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Evaluation de la régularité à la consultation préscolaire dans zone de santé de Kintanu I

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par Victoria Massamba Kubuta
Université Kongo - Docteur en Médecine, Chirurgie et accouchement 2007
  

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INTRODUCTION

Depuis de nombreuses années les soins et la prévention dans la lutte contre les taux élevés de mortalité infantile occupent une place importante dans les pays les moins avancés (1). Les enfants constituent plus de la moitié de la population dans la majorité de ces pays (2) ; ceux de moins de 5 ans représentent environ 19% de la population en République Démocratique du Congo (3, 4).

La surveillance de la croissance a été reconnue comme une stratégie clé, non seulement parce qu'elle aide à promouvoir un état nutritionnel satisfaisant des enfants, mais aussi parce qu'elle fournit l'opportunité d'associer à bas prix d'autres interventions sur la santé de l'enfant (5). Cette activité est devenue un élément majeur de beaucoup de programmes de santé de l'enfant dans les pays en voie de développement pendant les deux décennies passées, mais peu de recherches ont été effectuées sur son apport réel à l'efficacité desdits programmes (6).

En RDC, la surveillance de la croissance des enfants fait partie des premières actions entreprises dans le cadre de la Santé Publique (7). Elle a d'abord fonctionné sous l'appellation de Consultation des Nourrissons de 1912-1913 à 1984. C'est à partir de cette dernière année qu'elle est pratiquée comme une composante des soins de santé primaires dénommée consultation préscolaire. Elle concerne les enfants de 0 à 59 mois d'âge et vise une bonne santé globale de ceux-ci (8). La croissance et le développement sur le plan physique, intellectuel, psychique et social constituent les principales caractéristiques de l'enfance (2) et dépendent largement de la qualité des soins dont bénéficient les enfants en âge préscolaire (2, 9, 10). Les parents et la communauté se doivent de garantir à cet être la protection, l'alimentation, l'affection, l'instruction, et tout ce qui lui est nécessaire pour qu'il croisse convenablement et devienne indépendant vis-à-vis des adultes (2, 11).

Les maladies compromettent le développement de l'enfant (9, 12). Leurs conséquences sur ce dernier sont fonction de l'âge auquel elles surviennent (2). Une croissance normale est le meilleur indicateur de bien-être de l'enfant (2; 12, 13) et permet par conséquent d'évaluer les directives destinées à réduire la mortalité et la morbidité infantiles (14). Evaluer régulièrement la croissance constitue le moyen le plus direct de déceler les perturbations de l'état sanitaire de cet être fragile (8, 2, 9). Une étude effectuée dans un village pauvre de Côte d'Ivoire sur des enfants d'âge scolaire et préscolaire considérés par l'école et par les familles comme étant en bonne santé, a conclu, après des examens clinique et coproparasitologique, qu'une forte infestation, spécialement par les vers ronds, peut avoir un effet négatif sur le développement des enfants, leur état nutritionnel et leur développement à la puberté (10).

Parmi les affections de l'enfance, la malnutrition, les maladies infectieuses et parasitaires (diarrhées récurrentes, rougeole, coqueluche, poliomyélite, tuberculose, malaria, helminthiases) sont les principales causes de morbidité et de mortalité infantiles dans les pays du tiers monde (2, 15, 16). Ces maladies sont plus associées à la pauvreté qu'elles ne sont purement tropicales. Leur profil ressemble fortement à celui des pathologies rencontrées au 19e siècle en Europe (2, 15).

Les 20 dernières années ont été marquées, sur le plan de la survie de l'enfant, par des améliorations imputables à l'efficacité des interventions de santé publique et au redressement des performances économiques et sociales à travers le monde (16). La prévalence du retard de croissance est passée dans les pays en développement de 47% en 1980 a` 33% en 2000 (une chute de 40 millions de cas), même si l'évolution est inégale suivant les régions. Dans les pays en développement, malgré une baisse globale du retard de croissance, la malnutrition de l'enfant reste un problème de santé publique majeur. Dans certains d'entre eux, la fréquence du retard de croissance est en augmentation, tandis que dans beaucoup d'autres les chiffres restent préoccupants. La croissance ne sert donc pas seulement à évaluer l'état nutritionnel et l'état de santé de l'enfant, mais elle est aussi une excellente mesure des inégalités du développement humain auxquelles sont confrontées les populations (12).

De même, les taux de couverture vaccinale mondiaux font apparaître le fossé qui existe entre les pays les plus pauvres et les pays les plus riches. Seuls 50% environ des enfants sont vaccinés dans l'année suivant leur naissance en Afrique subsaharienne (17).

Des inégalités se manifestent également au sein d'un même pays entre les populations les plus pauvres et les plus riches (2, 17). Au Niger, par exemple, la forte mortalité des enfants de moins de 5 ans (259 pour 1.000) varie considérablement entre milieux urbain et rural (18), 20% d'enfants les plus riches ont dix fois plus de chance d'être vaccinés, les taux d'abandon sont plus élevés parmi les plus pauvres (17).

Environ 10,6 millions d'enfants continuent de mourir chaque année, dont 4,6 millions en Afrique, le plus souvent par suite de causes évitables (16,19, 20).

La situation de la plupart des enfants africains demeure critique et est exaspérée par la grande pauvreté qui règne sur le continent (16). Cependant, des mesures intégrées en faveur du développement social et de l'amélioration du système sanitaire permettent d'obtenir des résultats encourageants. L'Egypte a fait de grands progrès au cours de la dernière décade; en 1999, le taux de mortalité infantile et le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans avaient été réduits de moitié. Le taux de vaccination y est actuellement de 95% (21).

En RDC, le taux de mortalité infantile a été estimé à plus de 200/1000 naissances vivantes selon le rapport de l'IRC en l'an 2000 (3). Deux facteurs principaux rendent l'enfant de cette région particulièrement vulnérable : le contexte socio-économique et l'organisation des soins de santé (2), auxquels il faudrait adjoindre en ce qui concerne notre pays, la situation de guerre qui y a sévi (3). La consultation préscolaire se réalise principalement au niveau des centres de santé. Malgré les efforts, les activités de CPS ne semblent pas avoir produit les résultats attendus. A Kinshasa, les taux de prévalence de la malnutrition sont toujours très élevés alors que ceux de la couverture des activités de CPS sont bas (8). En 1985, 1987 et 1988, les taux de couverture des CPS pour les nourrissons de 12 à 23 mois qui étaient complètement vaccinés aux CPS étaient respectivement de 40%, 47% et 24,7% des cas (22). Depuis 1990, le PEV n'a pas atteint des couvertures vaccinales satisfaisantes. Cependant, une amélioration a été observée à partir de 1999 grâce notamment aux apports des Journées Nationales de Vaccination. En ce qui concerne la vaccination contre la tuberculose et la rougeole, le taux d'abandon a atteint 35.2 % en 1999 (3, 4).

Le Bureau Central de la Zone de Santé Rurale de Kisantu présente les données suivantes pour l'année 2004 :

- taux d'inscription à la CPS : 89 % ;

- taux de couverture vaccinale pour le VAR : 36,1% ;

- participation à la CPS des enfants de 0 à 59 mois : 17 %.

Ces résultats montrent après simulation que 83 % d'enfants d'âge préscolaire ne sont pas couverts par le service de surveillance de croissance.

Fort de ce qui précède, il sied d'évaluer l'utilisation par la population en milieu rural de la CPS et d'analyser les causes d'abandon.

OBJECTIFS

Général

La présente étude vise à évaluer l'utilisation des services de CPS par la population de la Zone de Santé Rurale de Kisantu et à analyser les causes d'abandon.

Spécifiques

Pour atteindre cet objectif général, les objectifs suivants ont été fixés :

1. décrire le déroulement de la CPS dans la Zone de Santé de Kisantu ;

2. déterminer le profil des parents d'enfants qui fréquentent la CPS ;

3. déterminer les facteurs d'abandon de la CPS ;

4. déterminer le rôle joué par les relais communautaires dans la couverture de la CPS dans la Zone de Santé de Kisantu.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon