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La biomasse, activité alternative au développement des zones rurales


par Marie Suraud
UCL Louvain la Neuve - Master in European Studies 2001
  

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II- La situation européenne : une économie énergovore, un monde rural en mutation

La dépendance énergétique européenne est un problème majeur dans le développement de l'activité économique en Europe puisque les coûts de production et de la vie dépendent du coût de l'énergie. Depuis la réforme de la politique agricole commune, le monde rural vie sous le signe de la mutation.

1- Une autonomie énergétique impossible ?

Les choix énergétiques de l'Union européenne sont conditionnés par les limites de son autosuffisance énergétique et des technologies disponibles. Depuis le premier choc pétrolier, la croissance de la consommation d'énergie a fortement augmenté parallèlement à la croissance économique européenne. Malgré ces progrès, les besoins croissants de l'Union européenne se heurtent au manque d'options énergétiques domestiques satisfaisantes. L'Europe des 15 consomme bien plus qu'elle ne peut produire.

a) La dépendance énergétique

La demande d'énergie de l'Union européenne augmente depuis 1986 de 1 à 2% par an8(*). Reflet du passage d'une économie industrielle à une économie de services, la stabilité de la consommation de l'industrie est largement compensée par l'essor de la consommation des ménages et du tertiaire en électricité, transport et chaleur. L'industrie européenne a fait des progrès d'économies d'énergie grâce à des investissements de modernisation. Elle a mené un effort de désengagement à l'égard du pétrole, il représente 16% de la consommation énergétique totale de l'industrie, et de diversification énergétique en faveur du gaz naturel et de l'électricité. L'intensité énergétique9(*) de ce secteur a baissé de 23% entre 1985 et 1998.

Les ménages, le tertiaire et les transports sont « otages des hydrocarbures »10(*). Les foyers domestiques et le tertiaire représentent le plus gros secteur de la

consommation finale d'énergie en termes absolus. Ce secteur a connu, jusqu'à présent, une croissance modérée ( de 355 à 384 millions de tonnes équivalent pétrole entre 1980 et 1998). Cette tendance entraîne sur ce marché une consommation par tête plus élevée. En effet, 63% des besoins des ménages sont couverts par les hydrocarbures, sans compter les transports individuels. Ils sont les plus gros consommateurs de gaz naturel (1/3 du gaz consommé correspondant à 40% des besoins des ménages) et prés de 18% du pétrole consommé l'est par ces ménages (1/4 des besoins).

Les transports constituent, eux, une grande part d'incertitude concernant la consommation énergétique future. Marché dépendant du pétrole, en effet, 98% du marché des transports dépend du pétrole ce qui équivaut à 67% de la demande finale d'énergie, ce secteur connaît une importante croissance de la demande d'énergie. Entre 1985 et 1998, celle-ci est passée de 203 à 298 millions de tonnes équivalents pétrole alors que le nombre de véhicules, particuliers et utilitaires, a augmenté de 132 à 189 millions, avec en parallèle l'explosion des transports aériens. L'intensité énergétique de ce secteur a en augmenté de 10% entre 1985 et 1997. La croissance de ce secteur devrait se poursuivre dans l'avenir de 2% pendant la prochaine décennie. Au sein de l'Union européenne, on prévoit d'ici 2010, une croissance des transports de passagers de 19% repartie principalement entre la voiture (+16%) et l'avion (+90%) . Les transports de marchandises devraient s'accroîtrent de 38%. Les efforts entrepris par l'industrie automobile conformément à l'accord passé avec la Commission pour réduire les émissions de CO2 pour les voitures de tourisme apportera une contribution importante en vue de réduire ces tendances. Mais ces progrès ne seront pas suffisant pour réduire ni pour stabiliser la demande énergétique des transports.

L'Union européenne a consommé en 1998, 1436 millions de tonnes équivalent pétrole de toutes énergies confondues pour une production communautaire de 753 millions de tonnes équivalent pétrole11(*). Sans un ralentissement de la croissance de la consommation dans les secteurs principaux d'expansion que sont les transports et les foyers domestiques et le tertiaire, la dépendance énergétique de l'Union continuera à croître. L'épuisement des ressources de la Mer du Nord et un retrait partiel du nucléaire, plus ou moins accentué, ne fera que renforcer le phénomène de dépendance à long terme. L'Union européenne, même suite à l'élargissement et en y incluant la Norvège, continuera à avoir un taux de dépendance de prés de vingt points de pourcentage supérieur à celui d'aujourd'hui, c'est-à-dire d'environs soixante-dix pourcent.

* 8 Economic foundations for energy policy, European Commission, 1999

* 9 l'intensité énergétique est un indicateur de consommation d'énergie rapporté au PIB

* 10 Livre vert pour une stratégie communautaire, « Energie pour l'avenir : les sources d'énergie renouvelables », Commission européenne, p 6

* 11 ibid, p 6

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery