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La biomasse, activité alternative au développement des zones rurales


par Marie Suraud
UCL Louvain la Neuve - Master in European Studies 2001
  

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c) La solution actuelle : la diversification énergétique

Si depuis moins de dix ans, la planète bénéficie d'une offre en hydrocarbures relativement bon marché, la Guerre du Golfe au début des années quatre-vingt-dix a rappelé brutalement la nécessité de maintenir une indépendance énergétique minimale.

Certaines sources d'énergie sont effectivement appelées à disparaître. Ainsi, selon la BP Statistical Review13(*), les réserves mondiales de charbon seront épuisées d'ici deux cent dix-neuf ans, celles de gaz d'ici soixante-quatre ans et les réserves de pétroles d'ici seulement quarante et un ans. Hors, parallèlement, les besoins en énergies ne vont cesser de croître, compte tenu du développement économique et démographique mondial (selon une estimation de l'ONU, nous serons huit milliards en 2020). A défaut d'une percée technologique révolutionnaire, l'excédent des besoins devra être couvert par les produits énergétiques disponibles sur le marché : gaz naturel, charbon, pétrole, nucléaire et énergies renouvelables. La production d'électricité actuelle se partage entre le nucléaire (35%), les combustibles solides (27%), le gaz naturel (16%), l'hydraulique et autres (15%) et le pétrole (8%). Les nouvelles capacités seront caractérisées par la prédominance des centrales à gaz et par la poursuite du recul des centrales alimentées par les produits pétroliers et les combustibles solides.

Il paraît donc indispensable de prévoir la diversification des sources d'énergie, en s'appuyant davantage sur les énergies dites renouvelables. Cependant, le parc hydraulique est déjà saturé en Europe et pose d'énormes problèmes d'infrastructures, alors que l'éolien et le solaire, par leur caractère intermittent et leur contrainte d'implantation, semblent cantonnés au statut de source d'appoint.

Subsistent alors le nucléaire, dont les ressources bénéficient d'une bonne répartition sur le globe et dont les techniques de production, bien que récentes, ont déjà fait leurs preuves (en France, 80% de l'électricité est d'origine nucléaire) et les autres sources d'énergie renouvelables comme la biomasse ou la géothermie. Or, la croissance de l'énergie nucléaire paraît improbable. Sa contribution à long terme est tributaire de la poursuite de la politique de lutte contre le réchauffement climatique, de sa compétitivité par rapport aux autres énergies, de l'acceptation publique de cette forme d'énergie et d'une solution au problème des déchets. « La contribution du nucléaire dans les circonstances politiques actuelles (décisions de désengagement de la filière prises par certains Etats membres) devrait se limiter d'ici 2020 au statu quo »14(*). A moyen terme, la possible désaffection à l'égard du nucléaire pourrait se traduire par un taux d'utilisation plus élevée des centrales thermiques, cependant ces prévisions pourraient être revues grâce à la contribution renforcée des renouvelables et d'action sur la demande.

Le développement des ces énergies renouvelables n'en est pas au même point pour chacune d'entre elles mais un mouvement de développement industriel est à l'oeuvre. Les meilleurs exemples sont l'éolien, le photovoltaïque ou les biocarburants dont les acteurs ont atteint une dimension industrielle internationale. Concernant les pays de l'Union, l'Allemagne s'impose nettement comme la véritable locomotive qui entraîne dans son sillage ses voisins européens comme l'Autriche ou les Pays-Bas. La France et la Grande-Bretagne, jusqu'ici en retrait par rapport à ces premiers pays, devraient rapidement s'inscrire dans des dynamiques plus volontaristes.

D'autre part, le cadre politique de développement des énergies renouvelables en Europe commence à être solidement structuré. Les objectifs affichés par l'Union européenne, associés à la directive européenne15(*) sur l'accès au réseau électrique de ces énergies, participent au renforcement de ce contexte globalement favorable.

L'objectif défini pour l'UE dans le Livre Blanc de la Commission, est de fournir 12% de sa consommation intérieure brute d'énergie à partir des énergies renouvelables en 201016(*). Actuellement, cette part est de 5,2%. Cependant, l'augmentation de la consommation d'énergie primaire étant plus rapide que celle des énergies renouvelables, la part de ces dernières a plutôt tendance à diminuer depuis 1997 (Annexe 3).

Aussi, il ne faut pas perdre de vue que les énergies renouvelables ne réussiront à relever ces nombreux défis qu'à une condition : le grand public doit se les approprier et les considérer comme autant d'alternatives réelles et fiables. Le développement industriel est le but à atteindre, mais l'élément de base est l'adhésion de chaque citoyen au véritable projet de société qu'implique le choix de ces énergies. « L'emploi peut être un vecteur d'intégration car les énergies renouvelables représentent aujourd'hui plus de 100 000 emplois en Europe »17(*).

* 13document internet, www.bpamoco.com/worldenergy consulté le 15.04.01

* 14 Livre vert pour une stratégie communautaire, « Energie pour l'avenir :les sources d'énergie renouvelables », p 31

* 15 COM(2000) 279 du 10.05.2000, «Directive on the promotion of electricity from renewable energy sources in the internal electricity market», European parliament and Council

* 16 COM(97) 599 du 26.11.1997 « Energie pour l'avenir : les sources d'énergie renouvelables » - Livre blanc établissant une stratégie et un plan d'action communautaire, Commission européenne

* 17 EurObserv'ER, le baromètres des énergies renouvelables, revus Systèmes Solaires N°137 - 2000, p.60

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