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Du respect des droits du nourrisson pendant la vie carcerale de sa mere au Burundi: cas des prisons centrales de Mpimba et Ngozi-femmes


par Ildephonse SINDAYIGAYA
Univeristé du Burundi - Master complémentaire en Droits de l'homme et Résolution pacifique des conflits 2020
  

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UNIVERSITE DU BURUNDI

FACULTE DE DROIT

MASTER COMPLEMENTAIRE EN DROITS DE L'HOMME ET
RESOLUTION PACIFIQUE DES CONFLITS

DU RESPECT DES DROITS DU NOURRISSON
PENDANT LA VIE CARCERALE DE SA MERE AU
BURUNDI: CAS DES PRISONS CENTRALES DE
MPIMBA ET NGOZI-FEMMES (c)

Mémoire soutenu et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de
Master complémentaire en Droits de l'homme et résolution pacifique des conflits

Sous la direction du Professeur
Laurent NZOSABA

Mémoire réalisé par

Ildephonse SINDAYIGAYA

Bujumbura, octobre 2020

II

Membres du Jury :

Professeur Jean Marie BARAMBONA : Président

Professeur Léonidas NDAYISABA : Rapporteur

Professeur Laurent NZOSABA : Membre

III

A mon père Domitien NDORERAHO ; A ma mère Béatrice NIZIGIYIMANA ; A mon épouse Billy-Trésor IRAKOZE ;

A mes fils Gaye Lois Asa FARAJA, Fair Lee Glen FURAHA et Funny Goodwill Byron FANAKA ;

A mes frères et soeurs ;

Je dédie ce mémoire.

iv

REMERCIEMENTS

Qu'il nous soit permis d'exprimer ici notre profonde gratitude à l'égard des personnalités et institutions sans lesquelles ce travail n'aurait pas pu aboutir.

Nos remerciements les plus avérés s'adressent en premier lieu au professeur Laurent NZOSABA qui nous a fait bénéficier de son expertise précieuse et sa confiance sans relâche. Ses conseils précieux, ses remarques enrichissantes et son entière disponibilité nous ont apporté des clarifications très utiles. Nous le remercions également pour la façon active et participative dont il a guidé nos recherches. Il nous a soutenu et assisté avec une assiduité, dans nos recherches sur notre sujet « du respect des droits du nourrisson pendant la vie carcérale de sa mère au Burundi: cas des prisons centrales de Mpimba et Ngozi-femme », qui mérite d'être évoquée.

Nos remerciements s'adressent également au décanat de la faculté de Droit et au conseil scientifique du Master complémentaire en Droits de l'homme et résolution pacifique des conflits, chacun en ce qui le concerne, nous a suivi de près ou de loin. Les enseignements que nous avons suivis dans ce programme ont été déterminants dans l'orientation de nos recherches pour leur soutien psychologique et académique.

Que le personnel de la faculté de Droit de l'université du Burundi trouve également ici notre profonde reconnaissance.

Au personnel de la Direction générale des affaires pénitentiaires, de la prison centrale de Ngozi-femme et celui de Mpimba, nous adressons nos sincères remerciements.

V

SIGLES ET ABREVIATIONS

§ : Paragraphe

Al. : Alinéa

APT : Association pour la prévention de la Torture

Art. : Article

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CEDH : Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés

fondamentales

CIDE : Convention internationale relative aux droits de l'enfant

CNIDH : Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme

CODE : Coordination des ONGs des droits de l'enfant des Nations Unies

COVID-19 : Corona virus desease 2019

DGAP : Direction générale des affaires pénitentiaire

DUDH : Déclaration Universelle des Droits de l'Homme

FHI : Family Health International

HAS : Haute Autorité de Santé

IRC : International Rescue Comitee

Lit. : litera

Mr. : Monsieur

Mme : Madame

No : Numéro

ODD : Objectifs du développement durable

vi

OHCDH-B : Office du haut-commissaire aux droits de l'homme au Burundi

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAS : Personnel de l'autorité de la santé

PIDCP : Pacte International relatif aux Droits civils et Politiques

PIDESC : Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et culturels

PNUD : Programme des Nations-Unies pour le Développement

PRI : Penal Reform International (Réforme pénale internationale)

SDN : Société des Nations

UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la population

UNICEF : United Nations children's emergency fund

LISTE DES FIGURES

VII

Figure 1 : L'image d'une literie à la prison centrale de Ngozi-femme en 2016

29

Figure 2 : La crèche de la prison centrale Ngozi-femme

.34

Figure 3 : Horaire d'exploitatin de la crèche à la prison Ngozi-femme

35

Figure 4 : Horaire spécial d'exploitation conjointe mère-enfant de la crèche à la prison Ngozi-

femme 35

VIII

LISTE DES TABLEAUX

Condensé des résultats d'enquête 41

ix

AVANT-PROPOS

Pour bon nombre de professionnels de la justice et de l'éducation spécialisée, l'incarcération apparaît comme l'ultime recours face à de graves comportements de délinquance très souvent associés à la violence, comme le remarque la recherche faite par Sid ABDELAOUI et Catherine BLATIER (2006). Ceci étant vrai, le traitement des droits des enfants, libres, vivant avec leurs mères en prison en réparation de leur comportement antisocial e fait dans le seul objectif de « maintien de son intérêt supérieur. » Au Burundi, ce traitement est problématique, tenant compte que les instruments internationaux de protection des droits de l'enfant, les règles de BANGKOK et les règles Nelson MANDELA obligent que tous les enfants doivent recevoir un traitement identique. Dans la perspective d'analyse de la mise en application de ces droits, nous avons choisi bon de faire nos recherches sur notre sujet « du respect des droits du nourrisson pendant la vie carcérale de sa mère au Burundi: cas des prisons centrales de Mpimba et Ngozi-femmes. »

X

RESUME

La femme enceinte, allaitante ou accompagnée d'enfants de moins de trois ans, qui enfreint à la loi pénale, si son acte et/ou fait n'est pas couvert dans le « dark number » peut se retrouver en prison malgré son état de santé. L'intérêt supérieur de l`enfant oblige qu'il reste avec sa mère en prison.

Cet intérêt supérieur de l'enfant exige que celui-ci, bien que libre, soit gardé en prison à côté de sa mère. L`hébergement en prison est motivé, en tout et partout par son intérêt supérieur. Il peut sortir de la prison et entrer comme il le souhaite, accompagné des agents du service social de la prison.

Le suivi pré et post natal doit être assuré en prison comme en bénéficient d'autres foetus à l'extérieur des prisons. Les responsables des établissements pénitentiaires doivent veiller à ce que les naissances aient lieu dans les hôpitaux. La santé de ces enfants comme celle des nourrissons est assuré par les centres de santé institués dans les prisons centrales et sont référés, en cas de besoin dans les hôpitaux proches des prisons.

L'alimentation, achetée sur budget de subvention de l`Etat (toujours haricot et farine de maïs ou manioc), ne répondant pas aux exigences de la santé de ces nourrissons, il est requis des suppléments en provenance des ONGs, en occurrence « Terre des hommes ». C'est comme l'hygiène. Sa satisfaction est assurée par un savon donné par mois par enfant sur la ligne budgétaire, auquel « terres des hommes » ajoute l'huile de beauté et des habits. S'agissant du droit au nom et à a nationalité, l'enfant qui nait en prison en jouit. Il est interdit à l'acte de naissance de mentionner que `enfant et né en prison. Dans le maintien de son intérêt supérieur, à l'âge de 3ans, l'enfant est accueilli dans la famille d'origine et, à défaut, dans les centres d'accueil, tout en gardant le lien mère-enfant par le droit de visite. Dans ce, l'éducation de l'enfant au préscolaire doit faire objet d'un but à atteindre pour l'enfant.

Lors de notre visite, nous avons remarqué qu'à la prison centrale de Ngozi, l'accouchement s'y fait et le pire est qu'il est souvent assisté par un prisonnier (homme) qui répond aux alertes des femmes enceintes à défaut de l'assistance par les services de l'hôpital. L'alimentation est trop loin inadéquate à la vie de la femme enceinte et des enfants vivant avec leur mère. Le budget de l'Etat ne prévoit pas l'accoutrement de ces enfants. Dans la plupart des prisons comme c'est le cas à Mpimba, il n'y a ni crèche ni d'installation pour les jeux des enfants et ceci est de nature

xi

à entraver le développement psycho-intellectuel des enfants nés ou accompagnant leurs mères en prison. Dans d'autres comme à Ngozi-femme, toutes les femmes dorment ensemble.

Les témoignages des prisonnières font savoir que l'accord de la part des autorités de la prison centrale de Mpimba n'est pas automatique pour que femmes aillent faire soigner les enfants dans des hôpitaux chez pédiatres.

L'autre point à signaler est que toutes les femmes sont condamnées aux peines privatives de liberté sans considérations de la gravité de l'infraction commise. Pourtant, pour la catégorie de femmes enceintes ou accompagnées d'enfants en bas âge, le mieux, dans la sauvegarde de l'intérêt supérieur de l'enfant, serait de songer à ne condamner à ces peines qu'en cas d'extrême nécessité c'est-à-dire en cas de crime et non pas même pour les délits.

XII

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo