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Réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) au Maroc : Une analyse par un modèle d'optimisation spatiale

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par Bouba HOUSSEINI
Institut National de Statistique et d'Economie Appliquée(INSEA) de Rabat - Maroc - Ingénieur d'Etat 2006
  

Disponible en mode multipage

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ROYAUME DU MAROC

*-*-*-*-* PREMIER MINISTRE

*-*-*

HAUT COMMISSARIAT AU PLAN

*-*-*-*-*-*-*-*

INSTITUT NATIONAL

DE STATISTIQUE ET D'ECONOMIE APPLIQUEE

Projet de Fin d'Etudes

*****

Réalisation des Objectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD) au Maroc: Une analyse par un

modèle d'optimisation spatiale

Préparé par: Mr Bouba HOUSSEINI

Mlle Khadija BCHI

Sous la direction de : Mr Touhami ABDELKHALEK (INSEA)

Mr Tajeddine BADRY (PNUD - Maroc)

Soutenu publiquement comme exigence partielle en vue de l'obtention du

Diplôme d'Ingénieur d'Etat

Option : STATISTIQUE ECONOMIE APPLIQUEE

Devant le jury composé de :

É Mr Touhami ABDELKHALEK (INSEA)

É Mme Nouzha ZAOUJAL (INSEA)

É Mr Tajeddine BADRY (PNUD - Maroc)

Juin 2006

Réalisation des Objectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD) au Maroc: Une analyse par

un modèle d'optimisation spatiale

Résumé

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont un ensemble d'objectifs de lutte contre la pauvreté et de promotion des droits humains, assortis des cibles chiffrées à atteindre à l'horizon 2015 et adoptés par les Etats membres de l'ONU lors de son assemblée générale en 2000, parmi lesquels le Maroc.

Ce travail s'inscrit dans un cadre d'exercice pour identifier des actions et des mesures

de politiques économiques et sociales dans le but de mettre en place au niveau du Maroc, une stratégie nationale de réalisation de ces objectifs conformément aux dernières recommandations des Nations Unies.

Une analyse par un modèle d'optimisation spatiale a été utilisée pour aborder cette problématique. Il s'agit d'une modélisation statistico -économique en deux étapes ; la première consiste à développer des modèles économétriques d'explication des différents indicateurs de

ces objectifs et la deuxième formule et résout un problème d'optimisation pour la réalisation des divers objectifs sous contraintes des équations estimées.

L'aspect innovateur de ce travail est son recours à une analyse provinciale qui constitue une solution au manque de données en séries chronologiques pour l'estimation des différentes équations et une approche plus adéquate pour capter l'impact de certaines politiques publiques

sur la réalisation des OMD. Ce serait également un moyen de ciblage spatial d'investissements publics et un préalable pour la publication des rapports régionaux sur les OMD au Maroc.

L'application a porté sur huit indicateurs qui représentent les trois premiers objectifs relatifs à la pauvreté, l'éducation et l'égalité des sexes. Il ressort de cette analyse que les actions prioritaires que devrait entreprendre le Maroc sont : l'éradication de l'analphabétisme,

le renforcement des équipements scolaires, l'encouragement de la microfinance et le renforcement de la mise à niveau de l'économie pour accroître davantage les productions industrielle et agricole. Parallèlement l'Etat devrait prendre des mesures d'amélioration de la qualité et de l'accès à l'information statistique qui a été une des difficultés rencontrées dans ce travail.

Finalement, cette nouvelle méthode d'analyse statistique se prête bien aux applications concrètes et particulièrement au suivi de la mise en oeuvre des OMD. Il convient dorénavant de

lui apporter des améliorer en commençant par y intégrer une distinction entre les milieux urbain et rural et d'étendre son application aux problèmes de l'entreprise.

Mots clés : OMD, réalisation, optimisation spatiale, Modèle, Pauvreté.

A la mémoire de mon père que Dieu ait son âme

A ma mère pour son amour et tous ses sacrifices

A mes frères et soeurs pour leurs amours et leurs soutiens

Et particulierement à Sara pour notre grande complicité

A Abdel pour son grand soutien

Khadija

A mes très chers parents, particulièrement ma mère pour son immense courage et

toute l'éducation qu'elle m'a donnée

A mon cher Oncle Bappa Moumini pour son affection et son soutien

Qu'ils trouvent tous, en ce travail, l'expression de ma plus profonde reconnaissance pour tous les sacrifices qu'ils ont consentis pour moi.

A la mémoire de ma grande soeur Bintou, que Dieu ait son âme

A mes chers frères et soeurs pour leurs amours et leurs soutiens

A toute ma famille et à toutes les personnes qui ont toujours cru en moi et m'ont soutenu.

Bouba

Remerciements

« Louange à Dieu, le très clément et le très miséricordieux ».

Au terme de ce travail, nous remercions vivement notre cher professeur et encadrant Mr Touhami ABDELKHALEK, qui nous a été d'une aide indispensable tout au long du parcours de ce projet ; de sa conception jusqu'à ses orientions techniques.

En suite notre reconnaissance s'adresse à Mr Tajeddine BADRY pour la confiance qu'il a placée en nous, en nous accueillant au PNUD et plus généralement pour ses judicieux conseils et recommandations et Mme Claudine JELLALI du PNUD pour son professionnalisme sans équivoque.

Qu'il nous soit permis de remercier parallèlement l'ensemble du personnel du

PNUD, de l'UNIFEM et du FNUAP (Maroc), y compris les stagiaires, qui tout au long

de ce travail, n'ont pas manqué de nous faire partager leurs informations et leurs expériences professionnelles, tout cela dans un climat de convivialité.

Notre gratitude s'adresse également à Mr Zouhir BENGHAMOUSS et Mr Driss BAGHDADI du Ministère de l'Education Nationale pour tout le temps qu'ils ont bien voulu consacrer pour répondre à nos besoins des données. Il en est de même pour tous les personnels des différents organismes qui nous ont fourni les informations utilisées dans cette étude, notamment ceux de la direction de la statistique.

Nous ne saurons terminer sans remercier les professeurs de l'INSEA (Institut National de Statistique et d'Economie Appliquée) qui ont su nous inculquer durant ces trois ans, des valeurs intellectuelles et humaines nécessaires à une formation de cadres

de qualité.

Enfin, nous remercions chaleureusement tous nos ami(e)s pour leurs soutiens indéfectibles et toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation

de ce travail et plus généralement à notre formation.

Table des matières

Liste des abréviations ............................................................................................................ - 9 - Liste des tableaux et figures ................................................................................................ - 10 - Introduction générale .......................................................................................................... - 13 - Chapitre 1: Du développement humain et des Objectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD)........................................................................................................ - 16 -

I. Contexte institutionnel, économique et social du Maroc ................................................ - 16 - I.1. Contexte institutionnel du Maroc........................................................................ - 16 - I.2. Contexte économique du Maroc ......................................................................... - 17 - I.3. Contexte social du Maroc ................................................................................... - 18 -

II. Développement humain au Maroc : réalisations et perspectives ................................... - 20 - II.1. Concept et définition du développement humain ............................................... - 20 - II.2. Le cas du Maroc.................................................................................................. - 21 - III.OMD : historique, évolution et défis ............................................................................. - 23 - III.1. Aperçu général sur les OMD .............................................................................. - 23 - III.2. Le cas du Maroc.................................................................................................. - 24 - III.2.1. Réduire la pauvreté et la faim ..................................................................... - 24 - III.2.2. Assurer l'éducation primaire pour tous....................................................... - 24 - III.2.3. Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ............... - 25 - III.2.4. Réduire la mortalité infantile ...................................................................... - 25 - III.2.5. Améliorer la santé maternelle ..................................................................... - 25 - III.2.6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies ...................... - 26 - III.2.7. Assurer un environnement durable ............................................................. - 26 - III.2.8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement ................. - 26 -

Chapitre 2: Choix des indicateurs et prospection des facteurs déterminants ................ - 28 - I.Choix des objectifs et des variables expliquées................................................................ - 28 - I.1. Choix des objectifs étudiés ................................................................................. - 28 - I.2. Choix des variables expliquées ........................................................................... - 29 - II.Analyse descriptive et choix des variables explicatives.................................................. - 29 - Préliminaire: Présentation de la base de données et des variables.................................. - 29 - II.1. Objectif 1 : réduire l'extrême pauvreté et la faim............................................... - 30 -

II.1.1. Distribution provinciale de la pauvreté....................................................... - 30 - II.1.2. Corrélations et graphiques descriptifs liés à la pauvreté............................. - 32 - II.2. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous ........................................... - 34 - II.2.1. Phénomène de déperdition scolaire au niveau provincial........................... - 34 - II.2.2. Corrélations et graphiques descriptifs liés à la rétention scolaire............... - 37 - II.3. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes .... - 38 - II.3.1. Situation de la femme (enseignement et emploi) au niveau provincial ...... - 38 - II.3.2. Corrélations et graphiques descriptifs des variables portant sur

l'égalité des sexes ..... ..........................................................................- 41 -

Chapitre 3: Modèles économétriques d'explication des différents indicateurs ............. - 44 -

I.Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim ........................................................... - 45 - I.1. Ajustement des modèles de taux de pauvreté et d'indice de Gini ...................... - 45 - I.2. Modèles retenus et interprétions ......................................................................... - 45 -

II.Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous........................................................ - 49 - II.1. Ajustement des modèles des taux d'achèvement ................................................ - 49 - II.2. Modèles retenus et interprétions ......................................................................... - 50 - III.Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ............... - 51 - III.1. Egalité des sexes dans l'enseignement ............................................................... - 51 -

III.1.1. Ajustement des modèles liés aux proportions des filles dans l'enseignement............................................................................................................. - 51 - III.1.2. Modèles retenus et interprétions ................................................................. - 53 -

1) Proportion des filles dans l'enseignement collégial et qualifiant ................... - 53 -

2) Proportion des filles dans l'enseignement supérieur ...................................... - 54 - III.2. Egalité en matière de l'emploi ............................................................................ - 55 - III.2.1. Ajustement de modèles lié à la proportion des femmes parmi

les chômeurs................................................................................................................ - 55 - III.2.2. Modèle retenu et interprétions .................................................................... - 55 -

Chapitre 4: Modèle d'optimisation pour une réalisation provinciale et nationale

des trois premiers OMD ...................................................................................................... - 57 -

I.Formulation du problème d'optimisation ......................................................................... - 57 - II.Présentation globale des résultats.................................................................................... - 60 - III.Présentation des résultats selon les objectifs ................................................................. - 61 - III.1. Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim. ............................................ - 61 - III.2. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous ........................................... - 64 - III.3. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes .... - 66 -

III.3.1. L'égalité dans l'enseignement. ................................................................... - 66 - III.3.2. L'égalité en matière d'emploi. .................................................................... - 67 -

Conclusion générale ............................................................................................................. - 69 - Références bibliographiques ............................................................................................... - 71 - Annexes ................................................................................................................................. - 73 -

Liste des abréviations

AMO

:

Assurance Maladie Obligatoire

IDH

:

Indice de Développement Humain

INDH

:

Initiative Nationale de Développement Humain

IST

:

Infections Sexuellement Transmissibles

HCP

:

Haut Commissariat au Plan

OMD

:

Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONU

:

Organisation des Nations Unies

PANE

:

Plan d'action nationale pour la protection de l'environnement

PIB

:

Produit Intérieur Brut

PNUD

:

Programme des Nations Unies pour le Développement

RAMED

:

Régime d'Assistance Médicale aux économiquement Démunis

RGPH

:

Recensement Général de la Population et de l'Habitat

Liste des tableaux et figures

Liste des tableaux

Tableau 1 : Principaux indicateurs économiques, démographiques et socioéconomiques du

Maroc .....................................................................................................................................- 19 - Tableau2 : Classification des provinces selon le taux de pauvreté .......................................- 31 - Tableau 3 : Matrice des corrélations des variables liées à la pauvreté ..................................- 32 - Tableau 3 : Matrice des corrélations des variables liées à la pauvreté (suite) .......................- 32 - Tableau 4 : Classification des provinces selon le taux d'achèvement du primaire ...............- 35 - Tableau 5 : Classification des provinces selon le taux d'achèvement du collège .................- 36 -

Tableau 6 : Matrice des corrélations des variables liées aux taux d'achèvement du primaire et

du collège ...............................................................................................................................- 37 -

Tableau 6 : Matrice des corrélations des variables liées aux taux d'achèvement du primaire et

du collège (suite)....................................................................................................................- 37 -

Tableau 7 : Classification des provinces selon la proportion des femmes dans l'enseignement supérieur.................................................................................................................................- 39 -

Tableau 8 : Classification des régions selon la proportion des femmes parmi les chômeurs - 40 -

Tableau 9 : Matrice des corrélations des variables liées à la proportion des filles dans l'enseignement .......................................................................................................................- 41 -

Tableau 9 : Matrice des corrélations des variables liées à la proportion des filles dans l'enseignement (suite) ............................................................................................................- 41 -

Tableau 10 : Matrice des corrélations des variables liées à la proportion des femmes parmi les chômeurs ................................................................................................................................- 42 -

Tableau 11 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de la pauvreté..............- 46 -

Tableau 12 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de l'indice de Gini .......- 48 -

Tableau 13 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation du taux d'achèvement du primaire ..................................................................................................................................- 50 -

Tableau 14 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation du taux d'achèvement du collège ....................................................................................................................................- 50 -

Tableau 15 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de proportion des filles au collège ....................................................................................................................................- 53 -

Tableau 16 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de proportion des filles au qualifiant ................................................................................................................................- 53 -

Tableau 17 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de la proportion des filles

dans l'enseignement supérieur. ..............................................................................................- 54 -

Tableau 18 : Estimation par moindres carrés ordinaires de l'équation de la proportion des

femmes parmi les chômeurs...................................................................................................- 56 - Tableau19 : Bornes inférieures et supérieures des différentes variables. .............................- 59 -

Tableau20 : Taux de pauvreté (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) pour

certaines provinces.................................................................................................................- 62 -

Tableau21 : Indice de GINI (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) pour

certaines provinces.................................................................................................................- 63 -

Tableau 22 : Taux d'achèvement du primaire (niveau en 2004 et niveau à atteindre

probablement) pour certaines provinces ................................................................................- 65 -

Tableau 23 : Proportion des femmes parmi les chômeurs (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) dans certaines provinces. ...............................................................................- 67 -

Tableau 24 : Niveaux des variables pour la province d'Eljadida (la province moyennement

pauvre) ...................................................................................................................................- 94 -

Tableau 25 : Niveaux des variables pour la province de Rabat

(la province la moins pauvre) ................................................................................................- 95 -

Tableau 26 : Niveaux des variables pour la province de Zagoura

(la province la plus pauvre)....................................................................................................- 96 -

Liste des graphiques

Graphique 1 : Variation provinciale des variables explicatives (fortement corrélées

entre elles) du taux de pauvreté. .......................................................................................... - 33 -

Graphique 2 : Variation provinciale des variables explicatives (fortement corrélées

entre elles) de l'indice de Gini. ............................................................................................ - 34 -

Graphique 3 : Variation provinciale des variables explicatives (fortement corrélées

entre elles) des taux d'achèvement du primaire et du collège. ........................................... - 38 -

Graphique 4 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement

corrélées entre elles) de la proportion des filles dans l'enseignement. ................................ - 42 -

Graphique 5 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement

corrélées entre elles) de la proportion des femmes parmi les chômeurs.............................. - 43 -

Liste des encadrés

Encadré 1 : Les Objectifs du Millénaire pour le Développement. ..................................... - 23 -

Encadré 2 : Principales recommandations pour la réalisation des trois premiers OMD. ... - 73 -

Introduction générale

Dans le contexte international marqué par une certaine instabilité économique et politique : flambée des cours du pétrole, conflits politiques et sociaux..., les pays se doivent d'unir leurs efforts pour pouvoir trouver de manière coordonnée et efficace des solutions durables. Une telle action ne pourrait être envisagée que dans le cadre des activités des organismes internationaux tels que l'Organisation des Nations Unies (ONU) qui a pour principales missions : le maintien de la paix, la promotion des droits de l'Homme, la protection

de l'environnement et le développement économique et social. C'est ainsi que la lutte contre la pauvreté est devenue une des priorités absolues des Nations Unies à l'aube du 21ème siècle où

des millions de personnes vivent encore sous la menace de la famine, des maladies, de l'habitat insalubre et de la précarité des conditions de vies en général. En effet, lors de l'assemblée générale des Nations Unies en 2000, les problèmes de développement socio-économique ont

été identifiés par la communauté internationale dans le cadre de la Déclaration du Millénaire

adoptée par 147 chefs d'Etats et de gouvernements parmi lesquels le Maroc. Cette déclaration contient un ensemble de huit objectifs de développement baptisés : Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et assortis des cibles chiffrées à atteindre à l'horizon 2015.

Cinq années après le lancement de ce grand chantier de développement, sous l'impulsion du secrétaire général de l'ONU, un rapport de suivi et des recommandations pour

la réalisation des dits objectifs vit le jour. Il s'agit du rapport Sachs intitulé « Investir dans le développement » qui se veut un document de référence au niveau international et constitue une feuille de route pour les pays dans la réalisation des OMD. La principale recommandation de

ce rapport est que « les gouvernements des pays en développement devraient se doter de stratégies de développement assez ambitieuses pour atteindre en 2015 les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Nous les désignons sous le nom de stratégies de réduction

de la pauvreté reposant sur les OMD. Pour respecter cette date limite de 2015, nous recommandons à tous les pays de mettre en place ces stratégies en 2006 au plutard. S'il existe déjà un document de stratégies de réduction de la pauvreté, il doit être adapté aux OMD »1.

Ce rapport s'inscrit donc dans un cadre d'exercice pour identifier les actions et les mesures de politiques économiques et sociales dans le but de mettre en place au niveau du Maroc, cette stratégie nationale de réalisation des OMD. En effet, le Maroc affiche déjà une réelle volonté des pouvoirs publics de combattre les nombreux maux socio-économiques dont souffre la population. Cette étape est considérée comme première exigence de toute tentative

de développement. Laquelle volonté s'est concrétisée par le lancement par SM le Roi le 18 mai

2005 de l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), qui constitue actuellement

la politique nationale de référence en matière de lutte contre la pauvreté et les inégalités et qui succède aux multiples programmes sociaux adoptés depuis plusieurs années.

Le Maroc se doit donc actuellement, avec l'appui des organisations internationales notamment le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), de coordonner

et de réorienter l'ensemble de ces programmes sociaux et économiques vers la réalisation des

OMD.

1 Jeffrey SACHS (2005).

Introduction générale

Dans cet objectif, notre travail consiste à mettre en place un modèle d'optimisation

spatiale pour la réalisation des OMD qui sera testé sur le cas marocain. Il nous permettra en particulier de trouver une répartition optimale des investissements publics pour une réalisation provinciale des OMD au Maroc. Pour ce faire, il adopte une méthodologie en deux grandes phases :

· 1ère phase: développement des modèles économétriques des différents indicateurs

· 2ème phase : développement d'un modèle d'optimisation pour la réalisation des différents objectifs.

Une fois estimées, les équations de la 1ère phase feront parties des contraintes du modèle d'optimisation de la 2ème phase. Il faudrait ensuite respecter les autres contraintes physiques et financières liées aux variables pour compléter le modèle d'optimisation, le résoudre et tirer des conclusions pour proposer des mesures à entreprendre dans le but de réaliser à l'horizon fixé les dits objectifs.

Pratiquement, les différentes étapes de l'étude sont les suivantes :

· la constitution d'une base de données relatives à l'étude conformément aux variables retenues ;

· la présentation de la situation des OMD au Maroc en décrivant l'état des lieux et les profils des différents indicateurs retenus ;

· le développement des modèles économétriques d'explication des différents indicateurs ;

· la formulation d'un programme d'optimisation de la réalisation des OMD conformément aux équations estimées et aux éventuelles contraintes physiques et financières liées aux différentes variables ;

· la résolution du programme formulé pour trouver les niveaux optimaux des variables à l'aide du logiciel GAMS ;

· la formulation et la proposition des mesures ou actions (prioritaires et efficaces) de politiques économiques et sociales susceptibles de réaliser les OMD à partir des résultats des étapes précédentes.

L'aspect innovateur de ce travail est son recours à une analyse provinciale, qui constitue une solution aux manques de données en séries chronologiques pour l'estimation des équations et une approche pour mesurer les impacts des politiques publiques sur la réduction de la pauvreté, étant donné l'inadaptation des approches micro-économiques basées

sur les données relatives aux ménages pour capter des tels impacts. Par ailleurs, c'est également un moyen de ciblage provincial d'investissements publics et un préalable à la publication des rapports régionaux sur les OMD au Maroc.

Ainsi, le chapitre I de ce rapport présente une introduction des concepts abordés ainsi qu'un aperçu général sur la situation du Maroc en ce qui concerne le développement humain

et les OMD.

Le chapitre II est consacré aux choix des variables et à une prospection des facteurs déterminants. Il s'agit de justifier les choix des objectifs et des variables expliquées et de faire une analyse descriptive pour définir les variables explicatives.

Introduction générale

Le développement et les résultats des modèles d'équations simultanées sont traités

dans le chapitre III. Dans cette partie, nous présentons les estimations, les tests effectués, les modèles retenus et surtout les interprétations et les conclusions tirées.

Le chapitre IV quant à lui est consacré à la formulation et à la résolution du modèle d'optimisation. Il s'agit de définir les fonctions objectives, les contraintes du problème d'optimisation et de présenter les résultats et les interprétations.

Ce travail se termine par une conclusion générale contenant essentiellement les principaux constats et recommandations à la suite des résultats des chapitres précédents.

Chapitre 1

Du développement humain et des Objectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD)

Dans ce premier chapitre, nous jetons les bases théoriques de ce travail en commençant par présenter le Maroc dans son contexte institutionnel, économique et social. Les parties suivantes traitent de la clarification des concepts du développement humain et des OMD et donne un aperçu général sur le cas marocain.

I. Contexte institutionnel, économique et social du Maroc

I.1. Contexte institutionnel du Maroc

Depuis la conquête arabo-musulmane il y a treize siècles, le Maroc a connu la succession de plusieurs dynasties, la dernière est la dynastie Alaouite qui s'est établie en

1666. Ainsi, les principes d'une monarchie se sont déjà installés. Ce n'est qu'en 1962 que la première constitution fut adoptée par référendum faisant du Maroc une monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale. Le Maroc a connu depuis, 4 constitutions promulguées en 1970, 1972, 1992 et 1996 en plus de deux révisions entamées en 1980 et

1995. Les cinq constitutions stipulent que le Royaume du Maroc est un Etat musulman, ce qui confère au Roi une autorité morale sur les citoyens et lui attribue le titre d'Amir Al Mouminine (Commandeur des croyants). La constitution lui attribue aussi plusieurs pouvoirs ; il nomme le premier ministre et détient à côté du gouvernement le pouvoir exécutif. Au cours de la dernière révision constitutionnelle, plusieurs innovations ont été introduites en particulier l'instauration d'un parlement bicaméral : la chambre des représentants élus au suffrage universel direct pour cinq ans et la chambre des conseillers composée d'élus régionaux et d'élus des chambres professionnelles et salariés pour trois ans. Conformément à la constitution, le pouvoir judiciaire est indépendant des deux autres.

Par ailleurs, la constitution du Royaume consacre les libertés démocratiques et les droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus. Depuis les années 90 du siècle dernier, le Maroc a révélé une ferme volonté de renforcer l'Etat de droit et d'instaurer les principes des droits humains. Elle s'est concrétisée avec la création du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme suivie, en 1993, par la mise en place d'un ministère chargé des droits

de l'Homme. Avec l'avènement de SM le Roi Mohammed VI, plusieurs chantiers et initiatives ont été instaurés, d'une part pour consolider les droits humains et d'autre part pour rattraper le retard hérité du passé dans ce domaine. A cet effet, la création de l'Instance Equité

et Réconciliation (IER) représente un grand pas vers la transition démocratique. Elle a été instituée par SM le Roi pour examiner les violations des droits de l'Homme perpétrées depuis l'indépendance jusqu'en 1999 et indemniser les victimes de traitements arbitraires. Diwan Al Madalim qui est chargé de traiter les plaintes des citoyens a été installé pour les mêmes fins.

La réforme et l'adoption du nouvel Code de la Famille, la promulgation du Code Pénal et la révision du Code du Travail et de la Charte de l'Education ne seraient que des grandes avancées parmi tant d'autres en matière de la promotion des droits de l'Homme.

Au niveau de la démocratie locale, depuis la révision constitutionnelle de 1992,

plusieurs attributions ont été reconnues pour les autorités locales et se sont élargies suite à la révision de la Charte Communale en 2001. A cet effet, elles se sont dotées d'une personnalité juridique et d'une autonomie financière autorisant la prise de décisions sous la tutelle d'une autorité centrale.

Tout compte fait, le processus de démocratisation du système et d'amélioration de la gouvernance est en marche, tout dépend dorénavant de la cohérence de l'action menée conjointement par l'Etat et les citoyens pour en faire un facteur essentiel pour le développement du pays.

I.2. Contexte économique du Maroc

Après le Programme d'Ajustement Structurel mené dans les années 80 du siècle dernier pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques qui ont frappé son économie, le Maroc a pu maintenir une relative stabilité de son cadre macroéconomique. L'inflation a été maintenue au dessous des 2% du PIB. Le déficit budgétaire, alourdi par le niveau élevé de la masse salariale et les dépenses de subventions de produits de base, est quand même resté à un niveau bas qui avoisine les 3,6% du PIB. Le compte courant a cependant dégagé un excédent

de l'ordre de 2,4% du PIB.

Le taux de croissance du PIB, qui à peine atteint les 3%, reste insuffisant pour favoriser un réel développement économique et social. Ceci étant donné que le PIB marocain dépend fortement des secteurs à faible valeur ajoutée. L'agriculture, qui dépend fortement des conditions climatiques représente 15% du PIB et le secteur industriel ne contribue que d'environ 18%.

Par ailleurs, cette évolution du PIB reste inférieure à celle de la population active qui s'accentue notamment avec l'arrivée de la femme sur le marché. Ce qui n'a pas permis de générer plus d'emploi et d'absorber le chômage élevé qui avoisine les 10% de la population active. Ce taux est plus élevé en milieu urbain (18,4%,), chez les jeunes âgés de 15 à 25 ans (15,4%) et chez les diplômés de l'enseignement supérieur (26,9%).

Au niveau des relations internationales, le Maroc a signé plusieurs accords de libre échange avec un certain nombre de pays : l'Union Européenne, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, la Turquie et récemment les Etats Unies d'Amérique. A cet effet, il était nécessaire d'entamer des reformes institutionnelles, juridiques et structurelles pour améliorer la compétitivité qu'exige cette ouverture économique. D'où les multiples programmes de mise à niveau de l'économie qu'entreprend actuellement le Maroc notamment le plan Emergence du Ministère de l'Industrie.

Malgré cette libéralisation des échanges extérieurs, les exportations marocaines n'en

ont pas profité. Leur rythme de croissance annuel s'est ralenti pendant ces dernières années, il

est passé de 14,8% dans la période 1983-1992 à 7,2% pendant la période 1993-2001. Cela est

dû essentiellement à la baisse des exportations des produits alimentaires et des phosphates

et ses dérivées. Les importations par contre, avec la baisse des droits de douane, connaissent une augmentation continue, qui s'accentue avec l'accroissement de la facture énergétique. En effet, l'énergie et les importations céréalières absorbent eux seules le tiers des recettes des exportations. Conséquemment, le taux de couverture des importations par les exportations ne dépasse pas les 70%, ainsi, le déficit commercial dépasse les 11% du PIB. Malgré ce déficit

commercial, la balance des paiements marocaine a enregistré un excédent pendant la période

2000-2004, qui est essentiellement alimentée par les recettes touristiques et les transferts des

Marocains Résidents à l'Etrangers (MRE).

Suite à l'amélioration de l'environnement juridique et réglementaire des affaires et grâce aux efforts que l'Etat fournit pour stimuler l'investissement, le taux d'investissement s'est nettement amélioré ces dernières années ; passant de 19% en 1996 à plus de 22% dans

les années 2000. Cependant, il reste insuffisant pour relancer la machine économique. En effet, les investissements de l'Etat en matière d'infrastructure ne se sont pas accompagnés

par la contribution du secteur privé national ou étranger. La contribution des investissements directs étrangers ne dépasse pas les 10% de la formation brut du capital fixe.

Dorénavant, le Maroc devrait porter plus d'attention sur la reconversion de son économie vers les activités à forte valeur ajoutée et poursuivre également ses programmes de mise à niveau pour pouvoir profiter pleinement de son intégration à l'économie mondiale.

I.3. Contexte social du Maroc

Devant toutes ces difficultés au niveau économique, la situation sociale au Maroc a enregistré d'énormes progrès, notamment avec l'avènement de l'Etat de droits et grâce aux chantiers menés dans ce sens. La lutte contre la pauvreté, l'éducation et l'élargissement de l'accès aux équipements et services de bases sont les principales préoccupations de l'Etat. Les dépenses budgétaires dans les secteurs sociaux représente près de 50% du budget de l'Etat.

La pauvreté considérée comme l'un des plus grands malaises sociaux étant donné que presque tous les autres n'en sont que le résultat, touche plus de 4 millions de marocains. D'où

la nécessité d'une mise en place urgente par les pouvoirs publics des programmes sociaux y afférant. C'est le cas de l'Initiative Nationale de Développement Humain lancée en 2005 dont

les principales innovations sont son approche participative et la décentralisation des décisions, et constituant ainsi une politique de rupture avec les traditionnels programmes sociaux.

Au niveau de l'éducation, les indicateurs affichent une progression continue. Le taux

de scolarisation des enfants en âge de scolarisation a atteint 87% en 2004. Les filles ont étaient les principales bénéficiaires puisque leur taux a augmenté de 51,9% en 1993-1994 à

84,2% en 2003-2004. En milieu rural, ce taux a enregistré la progression la plus forte, passant

de 43.2% en 1994 à 83.6% en 2004.

De même, le taux d'alphabétisation a connu une amélioration, passant de 45% à 57% pour la même période. Mais en milieu rural, l'analphabétisme reste encore un défi à relever, malgré son infléchissement de 75% à 60%.

Au niveau de la santé, plusieurs programmes ont été institués, notamment pour réduire

les mortalités infantile et maternelle qui, certes en baisse, sont encore à des niveaux inquiétants. La première étant à 40%o et la deuxième à 227 décès pour 100000 naissances. A

cet effet, le programme « Maternité Sans Risque » a été instauré ainsi que l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) qui constitue un moyen d'élargir et de généraliser la couverture médicale. On pourrait également citer le Régime d'Assistance Médicale aux économiquement Démunis (RAMED).

Les autres équipements et services de base tels que l'approvisionnement en eau potable et l'électricité ont aussi bénéficié des investissements de l'Etat à travers plusieurs

programmes en particulier le Programme d'Electrification Rurale Globale (PERG) et le

Programme d'Approvisionnement Groupé en Eau Potable des Populations Rurales (PAGER).

A cet effet, le taux de branchement des logements en électricité est passé, au cours de la dernière décennie, de 74,4% à 90% en milieu urbain, et de 9,7% à 43,2% en milieu rural. Le taux de branchement des logements en eau potable s'est aussi amélioré, passant de 74,2% à

83% en milieu urbain et de 4% à 18,1% en milieu rural. Si on inclue les bornes fontaines, la part des ménages ruraux qui ont accès à l'eau atteint 61%.

La lutte contre l'habitat insalubre n'a cessé d'être aussi une préoccupation majeure de l'Etat, puisque plus de 5 millions de marocains vivent dans des bidonvilles. Le programme

« Ville Sans Bidonville » est institué dans le but de faciliter aux personnes à faible revenu l'accès à la propriété, et de leur assurer un logement décent. Ce projet devrait bénéficier à

212000 ménages en 5ans.

Aujourd'hui, les défis auxquels seraient confrontés les dirigeants marocains sont liés à

la coordination et la réorientation de tous ces programmes vers un seul but : réaliser les OMD

à l'horizon fixé et de manière optimale.

Le tableau suivant récapitule la situation économique et sociale du Maroc.

Tableau 1 : Principaux indicateurs économiques, démographiques et socioéconomiques du Maroc

Indicateurs

Valeurs

Année de référence

PIB par habitant en $

1099

1677

1990

2004

Taux de croissance annuel du PIB par habitant (à prix constants)

1

2,8

1990-1998

2000-2004

Entrées nettes d'IDE en % du PIB

0,6

2,4

1990

2000-2004

Dépenses publiques d'enseignement en % du PIB

5,3

6,4

1990

2004

Dépenses publiques de santé en % du PIB

0,9

1,2

1990

2004

Encours de la dette publique extérieure en % du PIB

79

26

1990

2004

Service de la dette publique extérieure en %du PIB

14,8

5,2

1990

2004

Déficit global du trésor en % du PIB

3,5

3,2

1990

2004

Population (en millions)

26,1

29,7

1994

2004

Part de la population âgée de moins de 15 ans (en %)

37,3

31,3

1994

2004

Taux d'accroissement annuel moyen de la population

2,1

1,4

1982-1994

1994-2004

Taux d'urbanisation

51,5

55,1

1994

2004

Espérance de vie à la naissance (années)

67,9

70,8

1994

2004

Suite du tableau 1

Indicateurs

Valeurs

Année de référence

Taux d'activité (15 ans et plus)

51,4

52,6

2001

2004

Taux de chômage

12,3

10,8

2001

2004

Taux d'alphabétisation de la population âgée de plus de 10 ans

45,6

57

1994

2004

Taux net de scolarisation des enfants de 6-11ans

60,2

87

1994

2004

% des ménages branchés au réseau d'eau potable : - national

- urbain

- rural

57,5

83

18,1

2004

% des ménages branchés au réseau ou ayant accès à une source d'eau

salubre : - urbain

- rural

100

61

2004

% des ménages branchés au réseau d'électricité : - national

- urbain

- rural

71,6

89,9

43,2

2004

Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances vivantes)

57

40

1987-1991

1999-2003

Taux de mortalité maternelle (pour 100000 naissances)

- national

- urbain

- rural

227

187

267

(1995-2003)

Nombre d'habitants par médecin

2933

1780

1994

2004

Source : Rapport national sur les OMD, Maroc (2005).

II. Développement humain au Maroc : réalisations et perspectives

Avant de présenter le niveau du développement humain au Maroc, cette partie clarifie tout d'abord son concept et établit son lien avec les OMD.

II.1. Concept et définition du développement humain

La présente partie s'attelle à éclaircir le concept de développement humain autour duquel gravitent les OMD. C'est une notion complexe à définir dans la mesure où elle cherche à mettre synthétiquement en évidence l'histoire, l'évolution et le niveau de vie de l'Homme dans son environnement socioéconomique et politique. C'est un concept qui a été lancé et a commencé à se vulgariser très récemment. C'est en 1990 en effet que le premier rapport mondial sur le développement humain, établi par le PNUD, vit le jour suite aux travaux de l'économie du bien être, notamment ceux du prix Nobel Amartya Sen. A partir de cette date, un cycle des conférences et des sommets organisés sous l'égide des Nations Unies

a permis la conception et le suivi d'un indice composite de développement humain et l'identification des multiples problèmes auxquels il fait face.

Le développement humain peut être défini comme un processus d'élargissement des

choix d'ordre économique, social et politique, entrepris par les êtres humains dans la vie quotidienne. Cette notion renvoie donc au libre comportement des individus en matière d'accès à certains biens et services et aux processus de gestion des affaires de la société. Dans une telle optique, développement humain impliquerait donc : libertés de satisfaction des besoins, libertés de circulation des biens et des personnes, libertés de participation et de suivi

du processus de prise de décision... c'est une notion très simple qui comporte tout de même une diversité et une complexité d'approche métrique. C'est ainsi que l'approche monétaire de

la pauvreté ou du développement humain n'est peut être interprétée que comme une privation des capacités et donc des choix dans un monde régi par les règles d'économie du marché. Ce

qui remet en surface et anime le débat sur la recherche d'une mesure alternative de la pauvreté par une approche multidimensionnelle basée sur les niveaux des vies des populations généralement.

· L'Indice de Développement Humain (IDH)

Dans cette complexité d'approche et de mesure du développement humain, un indice synthétique a été élaboré par le PNUD et ne cesse d'être enrichi depuis la publication de son premier rapport en 1990. L'IDH est en effet, un indice composite du développement humain focalisé sur ses aspirations essentielles que sont la longévité, la scolarisation/l'alphabétisation

et le revenu. C'est simplement une moyenne d'espérance de vie à la naissance, du taux d'alphabétisation et du PIB par habitant.

En filigrane, « le développement humain est le développement des individus pour les individus et par les individus »2. Le développement des individus implique que ceux ci puissent jouir des réelles capacités par une valorisation des ressources humaines. Cela exige donc une population instruite et en bonne santé. Le développement pour les individus implique une redistribution équitable des fruits de la croissance économique. D'où l'intérêt porté à la lutte contre les inégalités et la mise en place d'un indice de mesure d'inégalité. Le développement par les individus implique la libre participation des individus aux processus

de prise de décision. Cette libre participation exige doublement que la population soit capable (éducation et santé) et puisse jouir de ses droits civiques et politiques ; droits de vote, d'expression et de participation. Ce qui démontre donc une certaine interdépendance entre les principales aspirations qu'induit le développement humain. Un dénominateur commun à toutes ces aspirations est la liberté d'agir, conditionnée par les ressources humaines et matérielles dans un monde en voie de libéralisation totale.

II.2. Le cas du Maroc

Selon le dernier rapport du PNUD (2005) sur le développement humain au Maroc, l'IDH du Royaume s'établit à 0,642. Un chiffre qui confirme l'évolution considérable et contrastée du développement humain au Maroc depuis l'indépendance. En effet, l'IDH du Maroc croit de manière régulière depuis 1975 passant ainsi de 0,429 en 1975 à 0,642 en 2004.

Un changement qui ne permet pas tout de même d'améliorer le rang mondial du Maroc en terme de développement humain. Sa position mondiale stagne toujours à la 124ème place avec

un IDH inférieur de quelques 10 % à la moyenne des pays en voie de développement et de

2 Rapport arabe sur le développement humain (2002).

14,8% à la moyenne mondiale pour l'année 2003. Ce constat s'explique d'une part par les

déficits sociaux persistants que connaît le Maroc à la base (fort analphabétisme) et d'autre part par la progression des autres pays à des rythmes comparables à ceux du Royaume. Le retard du Royaume pourrait alors être imputé à la faiblesse de la croissance de son PIB par tête tributaire des aléas climatiques et fortement réduite par une croissance démographique plus rapide. L'écart entre le PIB par tête marocain et celui des pays en voie de développement

est ainsi passé de 250$ PPA par an en 2001, à 355$ US PPA en 2003, souligne le rapport du

PNUD.

Cependant, au delà de cette évolution modérée de son PIB par tête, le Maroc a enregistré des progrès notables pour ce qui est des autres composantes de l'IDH. Les indices relatifs à la scolarisation et à la santé ont connu une évolution favorable mais aussi caractérisée par de fortes inégalités. Selon le rapport, l'indicateur global de la scolarisation, tous cycles confondus est passé de 48,1% en 1999/2000 à 56,3% en 2003/2004. Le niveau de

cet indicateur combiné au taux encore élevé d'analphabétisme influence négativement sur l'IDH attribuant au Maroc dans ce domaine, un retard de 15 ans avec la Tunisie et de 5 ans avec l'Egypte.

Sur le plan sanitaire, l'espérance de vie, l'un des meilleurs acquis du Maroc, est passée de 67,9 ans en 1994 à 70,8 ans en 2004, ce qui montre une amélioration globale de l'état de santé de la population. La mortalité infantile a été contenue à 40 décès pour 1000 naissances vivantes avec une fois encore des fortes disparités régionales et par milieu. Le taux

de mortalité maternelle est quant à lui de 227 décès pour 100000 naissances.

Sur le plan de la gouvernance et des droits humains, le Maroc affiche une réelle volonté de transparence et d'intégration de la femme dans le processus de développement. Le pays a entrepris un véritable changement avec notamment la réforme du Code de la Famille et

la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) ayant pour mission de reconnaître les atrocités des années de plomb et de rendre justice aux victimes.

L'avenir marocain se construit donc doucement et peut être même sûrement. Un ensemble de chantiers de développement économique et social a été lancé. Le plus important

est l'INDH lancée par SM en mai 2005 qui se veut une initiative de rupture avec les traditionnels programmes de lutte contre la pauvreté en privilégiant une approche de participation globale de la société et un pilotage local des programmes. L'objectif de l'INDH

est de lutter contre la pauvreté, l'exclusion sociale et la précarité. Pour ce qui est des programmes macroéconomiques, on pourrait citer entre autres, le plan Azur de la vision 2010 ayant pour objectif d'attirer 10 millions de touristes à l'horizon 2010 et les programmes de mise à niveau de l'économie notamment le plan Emergence ayant pour rôle d'accompagner le Maroc dans son processus d'intégration à l'économie mondiale.

En somme, on pourrait alors affirmer que le Maroc a connu un véritable développement humain durant ses 50 années d'indépendance mais des efforts supplémentaires restent à faire. Tous les indices du développement humain se sont améliorés certes, mais à des rythmes pouvant être meilleurs moyennant une mobilisation plus accrue, plus cohérente et plus ciblée des efforts de l'ensemble des acteurs de la société.

III. OMD : historique, évolution et défis

Cette partie revient sur l'historique et l'évolution des OMD avant de présenter le niveau de leurs différents indicateurs au Maroc.

III.1. Aperçu général sur les OMD

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont un ensemble d'objectifs de lutte contre la pauvreté et de promotion des droits humains adoptés par les Etats membres de l'ONU lors de son assemblée générale en 2000. A l'aube du nouveau millénaire,

les gouvernements avaient en effet un souci d'identification et d'esquisse de résolution des nombreux problèmes auxquels l'humanité avait à faire face. Il s'agit précisément des défis à relever concernant le développement, la gouvernance, la paix, la sécurité et les droits humains. C'est ainsi que vit le jour ce qu'on appelle communément les OMD, qui sont un récapitulatif de ces problèmes, assorti des cibles chiffrées à atteindre à l'horizon 2015. Cet ambitieux projet des Nations Unies a été inscrit dans la Déclaration du Millénaire, résultat final de son sommet du Millénaire. Son adoption constitue un engagement ferme des Etats en faveur du développement durable et de la lutte contre la pauvreté et l'expression d'une nouvelle politique de coopération internationale. Ce document est issu d'une série de grandes conférences et de sommets internationaux, dont le premier fut le Sommet mondial pour les enfants de 1990. Les dits objectifs sont résumés dans l'encadré suivant.

Encadré 1 : Les Objectifs du Millénaire pour le Développement

1.Réduction de l'extrême pauvreté et de la faim

2.Assurer l'éducation primaire pour tous

3.Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

4.Réduire la mortalité des enfants

5.Améliorer la santé maternelle

6.Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies

7.Assurer un environnement durable

8.Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Un ensemble de rencontres internationales pour le suivi de la mise en oeuvre des

engagements pris en 2000 a suivi la Déclaration du Millénaire .On peut citer entre autre le sommet de Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002 portant sur l'esquisse des mesures à entreprendre afin d'aboutir à un développement qui tient compte du respect de l'environnement et la conférence internationale sur le financement du développement de Monterrey (Mexique). Plutard en 2005, ce fut à l'assemblée générale marquant le soixantenaire de l'ONU de se pencher sur cette question. C'est lors de cette assemblée que fut présenté le résultat du Projet « Objectifs du Millénaire » lancé quelques années plutôt par le secrétaire général de l'ONU. Ce projet a réuni un ensemble d'experts internationaux sous la direction de Jeffrey SACHS et a eu pour finalité la publication d'un rapport des recommandations pour la réalisation des OMD, intitulé « Investir dans le Développement ».

Le rapport Sachs est considéré comme une feuille de route au niveau international, traçant la

voie à suivre pour réaliser les OMD à moindre coût à l'horizon 2015. Jetons à présent un regard général sur l'état de mise en oeuvre des OMD au Maroc pour essayer d'identifier les pistes à suivre dans l'optique d'application des recommandations de Sachs.

III.2. Le cas du Maroc

III.2.1. Réduire la pauvreté et la faim

Selon le dernier rapport national du PNUD sur les OMD, la pauvreté mesurée aux seuils nationaux en l'occurrence la pauvreté absolue, relative et la vulnérabilité ont connu globalement une nette régression de 1985 à 2004. La pauvreté absolue a en effet diminué de

12,5% en 1985 à 7,7% en 2004, soit une réduction de 38,5 %. La pauvreté relative elle, est passée de 21% à 14,2% soit une baisse de 32,4% et la vulnérabilité a diminué de 24,1% à

17,4%. Cependant, ce constat encourageant est accompagné de fortes inégalités pesant énormément sur la réalisation du premier objectif, ceci conformément à la théorie de Kuznets (prix Nobel d'économie en 1971) sur la croissance économique et la pauvreté. Tout porte à croire que le Maroc serait encore sur la première pente de la courbe en « U renversé » qui décrit la relation existante entre la croissance économique et les inégalités. L'indice de Gini, mesure synthétique de l'inégalité est de l'ordre de 38% en 2004. La part des 50% des ménages les moins aisés dans le total des dépenses a été de 17,9 % en 1970, de 22,7 % en

1985 et de 24,4 % en 2001. La part des 10 % des ménages les plus pauvres a été de 1 ,2 % en

1970, de 1,9 % en 1985 et de 2,5 % en 2001, enregistrant un quasi doublement. Le Royaume souffre également d'un phénomène d'exclusion sociale en forte expansion. Ceci est dû d'une part à l'exode rural que connaît la population des campagnes menacée par des périodes récurrentes de sécheresse. Ce qui favorise un isolement et une précarité sociale dans les milieux périurbains. D'autre part, cela pourrait être expliqué par les phénomènes de chômage de longue durée et des forts taux de chômage des jeunes que connaissent certaines régions du Royaume.

III.2.2. Assurer l'éducation primaire pour tous

En matière d'alphabétisation et de scolarisation, le Maroc a réalisé des progrès notables qui sont notamment les fruits de la Charte Nationale pour l'Education et la Formation lancée par Feu SM le Roi Hassan II. Selon les statistiques du Haut Commissariat

au Plan, le taux d'analphabétisme de la population a reculé de 55% en 1994 à 43% en 2004. Les progrès ont été plus rapides pour les femmes que pour les hommes et plus significatifs en milieu rural. Un résultat qui ne permet pas cependant au Maroc de rattraper le grand retard qu'il accuse comparé à ses similaires. Rappelons le, l'analphabétisme est un des plus grands malaises sociaux dont souffre le Maroc et constitue un grand obstacle à l'amélioration de son IDH.

Sur le plan scolaire, l'objectif de scolarisation pour tous n'est toujours pas réalisé mais

est cependant sur la bonne voie grâce aux efforts conjugués du gouvernement, de la société civile et de la coopération internationale. Le taux net de scolarisation des enfants de 4-5 ans

se situe à seulement 50% en 20003/04, profitant plus aux garçons et au milieu urbain. Le taux

net de scolarisation au primaire s'est nettement amélioré passant de 60,2% en 1993/94 à 87%

en 2003/04, soit une progression de 44,5%. Signalons qu'en terme des sexes, des résultats

notables ont été réalisés dans la scolarisation des filles, permettant ainsi de réduire

énormément les disparités entre les deux sexes que connaissait le Royaume. En effet, en milieu urbain, le taux de scolarisation des filles a pratiquement rattrapé celui des garçons et

en milieu rural, il a été multiplié par 2,6 au cours de la période intercensitaire. Selon le rapport national sur les OMD et également une étude de la Banque Mondiale sur le Maroc, aujourd'hui les efforts devraient être déployés sur la rétention scolaire et les aspects qualitatifs et pédagogiques de l'enseignement.

III.2.3. Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

Pour l'OMD de promotion de l'égalité des sexes, le Maroc est entrain de réaliser une véritable révolution, pour une intégration de la femme dans le processus de développement et une modernisation de sa société. Comme signalé déjà dans le paragraphe précèdent, sur le plan scolaire, l'écart entre les deux sexes tend déjà à disparaître. D'ailleurs au niveau de l'enseignement supérieur, nous assistons déjà à une féminisation de l'enseignement. Selon le rapport, entre 1990 et 2004, le nombre des femmes diplômées du supérieur a plus que triplé, passant de 42 628 à 146 000. Le taux de féminisation dans certaines facultés (médecine, pharmacie, médecine dentaire) avoisine les 60%. Au niveau de l'emploi, le taux féminin d'activité s'améliore, passant de 25,6 % en 2001 à 28,4 % à 2004 quoique des discriminations salariales persistent toujours dans le secteur privé. Il est à noter également une amélioration considérable de la situation de la femme dans la sphère politique. A cet effet, l'adoption du système des quotas au scrutin de 2002 a permis de faire siéger 35 femmes à la chambre des députés. Au niveau du statut personnel de la femme, la plus grande réalisation du Maroc ces dernières années reste l'adoption du nouveau Code de la Famille en 2004, accompagnée des dispositions d'une loi annoncée le 30 juillet 2005 par SM le Roi, portant sur l'attribution de la nationalité marocaine aux enfants nés des mères marocaines.

Le Maroc devrait donc désormais renforcer l'intégration de l'approche genre dans ses politiques de développement. Les efforts devraient également être focaliser sur la restructuration du tissu économique pour intégrer davantage les femmes dans des secteurs moins vulnérables et moins discriminatoires tels que les textiles et l'agro-alimentaire, qui emploient essentiellement des femmes.

III.2.4. Réduire la mortalité infantile

Pour ce qui est de l'OMD 4, le taux de mortalité infantile est passé de 76 pour 1000 à

47 pour 1000 selon les données de deux enquêtes réalisés par le Ministère de la Santé en 1992

et en 2004. On note une surmortalité des enfants du milieu rural, notamment à cause de la faible alphabétisation des mères et de la pauvreté. Une amélioration de la qualité de l'information et un diagnostic profond des facteurs tant endogènes qu'exogènes s'avèrent indispensables pour le renforcement des stratégies pour la réalisation de cet OMD.

III.2.5. Améliorer la santé maternelle

Le Maroc connaît également des grandes insuffisances dans la collecte des données

sur la santé maternelle. En effet, les chiffres disponibles reflètent plutôt la situation passée étant donné la nature rétrospective des enquêtes réalisées. Selon le rapport, entre 1985-91 et

1995-2003, la mortalité maternelle est passée de 332 à 227 décès maternels pour 100 000

naissances. Des chiffres qui sont relativement faibles mais qui pourraient accroître et remettre

en cause la réalisation de l'OMD en question si des efforts ne sont pas renforcés dans la lutte contre la pauvreté toujours considérée comme facteur aggravant la situation, le développement des infrastructures sanitaires et la sensibilisation des femmes sur les recours aux soins prénataux.

III.2.6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies

En matière de VIH/SIDA, le Maroc est l'un des pays où les taux de prévalence et d'incidence sont relativement faibles quoiqu'en progression importante depuis plusieurs années. En effet, la prévalence est estimée en 2003 à 16 000 personnes. L'incidence moyenne

a été de 183 nouveaux cas par an entre 2000 et 2004 et a été multipliée par 16 entre 1986 et

2004. Par contre, l'incidence des IST (Infections Sexuellement Transmissibles) est à un niveau très élevé. D'après les estimations du Ministère de la Santé, la prévalence des IST serait de l'ordre de 600 000 personnes. Le paludisme a été complètement éradiqué au Maroc,

le dernier cas remonte à 1974. Désormais l'attention est portée sur le paludisme importé de l'étranger.

Une autre composante de l'OMD6, sur laquelle le Maroc doit redéployer des efforts

est la lutte contre la tuberculose qui constitue un problème de santé publique majeur. En 2004

en effet, 26161 nouveaux cas y ont été dénombrés. Le rapport signale également que la tuberculose est une maladie de l'adulte jeune, 70% des malades ont entre 15 et 45 ans. Les zones les plus touchées sont les plus urbaines et les plus peuplées. On retrouve une nouvelle fois, la pauvreté et l'analphabétisme au premier rang des facteurs d'aggravation de la tuberculose.

III.2.7. Assurer un environnement durable

Sur le plan environnemental, le Maroc comme bon nombre des pays est confronté aux problèmes de la désertification, de la pollution, de l'assainissement en eau potable et de l'habitat insalubre. Le pays retire l'essentiel des éléments de son développement des ressources naturelles qui hors mis le phosphate, sont de nature biologique. Selon la Banque Mondiale, le coût de dégradation de l'environnement est estimé, pour le Maroc en 2003, à 13 milliards de DH, soit 3,6% du PIB. Pour relever ces défis environnementaux, le Maroc a souscrit à plusieurs conventions internationales et a mis en place au niveau national le PANE (Plan d'action nationale pour la protection de l'environnement). Il a promulgué également en

2003 trois nouvelles lois sur la protection de l'environnement. Il reste à appliquer le PANE et

les dispositions de ces nouvelles lois.

III.2.8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Sur ce plan, le Maroc a enregistré une avancée notable tant au niveau de la gestion du budget de l'Etat qu'au niveau de l'aide publique au développement. En effet avec le lancement de l'INDH, l'objectif d'allocation de 20% du budget de l'Etat aux services sociaux

est de loin atteint en 2006. Cette initiative a constitué également un grand lobbying pour le Royaume dans la mobilisation des ressources extérieures. En effet, le Maroc a bénéficié d'un grand soutien financier de la Banque Mondiale et de l'Union Européenne dans le cadre de l'accord MEDA et surtout est éligible au Millenium Challenge Account (MCA), qui est une

initiative américaine de financement en faveur des pays en voie de développement, ayant fait

des preuves dans les domaines de la gouvernance, de la libéralisation de l'économie et de l'investissement en capital humain.

Au regard de tout ce qui précède, on pourrait donc constater que le Maroc est un pays

en plein mouvement au niveau de toutes les sphères du développement humain. Cependant toutes ces actions sont réalisées de manière unisectorielle et non dans l'optique d'une définition et d'un suivi collectifs pour la réalisation des OMD. Ce mode de fonctionnement conjugué à une éventuelle inadéquation des politiques en place pourrait fortement remettre en cause la réalisation des OMD. Ce qui justifie une nouvelle fois le fondement du présent travail dont l'application commence au chapitre suivant qui porte sur le choix des indicateurs

et la prospection des facteurs déterminants.

Chapitre 2

Choix des indicateurs et prospection des facteurs déterminants

Après un bref exposé des motivations qui sous-tendent les choix des objectifs étudiés

et des indicateurs retenus, ce chapitre s'attellera à effectuer une analyse descriptive des variables d'étude dans le but de tirer des constats et des conclusions pouvant servir à l'élaboration et à la compréhension des modèles économétriques. Il s'agit donc de produire, d'analyser et d'interpréter des graphiques et des tableaux descriptifs des liaisons entre les variables tout en gardant une approche de comparaison entre les différentes provinces du Royaume.

I. Choix des objectifs et des variables expliquées

Le premier volet de cette partie est consacré à l'explication du choix des trois premiers objectifs sur lesquels porte l'application. Le volet 2 justifie le choix des indicateurs étudiés.

I.1. Choix des objectifs étudiés

Comme constaté dans le premier chapitre, la pauvreté monétaire est considérée comme un facteur déterminant la réalisation de tous les autres objectifs dans la mesure où elle pourrait constituer un obstacle pour l'accès à certains services sociaux de base auxquels se réfèrent les OMD. Ce qui fait donc du premier objectif de réduction de l'extrême pauvreté et

de la faim, le point culminant de la réalisation de tous les autres OMD. Par ailleurs, le capital humain y compris la composante féminine constitue aujourd'hui un facteur essentiel pour le développement d'un pays. D'où l'intérêt particulier porté sur la pauvreté, l'éducation et la discrimination à l'égard des femmes.

En outre, le manque des données conformes à l'approche provinciale adoptée dans cette étude pour certains objectifs notamment les objectifs liés à la santé, ne permettait pas leurs modélisations vu le délai très limité du projet. En effet, les diverses enquêtes sur la mortalité infantile et la santé maternelle du Ministère de la Santé ne sont pas réalisées suivant une représentativité régionale. Ce qui complique énormément les extrapolations des résultats

de ces enquêtes sur les différentes régions. Néanmoins une manipulation de la base des données brutes de ces enquêtes pourrait résoudre ce problème, quoique de manière peu convaincante. Dans tous les cas, il y avait une contrainte du temps pour repartir sur cette base.

Pour ce qui est de l'objectif relatif au VIH/SIDA, le niveau très bas des chiffres sur la prévalence et l'incidence excluait toute tentative d'explication par des facteurs socioéconomiques. Une extrapolation au niveau régional ou provincial conduirait à des chiffres presque nuls pour la plupart. Cependant, l'attention devrait porter aujourd'hui sur l'incidence qui commence à gagner des grandes proportions. Par contre, la tuberculose est une maladie qui touche beaucoup de personnes au Maroc et donc nécessite que des réelle enquêtes et études y soient réalisées.

Sur le plan environnemental, des grandes difficultés résident dans la définition des indicateurs et la traduction des différents facteurs par des variables chiffrables. Il faudrait

donc réaliser préalablement un travail de conception de ces paramètres avant de songer à une

modélisation. Dans ce contexte, il fallait juste définir la méthodologie générale du travail et choisir un ou plusieurs objectifs sur lesquels portera l'application au niveau du Maroc. On pourrait adopter la même démarche par la suite pour traiter les autres objectifs. Au vu de toutes les contraintes évoquées précédemment, les trois premiers objectifs relatifs à la pauvreté, l'éducation et l'égalité des sexes ont été retenus pour réaliser l'application.

I.2. Choix des variables expliquées

Après le choix des objectifs sur lesquels portera l'étude, il convient de choisir les indicateurs qui vont les représenter dans la modélisation. A cet effet, en ce qui concerne l'objectif de réduction de l'extrême pauvreté et de la faim, l'indice de Gini, mesure synthétique des inégalités, a été ajouté au taux de pauvreté pour le représenter. En effet, comme nous l'avons mentionné plus haut, le niveau de vie au Maroc se caractérise par des fortes disparités sociales, ce qui complique davantage le combat mené contre la pauvreté. On

ne pourrait pas dans ce cas parler de la pauvreté sans évoquer les inégalités.

Sur le plan scolaire, vu que l'objectif de scolarisation pour tous, mesuré par le taux de scolarisation est presque ou sera atteint, il fallait se focaliser sur un autre phénomène qui devient de plus en plus inquiétant au Maroc. Il s'agit en effet de la déperdition scolaire qui touche 43% des enfants inscrits en première année du primaire. Désormais l'objectif n'est pas seulement de s'inscrire mais de terminer ses études. D'autre part les données disponibles sur

les taux de scolarisation des enfants sont issues des projections faites à partir de 1994 relativement à l'ancien RGPH. Les taux de 2004 ne sont pas encore calculés au niveau provincial par manque des dénominateurs relatifs aux populations des enfants scolarisables.

Au vu de toutes ces considérations, les deux variables retenues pour cet objectif sont: le taux d'achèvement du primaire et le taux d'achèvement du secondaire collégial.

Pour l'OMD de promotion de l'égalité des sexes, les indicateurs du PNUD ont été retenus tels qu'ils sont. Au niveau de l'enseignement, il s'agit de la proportion des filles dans l'enseignement que nous avons éclatée en quatre variables suivant les différents niveaux : primaire, collégial, qualifiant et supérieur. Au niveau de l'emploi, l'attention est portée sur la proportion des femmes parmi les chômeurs. Cet indicateur est tout de même peu significatif étant donné qu'il n'atteint pas les 50%. Il faudrait dorénavant essayer surtout de comprendre

et de corriger les discriminations salariales et sectorielles que connaît le Maroc à l'égard des femmes comme c'est le cas dans beaucoup de pays.

II. Analyse descriptive et choix des variables explicatives

Avant d'entamer cette partie, il convient tout d'abord de présenter la base de données utilisée et de clarifier la signification de certaines variables.

Préliminaire : Présentation de la base des données et des variables

La réalisation de cette étude a nécessité la construction d'une base de données contenant l'ensemble des variables issus des trois objectifs retenus. Vu la non disponibilité des données en séries chronologiques pour traiter une telle problématique et surtout pour se conformer à l'approche provinciale adoptée, il a fallu faire appel aux résultats de plusieurs enquêtes différentes, principalement ceux du RGPH 2004 pour se rapporter à une unique année d'étude. Notre base de données est donc un ensemble d'observations provinciales en coupe transversale relative à l'année 2004, reconstruite à partir des résultats du RGPH 2004,

de l'enquête emploi de la Direction de la Statistique et des statistiques des différents

ministères (Education, Industrie, Agriculture et Santé). Les données relatives à la pauvreté telles que les variables mesurant le niveau de vie et l'équipement en infrastructures de base sont tirées essentiellement des résultats du RGPH 2004. L'enquête emploi de la Direction de

la Statistique a servi d'information sur l'emploi des enfants et le chômage. Toutes les données portant sur l'éducation ont été recueillies des statistiques du ministère, notamment les taux d'achèvement, les taux de scolarisation et les niveaux d'infrastructures dans l'enseignement.

Cependant, vu l'inadéquation du découpage administratif du territoire entre nos différentes sources des données et la non représentativité provinciale de certaines enquêtes, nous avons eu à faire à quelques observations manquantes. Les observations de la région ont

été utilisées pour représenter certaines observations provinciales manquantes. Ce fut le cas pour la province d'Aousserd pour les données de l'éducation primaire et la province de Zagoura pour les données de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, faute d'indisponibilité totale des données provinciales pour certaines variables (emploi des enfants, chômage des diplômés et proportion des femmes parmi les chômeurs) les taux régionaux ont été utilisés pour l'ensemble des provinces. Telles sont les manipulations qui ont conduit à la mise en place de la base de données complète, constituée de 37 variables et 61 observations, utilisée dans notre étude.

Du côté des variables, les définitions sont celles qui figurent en annexe, exception faite des variables production agricole par tête et taux d'achèvement qui nécessitent une clarification. En effet, la production agricole par tète utilisée dans cette étude ne mesure pas exhaustivement la production agricole de la province. Elle a en effet été approchée par la somme des productions provinciales en céréales, en légumineuses, en oléagineuse, en canne à sucre et en betterave à sucre. De même pour les taux d'achèvement qui ne sont que des taux apparents et non des taux réels. Définis respectivement comme le rapport du nombre d'inscrits en 1ère année du collège sur le nombre d'inscrits en 1ère année du primaire six ans plutôt et le rapport du nombre d'inscrits en 1ère année du qualifiant sur le nombre d'inscrits

en 1ère année du collège trois ans plutôt, ces deux taux ne tiennent pas compte d'élèves qui redoublent ou qui quittent l'école à la fin de la sixième année du primaire ou la fin de la 3ème année du collège. Ce qui fait qu'ils sont sous estimés pour certaines provinces et pour d'autres ils dépasseraient les 100%.

Après cette clarification de la source des données et de la signification de certaines variables, cette partie peut prochainement entamer l'analyse descriptive des données et la prospection des variables explicatives.

II.1. Objectif 1 : réduire l'extrême pauvreté et la faim

II.1.1. Distribution provinciale de la pauvreté

Au niveau national, le taux de pauvreté s'élève en 2004 à 14,20%. Un chiffre très proche de la médiane des observations qui est de l'ordre de 14,18%. Cependant on note une grande disparité au niveau des différentes provinces du Royaume caractérisée par un coefficient de variation de l'ordre de 52%. De manière plus précise, le tableau qui suit illustre

un classement des provinces suivant le taux de pauvreté et selon la position par rapport au taux national. On remarque que le taux de pauvreté au niveau des provinces varie de 2,38% pour la province la moins pauvre (Rabat) à 33,58% pour la plus pauvre (Zagoura).On notera que 30 provinces, soit la moitié environ affichent des taux supérieurs au taux national et 31 provinces des taux inférieurs.

Tableau2 : Classification des provinces selon le taux de pauvreté

Taux inférieur à la moyenne nationale

Taux supérieur à la moyenne nationale

Provinces

Taux de

pauvreté en

%

Provinces

Taux de

pauvreté en

%

Rabat

2,38

El jadida

14,41

Casablanca

2,73

Taza

15,21

Oued Ed-Dahab

2,78

Khemisset

15,5

Aousserd

3,22

Chefchaouen

16,02

Mohammadia

4,28

Ifrane

16,03

Es-Semara

4,74

Safi

16,12

Boujdour

5,87

Sefrou

16,27

Laayoune

6,43

Chtouka Ait Baha

17,06

Salé

6,45

Nador

17,3

Assa-Zag

6,88

Fahs-Anjra

17,59

Nouaceur

7,19

Khenifra

18,18

Tan-Tan

7,7

Kenitra

19,9

Marrakech

7,91

Tiznit

20,13

Agadir Ida ou Tanane

8,86

Al Haouz

20,75

Beni Mellal

9,22

Sidi kacem

21,39

Tanger-Assilah

9,37

El hajeb

21,43

Inezgane Ait melloul

9,57

Moulay Yacoub

22,41

Shirat-Temara

10,26

Taroudant

22,59

Guelmim

10,37

Ouarzazate

22,79

Fes

10,66

El Kelaa des sraghna

23,15

Tétouan

11,04

Boulemane

23,85

Mediouna

11,93

Azilal

23,98

Oujda-Angad

11,93

Tata

24,54

Alhoceima

12,66

Figuig

27,09

Meknes

12,7

Taourirt

27,29

Khouribga

12,85

Chichaoua

29,09

Settat

12,86

Jerada

29,28

Larache

13,7

Errachidia

29,49

Benslimane

13,78

Essaouira

29,8

Berkane

13,92

Zagora

33,58

Taounate

14,17

National

14,20

Source de données : Carte de pauvreté 2004 (HCP).

La plupart des provinces les plus pauvres sont les provinces du sud comprenant zagora (33,58%), Essaouira (29,8%), Errachidia (29,49%), Jerada (29,28%), Taourirt (27,29%), Ouarzazate (22,79%) et Taroudant (22,59%). Nous remarquons que pratiquement toutes les provinces urbaines du Royaume ont des faibles taux de pauvreté. On pourrait donc confirmer aisément le constat selon lequel la pauvreté au Maroc est un phénomène beaucoup plus rural.

L'indice de Gini quant à lui ne varie pas significativement au niveau des différentes provinces. Il est compris entre 0,3 et 0,4. Ce constat associé aux remarques précédentes démontrent les fortes inégalités tant inter qu'intra provinciales que connaît le Maroc et interpellent les décideurs sur la nécessité d'un meilleur ciblage des politiques de lutte contre

la pauvreté tenant compte des provinces les plus prioritaires et les communes les plus pauvres

II.1.2. Corrélations et graphiques descriptifs liés à la pauvreté

Tableau 3 : Matrice des corrélations des variables liées à la pauvreté

 

PAUV94

GINI

PAUV04

DEPMTET

AGR_TET

IND_TET

SITES_TETE

POPACT

PAUV94

1,00

-0,02

0,73

-0,71

0,20

-0,36

0,01

-0,05

GINI

-0,02

1,00

-0,08

0,18

-0,05

0,05

-0,16

-0,03

PAUV04

0,73

-0,08

1,00

-0,76

0,20

-0,34

-0,13

-0,21

DEPMTET

-0,71

0,18

-0,76

1,00

-0,40

0,48

-0,02

0,11

AGR_TET

0,20

-0,05

0,20

-0,40

1,00

-0,13

0,07

0,20

IND_TET

-0,36

0,05

-0,34

0,48

-0,13

1,00

0,02

0,17

SITES_TETE

0,01

-0,16

-0,13

-0,02

0,07

0,02

1,00

0,16

POPACT

-0,05

-0,03

-0,21

0,11

0,20

0,17

0,16

1,00

ALPHA

-0,67

0,23

-0,72

0,70

-0,23

0,38

0,16

0,23

E_POT

-0,36

0,13

-0,33

0,27

-0,19

0,07

0,24

0,23

ELECT

-0,55

0,21

-0,61

0,58

-0,21

0,25

0,16

0,16

NB_DISP

0,34

0,01

0,30

-0,49

0,34

-0,14

0,12

0,47

DIS_RGD

0,07

-0,02

0,22

-0,19

-0,11

-0,23

-0,12

-0,25

PRO_FEM

0,35

0,14

0,50

-0,27

0,10

-0,07

0,09

0,13

T_MOYMEN

0,57

-0,13

0,71

-0,60

0,19

-0,22

-0,12

-0,06

TX_URBA

-0,48

0,02

-0,49

0,46

-0,11

0,27

0,21

0,29

Tableau 3 : Matrice des corrélations des variables liées à la pauvreté (suite)

 

ALPHA

E_POT

ELECT

NB_DISP

DIS_RGD

PRO_FEM

T_MOYMEN

TX_URBA

PAUV94

-0,67

-0,36

-0,55

0,34

0,07

0,35

0,57

-0,48

GINI

0,23

0,13

0,21

0,01

-0,02

0,14

-0,13

0,02

PAUV04

-0,72

-0,33

-0,61

0,30

0,22

0,50

0,71

-0,49

DEPMTET

0,70

0,27

0,58

-0,49

-0,19

-0,27

-0,60

0,46

AGR_TET

-0,23

-0,19

-0,21

0,34

-0,11

0,10

0,19

-0,11

IND_TET

0,38

0,07

0,25

-0,14

-0,23

-0,07

-0,22

0,27

SITES_TETE

0,16

0,24

0,16

0,12

-0,12

0,09

-0,12

0,21

POPACT

0,23

0,23

0,16

0,47

-0,25

0,13

-0,06

0,29

ALPHA

1,00

0,71

0,88

-0,33

-0,29

-0,17

-0,59

0,76

E_POT

0,71

1,00

0,78

-0,16

0,01

0,22

-0,31

0,69

ELECT

0,88

0,78

1,00

-0,41

-0,17

-0,12

-0,44

0,71

NB_DISP

-0,33

-0,16

-0,41

1,00

0,08

0,31

0,33

-0,29

DIS_RGD

-0,29

0,01

-0,17

0,08

1,00

0,18

0,31

-0,23

PRO_FEM

-0,17

0,22

-0,12

0,31

0,18

1,00

0,36

-0,09

T_MOYMEN

-0,59

-0,31

-0,44

0,33

0,31

0,36

1,00

-0,57

TX_URBA

0,76

0,69

0,71

-0,29

-0,23

-0,09

-0,57

1,00

Une lecture du tableau précédent montre que le taux de pauvreté en 2004 est

positivement et fortement corrélé avec le taux de pauvreté de 1994 (0.73). Cela pourrait laisser dire que la pauvreté est un processus continu et se transmet de génération en génération. De plus la pauvreté en 2004 est positivement liée à la taille moyenne des ménages

et à la proportion des femmes (0,71 et 0,49 respectivement), ce qui signifie que la pauvreté toucherait essentiellement les femmes et les familles nombreuses. Cependant, la relation est négative avec la dépense moyenne par tête, le taux d'alphabétisation et le taux d'urbanisation. Par ailleurs, les infrastructures de base telles que l'électricité, l'eau et la disponibilité des centres de santé, malgré leurs effets restreints agissent dans le sens de réduction de la

pauvreté alors que les routes, représentées par la distance moyenne par rapport aux routes

goudronnées agit dans le sens contraire. On pourrait imputer cette inefficacité des infrastructures de base à l'approche monétaire de la pauvreté adoptée dans cette étude. En effet, il pourrait bien y avoir des hôpitaux et des routes mais sans qu'il y ait le minimum en coût monétaire nécessaire pour y avoir accès. Ce qui justifie donc l'optique d'encouragement des activités créatrices de revenus retenue dans les nouvelles politiques de lutte contre la pauvreté. Paradoxalement, la production industrielle par tête agit négativement sur la pauvreté contrairement à la production agricole par tête. Par ailleurs, la corrélation est faible et négative avec l'indice de Gini. En effet, plusieurs politiques visant à réduire la pauvreté pourraient augmenter les inégalités. Le nombre élevé de sites de microcrédit par tête, quoi qu'à faible effet, constituerait une initiative de réduction de la pauvreté. Bien entendu, l'augmentation de la population active reste un facteur réduisant la pauvreté.

Cependant l'indice de Gini reste faiblement corrélé avec toutes ses variables explicatives candidates (le taux de pauvreté, la dépense moyenne par tête, les productions agricole et industrielle par tête, la population totale, le taux d'urbanisation et le taux d'emploi

des enfants).

Du côté des variables explicatives, nous constatons une forte corrélation entre le taux

de pauvreté de 1994 et la dépense moyenne par tête (-0,71), le taux d'alphabétisation (-0,66),

le taux d'urbanisation (-0,47), la taille moyenne des ménages (0,56) et le taux de branchement

en eau potable (-0,35) et en électricité (-0,54). Cela pourrait être expliqué par le fait que la pauvreté a gardé un profil constant pendant les dix dernières années. La production agricole

par tête ressort positivement liée à la population active (0,19), ce qui est tout à fait naturel. Elle a également le même comportement avec le nombre de sites de microcrédit et la production industrielle par tête. Ce constat conjugué aux faibles corrélations existantes entre

les trois variables nous amène à les retenir toutes comme variables explicatives de la pauvreté.

Graphique 1 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement corrélées entre elles) du taux de pauvreté

8 8

6 6

4 4

2 2

0 0

-2

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

-2

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

SITES_TETE POPACT AGR_TET

SITES_TETE

POPAC T

AGR_TET

IND_TET

TX_URBA

La taille moyenne des ménages est quant à elle négativement liée à l'alphabétisation, à

l'urbanisation, à la dépense moyenne par tête et au taux de branchement en eau et en électricité.

Graphique 2 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement corrélées

entre elles) de l'indice de Gini

 
 
 
 
 
 

6

4

2

0

-2

-4

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

ALPH A

TX_URBA

D EPM TET

T_M OYM EN

Le graphique ci dessus illustre l'évolution opposée de la taille moyenne des ménages

et du taux d'alphabétisation, du taux d'urbanisation et de la dépense moyenne par tête. Les autres variables qui ne sont pas présentées faute d'encombrement du graphique varient dans

le même sens, tel qu'il est explicité dans le paragraphe précédent.

En gros, compte tenu de toutes ces remarques statistiques et leurs pertinences économiques, les candidates variables explicatives retenues pour l'équation de la pauvreté sont : la pauvreté 94, l'indice de Gini, la dépense moyenne par tête, la taille moyenne des ménages, la production industrielle par tête, la production agricole par tête, l'indicateur eau potable, l'indicateur électricité, la distance moyenne par rapport à une route goudronnée, le taux d'alphabétisation et le taux d'urbanisation. Pour l'équation relative à l'indice de Gini, nous avons retenu : la population totale, la production industrielle par tête, la production agricole par tête, le taux d'urbanisation, le taux de pauvreté, la dépense moyenne par tête et le taux d'emploi des enfants.

Une minutieuse analyse sera faite au chapitre suivant pour ne retenir que les variables les plus pertinentes, les plus significatives et les moins corrélées entre elles.

II.2. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous

II.2.1. Phénomène de déperdition scolaire au niveau provincial

Les indicateurs de cet objectif que sont le taux d'achèvement du primaire et le taux d'achèvement du secondaire sont également caractérisés par des fortes disparités provinciales.

En effet, le taux d'achèvement du primaire varie de 5,63%3 pour la province la plus touchée (Fahs-Anjra) à plus de 100%4 pour la province la plus performante (Fès). Le taux d'achèvement du secondaire quant à lui varie de 32,35% (Chichaoua) à 74,50% (Rabat). A ce niveau encore, à quelques exceptions près, on retrouve de chaque côté du tableau les mêmes

3 Il est à signaler que ce chiffre est un peu erroné étant donné qu' en 2004 il exclut la partie urbaine du numérateur pour considérer une nouvelle province, totalement rurale (Fahs-Anjra).

4 Ce chiffre dépasse 100% à cause des redoublants relevant des anciens inscrits et qui sont comptabilisés.

provinces que précédemment. On pourrait donc penser à une éventuelle liaison entre la

rétention scolaire, la pauvreté et l'urbanisation.

Tableau 4 : Classification des provinces selon le taux d'achèvement du primaire

Taux inférieur à la moyenne nationale

Taux supérieur à la moyenne nationale

Provinces

Taux

d'achèvement 1

en %

Provinces

Taux

d'achèvement 1

en %

Fahs-Anjra

5,6

Errachidia

57,3

Moulay Yacoub

6,4

Boulemane

59,2

Chichaoua

21,8

Beni Mellal

59,5

Chefchaouen

23,2

Khemisset

60,6

Al Haouz

23,4

Kenitra

60,9

Taroudant

27

Ifrane

62,2

Essaouira

27,1

Khenifra

64,2

Alhoceima

29,7

Khouribga

66,4

Azilal

35,3

Berkane

67,1

Taounate

36,8

Agadir Ida ou Tanane

69,4

El Kelaa des sraghna

42,5

Sefrou

70,1

Settat

43,2

Assa-Zag

71,1

Tiznit

43,3

Aousserd

73,3

Chtouka Ait Baha

44,7

Oued Ed-Dahab

73,3

Larache

44,7

Meknes

75,9

Sidi kacem

45,8

Rabat

77,4

Ouarzazate

46,7

Es-Semara

78,9

Safi

46,7

Oujda-Angad

79,7

Tata

47,2

Marrakech

79,8

Zagora

47,6

Guelmim

80

Nador

47,9

Tan-Tan

84,3

Jerada

48,5

Salé

85,3

Taza

49,6

Shirat-Temara

86,3

El jadida

50,8

Casablanca

86,4

Benslimane

51,2

Laayoune

86,4

El hajeb

52

Mediouna

86,4

Taourirt

52

Mohammadia

86,4

Figuig

54

Nouaceur

86,4

Tétouan

56,1

Inezgane Ait melloul

87,2

 
 

Boujdour

88

 
 

Tanger-Assilah

102,3

National

56,89

Fes

116,9

Source de données : Ministère de l'Education Nationale.

On remarque également qu'en passant du primaire au secondaire, le nombre des provinces en dessous du niveau national augmentent considérablement. On pourrait donc penser que le phénomène de déperdition scolaire est plus accentué au niveau secondaire. Ce

qui s'expliquerait par le fait que ce soit en milieu urbain ou rural, l'enfant ne devient actif pour les travaux domestiques et informels qu'à partir d'un certain âge, notamment l'âge du secondaire. Cela nous amène donc à considérer en plus des taux de pauvreté et d'urbanisation une autre variable explicative de ce phénomène qui est le taux d'emploi régional des enfants.

Tableau 5 : Classification des provinces selon le taux d'achèvement du collège

Taux inférieur à la moyenne nationale

Taux supérieur à la moyenne nationale

Provinces

Taux

d'achèvement 2

en %

Provinces

Taux

d'achèvement 2

en %

Chichaoua

32,3

Sidi kacem

54,8

Al Haouz

36,7

Boujdour

55,2

Fahs-Anjra

37,7

Figuig

55,7

Essaouira

38,2

Es-Semara

55,9

Jerada

38,6

Meknes

58,8

Chefchaouen

38,7

Inezgane Ait melloul

59,5

Chtouka Ait Baha

41,9

Casablanca

60,8

Benslimane

42,1

Mediouna

60,8

Settat

42,9

Mohammadia

60,8

El Kelaa des sraghna

43,6

Nouaceur

60,8

Alhoceima

43,7

Shirat-Temara

61,8

Beni Mellal

44,6

El hajeb

62,1

Zagora

46

Guelmim

62,2

Taounate

46,6

Sefrou

62,2

Berkane

46,7

Assa-Zag

62,6

Taza

47,5

Tata

62,9

Nador

48,2

Aousserd

63,1

Errachidia

48,5

Oued Ed-Dahab

63,1

Taourirt

48,5

Tan-Tan

63,9

Tétouan

48,5

Marrakech

64,3

Tanger-Assilah

48,6

Agadir Ida ou Tanane

64,8

Khemisset

48,7

Fes

66,8

Ifrane

49

Oujda-Angad

67,3

Taroudant

49,8

Rabat

74,5

Larache

50,3

 
 

Tiznit

50,4

 
 

Boulemane

50,6

 
 

Kenitra

51,4

 
 

Ouarzazate

51,8

 
 

Safi

52,2

 
 

Laayoune

52,6

 
 

Moulay Yacoub

53

 
 

Khenifra

53,3

 
 

Azilal

53,5

 
 

Salé

53,6

 
 

Khouribga

54

 
 

El jadida

54,2

National

54,27

Source de données : Ministère de l'Education Nationale.

II.2.2. Corrélations et graphiques descriptifs liés à la rétention scolaire

Tableau 6 : Matrice des corrélations des variables liées aux taux d'achèvement du primaire

et du collège

 

TX_ACHEV_P

TX_ACHEV_C

PAUV04

DIS_RGD

E_POT

RESTAU_TETE

TX_ACHEV_P

1,00

0,69

-0,65

-0,26

0,64

-0,10

TX_ACHEV_C

0,69

1,00

-0,55

-0,10

0,51

0,08

PAUV04

-0,65

-0,55

1,00

0,22

-0,33

0,11

DIS_RGD

-0,26

-0,10

0,22

1,00

0,01

0,17

E_POT

0,64

0,51

-0,33

0,01

1,00

0,02

RESTAU_TETE

-0,10

0,08

0,11

0,17

0,02

1,00

PAR_PRIV

0,38

0,37

-0,47

-0,33

0,19

-0,29

ELECT

0,76

0,62

-0,61

-0,17

0,78

-0,05

ECPRIM_TETE

-0,01

0,12

-0,01

0,02

-0,01

0,91

COLLEGE_TETE

0,17

0,27

-0,17

0,01

0,04

0,77

ELEV_ENS

0,37

0,24

-0,54

-0,48

0,03

-0,12

EMPL_ENF

-0,34

-0,34

0,27

-0,14

-0,25

0,03

CH_DIP

0,46

0,44

-0,41

0,09

0,29

-0,07

Tableau 6 : Matrice des corrélations des variables liées aux taux d'achèvement du primaire

et du collège (suite)

 

PAR_PRIV

ELECT

ECPRIM_TETE

COLLEGE_TETE

ELEV_ENS

EMPL_ENF

CH_DIP

TX_ACHEV_P

0,38

0,76

-0,01

0,17

0,37

-0,34

0,46

TX_ACHEV_C

0,37

0,62

0,12

0,27

0,24

-0,34

0,44

PAUV04

-0,47

-0,61

-0,01

-0,17

-0,54

0,27

-0,41

DIS_RGD

-0,33

-0,17

0,02

0,01

-0,48

-0,14

0,09

E_POT

0,19

0,78

-0,01

0,04

0,03

-0,25

0,29

RESTAU_TETE

-0,29

-0,05

0,91

0,77

-0,12

0,03

-0,07

PAR_PRIV

1

0,35

-0,14

-0,01

0,24

-0,15

0,16

ELECT

0,35

1

-0,01

0,13

0,42

-0,4

0,46

ECPRIM_TETE

-0,14

-0,01

1

0,93

0,01

0,04

-0,14

COLLEGE_TETE

-0,01

0,13

0,93

1

0,12

-0,08

0,02

ELEV_ENS

0,24

0,42

0,01

0,12

1

-0,11

0,20

EMPL_ENF

-0,15

-0,4

0,04

-0,08

-0,11

1

-0,58

CH_DIP

0,16

0,46

-0,14

0,02

0,20

-0,58

1,00

Au niveau de l'éducation, les taux d'achèvement primaire et collégial dépendent

positivement du taux de branchement en eau potable (0,64 et 0,51 respectivement) et en électricité (0,76 et 0,62 respectivement) et négativement du taux de pauvreté et du taux d'emploi des enfants. Paradoxalement, la corrélation est négative avec le nombre d'écoles primaires par tête pour le premier taux et le nombre de bénéficiaires de la restauration scolaire. Ce qui voudrait dire que le problème de déperdition scolaire ne provient pas nécessairement du côté de l'offre. Par ailleurs, la relation reste restreinte avec la distance par rapport aux routes goudronnées et le nombre d'élèves par enseignant.

En analysant les variables explicatives et les liens qui pourraient exister entre celles-ci, nous remarquons que les infrastructures scolaires varient dans le même sens que le taux d'emploi des enfants, ainsi que le nombre de bénéficiaires de la restauration scolaire. Cependant, celles-ci sont liées positivement au taux de branchement en eau potable et en

électricité, et au taux de chômage des diplômés. Le graphe ci-dessous montre le sens de

variation de chaque variable.

Graphique 3 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement corrélées entre elles) des taux d'achèvement du primaire et du collège

8 8

6 6

4

4

2

2

0

0 -2

-2

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

-4

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

COLLEGE _TE TE E MPL_ENF RES T AU_T ET E

ECPR IM _TETE E_POT CH _D IP

II.3. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

II.3.1. Situation de la femme (enseignement et emploi) au niveau provincial

Notons tout d'abord que pour ce qui est de l'égalité des sexes dans l'enseignement mis à part le supérieur, il n'y a pas des grandes différences entre les provinces étant donné que les indicateurs varient entre 40 et 50% pour la plupart. Néanmoins les mêmes provinces

les plus pauvres et les moins urbanisées se retrouvent encore en première position parmi celles qui font plus de discrimination à l'égard des femmes. Les tableaux descriptifs seront établis uniquement pour les indicateurs proportion des filles dans le supérieur et proportion des femmes parmi les chômeurs.

Tableau 7 : Classification des provinces selon la proportion des femmes dans l'enseignement

supérieur

Proportion inférieure à la moyenne

nationale

Proportion supérieure à la

moyenne nationale

Provinces

Proportion des

filles en %

Provinces

Proportion des

filles en %

Ouarzazate

25,2

Marrakech

47

Taounate

30,9

Khouribga

47,2

Azilal

31,9

Ifrane

47,6

Tata

33

Jerada

48,5

Errachidia

34,3

Larache

49,3

Chichaoua

34,6

Salé

50,2

Tiznit

34,6

Meknes

50,3

Zagora

34,6

Figuig

50,8

Taroudant

35,1

Fes

51,3

El Kelaa des sraghna

35,6

Tanger-Assilah

52,1

Fahs-Anjra

36,5

Safi

52,4

Tan-Tan

36,8

Oujda-Angad

53,1

Es-Semara

37,3

Tétouan

53,4

Nador

37,8

Casablanca

55,4

El hajeb

38

Mediouna

55,5

Sidi kacem

38,1

Nouaceur

55,5

Aousserd

38,2

Rabat

57

Chtouka Ait Baha

38,2

Mohammadia

57,4

Oued Ed-Dahab

38,2

 
 

Assa-Zag

38,4

 
 

Boulemane

38,4

 
 

Al Haouz

38,9

 
 

Laayoune

38,9

 
 

Boujdour

39

 
 

Beni Mellal

39,2

 
 

Alhoceima

39,7

 
 

Chefchaouen

40,4

 
 

Taza

40,4

 
 

Essaouira

40,5

 
 

Guelmim

40,9

 
 

Khemisset

41,9

 
 

Agadir Ida ou Tanane

43,1

 
 

Kenitra

43,5

 
 

Settat

44

 
 

Berkane

44,5

 
 

Taourirt

44,5

 
 

Inezgane Ait melloul

44,9

 
 

Khenifra

45,1

 
 

Sefrou

45,1

 
 

Benslimane

45,2

 
 

Shirat-Temara

45,7

 
 

Moulay Yacoub

45,8

 
 

El jadida

46,7

National

46,79

Source de données : Ministère de l'Education Nationale, Département de l'enseignement supérieur

et de la formation des cadres.

Il ressort de ce tableau qu'à priori, la pauvreté serait encore un facteur explicatif de

l'inégalité des sexes dans l'enseignement. La plupart des provinces à faibles proportions des filles sont issues des provinces les plus pauvres. ce qui s'expliquerait par le fait que d'une part le pauvre ne supporte pas les coûts liés aux études supérieures et d'autre part les provinces pauvres sont essentiellement rurales et donc les plus conservatrices des coutumes discriminatoires vis-à-vis des femmes. A cet effet, des tels comportements ne sont pas dus forcement aux réalités socioéconomiques des provinces mais plutôt à leurs réalités culturelles, relativement au statut de la femme et au niveau d'alphabétisation à la base. Une touche anthropologique et une approche qualitative s'avèrent donc nécessaires pour aborder une telle problématique. Néanmoins, nous allons essayer avec les variables quantitatives dont nous disposons, d'expliquer les disparités filles/garçons entre les différentes provinces du Royaume.

Pour ce qui est de l'égalité des sexes au niveau de l'espace économique, l'indicateur retenu est la proportion des femmes parmi les chômeurs. Il est à noter que notre étude porte

sur l'explication de cette variable indépendamment du fait qu'elle soit à un niveau pas très discriminatoire. En effet, elle est nettement inférieure à 50%, variant de 18,77 pour la région Tanger-Tetouan à 41,48% pour la région Chaouia-Ouardigha. Un examen plus approfondi des principaux facteurs déterminants s'impose étant donné qu'aucun constat pertinent ne ressort à

ce niveau. Nous pensons particulièrement à la variable niveau d'instruction des femmes dans chaque région et ceci conformément à la théorie économique s'y référant.

Tableau 8 : Classification des régions selon la proportion des femmes parmi les chômeurs

Chômeurs en 2004

taux de féminisation

Tanger-Tétouan 18,77%

Souss-Massa-Draâ 19,41% Oriental 24,03% Meknès-Tafilalet 26,00% Tadla-Azilal 26,70% Marrakech-Tensift-Al Haouz 26,93% Grand Casablanca 27,71%

El Gharb-Chrarda-Beni Hssen 28,03%

Niveau national 28,63% Fès-Boulemane 28,91% Oued Ed-Dahab Laâyoune-Boujdour-Sakia et Guelmim 29,75% Rabat-Salé-Zemmour-Zaër 34,06% Taza-Al Hoceima-Taounate 36,35% Doukkala-Abda 38,72% Chaouia-Ouardigha 41,48%

Source de données : Enquête emploi 2004 (Direction de la Statistique).

II.3.2. Corrélations et graphiques descriptifs des variables portant sur

l'égalité des sexes

Tableau 9 : Matrice des corrélations des variables liées à la proportion des filles dans l'enseignement

 

F_G_ENS_C

F_G_ENS_P

F_G_ENS_Q

F_G_ENS_S

PAUV04

TX_ACHEV_C

F_G_ENS_C

1,00

0,65

0,84

0,75

-0,64

0,48

F_G_ENS_P

0,65

1,00

0,44

0,40

-0,57

0,43

F_G_ENS_Q

0,84

0,44

1,00

0,64

-0,53

0,25

F_G_ENS_S

0,75

0,40

0,64

1,00

-0,42

0,35

PAUV04

-0,64

-0,57

-0,53

-0,42

1,00

-0,55

TX_ACHEV_C

0,48

0,43

0,25

0,35

-0,55

1,00

TX_ACHEV_P

0,61

0,49

0,42

0,49

-0,65

0,69

E_POT

0,31

0,41

0,25

0,25

-0,33

0,51

AGE_PR_MAR

0,10

0,18

0,16

0,22

-0,15

0,12

F_CHOM

0,14

-0,25

0,20

0,12

-0,26

0,12

ALPH_FEM

0,75

0,71

0,58

0,57

-0,73

0,68

ALPH_HOM

0,75

0,71

0,58

0,57

-0,73

0,68

ALPHA

0,70

0,72

0,51

0,53

-0,72

0,67

Tableau 9 : Matrice des corrélations des variables liées à la proportion des filles dans

l'enseignement (suite)

 

TX_ACHEV_P

E_POT

AGE_PR_MAR

F_CHOM

ALPH_FEM

ALPH_HOM

ALPHA

F_G_ENS_C

0,61

0,31

0,10

0,14

0,75

0,75

0,70

F_G_ENS_P

0,49

0,41

0,18

-0,25

0,71

0,71

0,72

F_G_ENS_Q

0,42

0,25

0,16

0,20

0,58

0,58

0,51

F_G_ENS_S

0,49

0,25

0,22

0,12

0,57

0,57

0,53

PAUV04

-0,65

-0,33

-0,15

-0,26

-0,73

-0,73

-0,72

TX_ACHEV_C

0,69

0,51

0,12

0,12

0,68

0,68

0,67

TX_ACHEV_P

1,00

0,64

0,08

0,10

0,86

0,86

0,85

E_POT

0,64

1,00

0,39

-0,11

0,70

0,70

0,71

AGE_PR_MAR

0,08

0,39

1,00

-0,07

0,25

0,25

0,32

F_CHOM

0,10

-0,11

-0,07

1,00

0,09

0,09

0,05

ALPH_FEM

0,86

0,70

0,25

0,09

1,00

1,00

0,99

ALPH_HOM

0,86

0,70

0,25

0,09

1,00

1,00

0,99

ALPHA

0,85

0,71

0,32

0,05

0,99

0,99

1,00

Le premier indicateur à étudier pour cet objectif est le rapport filles/garçons dans

l'enseignement, et pour plus de précision nous avons vu l'intérêt de distinguer entre les différents niveaux de l'éducation à savoir le primaire, le collégial, le qualifiant et le supérieur. Toutefois, ces rapports dans les différents niveaux cités mis à part le qualifiant se comportent

de la même façon vis-à-vis des taux d'alphabétisation féminin et masculin et du taux de branchement en eau potable, dans le sens que les deux groupes de variables augmentent ou diminuent en même temps. Les taux d'achèvement du primaire et du collège agissent positivement sur les trois rapports mais de façon décroissante lorsqu'on passe d'un niveau à l'autre. Alors que tous les trois rapports sont élevés pour des niveaux bas de la pauvreté. Au niveau de l'enseignement supérieur, aucune variable prétendue expliquer ce rapport ne parait influente néanmoins une tentative de modélisation sera toujours faite au chapitre suivant.

Du coté des variables explicatives, les deux taux d'alphabétisation (hommes et

femmes) sont fortement corrélés avec les deux taux d'achèvement et le taux de branchement

en eau potable.

Graphique 4 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement corrélées entre elles) de la proportion des filles dans l'enseignement

3 3

2 2

1 1

0 0

-1 -1

-2 -2

-3

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

ALPHA E_POT TX_ACHEV_P

-3

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

ALPHA PAUV04

Tableau 10 : Matrice des corrélations des variables liées à la proportion des femmes parmi

les chômeurs

 

F_CHOM

ALPH_FEM

ALPH_HOM

ALPHA

F_SEC

F_SUP

AGR_TET

IND_TET

FECOND

TX_URBA

F_CHOM

1,00

0,09

0,09

0,05

0,08

0,14

0,23

0,03

-0,04

0,01

ALPH_FEM

0,09

1,00

1,00

0,99

0,99

0,80

-0,23

0,39

-0,59

0,78

ALPH_HOM

0,09

1,00

1,00

0,99

0,99

0,80

-0,23

0,39

-0,59

0,78

ALPHA

0,05

0,99

0,99

1,00

0,98

0,78

-0,23

0,38

-0,61

0,76

F_SEC

0,08

0,99

0,99

0,98

1,00

0,71

-0,22

0,40

-0,54

0,75

F_SUP

0,14

0,80

0,80

0,78

0,71

1,00

-0,12

0,30

-0,66

0,70

AGR_TET

0,23

-0,23

-0,23

-0,23

-0,22

-0,12

1,00

-0,13

-0,04

-0,11

IND_TET

0,03

0,39

0,39

0,38

0,40

0,30

-0,13

1,00

-0,23

0,27

FECOND

-0,04

-0,59

-0,59

-0,61

-0,54

-0,66

-0,04

-0,23

1,00

-0,61

TX_URBA

0,01

0,78

0,78

0,76

0,75

0,70

-0,11

0,27

-0,61

1,00

Finalement, nous constatons aussi que la proportion des femmes parmi les chômeurs

est faiblement liée aux variables jugées explicatives à savoir les taux d'alphabétisation des femmes et des hommes, le niveau d'éducation, la production industrielle par tête et le taux d'urbanisation. Néanmoins la production agricole par tête lui est relativement corrélée. L'indice synthétique de fécondité agit aussi faiblement mais dans le sens opposé et en plus il varie très peu entre les différentes provinces. Par ailleurs, tel qu'il apparaît sur le graphique suivant le niveau d'éducation est positivement lié à la production industrielle par tête et au taux d'urbanisation et négativement à la fécondité.

Graphique 5 : Variation provinciale de certaines variables explicatives (fortement corrélées

entre elles) de la proportion des femmes parmi les chômeurs.

8 6

6 4

4

2

2

0

0

-2 -2

-4

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

-4

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

F_SEC IND_TET TX_URBA

F_SUP FECOND

Au terme de ce chapitre, nous avons une idée sur le comportement des différentes

variables ; descriptions, corrélations et variations. Nous pourrions donc désormais à partir de

ces constats choisir les variables explicatives candidates et ajuster les différents modèles. Tel

est l'objectif du chapitre suivant qui porte sur la présentation des résultats des estimations et

les interprétations qui y sont faites.

Chapitre 3

Modèles économétriques d'explication des différents indicateurs

Après une présentation de la situation globale et une identification des variables explicatives candidates dans le précèdent, le présent chapitre s'attelle à estimer le système d'équations simultanées relatives aux trois objectifs retenus5. Il s'agit donc de survoler les principales étapes ayant conduit à la mise en place des différents modèles économétriques; du choix des variables explicatives finales jusqu'à l'interprétation des résultats.

Le système d'équations à estimer est le suivant :

Pauv04 = â0pauv + f 1(Gini , Xpauv) + åpauv

Gini = â0Gini + f2 (Pauv04 , XGini) + åGini

Tx_achev_p = â0achevp + f3 (Pauv04 , Xachevp) + åachevp

Tx_achev_c = â0achevc + f4 (Pauv04 , Xachevc) + åachevc

F_G_ENS á = â0fil/gar + f5,á (Pauv04 , Tx_achev_p, Tx_achev_c Xá,fil/gar) + åá ,fil/gar

á = p, c, q, s.

F_CHOM = âfemchom + f6 (Pauv04 , Xfemchom) + åfemchom

Où les indicateurs

Pauv04 : taux de pauvreté provincial

Gini : Moyenne provinciale des indices de Gini communaux

Tx_achev_p : taux d'achèvement scolaire au primaire

Tx_achev_c : taux d'achèvement scolaire au secondaire

F_G_ENS : proportion des filles dans l'enseignement (p : primaire, c : collégial,

q : qualifiant et s : supérieur)

F_CHOM : Proportion des femmes parmi les chômeurs

sont expliquées respectivement par Xpauv , XGini , Xachevp , Xachevc , X á ,fil/gar , Xfemchom et les å

représentent les erreurs dues à chaque équation.

Pour présenter les estimations de ces différentes équations, le chapitre est abordé en 3

parties correspondantes chacune à un des objectifs traités.

5 Les estimations sont faites à l'aide du logiciel E-Views.le programme en question se trouve en Annexe.

I. Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim

I.1. Ajustement des modèles de taux de pauvreté et d'indice de Gini

En ce qui concerne l'estimation des deux premières équations liées au taux de pauvreté et à l'indice de Gini, il convient de souligner quelques difficultés rencontrées au niveau de l'ajustement des modèles. En effet, l'introduction des variables candidates retenues

au chapitre précédent conduit à un problème de non robustesse des estimations, ce qui remettrait en cause la fiabilité des résultats. Ce problème est le fait notamment de la colinéarité et de l'endogéneité de certaines variables explicatives. Nous remarquons en effet qu'il y a une forte colinéarité entre le taux d'urbanisation, le taux d'alphabétisation, la taille moyenne des ménages et certains indicateurs d'infrastructures de base, de même qu'entre la population active et le nombre de sites de microcrédit. Pour chaque groupe de variables colinéaires, il fallait donc choisir une variable représentative la plus pertinente. A cet effet, les choix suivants ont donc été opérés :

· le taux d'alphabétisation représente en même temps le taux d'urbanisation

· la population active est approchée par le nombre de sites de microcrédit

· les infrastructures de base sont représentées par le nombre de dispensaires.

Le problème d'endogénéité provient doublement de la simultanéité due à la nature des équations et de certaines variables explicatives. Dans l'équation de l'indice de Gini par exemple, le taux d'urbanisation ressortait très significatif et très pertinent économiquement. Cependant, sa forte corrélation aux autres variables du modèle a nécessité son instrumentalisation pour corriger les estimations. Pour ce qui est de la simultanéité due à la nature des équations, chaque variable endogène explicative est instrumentalisée par quelques unes des plus significatives de ses variables explicatives.

Après maintes tentatives et compte tenu de toutes ces corrections, un modèle final, plus adéquat et plus fiable a été retenu pour chaque indicateur. Nous présentons les deux modèles liés à l'objectif 1 dans le paragraphe suivant.

I.2. Modèles retenus et interprétions

Le tableau de la page suivante reproduit les résultats des estimations liés à la première équation.

Tableau 11 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de la pauvreté

Dependent Variable: PAUV04

Method: Two-Stage Least Squares

Date: 05/29/06 Time: 08:52

Sample: 1 61

Included observations: 61

R-squared

0.803124

Mean dependent var

15.25623

Adjusted R-squared

0.763749

S.D. dependent var

7.842252

S.E. of regression

3.811781

Sum squared resid

726.4836

F-statistic

20.71896

Durbin-Watson stat

2.065603

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 

Instrument list: C DEPMTET PAUV94 PRO_FEM SITES ALPHA NB_DISP AGR_TET T_MOYMEN IND_TET EMPL_ENF

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

-36.25232

15.60187

-2.323588

0.0243

GINI

0.374005

0.508470

0.735550

0.4654

DEPMTET

-0.001252

0.000405

-3.092910

0.0032

PAUV94

0.107311

0.118658

0.904376

0.3701

PRO_FEM

0.931759

0.282183

3.301972

0.0018

SITES

-0.048676

0.071099

-0.684621

0.4967

NB_DISP

-0.036825

0.028606

-1.287346

0.2039

AGR_TET

-0.058116

0.137551

-0.422508

0.6745

T_MOYMEN

2.424669

1.051956

2.304914

0.0254

IND_TET

0.038175

0.052155

0.731943

0.4676

ALPHA

-0.197331

0.096980

-2.034758

0.0472

C'est un modèle d'équations simultanées, estimé par doubles moindres carrés en

instrumentalisant l'indice de Gini par le taux d'emploi des enfants, en plus des variables explicatives de la pauvreté. En effet, comme nous allons le constater dans l'équation de l'indice de Gini, l'emploi des enfants explique significativement les inégalités.

Globalement les variables retenues expliquent effectivement le taux de pauvreté. La statistique de Fisher de significativité globale vaut 16,47 nettement supérieure au seuil. Cependant prises individuellement, seulement trois variables ressortent significatives (la dépense moyenne par tête, la proportion des femmes et l'alphabétisation). Ceci est dû notamment au nombre élevé des variables étant donné que la significativité individuelle diminue chaque fois qu'une nouvelle variable est ajoutée. Tout compte fait, la pertinence économique des variables, même celles qui ne sont pas significatives fait que nous les retenons et relevons leurs comportements vis à vis de la pauvreté.

Sur le plan économique, comme attendu le coefficient lié à la pauvreté 94 ressort positif, ce qui voudrait dire que la pauvreté est un phénomène qui se transmet de génération

en génération et dépend donc de la situation initiale de chaque province. L'indice de Gini est positivement lié à la pauvreté. La dépense moyenne par tête élevée aurait tendance à réduire

le nombre des pauvres. On remarque également que les femmes sont les plus vulnérables de

la société étant donné que le coefficient relatif à la proportion des femmes ressort positif. D'autre part l'alphabétisation et donc l'urbanisation qu'elle représente sont négativement liées à la pauvreté. Ce résultat justifie le caractère rural de la pauvreté au Maroc. Une intégration de l'approche rural/urbain dans les politiques socioéconomiques s'impose pour pouvoir réduire de manière significative l'incidence de la pauvreté. Il ressort de tous ces constats que les marocains pauvres sont issus du milieu rural et des familles nombreuses et analphabètes.

En ce qui concerne les équipements en infrastructures de base représentés dans

l'équation par le nombre de dispensaires et centres de santé par tête, on constate qu'ils réduisent de manière restreinte la pauvreté. En effet, non seulement que le coefficient est très faible et statistiquement non significatif, l'introduction d'autres variables d'infrastructures telles que l'indicateur eau ou électricité rendent certaines d'entre elles positivement liés à la pauvreté. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que l'approche de pauvreté adoptée jusque là est une approche basée sur les disponibilités monétaires. Dans ce contexte, il faudrait plutôt penser aux mesures à entreprendre pour améliorer les revenus des populations telles que encourager et soutenir les activités créatrices de revenus et le microcrédit. A cet effet justement, le coefficient lié au nombre de sites de microcrédit ressort négatif. Ce qui signifie que le microcrédit réduit le nombre de pauvres quoique de manière très faible. L'attention devrait dorénavant être portée sur l'aspect qualité et mode de fonctionnement du microcrédit pour améliorer son impact sur la réduction de la pauvreté. En fait le microcrédit tel qu'il opère aujourd'hui n'a qu'un faible impact sur l'amélioration du revenu des pauvres étant donné que d'une part il ne s'adresse pas réellement aux pauvres et d'autre part les taux d'intérêts appliqués diffèrent très peu des taux standards.

Pour ce qui est de la relation entre le dynamisme économique d'une province et l'incidence de la pauvreté, les coefficients liés aux productions industrielle et agricole par tête ressortent positif et négatif respectivement. C'est un résultat très intéressant qu'il faudrait intégrer dans l'orientation des programmes de mise à niveau de l'économie marocaine de peur de produire en même temps des pauvres. Le signe du coefficient lié à la production industrielle semble confirmer une idée de Hatzfeld (1971), d'il y a bien longtemps, stipulant que : « Une manufacture est une invention pour fabriquer deux articles : du coton et des pauvres ». Par contre nous remarquons que l'augmentation de la production agricole diminue

le nombre de pauvres. Ceci s'explique par le fait que le secteur agricole emploi une part considérable des marocains surtout en milieu rural. En effet, l'agriculture représente environ

15% du PIB marocain et emploie pratiquement toute la population active rurale. Ce fait soulèverait tout de même, des inquiétudes quant à l'ouverture commerciale grandissante entreprise par le Maroc sans une reconversion rapide des producteurs marocains vers des activités à fortes valeurs ajoutées et une mise à niveau rapide de l'économie marocaine.

Les résultats des estimations relatives à l'équation de l'indice de Gini sont reproduits dans le tableau suivant.

Tableau 12 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de l'indice de Gini

Dependent Variable: GINI

Method: Two-Stage Least Squares

Date: 06/04/06 Time: 02:57

Sample: 1 61

Included observations: 61

R-squared

-0.121703

Mean dependent var

37.17984

Adjusted R-squared

-0.269852

S.D. dependent var

3.128441

S.E. of regression

3.525369

Sum squared resid

658.6961

F-statistic

1.381526

Durbin-Watson stat

2.096516

Prob(F-statistic)

0.232474

 
 

Instrument list: C DEPMTET IND_TET AGR_TET PAUV94 T_MOYMEN PRO_FEM ALPHA EMPL_ENF POP_TOT

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

27.87917

7.315148

3.811156

0.0004

PAUV04

0.246814

0.174480

1.414571

0.1630

DEPMTET

0.000423

0.000429

0.987650

0.3278

IND_TET

-0.019895

0.048501

-0.410204

0.6833

AGR_TET

0.106178

0.118351

0.897148

0.3737

TX_URBA

0.052671

0.034753

1.515588

0.1356

EMPL_ENF

-0.415919

0.239226

-1.738603

0.0879

POP_TOT

2.92E-07

1.18E-06

0.246592

0.8062

Le modèle est globalement non significatif. Les variables retenues ne paraissent donc

pas adéquates pour expliquer les inégalités au Maroc. Cependant sur le plan économique, les signes des différents paramètres renseignent sur l'éventuel impact de telles variables sur la réduction des inégalités au Maroc.

On retrouve d'abord le fait que l'inégalité est positivement liée à la pauvreté. L'emploi des enfants ressort le plus significatif de toutes les autres variables. Economiquement parlant, ce n'est pas évident de s'accorder à une telle remarque. Tout compte fait, les provinces connaissant des grandes disparités (milieu urbain) sont celles qui font travailler moins les enfants vu que les aides familiales, composante essentielle du travail des enfants est un phénomène à dominante rurale. En outre, le travail des enfants pourrait tout

de même améliorer le revenu de certaines familles pauvres et réduire donc les inégalités.

Le taux d'urbanisation et la population totale sont positivement liés à l'indice d'inégalité. Il ressort donc que les inégalités sont beaucoup plus présentes en milieu urbain et dans les provinces les plus peuplées. Le signe du coefficient lié à la dépense moyenne par tête démontre quant à lui les éventuelles erreurs que pourraient induire une interprétation non prudente de la moyenne d'une telle variable. En effet, lorsque la moyenne augmente, cela pourrait être due à l'augmentation des dépenses de n'importe quelle tranche de la population, probablement la tranche la plus aisée. C'est ce qui se passe en effet avec la dépense moyenne

par tête et la production agricole par tête. L'augmentation de ces deux variables augmente l'inégalité car, certes les pauvres y gagnent mais les non pauvres y gagnent encore plus et l'inégalité augmente.

Paradoxalement, la production industrielle par tête qui semble augmenter le nombre

de pauvres réduit les inégalités. Ce résultat nous pousse donc à méditer profondément sur l'impact réel d'une telle variable sur la réduction de la pauvreté.

II. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous

II.1. Ajustement des modèles des taux d'achèvement

Pour expliquer les deux indicateurs représentant l'objectif 2, il fallait retenir parmi les variables explicatives candidates, celles qui seraient plus adéquates tant statistiquement qu'économiquement. Pour plus de pertinence, il était question de prospecter l'ensemble des variables mesurant à la fois le niveau d'accès à l'éducation, les conditions socioéconomiques

de la population et la qualité de l'enseignement. En effet, l'achèvement des études est conditionné en même temps par l'offre d'enseignement et les contraintes d'ordre socioéconomique telles que le manque d'équipement en infrastructures de base et l'emploi des enfants. La variable nombre d'élèves par enseignant renseigne sur les conditions des études et la motivation des élèves. Des constats empiriques montrent que l'on a intérêt à augmenter les effectifs en milieu rural et les diminuer en milieu urbain pour améliorer la scolarisation. Ce qui se traduit par le fait que la relation entre ces deux variables pourrait être décrite par une courbe quadratique en « U renversé ». La scolarisation augmente avec l'effectif des salles des classes jusqu'à un certain seuil et décroît par la suite. Il faudrait donc introduire également le carrée du nombre d'élèves par enseignant parmi les variables explicatives. Compte tenu de tous ces paramètres et des analyses du chapitre précédent, les

variables candidates pour expliquer les taux d'achèvement sont les suivantes:

· le taux de pauvreté

· le nombre d'écoles primaires rapporté à la population totale de la province

·

le nombre de collèges rapporté à la population totale de la province

 

·

la part du privé dans l'enseignement

 

·

le nombre de bénéficiaires de la restauration primaire rapporté à la

population

 

totale de la province

 

·

le taux d'emploi des enfants

 

·

le chômage des diplômés

 

·

le nombre d'élèves par enseignant et son carré

 

·

les indicateurs eau potable et électricité

 

·

la distance par rapport à une route goudronnée

 

·

le taux d'urbanisation et

 

·

le taux d'alphabétisation.

 

Les premières tentatives d'estimations ont révélé que les variables chômage des

diplômés et part du privé dans l'enseignement sont statistiquement très mal choisies. Elles ont

été donc éliminées du modèle final. La variable restauration représente également le nombre d'écoles primaires par tête vu qu'ils sont très corrélés entre elles (0,9). Par ailleurs, la forte colinéarité entre l'alphabétisation, l'urbanisation et les équipements en infrastructures de base fait que nous retenons seulement quelques unes de ces variables, notamment les plus représentatives. Le taux d'urbanisation a été préféré au taux d'alphabétisation. L'indicateur eau potable représente les infrastructures de base.

En définitive, deux modèles plus pertinents et présentant moins d'endogénéité et des variables colinéaires ont été retenus. Leurs résultats sont commentés dans le paragraphe suivant.

II.2. Modèles retenus et interprétions

Les résultats des estimations relatives aux deux taux d'achèvement sont reproduits dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 13 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation du taux d'achèvement du primaire

Dependent Variable: TX_ACHEV_P Method: Two-Stage Least Squares Date: 05/31/06 Time: 14:36

Sample: 1 61

Included observations: 61

Instrument list: E_POT DIS_RGD ELEV_ENS EMPL_ENF PAUV94

R-squared

0.711501

Mean dependent var

59.33443

Adjusted R-squared

0.667117

S.D. dependent var

23.08468

S.E. of regression

13.31894

Akaike info criterion

5.313825

Sum squared resid

9224.491

Schwarz criterion

5.625266

F-statistic

16.32852

Durbin-Watson stat

2.174888

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 

DEPMTET T_MOYMEN TX_URBA ELEV_ENS_2 RESTAU_TETE

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

43.12560

64.63255

0.667243

0.5076

PAUV04

-1.241451

0.352518

-3.521672

0.0009

E_POT

0.275400

0.113802

2.419994

0.0191

DIS_RGD

-0.660812

0.475803

-1.388834

0.1708

ELEV_ENS

1.192836

4.485359

0.265940

0.7913

EMPL_ENF

-1.172513

0.770511

-1.521734

0.1341

TX_URBA

0.239322

0.097439

2.456124

0.0174

ELEV_ENS_2

-0.023169

0.078049

-0.296857

0.7678

RESTAU_TETE

2.885077

35.33184

0.081657

0.9352

Tableau 14 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation du taux d'achèvement du collège

Dependent Variable: TX_ACHEV_C Method: Two-Stage Least Squares Date: 05/31/06 Time: 13:04

Sample: 1 61

Included observations: 61

Instrument list: COLLEGE_TETE E_POT EMPL_ENF PAUV94

R-squared

0.481251

Mean dependent var

52.83934

Adjusted R-squared

0.434092

S.D. dependent var

8.937026

S.E. of regression

6.723041

Akaike info criterion

3.904262

Sum squared resid

2485.960

Schwarz criterion

4.111889

F-statistic

10.47425

Durbin-Watson stat

2.010282

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 

DEPMTET T_MOYMEN TX_URBA

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

53.01159

4.350133

12.18620

0.0000

PAUV04

-0.469485

0.165802

-2.831603

0.0065

E_POT

0.100114

0.054171

1.848106

0.0700

EMPL_ENF

-0.463185

0.367949

-1.258831

0.2134

TX_URBA

0.038045

0.047774

0.796348

0.4293

COLLEGE_TETE

17616.10

10057.73

1.751499

0.0854

Globalement, les données s'ajustent bien aux deux modèles. Les statistiques de Fisher

d'adéquation globale valent 16,74 et 9,77 supérieures à la valeur seuil. Prises individuellement, les variables statistiquement significatives sont le taux de pauvreté, l'indicateur eau potable et le taux d'urbanisation.

Au niveau primaire comme au niveau secondaire, l'achèvement scolaire est positivement lié à la pauvreté. Ce qui s'expliquerait d'une part par le fait que l'accès à l'enseignement reste un service de luxe pour les pauvres ne pouvant pas supporter les coûts

de scolarisation et d'autre part les enfants des familles pauvres abandonnent parfois l'école pour travailler et contribuer à la satisfaction des besoins de la famille. A cet effet, le coefficient lié à l'emploi des enfants ressort négatif et relativement significatif. L'emploi des enfants notamment comme aides familiales et dans le secteur agricole constituerait au Maroc une entrave à la scolarisation des enfants. Des campagnes de sensibilisation et surtout l'urgence d'amélioration des revenus des populations pauvres s'avèrent indispensables pour réduire conséquemment l'incidence du phénomène de déperdition scolaire que connaît le Royaume. Pour ce qui est de la variable nombre d'élèves par enseignant, comme attendu, les coefficients liés à la variable et son carré sont respectivement positif et négatif. L'augmentation des effectifs des salles des classes en milieu rural attire davantage les élèves. Par contre en milieu urbain où l'effectif seuil serait déjà atteint, toute augmentation réduirait

la qualité de l'enseignement et donc découragerait la scolarisation.

Un résultat pertinent à attribuer à la scolarisation des filles est le fait que les signes liés

à l'indicateur eau potable et la distance par rapport à une route goudronnée sont positifs. Plus

les ménages sont branchés en eau potable et plus il y a des routes goudronnées, plus les enfants achèvent leurs études tant au niveau primaire qu'au secondaire. En effet, en milieu rural, caractérisé par des problèmes de manque d'équipement en eau potable et d'enclavement, la scolarisation des filles est considérablement réduite par les corvées domestiques auxquelles elles participent, notamment le ravitaillement en eau. Ces paramètres devraient donc être pris en compte dans ces efforts de scolarisation de la jeune fille rurale, entrepris par le Maroc ces dernières années et qui ont déjà d'ailleurs portés beaucoup de fruits.

Au niveau collégial, le nombre de collèges semble favoriser l'achèvement des études. Des efforts devraient donc être encore fournis pour améliorer la disponibilité des collèges et favoriser la scolarisation. Naturellement, il ressort que la déperdition scolaire est un phénomène qui touchent beaucoup plus le milieu rural et les enfants issus des familles analphabètes. Le coefficient lié à la restauration ressort positif. On pourrait donc affirmer que

la disponibilité en écoles primaires représentée par cette variable est positivement liée à l'achèvement et le programme de cantines scolaires attire plus d'enfants à l'école. L'Etat aurait donc intérêt à renforcer ce programme et à augmenter le nombre d'écoles primaires pour permettre à tous les enfants à l'horizon 2015 d'achever leurs études primaires.

III. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

III.1. Egalité des sexes dans l'enseignement

III.1.1. Ajustement des modèles liés aux proportions des filles dans l'enseignement

Depuis plusieurs années, l'Etat fournit des efforts colossaux en matière de l'éducation, particulièrement la scolarisation de la fille rurale, qui se sentait privée d'un droit parmi les

plus élémentaires. Par conséquent, le taux de scolarisation de la fille rurale s'est nettement

amélioré. Il avoisine les 83% selon le Ministère de l'Education Nationale. De ce fait l'écart de scolarisation entre les deux sexes a été réduit considérablement. En effet, la proportion des filles dans le primaire avoisine les 50% pour certaines provinces notamment à dominante urbaine. Pour le reste, elle est pratiquement invariante et avoisine les 46%. Ce qui nous a épargné de réaliser une étude économétrique sur l'égalité des sexes au niveau primaire.

Cependant, au niveau collégial les disparités entre les provinces en matière de discrimination à l'égard des filles commencent à apparaître. Elles s'accentuent encore plus en passant au qualifiant et au supérieur. En effet, il se trouve qu'au niveau supérieur certaines provinces atteignent les 57% alors que pour d'autres les filles représentent à peine le quart. Pour expliquer ces disparités provinciales, la pauvreté est encore retenue comme premier facteur déterminant. En effet, quoique celle-ci agisse sur la scolarisation des enfants en général, elle semblerait défavoriser encore plus les filles. La disponibilité des établissements scolaires et les équipements en infrastructures de base jouent également un rôle capital dans

la scolarisation de la fille. Par ailleurs, les routes et les résidences scolaires (« Dar taliba ») serviraient des facilités d'accès à l'école. La parité des sexes dans l'enseignement serait aussi liée au taux d'urbanisation ainsi qu'au taux d'alphabétisation qui semblent la favoriser. En outre les filles issues des familles nombreuses et pauvres ont tendance à quitter l'école pour s'occuper des taches ménagères et éventuellement des frères et soeurs plus jeunes.

Dans notre étude, il était plus intéressant de distinguer entre les différents niveaux de l'enseignement pour bien illustrer les disparités qui pourraient exister en passant d'un niveau

à l'autre. Dans un premier temps, toutes les variables traduisant les facteurs cités ci haut ont

été introduites comme variables explicatives. Pour les niveaux collégial et qualifiant particulièrement, il a fallu introduire le taux d'achèvement du niveau inférieur pour illustrer et capter la tendance de la scolarisation d'une manière générale au niveau de la province.

Cependant, au niveau supérieur, il n'y a que le taux de pauvreté et le taux d'urbanisation qui paraissent pertinents parmi toutes ces variables. Néanmoins d'autres variables pourraient intervenir telles que l'âge au premier mariage et la proportion des femmes parmi les chômeurs qui agiraient positivement et négativement sur les études supérieures des filles (respectivement). Mais vu la colinéarité entre certaines variables comme

le taux d'urbanisation, le taux d'alphabétisation et le taux de branchement en eau potable, il

ne fallait considérer qu'une seule. Le taux d'urbanisation a été retenu étant donné qu'il peut contenir l'information contenue dans les autres.

Il faut signaler aussi que le taux de pauvreté, les taux d'achèvement et la proportion des femmes parmi les chômeurs étant endogènes dans les autres équations, ont été instrumentalisés. La dépense moyenne par tête, la taille moyenne des ménages et le taux de pauvreté en 1994 ont été utilisés comme instruments du taux de pauvreté 2004. Les trois autres variables endogènes ont été approchées par le taux d'alphabétisation. Finalement les modèles définitifs, les résultats des estimations et les interprétations sont présentés dans le

paragraphe suivant.

III.1.2. Modèles retenus et interprétions

1) Proportion des filles dans l'enseignement collégial et qualifiant

Tableau 15 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de proportion des filles

au collège

Dependent Variable: F_G_ENS_C Method: Two-Stage Least Squares Date: 05/31/06 Time: 11:23

Sample: 1 61

Included observations: 61

R-squared

0.556266

Mean dependent var

43.02492

Adjusted R-squared

0.506962

S.D. dependent var

5.947786

S.E. of regression

4.176337

Sum squared resid

941.8568

F-statistic

12.75518

Durbin-Watson stat

2.407514

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 

Instrument list: DEPMTET PAUV94 COLLEGE_TETE TX_URBA ALPHA T_MOYMEN DIS_RGD

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

47.27693

7.741303

6.107103

0.0000

PAUV04

-0.440675

0.308997

-1.426150

0.1596

COLLEGE_TETE

8897.046

6402.912

1.389531

0.1704

TX_URBA

0.057512

0.054527

1.054749

0.2962

TX_ACHEV_P

0.000717

0.123271

0.005820

0.9954

T_MOYMEN

-0.026330

1.769854

-0.014877

0.9882

DIS_RGD

-0.221159

0.133954

-1.651010

0.1045

Tableau 16 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de proportion des filles

au qualifiant

Dependent Variable: F_G_ENS_Q Method: Two-Stage Least Squares Date: 05/31/06 Time: 13:11

Sample: 1 61

Included observations: 61

Instrument list: PAUV94 DEPMTET T_MOYMEN ALPHA LYCEES_TETE DIS_RGD

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

70.11584

15.91488

4.405679

0.0001

LYCEES_TETE

13633.46

17943.00

0.759821

0.4507

PAUV04

-0.119662

0.313128

-0.382149

0.7039

TX_URBA

0.148691

0.077251

1.924773

0.0595

TX_ACHEV_C

-0.335260

0.362022

-0.926076

0.3585

DIS_RGD

-0.096816

0.164636

-0.588059

0.5589

T_MOYMEN

-2.608568

2.076824

-1.256037

0.2145

R-squared 0.409615 Mean dependent var 44.24656

Adjusted R-squared

0.344017

S.D. dependent var

6.162637

S.E. of regression

4.991291

Akaike info criterion

3.323008

Sum squared resid

1345.301

Schwarz criterion

3.565239

F-statistic

6.706019

Durbin-Watson stat

1.751606

Prob(F-statistic)

0.000024

 
 

Comme premier constat, les variables ressortent individuellement non significatives

mais puisqu'elles sont économiquement pertinentes, il convient d'interpréter leurs signes. En plus, globalement, le modèle s'ajuste bien aux données puisque les p-value des statistiques de Fisher sont inférieures à 5%.

En examinant ces résultats, nous remarquons que la pauvreté et la proportion des filles aux niveaux collégial et qualifiant sont liés négativement. Cela refléterait la situation en milieu rural où la pauvreté est relativement élevée et les taux de scolarisation des filles sont bas. Cette relation traduit l'interdépendance de la pauvreté et l'éducation. Donc une politique visant à améliorer l'éducation ne pourrait être efficace que si celle-ci est couplée avec des mesures de réduction de la pauvreté.

Comme attendu, dans les familles nombreuses les filles ont tendance à quitter l'école, éventuellement pour des raisons évoquées précédemment. Il ne faudrait pas aussi négliger l'effet des routes puisque le coefficient lié à la distance par rapport aux routes goudronnées ressort négatif. Ce qui signifie que plus de routes goudronnées dans les provinces permettrait

à plus de filles d'aller à l'école. La disponibilité en collèges et lycées semble également favoriser la scolarisation des filles ; les coefficients qui les représentent sont en effet positifs.

Par ailleurs, les discriminations des sexes dans l'enseignement restent une réalité des provinces rurales. Le taux d'urbanisation est positivement lié aux deux proportions. Ce qui confirme la nécessité de porter une attention particulière vers le milieu rural dans la mise en place des programmes socioéconomiques. Au niveau du collège, le taux d'achèvement du primaire qui indique la tendance de la scolarisation dans la province favorise plus les filles. Cependant, au niveau du qualifiant, le coefficient du taux d'achèvement au collège ressort négatif. Ce qui parait étrange à première vue, nous pourrions soupçonner tout de même que le taux d'achèvement du collège avantage plus les garçons que les filles contrairement au taux d'achèvement du primaire, puisqu'en général les collèges sont plus loin que les écoles primaires, ce qui décourage encore plus les familles d'envoyer les filles au collège.

2) Proportion des filles dans l'enseignement supérieur

Tableau 17 : Estimation par doubles moindres carrés de l'équation de la proportion des filles dans l'enseignement supérieur.

Dependent Variable: F_G_ENS_S Method: Two-Stage Least Squares Date: 05/30/06 Time: 22:36

Sample(adjusted): 1 60

Included observations: 60 after adjusting endpoints

R-squared

0.148987

Mean dependent var

43.05000

Adjusted R-squared

0.087096

S.D. dependent var

7.229542

S.E. of regression

6.907540

Sum squared resid

2624.276

F-statistic

5.475016

Durbin-Watson stat

1.961360

Prob(F-statistic)

0.000877

 
 

Instrument list: TX_URBA ALPHA PAUV94 DEPMTET T_MOYMEN

AGE_PR_MAR

 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

49.90667

26.85419

1.858431

0.0685

PAUV04

-0.344403

0.177013

-1.945642

0.0568

TX_URBA

0.086312

0.040019

2.156758

0.0354

AGE_PR_MAR

0.199626

0.657894

0.303432

0.7627

F_CHOM

-0.404372

0.538613

-0.750764

0.4560

Une analyse rapide du tableau montre que la pauvreté ressort toujours comme le

premier facteur qui entrave la formation des femmes au niveau supérieur. De même, le signe

lié à la proportion des femmes parmi les chômeurs est négatif. Ce qui signifie que la femme étudiante est rapidement découragée par le chômage de ses paires et quitte l'université pour une autre activité et fonder un foyer éventuellement. A cet effet, le coefficient relatif à l'âge

au premier mariage ressort positif. Ce qui justifie le fait que les études de la jeune femme seraient également anéanties par le phénomène de mariage précoce que connaissent certaines localités du pays. D'ou l'urgence d'adoption et de suivi du nouveau Code de la Famille qui fixe l'âge minimum du mariage à 18 ans. Par ailleurs, les provinces les plus urbanisées et donc les plus alphabétisées sont celles qui connaissent le moins de discrimination des sexes

au niveau de l'enseignement supérieur.

III.2. Egalité en matière de l'emploi

III.2.1. Ajustement de modèles lié à la proportion des femmes parmi les chômeurs

La proportion des femmes parmi les chômeurs reste faible étant donné qu'elle varie autour des 27%. Il est vrai que les femmes ont plus de chance de trouver un travail que les hommes vu que ces derniers sont plus exigeants, surtout en matière de salaire. Par ailleurs une femme qui ne travaille pas et qui ne cherche pas un emploi n'est pas considérée comme chômeuse, ce qui est le cas généralement alors qu'un homme sans emploi reste le plus souvent à la recherche. Ce qui pourrait expliquer le fait que le nombre de chômeurs masculins soit nettement supérieur au féminin.

Toutefois, nous allons essayer de l'expliquer en considérant les facteurs suivants:

· l'alphabétisation, puisque il faut un minimum d'instruction pour avoir accès à l'emploi;

· le niveau d'études représenté ici par deux variables ; la proportion des femmes qui ont le niveau primaire ou secondaire et la proportion des femmes qui ont le niveau supérieur;

· le dynamisme économique de la province : qui est approché par les productions industrielle et agricole par tête.

Il serait aussi pertinent d'introduire le taux d'urbanisation. La fécondité pourrait également agir sur le chômage des femmes, mais cette variable est statistiquement non adéquate car elle est pratiquement constante pour l'ensemble des provinces, d'où son élimination du modèle finale.

III.2.2. Modèle retenu et interprétions

Après une estimation par la méthode des moindres carrés ordinaires, puisque les variables utilisées sont toutes non endogènes, nous avons retenu le modèle dont les résultats sont présentés dans le tableau suivant.

Tableau 18 : Estimation par moindres carrés ordinaires de l'équation de la proportion des

femmes parmi les chômeurs

Dependent Variable: F_CHOM Method: Least Squares

Date: 05/29/06 Time: 22:08

R-squared

0.155243

Mean dependent var

27.69525

Adjusted R-squared

0.061382

S.D. dependent var

6.086500

S.E. of regression

5.896742

Akaike info criterion

6.494296

Sum squared resid

1877.665

Schwarz criterion

6.736527

Log likelihood

-191.0760

F-statistic

1.653956

Durbin-Watson stat

1.942685

Prob(F-statistic)

0.150362

Sample: 1 61

Included observations: 61

 
 
 

Variable Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C 35.31684

8.010148

4.409012

0.0000

F_SEC 0.765340

0.401555

1.905939

0.0620

F_SUP 1.122186

0.560962

2.000467

0.0505

IND_TET -0.013437

0.074213

-0.181061

0.8570

AGR_TET 0.322102

0.171340

1.879900

0.0655

TX_URBA -0.059751

0.044170

-1.352747

0.1818

ALPHA -0.714140

0.409522

-1.743837

0.0869

Les variables sont statistiquement mal choisis et ressortent non significatives à

l'exception de la proportion des femmes qui ont le niveau supérieur. Pourtant nous pouvons

les interpréter puisqu'elles sont théoriquement défendables.

En effet, comme prévu l'alphabétisation et l'urbanisation augmentent les chances pour une femme de trouver un emploi et puisque les femmes sont beaucoup plus employées dans l'industrie que dans l'agriculture, les signes des deux variables ressortent opposés. Conformément à plusieurs théories sur le marché de travail qui affirment que plus le niveau d'éducation augmente, plus le chômage augmente, le signe lié à la proportion des femmes ayant le niveau supérieur est positif. Cette théorie pourrait s'appliquer même pour le niveau secondaire si celui-ci n'est pas accompagné d'une formation professionnelle.

Ce chapitre nous a permis d'avoir une idée sur le comportement des investissements publics, certaines caractéristiques de la population et la réalisation des trois premiers OMD.

La pauvreté ressort comme la principale préoccupation devant attirer l'attention des pouvoirs publics pour parvenir à la scolarisation de tous les enfants et l'élimination des discriminations

à l'égard des femmes. En second lieu on retrouve l'alphabétisation qui explique en grande partie la pauvreté et tous les autres indicateurs d'ailleurs. Les modèles économétriques développés nous permettent de connaître les contributions marginales de chaque variable (via

les coefficients estimés) dans l'amélioration des différents indicateurs. Ils ne tiennent pas compte des contraintes liées au fonctionnement d'un Etat et d'une économie et ne renseignent pas sur la combinaison optimale des variables à choisir pour atteindre les objectifs.

En partant des équations estimées, le prochain chapitre traitera de la fermeture des modèles économétriques et de l'optimisation de la réalisation des objectifs.

Chapitre 4

Modèle d'optimisation pour une réalisation provinciale et nationale des trois premiers OMD

Dans cette mouvance des chantiers de développement qu'a lancé le Maroc, d'aucuns doutent que certains OMD ne pourront être réalisés sans l'accompagnement d'une politique

de financement rigoureuse et optimale. Une des principales préoccupations des pays pour la réalisation des OMD reste en effet l'insuffisance et l'inefficacité des dépenses publiques, accentuées par un fardeau insupportable de la dette et une diminution de l'aide publique au développement. Cette optimisation du financement passe tout d'abord par l'identification des investissements les plus efficaces et des provinces bénéficiaires prioritaires. D'où la nécessité

de compléter l'étude économétrique par un modèle d'optimisation nous permettant de trouver une répartition provinciale des investissements publics pour pouvoir réaliser les OMD de manière optimale. Il s'agit de formuler et de résoudre un programme d'optimisation multicritère conformément aux équations estimées dans le chapitre précédent et aux éventuelles contraintes physiques et financières liées aux variables.

La première partie du chapitre présente le modèle d'optimisation formulé tandis que la deuxième s'occupe des résultats et des interprétations qui y sont faites.

I.Formulation du problème d'optimisation

Le problème d'optimisation que nous avons à résoudre consiste à minimiser l'écart qu'il y a entre le niveau actuel des indicateurs et le niveau qu'il faudrait atteindre en 2015. Cette optimisation nous permet de trouver les niveaux optimaux des variables explicatives nous rapprochant le plus possible des objectifs fixés, en même temps qu'elle nous permettra

de savoir si les objectifs seront atteints et les investissements qui doivent y être consentis.

Deux spécifications de la fonction objective (écart) sont utilisées. La première est de type quadratique ; c'est la somme provinciale des carrés de la différence entre le niveau actuel des indicateurs et le niveau à atteindre en 2015. Il s'agit de:

j

8 61

Min

( j

( Y ij

- Y * ) 2 )

X ik

j = 1

i = 1

Où les

· Yij représentent les sept variables correspondantes aux sept cibles au niveau de chaque province (j : indicateur de l'objectif, i : province),

· Xik représentent l'ensemble des variables explicatives (coûts de réalisation) des indicateurs étudiés au niveau de chaque province

· Y*j : les valeurs cibles à atteindre en 2015 pour chaque indicateur et

· ãj : les pondérations de chaque objectif.

La deuxième spécification de la fonction objective est de type entropie ; c'est la

somme provinciale des logarithmes du rapport du taux actuel par le taux à réaliser multiplié par le taux actuel.

Il s'agit de:

ij

8 61

Min

( j

( Y ij

ln(

Y ij

/ Y * ))

X ik

j = 1

i = 1

Les ãj sont les poids donnés à chaque objectif et reflètent la préférence du décideur.

Dans notre cas, vu l'importance de l'objectif de réduction de la pauvreté relativement aux

autres objectifs, nous avons dû attribuer aux différents objectifs les poids suivants : 0,35 pour

le taux de pauvreté, 0,15 pour l'achèvement du primaire et 0,10 pour tous les autres.

Les valeurs cibles considérées sont :

· Pauvreté : 50% du taux actuel (Réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015);

· Inégalités : 0,9% de l'indice de Gini actuel (Réduire les inégalités de 10% d'ici

2015);

· Education : 100% d'achèvement du primaire (tous les enfants devraient finir le primaire d'ici 2015) ; le taux d'achèvement du collège n'est pas considéré comme cible;

· Egalité des sexes dans l'enseignement : 50,50% (atteindre 50,50% comme proportion des filles dans l'enseignement d'ici 2015, ce taux représente en fait la proportion des filles dans la population);

· Egalité des sexes en matière de l'emploi : 0.90% du taux actuel (réduire de 10% la proportion des femmes parmi les chômeurs d'ici 2015).

Au niveau des contraintes, les huit équations estimées dans le chapitre précédent sont toutes introduites constituant ainsi les contraintes de base du modèle. Toutes les autres contraintes (physiques et financières) ajoutées sont essentiellement traduites sous forme de bornes inférieures et supérieures des variables.

Nous avons supposé que les installations en eau et les routes goudronnées déjà existantes ne seront pas détruites et donc les bornes inférieures de ces deux variables sont leurs niveaux actuels. Pour toutes les variables mesurant les investissements publics et le dynamisme économique, des bornes plausibles, proportionnelles aux niveaux actuels ont été considérées. Nous avons supposé également que la population totale d'une province et la proportion des femmes pourraient changer, en tenant compte bien entendu de la dynamique

de la population (croissance) et surtout du phénomène de la migration. Toutes ces suppositions conduisent à inclure les bornes récapitulées dans le tableau suivant comme contraintes supplémentaires du modèle d'optimisation.

Tableau19 : Bornes inférieures et supérieures des différentes variables.

Variables

Bornes inférieures

Bornes supérieures

Age au premier mariage

0,75*Valeur observée

1,5*Valeur observée

Dépense moyenne par tête

Valeur observée

3*Valeur observée

Distance/Route Goudronnée

0,000025 *Valeur

observée

Valeur observée

Indicateur eau potable

Valeur observée

100

Indice de Gini

20

50

Nombre d'élèves par enseignant

10

60

Nombre d'hôpitaux, dispensaires et de centres de santé

0,75*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre d'hôpitaux, dispensaires et de centres de santé

rapporté à la population

0,75*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de bénéficiaire de la restauration primaire

0,5*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de bénéficiaire de la restauration rapporté à la

population

0,5*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de collèges

0,25*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de collèges rapporté à la population

0,25*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de lycées

0,5*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de lycées rapporté à la population

0,5*Valeur observée

5*Valeur observée

Nombre de sites de microcrédit

0,05

150

Nombre de sites rapporté à la population

0,000025*Valeur

observée

0,01

Population totale

0,75*Valeur observée

(1,5)*Valeur

observée

production agricole par tête

0,5*Valeur observée

60

Production industrielle par tête

0,5*Valeur observée

250

Proportion des femmes parmi les chômeurs

0,25*Valeur observée

Valeur observée

Proportions des femmes

45

55

Proportions des femmes ayant le niveau des études

primaires ou secondaires

0,75*Valeur observée

100

Proportions des femmes ayant le niveau des études

supérieures

Valeur observée

100

Proportions de filles dans l'enseignement collégial

Valeur observée

75

Proportions de filles dans l'enseignement qualifiant

Valeur observée

75

Proportions de filles dans l'enseignement supérieur

Valeur observée

75

Taille moyenne des ménages

2,5

2*Valeur observée

Taux d'achèvement du collège

Valeur observée

130

Taux d'achèvement du primaire

Valeur observée

130

Taux d'alphabétisation

Valeur observée

100

Taux d'emploi des enfants

0,0001

Valeur observée

Taux d'urbanisation

0,75*Valeur observée

100

Taux de pauvreté

0,25*Valeur observée

Valeur observée

Taux de pauvreté 94

Valeur observée

Valeur observée

ij

Finalement le modèle final d'optimisation résolu à l'aide du logiciel GAMS est le suivant :

j

8 61

8 61

Min

X ik

(

j =1

j (Yij

i =1

- Y * ) 2 ) ou

Min

X ik

(

j =1

j (Yij

i =1

ln( Yij

/ Y * ))

Sous contraintes des huit équations estimées et des bornes des différentes variables définies

ci-dessus.

II. Présentation globale des résultats.

Le programme de résolution du problème d'optimisation écrit sous GAMS6 nous a permis de trouver les niveaux souhaités des variables. Notons que le facteur temps n'a pas été pris en compte dans cette optimisation; ce qui signifie que les niveaux des variables trouvés sont les niveaux à réaliser d'ici 2015 conformément aux contraintes budgétaires de l'Etat. Plutôt ces niveaux d'investissements requis seront atteints, plutôt les trois premiers OMD seront réalisés.

Globalement, les objectifs fixés seraient plus qu'atteints à l'exception de l'achèvement

du collège qui pourrait être amélioré sans atteindre l'objectif de 100% fixé. En effet, sous les deux critères d'optimisation considérés, la pauvreté aurait diminué de plus de la moitié pour

la plupart des provinces (75% pour toutes les provinces sous le critère entropie). Les inégalités mesurées par l'indice de Gini seraient également réduites de plus de 10%, voir même 30% pour certaines provinces sous le critère quadratique. Cette possibilité de diminution notable des inégalités se justifie par une stagnation de la variable dépense moyenne par tête qui ne bougerait pas de son niveau actuel. Cela voudrait dire que sur les neuf ans qui nous séparent de 2015, il y aurait juste un transfert de revenu des plus riches au plus pauvres, réduisant ainsi simultanément la pauvreté et les inégalités. L'Etat devrait donc revoir sa politique d'imposition et de subvention pour favoriser un tel transfert. Au niveau de l'égalité des sexes dans l'enseignement, l'objectif de 50,50%7 serait atteint pour toutes les provinces et même plus pour certaines. Au niveau de l'emploi, la proportion des femmes quoique étant déjà à un niveau acceptable pourrait encore diminuer jusqu'à plus de 20% pour

la plupart des provinces. En gros, tous les trois premiers objectifs seraient réalisés si parallèlement les niveaux des variables souhaités sont atteints.

Du côté des niveaux des variables (investissements) requis pour permettre d'atteindre

les différents objectifs, les résultats sont relativement similaires à ceux des modèles économétriques. L'apport de la présente partie est le renseignement sur les niveaux exacts des variables à atteindre en privilégiant les plus efficaces. En effet partant des modèles économétriques, toutes les variables agissant négativement (positivement) ont diminué (respectivement augmenté) dans le modèle d'optimisation. On trouve que les variables d'infrastructures de base ayant un faible impact sur la pauvreté monétaire ne bougeraient pas significativement de leur niveau actuel pour favoriser la réalisation des OMD. Les indicateurs eau potable, distance par rapport aux routes goudronnées et nombre de dispensaires varient

6 Le programme en question figure en annexe.

7 Proportion des filles approchée par la proportion des femmes dans la population qui est de l'ordre de 50,50%

au Maroc.

très faiblement sous les deux critères. Cependant, une amélioration considérable des activités

créatrices des revenus est requise pour tenir les engagements. En effet, pour réaliser le résultat escompté, la variable nombre de sites de microcrédit augmentent énormément jusqu'à atteindre parfois sa borne supérieure fixée (10 fois le niveau actuel). Ce qui voudrait dire que

le microcrédit pourrait constituer un facteur essentiel de la réduction de la pauvreté monétaire

au Maroc. Un encouragement et une nouvelle restructuration de ce secteur s'avèrent indispensable. A côté de ce facteur, nous retrouvons également la production agricole par tête

et la production industrielle qui devraient augmenter elles aussi pour pouvoir réaliser les trois objectifs.

Les résultats sont relativement contrastés du côté des variables d'infrastructures scolaires agissant sur l'achèvement du primaire et l'égalité des sexes. En effet, le nombre de collèges diminue et augmente en passant d'un critère à l'autre. Par contre, la disponibilité en lycées devrait être améliorée sous les deux critères d'ici 2015. L'emploi des enfants devrait être éradiqué étant donné que son niveau est ramené à zéro pour certaines provinces. Un résultat saillant à signaler et qui ne fait que confirmer le plus grand malaise du Royaume et interpelle par conséquent les dirigeants, reste l'éradication de l'analphabétisme, requise pour

la réalisation de tous les trois objectifs. Pour presque toutes les provinces, le taux d'alphabétisation devrait avoisiner les 100% pour réduire la pauvreté, la discrimination à l'égard des femmes et assurer l'achèvement des études primaires d'ici 2015. Aucune particularité à relever du côté de l'urbanisation et de la densité des salles des classes où les taux diminuent pour certaines provinces (sûrement les plus urbanisés) et augmentent pour d'autres.

Globalement tels sont les résultats qui ressortent de la phase d'optimisation, pour plus

de précision, les résultats exhaustifs (niveaux atteints par toutes les variables) pour trois provinces figurent en annexe.

III. Présentation des résultats selon les objectifs

Dans cette partie, nous effectuons une analyse plus détaillée et plus pointue où chaque objectif sera traité à part. Il est question de comparer le niveau actuel des indicateurs et le niveau à atteindre en 2015 et de proposer les mesures nécessaires et efficaces à partir du niveau optimal trouvé pour chaque variable.

Il faut signaler que puisque la résolution était simultanée, les nivaux obtenus des variables seront les niveaux optimaux pour s'approcher des trois objectifs en même temps. Donc une variable peut diminuer même si elle agit positivement sur un objectif, puisqu'elle interviendrait dans d'autres dans le sens contraire de manière plus significative.

III.1. Objectif 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim.

Comme annoncé dans le paragraphe précédent, l'objectif lié à la pauvreté serait atteint pour la plupart des provinces, mieux encore sous le critère entropie où la pauvreté pourrait diminuer jusqu'à 75% par rapport à son niveau en 2004. Pour l'indice de Gini, il pourrait diminuer même de plus de 10% tel qu'il était défini dans l'objectif. Les tableaux suivants reproduisent le niveau de la pauvreté et de l'indice de Gini dans certaines provinces sous les deux critères.

Tableau20 : Taux de pauvreté (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) pour

certaines provinces

Provinces

Taux de

pauvreté en

2004 en %

Objectif

en %

Nouveau taux de

pauvreté (Critère quadratique) en

%

Variation

en %

Nouveau taux de

pauvreté (Critère

Entropie) en %

Variation

en %

Agadir Ida ou

Tanane

8,86

4,43

433

-51,13

2,22

-75,00

Al Haouz

20,75

10,38

8,74

-57,89

5,19

-75,00

Alhoceima

12,66

6,33

5,70

-54,96

3,17

-75,00

Berkane

13,92

6,96

6,84

-50,86

3,48

-75,00

Boujdour

5,87

2,94

2,54

-56,71

1,47

-75,00

Boulemane

23,85

11,93

10,91

-54,25

5,96

-75,00

Casablanca

2,73

1,37

1,65

-39,57

0,68

-75,00

Chefchaouen

16,02

8,01

6,34

-60,41

4,01

-75,00

Fahs-Anjra

17,59

8,80

8,71

-50,46

4,40

-75,00

Fes

10,66

5,33

5,69

-46,59

2,67

-75,00

Figuig

27,09

13,55

14,18

-47,65

6,77

-75,00

Guelmim

10,37

5,19

5,06

-51,16

2,59

-75,00

Ifrane

16,03

8,02

8,14

-49,25

4,01

-75,00

Inezgane Ait

melloul

9,57

4,79

4,69

-51,00

2,39

-75,00

Jerada

29,28

14,64

14,95

-48,94

7,32

-75,00

Mediouna

11,93

5,97

6,86

-42,47

2,98

-75,00

Nador

17,30

8,65

7,73

-55,33

4,33

-75,00

Nouaceur

7,19

3,60

4,46

-37,95

1,80

-75,00

Oued Ed-Dahab

2,78

1,39

0,70

-75,00

0,70

-75,00

Rabat

2,38

1,19

1,36

-42,82

0,60

-75,00

Tanger-Assilah

9,37

4,68

4,99

-46,69

2,34

-75,00

Tan-Tan

7,70

3,85

3,31

-56,97

1,93

-75,00

Taounate

14,17

7,09

4,81

-66,04

3,54

-75,00

Tétouan

11,04

5,52

6,13

-44,47

2,76

-75,00

Tiznit

20,13

10,07

8,53

-57,62

5,03

-75,00

Zagora

33,58

16,79

15,26

-54,57

8,40

-75,00

Source:Reconstruit à partir de la carte de pauvreté 2004 et des résultats du programme d'optimisation

Tableau21 : Indice de GINI (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) pour

certaines provinces

Provinces

Indice de

GINI 2004

en %

Objectif

en %

Nouvel indice de

GINI (Critère

Entropie) en %

Variation

en %

Nouvel indice de

GINI (Critère quadratique) en %

Variation

en %

Agadir Ida ou

Tanane

38,57

34,71

32,02

-16,98

34,71

-10

Alhoceima

41,87

37,68

34,45

-17,72

37,68

-10

Aousserd

36,1

32,49

30,59

-15,27

32,49

-10

Boujdour

32,93

29,64

26,79

-18,63

29,64

-10

Casablanca

40,99

36,89

36,51

-10,93

36,89

-10

Chefchaouen

38,42

34,58

30,54

-20,5

34,58

-10

Chichaoua

33,91

30,52

23,43

-30,91

30,52

-10

El Kelaa des

sraghna

30,49

27,44

20,95

-31,31

27,44

-10

Errachidia

43,58

39,22

34,56

-20,69

39,22

-10

Fes

35,61

32,05

28,66

-19,51

32,05

-10

Figuig

36,02

32,42

25,83

-28,29

32,42

-10

Kenitra

39,45

35,51

30,85

-21,81

35,5

-10

Khemisset

35,79

32,21

27,54

-23,04

32,21

-10

Mediouna

36,07

32,46

28,86

-20

32,46

-10

Meknes

40,4

36,36

33,07

-18,14

36,36

-10

Mohammadia

38,42

34,58

34,2

-10,99

34,58

-10

Ouarzazate

38,77

34,89

29,62

-23,6

34,89

-10

Oued Ed-Dahab

36

32,4

30,61

-14,96

32,4

-10

Safi

29,85

26,87

21,8

-26,97

26,87

-10

Salé

35,78

32,2

29,78

-16,76

32,2

-10

Settat

35,77

32,19

28,27

-20,97

32,19

-10

Shirat-Temara

38,67

34,8

32,06

-17,1

34,8

-10

Sidi kacem

38,44

34,6

28,63

-25,53

34,6

-10

Tata

39,34

35,41

29,65

-24,62

35,41

-10

Taza

41,21

37,09

33,35

-19,07

37,09

-10

Tiznit

40,5

36,45

31,75

-21,6

36,45

-10

Zagora

36,23

32,61

24,98

-31,04

31,9

-11,96

Source:Reconstruit à partir de la carte de pauvreté 2004 et des résultats du programme d'optimisation

Pour la réalisation de ces deux objectifs, plusieurs variables de politiques économiques identifiées au chapitre 3 doivent changer. Le premier constat intéressant est que

la dépense moyenne par tête n'a pas bougé. Cela voudrait dire que pour réduire la pauvreté et

les inégalités, il n'est pas nécessaire d'augmenter la dépense moyenne mais il faudrait par contre assurer une meilleure redistribution des revenus et des richesses. Donc une amélioration du système fiscal pourrait être efficace dans ce sens, ainsi qu'un renforcement

du contrôle fiscal dans le but d'augmenter le nombre des contribuables et d'élargir l'assiette fiscale. D'un autre côté, nous avons remarqué que la microfinance, malgré son effet restreint, contribue à la réduction de la pauvreté. Dans ce programme d'optimisation, la variable liée au nombre de sites de microcrédit augmente jusqu'à atteindre 150 sites pour chaque province, la borne supérieure définie pour cette variable. Cela voudrait dire que pour réduire la pauvreté jusqu'au niveau désiré, il faudrait investir massivement dans la microfinance. Il serait donc indispensable d'encourager ce secteur et de revoir les règles qui le régissent pour permettre

aux populations à très faibles revenus d'y avoir plus d'accès. Ce qui nécessite des dispositions

administratives et bancaires de facilités de paiement et d'application des taux d'intérêt qui soient relativement bas.

Par ailleurs, les infrastructures de base représentées dans notre étude par le nombre de centres de santé ont enregistré une diminution de 25%. Cela pourrait s'expliquer par le fait que l'approche utilisée ici pour mesurer la pauvreté est une approche monétaire et ne tient pas compte des équipements en infrastructures de base. Donc tout investissement de l'Etat dans

ce sens pourrait être non efficace pour réduire une telle pauvreté. Cependant, la réduction de l'analphabétisme serait un défi majeur à relever. En effet, pour atteindre le niveau recherché

de la pauvreté, le taux d'alphabétisation devrait dépasser 47%8 pour l'ensemble des provinces, et pourrait aller jusqu'à 100% pour certaines, alors qu'il varie actuellement entre

37% et 79%. C'est-à-dire que d'ici 2015, en moyenne il doit augmenter de 20% par province.

A cet effet, l'Etat ainsi que tous les acteurs de la société civile devraient multiplier leurs efforts dans le sens du renforcement des politiques publiques liées à l'éducation et à l'éradication de l'analphabétisme.

Au niveau économique, les productions industrielle et agricole9 augmentent pour atteindre le niveau maximal fixé dans le programme comme borne supérieure. Nous avons vu

au chapitre précédent que la pauvreté et les inégalités augmente et diminuent respectivement avec l'accroissement de la production industrielle et inversement pour la production agricole. Mais puisque les deux objectifs ainsi que d'autres devraient être réalisés simultanément, il en ressort que le niveau optimal de ces deux variables soit le plus élevé possible. Donc d'autres efforts devraient être fournis pour stimuler l'économie, encourager l'investissement, renforcer

les réformes de mise à niveau et exploiter les créneaux dont se dote le Maroc dans certains secteurs. Ce qui lui permettrait d'améliorer sa compétitivité à l'échelle internationale et d'attirer d'avantage les investissements étrangers. Par ailleurs, et toujours dans l'optique de réduction des inégalités, il ressort que le taux d'urbanisation devrait diminuer pour 23 provinces10 jusqu'à 25% par rapport à son niveau de 2004. Cela nous renseigne sur la nécessité de multiplier les efforts pour rééquilibrer les villes, et de consolider les programmes

de lutte contre l'exode rural qui engouffre les zones périurbaines et détériore l'environnement des villes.

III.2. Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous

A l'instar de l'objectif lié à la pauvreté, l'objectif 2 pourrait être atteint d'ici 2015 en mobilisant bien évidemment plusieurs ressources pour améliorer les conditions liées à la scolarisation et instaurer un environnement adéquat pour l'achèvement scolaire. En effet, le taux d'achèvement du primaire gagnerait 100% et le taux d'achèvement du collège s'améliorerait presque dans toutes les provinces de 16% en moyenne par rapport aux taux de

2004.

Le tableau suivant compare le niveau en 2004 des indicateurs et le niveau qu'on pourrait atteindre sous les deux critères.

8 Pour le critère entropie, le minimum se situe aux alentours de 57%.

9 Pour le critère entropie, la production agricole devrait diminuer jusqu'à 50% pour un certain nombre de provinces, probablement parce qu'elle intervient pour réduire la proportion des femmes parmi les chômeurs.

10 Pour le critère entropie, le taux d'urbanisation devrait diminuer de 25% pour toutes les provinces.

Tableau 22 : Taux d'achèvement du primaire (niveau en 2004 et niveau à atteindre

probablement) pour certaines provinces

Provinces

Taux

d'achèvement du primaire en

2004 en %

Objectif

en%

Nouveau Taux

d'achèvement du primaire (Critère

Entropie) en %

Variation

en %

Nouveau Taux

d'achèvement du primaire (Critère

quadratique) en%

Variation en

%

Al Haouz

23,4

100

36,77

57,16

99,53

325,35

Alhoceima

29,7

100

36,77

23,81

100

236,71

Aousserd

73,3

100

73,3

0

100

36,43

Boulemane

59,2

100

59,2

0

100

68,92

Casablanca

86,4

100

86,4

0

100

15,74

Chefchaouen

23,2

100

36,78

58,51

99,71

329,8

Chichaoua

21,8

100

36,77

68,68

100

358,73

Chtouka Ait

Baha

44,7

100

44,7

0

100,01

123,73

Essaouira

27,1

100

36,77

35,69

100

269,01

Es-Semara

78,9

100

78,9

0

100

26,74

Fahs-Anjra

5,6

100

36,77

556,58

100

1685,63

Fes

116,9

100

116,9

0

116,9

0

Figuig

54

100

54

0

100

85,18

Guelmim

80

100

80

0

100

25

Meknes

75,9

100

75,9

0

100

31,75

Mohammadia

86,4

100

86,4

0

100

15,74

Moulay

Yacoub

6,4

100

36,77

474,52

100

1462,49

Nador

47,9

100

47,9

0

100

108,77

Nouaceur

86,4

100

86,4

0

100

15,74

Ouarzazate

46,7

100

46,7

0

100

114,14

Shirat-

Temara

86,3

100

86,3

0

100

15,87

Sidi kacem

45,8

100

45,8

0

100

118,35

Taroudant

27

100

36,77

36,2

100

270,38

Tata

47,2

100

47,2

0

100

111,87

Taza

49,6

100

49,6

0

100

101,62

Zagora

47,6

100

47,6

0

100

110,09

Source: Reconstruit à partir des données du Ministère de l'Education Nationale et des résultats du programme

d'optimisation

Vu que l'objectif de réduction de la pauvreté devrait être atteint pour la plupart des provinces à l'horizon 2015, la tache devient encore plus ardue pour l'achèvement du primaire,

qui y est lié directement. En fait cela signifie que pour permettre à tous les enfants d'achever leurs études, il faudrait réduire parallèlement la pauvreté d'au moins de moitié et prendre toutes les autres dispositions nécessaires telles que l'élargissement d'accès aux services et infrastructures de base. A cet effet, le taux de branchement en eau potable devrait s'améliorer

et atteindre au moins 14% dans toutes les provinces alors qu'il ne dépasse pas actuellement

10% pour certaines provinces. Mieux encore, il devrait rejoindre 70%, voir plus, dans la moitié des provinces. Toujours dans la même optique, la politique de désenclavement des zones rurales devrait continuer et s'accélérer. En effet, la distance par rapport à la route goudronnée devrait s'annuler dans la majorité des provinces.

Cependant, du côté des infrastructures scolaires, les résultats restent toujours contrastés ; le nombre de bénéficiaires de la restauration devrait diminuer malgré son effet

motivateur, l'investissement dans la construction des établissements scolaires s'avère utile ou

non selon les critères (quadratique et entropie). Une analyse rural/urbain s'avère donc indispensable pour pouvoir capter réellement l'impact des investissements en infrastructures scolaires sur la réalisation de l'objectif 2. Par ailleurs, le travail des enfants devrait diminuer dans toutes les provinces et ramener à zéro pour la plupart, quoiqu'il contribue à la réduction des inégalités. L'emploi des enfants constitue une réelle entrave à l'achèvement scolaire, notamment en milieu rural où les enfants sont employés comme des aides familiaux. Dans ce contexte, il serait vital de renforcer les politiques de lutte contre l'emploi des enfants et d'appliquer les dispositions de lois s'y referant. En outre, avec l'accroissement du nombre d'élèves, il serait intéressant d'augmenter le nombre d'instituteurs et de revoir leur distribution au niveau des provinces.

III.3. Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

III.3.1. L'égalité dans l'enseignement.

Pour assurer l'égalité des sexes dans l'enseignement, plusieurs mesures pourraient être envisagées. Les plus prioritaires restent la réduction de la pauvreté et la généralisation de la scolarisation. Ce qui revient à accomplir les deux premiers objectifs : réduire la pauvreté d'au moins de moitié, accroître le taux d'achèvement du primaire jusqu'à 100% et améliorer le taux d'achèvement du collège de 16% en moyenne. Etant donné que l'éloignement des établissements scolaires constitue un obstacle à la scolarisation des filles, surtout en milieu rural, il ressort que le nombre de lycées devrait se multiplier jusqu'à atteindre la borne supérieure (5 fois) pour la plupart des provinces. Donc l'investissement dans l'offre d'établissements secondaires aurait sans doute un effet positif pour faciliter l'accès à l'école. Toujours dans le même sens, un renforcement de la politique de désenclavement des zones rurales déjà en cours, s'avère indispensable. Par ailleurs, d'autres mesures pour réduire la taille des ménages pourraient être utiles étant donné que celle-ci devrait diminuer d'environ

50% dans chaque province et rester entre 2 et 5 personnes par ménages. Dans ce cas, il serait recommandé de mettre en place un programme de planification familiale favorisant un tel changement.

Au niveau de l'enseignement supérieur, en réduisant la pauvreté et le chômage des femmes, l'objectif d'égalité des sexes pourrait être atteint pour la plupart des provinces. Cependant, l'urbanisation qui semblait favoriser l'égalité au niveau supérieur ressort non efficace au niveau de l'optimisation. De même pour l'âge au premier mariage qui pourrait même diminuer sans être une contrainte effective à l'accès des femmes à l'enseignement supérieur.

III.3.2. L'égalité en matière d'emploi

Tableau 23 : Proportion des femmes parmi les chômeurs (niveau en 2004 et niveau à atteindre probablement) dans certaines provinces.

Provinces

Proportion des

femmes parmi les chômeurs en 2004 en %

Objectif

en %

Nouvelle

Proportion des femmes parmi les chômeurs (Critère Entropie) en %

Variation

en %

Nouvelle

Proportion des femmes parmi les chômeurs (Critère quadratique) en %

Variation

en %

Agadir Ida ou

Tanane

19,41

17,47

14,97

-22,89

16,73

-13,82

Al Haouz

26,93

24,24

21,47

-20,26

22,65

-15,88

Aousserd

29,75

26,78

21,91

-26,36

23,06

-22,49

Assa-Zag

29,75

26,78

22,07

-25,8

24,32

-18,25

Beni Mellal

26,7

24,03

20,12

-24,66

21,94

-17,83

Berkane

24,03

21,63

19,67

-18,14

21,63

-10

Boujdour

29,75

26,78

22,03

-25,93

24,14

-18,87

Casablanca

27,71

24,94

24,75

-10,69

25,61

-7,59

Chtouka Ait

Baha

19,41

17,47

14,74

-24,05

14,89

-23,28

El Kelaa des

sraghna

26,93

24,24

20,67

-23,25

21,38

-20,6

Fahs-Anjra

18,77

16,89

13,95

-25,66

12,9

-31,26

Figuig

24,03

21,63

22,45

-6,59

24,03

0

Ifrane

26

23,4

22,46

-13,62

24,11

-7,29

Jerada

24,03

21,63

21,96

-8,63

23,92

-0,44

Khemisset

34,06

30,65

27,83

-18,28

30,65

-10

Khouribga

41,48

37,33

35,9

-13,44

38,05

-8,26

Larache

18,77

16,89

16,25

-13,41

17,92

-4,51

Mohammadia

27,71

24,94

25,62

-7,55

26,59

-4,05

Nador

24,03

21,63

18,23

-24,16

19,7

-18,03

Ouarzazate

19,41

17,47

12,15

-37,4

9,37

-51,73

Rabat

34,06

30,65

31,12

-8,63

31,92

-6,27

Sefrou

28,91

26,02

24,38

-15,68

26,02

-10

Sidi kacem

28,03

25,23

21,83

-22,1

23,88

-14,79

Tan-Tan

29,75

26,78

21,45

-27,91

22,79

-23,4

Taounate

36,35

32,72

26

-28,48

27,03

-25,64

Tata

29,75

26,78

22,28

-25,11

23,11

-22,31

Tétouan

18,77

16,89

16,82

-10,38

18,77

0

Zagora

19,41

17,47

15,1

-22,22

14,86

-23,42

Source: Reconstruit à partir des données de la Direction de la Statistique et des résultats du programme

d'optimisation

Pour diminuer la discrimination envers les femmes en matière d'emploi, plusieurs mesures devraient être prises, en particulier au niveau de la réduction de l'analphabétisme qui devrait être réduit d'environ 50% dans toutes les provinces. Sur le plan économique, il est évident que pour réduire le chômage, il serait primordial de créer des activités génératrices d'emplois notamment dans le secteur industriel qui emploie plus les femmes. Ainsi, il ressort que les productions agricole et industrielle devraient s'accroître jusqu'à atteindre la borne supérieure fixée (5 fois le niveau en 2004). Pour plus de précision, voir les résultats détaillés

en annexe.

En gros, ce dernier chapitre nous a permis de trouver le niveau optimal de chacune des

variables pour une réalisation simultanée des trois objectifs au niveau de chaque province. Plusieurs mesures de politiques économiques et sociales ont été proposées dans ce sens. En particulier la réduction de l'analphabétisme et la création des activités génératrices de revenus

et d'emplois, ainsi qu'un investissement de masse dans les infrastructures et services de base. Mais cela ne pourrait être accompli qu'avec la contribution de tous les acteurs de la société : Etat, collectivités locales, organisations non gouvernementales et citoyens et la coordination effective des différents programmes.

Conclusion générale

Au terme de ce travail, il convient de dégager les résultats et les constats les plus pertinents et de proposer un ensemble de recommandations en matière de conduite de politiques économiques et sociales, conformément aux objectifs que nous nous sommes fixés

au début de l'étude. Ces constats portent essentiellement sur l'évaluation de la méthodologie

et les principaux résultats et recommandations qui en découlent.

Sur le plan méthodologique, nous constatons que l'approche de double modélisation statistique (économétrie et optimisation) se prête bien aux applications concrètes, particulièrement au suivi de la mise en oeuvre des OMD. Elle nous a permis d'identifier les principaux facteurs par lesquels il faudrait agir pour améliorer les indicateurs des objectifs dans le strict respect des contraintes de faisabilité économique, démographique et technique.

Le deuxième aspect innovateur et surtout pertinent dans cette étude est l'approche provinciale

qui y est adoptée. Sur le plan pratique l'analyse provinciale démontre que les OMD pourraient être ramené au à ce niveau et être suivis rigoureusement. Désormais, une publication des rapports régionaux des OMD au Maroc est envisageable. Cette désagrégation

du suivi des OMD constitue un atout majeur permettant d'une part d'éliminer les inégalités interprovinciales en matière de développement humain et d'autre part d'intégrer la nouvelle approche participative de développement en impliquant les dirigeants locaux dans la conduite des politiques économiques et sociales. Ces nouvelles considérations devraient donc prochainement être prises en compte dans la définition des cahiers des acteurs du développement au Maroc, particulièrement le PNUD et le Ministère du Développement Social. Sur le plan technique, l'approche provinciale nous a permis de contourner le manque des données en séries chronologiques et de se passer de la traditionnelle analyse microéconomique basée sur des données relatives aux ménages. En effet, l'analyse provinciale est plus adéquate pour ce qui est de l'évaluation d'impacts des politiques macroéconomiques sur l'amélioration du niveau des vies des populations dans la mesure où

les investissements publics ne concernent pas directement les ménages mais plutôt les subdivisions administratives (régions, provinces, communes).

Au niveau des résultats, les modèles d'économétrie et d'optimisation nous ont permis

de trouver pour chaque variable le niveau optimal requis pour la réalisation des OMD. Comme signalé plus haut, le facteur temps n'étant pas pris en compte, il faudrait juste atteindre le niveau des variables requis le plus tôt possible et par conséquent réaliser le plus

tôt les divers objectifs. Les résultats détaillés figurent en annexe.

Le premier constat qui découle de cette étude est la nécessité de mettre en place à côté

de l'indicateur de pauvreté monétaire utilisé, un autre indicateur de mesure du niveau de vie

de la population généralement. Cette nouvelle mesure de la pauvreté tiendrait compte simultanément des disponibilités monétaires et de la disponibilité de certains services sociaux

de base (hôpitaux, écoles, eau potable, électricité, routes...). Ainsi, nous pourrions suivre effectivement l'amélioration du niveau de vie des populations et identifier les investissements

en infrastructures nécessaires pour sortir de la pauvreté. Avec l'indicateur de pauvreté monétaire (taux de pauvreté) utilisé dans cette étude, il ressort en effet que l'augmentation des infrastructures de base ne changerait que faiblement la situation des pauvres. L'attention devrait être plutôt portée sur l'encouragement des activités créatrices de revenu et d'emploi et

le changement des mentalités reposant essentiellement sur l'alphabétisation. D'après les résultats de notre étude, ce sont essentiellement ces deux facteurs qui contribuent significativement à la réduction de la pauvreté et des inégalités. Cet encouragement des

Conclusion générale

activités créatrices de revenu et d'emploi concerne la vulgarisation du microcrédit et les

dispositions d'accroissement des productions industrielle et agricole. A cet effet, l'Etat devrait renforcer ses programmes de mise à niveau de l'économie et soutenir les associations

de microfinance pour qu'elles puissent réellement s'adresser aux plus pauvres parmi les pauvres et qu'ils appliquent des taux d'intérêts préférentiels, plus adaptés à cette population.

Toutes ces mesures de résorption de la pauvreté auront également un impact considérable sur la réalisation des autres objectifs notamment l'éducation scolaire pour tous et

la promotion de l'égalité des sexes. En effet, la pauvreté a été identifiée comme le premier facteur d'entrave à la scolarisation des enfants et à la promotion des droits de la femme. A côté de ce facteur, nous retrouvons en deuxième position l'alphabétisation. Les infrastructures scolaires (écoles, enseignants, restauration) améliorent quant à eux faiblement l'achèvement

de l'éducation primaire des enfants en général et des filles en particulier. L'Etat devrait donc dans la limite de son budget construire encore plus d'écoles, servir plus des repas scolaires et surtout prendre des mesures visant à améliorer la qualité de l'enseignement en commençant

par le contrôle de la densité des salles des classes et la motivation des enseignants. Un autre phénomène qui risque de faire échouer tous ces efforts de généralisation de l'enseignement reste l'emploi des enfants qui est dans des proportions inquiétantes dans certaines provinces

du pays. Notre étude démontre que l'emploi des enfants devrait être éradiqué dans beaucoup

de provinces pour pouvoir réaliser les OMD. L'Etat devrait donc prendre des mesures rigoureuses (législations et amélioration des revenus des parents) pour combattre ce fléau qui attire déjà l'attention au plus haut niveau des institutions internationales. Dans un souci d'éclaircissement, un encadré récapitulant les principales recommandations à intégrer dans la stratégie nationale de réalisation des OMD au Maroc se trouve en annexe.

En filigrane, une méthodologie d'analyse statistique du suivi de la mise en oeuvre des OMD a été découvert et testée sur les trois premiers objectifs par manque de données relatives aux autres objectifs et du temps requis pour l'étude. Elle pourrait être améliorée en y intégrant une analyse qui distingue entre le milieu urbain et le rural. Toutefois, elle constitue

un outil que nous recommandons aux acteurs du développement (le PNUD et le Ministère de Développement Social) pour la mise en place et le suivi de la stratégie nationale de réalisation des OMD au Maroc. Il faudrait donc prochainement dupliquer l'étude sur les cinq autres objectifs en définissant les indicateurs, les variables nécessaires et en collectant toute l'information requise. Bref, il faudrait prendre plus du temps pour refaire l'application sur l'ensemble des OMD et tirer des conclusions quant à la réalisation simultanée des huit objectifs. Par ailleurs, l'attention devrait être portée également sur l'aspect financement qui constitue une des plus grandes limites pour les pays dans la réalisation des OMD. La mise en place d'une politique fiscale adaptée et d'une stratégie d'attraction des ressources extérieures s'avère indispensable. Une réelle volonté politique et citoyenne conjuguée à l'ensemble de

ces mesures permettrait au Maroc de se diriger tout droit vers la réalisation des OMD à l'horizon 2015.

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le cadre du Rapport du Cinquantenaire sur "50 ans de développement humain au Maroc" (RDH50).

Annexes

Annexe 1 : Encadré des principales recommandations pour la réalisation des trois premiers OMD

1. Améliorer la qualité et l'accès à l'information statistique.

2. Intégrer l`approche spatiale (urbain/rural, provinces) dans la conduite des politiques

de développement.

3. Renforcer les politiques de lutte contre l'analphabétisme.

4. Encourager la microfinance.

5. Stimuler l'accroissement des productions industrielle et agricole.

6. Mettre en place un système fiscal (imposition et subvention) social, favorisant un

transfert des revenus des riches vers les pauvres.

7. Renforcer les infrastructures scolaires (écoles, enseignants, restauration).

8. Eradiquer l'emploi des enfants.

9. Mettre en place un indicateur de pauvreté humaine reposant généralement sur le

niveau de vie de la population.

10. Renforcer les infrastructures de base (Routes, eau, électricité, hôpitaux).

11. Mettre en place une stratégie rigoureuse de financement des OMD basée sur une

politique fiscale adaptée et une attraction des ressources extérieures.

Annexe 2 : Présentation de l'organisme d'accueil (le PNUD)11

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est le réseau mondial du Système des Nations Unies pour le développement qui préconise le changement

et facilite les échanges entre les pays et leur accès aux connaissances, expériences et ressources afin de les aider dans leurs efforts d'édification d'un monde meilleur. Le PNUD

est représenté au niveau de quelque 166 pays, qu'il aide à identifier et à mettre en oeuvre des solutions adaptées à leurs propres contextes, afin de relever les défis du développement. Au niveau mondial, le réseau du PNUD assure la liaison et coordonne les efforts tant au niveau global que national pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, y

compris celui de réduire de moitié la pauvreté dans le monde à l'échéance 2015.

La Représentation du PNUD à Rabat est engagée, dans le cadre d'un partenariat multiforme avec le gouvernement et l'ensemble des acteurs du développement du Maroc, dans la mise en oeuvre d'un certain nombre de programmes visant à contribuer de manière efficace à l'amélioration des conditions de vie des populations démunies et à appuyer le processus d'un développement humain, durable et équitable.

Le PNUD accompagne les efforts de ses partenaires nationaux en matière de Gouvernance Démocratique, de l'Environnement et de l'Energie et de Lutte contre la pauvreté. Des thématiques transversales telles le VIH / SIDA, le Genre, la Jeunesse et les Droits de l'Homme constituent également une préoccupation du PNUD en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement d'ici 2015.

L'appui concerté et coordonné du Système des Nations Unies à la réalisation d'un développement humain durable, à même de contribuer à relever les défis du nouveau millénaire, se distingue par l'élaboration du Bilan Commun de Pays (BCP) et d'un Plan-cadre des Nations Unies pour l'Assistance au Développement, plus connu sous le sigle anglais « UNDAF » (United Nations Development Assistance Framework).

11 Cette présentation est celle qui figure sur le site du dit organisme.

Annexe 3 : Listes de variables

agr_tet

:

Production agricole par tête

 
 

alph_fem

:

Taux d'alphabétisation des femmes

 
 

alph_hom

:

Taux d alphabétisation des hommes

 
 

alpha

:

Taux d alphabétisation

 
 

ch_dip

:

Chômage régional des diplômes

 
 

college

:

Nombre de collèges

 
 

college_tete

:

Nombre de collèges par rapport à la population

 
 

depmtet

:

Dépense moyenne par tête

 
 

dis_rgd

:

Distance par rapport à la route goudronnée

 
 

e_pot

:

Indicateur Eau potable

 
 

ecprim

:

Nombre d'écoles primaires

 
 

ecprim_tete

:

Nombre d'écoles primaires par rapport à la population

 
 

elect

:

Indicateur Electricité

 
 

elev_ens

:

Nombre d'élèves par enseignant

 
 

empl_enf

:

Taux d emploi des enfants

 
 

f_chom

:

Proportion des femmes parmi les chômeurs

 
 

f_g_ens_c

:

Proportion de filles dans l'enseignement collégial

 
 

f_g_ens_q

:

Proportion de filles dans l'enseignement qualifiant

 
 

f_g_ens_s

:

Proportion de filles dans l'enseignement supérieur

 
 

f_sec

:

Proportions des femmes ayant le niveau des études

primaire

et

 
 

secondaires

f_sup

:

Proportions des femmes ayant le niveau des études supérieures

fecond

:

Indice synthétique de fécondité

gini

:

Indice de Gini

ind_tet

:

Production industrielle par tête

lycees

:

Nombre de lycées

lycees_tete

:

Nombre de lycées par rapport à la population par rapport à la population

nb_disp

:

Nombre d'hôpitaux dispensaires et centres de santé

nb_disp_tete

:

Nombre d'hôpitaux dispensaires et centres de santé par rapport à la

 
 

population

pauv04

:

Taux de pauvreté

pauv94

:

Taux de pauvreté 94

pop_tot

:

Population totale

popact

:

Population active

pro_fem

:

Proportions des femmes

restau

:

Nombre de bénéficiaires de la restauration primaire

restau_tete

:

Nombre de bénéficiaires de la restauration primaire par rapport à la

 
 

population

sites

:

Nombre de sites de microcrédit

sites_tete

:

Nombre de sites de microcrédit par rapport à la population

t_moymen

:

Taille moyenne des ménages

tx_achev_c

:

Taux d'achèvement du collège

tx_achev_p

:

Taux d'achèvement du primaire

tx_urba

:

Taux d'urbanisation

Annexe 4 : Programme E-views d'estimation des différentes équations.

tsls pauv04 c gini depmtet pauv94 pro_fem sites_tete nb_disp_tete agr_tet

t_moymen ind_tet alpha e_pot @ c depmtet pauv94 pro_fem sites_tete alpha e_pot nb_disp_tete agr_tet t_moymen ind_tet empl_enf

tsls gini c pauv04 depmtet ind_tet agr_tet tx_urba empl_enf pop_tot @ c depmtet ind_tet agr_tet pauv94 t_moymen pro_fem alpha empl_enf pop_tot

tsls tx_achev_p c pauv04 e_pot dis_rgd elev_ens empl_enf tx_urba elev_ens_2 restau_tete @ e_pot dis_rgd elev_ens empl_enf pauv94 depmtet t_moymen tx_urba elev_ens_2 restau_tete

tsls tx_achev_c c pauv04 e_pot empl_enf tx_urba college_tete @ college_tete e_pot empl_enf pauv94 depmtet t_moymen tx_urba

tsls f_g_ens_c c pauv04 college_tete tx_urba tx_achev_p t_moymen dis_rgd @

depmtet pauv94 college_tete tx_urba alpha t_moymen dis_rgd

tsls f_g_ens_q c lycees_tete pauv04 tx_urba tx_achev_c dis_rgd t_moymen @

pauv94 depmtet t_moymen alpha lycees_tete dis_rgd

tsls f_g_ens_s c pauv04 tx_urba age_pr_mar f_chom @ tx_urba alpha pauv94

depmtet t_moymen age_pr_mar

ls f_chom c f_sec f_sup ind_tet agr_tet tx_urba alpha

Annexe 5 : Programme GAMS de résolution du problème d'optimisation

$TITLE OMD AU MAROC

OPTION LIMCOL=0, LIMROW=0, DECIMALS=8; OPTION SOLPRINT = on;

OPTION ITERLIM = 700000

OPTION RESLIM = 2000.0

SET I LES PROVINCES

/ 1 Agadir Ida ou Tanane

2 Al Haouz

3 Alhoceima

4 Aousserd

5 Assa_Zag

6 Azilal

7 Beni Mellal

8 Benslimane

9 Berkane

10 Boujdour

11 Boulemane

12 Casablanca

13 Chefchaouen

14 Chichaoua

15 Chtouka Ait Baha

16 El hajeb

17 El jadida

18 El Kelaa des sraghna

19 Errachidia

20 Essaouira

21 Es Semara

22 Fahs_Anjra

23 Fes

24 Figuig

25 Guelmim

26 Ifrane

27 Inezgane Ait melloul

28 Jerada

29 Kenitra

30 Khemisset

31 Khenifra

32 Khouribga

33 Laayoune

34 Larache

35 Marrakech

36 Mediouna

37 Meknes

38 Mohammadia

39 Moulay Yacoub

40 Nador

41 Nouaceur

42 Ouarzazate

43 Oued Ed Dahab

44 Oujda_Angad

45 Rabat

46 Safi

47 Sale

48 Sefrou

49 Settat

50 Shirat_Temara

51 Sidi kacem

52 Tanger_Assilah

53 Tan_Tan

54 Taounate

55 Taourirt

56 Taroudant

57 Tata

58 Taza

59 Tetouan

60 Tiznit

61 Zagora / ;

***=================** La base de donnees============================ TABLE BASE(I,*) Base de donnees et les residus

age_pr_mar agr_tet alpha college_tete depmtet dis_rgd e_pot ecprim

1 26.5 1.6 64.5 4.53E-05 12597.02 3.8 63.6 97

2 24.7 0 38.4 3.10E-05 5656.99 5.8 28.5 147

.

.

 
 
 
 
 
 
 
 

60

28.9

1.34

48.5

8.77E-05

8128.03

4.2

40.8

163

61

25

0

49.3

6.36E-05

5520.77

5.4

65.2

92

+ ecprim_tete elev_ens elev_ens_2 empl_enf f_chom f_g_ens_c f_g_ens_p f_g_ens_q

1 2.00E-04 28.38 806.56 2.6 19.41 46.4 47 46.63

2 3.04E-04 25.54 650.25 4.8 26.93 32.86 45 36.27

.

.

 
 
 
 
 
 
 
 

60

4.76E-04

18.37

338.56

2.6

19.41

32.57

46

37.77

61

3.25E-04

29.45

870.25

2.6

19.41

29.6

47.2

25.1

+ f_g_ens_s f_sec f_sup gini college ind_tet lycees lycees_tete

1 43.1 46.4 5.2 38.57 22 11.95 12 2.47E-05

2 38.9 25.9 0.6 33.24 15 0.68 4 8.27E-06

.

.

60 34.6 30.1 1.3 40.5 30 1.23 11 3.21E-05

61 34.6 32.6 0.6 36.23 18 0.01 6 2.12E-05

+ nb_disp nb_disp_tete pauv04 pauv94 pop_tot popact pro_fem restau

1 31 6.38E-05 8.86 10.4 486048 183411 49.5 21000

2 70 1.45E-04 20.75 24.9 483741 173123 50.1 24513

.

.

60 83 2.43E-04 20.13 20.2 342244 101279 54.2 21160

61 29 1.02E-04 33.58 24.9 283070 63063 53.2 24945

+ restau_tete sites sites_tete t_moymen tx_achev_c tx_achev_p tx_urba

1 4.32E-02 24 4.94E-05 4.7 64.8 69.4 78.9

2 5.07E-02 8 1.65E-05 5.9 36.7 23.4 10.8

.

.

60 6.18E-02 29 8.47E-05 5 50.4 43.3 24

61 8.81E-02 3 1.06E-05 8.5 46 47.6 15.1

+ rsdpauv rsdgini rsd_ach_1 rsd_ach_2 rsd_fg_c rsd_fg_q rsd_fg_s rsdf_cho

1 1.56487 -0.05944 -8.85454 6.98601 -0.99862 -0.14095 -12.2489 -6.83242

2 -1.4036 -0.75506 -10.4837 -8.15686 -4.74865 -4.82533 0.81824 -0.80504

.

.

60 -2.2018 3.81288 -0.23785 1.50154 -6.96687 -3.59725 -11.6906 -4.74771

61 2.39764 -2.12653 15.9893 1.73592 -2.92933 -5.41421 -5.15846 -5.42077

***=================***Definition des parametres========================*** PARAMETERS

sites(I) Acces a la microfinance (Nombre de sites de microcredit)

sites_tete(I) Nombre de sites par rapport a la population depmtet(I) Depense moyenne par tete

dis_rgd(I) Distance_Route Goudronnee e_pot(I) Indicateur Eau potable

gini(I) Indice de Gini

elev_ens(I) Nombre d eleves par enseignant elev_ens_2(I) (elev_ens(I))2

nb_disp(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante nb_disp_tete(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante par tete restau(I) Nombre de beneficiaire de la restauration

restau_tete(I) Nombre de beneficiaire de la restauration par rapport a la population

college(I) Nombre de colleges

college_tete(I) Nombre de colleges par rapport a la population pop_tot(I) Population totale

agr_tet(I) Production agricole par tete ind_tet(I) Production industrielle par tete

tx_achev_p(I) Taux d achevement au primaire tx_achev_c(I) Taux d achevement au college

f_chom(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs

f_sec(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes primaire et secondaires f_sup(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes superieures

pro_fem(I) Proportions des femmes

f_g_ens_c(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement collegial f_g_ens_q(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant f_g_ens_s(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement superieur t_moymen(I) Taille moyenne des menages

alpha(I) Taux d alphabetisation empl_enf(I) Taux d emploi des enfants tx_urba(I) Taux d urbanisation pauv04(I) Taux de pauvrete

pauv94(I) Taux de pauvrete 94

lycees(I) Nombre de lycees

lycees_tete(I) Nombre de lycees par rapport a la population age_pr_mar(I) Age au premier mariage

rsdpauv(I) residus rsdgini(I) residus rsd_ach_1(I) residus rsd_ach_2(I) residus rsd_fg_c(I) residus rsd_fg_q(I) residus rsd_fg_s(I) residus rsdf_cho(I) residus

***================= Autres prametres issus des modeles estimes=========

***=================Equation de la pauvrete====================***

b0pauv constante b1pauv beta de gini

b2pauv beta de la depense moyenne par tete b3pauv beta de la pauv94

b4pauv beta de proportion femmes

b5pauv beta du nbr de sites par tete

b6pauv beta du nbre de dispensaire par tete b7pauv beta de la produ agricole par tete b8pauv beta de taille moy menage

b9pauv beta de la produ indus b10pauv beta du tx alphabetisation b11pauv beta de l eau potable

***=========================Equation de gini====================***

b0gini constante

b1gini beta du tx de pauvrete

b2gini beta de la depense moy par tete b3gini beta de la production indus par tete b4gini beta de la production agr par tete b5gini beta du tx d urbanisation

b6gini beta du tx d emploi des enfant b7gini beta de la population totale

***=============*Equation liee au taux d achevement au primaire===============***

b0ach_p constante

b1ach_p beta du tx de pauvrete b2ach_p beta de de eau potable

b3ach_p beta de distance_route goudronnee b4ach_p beta de nbr d eleves par enseignant b5ach_p beta du tx d emploi des enfants

b6ach_p beta du tx d urbanisation

b7ach_p beta de nbr d eleves par enseignant au 2

b8ach_p beta du nbr de beneficieres de restau scol par rapport a la pop

***=============*Equation liee au taux d achevement au college===============***

b0ach_c constante

b1ach_c beta du tx de pauvrete b2ach_c beta de de eau potable

b3ach_c beta du tx d emploi des enfants b4ach_c beta du tx d urbanisation b5ach_c beta dunbr de colleges par tete

***===*Equation liee a la proportion de filles dans l enseignement collegial===***

b0_fg_c constante

b1_fg_c beta de la pauvrete b2_fg_c beta du colleges par tete b3_fg_c beta du tx d urbanisation

b4_fg_c beta du tx d achevement au primaire b5_fg_c beta de la taille moyenne de menages b6_fg_c beta de distance_route goudronnee

***===*Equation liee a la proportion de filles dans l enseignement qualifiant===***

b0_fg_q constante

b1_fg_q beta du nbr de lycees par tete b2_fg_q beta de la pauvrete

b3_fg_q beta du tx d urbanisation

b4_fg_q beta du tx d achevement au college b5_fg_q beta de la distance_route goudronnee b6_fg_q beta de la taille moyenne de menages

***===*Equation liee a la proportion de filles dans l enseignement superieur===***

b0_fg_s constante

b1_fg_s beta de la pauvrete b2_fg_s beta du tx d urbanisation

b3_fg_s beta de l age au premier mariage

b4_fg_s beta de la proporton des femmes parmi les chomeur

***===*Equation liee a la proportion de filles dans l enseignement superieur===***

b0f_chom constante

b1f_chom beta de la proportion de femmes ayant le niveau secondaire b2f_chom beta de la proportion de femmes ayant le niveau superieur

b3f_chom beta de la prod industielle par tete b4f_chom beta de la prod agricole par tete b5f_chom beta du tx d urbanisation

b6f_chom beta du tx d alphabetisation

;

***=========**Affectation des donnees et les valeurs des paramatres============**

age_pr_mar(I) =

BASE(I,"age_pr_mar")

;

agr_tet(I) =

BASE(I,"agr_tet")

;

alpha(I) =

BASE(I,"alpha")

;

college_tete(I) =

BASE(I,"college_tete")

;

depmtet(I) =

BASE(I,"depmtet")

;

dis_rgd(I) =

BASE(I,"dis_rgd")

;

e_pot(I)

=

BASE(I,"e_pot")

;

elev_ens(I)

=

BASE(I,"elev_ens")

;

elev_ens_2(I)

=

BASE(I,"elev_ens_2")

;

empl_enf(I)

=

BASE(I,"empl_enf")

;

f_chom(I)

=

BASE(I,"f_chom")

;

f_g_ens_c(I)

=

BASE(I,"f_g_ens_c")

;

f_g_ens_q(I)

=

BASE(I,"f_g_ens_q")

;

f_g_ens_s(I)

=

BASE(I,"f_g_ens_s")

 

f_sec(I)

=

BASE(I,"f_sec")

;

;

f_sup(I)

=

BASE(I,"f_sup")

;

gini(I)

=

BASE(I,"gini")

;

college(I)

=

BASE(I,"college")

;

ind_tet(I)

=

BASE(I,"ind_tet")

;

lycees(I)

=

BASE(I,"lycees")

;

lycees_tete(I)

=

BASE(I,"lycees_tete")

;

nb_disp(I) = BASE(I,"nb_disp") ;

nb_disp_tete(I) =

BASE(I,"nb_disp_tete")

;

pauv04(I) =

BASE(I,"pauv04")

 

pauv94(I) =

BASE(I,"pauv94")

 

pop_tot(I) =

BASE(I,"pop_tot")

;

;

;

pro_fem(I)

=

BASE(I,"pro_fem")

;

restau(I)

=

BASE(I,"restau")

;

restau_tete(I)

=

BASE(I,"restau_tete")

;

sites(I)

=

BASE(I,"sites")

;

sites_tete(I)

=

BASE(I,"sites_tete")

;

t_moymen(I) =

BASE(I,"t_moymen")

;

tx_achev_c(I) =

BASE(I,"tx_achev_c")

;

tx_achev_p(I) =

BASE(I,"tx_achev_p")

;

tx_urba(I) =

BASE(I,"tx_urba")

;

rsdpauv(I) = BASE(I,"rsdpauv") ;

rsdgini(I)

=

BASE(I,"rsdgini")

;

rsd_ach_1(I)

=

BASE(I,"rsd_ach_1")

;

rsd_ach_2(I)

=

BASE(I,"rsd_ach_2")

;

rsd_fg_c(I)

=

BASE(I,"rsd_fg_c")

;

rsd_fg_q(I)

=

BASE(I,"rsd_fg_q")

;

rsd_fg_s(I)

=

BASE(I,"rsd_fg_s")

;

rsdf_cho(I)

=

BASE(I,"rsdf_cho")

 

;

***======================= Paramettre estimes====================***

b0pauv = -39.83252 ; b1pauv = 0.806940 ; b2pauv = -0.001181 ; b3pauv = 0.058408 ; b4pauv = 0.683464 ; b5pauv = -3289.725 ; b6pauv = 413.7236 ; b7pauv = -0.150222 ; b8pauv = 2.674192 ; b9pauv = 0.032699 ;

b10pauv = -0.255252 ;

b11pauv = 0.005057 ;

b0gini

=

27.87917

;

b1gini

=

0.246814

;

b2gini

=

0.000423

;

b3gini

=

-0.019895

;

b4gini

=

0.106178

;

b5gini

=

0.052671

;

b6gini

=

-0.415919

;

b7gini

=

2.92E-07

;

b0ach_p = 43.12560 ;

b1ach_p = -1.241451 ; b2ach_p = 0.275400 ; b3ach_p = -0.660812 ; b4ach_p = 1.192836 ; b5ach_p = -1.172513 ; b6ach_p = 0.239322 ; b7ach_p = -0.023169 ; b8ach_p = 2.885077 ;

b0ach_c = 53.01159 ; b1ach_c = -0.469485 ; b2ach_c = 0.100114 ; b3ach_c = -0.463185 ; b4ach_c = 0.038045 ; b5ach_c = 17616.10 ;

b0_fg_c = 47.27693 ; b1_fg_c = -0.440675 ; b2_fg_c = 8897.046 ; b3_fg_c = 0.057512 ; b4_fg_c = 0.000717 ; b5_fg_c = -0.026330 ; b6_fg_c = -0.221159 ;

b0_fg_q = 70.11584 ; b1_fg_q = 13633.46 ; b2_fg_q = -0.119662 ; b3_fg_q = 0.148691 ; b4_fg_q = -0.335260 ; b5_fg_q = -0.096816 ; b6_fg_q = -2.608568 ;

b0_fg_s = 68.85103 ; b1_fg_s = -0.419717 ; b2_fg_s = 0.080725 ; b3_fg_s = 0.043207 ; b4_fg_s = -0.891169 ;

b0f_chom = 35.31684 ; b1f_chom = 0.765340 ; b2f_chom = 1.122186 ; b3f_chom = -0.013437 ; b4f_chom = 0.322102 ; b5f_chom = -0.059751 ; b6f_chom = -0.714140 ;

***=================Definision des variables========================* POSITIVE VARIABLES

Vsites(I) Acces a la microfinance (Nombre de sites de microcredit) Vsites_tete(I) Nombre de sites par rapport a la population

Vdepmtet(I) Depense moyenne par tete Vdis_rgd(I) Distance_Route Goudronnee Ve_pot(I) Indicateur Eau potable

Vgini(I) Indice de Gini

Velev_ens(I) Nombre d eleves par enseignant

Velev_ens_2(I) (elev_ens(I))2

Vnb_disp(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante Vnb_disp_tete(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante par tete Vrestau(I) Nombre de beneficiaire de la restauration

Vrestau_tete(I) Nombre de beneficiaire de la restauration par rapport population

Vcollege(I) Nombre de colleges

Vcollege_tete(I) Nombre de colleges par rapport a la population

Vpop_tot(I) Population totale

Vagr_tet(I) Production agricole par tete

Vind_tet(I) Production industrielle par tete

Vtx_achev_p(I) Proportiondans l enseignement collegial et achevant la troisieme annee Vtx_achev_c(I) Proportiondans l enseignement primaire et achevant la 6 eme annee Vf_chom(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs

Vf_sec(I) Proportionet secondaires

Vf_sup(I) Proportiones

Vpro_fem(I) Proportions des femmes

Vf_g_ens_c(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement collegial Vf_g_ens_q(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant Vf_g_ens_s(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement superieur Vt_moymen(I) Taille moyenne des menages

Valpha(I) Taux d alphabetisation Vempl_enf(I) Taux d emploi des enfants Vtx_urba(I) Taux d urbanisation Vpauv04(I) Taux de pauvrete Vpauv94(I) Taux de pauvrete 94

Vlycees(I) Nombre de lycees

Vlycees_tete(I) Nombre de lycees par rapport a la population

Vage_pr_mar(I) Age au premier mariage

***=====================**Autres variables====================***

pauvobj(I) Taux de povrete (objectif)

giniobj(I) Indice de Gini (objectif) achev_pobj(I) Taux achevement primaire (objectif) achev_cobj(I) Taux achevement collegial (objectif)

f_g_cobj(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement collegial (objectif) f_g_qobj(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant (objectif f_g_sobj(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement superieur (objectif) f_chobj(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs (objectif)

Gampauv Ponderation relative a la pauvrete

Gamgini Ponderation relative a l'indice de Gini

Gamachevp Ponderation relative au taux achevement primaire

Gamachevc Ponderation relative au taux achevement collegial

Gamf_g_c Ponderation relative au rapport filles_garcons dans l enseignement collegial Gamf_g_q Ponderation relative au rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant Gamf_g_s Ponderation relative au rapport filles_garcons dans l enseignement superieur Gamf_chom Ponderation relative a la proportion des femmes parmi les chomeurs

;

VARIABLES Obj1

Obj2

Obj3

Obj4

Obj5

Obj6

Obj7

Objectquad Objectif du programme d optimisation quadratique

Objectent Objectif du programme d optimisation entopie

;

***=================*Definition des equations============================ EQUATIONS

EQPAUV(I) Equation de la pauvrete

EQGINI(I) Equation de l indice de Gini

EQACHEVP(I) Equation du taux d achevement primaire

EQACHEVC(I) Equation du taux d achevement collegial

EQF_G_C(I) Equation du rapport filles_garcons dans l enseignement collegial EQF_G_Q(I) Equation du rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant EQF_G_S(I) Equation du rapport filles_garcons dans l enseignement superieur

EQF_CHOM(I) Equation de la proportion des femmes parmi les chomeurs

EQRESTAU(I) EQCOLLEGES(I) EQLYCEES(I) EQDISP(I) EQSITES(I)

EQOB1

EQOB2

EQOB3

EQOB4

EQOB5

EQOB6

EQOB7

EQOBJETENT Fonction objective du programme entropie

EQOBJETQUAD Fonction objective du programme quadratique

;

***=====================*Definition des equation============================ EQPAUV(I).. Vpauv04(I) =E= b0pauv + b1pauv*Vgini(I) + b2pauv*Vdepmtet(I)+

b3pauv*Vpauv94(I) + b4pauv*Vpro_fem(I)+

b5pauv*Vsites_tete(I) + b6pauv*Vnb_disp_tete(I)+ b7pauv*Vagr_tet(I) + b8pauv*Vt_moymen(I)+ b9pauv*Vind_tet(I) + b10pauv*Valpha(I) + b11pauv*Ve_pot(I) + rsdpauv(I) ;

EQGINI(I).. Vgini(I) =E= b0gini + b1gini*Vpauv04(I) + b2gini*Vdepmtet(I) +

b3gini*Vind_tet(I) + b4gini*Vagr_tet(I) +

b5gini*tx_urba(I) + b6gini*empl_enf(I)+ b7gini*pop_tot(I) + rsdgini(I) ;

EQACHEVP(I).. Vtx_achev_p(I) =E= b0ach_p + b1ach_p*Vpauv04(I) + b2ach_p*Ve_pot(I) +

b3ach_p*Vdis_rgd(I) + b4ach_p*Velev_ens(I) + b5ach_p*Vempl_enf(I) + b6ach_p*Vtx_urba(I) + b7ach_p*Velev_ens_2(I) + b8ach_p*Vrestau_tete(I) +

rsd_ach_1(I);

EQACHEVC(I).. Vtx_achev_c(I) =E= b0ach_c + b1ach_c*Vpauv04(I) + b2ach_c*Ve_pot(I) +

b3ach_c*Vempl_enf(I) + b4ach_c*Vtx_urba(I) +

b5ach_c*Vcollege_tete(I) + rsd_ach_2(I) ;

EQF_G_C(I).. Vf_g_ens_c(I) =E= b0_fg_c + b1_fg_c*Vpauv04(I) + b2_fg_c*Vcollege_tete(I)+

b3_fg_c*tx_urba(I) + b4_fg_c*Vtx_achev_p(I)+

b5_fg_c*Vt_moymen(I) + b6_fg_c*Vdis_rgd(I)+

rsd_fg_c(I) ;

EQF_G_Q(I).. Vf_g_ens_q(I) =E= b0_fg_q + b1_fg_q*Vlycees_tete(I) + b2_fg_q*Vpauv04(I)+

b3_fg_q*tx_urba(I) + b4_fg_q*Vtx_achev_c(I)+ b5_fg_q*Vdis_rgd(I) + b6_fg_q*Vt_moymen(I)+ rsd_fg_q(I) ;

EQF_G_S(I).. Vf_g_ens_s(I) =E= b0_fg_s + b1_fg_s* Vpauv04(I) + b2_fg_s* Vtx_urba(I) +

b3_fg_s* Vage_pr_mar(I) + b4_fg_s* Vf_chom(I) + rsd_fg_s(I);

EQF_CHOM(I).. Vf_chom(I) =E= b0f_chom + b1f_chom * Vf_sec(I) + b2f_chom*Vf_sup(I) + b3f_chom*Vind_tet(I) + b4f_chom*Vagr_tet(I) + b5f_chom*Vtx_urba(I) + b6f_chom*Valpha(I) + rsdf_cho(I) ;

EQRESTAU(I).. Vrestau(I) =E= Vrestau_tete(I)*Vpop_tot(I); EQCOLLEGES(I).. Vcollege(I) =E= Vcollege_tete(I)*Vpop_tot(I); EQLYCEES(I).. Vlycees(I) =E= Vlycees_tete(I)*Vpop_tot(I); EQSITES(I).. Vsites(I) =E= Vsites_tete(I)*Vpop_tot(I); EQdisp(I).. Vnb_disp(I) =E= Vnb_disp_tete(I)*Vpop_tot(I);

EQOBJETQUAD.. Objectquad =E= (Gampauv *(SUM(I,((Vpauv04(I)- pauvobj(I))*(Vpauv04(I)- pauvobj(I))))))+

achev_pobj(I))))))+

(Gamgini *(SUM(I,((Vgini(I)- giniobj(I))*((Vgini(I)- giniobj(I))))))+ (Gamachevp*(SUM(I,((Vtx_achev_p(I) - achev_pobj(I))*(Vtx_achev_p(I) -

(Gamf_g_c * (SUM(I,((Vf_g_ens_c(I) - f_g_cobj(I))*(Vf_g_ens_c(I) - f_g_cobj(I))))))+ (Gamf_g_q * (SUM(I,((Vf_g_ens_q(I) - f_g_qobj(I))*(Vf_g_ens_q(I) - f_g_qobj(I)))))) + (Gamf_g_s * (SUM(I,((Vf_g_ens_s(I) - f_g_sobj(I))*(Vf_g_ens_s(I) - f_g_sobj(I)))))) + (Gamf_chom * (SUM(I,(Vf_chom(I)-f_chobj(I))*(Vf_chom(I)-f_chobj(I)))))) ;

EQOB1.. Obj1 =E= (Gampauv *(SUM(I,(Vpauv04(I)*(LOG(Vpauv04(I)/pauvobj(I))))))) ;

EQOB2.. Obj2 =E= (Gamgini *(SUM(I,(Vgini(I)*(LOG(Vgini(I)/giniobj(I)))))));

EQOB3.. Obj3 =E= (Gamachevp*(SUM(I,Vtx_achev_p(I)*(LOG(Vtx_achev_p(I) /achev_pobj(I)))))); EQOB4.. Obj4 =E= (Gamf_g_c*(SUM(I,(Vf_g_ens_c(I)*(LOG(Vf_g_ens_c(I) /f_g_cobj(I))))))); EQOB5.. Obj5 =E= (Gamf_g_q *(SUM(I,(Vf_g_ens_q(I)*(LOG(Vf_g_ens_q(I) /f_g_qobj(I))))))); EQOB6.. Obj6 =E= (Gamf_g_s *(SUM(I,(Vf_g_ens_s(I)*(LOG(Vf_g_ens_s(I) /f_g_sobj(I))))))); EQOB7.. Obj7 =E= (Gamf_chom*(SUM(I,(Vf_chom(I)*(LOG(Vf_chom(I)/f_chobj(I)))))));

EQOBJETENT.. Objectent =E= Obj1 + Obj2 + Obj3 + Obj4 + Obj5 + Obj6 + Obj7 ;

***=====================Initialisation des variables========================*** Vsites.L(I) = sites(I) ;

Vsites_tete.L(I) = sites_tete(I) ;

Vdepmtet.L(I)

=

depmtet(I)

 

Vdis_rgd.L(I)

=

dis_rgd(I)

 

Ve_pot.L(I)

=

e_pot(I) ;

 

Vgini.L(I)

=

gini(I) ;

 

Velev_ens.L(I)

=

elev_ens(I)

 

;

;

;

Velev_ens_2.L(I)

=

elev_ens_2(I) ;

Vnb_disp.L(I)

=

nb_disp(I) ;

Vnb_disp_tete.L(I) = nb_disp_tete(I) ;

Vrestau.L(I)

=

restau(I) ;

Vrestau_tete.L(I)

=

restau_tete(I) ;

Vcollege.L(I) = college(I) ;

Vcollege_tete.L(I) = college_tete(I) ;

Vpop_tot.L(I)

=

pop_tot(I)

;

Vagr_tet.L(I)

=

agr_tet(I)

;

Vind_tet.L(I) = ind_tet(I) ;

Vtx_achev_p.L(I)

=

tx_achev_p(I) ;

Vtx_achev_c.L(I)

=

tx_achev_c(I) ;

Vf_chom.L(I)

=

f_chom(I) ;

Vf_g_ens_s.L(I)

=

f_g_ens_s(I) ;

Vf_sec.L(I)

=

f_sec(I) ;

Vf_sup.L(I)

=

f_sup(I) ;

Vpro_fem.L(I)

=

pro_fem(I) ;

Vf_g_ens_c.L(I)

=

f_g_ens_c(I) ;

Vf_g_ens_q.L(I)

=

f_g_ens_q(I)

;

Vt_moymen.L(I)

=

t_moymen(I)

;

Valpha.L(I) = alpha(I) ;

Vempl_enf.L(I)

=

empl_enf(I)

;

Vtx_urba.L(I)

=

tx_urba(I)

;

Vpauv04.L(I)

=

pauv04(I)

;

Vpauv94.L(I)

=

pauv94(I)

;

Vlycees.L(I)

=

lycees(I) ;

 

Vlycees_tete.L(I) = lycees_tete(I) ; Vage_pr_mar.L(I) = age_pr_mar(I) ;

pauvobj.L(I)

=

pauv04(I)

;

giniobj.L(I)

=

gini(I)

;

achev_pobj.L(I)

=

tx_achev_p(I) ;

achev_cobj.L(I)

=

tx_achev_c(I) ;

f_g_cobj.L(I)

=

f_g_ens_c(I) ;

f_g_sobj.L(I)

=

f_g_ens_s(I) ;

f_g_qobj.L(I) = f_g_ens_q(I) ;

f_chobj.L(I)

=

f_chom(I)

;

Gampauv.L

=

0.35 ;

 

Gamgini.L

=

0.1

;

Gamachevp.L

=

0.15

;

Gamf_g_c.L

=

0.1

;

Gamf_g_s.L

=

0.1

;

Gamf_g_q.L

=

0.1

;

Gamf_chom.L

=

0.1

;

======================Bornes inferieures et superieures===========================

Vsites.LO(I) = 0.05 ; Vsites_tete.LO(I) = 0.000025*sites_tete(I) ; Vdepmtet.LO(I) = depmtet(I) ;

Vdis_rgd.LO(I) = 0.000025 * dis_rgd(I) ;

Ve_pot.LO(I)

=

e_pot(I)

;

Vgini.LO(I)

=

20

;

Velev_ens.LO(I)

=

10

;

Velev_ens_2.LO(I) = 100 ; Vnb_disp.LO(I) = 0.75*nb_disp(I) ; Vnb_disp_tete.LO(I) = 0.75*nb_disp_tete(I) ; Vrestau.LO(I) = 0.5*restau(I) ; Vrestau_tete.LO(I) = 0.5*restau_tete(I) ; Vcollege.LO(I) = 0.25*college(I) ; Vcollege_tete.LO(I) = 0.25*college_tete(I) ;

Vpop_tot.LO(I) =

0.75*pop_tot(I)

;

Vagr_tet.LO(I) =

0.5*agr_tet(I) ;

 

Vind_tet.LO(I) =

0.5*ind_tet(I) ;

 

Vtx_achev_p.LO(I) =

tx_achev_p(I) ;

 

Vtx_achev_c.LO(I) =

tx_achev_c(I) ;

 

Vf_chom.LO(I) =

0.25*f_chom(I)

;

Vf_sec.LO(I) =

0.75*f_sec(I) ;

 

Vf_sup.LO(I)

=

f_sup(I)

;

Vpro_fem.LO(I)

=

45 ;

 

Vf_g_ens_c.LO(I)

=

f_g_ens_c(I)

;

Vf_g_ens_q.LO(I)

=

f_g_ens_q(I)

;

Vf_g_ens_s.LO(I)

=

f_g_ens_s(I)

;

Vt_moymen.LO(I) = 2.5 ;

Valpha.LO(I)

=

alpha(I)

;

 

Vempl_enf.LO(I)

=

0.0001

 

;

Vtx_urba.LO(I)

=

0.75*tx_urba(I)

;

Vpauv04.LO(I)

=

0.25*pauv04(I) ;

Vlycees.LO(I)

=

0.5*lycees(I);

Vlycees_tete.LO(I)

=

0.5*lycees_tete(I);

Vage_pr_mar.Lo(I) = 0.75*age_pr_mar(I) ;

Vsites.UP(I)

=

150

;

Vsites_tete.UP(I)

=

0.01

;

Vdepmtet.UP(I) = 3*depmtet(I) ;

Vdis_rgd.UP(I)

=

dis_rgd(I)

;

Ve_pot.UP(I) =

100

 

;

Vgini.UP(I) =

50

;

 

Velev_ens.UP(I) =

60

;

 

Velev_ens_2.UP(I) =

3600

;

 

Vnb_disp.UP(I) = 5*nb_disp(I) ; Vnb_disp_tete.UP(I) = 5*nb_disp_tete(I) ;

Vrestau.UP(I)

=

5*restau(I)+1 ;

 

Vrestau_tete.UP(I)

=

5*restau_tete(I)

;

Vcollege.UP(I)

=

5*college(I) ;

 

Vcollege_tete.UP(I) = 5*college_tete(I) ; Vpop_tot.UP(I) = (1.5)*pop_tot(I) ; Vagr_tet.UP(I) = 60 ;

Vind_tet.UP(I) = 250 ;

Vtx_achev_p.UP(I) =

130

;

Vtx_achev_c.UP(I) =

130

;

Vf_chom.UP(I) = f_chom(I) ;

Vf_sec.UP(I)

=

100

;

Vf_sup.UP(I) =

100

;

Vpro_fem.UP(I) =

55 ;

 

Vf_g_ens_c.UP(I) =

75

;

Vf_g_ens_s.UP(I) =

75

;

Vf_g_ens_q.UP(I) =

75

;

Vt_moymen.UP(I) = 2*t_moymen(I) ; Valpha.UP(I) = 100 ; Vempl_enf.UP(I) = empl_enf(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)<66) = 1.5*tx_urba(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)>=66) = 100 ; Vpauv04.UP(I) = pauv04(I) ;

Vlycees.UP(I) = 5*lycees(I);

Vlycees_tete.UP(I)

=

5*lycees_tete(I);

Vage_pr_mar.UP(I)

=

1.5*age_pr_mar(I);

*=================*Bouclage du modele pour les variables exogenes================**

pauvobj.FX(I) = 0.5*pauv04(I) ;

giniobj.FX(I) = 0.90*gini(I) ;

achev_pobj.FX(I)

=

100

;

f_g_cobj.FX(I)

=

50.5

;

f_g_qobj.FX(I)

=

50.5

;

f_g_sobj.FX(I)

=

50.5

;

f_chobj.FX(I) = 0.90*f_chom(I) ; Vpauv94.FX(I) = pauv94(I) ;

Gampauv.FX = 0.35 ;

Gamgini.FX

=

0.1

;

Gamachevp.FX

=

0.15

;

Gamf_g_c.FX

=

0.1

;

Gamf_g_s.FX

=

0.1

;

Gamf_g_q.FX

=

0.1

;

Gamf_chom.FX

=

0.1

;

***=============Definition et resolution du modele====================***

MODEL OMDPROVENT modele de la pauvrete provinciale entropie

/EQPAUV,EQGINI,EQACHEVP,EQACHEVC,EQF_G_C,EQF_G_Q, EQF_G_S,EQF_CHOM,EQRESTAU,EQCOLLEGES,EQLYCEES,EQDISP,EQSITES, EQOB1,EQOB2,EQOB3,EQOB5,EQOB6,EQOB7,EQOB8,EQOBJETENT /;

OMDPROVENT.holdfixed = 1 ; OPTION ITERLIM = 700000; OPTION NLP = MINOS5;

SOLVE OMDPROVENT MINIMAZING Objectent USING NLP ; OPTION NLP = MINOS;

SOLVE OMDPROVENT MINIMAZING Objectent USING NLP ;

*$ontext

Vsites.LO(I) = 0.05 ; Vsites_tete.LO(I) = 0.000025*sites_tete(I) ; Vdepmtet.LO(I) = depmtet(I) ;

Vdis_rgd.LO(I) = 0.000025 * dis_rgd(I) ;

Ve_pot.LO(I)

=

e_pot(I)

;

Vgini.LO(I)

=

20

;

Velev_ens.LO(I)

=

10

;

Velev_ens_2.LO(I) = 100 ; Vnb_disp.LO(I) = 0.75*nb_disp(I) ; Vnb_disp_tete.LO(I) = 0.75*nb_disp_tete(I) ; Vrestau.LO(I) = 0.5*restau(I) ; Vrestau_tete.LO(I) = 0.5*restau_tete(I) ; Vcollege.LO(I) = 0.25*college(I) ; Vcollege_tete.LO(I) = 0.25*college_tete(I) ;

Vpop_tot.LO(I) =

0.75*pop_tot(I)

;

Vagr_tet.LO(I) =

0.5*agr_tet(I) ;

 

Vind_tet.LO(I) =

0.5*ind_tet(I) ;

 

Vtx_achev_p.LO(I) =

tx_achev_p(I) ;

 

Vtx_achev_c.LO(I) =

tx_achev_c(I) ;

 

Vf_chom.LO(I) =

0.25*f_chom(I)

;

Vf_sec.LO(I) =

0.75*f_sec(I) ;

 

Vf_sup.LO(I)

=

f_sup(I)

;

Vpro_fem.LO(I)

=

45 ;

 

Vf_g_ens_c.LO(I)

=

f_g_ens_c(I)

;

Vf_g_ens_q.LO(I)

=

f_g_ens_q(I)

;

Vf_g_ens_s.LO(I)

=

f_g_ens_s(I)

;

Vt_moymen.LO(I) = 2.5 ;

Valpha.LO(I)

=

alpha(I)

;

 

Vempl_enf.LO(I)

=

0.0001

 

;

Vtx_urba.LO(I)

=

0.75*tx_urba(I)

;

Vpauv04.LO(I)

=

0.25*pauv04(I) ;

Vlycees.LO(I)

=

0.5*lycees(I);

Vlycees_tete.LO(I)

=

0.5*lycees_tete(I);

Vage_pr_mar.Lo(I) = 0.75*age_pr_mar(I) ;

Vsites.UP(I)

=

150

;

Vsites_tete.UP(I)

=

0.01

;

Vdepmtet.UP(I) = 3*depmtet(I) ;

Vdis_rgd.UP(I)

=

dis_rgd(I)

;

Ve_pot.UP(I) =

100

 

;

Vgini.UP(I) =

50

;

 

Velev_ens.UP(I) =

60

;

 

Velev_ens_2.UP(I) =

3600

;

 

Vnb_disp.UP(I) = 5*nb_disp(I) ; Vnb_disp_tete.UP(I) = 5*nb_disp_tete(I) ;

Vrestau.UP(I)

=

5*restau(I)+1 ;

 

Vrestau_tete.UP(I)

=

5*restau_tete(I)

;

Vcollege.UP(I)

=

5*college(I) ;

 

Vcollege_tete.UP(I) = 5*college_tete(I) ; Vpop_tot.UP(I) = (1.5)*pop_tot(I) ; Vagr_tet.UP(I) = 60 ;

Vind_tet.UP(I) = 250 ;

Vtx_achev_p.UP(I) =

130

;

Vtx_achev_c.UP(I) =

130

;

Vf_chom.UP(I) = f_chom(I) ;

Vf_sec.UP(I)

=

100

;

Vf_sup.UP(I) =

100

;

Vpro_fem.UP(I) =

55 ;

 

Vf_g_ens_c.UP(I) =

75

;

Vf_g_ens_s.UP(I) =

75

;

Vf_g_ens_q.UP(I) =

75

;

Vt_moymen.UP(I) = 2*t_moymen(I) ; Valpha.UP(I) = 100 ; Vempl_enf.UP(I) = empl_enf(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)<66) = 1.5*tx_urba(I) ; Vtx_urba.UP(I)$(tx_urba(I)>=66) = 100 ; Vpauv04.UP(I) = pauv04(I) ;

Vlycees.UP(I) = 5*lycees(I);

Vlycees_tete.UP(I)

=

5*lycees_tete(I);

Vage_pr_mar.UP(I)

=

1.5*age_pr_mar(I);

*=================*Bouclage du modele pour les variables exogenes================**

pauvobj.FX(I) = 0.5*pauv04(I) ;

giniobj.FX(I) = 0.90*gini(I) ;

achev_pobj.FX(I)

=

100

;

f_g_cobj.FX(I)

=

50.5

;

f_g_qobj.FX(I)

=

50.5

;

f_g_sobj.FX(I) = 50.5 ;

f_chobj.FX(I) = 0.90*f_chom(I) ;

Vpauv94.FX(I) = pauv94(I) ;

Gampauv.FX

=

0.35

;

Gamgini.FX

=

0.1

;

Gamachevp.FX

=

0.15

;

Gamf_g_c.FX

=

0.1

;

Gamf_g_s.FX

=

0.1

;

Gamf_g_q.FX = 0.1 ; Gamf_chom.FX = 0.1 ;

MODEL OMDPROVQUAD modele de la pauvrete provinciale entropie

/EQPAUV,EQGINI,EQACHEVP,EQACHEVC,EQF_G_C,EQF_G_Q, EQF_G_S,EQF_CHOM,EQRESTAU,EQCOLLEGES,

EQLYCEES,EQDISP,EQSITES,EQOBJETQUAD/;

OMDPROVQUAD.holdfixed = 1 ; OPTION ITERLIM = 700000; OPTION NLP = MINOS;

SOLVE OMDPROVQUAD MINIMAZING Objectquad USING NLP ; OPTION NLP = MINOS5;

SOLVE OMDPROVQUAD MINIMAZING Objectquad USING NLP ;

*$offtext

*$ONTEXT

***=================*sortie des resultats en ecxel================**

***===============calcul des variations des variables=======================*** PARAMETER

vasites(I) Acces a la microfinance (Nombre de sites de microcredit(variation)

vadepmtet(I) Depense moyenne par tete(variation) vadis_rgd(I) Distance_Route Goudronnee(variation) vae_pot(I) Indicateur Eau potable(variation) vagini(I) Indice de Gini (variation)

vaelev_ens(I) Nombre d eleves par enseignant(variation)

vanb_disp(I) Nombre d hopitaux dispensaires et centres de sante(variation)

varestau(I) Nombre de beneficiere de la restauration (variation)

vacollege(I) Nombre de colleges(variation)

vapop_tot(I) Population totale (variation)

vaagr_tet(I) Production agricole par tete (variation) vaind_tet(I) Production industrielle par tete(variation) vaachev_p(I) Taux achevement au promaire (variation) vaachev_c(I) Taux achevement au college (variation

vaf_chom(I) Proportion des femmes parmi les chomeurs (variation)

vaf_sec(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes primaire et secondaires (variation)

vaf_sup(I) Proportions des femmes ayant le niveau des etudes superieures(variation)

vapro_fem(I) Proportions des femmes(variation)

vaf_g_ens_c(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement collegial(variation) vaf_g_ens_q(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement qualifiant(variation) vaf_g_ens_s(I) Rapport filles_garcons dans l enseignement superieur(variation) vat_moymen(I) Taille moyenne des menages(variation)

vaalpha(I) Taux d alphabetisation (variation) vaempl_enf(I) Taux d emploi des enfants (variation) vatx_urba(I) Taux d urbanisation(variation)

vapauv04(I) Taux de pauvrete 2004(variation)

valycees(I) Nombre de lycees (variation)

vaage_pr_mar(I) Age au premier mariage (variation)

;

vasites(I)$(sites(I) NE 0) = 100*(Vsites.L(I)-sites(I))/sites(I) ;

vadepmtet(I)$(depmtet(I) NE 0)

=

100*(Vdepmtet.L(I)-depmtet(I))/depmtet(I) ;

vadis_rgd(I)$(dis_rgd(I) NE 0)

=

100*(Vdis_rgd.L(I)-dis_rgd(I))/dis_rgd(I) ;

vae_pot(I)$(e_pot(I) NE 0)

=

100*(Ve_pot.L(I)-e_pot(I))/e_pot(I)

;

vagini(I)$(gini(I) NE 0)

=

100*(Vgini.L(I)-gini(I))/gini(I)

;

vaelev_ens(I)$(elev_ens(I) NE 0)

=

100*(Velev_ens.L(I)- elev_ens(I))/elev_ens(I);

vanb_disp(I)$(nb_disp(I) NE 0)

=

100*(Vnb_disp.L(I)-nb_disp(I))/nb_disp(I) ;

varestau(I)$(restau(I) NE 0) = 100*(Vrestau.L(I)-restau(I))/restau(I) ;

vacollege(I)$(college(I) NE 0) = 100*(Vcollege.L(I)-college(I))/college(I) ;

vapop_tot(I)$(pop_tot(I) NE 0)

=

100*(Vpop_tot.L(I)-pop_tot(I))/pop_tot(I) ;

vaagr_tet(I)$(agr_tet(I) NE 0)

=

100*(Vagr_tet.L(I)-agr_tet(I))/agr_tet(I) ;

vaind_tet(I)$(ind_tet(I) NE 0)

=

100*(Vind_tet.L(I)-ind_tet(I))/ind_tet(I) ;

vaachev_p(I)$(tx_achev_p(I) NE 0)

=

100*(Vtx_achev_p.L(I)-tx_achev_p(I))/tx_achev_p(I) ;

vaachev_c(I)$(tx_achev_c(I) NE 0)

=

100*(Vtx_achev_c.L(I)-tx_achev_c(I))/tx_achev_c(I) ;

vaf_chom(I)$(f_chom(I) NE 0) = 100*(Vf_chom.L(I)-f_chom(I))/f_chom(I) ;

vaf_sec(I)$(f_sec(I) NE 0)

=

100*(Vf_sec.L(I)-f_sec(I))/f_sec(I)

;

vaf_sup(I)$(f_sup(I) NE 0)

=

100*(Vf_sup.L(I)-f_sup(I))/f_sup(I)

;

vapro_fem(I)$(pro_fem(I) NE 0) = 100*(Vpro_fem.L(I)-pro_fem(I))/pro_fem(I) ;

vaf_g_ens_c(I)$(f_g_ens_c(I) NE 0)

=

100*(Vf_g_ens_c.L(I)-f_g_ens_c(I))/f_g_ens_c(I) ;

vaf_g_ens_q(I)$(f_g_ens_q(I) NE 0)

=

100*(Vf_g_ens_q.L(I)-f_g_ens_q(I))/f_g_ens_q(I) ;

vaf_g_ens_s(I)$(f_g_ens_s(I) NE 0) = 100*(Vf_g_ens_s.L(I)-f_g_ens_s(I))/f_g_ens_s(I) ; vat_moymen(I)$(t_moymen(I) NE 0) = 100*(Vt_moymen.L(I)-t_moymen(I))/t_moymen(I); vaalpha(I)$(alpha(I) NE 0) = 100*(Valpha.L(I)-alpha(I))/alpha(I) ; vaempl_enf(I)$(empl_enf(I) NE 0) = 100*(Vempl_enf.L(I)-empl_enf(I))/empl_enf(I) ;

vatx_urba(I)$(tx_urba(I) NE 0)

=

100*(Vtx_urba.L(I)-tx_urba(I))/tx_urba(I) ;

vapauv04(I)$(pauv04(I) NE 0)

=

100*(Vpauv04.L(I)-pauv04(I))/pauv04(I) ;

valycees(I)$(lycees(I) NE 0)

=

100*(Vlycees.L(I)-lycees(I))/lycees(I) ;

vaage_pr_mar(I)$(age_pr_mar(I) NE 0) = 100*(Vage_pr_mar.L(I)-age_pr_mar(I))/age_pr_mar(I) ;

DISPLAY

vasites , Vsites.L , sites , vadepmtet , Vdepmtet.L , depmtet , vadis_rgd , Vdis_rgd.L , dis_rgd , vae_pot , Ve_pot.L , e_pot , vagini , Vgini.L , gini , vaelev_ens , Velev_ens.L , elev_ens , vanb_disp , Vnb_disp.L , nb_disp , varestau , Vrestau.L , restau , vacollege , Vcollege.L , college , vapop_tot , Vpop_tot.L , pop_tot , vaagr_tet , Vagr_tet.L , agr_tet , vaind_tet , Vind_tet.L , ind_tet ,

vaachev_p , Vtx_achev_p.L , tx_achev_p , vaachev_c , Vtx_achev_c.L , tx_achev_c , vaf_chom , Vf_chom.L , f_chom ,

vaf_sec , Vf_sec.L , f_sec , vaf_sup , Vf_sup.L , f_sup , vapro_fem , Vpro_fem.L , pro_fem ,

vaf_g_ens_c , Vf_g_ens_c.L , f_g_ens_c , vaf_g_ens_q , Vf_g_ens_q.L , f_g_ens_q , vaf_g_ens_s , Vf_g_ens_s.L , f_g_ens_s , vat_moymen , Vt_moymen.L , t_moymen , vaalpha , Valpha.L , alpha ,

vaempl_enf , Vempl_enf.L , empl_enf , vatx_urba , Vtx_urba.L , tx_urba , vapauv04 , Vpauv04.L , pauv04 , Vpauv94.L , pauv94 ,

valycees , Vlycees.L , lycees , vaage_pr_mar, Vage_pr_mar.L, age_pr_mar ;

FILE OMDMAR / OMDMAR.XLS/; OMDMAR.pc = 6; OMDMAR.nd =2;

PUT OMDMAR ;

PUT ' RESULTATS ET TAUX DE VARIATION '//

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau Nb de sites' , PUT 'Nb de sites en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vsites.L(I), PUT sites(I), PUT vasites(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle depense moy pc' , PUT 'Depense moy pc en 2004' , PUT 'Variation en %'

// ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vdepmtet.L(I) , PUT depmtet(I) , PUT vadepmtet(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle distance_route goud' ,PUT 'Distance_route goud en 2004' , PUT 'Variation

en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vdis_rgd.L(I) , PUT dis_rgd(I) , PUT vadis_rgd(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau indic eau pot' , PUT 'Indic eau pot en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Ve_pot.L(I) , PUT e_pot(I) , PUT vae_pot(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau indice de GINI' , PUT 'Objectif' , PUT 'Indice de GINI en 2004' , PUT

'Variation en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vgini.L(I) ,PUT giniobj.L(I), PUT gini(I) , PUT vagini(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb d elev _enseig' , PUT 'Nb d elev _enseig en 2004' , PUT 'Variation en

%' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Velev_ens.L(I) , PUT elev_ens(I) , PUT vaelev_ens(I) /) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb de centre de sante' PUT 'Nb de centre de sante en 2004' , PUT

'Variation en %' //;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vnb_disp.L(I) , PUT nb_disp(I) , PUT vanb_disp(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb benefi_restau' , PUT 'Nb benefi_restau en 2004' , PUT 'Variation en

%' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vrestau.L(I) , PUT restau(I) , PUT varestau(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb colleges' , PUT 'Nb colleges en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vcollege.L(I) , PUT college(I) , PUT vacollege(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle pop tot' , PUT 'Pop tot en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vpop_tot.L(I) , PUT pop_tot(I) , PUT vapop_tot(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prod agr pc', PUT 'prod agr pc en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vagr_tet.L(I) , PUT agr_tet(I) , PUT vaagr_tet(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prod indus pc' , PUT 'Prod indus pc en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vind_tet.L(I) , PUT ind_tet(I) , PUT vaind_tet(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx achevement prim' , PUT 'Objectif', PUT 'Tx achevement prim en 2004'

, PUT 'Variation en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vtx_achev_p.L(I) , PUT achev_pobj.L(I), PUT tx_achev_p(I) , PUT

vaachev_p(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx achevement col' , PUT 'Tx achevement col en 2004' , PUT 'Variation

en %' //

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vtx_achev_c.L(I) , PUT tx_achev_c(I) , PUT vaachev_c(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop fem_chom', PUT ' Objectif', PUT 'Prop fem_chom en 2004' , PUT

'Variation en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_chom.L(I) , PUT f_chobj.L(I) , PUT f_chom(I) , PUT vaf_chom(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop fem_prim-sec' , PUT 'Prop fem_prim-sec en 2004' , PUT 'Variation

en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_sec.L(I) , PUT f_sec(I) , PUT vaf_sec(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop fem_sup' , PUT 'Prop fem_sup en 2004' , PUT 'Variation en %' //

;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_sup.L(I) , PUT f_sup(I) , PUT vaf_sup(I) /) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle prop femmes' , PUT 'Prop femmes en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vpro_fem.L(I) , PUT pro_fem(I) , PUT vapro_fem(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau rapport fil_gar_enseig col', PUT 'Objectif', PUT 'Rapport fil_gar_ensei col

en 2004' , PUT 'Variation en %' //;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_g_ens_c.L(I) , PUT f_g_cobj.L(I), PUT f_g_ens_c(I) , PUT vaf_g_ens_c(I) /)

;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau rapport fil_gar_enseig qual' , PUT 'Objectif',PUT 'Rapport fil_gar_ensei qual en 2004' , PUT 'Variation en %' //;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_g_ens_q.L(I) , PUT f_g_qobj.L(I), PUT f_g_ens_q(I) , PUT vaf_g_ens_q(I) /)

;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau rapport fil_gar_enseig sup' , PUT 'Objectif',PUT 'Rapport fil_gar_ensei sup en 2004' , PUT 'Variation en %' //;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vf_g_ens_s.L(I) , PUT f_g_cobj.L(I), PUT f_g_ens_s(I) , PUT vaf_g_ens_s(I) /) ; PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouvelle taille moy des menages'PUT 'Taille moy des menage en 2004' , PUT

'Variation en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vt_moymen.L(I) , PUT t_moymen(I) , PUT vat_moymen(I) /) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx alpha' , PUT 'Tx alpha en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Valpha.L(I) , PUT alpha(I) , PUT vaalpha(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx emp_enf' , PUT 'Tx emp_enf en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vempl_enf.L(I) , PUT empl_enf(I) , PUT vaempl_enf(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx urba' , PUT 'Tx urba en 2004' , PUT 'Variation en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vtx_urba.L(I) , PUT tx_urba(I) , PUT vatx_urba(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau tx de pauvrete', PUT 'Objectif' , PUT 'Tx de pauvrete en 2004' , PUT

'Variation en %' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vpauv04.L(I) , PUT pauvobj.L(I), PUT pauv04(I) , PUT vapauv04(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau nb de lycees' , PUT 'Nb de lycees en 2004' , PUT 'Variation en %' // ; LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vlycees.L(I) , PUT lycees(I) , PUT valycees(I)/) ;

PUT 'PROVINCE' , PUT'Nouveau age au pr mariage' , PUT 'Age au pr mariage en 2004' , PUT 'Variation en

%' // ;

LOOP( I, PUT I.TL, PUT Vage_pr_mar.L(I) , PUT age_pr_mar(I) , PUT vaage_pr_mar(I)/) ;

*$OFFTEXT

Annexe 6 : Résultats du programme GAMS pour trois provinces

Tableau 24 : Niveaux des variables pour la province d'Eljadida (la province moyennement pauvre)

 

Niveau en

% en 2004

Objectif

en %

Niveau en

% (critère entropie)

Variation

en %

Niveau en %

(critère quadratique)

Variation

en %

Indice de GINI

31,26

28,13

23,06

-26,24

28,13

-10

Tx achèvement du primaire

50,8

100

50,8

0

100

96,85

Proportion des femmes/chômeurs

38,72

34,85

33,68

-13,03

35,82

-7,48

Proportion des filles dans

l'enseignement collégial

42,39

50,5

46,92

10,68

47,41

11,85

Proportion des filles dans

l'enseignement qualifiant

45,47

50,5

45,47

0

50,5

11,06

Proportion des filles dans

l'enseignement supérieur

46,7

50,5

54,91

17,58

51,59

10,48

Tx de pauvreté

14,41

7,21

3,6

-75

6,95

-51,79

 

Niveau en

2004

Niveau

(critère entropie)

Variation

en %

Niveau

(critère quadratique)

Variation

en %

Nb de sites de microcrédit

41

150

265,85

150

265,85

Dépense moyenne pc

7513,44

7513,44

0

7513,44

0

Distance/route goudronnée

1,6

1,6

0

0

-100

Indicateur eau potable en %

30,2

30,2

0

92,52

206,37

Nb d'élèves/enseignant

31,61

21,75

-31,18

33,75

6,78

Nb de centres de santé

63

47,25

-25

47,25

-25

Nb bénéficiaires de restauration

29880

14959,45

-49,93

14959,16

-49,94

Nb collèges

39

9,75

-75

195

400

Population totale

1099957

1099959,23

0

1099938,08

0

production agricole pc

15,98

7,99

-50

48,04

200,62

Production industrielle pc

10,29

250

2329,54

250

2329,54

Tx achèvement de collège

54,2

58,55

8,02

66,18

22,11

Proportion de femmes ayant le niveau

primaire ou secondaire en %

30,2

64,85

114,74

22,65

-25

Proportion de femmes ayant le niveau

supérieur en %

2,4

2,4

0

2,4

0

Proportion des femmes en %

49,8

45

-9,64

52,73

5,87

Taille moyenne des ménages

5,6

5,5

-1,72

2,5

-55,36

Tx alphabétisation en %

44,8

81,45

81,81

51,28

14,47

Tx emploi des enfants en %

8,8

8,8

0

8,8

0

Tx urbanisation en %

27,1

20,33

-25

20,33

-25

Nb de lycées

14

7

-50

7

-50

Age au premier mariage

25,2

18,9

-25

18,9

-25

Tableau 25 : Niveaux des variables pour la province de Rabat (la province la moins pauvre)

 

Niveau en

% en 2004

Objectif

en %

Niveau en

% (critère entropie)

Variation

en %

Niveau en %

(critère quadratique)

Variation

en %

Indice de GINI

36,02

32,42

30,59

-15,06

32,42

-10

Tx achèvement du primaire

77,4

100

77,4

0

100

29,2

Proportion des femmes/chômeurs

34,06

30,65

31,12

-8,63

31,92

-6,27

Proportion des filles dans

l'enseignement collégial

49,26

50,5

49,69

0,88

50,5

2,52

Proportion des filles dans

l'enseignement qualifiant

50,31

50,5

50,31

0

50,5

0,38

Proportion des filles dans

l'enseignement supérieur

57

50,5

58,04

1,82

57

0

Tx de pauvreté

2,38

1,19

0,6

-75

1,36

-42,82

 

Niveau en

2004

Niveau

(critère entropie)

Variation

en %

Niveau

(critère quadratique)

Variation

en %

Nb de sites de microcrédit

18

150

733,33

150

733,33

Dépense moyenne pc

14435,52

14435,52

0

14435,52

0

Distance/route goudronnée

0

0

0

0

0

Indicateur eau potable en %

91,8

93,5

1,86

100

8,93

Nb d'élèves/enseignant

29,48

30,97

5,04

49,21

66,93

Nb de centres de santé

26

19,5

-25

19,5

-25

Nb bénéficiaires de restauration

0

0

0

0

0

Nb collèges

31

7,75

-75

85,8

176,77

Population totale

620996

621001,86

0

621001,62

0

production agricole pc

0,69

0,35

-50

15,74

2181,76

Production industrielle pc

3,45

250

7146,38

250

7146,38

Tx achèvement de collège

74,5

74,5

0

77

3,36

Proportion de femmes ayant le niveau

primaire ou secondaire en %

54,2

62,07

14,52

47,45

-12,45

Proportion de femmes ayant le niveau

supérieur en %

15,7

15,7

0

15,7

0

Proportion des femmes en %

51,6

45

-12,79

45,31

-12,19

Taille moyenne des ménages

4,3

5,12

19,13

4,69

9,13

Tx alphabétisation en %

79,3

89,14

12,41

79,3

0

Tx emploi des enfants en %

1,3

0

-99,99

0

-99,99

Tx urbanisation en %

100

75

-25

75

-25

Nb de lycées

22

110

400

110

400

Age au premier mariage

29

21,75

-25

21,75

-25

Tableau 26 : Niveaux des variables pour la province de Zagoura (la province la plus pauvre)

 

Niveau en

% en 2004

Objectif

en %

Niveau en

% (critère entropie)

Variation

en %

Niveau en %

(critère quadratique)

Variation

en %

Indice de GINI

36,23

32,61

24,98

-31,04

31,9

-11,96

Tx achèvement du primaire

47,6

100

47,6

0

100

110,09

Proportion des femmes/chômeurs

19,41

17,47

15,1

-22,22

14,86

-23,42

Proportion des filles dans

l'enseignement collégial

29,6

50,5

40,32

36,2

41,33

39,62

Proportion des filles dans

l'enseignement qualifiant

25,1

50,5

26,85

6,99

40,14

59,92

Proportion des filles dans

l'enseignement supérieur

34,6

50,5

48,44

40

47,49

37,26

Tx de pauvreté

33,58

16,79

8,4

-75

15,26

-54,57

 

Niveau en

2004

Niveau

(critère entropie)

Variation

en %

Niveau

(critère quadratique)

Variation

en %

Nb de sites de microcrédit

3

150

4900

0,05

-98,33

Dépense moyenne pc

5520,77

5520,77

0

5520,77

0

Distance/route goudronnée

5,4

5,4

0

0

-100

Indicateur eau potable en %

65,2

100

53,37

65,2

0

Nb d'élèves/enseignant

29,45

10

-66,04

34,95

18,68

Nb de centres de santé

29

21,75

-25

144,34

397,72

Nb bénéficiaires de restauration

24945

12472,5

-50

12472,5

-50

Nb collèges

18

4,5

-75

90

400

Population totale

283070

283059,89

0

283018,87

-0,02

production agricole pc

0

0

0

7,89

0

Production industrielle pc

0,01

250

2499900

29,69

296783,92

Tx achèvement de collège

46

61,53

33,76

59,37

29,07

Proportion de femmes ayant le niveau

primaire ou secondaire en %

32,6

78,37

140,39

24,45

-25

Proportion de femmes ayant le niveau

supérieur en %

0,6

0,6

0

0,6

0

Proportion des femmes en %

53,2

45

-15,41

55

3,38

Taille moyenne des ménages

8,5

6,93

-18,45

2,5

-70,59

Tx alphabétisation en %

49,3

100

102,84

49,3

0

Tx emploi des enfants en %

2,6

0

-100

2,6

0

Tx urbanisation en %

15,1

11,33

-25

22,65

50

Nb de lycées

6

3

-50

30

400

Age au premier mariage

25

18,75

-25

37,5

50






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote