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Les mythes fondateurs de l'A.P.R.A: Témoignages et production historiographique

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par Daniel Iglesias
Université Paris VII-Denis Diderot - Maîtrise d'Histoire 2004
  

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III) La consolidation du discours apologétique sur les origines (1976-1981)

Lorsque les compilateurs (Luis Alberto Sanchez, Carlos Manuel Cox, Nicanor Mújica, Andrés Townsend, Carlos Roca) décidèrent de publier un recueil des principaux textes de Haya de la Torre, ce dernier était déjà revenu en force sur le devant de la scène politique péruvienne, à tel point, que sa victoire aux élections de 1980 semblait acquise faute de concurrents. Sa figure était redevenue très populaire grâce à son rôle de chef de l'Assemblée Constituante, et les divers ouvrages historiques sur les origines du parti s'étaient très bien vendus. Edité alors que son auteur bordait les quatre-vingt dix ans, le livre Obras Completas prolongeait un vaste travail historiographique de parti entamée en 1975, par l'entreprise de démystification d'Armando Villanueva dans le premier tome de son livre El Apra en busca del poder 1930-1940 (L'APRA en quête du pouvoir 1930-1940)250(*). Celui-ci en effet avait publié un ouvrage où selon ses propres mots, il cherchait à expliquer et à aller à l'encontre de croyances toutes faites autour de la violence apriste, et l'implication d'Haya de la Torre dans les violences de Trujillo de 1931 et contre Sanchez Cerro251(*). Il y reprenait une tradition où se mêlaient parallèlement les contraintes de l'histoire péruvienne et la volonté politique de transmettre un état d'esprit qui avait brassé quatre générations de militants qui avait défendu « un idéal supérieur : celui de la pleine liberté et de la justice sociale »252(*). Ce besoin d'écrire et de transmettre l'histoire du parti inclut dès lors toutes les principales figures intellectuelles apristes. Conscients de leur âge avancé et de la force de leur parole, dans laquelle ils voyaient l'expression ultime d'une génération253(*) qui appréhendait le présent « avec l'espérance au coeur, et la funeste expérience du démembrement, comme l'enseignement de ce que peuvent apporter les erreurs dans la vie des peuples »254(*), ces hommes livrèrent un témoignage sur l'évolution du parti en jouant sur leur légitimité historique. Ils montrèrent ainsi l'importance de la biographie de Haya de la Torre dans la consolidation d'une mémoire, en insistant notamment sur son parcours personnel. Ils voyaient dans la synthèse des écrits de leur leader, le meilleur témoignage de sa vie, et encourageaient donc vivement la lecture et l'examen du livre. Par ailleurs, ils défendaient tous la grandeur de l'aprisme, dont la portée était telle selon Andres Townsend, qu'elle avait frappé des écrivains nord-américains255(*), et jusqu' au professeur anglais et grand commentateur de Marx, G.D.H Cole qui l'avait décrit comme « la plus notable contribution à la formulation d'un mouvement social de gauche pécuniairement latino-américain »256(*). Dans la préface du livre de Percy Murillo, Historia del APRA 1919-1945, Andres Townsend en montrait d'ailleurs son caractère novateur, l'élevant au rang « d'interprétation philosophique de l'histoire du continent »257(*), ce qui lui permettait de renforcer son idée qu'Haya de la Torre « nia et continua dialectiquement le marxisme de par sa théorie de l'espace et du temps »258(*). Elevée au niveau de Marx, la pensée de Haya de la Torre fut introduite comme l'expression même de la singularité et de l'indépendance. Elle portait les germes du renouveau, car unique et de nature latino-américaine. Pour Germán Arciniegas, ceci représentait même une nouveauté si grande pour le continent, qu'il n'y eût plus dans le monde un mode d'expression qui ne traita de cet acte fondateur de la pensée politique latino-américaine259(*).

