez 42,6% ; les sifflements (wheezing), dyspnée, toux et la douleur thoracique chez 32,8%;

· les infections respiratoires représentent 13,1% des complications, l'asthme aigu grave 3,3% et le pneumothorax 3,3% ;

· la durée d'hospitalisation est de =48heurs avec un pourcentage de 68,3 des cas et 100% des cas ont été améliorés.

En conclusion, l'asthme bronchique est bien fréquent à Heal Africa et sa prise en charge est satisfaisante.

Mots clés : asthme bronchique et GINA.

XII

ABSTRACT

Our work focused on the epidemiological and clinical aspects of bronchial asthma for adults at Heal Africa hospital from January 1, 2016 to December 30, 2018.

Asthma and allergic diseases worldwide are one of the most common chronic pathologies, causes of morbidity in Western countries, and concerns developing countries. The objectives were to determine:

· The frequency of bronchial asthma at heal Africa;

· socio-demographic factors of asthmatics;

· The factors triggering bronchial asthma at heal Africa;

· Its various clinical tables;

· Its ccomplications and

· Its evolutionary modalities.

Our work, retrospective and descriptive, covered 61 cases of bronchial asthma in the services of physical medicine and emergencies at Heal Africa hospital, we designed a harvest sheet that allowed us to collect our data.

We have leaded in the following results:

· The incidence of bronchial asthma was 1.24%;

· The age group < 40years represents 68.9%; female sex 83.6%; There are 55.7% of singles, 50.8% are from the municipality of Karisimbi and 45.9% from the municipality of GOMA;

· Between triggering factors of asthma stress and anxiety represents 34.4%, house dust 24.6%, cold air 19.7%;

· Cough, dyspnea, wheezing and fricative are often observed clinical signs (42.6%); wheezing (wheezing), dyspnea, cough and chest pain (32.8%);

· Respiratory infections account for 13.1% of complications, severe acute asthma 3.3% and pneumothorax 3.3%;

· The duration of hospitalization is = 48hours with a percentage of 68.3 of cases and 100% of cases have been improved.

We concluded that bronchial asthma is a common pathology in heal Africa and its management is satisfactory.

Key words: Bronchial asthma and GINA.

1

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1.1 Information Générale

L'asthme bronchique est une maladie bronchique dont la définition reste encore symptomatique et descriptive. Il rend les voies respiratoires enflammées et gonflées. Si vous avez de l'asthme, vos bronches sont plus sensibles que la moyenne. Les changements dans la définition de cette maladie au cours des dernières décennies sont le résultat de l'évolution des connaissances, notamment physiopathologiques. L'aspect prédominant observé dans l'histoire de la maladie est constitué par les épisodes de dyspnée, accompagnés souvent de toux, survenant en particulier pendant la nuit. La respiration sifflante (wheezing), les ronchi, les sibilants perçus à l'auscultation pulmonaire sont les signes cliniques typiques. L'aspect pathologique dominant de la maladie est l'inflammation des voies respiratoires associée de façon variable au changement de structure de ces dernières, responsable essentiellement des conséquences fonctionnelles observées dans l'asthme (Fig.1).1

Ainsi, l'asthme bronchique est défini par un groupe d'experts internationaux comme "un désordre inflammatoire chronique des voies respiratoires dans lequel sont impliqués plusieurs types cellulaires et leurs médiateurs. L'inflammation chronique est associée à une hyperréactivité des voies respiratoires qui entraine des épisodes récurrents de respiration sifflante, de dyspnée, de sensation d'oppression thoracique, et/ou de toux particulièrement pendant la nuit ou au petit matin. Ces épisodes sont souvent associés à une obstruction extensive de degré variable, souvent réversible spontanément ou sous l'effet d'un traitement".2

Figure 1. Coupe schématique d'une bronche d'un patient asthmatique

Bien que de nombreuses connaissances et progrès concernant la maladie viennent ces dernières décennies des études cliniques, pharmaceutiques et de la recherche expérimentale, plusieurs aspects de la physiopathologie de cette maladie ne sont pas encore connus précisément et

2

plusieurs questions restent à élucider. Les traitements actuellement disponibles sont efficaces et permettent de contrôler les symptômes dans un nombre très significatif de cas. Pourtant, des progrès sont encore nécessaires dans ce domaine, car le contrôle de l'asthme bronchique est, en réalité, encore loin d'être optimal. Ces progrès attendus viendront certainement par l'éducation thérapeutique des patients, par la formation médicale continue et l'implication des pouvoirs publics, mais surtout des nouvelles connaissances dans la compréhension de la maladie, du développement et de la mise au point de nouveaux outils thérapeutiques.

1.2 Problématique

Actuellement l'asthme bronchique constitue un véritable problème de santé publique dans le monde à cause de l'augmentation de sa prévalence, son retentissement sur la vie socioprofessionnelle, le coût très élevé de sa prise en charge, l'augmentation de la létalité et de la morbidité. Il représente une cause de morbidité importante dans les pays développés en raison de sa prévalence élevée qui a tendance à augmenter depuis ces dernières décennies, et une préoccupation majeure dans les pays en voie de développement pour des raisons économiques et humanitaires.3

La fréquence de l'asthme bronchique varie considérablement selon les pays et il est difficile de déterminer avec précision le nombre d'asthmatiques dans le monde entier. Le GINA (Global Initiative for Asthma) et l'OMS estiment que l'asthme bronchique atteint environ 300 millions de personnes dans le monde, que sa fréquence augmente régulièrement depuis 40 ans et que sa mortalité reste inquiétante, avec plus de 250 000 morts par an dans le monde.4 Avec 15 millions d'années de vie compromises annuellement par la maladie, selon l'estimation de l'OMS, la charge de la maladie représente à l'échelle mondiale 1% de la charge totale induite par toutes les maladies.5

Dans l'étude longitudinale d'European Community Respiratory Health Survey (ECRHS, 1996) réalisée chez des adultes de 20-44 ans, on observe, comme dans l'étude ISAAC(International Study of asthma and allergies in Child Hood), des pays qui possèdent une prévalence très élevée, comme l'Angleterre (7,5 à 8,4%), la Nouvelle-Zélande (9 à 11,3%), l'Australie (11,9%), et des pays dont la prévalence est très basse, comme l'Islande (3,4%) et la Grèce (2,9%) (ECRHS, 1996). En France, pour cette tranche d'âges, les fréquences varient de 2,7 % à Grenoble, à 3,5 % à Montpellier et 4,0 % à Paris et les fréquences de ceux qui manifestent des symptômes d'asthme dans leur vie varient de 7,4% à Grenoble, 9,2 % à Montpellier et 9,3 % à Paris, soit plus du double des fréquences des symptômes d'asthme bronchique actuel.6

3

En Afrique, on enregistre aussi une hausse du taux de prévalence de cette affection. En côte d'ivoire par exemple, sa prévalence en milieu scolaire est passée de 8% en 1988 à 15% en 2000 selon SENEPLUS. Et dans la même étude, la fréquence de l'asthme bronchique en milieu hospitalier représente 5% des malades hospitalisés et 25% des malades vus en consultation de pneumologie. Et, dans ce dernier secteur, l'asthme bronchique constitue la troisième affection la plus fréquente après la tuberculose et les infections respiratoires non tuberculeuse. Au moment où le Sénégal en compte plus de 7000 dans l'année 2014. Les études menées en Algérie ont démontré la prévalence de l'asthme bronchique oscillant entre 4 et 6% pour les sujets adultes et celle menée au Cameroun a prouvé la présence de 5 .7 % cas d'asthme bronchique. On enregistre au Nigeria 13%, au Kenya 16% et en Afrique du sud 20% de cas d'asthme.7

La RDC n'est pas épargnée de cette pathologie ; A Kinshasa, l'asthme bronchique est la première maladie chronique chez les enfants des 4 à 11 ans et selon une étude menée au Katanga faite parmi 600 sujets, 316 atteints de maladies pulmonaires et 74 d'entre eux sont atteints d'asthme bronchique donc 12.33% de 62.66% 8 et à Goma, les expositions aux éléments favorisants augmentent le risque et le nombre d'asthmatiques. On note 48 cas d'asthmes sur 2821 patients admis au cours de sa période d'étude à l'hôpital général de référence de Goma dans l'étude de NZIAVAKE KAMATE Micheline.9

1.3 Question de recherche

1.3.1 Question générale

Intrigué par cette croissance de la prévalence de l'asthme bronchique dans le monde nous nous sommes posé la question qui suit : quels sont les aspects épidémiologiques et cliniques de l'asthme bronchique chez l'adulte à Heal Africa du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018?

1.3.2 Questions spécifiques

Pour répondre à cette question générale nous nous sommes posé les questions suivantes :

· Quelle est la fréquence de l'asthme bronchique à Heal Africa ?

· Quelles sont les caractéristiques sociodémographiques des asthmatiques à Heal Africa ?

· Quels sont les facteurs déclenchant de l'asthme bronchique fréquemment rencontrés à Heal Africa ?

· Quels sont les différents tableaux cliniques des asthmatiques admis à Heal Africa ?

· Quelles sont les complications de l'asthme bronchique à Heal Africa ?

· Quelles sont les modalités évolutives des asthmatiques à Heal Africa ?

4

1.4 Hypothèse

En tenant compte du type d'étude que nous avons mené, rétrospective et descriptive, les hypothèses n'ont pas leur raison d'être.

1.5 Objectif de recherche 1.5.1 Objectif général Déterminer les aspects épidémiologiques et cliniques de l'asthme bronchique à Heal Africa. 1.5.2 Objectifs spécifiques

· Déterminer la fréquence de l'asthme à Heal Africa ;

· Déterminer les caractéristiques sociodémographiques des asthmatiques à Heal Africa;

· Déterminer les facteurs déclenchant de l'asthme bronchique fréquemment rencontrés à Heal Africa;

· Déterminer les différents tableaux cliniques des asthmatiques admis à Heal Africa ;

· Donner les complications liées à l'asthme bronchique à Heal Africa;

· Déterminer les modalités évolutives des asthmatiques à Heal Africa.

1.6 Choix et intérêt du sujet 1.6.1 Choix du sujet

L'asthme est de nos jours un problème majeur de sante publique qui est mal connu par un bon nombre de personnes. Ce qui fait qu'on a choisi de mener notre étude sur cette maladie pour susciter l'attention du publique, des agents de santé et des décideurs à la résolution ce problème qui nous menace.

1.6.2 Intérêt du sujet

Ce travail présente des intérêts sous plusieurs plans :

· Sur le plan scientifique : il permettra aux chercheurs d'avoir une référence de plus en ce qui concerne ce sujet très important en pneumologie. Ceci pourra leur permettre d'approfondir leurs notions en la matière.

· Sur le plan social : en menant cette recherche, on pourra contribuer au contrôle de cette maladie qui menace la société, en montrant au publique les causes ou les facteurs déclenchant cette dernière afin de les éviter.

5

? Sur le plan académique : ce travail est réalisé, comme est dans la routine en fin de cycle, pour l'obtention d'un diplôme de fin de cycle. Pour nous c'est pour l'obtention d'un diplôme de graduat en sciences biomédicales.

1.7 Définition des concepts

? Asthme bronchique : affection caractérisée par une gêne bronchique à l'expiration et une suffocation intermittente ;

? GINA: Global Initiative for Asthma.

6

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, nous avons décrit certains résultats des études antérieures et similaires à la

nôtre associées à quelques généralités suivant les points ci-après :

- La fréquence de l'asthme bronchique;

- Les caractéristiques sociodémographiques des asthmatiques ;

- Les facteurs déclenchant de l'asthme bronchique ;

- Les différents tableaux cliniques des asthmatiques ;

- Les complications liées à l'asthme bronchique et

- Les modalités évolutives des asthmatiques.

2.1 L'épidémiologie de l'asthme

L'asthme et les maladies allergiques constituent dans le monde entier l'une des pathologies chroniques les plus fréquentes, causes de morbidité dans les pays occidentaux, et de préoccupations dans les pays en voie de développement.

La prévalence de l'asthme varie considérablement selon les pays et il est difficile de déterminer avec précision le nombre d'asthmatiques dans le monde entier.

Le GINA (Global Initiative for Asthma) et l'OMS estiment que l'asthme atteint environ 200 millions de personnes dans le monde, que sa fréquence augmente régulièrement depuis 20 ans et que sa mortalité reste inquiétante (avec plus de 180 000 morts par an dans le monde).4

Les différentes études menées sur l'asthme en 1975, 1981 et 1999 montrent une augmentation de la fréquence de cette maladie qui était respectivement de 8,44%,

12,59% et 14,09% dans le même service de pneumo-phtisiologie de l'Hôpital du point G. Selon ces deux études (1975 et 1981) au Mali, la fréquence est sensiblement égale dans les 2 sexes : 49,76% à 51,16% d'hommes pour 48,83% à 50,23% de femmes. La plus grande fréquence se situe entre 20 - 40 ans, soit 46 à 51,10%. 10, 11,12

Quant à l'étude réalisée en 1999, elle nous montre que les deux sexes sont intéressés avec une légère prédominance féminine, l'âge moyen étant 31 ans ; la notion d'antécédents familiaux d'asthme est retrouvée dans plus de la moitié des cas à 65,6%, les antécédents de tabagisme sont retrouvés dans 6% des cas. Les crises surviennent surtout en saison sèche (65,5%), l'asthme intermittent est la forme clinique la plus fréquente (37,8%), suivi de l'asthme persistant modéré (34,4%), de l'asthme persistant bénin (18%) et de l'asthme persistant sévère (9,8%). Les pathologies associées sont retrouvées dans 37,7% avec une prédominance de la rhinite (43,5%).13

7

Dans son travail, qui portait sur la prise en charge de l'asthme chez l'adulte partant des recommandations de la GINA à l'HGR Virunga et l'HGR Charité maternelle, NZIAVAKE KAMATE Micheline a conclu que9 :

· Les sujets de plus de 40 ans sont plus affectés que tant d'autres par cette affection ;

· L'asthme bronchique représente 1,70% des cas reçus en hospitalisation en médecine interne soit 48 cas sur 2821 au total ;

· Le sexe féminin est plus touché avec une proportion de 68,74% ;

· 31,25% d'asthmatiques avaient une pneumopathie, 16,6% l'HTA, 10,4% étaient sans pathologies associées ;

· La toux et la dyspnée étaient les plaintes principales des patients ;

· 64,58% des cas n'avaient pas nécessité une oxygénothérapie.

L'étude de la revue de l'infirmier congolais montre : Au total, 3869 élèves de la commune de Lubumbashi âgés de 13-14 ans ont participé et répondu aux questionnaires écrits de l'ISAAC Study dont 2420 garçons soit 62,5% et 1449 filles soit 37,5%. Quant à l'âge des enfants, 54,3% des élèves était âgé de 13 ans et 45.7% était âgé de 14 ans sans une différence significative entre les deux âges Concernant les réponses aux questionnaires écrits, on note une prévalence des sifflements au cours de la vie de 16,4% et de 14,3% lors de derniers mois. La différence est significative entre les deux sexes en ce qui concerne les sifflements (p<0,05). L'asthme a une prévalence de 11,6% et le sexe féminin a rapporté plus ce problème par rapport au sexe masculin avec une différence significative (p<0,05). La prévalence des sifflements après effort était élevée chez les filles par rapport aux garçons (39,6% contre 21,7%). La rhinite a été retrouve plus chez les filles que chez les garçons au cours de la vie (56,5% contre 44,4%) et lors de 12 derniers mois (38,9% contre 19,3%). La rhino-conjonctivite avait une prévalence de 11,4% avec une prédominance du sexe féminin par rapport au sexe masculin (p<0,05). La toux a été plus signalée chez les filles que chez les garçons (37,7% contre 30,7%). L'eczéma et les éruptions cutanées ont été rapporté avec une prévalence élevée chez les filles par rapport aux garçons avec une différence statistiquement significative (p<0,001). En général, les enfants ont toujours consulté pour des symptômes en rapport avec l'asthme et les maladies allergiques respiratoires en clinique. La rhinite (49%) et la toux (33,3%) ont été les symptômes les plus rapportés. Par ailleurs, les filles ont d'une manière significative rapportés les symptômes respiratoires du questionnaire que les garçons avec une différence statistiquement significative (p<0,05).14

8

2.2 Facteurs déclenchant de l'asthme

L'asthme est un syndrome multifactoriel où des facteurs favorisants spécifiques tels que l'allergie ou l'aspirine sont associés à d'autres non spécifiques comme les viroses respiratoires, la pollution ou le tabac et modulent l'hyperréactivité bronchique non spécifique. 15,16

2.2.1 Allergènes

L'asthme allergique est tellement fréquent que l'on confond souvent allergie et asthme et inversement. Cependant, tout asthme n'est pas allergique. L'allergie est plus particulièrement importante chez l'enfant. C'est l'allergie Immédiate associée à la production d'IgE dirigée contre les allergènes qui est en cause dans l'asthme. Les affections et syndromes liés à l'allergie immédiate sont définis comme faisant partie de l'atopie. Parmi les affections atomiques il y a l'eczéma atopique, la rhinite, la conjonctivite et asthme allergiques.15

Les pneumallergènes (allergènes inhalés) sont très souvent impliqués dans le déclenchement des crises d'asthme. Il peut s'agir d'allergènes per annuels tels que les acariens de la poussière de maison, les moisissures ou les phanères d'animaux ou d'allergènes saisonniers tels que les pollens. L'asthme allergique aux pneumallergènes débute parfois très tôt dans la vie, mais en général rarement avant la première année.15

L'allergie alimentaire est parfois en cause dans les sibilants du nourrisson, rarement dans l'asthme isolé de l'enfant et devient exceptionnelle chez l'adulte.15

Les allergies professionnelles sont non seulement immunogènes, mais ils peuvent aussi intervenir par des mécanismes toxiques, irritatifs ou pharmacologiques. Leur importance ne cesse de s'accroître en raison de l'augmentation du nombre de substances manipulées.15

2.2.2 Infections

L'importance des virus dans le déclenchement des crises d'asthme est variable en fonction de l'âge.15

Chez le nourrisson, un grand nombre de bronchites sibilantes reconnaissent une telle étiologie, mais il ne faut pas mésestimer la réalité de l'asthme allergique.

Les études épidémiologiques montrent que de nombreuses crises d'asthme de l'adolescent et de l'adulte sont liées à une virose respiratoire qu'elle soit nasale (banal rhume de cerveau à Rhinovirus) ou bronchique (Rhinovirus et virus influenzae notamment). C'est la raison pour laquelle de nombreux patients présentent des crises hivernales. Les traitements anti-inflammatoires habituels n'ont que peu d'effets préventifs sur les crises d'asthme induites par les virus. La vaccination antigrippale est recommandée chez l'asthmatique adulte. Il semble que

9

les infections bactériennes soient rarement impliquées. Par contre, l'existence d'une sinusite chronique chez un asthmatique est un facteur péjoratif.15

2.2.3 Environnement et pollution

a) Pollution atmosphérique :

- Le poumon est largement ouvert sur l'extérieur. La pollution atmosphérique est un facteur aggravant indiscutable, surtout quand persiste un état inflammatoire de fond. Cependant, il n'existe pas encore d'études scientifiques définitives qui permettent d'affirmer que la pollution peut créer de toute pièce un asthme.

- Des épisodes de pollution majeure ont été responsables dans le passé d'épidémies d'hospitalisations.

- Dans tous les cas, des plafonds de nuages bas ont entraîné l'accumulation des polluants près du sol. Les dioxydes de soufres (SO2) ou d'azote (NO2) ou l'ozone (O3) sont irritants à fortes concentrations pour tout le monde, mais déclenchent des crises chez les asthmatiques même à faible concentration. C'est la raison de la circulation alternée les jours de pics de pollution. 16

b) Pollution domestique :

La pollution domestique est, elle aussi, très importante.

La plupart des habitants du monde occidental, et les enfants tout particulièrement, passent la majorité de leur temps à l'intérieur des maisons où ils sont exposés à de très nombreux polluants domestiques (sprays Ì Ì pour tout '' ou les désodorisants, laques, fritures, formaldéhyde pour isoler les murs, vapeurs...) et il faut retenir, plus généralement, que sur des bronches chroniquement enflammées n'importe quelle vapeur peut déclencher une crise d'asthme. 16

c) Tabac :

Le tabac aggrave l'asthme, le tabagisme passif également. Les parents doivent savoir que la respiration de leurs enfants souffre de leur fumée, non seulement parce qu'elle altère les bronches, mais aussi parce que favorise l'allergie. 16

2.2.4 Médicaments

Les médicaments peuvent être responsables d'asthme :

- La fameuse triade associant polypose nasale récidivante, asthme (sévère) et intolérance à l'aspirine fut décrite par Fernand Widal dès 1922. Le mécanisme n'est pas de nature

10

allergique, mais l'aspirine, tout comme les antiinflammatoires non stéroïdiens, sont des inhibiteurs de la cyclo-oxygénase et peuvent révéler ou aggraver un déséquilibre du métabolisme de l'acide arachidonique.

- D'autres médicaments peuvent induire des bronchospasmes. Il s'agit en particulier des bêtabloquants (même oculaires). 15

2.2.5 Additifs alimentaires ou médicamenteux

Les sulfites, agents antioxydants, fréquents conservateurs alimentaires (E220 à

E228) ou médicamenteux, sont asthmogènes par dégagement de SO2 en atmosphère chaude et acide.

Moins de 4% des asthmatiques sont sensibles aux sulfites mais l'ingestion ou l'inhalation de ces produits peut causer des crises sévères, voire mortelles. Les autres colorants et conservateurs (tartrazine) alimentaires ou médicamenteux sont rarement en cause dans l'asthme. 15

2.2.6 Reflux gastro-oesophagien

Le reflux gastro-oesophagien est relativement fréquent chez tous sujets, mais il semble qu'il soit plus fréquent chez l'asthmatique que dans une population normale.

Il peut s'agir de la conséquence d'une modification des régimes de pression transdiaphragmatiques ou de traitements tels que la théophylline, diminuant l'activité du sphincter inférieur de l'oesophage. Le reflux gastro-oesophagien semble capable d'aggraver certains asthmes mais sa correction règle rarement tous les problèmes. 15

2.2.7 Facteurs hormonaux

L'influence des facteurs endocriniens ne fait aucun doute. Il est habituel d'invoquer en priorité le rôle des hormones sexuelles (influence de la puberté, asthme prémenstruel et de la grossesse et peut-être aussi asthme péri ménopausique).

L'hypothyroïdie ou inversement l'hyperthyroïdie ainsi que l'insuffisance surrénale lente modulent aussi l'asthme. 15

2.2.8 Asthme d'effort et asthme à l'air froid

L'asthme d'effort se caractérise par la survenue d'une obstruction bronchique au décours de l'effort ou souvent à l'arrêt de l'effort. L'inhalation d'air froid est asthmogène chez le sujet ayant une hyperréactivité bronchique non spécifique et aurait des caractères proches de l'asthme d'effort. 15

11

2.2.9 Pseudo asthme cardiaque

L'hypertension des veines pulmonaires due à une insuffisance ventriculaire gauche ou à une insuffisance mitrale peut se traduire par des râles sibilants et une dyspnée plus marquée en décubitus et faisant évoquer un asthme. Bien que ces patients puissent présenter une hyperréactivité bronchique, l'asthme cardiaque rentre en réalité dans le cadre du diagnostic différentiel. 15

2.2.10 Facteurs psychologiques

Les troubles psychologiques sont relativement fréquents dans l'asthme de l'adulte ou de l'enfant, et tout particulièrement lorsque le syndrome est sévère.

Dr Jesus Cardenas dans sa révision médical publiée le 18 avril 2018, qui a trouvé que les émotions fortes (le stress, la contrariété, la colère) avaient déclenché une crise d'asthme chez 30% des patients asthmatiques, notamment à cause de l'hyperventilation qui est une accélération importante de la respiration.15

2.2.11 Asthme intrinsèque

Dans un certain nombre de cas, il est impossible de trouver une étiologie ou des facteurs favorisants allergiques. C'est l'asthme dit Ì Ì intrinsèque ì ì. Il s'agit en général d'un asthme ayant débuté à l'âge adulte, d'emblée grave et souvent corticodépendant. Ce terme tend à être abandonné. 15

2.2.12 Facteurs favorisants les crises d'asthme

Il est important d'identifier les différents facteurs favorisants les crises d'asthme afin de

proposer des mesures de prévention adaptées à chaque malade. Ainsi les facteurs suivant

doivent être recherchés :

- infections de voies aériennes supérieures et basses, bactériennes ou virales, aussi bien

chez l'adulte que chez l'enfant ;

- effort physique ;

- changement de temps ;

- reflux gastro-oesophagien ;

- grossesse et périodes menstruelles ;

- fumée de tabac (tabagisme passif). 16

2.3 Aspects cliniques

12

Les aspects cliniques peuvent être extrêmement variés dans cette maladie chronique, où la multiplicité des facteurs déclenchant et les complications modifient l'évolution et les circonstances de découverte. Nous individualiserons les tableaux les plus fréquents devant lesquels on est amené à poser le diagnostic d'asthme. 17

2.3.1 Forme typique

La crise typique :

Reconnaître l'asthme ne présente pas de grandes difficultés lorsque le médecin assiste à la crise ou si le syndrome est franc. 17

Il peut être très difficile s'il doit être assuré rétrospectivement par l'interrogatoire. Le diagnostic est aisé devant un asthme intermittent à dyspnée paroxystique typique avec sa prédominance nocturne, la présence de sibilants, le caractère spontané ou provoqué de la crise. C'est l'élément essentiel du syndrome dans sa forme typique.17

La question " est-ce que vous sifflez le soir ou la nuit ?" est la question fondamentale à poser à tout malade suspect d'asthme bronchique. Certains symptômes peuvent précéder la crise : céphalées, pesanteur digestive, coryza, prurit localisé sous le menton. Après quelques quintes de toux sèche, le malade se met à siffler avec des sibilants audibles par lui-même et son entourage. L'acte respiratoire est pénible pour le malade, la difficulté portant surtout sur l'expiration, ce qui oblige le malade à respirer à haut volume et à mettre sous tension inspiratoire ses muscles sterno-cléido-mastoïdiens. Le malade lorsqu'il dort, se réveille, s'assoit sur le bord du lit ou se lève. Sous traitement la crise va disparaître progressivement en quelques dizaines de minutes. Le malade tousse un peu, ramenant une expectoration peu abondante, en grain de tapioca. La crise terminée laisse une sensation de fatigue, d'endolorissement thoracique. Le retour au calme peut être total ou seulement partiel.17

2.3.2 Forme clinique

a. Asthme à dyspnée continue.

Qui succède à l'asthme à dyspnée paroxystique mais parfois survient d'emblée. Il s'agit de paroxysmes sur un fond de dyspnée permanente. Les épreuves fonctionnelles respiratoires notent un trouble ventilatoire obstructif qui peut être réversible sous â2mimétiques, sous corticoïdes, ou fixé. Ces formes correspondent le plus souvent à des asthmes anciens souvent associés à une bronchopneumopathie chronique obstructive, difficile à traiter car les broncho-dilatateurs sont peu efficaces. Ils peuvent évoluer vers l'insuffisance respiratoire chronique. 18

13

b. L'asthme d'effort

Qui peut être découvert à l'occasion d'un exercice musculaire, au cours de l'inhalation d'air froid et sec. Il survient trois ou quatre minutes après le début de l'effort, et s'arrête trente minutes après l'arrêt de l'effort. 18

c. Selon l'âge :

- Chez le nourrisson : les symptômes sont trompeurs (syndrome fébrile, polypnée intense, râles bronchiques) rendant le diagnostic différentiel difficile avec une bronchiolite. Le diagnostic sera confirmé par l'évolution tout en sachant que l'association asthme et bronchiolite est possible ;

- Chez l'enfant : Il s'agit souvent d'asthme typique dont les crises s'arrêtent parfois spontanément à la puberté ;

- Après 40 ans : C'est le tableau d'un asthme à dyspnée continue avec de nombreux épisodes de surinfections bronchiques. L'enquête allergologique est pauvre ; l'éosinophilie, modérée, les tests cutanés sont négatifs, les IgE totales basses. Il s'agit souvent d'un asthme sévère d'emblée, pouvant nécessiter un traitement corticoïde et évoluant rapidement vers l'insuffisance respiratoire chronique.17

d. Formes associées

Il existe plusieurs formes associées à savoir : le reflux gastro-oesophagien, les évènements endocriniens (la puberté, la grossesse, la période prémenstruelle, la ménopause), hyperéosinophilie, les parasitoses. Cependant nous retiendrons le cas de l'asthme et le reflux gastro-oesophagien (RGO). Le reflux gastro-oesophagien accompagne l'asthme dans 30 à 65 % des cas alors qu'il ne se voit chez le sujet sain que dans 4 à 7 % des cas. Il sera donc fréquent, si l'on cherche, de trouver un reflux chez un asthmatique. Toute la question, cependant, est de savoir si l'asthme est réellement secondaire au reflux, auquel cas le traitement du reflux doit "guérir" l'asthmatique, ou si le reflux est secondaire à l'asthme et, soit aggrave celui-ci, soit n'a pas d'effet sur celui-ci. Asthme et trachéites secondaires au reflux : Ce sont des cas rares mais qu'il faut reconnaître.17, 18

Il s'agit essentiellement d'un asthme intrinsèque dont les crises sont précédées d'une trachéite et reliées au facteur positionnel, en particulier le décubitus. Le reflux est souvent cliniquement parlant et mal toléré avec quasiment constamment une hernie hiatale ou une malformation cardio-tubérositaire. L'asthme procède d'un mécanisme de micro aspiration avec contamination de l'arbre trachéo-bronchique par les sécrétions gastriques. En cas d'échec du traitement médical, un traitement chirurgical peut être envisagé. Asthme compliqué de reflux : Il s'agit

14

souvent d'asthme sévères et anciens, intrinsèques ou extrinsèques où le reflux est rarement bruyant et lié à des phénomènes de distension thoracique provoquant une ouverture de l'angle de Hiss. Le rôle des médicaments antiasthmatiques, en particulier des théophyllines, a été soulevé sans que l'on connaisse réellement l'importance réelle de celui-ci. Ce reflux entraînerait par mécanisme réflexe, un effet broncho constricteur lié à l'acidification du bas oesophage. Dans de tels cas, un traitement chirurgical n'est pas indiqué au départ, mais un traitement anti-reflux doit être essayé à titre de test thérapeutique. En fait donc, le principal problème n'est pas tant de reconnaître le reflux que de peser son rôle dans le maintien ou l'aggravation d'un asthme bronchique.17

2.4 Complications de l'asthme et formes évolutives

2.4.1 Association de phénomènes infectieux bronchiques

Si les exacerbations par phénomènes infectieux bronchiques deviennent de plus en plus fréquentes, on aboutit au tableau d'asthme intriqué. Constitution progressive d'une insuffisance respiratoire chronique. Possibilité de répercussions cardiaques sur le coeur droit (notons cependant que les asthmatiques, au cours de leur évolution, n'ont que rarement besoin d'une oxygénothérapie au long cours). 19

2.4.2 Complications pleuro parenchymateuses

- Rarement pneumothorax, ou plus rarement encore emphysème médiastinal.

- Foyers parenchymateux infectieux, troubles de ventilation systématisés, ou infiltration à éosinophiles. 19

2.4.3 Formes graves de l'asthme.

- Attaque d'asthme ;

- Asthme aigu grave. 19

2.4.4 Formes avec trouble ventilatoire obstructif permanent (TVO)

Diagnostic différentiel difficile avec les BPCO non asthmatiques (surtout en cas de tabagisme et d'exposition environnementale antérieure), du fait également de la fréquence des BPCO avec facteurs spastiques (intérêt du test de réversibilité de l'obstruction bronchique par les corticoïdes systémiques). 19

2.4.5 Formes chroniques corticodépendantes :

15

Définition : réapparition rapide des symptômes lors de toute tentative de sevrage ou simplement de diminution d'une corticothérapie générale, entraînant une prise de corticoïdes sur l'année continue ou discontinue, supérieure ou égale à 3 g/an. 19

S'assurer :

- Que l'observance est satisfaisante.

- Qu'une enquête étiologique exhaustive a été effectuée et est restée négative.

- Que le diagnostic d'asthme est certain.

Ces patients ont un handicap important et sont exposés aux complications de la corticothérapie (ostéoporose, faciès cushingoïde, troubles cutanés, diabète...).

Indications exceptionnelles de traitements visant à épargner les corticoïdes par voie générale (méthotrexate à faible dose, sels d'or...). L'utilisation plus large des corticoïdes inhalés, intégrée dans une véritable stratégie thérapeutique au long cours, a permis de réduire le nombre de malades concernés (< 10 %). Cependant, compte tenu des effets secondaires, indissociables de la corticothérapie générale, cette catégorie d'asthmatiques sévères reste préoccupante pour l'asthmologie de l'an 2000 (recherche de molécules corticoïdes « like » sans effets secondaires).19

2.5 Physiopathologie de l'asthme bronchique

2.5.1 Généralités :

1. Hyperréactivité bronchique non spécifique (HRB) :

Définition : broncho constriction excessive survenant en réponse à l'inhalation de stimuli non allergéniques (en règle pharmacologiques). Ces stimuli sans effet, sauf à doses très élevées chez le sujet normal, déclenchent à petite dose une bronchoconstriction chez l'asthmatique.20 ? L'HRB est variable dans le temps et maximale la nuit.

? Elle est quasi constante mais non spécifique de l'asthme.

? Elle peut se voir dans les bronchites (principalement virales), les BPCO, les DDB, l'insuffisance ventriculaire gauche ; elle peut également être induite par des médicaments (bêtabloquants, IEC...)

? Elle est constitutionnelle ou acquise (infections virales, RGO). 20

16

2. Atopie :

Définition : capacité à synthétiser une quantité anormalement élevée d'IgE après contact avec

un antigène environnemental. Elle donne lieu à des manifestations d'hypersensibilité allergique

de type I (immédiate). 20

Prédisposition génétiquement déterminée :

- risque d'atopie :

* 10 % quand aucun parent n'est atopique ;

* 20 % si un parent est atopique ;

* 50 % si les deux parents sont atopiques ;

- 90 % des atopiques ont au moins un parent atopique.

Diagnostic sur des éléments suivants :

- équivalents cliniques allergiques : eczéma atopique, urticaire, rhinite et conjonctivite

allergique, oedème de Quincke, asthme ;

- arguments para cliniques : hyper éosinophilie sanguine, IgE totales élevées, IgE spécifiques

d'allergène élevé, tests de dégranulation des basophiles positifs. 20

3. Inflammation bronchique :

Deux composantes :

- musculaire : hypertrophie du muscle lisse bronchique responsable d'une diminution du calibre

des voies aériennes proximales et distales. Survient en quelques minutes, c'est le spasme, inhibé

par les bêtamimétiques ;

- muqueuse : quasi constante même dans l'asthme peu sévère. Maximal avec un délai de 4 à

8 heures et nécessite des activations cellulaires multiples. Inhibée par les anti-inflammatoires.

Elle est constante, et son intensité est corrélée à l'importance de HRB et à la gravité clinique de

la maladie asthmatique. 20

Chez tous malades en crise, on note :

- spasmes diffus des muscles lisses ;

- oedème de la muqueuse bronchique ;

- occlusion des voies aériennes par une hypersécrétion d'un mucus épais.

On note par ailleurs des anomalies plus ou moins réversibles si l'asthme se pérennise :

- hypertrophie des muscles lisses bronchiques ;

- hyperplasie des glandes muqueuses ;

- épaississement de la membrane basale bronchique ;

- infiltration permanente par des cellules inflammatoires ;

17

- disparition des cellules épithéliales ciliées, remplacées par des cellules caliciformes ou une métaplasie des cellules épithéliales. 20

2.5.2 Mécanismes de l'HRB :

Plusieurs mécanismes déterminent le niveau d'HRB.

1. Anomalies de l'épithélium bronchique :

Elles sont dues à :

- la toxicité des produits relâchés par les cellules inflammatoires (PBM, radicaux oxygénés) ;

- l'oedème sous-muqueux.

Elles contribuent à l'HRB par :

- le relargage de médiateurs ;

- l'exposition des terminaisons nerveuses ;

- l'exposition antigénique des cellules de la sous-muqueuse ;

- la perte d'enzymes épithéliales de dégradation des tachykinines (enképhalinase) ;

- la perte du facteur de relaxation épithélial (EDRF). 21

2. Médiateurs cellulaires (mastocytes et éosinophiles) :

a. Cellules de l'inflammation :

? Mastocytes ++ (cellules « starter ») :

- Situés dans :

* la lumière bronchique ;

* l'épithélium bronchique ;

* la sous-muqueuse.

- Leur membrane porte des récepteurs :

* du fragment Fc des IgE ;

* IgG, prostaglandines (PG), sympathomimétiques, muscariniques.

- Ils contiennent différents médiateurs : histamine, ECF, NSF... ;

- Ils sont impliqués dans la réponse immédiate aux allergènes et à l'exercice, en l'initialisant ;

- Leur rôle dans la réponse tardive de l'HRB semble faible ;

- Ils sont stabilisés par :

* le cromoglycate ;

* les B2 sympathomimétiques (les corticoïdes sont inactifs).

? Polynucléaires éosinophiles ++ :

18

- Situés dans la paroi bronchique (leur infiltration muqueuse permet de différencier l'asthme de la BPCO d'un point de vu histologique) ;

- Possèdent des récepteurs au fragment Fc des IgE ;

- Contiennent : LT C4, PAF, radicaux libres, protéine basique majeure (MBP), éosinophile protéine cationique (EPC), peroxydase ;

- Réagissent à une stimulation antigénique et sont recrutés par le PAF et plusieurs cytokines ;

- Leurs médiateurs provoquent des dégâts épithéliaux ;

- Liés à la réponse tardive ;

- Inhibés par les corticoïdes b2+ inefficaces) ;

- Ce sont probablement les cellules-clés de la maladie asthmatique.

· Macrophages alvéolaires :

- Situés dans la lumière des voies aériennes ;

- Possèdent des récepteurs au fragment Fc des IgE ;

- Contiennent : thromboxane (Tx), PG, PAF ;

- Activés par :

* des stimuli non allergéniques ;

* des allergènes.

- Impliqués surtout dans l'initiation de la réponse retardée et l'HRB ;

- Stabilisés par les corticoïdes b2+ inactifs).

· Polynucléaires neutrophiles :

- Contiennent des leucotriènes (LT) ;

- Activés par des facteurs chimiotactiques ;

- Jouent un rôle probable dans certains asthmes professionnels ;

- Interagissent avec les autres cellules.

· Cellules épithéliales :

- Peuvent relâcher des produits de la lipoxygénase, chimiotactiques pour des cellules de l'inflammation.

· Plaquettes :

- Possèdent des récepteurs aux IgE.

- Contiennent : sérotonine, Tx, produits de la lipoxygénase.

· Lymphocytes : +++

- B : impliqués dans la sécrétion des IgE,

- T : jouent un rôle de pérennisation de la réponse inflammatoire.

19

? Interactions cellulaires :

- Elles sont très complexes et mal élucidées. Les médiateurs peuvent stimuler certaines cellules et en inhiber d'autres (exemple : activation d'éosinophiles par l'IL1 macrophagique).21

b. Médiateurs de l'HRB : Histamine :

- Bronchoconstriction par effet direct sur le muscle lisse ;

- Augmentation de la perméabilité capillaire ;

- Augmentation de la sécrétion de mucus ;

- Chimiotactisme et activation de cellules de l'inflammation qui relarguent d'autres médiateurs.

? Prostaglandines :

- PG D2 : broncho constricteur par potentialisation de la réponse à l'histamine et aux

cholinergiques.

? Thromboxane (Tx) :

- Bronchoconstriction et entretien de l'HRB.

? Leucotriènes (LT) :

- LTC4, D4, E4 (SRSA) : broncho constricteurs et responsables de l'augmentation de la fuite

capillaire ;

- LTB4 : chimiotactique pour neutrophiles.

? PAF :

- Médiateur connu pour causer une augmentation durable de l'HRB.

- Formé par la phospholipase A2 à partir de phospholipides membranaires des macrophages,

neutrophiles et éosinophiles.

- Agit par :

* attraction d'éosinophiles, qui, eux-mêmes, relâchent du PAF (desquamation, relargage de

protéines basiques) ;

* augmentation de la perméabilité vasculaire. 21

c. Augmentation de la perméabilité vasculaire :

Due :

- aux médiateurs de l'inflammation : histamine, bradykinine, LT et PAF ;

- à la stimulation vagale (neuropeptides...).

Conséquences :

- oedème et réduction du calibre des voies aériennes ;

- desquamation épithéliale ;

20

- réactivité des protéines plasmatiques et du mucus (bouchons) ;

- inhibition de la clearance mucociliaire.

- apport de médiateurs (C3a, C5a, kininogènes).

L'augmentation de la perméabilité capillaire est en partie contrebalancée par l'adrénaline

circulante. 21

d. Mécanismes nerveux :

Voie cholinergique : broncho constrictive :

- Bronchoconstriction réflexe en réponse aux irritants. - Trois types de récepteurs muscariniques existent :

* M1 : excitateurs : dans les ganglions ;

* M2 : autorécepteurs : inhibiteurs, au niveau préjonctionnel, inhibent la libération de l'acétylcholine ;

* M3 : autorécepteurs : inhibiteurs, au niveau musculaire lisse.

- Un déficit de la fonction M2 et M3 pourrait être en cause. 21

Voie adrénergique :

- Bronchodilatatrice : bêtarécepteurs activés par les catécholamines circulantes.

- Broncho constrictive : alpharécepteurs. 21

Voie non adrénergique non cholinergique (NANC) et neuropeptides :

- Mécanisme inhibiteur de la voie cholinergique :

* médié par le VIP ;

* possibilité de catabolisme accru du VIP par les peptidases de l'inflammation ;

* possibilité de déficit en récepteurs NANC.

- Mécanisme excitateur :

* fibres sensitives de type C.

* médié par substance P et neurokinine A.

* excitation par mise à nu des terminaisons C, par bradykinine ou prostaglandine.

* mécanisme auto-entretenu (perméabilité, toxicité).21

3. Conséquences respiratoires et circulatoires : a. Mécanique ventilatoire :

l La crise d'asthme est associée à une diminution du calibre des voies aériennes avec collapsus de certaines bronches, en particulier au cours de l'expiration.22

l Les conséquences sont les suivantes :

21

? Trouble ventilatoire obstructif (TVO) :

- Diminution du VEMS et du débit de pointe (peak-flow).

- Augmentation des résistances des voies aériennes.

- Augmentation du volume résiduel (VR) par fermeture précoce des petites voies aériennes, de

la capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) et de la capacité pulmonaire totale (CPT).

- Il en résulte un freinage : augmentation du temps expiratoire ne permettant cependant pas une

vidange complète avant le cycle suivant.

- Entre les crises, les paramètres fonctionnels sont classiquement normaux.22

On peut voir un aspect convexe vers le bas de la courbe débit/volume (au niveau des petites

voies aériennes). Au maximum, TVO permanent...22

? Ventilation à haut volume pulmonaire :

- C'est un mécanisme compensateur ayant pour objectif de maintenir le plus grand nombre

possible de voies aériennes ouvertes et d'optimiser les débits expiratoires.

- Elle est assurée par une augmentation du travail des muscles inspiratoires, pour vaincre les

résistances bronchiques à l'écoulement aérien et distendre les poumons.

- Cependant, elle a des inconvénients : diminution de l'efficacité contractile du diaphragme

étiré. Se retrouve dans une conformation anatomique défavorable à son bon fonctionne- ment.

Au maximum, inversion de son action avec rétrécissement paradoxal du calibre thoracique au

niveau des dernières côtes : signe de Hoover.

- Fatigue des muscles respiratoires favorisant ou entraînant l'hypoventilation alvéolaire.22

? Pression intra thoracique :

- Le travail important développé par les muscles inspiratoires entraîne un régime de pression

pleurale très négatif pendant l'inspiration, encore négatif pendant la première partie de

l'expiration et nul ou faiblement positif en fin d'expiration.22

b. Échanges gazeux :

l L'hypoxémie a pour origine la diminution (effet shunt) ou l'abolition (shunt) de la ventilation dans des territoires correctement perfusés.

l L'hypocapnie habituellement observée au cours des crises d'asthme non sévères résulte d'une hyperventilation réflexe à l'hypoxémie.

l Une normocapnie, voire une hypercapnie (signes de gravité) peuvent apparaître si l'effet shunt et le shunt intéressent un pourcentage trop important des alvéoles, l'hyperventilation réflexe étant alors inefficace. L'hypercapnie (hypoventilation alvéolaire) peut également être associée à la survenue de la fatigue des muscles inspiratoires.22

c. Conséquences hémodynamiques :

22

· Circulation pulmonaire :

- Les crises d'asthme sévères sont associées à des signes cliniques et/ou électriques d'insuffisance ventriculaire droite (coeur pulmonaire aigu).22

· Circulation systémique :

- Le pouls paradoxal (diminution de 10 mm/Hg et plus de la pression artérielle systémique au cours de l'inspiration) s'observe lors des crises sévères, est lié à la dépression intra thoracique inspiratoire transmise (pression transmurale) aux vaisseaux intra thoraciques.22

2.6 Diagnostic de l'asthme

1. Diagnostic positif : A. Eléments cliniques :

a. L'interrogatoire :

Est l'étape essentielle du diagnostic. Il doit s'attacher à retrouver les symptômes évocateurs d'asthme :

· La dyspnée : maître symptôme, peut se manifester par divers degrés d'oppression thoracique. Elle est particulièrement évocatrice lorsqu'elle est récidivante.

· La respiration sifflante : constatée en urgence par un autre médecin, par le patient lui-même ou par son entourage ;

· La toux : surtout lorsqu'elle survient la nuit. Souvent sifflante, elle peut être productive ; l'expectoration est alors souvent blanchâtre, plus ou moins perlée ;

· Le contexte personnel et familial doit être précisé : autres manifestations atopiques, en particulier rhinite et rhino sinusite, conjonctivite, eczéma ;

· L'aggravation des symptômes en présence de certains facteurs ou lors de certaines activités peut être un argument : exercices physiques, viroses, exposition à des animaux acariens, périodes de pollinisation (printemps été essentiellement), certains médicaments, facteurs professionnels ;

· La variabilité et la réversibilité spontanées ou après traitement, des symptômes sont des points-clés.23

b. L'examen clinique : doit en particulier rechercher des signes de distension thoracique des sibilants, qui sont des râles fins, sifflants, surtout perçus en fin d'expiration, éventuellement lors des manoeuvres d'expiration forcée. L'échelle de temps doit être précisée pour reconstituer des épisodes de brève durée (la crise), des épisodes d'exacerbation (souvent qualifiés de

23

bronchite, traitée facilement par plusieurs lignes d'antibiotiques, ou qualifiées d'« asthmatiformes » parce que sibilantes et ayant bénéficié d'une cure courte de stéroïdes par voie générale voie générale).24

? Les symptômes rhino sinusiens : doivent également être précisés, notamment : prurit, anosmie, rhinorrhée, éternuements, obstruction.

La chronologie, la périodicité, les facteurs déclenchant et/ou favorisants, voire précipitants, apportent des éléments qui sont enfin, des signes et symptômes pouvant faire évoquer un diagnostic différentiel peuvent être utiles à rechercher : auscultation cardiaque anormale, bruits pulmonaires surajoutés, bruits inspiratoires, etc.24

24

CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D'ENQUETES 3.1 Lieu et période d'étude

3.1.1 Lieu d'étude

L'hôpital Heal Africa qui veut dire (Heath, Education, Action and Leadership in Africa) est situé en République Démocratique du Congo, province du Nord Kivu, ville de Goma, commune de Goma, sur l'avenue des ronds-points numéro 111. Il est limité :

-Au nord : par BDEGL (banque de développement des pays du Grands Lacs) et UBC (union des banque congolaise)

-Au sud : par le Lac Kivu et la maison de L'ONG ACT Internationale

-A l'Est : par l'Église de MEPAC.

-A l'Ouest : par hôtel MULINGA, l'immeuble de l'ASRAMES et le bâtiment de Save the chaldéen

3.1.2 Période d'étude

Notre travail s'étendait à une période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018. 3.2 Type d'étude

Dans ce travail, nous avons procédé par une étude rétrospective, descriptive et transversale menée chez les sujets adultes asthmatiques à Heal Africa du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018 dans les services de médecine interne et d'urgence.

3.3 Population d'étude

La population d'étude est composée par tous les patients reçus dans les services de médecine interne et d'urgence à Heal Africa durant notre période d'étude.

3.4 La population cible.

La population cible est constituée de tous les patients adultes asthmatiques dont le diagnostic a été posé durant notre période d'étude dans les services de médecine interne et d'urgence à Heal Africa.

3.5 Echantillon.

Notre échantillon incluait tous les cas observés au cours de notre période d'étude dans les services de médecine interne et d'urgence à Heal Africa et répondant à tous nos critères d'inclusion.

3.6 Critères d'inclusion.

25

0nt été inclus dans notre étude, tous les patients répondant aux critères suivant:

- Avoir été reçu dans notre milieu d'étude au cours de notre période d'étude dans les services de médecine interne et d'urgence ;

- Avoir comme diagnostic médical un asthme bronchique et être adulte ;

- Avoir un dossier médical contenant tous les paramètres pouvant nous fournir des informations claires cadrant avec notre étude ;

3.7 Critères d'exclusion

Ont été exclus de notre étude tous les patients ne répondant pas aux critères d'inclusions cités ci-haut.

3.8 Paramètres d'étude

? Variables indépendantes : âge, sexe, état-civil et la provenance ;

? Variables dépendantes : facteurs déclenchant de l'asthme, signes cliniques des asthmatiques, les complications de l'asthme et les modalités évolutives des asthmatiques.

3.9 Méthode, technique et outils de collecte des données

Notre étude étant rétrospective et descriptive, on a procédé par une récolte des données. Pour collecter ces données, nous avons conçu une fiche de collecte de données contenant tous les paramètres que nous avons eu à étudier. Et nous avons aussi consulté les dossiers médicaux des patients avec les critères d'inclusion pour recueillir ces données.

3.10 Traitement et analyse des données

La saisie des données a été faite par Microsoft Word 2013. Les données récoltées ont été analysées par le logiciel SPSS Statistic qui nous a permis de proposer des tableaux et des graphiques que nous avons eu à interpréter selon les paramètres d'étude. Certains tableaux ont présentés les paramètres indépendamment des autres et d'autres des paramètres croisés. Enfin les résultats obtenus ont été confrontés, dans la partie de la discussion, à ceux obtenus par d'autres études similaires précédemment faites.

3.11 Considération éthique

Notre sujet a été accepté par la faculté et nous avons été autorisés de récolter les données nécessaires au sein de l'hôpital Heal Africa par le médecin directeur.

3.12 Limites et difficultés rencontrées

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? Etant donné que notre étude a été de type rétrospectif, nous avons eu des difficultés d'obtenir certaines informations seulement à partir des registres et fiches de consultation.

? Par faute d'absence du canevas on a eu à faire face à certaines incohérences des demandes du directeur avec celles de la faculté.

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CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES

Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats obtenus pendant notre recherche dans notre milieu d'étude en fonction de chaque objectif spécifique.

4.1 Fréquence de l'asthme

Tableau 1 : Proportion de l'asthme par rapport aux autres pathologies

Pathologie Effectif pourcentage

Asthme

61

1,24

Autres

4832

98,76

Total

4893

100,0

Constat : l'asthme bronchique représente 1.24% de l'ensemble de cas reçus dans les services de médecine interne et d'urgence.

4.2 Facteurs sociodémographiques des asthmatiques

Tableau 2 : Répartition des asthmatiques selon leurs facteurs sociodémographiques

Facteur

Effectif

Pourcentage

Age

<40ans

19

31,1

 

=40ans

42

68,9

Sexe

Masculin

10

16,4

 

Féminin

51

83,6

Etat-civil

Célibataire

34

55,7

 

Marié(e)

27

44,3

Provenance

Com. de Goma

28

45,9

 

Com. karisimbi

31

50,8

 

Hors Goma

2

3,3

Constat : La tranche d'âge =40ans représente 68,9%; 83,6% sont du sexe féminin ; 55,7% sont célibataires ; 50,8% viennent de la commune de Karisimbi, 45,9% de la commune de Goma et 3,3% hors Goma.

28

4.3 Facteurs déclenchant de l'asthme souvent rencontrés Tableau 3 : Proportion des facteurs déclenchant de l'asthme

Facteurs déclenchant

Effectif

Pourcentage

Stress et anxiété

21

34,4

Tabagisme

2

3,3

Poussière de maison

15

24,6

Molécules chimiques (peinture)

1

1,6

Air froid

12

19,7

Fumée de feu de bois

7

11,5

Constat : parmi les facteurs déclenchant de crise d'asthme les stress et anxiété représentent 34,4%, la poussière de maison 24,6%, l'air froid 19'7%, la fumée de feu de bois 11,5%, les hormones 4,9%, le tabagisme 3,3% et les molécules chimiques (peinture) 1,6%.

4.4 Tableaux clinques des asthmatiques

Tableau 4 : Proportion des signes cliniques des asthmatiques

Signes cliniques

Effectif

Pourcentage

Toux, dyspnée, wheezing et sibilants

26

42,6

Sifflements (wheezing), dyspnée, toux et douleur thoracique

20

32,8

Sibilants, toux, dyspnée et sensation

d'oppression thoracique

11

18,0

Asthénie physique, dyspnée, sibilants et

douleur thoracique

4

6,6

Constat : La toux, la dyspnée, les wheezing et les sibilants ont été retrouvés chez 42,6% des patients ; les sifflements (wheezing), dyspnée, toux et la douleur thoracique chez 32,8% ; les sibilants, toux, dyspnée et sensation d'oppression thoracique chez 18,0% ; asthénie physique, dyspnée, sibilants et douleur thoracique chez 6,6% des patients.

29

4.5 Les complications liées à l'asthme

Tableau 5 : Proportion des complications de l'asthme

Complications

Effectif

Pourcentage

Asthme aigu grave

2

3,3

Asthme persistant sévère

1

1,6

Infections respiratoires

8

13,1

Pneumothorax

2

3,3

Constat : Les infections respiratoires, comme complications, représentent 13,1% des cas, l'asthme aigu grave 3,3% et le pneumothorax 1,6%.

4.6 Les différentes modalités évolutives des asthmatiques Tableau 6 : Proportion des modalités évolutives des asthmatiques

Modalités évolutives

Effectif

Pourcentage

Modalité de sortie : Amélioré

61

100,0

Décès

0

00,0

Hospitalisation : =48heurs

42

68,8

>48heurs

19

31,1

Constat : 100% des cas ont été amélioré, aucun cas de décès observé et 68,8% des cas ont fait moins de 48 heures en hospitalisation.

30

CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, répondant aux objectifs de l'étude, nous avons présenté la discussion de résultats obtenus basée sur la théorie existante (la littérature) et les travaux déjà effectués.

1. Fréquence

L'asthme bronchique, comme nous l'avons souligné dans la problématique, constitue de nos jours un problème de santé publique.

Au cours de notre étude, nous avons trouvé que l'asthme bronchique représentait 1,24% (tableau 1) des cas reçus dans les services de médecine interne et d'urgence à l'hôpital Heal Africa, soit 61 cas sur 4893 cas au total.

Dans son travail, qui portait sur la prise en charge de l'asthme chez l'adulte partant des recommandations de la GINA à l'Hôpital général de référence Virunga et l'Hôpital général de référence Charité maternelle à Goma9, NZIAVAKE KAMATE Micheline a trouvé une valeur proche de la nôtre. Son étude portait sur 48 cas d'asthmes sur un total de 2821 dans deux structures de la ville, notre étude a été faite dans une structure de la ville mais nos résultats sur la fréquence de l'asthme sont proches (1,70 et 1,24), ce qui confirme la théorie de la croissance de la fréquence de l'asthme.

La revue de l'infirmier congolais, dans son étude menée à Lubumbashi, qui portait sur la prévalence de l'asthme et des maladies allergiques chez les enfants de 13 à 14 ans, a trouvé une prévalence de 11,6% sur 3869 éleves.14

2. Facteurs sociodémographiques

2.1 L'âge

Comme dans l'étude de la revue de l'infirmier congolais, qui avait trouvé que 66,6% des cas d'asthme appartenaient à la tranche d'âge =40ans, nous avons aussi constaté que la tranche d'âge =40ans est la plus touchée par l'asthme bronchique avec une proportion de 68,9% (tableau 2), d'autant plus que c'est la tranche d'âge qui est beaucoup plus exposée aux différents facteurs déclenchant l'asthme bronchique.

2.2 Le sexe

Nous avons trouvé une proportion de 83,6% (tableau 2) des asthmatiques de sexe féminin, résultat similaire aux études de NZIAVAKE KAMATE Micheline (68,74%) et celle de la revue de l'infirmier congolais (p<0,05). On a beaucoup plus des cas de sexe féminin suite

Se référant à la littérature, presque similaire à nos résultats (78,7% des cas sans complications), on constate que le contrôle des complications est presque maximal à Heal

31

à cette caractéristique qu'ont les femmes, surtout encore jeune, de se soucier de leur santé et qui les pousse à consulter beaucoup plus que les hommes.

2.3 Etat-civil

Les célibataires semblent être les plus touchés selon nos résultats avec une proportion de 55,7% (tableau 2). Ce résultat s'expliquerait du fait que la majorité des célibataires soit âgée de moins de 40ans, car nous venons tantôt de montrer que la tranche d'âge la plus touchée par l'asthme bronchique à Heal Africa était celle de moins de 40ans.

2.4 Provenance

50,8% des cas étaient venus de la commune de Karisimbi, suivi de la commune de Goma avec une proportion de 45,9% (tableau 2). La proportion des deux communes est presque égale, probablement parce que l'hôpital Heal Africa, étant une structure tertiaire de référence, reçoit les malades venant de toute la ville de Goma.

3. Facteurs déclenchant

Nous avons constaté que les facteurs déclenchant de l'asthme les plus rencontrés à Heal Africa étaient le stress et anxiété à 34,4%, résultat similaire à celui du Dr Jesus Cardenas dans sa révision médical publiée le 18 avril 2018, qui a trouvé que les émotions fortes (le stress, l'anxiété, la contrariété, la colère) avaient déclenché une crise d'asthme chez 30% des patients asthmatiques, notamment à cause de l'hyperventilation qui est une accélération importante de la respiration.

4. Tableaux cliniques des asthmatiques 4.1 Signes cliniques

Nos résultats sur les signes cliniques des cas d'asthmes à Heal Africa montrent que : la toux, la dyspnée, les wheezing et les sibilants les signes cliniques souvent observés (42,6%) ; suivis des sifflements (wheezing), dyspnée, toux et la douleur thoracique (32,8) ; sibilants, toux, dyspnée et sensation d'oppression thoracique avec une proportion de 18,0% ; asthénie physique, dyspnée, sibilants et douleur thoracique avec une proportion de 6,6% (tableau 4). Ces résultats sont similaires à ceux de NZIAVAKE KAMATE Micheline, qui a trouvé que la toux et la dyspnée sont les signes les plus fréquents avec une 58,3%.

5. Complications liées à l'asthme

32

Africa. Signalons tout de même que les complications les plus observées sont les infections respiratoires (13,1%) suivi de l'asthme aigu grave et les pneumopathies.

6. Modalités évolutives des asthmatiques 6.1. Modalité de sortie

Selon la GINA le contrôle de cette pathologie est presque optimal, nous avons remarqué que 100% (tableau 6) des cas d'asthme ont comme modalité évolutive « état amélioré ». Ce qui confirme que les traitements de cette pathologie sont bien efficaces comme le dit la GINA.4

6.2 Durée d'hospitalisation

Nous avons trouvé un pourcentage de 68,8 représentants les patients asthmatiques qui ont été hospitalisé pendant moins de 48 heures à Heal Africa. Nous avons en effet trouvé que 78,7% des patients asthmatiques à Heal Africa n'avaient pas des complications liées à l'asthme. La majorité des asthmatiques à Heal Africa consultent pour des crises d'asthme modérées facilement et rapidement contrôlées ; ce qui explique que la durée d'hospitalisation pour la majorité des patients asthmatiques soit de moins de 48 heures.

33

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTIONS

6.1 CONCLUSION

L'asthme bronchique, considéré auparavant comme une pathologie des pays développés, constitue un véritable problème de santé dans notre région. L'augmentation de sa prévalence, de sa morbidité ainsi que son retentissement sur la vie socioprofessionnelle en constituent la cause.

Notre étude, rétrospective et descriptive, nous a permis de faire ressortir les conclusions qui suivent :

· L'asthme bronchique est une pathologie fréquemment rencontrée dans notre milieu d'étude, sa fréquence étant de 1,24% ;

· L'asthme bronchique semble toucher en grande partie les personnes âgées de moins de 40ans (68,9%) à Heal Africa ;

· Le sexe féminin est le plus touché par cette pathologie (83,6%) à Heal Africa;

· La majorité des asthmatique est célibataire (55,7%) ;

· 50,8% viennent de la commune Karisimbi et 45,9% de la commune de Goma ;

· Les facteurs déclenchant les plus rencontrés à Heal Africa sont : le stress et anxiété(34,4%), la poussière de maison(24,6%), l'air froid(19,7%), et la fumée de feu de bois(11,5%) ;

· La toux, la dyspnée, les wheezing et les sibilants sont les signes cliniques souvent observés à Heal Africa (42,6%) ; suivis des sifflements (wheezing), dyspnée, toux et la douleur thoracique (32,8) ; puis les sibilants, toux, dyspnée et sensation d'oppression thoracique avec une proportion de 18,0% ;

· Le contrôle des complications est presque optimal à Heal Africa (78,7% sans complications). Néanmoins, les infections respiratoires, l'asthme aigu grave et les pneumopathies sont les complications observées à faible pourcentage;

· Tous les asthmatiques reçus à Heal Africa au cours de notre période d'étude sont sortis avec un état amélioré. Aucun cas de décès observé et

· La durée d'hospitalisation est de moins de 48 heures pour la majorité des patients asthmatiques (68,8%).

Nous pensons, au terme de notre étude, avoir atteint les objectifs que nous nous sommes assigné dans l'introduction.

34

6.2 SUGGESTIONS

? Aux chercheurs :

Approfondir les recherches dans ce domaine qui est de loin d'être connu, en apportant des nouvelles connaissances dans la compréhension de cette pathologie et la mise au point de nouveaux outils thérapeutiques.

? Aux personnels de santé :

Mettre en place un mécanisme d'éducation thérapeutique des patients asthmatiques et une sensibilisation massive de la population au sujet des facteurs déclenchant. Car le seul moyen de prévention de cette pathologie est d'éviter les facteurs qui la déclenchent.

35

BIBLIOGRAPHIE

1Asthme et Allergies | Le site de référence sur l'asthme et les allergies. Asthme et allergies. [En ligne] [Citation : 17 Mars 2012.] http://asthme-allergies.org/.

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3 Comité National contre les maladies respiratoires. [En ligne] [Citation : 8 Mai 2012.] http://www.lesouffle.org/ewb pages/m/maladies respiratoires 93.php#mesuresdeprevention.

4 Bourdin et al, 2006; Pearce et al. 2007

5 WHO/NHLBI workshop report, 2009

6 Neukirch et al. 1995

7 SENEPLUS, prévalence de l'asthme

8 Premi-Congo, l'impact de l'exploitation minière sur l'environnement du Katanga, Lubumbashi ,2007

9 NZIAVAKE KAMATE Micheline, évaluation de la conformité de la prise en charge de l'asthme chez l'adulte partant des recommandations de la GINA à l'HGR Virunga et l'HGR Charité maternelle, 2016

10 Chaulet P. Asthme et bronchite chronique en Afrique, élément d'information épidémiologique. Bulletin de l'union Internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (UICTMR) vol 64 ; N°4 ; 1989, PP 45-50.

11 Sangaré (S), Samaké (A.) Tounkara (A.), Sow (A.).

Fréquence, facteurs étiologiques et aspects cliniques de l'asthme en milieu noir africain à Bamako. Afr. Med, 1975 ; 14(133) : 685-692.

36

12 Touré A. Contribution à l'étude de la fréquence des facteurs étiopathogéniques et des aspects cliniques de l'asthme au Mali. Thèse, Med, Bamako, 1981 ; 17.

13 Toloba Y. Etude de la prise en charge de l'asthme en milieu hospitalier spécialisé à Bamako Thèse, Med, Bamako, 1999 ; 78.

14 Léon N. Kabamba 1, Mwamba T. Kabamba 1, Nathalie K. Kaj 2, Benjamin I. Kabyla 1,3, Stanislas O. Wembonyama 3, Oscar N. Luboya.

Revue de l'Infirmier Congolais ; Prévalence de l'asthme et des maladies allergiques chez les enfants de 13 à 14 ans dans la ville de Lubumbashi, République Démocratique du Congo ; 2018.

15 Impact internat pneumologie, Asthme. Paris: 97/99.

16 FREOUR. P.Les facteurs étiologiques et la pathogénie de l'asthme. Evolution des idées. Revue du praticien.1969 ; 19 (8) :1003-1017.

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18 Bertrand D.

Asthme bronchique. Décision en Pneumologie. 2° édition Vigot Paris 19921 G. PAULI, L'asthme épidémiologie, Facteurs de risque, diagnostic, formes cliniques, évolution, pronostic. Faculté de Médecine-Université Louis Pasteur Strasbourg Pneumologie Mars 2000 ; P10-3.

19 G. PAULI, L'asthme épidémiologie, Facteurs de risque, diagnostic, formes cliniques, évolution, pronostic. Faculté de Médecine-Université Louis Pasteur Strasbourg Pneumologie Mars 2000 ; P10-3.

20 OMS ; asthme bronchique, aide-mémoire N°206.

21 ROSS ET WILSON, Anatomie & physiologie normales et pathologiques. Traduction de la 12 e édition originale.

22 Sémiologie respiratoire, Réadmission pour l'asthme en France, Septembre 2005.CM-C Delmas.

37

23 William B. Suspicion de la crise d'asthme. Diagnostiques et thérapeutiques 3 édition es tem P1013

24 Guide de poche destine aux professionnels de santé, GINA 2016

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