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Impact de l'intervention des ONGs dans la conservation durable du PNVi

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par Alain Bahati Bahirwa
Institut supérieur d'informatique et de gestion/GOMA-RDC - Licence en Gestion du Développement 2005
  

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2.2. Structure organisationnelle

L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (I.C.C.N) est l'institution chargée de la gestion des parcs nationaux et Réserves apparentées en RDC. C'est une entreprise para-étatique à caractère technico- scientifique. Elle est placée sous la double tutelle des ministères de l'Environnement et celui des Finances. L'I.C.C.N a pour objectifs : la conservation de la faune et de la flore dans les aires protégées et réserves apparentées, la recherche scientifique, la promotion du tourisme, la capture et domestication de la faune. Cette Institution émargeant du budget annexe de l'Etat fonctionne grâce aux subsides de l'Etat, dons, legs, partenariat, recettes générées par le parc... L'organisation est dirigée par un Directeur Général qui centralise tous les rapports des gestionnaires des sites et fait rapport au Ministre.

2.3. Principales richesses du PNVi.

Sa biodiversité est variée et la distribution des espèces varie avec l'habitat. Le secteur Sud est dominé par les montagnes volcaniques et abritent les Gorilles de montagne (Gorilla gorilla beringei), les Eléphants (Loxodonta africana), les Chimpanzés (Pan troglodytes), les Céphalophes et les Buffles (Cyncerus caffer) de foret. Le secteur Centre est d'un écosystème mixte dominé par une foret primaire à l'Ouest, la plaine d'une savane à acacia au centre avec des Antilopes, Buffles (Cyncerus caffer), Eléphants (Loxodonta africana), Phacochères et Hippopotames. La zone aquatique du Lac Edouard aussi riche en poissons est un lieu spectaculaire pour les oiseaux migrateurs tel que les Flamands rose, les Ibis, les Cigognes, Les Sternes et quelques espèces endémiques entre autre le Bec en sabot (Balaeniceps rex). Le long du Lac Edouard on observe aussi des Crocodiles lesquels sont probablement originaires du fleuve Nil. Au Secteur Est le même habitat mais dans la zone transfrontalière, la transhumance des Eléphants et des Chimpanzés entre le PNVI (RDC) et le Queen Elisabeth National Park (Uganda). Le parc est traversé par deux cours d'eau importants dont la Rivière Rutshuru et la Rivière Rwindi qui se jettent toutes dans le Lac Edouard. Le secteur Nord est caractérisé par les Monts Ruwenzori à la frontière avec l'Ouganda. La plaine de la basse Semuliki draine les eaux du lac Edouard vers le fleuve Nil.

2.4. Menaces

Depuis sa création le PNVi à traversé différentes situations difficiles telles que la non clarification de ses limites dans certaines endroits, l'accroissement démographique extraordinaire de la population aux abords immédiats du parc, le faible revenu familial occasionné par différents crises qui ont secoué la région, la présence de différents groupes armés dans et autour du parc et son utilisation par les détenteurs du pouvoir comme objet de propagande. Tous ces faits ont incité certains groupes de gens à mener des actions peu favorables à la conservation des animaux et de leur habitat. Hormis les menaces liées à la présence des réfugiées rwandais juste à coté du secteur sud du PNVi en, les menaces de la période de conflits armés ont un impact très remarquable sur le les ressources naturelles du PNVi. Parmi les menaces du PNVi, nous retenons :

1. La violation des limites : qui se caractérise soit par des déplacements des bornes ou des pancartes signalétiques, soit par la destruction des haies ives

2. La déforestation : est conduite dans le parc pour des usages domestiques (bois de construction, bois de chauffe, coupe des tuteurs) ou commerciaux (bois d'oeuvre). Cette action entraîne la destruction des habitats nécessaires à la survie du PNVi.

3. L'empiètement des terres du parc : se traduit par l'installation de champs, de pâturages et de maisons. De 1999 à ces jours, plus de 90000ha du parc ont été envahis illégalement pour des fins de cultures. En outre, savez-vous qu'en 2004, 15km2 des 250km2 du secteur Mikeno avaient été déboisés en deux semaines ?

4. La production de Makala : est entretenue par les populations locales pour la production du charbon de bois à partir des espèces ligneuses rares comme Olean africana, prunus spp, etc. Des grands centres comme Goma, Beni, Butembo, Kiwanja, Rutshuru, Kanyabayongwa, Kayna, etc. situés aux abords du parc national, ils constituent une forte demande en charbon du bois. Par exemple, en moyenne 10 camions transportant 1500 sacs de charbon du bois débarquent chaque jour sur la ville de Goma en provenance du parc. Ce qui représenterait 833m2 de bois, soit 1hectare dévasté.

5. Le braconnage des animaux est perpétré par les hommes armés (militaires et groupes rebelles) installés dans et autour du PNVi. Ceux-ci impliquent souvent la population voisine du parc pour le transport de la viande. Cette activité néfaste conduit à la diminution sensible des populations animales. Par exemple, les hippopotames étaient essimés à 29000 en 1974, 11000 en 1989, 1300 en 2003 et moins de 1000 en 2005.

6. La pêche illicite est pratiquée dans les frayères, lieu de reproduction des poissons (à l'aide des matériels comme la senne de plage, nasse, etc.) ou dans les eaux profondes (avec des filets à petites mailles), ou encore le long des berges (tam-tam). On notera aussi que la prolifération des pêcheries pirates dans le lac Edouard et surtout dans sa partie côte Ouest a permis l'installation des pêcheurs clandestins comme entre autres les villages Kamandi, Talya, Lusenge, Musenda, Kisaka et Muramba. Ces pêcheries ont été créées par différents acteurs pour des intérêts individuels. Cette activité pèse sur la reproduction des poissons avec comme conséquence directe la réduction de la productivité et de la rentabilité de la pêche.

7. Le trafic illégal des ressources se concrétise par le commerce des bébés gorilles, chimpanzés, des perroquets et d'autres espèces végétales comme Rauwolphia spp. E n 2004 seulement, 3cas de trafic de bébés gorilles ont été enregistrés dans la ville de Goma (à la frontière RDC-Rwanda). De même, le nombre d'éléphants continue à diminuer dangereusement à cause de la reprise du commerce de l'ivoire.

8. Le pacage est le fait de faire paître les animaux dans le parc. A la recherche des pâturages pour les bétails, des hommes finissent par s'installer dans le parc. C'est le cas de Karuruma au Nord et de Kirolirwe au sud du parc. Cette pratique pose de sérieux problèmes liés au risque de transmission des maladies des animaux domestiques vers les animaux sauvages. Par exemple toute une population de gorilles de montagne peut disparaître à jamais suite à la contamination d'un individu atteint d'une infection qui se transmet naturellement des animaux vertébrés à l'homme et vice versa (zoonose). Il est néanmoins incontestable que grâce au dévouement et courage des agents de l'ICCN, du soutien de nombreuses associations et de différents chefs de villages ou coutumiers qui comprennent la valeur du parc, le pire a pu être évité. L'avenir du Parc National des Virunga dépend de nous tous !

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway