Conception et réalisation d'une plateforme d'investigation numériquepar Junior Loshima Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar (UCAD) - Master 2020 |
? 2.8. Les Objets d'investigation légale? 2.8.1. MétadonnéesIl existe différents types de métadonnées qui rendent le système complet et opérationnel. Voici ci-dessous les trois types de métadonnées les plus courant : a) Descriptif Les métadonnées descriptives sont des informations de base, qui, quoi, quand et où. Considérez-le comme une description d'un fichier ou d'une oeuvre d'art avec la plaque à côté. Les métadonnées descriptives sont là pour aider les individus à savoir ce qu'ils regardent ; par conséquent, la description change en fonction du contenu de l'objet ou de l'élément d'information. Par exemple : heure et date de création, créateur ou auteur des données, taille du fichier, qualité des données, source des données, modifications ou programmes utilisés pour modifier le fichier, etc. b) Structurel Les métadonnées structurelles définissent comment les données doivent être catégorisées pour s'intégrer dans un système plus étendu d'autres objets ou ensembles d'informations. Par conséquent, les métadonnées structurelles représentent la signification des champs, de sorte qu'il peut y avoir une relation établie entre de nombreux fichiers afin qu'ils puissent être organisés et utilisés en conséquence. c) Administratif Enfin, il y a les métadonnées administratives ; il s'agit d'informations sur l'historique des données ou de l'objet. Comme les propriétaires, les droits, les licences et les autorisations, cela est particulièrement utile pour la gestion des informations. Ainsi, les fichiers de mots, les chansons, les vidéos et les images, par exemple, suivent tous une méthode d'information sur les origines, la création et les utilisations. ? 2.8.2. Analyse de la scène de crimeLe but de l'investigation sur une scène de crime est de reconstruire le déroulement du crime dans ses détails, ce qu'il nomme les micro séquences des événements.27(*) Pour procéder à la reconstruction des événements, les intervenants peuvent recourir évidemment aux preuves matérielles disponibles, mais également aux déclarations des témoins ou des victimes et aux dépositions des suspects.28(*) L'objectif de l'investigation est parfois exprimé de manière plus centrée sur la contribution du processus à l'enquête. Bradbury et Feist identifient par exemple la collecte de matériel forensique afin de faciliter le processus d'enquête comme l'objectif principal.29(*) Selon Olivier Ribaux, « tout se joue sur les lieux puisque la nature et la qualité de l'information qui y est collectée vont conditionner l'ensemble du processus judiciaire ».30(*) Une scène de crime mal gérée peut en effet résulter en la collecte de preuves de qualité insuffisante, ce qui peut compromettre l'enquête et même augmenter le risque d'erreur judiciaire.31(*) * 27 Barclay, D. (2009). Using forensic science in major crime inquiries. Dans J. Fraser et R. Williams (dir.), Handbook of Forensic Science (p. 337-358). Cullompton, UK : Willian Publishing. * 28 Chisum, W.J. et Turvey, B.E. (2011a). Forensic Science. Dans W. J. Chisum et B.E. Turvey (dir.), Crime Reconstruction (2e éd., p. 3-18). London, UK : Academic Press. * 29 Bradbury, S.-A. et Feist, A. (2005). The use of forensic science in volume crime investigations: a review of the research literature, Home Office Online Report. Repéré à : https://www.gov.uk/government/publications/the-use-of-forensic-science-in-volume-crime-investigations-a-review-of-the-research-literature * 30 Ribaux, O. (2014). Police scientifique : Le renseignement par la trace. Lausanne, Suisse : Presses polytechniques et universitaires romandes, p.64 * 31 Julian, R., Kelty, S. et Robertson, J. (2012). "Get it right the first time": Critical issues at the crime scene. Current Issues in Criminal Justice, 24(1), 25-38. |
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