Publiés et commercialisés à différentes dates, ces ouvrages cherchaient à dépasser la simple routine électoraliste, et ambitionnaient de convaincre un vaste public de déçus, en misant sur la mise en relief du passé glorieux et combatif de l'APRA et d'Haya de la Torre. Ils s'appliquaient à réintroduire dans un débat public péruvien, des thèmes refoulés par la junte militaire, et éclipsés par l'accélération des réformes qui éliminèrent définitivement le système oligarchique. En plus de cela, ils renforçaient l'image d'un parti secondaire aux yeux des réussites et du parcours de son leader charismatique. Confronté à la nécessité de se repenser dans un cadre nouveau, le parti opta pour la reconquête d'une clientèle fidèle promue au rang de peuple de substitution, par un « mécanisme de « sociation'' »260(*) destiné à accentuer la singularité des apristes. Ces divers livres revinrent en conséquence sur un passé héroïque, sur les qualités sociales de l'aprisme, et finalement, sur tous les éléments capables de créer « la satisfaction qu'un homme éprouve à travailler avec le dévouement d'un croyant au succès de la cause d'une personnalité et non pas tellement au profit des médiocrités abstraites d'un programme»261(*). Face à l'inconnu qu'offrait une situation politique de plus en plus instable, cette lecture du passé de l'APRA s'édifiait sur les débris des croyances mortes (échec des mesures économiques et sociales du vélasquisme censées apporter la prospérité au pays), et fournissaient de nouveaux éléments de compréhension du passé et d'adhésion à l'idée de progrès. Cet imaginaire mythique jouait alors un rôle explicatif pour une société en crise de repères, lui permettant ainsi de « se réarmer dans un présent reconquis, de reprendre pied dans un monde redevenu cohérent, redevenu en effet clairement lisible»262(*). L'enjeu était d'autant plus grand que progressivement la situation politique se dégrada tellement, que la nouvelle junte en appela à une Assemblée Constituante et mit en place un processus de transition démocratique. Cependant, ce processus de conquête du pouvoir fut interrompu le 2 août 1979, par la mort de Víctor Raúl Haya de la Torre des suites d'un virulent cancer aux poumons. Le rêve de voir un jour, el jefe (le chef) s'asseoir au Palais de Pizarre s'évanouit subitement. Néanmoins, le travail de publication de témoignages et de production historiographique se poursuivit avec encore plus de vigueur. Cela était dû á la spécificité de l'APRA, mais surtout à la mémoire de celui dont « les restes reposent au cimetière Miraflores de sa ville natale, sous une stèle qui porte comme épitaphe : `'Aqui nace la luz'' (Ici naît la lumière) »263(*)

A) L'heure du bilan et du changement

1) Le temps de la restructuration dans un pays en crise (1975-1980)

Après la mort de Velasco en 1975, dont la maladie qu'il traînait depuis 1973 avait considérablement affaibli le pouvoir des partisans des réformes, la nouvelle junte présidée par Morales Bermúdez décida de tourner le dos à l'idéologie en place. La nouvelle junte fut rapidement identifiée par les fidèles du régime264(*) et par la population, à la fin de la Révolution péruvienne, malgré des déclarations officielles où l'on qualifiait cette nouvelle phase d'« étape de consolidation et d'approfondissement de la révolution » ou « gradualisme ». Cet abandon d'une politique de réformes structurelles profondes au détriment d'un retour au réalisme, témoignait d'une volonté de revenir progressivement au vieux libéralisme dépendant, et surtout, de relancer une économie complètement paralysée en raison de l'échec des réformes menées pendant sept ans. Il s'agissait en réalité, de relancer la moyenne et la petite industrie, ainsi que de freiner l'opposition croissante des couches moyennes de la société, souvent indisposées par la nature autoritaire du régime. Ce changement de cap intervînt alors que le pays connaissait une montée sensible des forces d'opposition, surtout au niveau syndical, en raison du rôle très actif que jouait l'APRA, dans l'encadrement et la socialisation de ces groupes de pression. Cette contestation englobait également les organisations paysannes particulièrement touchées par la situation économique déclinante, et qui acceptaient de moins en moins bien, l'encadrement de la population à travers le SINAMOS265(*). En effet, les populations rurales supportaient très mal les dispositions gouvernementales de 1971 qui cherchaient à établir des liens directs entre l'ensemble des forces productives et l'Etat, à partir d'un système qui faisait du travailleur le pilier de la Révolution et que Velasco défendait en affirmant que « sans la participation de tous les péruviens à l'effort créateur d'un nouvel ordre social, économique et politique dans le pays, celle-ci ne pourrait réaliser tous les objectifs qu'elle s'est tracée»266(*). Conçues comme le prolongement législatif de l'idéologie de sécurité nationale, elles visaient une meilleure récupération des initiatives de mobilisation. Malheureusement pour la junte de Velasco, ce programme fut très mal appliqué, et il donna lieu à l'instauration d'un réseau de clientèles, de par la fonction distributive du Sinamos, qui répartissait des aides en fonction de l'attachement au régime.

Fragilisés par le rejet progressif de sa tentative d'incorporer les couches populaires défavorisées urbaines et rurales, afin de développer le pays, les militaires durent se résoudre à ouvrir l'espace public et à prendre des mesures permettant au pays de sortir de la crise. Profitant d'une ouverture du régime, les mouvements d'opposition redoublèrent leurs activités, et encouragèrent l'agitation dans les universités, les grèves dans les mines, le secteur bancaire, la pêche, et l'administration municipale. Revenant sur sa position initiale, le gouvernement répondit dès juin 1976, en prenant un certain nombre de mesures autoritaires (suspension des droits constitutionnels et fermeture de la presse d'opposition) et économiques (gel des salaires, compression des dépenses publiques, dévaluation de la monnaie, augmentation du prix de l'essence, des transports et de la plus part des biens de consommation). Néanmoins, cette période donna lieu à un processus de transition démocratique, et de relative ouverture quant aux partis politiques. La preuve, ce fut l'APRA lui-même qui joua un grand rôle lors de l'Assemblée Constituante appelée par Morales Bermudez en 1977.

a) Le désengagement politique progressif des forces armées péruviennes

Affaiblie par les grèves de février 1975, qui traduisaient le mécontentement généralisé devant la détérioration de la situation économique, et l'abandon des réformes, l'armée comprit vite qu'elle disposait d'une légitimité plus que limitée aux yeux de la population. Ces grèves lui montrèrent l'absence d'une structure d'appui à leur action gouvernementale, et surtout, elles lui signifièrent l'échec palpable du Sinamos. Elles lui ouvrirent les yeux sur la radicalisation profonde d'une partie de la société civile, ce qui la poussa à réprimer très durement la gauche et surtout l'extrême gauche. Dès août 1975, les militaires, tolérant de moins en moins bien les critiques, interdirent la publication de la revue Marka (proche du PC), et ordonnèrent la déportation de personnalités appartenant à toutes les tendances de l'opposition : dirigeants syndicaux, journalistes, politiciens membres de l'APRA et d'Acción Popular. Après avoir joué un rôle décisif dans l'instauration d'un régime réformateur, les généraux réformistes péruviens perdirent progressivement du terrain. Les premières contestations émergèrent en réalité dès 1973, avec la constitution d'un mouvement frondeur au sein de l'armée, qui contestait le choix présidentiel de se maintenir au pouvoir au-delà du temps proscrit par les institutions militaires. L'usure du pouvoir267(*), parfois démoralisante pour des hommes se pensant comme les dépositaires du changement historique268(*), joua également un rôle important dans la décision de rendre le pouvoir à une classe politique élue au terme d'un processus démocratique. Ce revirement militaire s'effectua en raison de la montée en puissance d'un groupe d'officiers militaires, connue sous le nom de La Misión (La Mission), et qui entretenait des liens avec une partie du secteur privé national, particulièrement avec des industriels liés au capital étranger, qui ne supportaient plus d'être accusés, d'avoir péché et d'être responsables de tous les maux du pays269(*). Ces derniers en effet n'acceptaient plus un ordre économique qui statuait un contrôle étatique du secteur industriel270(*), qui selon eux, constituait un frein pour le développement industriel du pays. La défense d'intérêts corporatistes tendit davantage une situation d'affrontement interne, ce qui poussa l'armée, à prendre conscience du danger de se maintenir au pouvoir.

Menacée dans son intégrité, l'armée privilégia la sauvegarde de l'unité interne, et introduisit des civils dans l'appareil gouvernemental. En mai 1978, la junte nomma l'économiste Javier Silva Ruete au portefeuille de l'Economie et des Finances, avec comme mission d'engager des réformes afin de sortir le pays de la crise dans laquelle il était de plus en plus plongé. Morales Bermudez s'assuma rapidement dans son poste, et devînt même populaire en défendant l'idée qu'il fallait assumer le positif et le négatif de la Révolution péruvienne. Sur le plan économique, il prit des mesures économiques plus libérales et fit appel au capital privé, aussi bien national qu'étranger, tout en maintenant certaines nationalisations qui lui paraissaient irréversibles. D'un autre côté, la prise de conscience de son illusoire supériorité sur les civils en matière de gestion des affaires courantes du pays, poussa l'armée à superviser le déroulement d'une transition démocratique. Celle-ci mit alors en place un processus démocratique qui fut le plus long en Amérique latine (à peu près six ans), que certains auteurs qualifièrent de «transition forcée« ou encore «incomplète«271(*). Cette durée significative s'expliquait en effet par la frilosité de la junte à associer la société civile, alors même que les grèves se multipliaient, et qu'elle prenait des mesures répressives à leur encontre. Les pressions externes contribuèrent également à rallonger le temps de décision des militaires, tant les demandes formulées par le gouvernement américain notamment, divisaient les officiers entre « duros et blandos »272(*) (durs et mous). Affaibli sur le plan social, ruiné économiquement, poussé de l'extérieur, le gouvernement de Morales Bermúdez décida dès lors, de se livrer à une entreprise, très contestée parmi les proches du président défunt Velasco Alvarado, l'organisation d'une sortie institutionnelle à la crise.

* 250 « Dans ces pages nous nous proposons d'éclaircir les relations existantes entre les deux institutions politiques nationales [l'APRA et l'armée] les plus importantes de ce présent siècle. Nous prétendons détruire quelques-uns des mythes existants qui, au fil du temps, se sont consolidés jusqu'à s'introduire dans la société, au point que certains qui souhaitaient faire de l'histoire, honnêtement peut-être, mais sans étudier suffisamment les faits, élèvent en vérité historique de simples versions populaires, dont la majorité sont inspirées par des nécessités partisanes. », Villanueva Villanueva Victor, El Apra en busca del poder 1930-1940, Editorial Horizonte, 1975, p.7

* 251 « Nous voulons démontrer en outre, que l'agressivité et l'esprit belliqueux que montra l'APRA, à peine proclamée la victoire de Sanchez Cerro en 1931, ne furent pas le fruit de la véhémence de Haya de la Torre pour arriver au pouvoir, comme on le dit généralement. », Ibid, p.7

* 252 Haya de la Torre Víctor Raúl, Testimonio y mensaje, Obras Completas, Lima, Ed Juan Mejia, 1977, p.15

* 253 Nous la génération de Víctor Raúl, qui est aussi la mienne avec l'espérance au coeur,. », Germán Arciniegas, Recuerdos en torno a Víctor Raúl, (Rome, octobre 1976), In Haya de la Torre, Ibid., p.17

* 254 Ibid

* 255 «... l'histoire contemporaine de l'Amérique latine commence avec Haya de la Torre », Goodwin Richard, `'Our Stake in a Big Awakening'', Life, Ed. norteamericana, Vol.62, n°15, 14 avril 1967, In Murillo Percy, Historia del APRA 1919-1945, Lima, Editor: Enrique Delgado, 1976, p.5

* 256 Ibid, p.5

* 257 Ibid, p.9

* 258 Ibid, p.10

* 259 « Ce fut considéré comme si nouveau dans le monde, qu'il n'y eût ni revues, ni livres, ni conférence où l'on ne mit le doigt sur le fait qu'il s'agissait d'une nouvelle solution pour les problèmes dans le monde », Arciniegas Germán, In Haya de la Torre Víctor Raúl, op. cit., p. 19

* 260 Hermet emprunte ce concept à Max Weber, pour qui il signifiait la formation d'espaces sociaux et idéologiques exclusifs, séparés du reste de la société, et accueillant en son sein, des membres, sans discrimination aucune. Hermet Guy, Les populismes dans le monde. Une histoire sociologique XIXe-XXe siècle, Paris, Fayard, coll. « L'espace du politique », p.61

* 261 Weber Max, Le savant et le politique, Paris, 10/18, 2002, coll. « bibliothèques 10/18 », 186p.

* 262 Girardet Raoul, op. cit., p. 181

* 263 www. Apra.org.pe /victorraul.asp

* 264 « Le 3 octobre, nous avons fêté le 10ème anniversaire du début du processus révolutionnaire mené par le Général Velasco Alvarado et interrompu le 29 août 1975 par une action de Morales Bermúdez et des hauts gradés des Forces Armées », Editorial, Socialismo y Participación, n°5, décembre 1978, p.5

* 265 Système National d'Appui à la Mobilisation Sociale

* 266 Velasco Alvarado, Message à la Nation comme motif du 151ème anniversaire de l'Indépendance nationale (28 juillet 1972), op.cit., p.231

* 267 Le président péruvien Morales Bermúdez expliquait dans un article du monde d'avril 1979, que l'usure du pouvoir était quelque chose de beaucoup plus pesant pour les forces armées que pour les civils, « Un entretien avec le président du Pérou », Le Monde, 13 avril 1979

* 268 « Nous sommes conscients que ce qui est en jeu, n'est rien d'autre que le signe et l'orientation de l'histoire future du Pérou. Notre dépendance, notre sous-développement, notre pauvreté et notre retard sont le fruit d'un système économique, politique et social, dont le maintien rend logiquement impossible tout effort pour dépasser les maux profonds du Pérou. Voilà pourquoi, le gouvernement des forces armées sait que remplir le compromis qu'elles ont scellé avec le pays, représente nécessairement, l'abandon définitif d'un système socio-économique en place jusqu'au 3 octobre 1968. Seulement comme ça, il sera possible d'asseoir les bases d'un nouvel ordre social que la révolution se propose de construire. », Velasco Alvarado Juan, Message à la Nation pour motif du 149ème anniversaire de l'Indépendance (28 juillet 1970), op. cit., p.93-94

* 269 « Et de tous les péchés commis contre le Pérou et son peuple, aucun n'est aussi douloureux ni aussi opprobre que celui de servir les intérêts d'une entreprise étrangère. Nous n'accusons pas les institutions. Nous accusons les hommes qui les dirigèrent. Nous n'accusons pas les partis politiques, ni ses militants. Nous accusons les dirigeants qui sont les vrais responsables. Ils eurent les rênes de l'Etat, et ils en furent responsables. La révolution mit fin à cette honteuse situation, qui humilia notre patrie », Velasco Alvarado, Discours lors du premier anniversaire de la Journée de la Dignité National (Talara, 9 octobre 1969), op. cit., p. 77

* 270 « La nouvelle loi établit, en premier lieu, le contrôle étatique de l'industrie de base comme une priorité, assurant la fonction directrice de l'Etat dans le processus d'industrialisation du pays. », Velasco Alvarado Juan, Message à la Nation pour motif du 149ème anniversaire de l'Indépendance (28 juillet 1970), op. cit., p.120

* 271 P.W. Zagorski, Democracy vs National Security : Civil-Military Relations in Latin America, Boulder (Col.), Lynne Rienner, 1992, Chap 2, In Lucie Bullick, op. cit., p. 258

* 272 Lucie Bullick, op. cit., p. 258

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault