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Facteurs prédictifs de mortalité dans les péritonites aiguës généralisées à  l'hôpital de l'amitié sino-congolaise de Ndjili


par Bruce MBIYAVANGA
Université Protestante de Kimpese - Graduat; en sciences biomédicales 2021
  

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C.1. Formes frustes :

ü perforations chez des patients sous corticoïdes, chez les hémodialysés chroniques

ü leur diagnostic est radiologique s'il existe un pneumopéritoine

ü au maximum, ces formes latentes sont révélées par un abcès sous phrénique.

C.2. Forme dite « asthénique » :

ü tableau fréquent chez les sujets âgés et les sujets immunodéprimés

ü surtout dans les péritonites par perforation colique

ü le diagnostic est évoqué devant le contraste entre la gravité des signes généraux (choc toxi-infectieux) et la pauvreté des signes locaux (abdomen peu douloureux, météorisme abdominal, absence de contracture) C'est devant ces tableaux que prend toute leur valeur :

- les examens cliniques répétés

- les examens complémentaires.

1.5. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

Il repose sur :

§ l'interrogatoire

§ le terrain (âge, sexe)

§ les antécédents

§ l'examen clinique

§ le pneumopéritoine.

On distingue les péritonites par perforations :

o d'un viscère creux : estomac, duodénum, grêle, colon,

o d'une collection abcédée : Pyo-cholécystite, abcès appendiculaire, pyosalpinx.

1. Péritonite par perforation d'ulcère gastro-duodénal :

Dans la forme typique le diagnostic est facile :

· à l'interrogatoire : ulcère connu

· antécédents douloureux épigastriques

· notion de prise de médicaments

Parfois la perforation est révélatrice :

· maximum épigastrique de la symptomatologie ;

· absence de fièvre au début ;

· pneumopéritoine.

Plus difficile est le diagnostic :

· le pneumopéritoine est absent dans 30%des cas

· formes frustes : perforations au cours des traitements par les corticoïdes (valeur du pneumopéritoine).

· perforations couvertes : bouchées par un organe de voisinage (foie, épiploon). Après un début souvent typique, les signes régressent en quelques heures avec cependant persistance d'une douleur provoquée épigastrique,

· perforations dans l'arrière cavité des épiploons. A la radiographie d'abdomen sans préparation : on peut retrouver sur un cliché de profil une bulle claire rétro-gastrique.

2. Péritonites par perforation du grêle :

Les causes les plus fréquentes sont :

§ la nécrose d'anse grêle par strangulation : bride, volvulus, invagination, perforation d'un diverticule de Meckel

§ infarctus du mésentère

3. Péritonites par perforation colique :

Les deux étiologies les plus fréquentes sont : la diverticulite colique et le Cancer colique.

h) Diverticulite colique : La perforation siège habituellement sur le sigmoïde ; on a :

- soit une péritonite stercorale lorsque l'abcès diverticulaire communique encore avec la lumière colique ;

- soit une péritonite purulente par rupture d'un volumineux abcès péri sigmoïdien.

Le tableau peut être typique surtout chez le sujet jeune, mais il est souvent moins typique chez les sujets âgés (formes asthéniques) ; dans ces cas il y a la discordance entre la gravité des signes généraux et la pauvreté des signes locaux.

i) Cancer colique :

· soit on a une perforation tumorale, favorisée par l'infection péritonéale, le siège est généralement sigmoïdien ;

· soit on a une perforation diastatique secondaire à la distension colique d'amont, habituellement le cæcum. Ce sont des ruptures au niveau d'une plage de nécrose ischémique. Ces péritonites coliques sont caractérisées par :

- le début des signes dans la région hypogastrique

- les signes infectieux :

o Fréquence des formes asthéniques chez les sujets âgés

o Pneumopéritoine énorme en cas de perforation diastatiques

o Gravité

j) Les autres causes de péritonites par perforations coliques :

· colites aiguës (Crohn, recto-colite hémorragique). Le diagnostic est souvent tardif car la péritonite évolue à bas bruit chez ces sujets sous antibiotiques et corticoïdes ;

· perforations iatrogènes : au cours des coloscopies surtout en cas de polypectomie, au cours d'un lavement baryté (baryto péritonite gravissime)

· perforations en amont d'un fécalome.

4. La péritonite appendiculaire

Elle est la plus fréquente. En sa faveur :

- âge jeune

- prédominance des signes dans la fosse iliaque droite ;

- absence de cicatrice au point Mac Burney.

5. Péritonites biliaires

Elles sont rares mais graves, en rapport avec la perforation d'une cholécystite gangreneuse ou d'une pyocholécystite.

- Rarement le tableau est typique et en faveur de l'origine biliaire, on retiendra le contexte de femme âgée, souvent obèse,

§ antécédents de lithiase vésiculaire ;

§ début de la douleur dans l'hypochondre droit :

§ signes infectieux présents :

§ existence d'un ictère ou subictère

§ échographie d'une grande utilité.

- Plus souvent le tableau est celui d'une péritonite biliaire localisée associant :

§ un blindage sous pariétal douloureux ;

§ des troubles du transit ;

§ un syndrome infectieux. En l'absence de traitement, cet abcès peut se rompre dans un organe de voisinage ou dans la grande cavité péritonéale.

6. Péritonite génitale :

Il s'agit le plus souvent de la rupture d'un pyosalpinx (touchers pelviens, échographie) ; perforation utérine iatrogène au cours de l'interruption de grossesse.

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