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Développement du Financement de Projet et de la Privatisation dans la Péninsule Arabe


par Debbie Danoffre
Université Paris X - D.E.S.S. Droit du Commerce International 2003
  

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Arabie Saoudite : un pas un avant, deux pas en arrière !

Les développeurs de projets électriques scrutent constamment les efforts entrepris laborieusement par l'Arabie Saoudite (KSA) pour réformer le secteur en question. Le pays présente de grandes potentialités pour l'épanouissement des IPP : on estime que, si KSA souhaite ne pas être débordée par l'accroissement de la demande électrique dans le pays, son besoin d'investissement en la matière atteindra les 117 milliards de dollars dans les vingt années à venir. Ceci représente une augmentation de la puissance installée de l'ordre 50.000 Mégawatts. La politique électrique de KSA est loin d'être aussi bien définie que celle d'Abou Dhabi, mais elle n'en présente pas moins le bourgeonnement de la même stratégie :

1. séparation des biens de l'Etat entre génération, transmission et distribution

2. adhérence au concept du gouvernement en tant qu'acheteur exclusif.

Cependant, certains évènements qui se sont déroulés en 2000 amènent à s'interroger sur la sincérité du gouvernement saoudien (monarchie « éclairée » ?) dans sa recherche de privatisation et de réforme. En effet, la volonté du gouvernement parut faiblir quand en octobre 2000 il succomba à des pressions du public en annulant des augmentations de tarif décidées par la Saudi Electricity Company (SEC) en avril. Or, cette augmentation de tarif avait été décidée afin de permettre aux futures IPP de fonctionner avec un taux de retour raisonnable et ceci sans subventions gouvernementales ni garanties de dividendes.

De plus, l'environnement juridique et « opératoire » saoudien est sous-développé, alors même que le gouvernement répugne à fournir des garanties, de qui présente des obstacles plus que significatifs au développement de la privatisation du secteur de l'électricité. L'usine de Shuaiba, par exemple, d'un coût de 2,2 milliards de dollars, devait à l'origine être une IPP. Mais les investisseurs privés ne s'y intéressèrent pas, précisément à cause de leurs doutes sur la stabilité des tarifs et le régime juridique applicable. En conséquence, le projet fut financé par le gouvernement sur une base islamique fournie par la Al-Rajhi Banking and Investment Corporation.

Malgré cela, KSA continue à pousser de nouveaux schémas de financement pour ses projets électriques. Par exemple, la station PP9 (1200MW) au nord de Riyadh fut financée par des excès de revenus prélevés sur les gros consommateurs depuis 1995. L'usine Ghazlan II (2400 MW) est financée à travers un prêt de 500 millions de dollars, syndiqué à l'international, et qui donne à ses émetteurs le droit de se rembourser si besoin est sur simple demande à partir des revenus de clients prestigieux tels que Saudi Aramco. Un autre essai tenté par KSA pour montrer sa sincérité résidait dans le projet d'une IPP « captive » de 320 MW que Saudi Petrochemical Company prévoyait de créer pour satisfaire à ses besoins propres. Les Américains ENRON et CMS Energy avaient été sélectionnés comme partenaires étrangers... La faillite scandaleuse du premier, la déconfiture et le retrait du second, et enfin les évènements du 11 septembre 2001, devaient frapper d'un coup fatal cette tentative, au reste peu convaincante.

Les organismes financiers demeurent en veille active. Mais rien ne sera possible tant que le gouvernement saoudien n'aura pas démontré sa capacité politique à imposer des tarifs non subventionnés et cadre juridique et opératoire transparent. Ceci, sans oublier que la question du développement des champs de gaz, nécessaires à la génération électrique, reste en suspens, alors que c'est probablement la seule raison qui amène les « grands » 17(*) à encore se pencher sur le sujet en Arabie Saoudite.

* 17 Exxon Mobil, Shell, TotalFinaElf, etc.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein