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Du respect des droits du nourrisson pendant la vie carcerale de sa mere au Burundi: cas des prisons centrales de Mpimba et Ngozi-femmes


par Ildephonse SINDAYIGAYA
Univeristé du Burundi - Master complémentaire en Droits de l'homme et Résolution pacifique des conflits 2020
  

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CONCLUSION GENERALE

Le monde, dans le strict respect du droit de l'enfant et oeuvrant dans l'optique de la sauvegarde et maintien de l'intérêt supérieur de l'enfant doit se soucier du nourrisson se trouvant en prison dans les circonstances exceptionnelles. L'enfant doit bénéficier d'une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités par l'effet de la loi et par d'autres moyens, afin d'être en mesure de se développer d'une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité.

Son intérêt supérieur est à la base de son hébergement à côté de sa mère (purgeant sa peine ou dans la détention préventive) en prison bien l'enfant, innocent, est libre. Cet intérêt supérieur, cause de son hébergement en prison dicte qu'il doit bénéficier de tous droits qu'édicte sa santé, son accoutrement, ses besoins physiologiques...

Lors de nos enquêtes aux prisons centrale de Mpimba et Ngozi femme, nous avons constaté le gel des visites de façon générale dû à la pandémie de COVID-19. Ces enfants sont isolés des restes des membres de la famille sauf la mère détenue ou emprisonnée. La ration n'est pas adéquate à la santé des nourrissons, l'accouchement n'est pas obligatoirement assisté à l'hôpital de Mpimba, mais à Ngozi c'est bon. Ces enfants sont libres de sortir et de revenir à Ngozi mais, la liberté de ces enfants est restreinte à Mpimba. Dans le domaine de l'éducation de ces enfants, il y a la crèche à Ngozi, ce qui n'est pas le cas à Mpimba. Pour le loisir, ces enfants ont des jeux de ballons, trois balançoire, vélos à Ngozi mais à Mpimba, les jeux ne sont disponibles. A Ngozi toutes les femmes dorment ensembles mais à Mpimba, les femmes enceintes, allaitantes ou accompagnées d'enfants vivent dans le quartier isolé des autres femmes.

En définitive, les droits des enfants vivant en prison avec leurs mères en prison ne sont pas uniformément respectés sur toute l'étendue du territoire national. Grosso modo, le système pénitentiaire accuse un manque de législation en matière de protection des droits de l'enfant vivant avec sa mère en prison. Sa vie se trouve en danger. Les conditions d'hygiène, de santé, d'alimentation et de logement ne sont pas suffisamment adaptées à la vie des nourrissons.

Notre travail intitulé « du respect des droits du nourrisson pendant la vie carcérale de sa mère au Burundi: cas des prisons centrales de Mpimba et Ngozi-femmes » est subdivisé en deux chapitres qui sont les suivants :

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Le premier chapitre intitulé « approche théorique sur les droits des enfants vivant avec leurs mères incarcérées et la protection juridique y relative » est subivisé en trois sections dont «les différentes étapes d'enfance » composée de deux paragraphe « l'enfant pendant la conception » et « l'enfant déjà né » ; la deuxième intitulée « l'enfant dont la mère est incarcérée à la sortie de la prison» et enfin la troissième intulée « protections juridiques des droits de l'enfant en prison avec sa mère » composé de trois paragraphes Protection des droits de l'enfant au niveau universel, protection des droits de l'enfant vivant en prison avec sa mère en prison au niveau régional africain et protection des droits de l'enfant vivant avec sa mère incarcérée au niveau interne au Burundi.

Le second chapitre est intitulé « droits du nourrisson vivant avec sa mère en prison au Burundi selon les enquêtes faites pour cette recherche» est subdivisé en quatre section ; « le suivi des foetus des femmes enceintes en prison » composée de quatre paragraphe à savoir logement approprié de la mère enceinte dans les prisons, le droit de l`enfant ; consultations prénatales et postnatales des femmes enceintes dans les prisons ; la condamnation pénale des femmes enceintes et Droit à une identité de l'enfant né en prison.

La deuxième section intitulée, « les droits du nourrisson vivant avec leurs mères dans les prisons centrales du Burundi à l'instar de celles de Ngozi-femme et Mpimba » est subdivisée en trois section à savoir la ration de l'enfant vivant avec sa mère en prison, la liberté de sortir et d'entrer des enfants vivant avec leurs mères en prison et la crèche et les jeux des enfants en prison au Burundi.

La troisième section est intitulée « Suivi de la santé des nourrissons vivants avec leurs mères en prison » est subdivisée en deux paragraphes dont l'hygiène des nourrissons en prison avec leurs mères et l'accès aux soins médicaux adéquats aux nourrissons.

La quatrimèe section « le placement des enfants à trois ans à l'extérieur des prisons » a été analysée en trois paragraphes qui sont Préparation des enfants et des parents au départ, Placement des enfants à l'âge de 3 ans dans les centres d'accueil et l'organisation des visites des enfants en provenance des centres d'accueil.

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RECOMMANDATIONS

A l'issue de notre recherche, nous avons formulé des recommandations, les unes à application immédiates ou à court terme et les autres à long terme.

A. Actions recommandées à court terme :

i) A la Direction Générale des Affaires Pénitentiaires : L'étude recommande de :

? Etablir une liste de tous les nourrissons avec leurs mères en situation de détention préventive

? Etablir la liste des femmes enceintes dans les prisons ;

? Organiser des cellules propres aux femmes enceintes et celles accompagnées par leurs nourrissons.

ii) Aux tribunaux :

De prononcer surtout les peines autres que la servitude pénale pour les femmes enceintes, allaitantes ou accompagnées d'enfants comme le prône les règles de Bangkok.

iii) Aux parquets :

De veiller à l'application des conventions internationales relatives aux droits de l'enfant pour cette catégorie d'enfant, sujet de notre recherche.

iv) Aux détenues :

? Saisir les autres institutions compétentes en matière de droits de l'homme notamment la CNIDH et l'Office de l'Ombudsman pour l'intérêt supérieur de l'enfant ;

? De s'appliquer à la recherche et poursuite des bonnes conditions de vie des nourrissons avec elle.

B. Actions recommandées à moyen et long terme

La recherche formule des recommandations et des stratégies autour de cinq axes à savoir : moyens matériels, moyens humains, communication entre les différents intervenants, la législation en matière des droits de l'enfant et éducation de la population.

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i. Moyens matériels

> Mettre en place une bibliothèque à l'endroit des détenues et octroyer des équipements bureautiques, électriques et informatiques aux établissements pénitentiaires hébergeant cette catégorie d'enfant objet de cette recherche, parquets et juridictions ;

> Octroyer des moyens de communication et de transport ;

> Mettre à la disposition des institutions judiciaires des locaux suffisants et adéquats ;

> Le Gouvernement devrait revoir à la hausse dans le budget général de l'Etat les subsides alloués aux rations et soins de santés et hygiène des nourrissons et femmes enceintes en prison;

ii. Moyens humains

Affecter un personnel suffisant (de santé, diététicien ...) aux différents établissements pénitentiaires.

iii. Communications

Les établissements pénitentiaires devraient aménager un espace permettant au personnel des juridictions de procéder à toutes les opérations de signification et d'assignation dans des conditions favorables pour les mères enceintes, allaitantes et femmes enceintes.

iv. Législation

Mettre en place une loi portant protection des droits et du bien-être de l'enfant et prenant en considération les enfants vivant avec leurs mères en prison comme une catégorie spéciale nécessitant un soutien spécial.

v. Respect des conventions internationales

> S'assurer que les magistrats accomplissent leur devoir avec impartialité, sérénité et professionnalisme (par exemple par le biais des programmes de renforcement de capacité et de sensibilisation aux droits de l'homme et à l'égalité devant la loi) ;

> Prévoir des mécanismes qui assurent que le contrôle de la régularité de la détention se fasse obligatoirement même après la clôture de l'instruction aussi longtemps que le dossier n'est pas encore transmis au tribunal pour fixation ;

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vi. Education de la population

? La recherche recommande au Gouvernement d'organiser des séminaires de formation en droit de l'enfant, surtout des nourrissons vivant en prison avec leurs mères ;

? La recherche recommande au Gouvernement d'organiser des campagnes d'éducation de la population sur le rôle de la loi pénale, la loi de procédure pénale, la loi sur le régime pénitentiaire et comment elles sont mises en oeuvre ;

? Il est aussi important de sensibiliser la population et plus particulièrement les femmes incarcérées, qui sont, dans la majorité des cas, analphabètes, sur leurs droit, les droits de leurs enfants vivant avec elles en prison et les attitudes à prendre dans l'intérêt supérieur de leurs nourrissons.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein