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Impact de l'intervention des ONGs dans la conservation durable du PNVi

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par Alain Bahati Bahirwa
Institut supérieur d'informatique et de gestion/GOMA-RDC - Licence en Gestion du Développement 2005
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

0.0. ETAT DE LA QUESTION

Le domaine de l'environnement est un domaine très vaste et varié selon l'auteur qui cherche en découvrir la réalité. Notre travail cherche à connaître le rôle des ONGs dans la protection de l'environnement. Quant cela ne tienne, d'autres auteurs nous ont précédés et ont cherché à en découvrir la réalité. C'est le cas de ` KASEREKA KAVUNGA Louis' dans son intitulé « La protection et la réhabilitation du Parc National des Virunga1(*) ». Celui-ci a constaté que le PNVi courre des risques pouvant débouché à sa disparition suite à la destruction de sa faune, de sa flore et de son environnement. Suite à cela, il s'est posé les questions suivantes :

§ Quelles sont les causes de la destruction de la faune, de la flore et de l'environnement du PNVi ?

§ Quelle est l'ampleur de ces dégâts ?

Eu égard à ce qui précède, il a émis les hypothèses suivantes :

§ L'intégration de la population environnante du parc dans la gestion par une politique de conservation liée au développement et à la mis en place d'un système éducatif de sensibilisation populaire assure la protection du par cet facilite la habilitation.

§ Une bonne rémunération des salaires des gardes du parc et autres agents du PNVi permettront la satisfaction de leurs besoins.

§ La relance des activités touristiques grâce à l'adoption d'une politique du tourisme social créera l'esprit de protection et de réhabilitation chez la population environnant le parc.

Après analyse des résultants, le prédécesseur a confirmé ses hypothèses.

0.1. PROBLEMATIQUE

Magnifiée et rejetée, vantée par les poètes pour sa beauté et exploitée à fond par les hommes mercantiles pour sa valeur économique, louée et détruite, la nature suscite décidément chez les hommes des sentiments contradictoires. Une seule vérité semble surgir de ce paradoxe : la nature qui était au commencement2(*), ne sera sans doute pas à la fin.

Pourtant, Dieu en donnant à l'homme le pouvoir de gouverner toutes choses dans la nature3(*), n'avait certainement pas entendu lui octroyer le droit de l'anéantir ou plus simplement, « le droit de détruire »4(*).

La découverte du caractère limité des ressources de la nature devait suscité chez les hommes une prise de conscience progressive parce que son destin est indissociablement lié à elle. L'homme ne peut plus ignorer la nature. Son bien-être et son épanouissement dépendent de l'environnement et ainsi, le lien solide entre l'environnement et le développement, fut-il durable, ne fait plus l'ombre d'aucun doute5(*).

Désormais le souci de réagir contre les atteintes plus ou moins graves portées à l'environnement ne relevait plus de la simple utopie. La nécessité de la protection de l'environnement s'imposait.

La République Démocratique du Congo est un pays qui possède une gamme de richesses variées et un potentiel touristique énorme. Certaines de ces potentialités présentent une valeur exceptionnelle et particulièrement la province du Nord Kivu, considérée jadis comme capitale touristique grâce à son Parc National de Virunga (PNVi).

Déclaré d'intérêt mondial, le parc se veut de protéger les ressources naturelles et constitue de ce fait un des supports de l'économie congolaise si une fois il est géré efficacement ou rationnellement. Le PNVi n'est pas à l'abri de toutes sortes de destructions entre autres : braconnage à grande échelle perpétue par les braconniers considérés comme chasseurs traditionnels par les populations riveraines qui estiment que ces terres et ressources naturelles qu'elles renferment, leur ont été volées et doivent leur être restituées .

Les aires protégées possèdent un rôle excessivement important car, à terme, elle présente les seuls réservoirs viables de biodiversité : les pressions humaines pèsent en effet de plus en plus sur les ressources naturelles, surtout dans les pays en développement où l'agriculture constitue l'activité de subsistance, de prédilection, dont les effets sont encore aggravés par la croissance démographique.6(*)

C'est ainsi que l'explosion démographique se fait manifester sur les aires protégées ,notamment sur le PNVi, par la violation des limites du parc qui se caractérise par des déplacements des bornes ou des pancartes signalétiques, soit par la destruction des haies vives, soit par la déforestation pour des usages domestiques (bois de construction, de chauffe, coupe des tuteurs) ou terres du parc, soit par la production de Makala, le braconnage, la pêche illicite, le trafic illégal des ressources, le pacage.

A ce sujet, FREDERIC MAYOR ajoute « on a considéré que la détérioration des habitats comptaient parmi les menaces les plus graves7(*)

Or les experts en conservation ont montré qu'il est difficile de conserver à coté d'une population pauvre.

Dès 1980, d'ailleurs, l'UICN, en collaboration avec le WWF, L'UNESCO, la FAO et d'autres agences des Nations Unies avait publié un document fondamental, la « stratégie mondiale et la conservation « qui soulignait «l'impérative urgence d'intégrer les objectifs de protection de la nature dans les activités économiques ainsi que toutes celles relatives au développement et proposait les grands principes généraux permettant d'atteindre cet objectif «8(*).

Ceci étant, certaines organisations, en partenariat avec l'ICCN ont entrepris des stratégies qui associaient la protection au développement communautaire car Il ne peut y avoir une population sans la richesse environnementale comme il ne peut exister l'environnement sans contexte humain et pourtant celui-ci constitue le facteur principal de dégradation de l'environnement. Frederic MAYOR ajoute encore à Ce sujet: «let's build the bridges instead of destroying them «

Pour pallier ces difficultés, certaines ONGs se sont investis dans la recherche des solutions aux différents problèmes rencontrés par les agents en charge de la protection du PNVi.

Compte tenu des menaces que subit le PNVi, une interrogation nous vient en esprit :

· Les ONGs participent-elles réellement à la protection du patrimoine mondial PNVi ?

A côté de cette question majeure, d'autres questions spécifiques méritent une attention afin d'être analysées sérieusement :

· Quelle est la nature des ONGs qui interviennent dans la protection des espèces se trouvant dans le PNVi ?

· Les actions entreprises par ces ONGs sont-elles en réalité de nature à favoriser la non disparition des espèces du PNVi ?

· Quel bilan global peut-on tirer de cette participation ?

* 1 KASEREKA K., la protection et la réhabilitation du PNVi, TFC, IST-GOMA, inedit1996-1997

* 2 DE KLEMM C.  « La conservation de la diversité biologique, obligations et devoirs des citoyens », RJE 1989, pp. 397-408.

* 3 Voir dans la Bible le Livre de la Genèse, notamment Genèse 1, 28-29.

* 4 REMOND-GOUILLOUD M.  Du droit de détruire : essai sur le droit de l'environnement, PUF, Paris, 1989.

* 5 Sur la notion de développement durable, voir notamment DUPUY P.  « Où en est le droit international de l'environnement à la fin du Siècle ? », RGDIP, 1/1997/4, pp.877 et 886.

* 6 KALPERS J., Monitoring : Mode d'emploi ... « Action pour la surveillance continue au secteur Mikeno, Parc National des Virunga », décembre 1997, p.3

* 7 MAYOR F., Journal of UNESCO, January 1995

* 8 UICN, Stratégie mondiale et conservation, 1980

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