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Evaluation de la régularité à la consultation préscolaire dans zone de santé de Kintanu I

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par Victoria Massamba Kubuta
Université Kongo - Docteur en Médecine, Chirurgie et accouchement 2007
  

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IV.7. Fiche de CPS

Selon notre étude, 38,4% des mères ont présenté la fiche de CPS. Ce taux est inférieur aux 55 et 52 % trouvés respectivement en milieu rural du Congo-Brazzaville (45) et au Cameroun (46), mais il l'est d'avantage en comparaison aux 83,3% estimés par KIMBONDO en 2004 dans la même ZSR de Kisantu (7). Ce faible taux de présence de la fiche de CPS pour la présente enquête est vraisemblablement dû au fait que les mères, de moins en moins sensibilisées, ne réalisent pas assez l'intérêt de bien garder ce document reflet de la santé de leurs enfants, surtout qu'elles ne savent pas, pour la plupart, l'interpréter. Il faut remarquer qu'en moins de 3 ans ce taux a fortement baissé. Faudrait-il seulement l'attribuer à l'inefficacité des RECO?

IV.8. Caractéristiques des parents et CPS

A plus de 80%, les mères des deux tranches d'âges extrêmes, ayant inscrit leur enfant dans les 6 semaines de la naissance, ont commencé la CPS tôt ; cependant, elles l'ont également abandonné de façon précoce dans plus de la moitié des cas. Quant aux mères des tranches d'âges intermédiaires, elles se sont montrées plus négligentes, surtout celles de 28 à 34 ans. En effet, 50% de ces dernières ont abandonné la CPS avant que le nourrisson n'ait atteint 12 mois alors qu'une proportion moindre, seulement 42,9%, a inscrit les nourrissons dans les 6 semaines de la naissance. Les mères des tranches d'âges intermédiaires ont aussi été plus insouciantes sur le plan de la régularité à la CPS : plus de 70% d'entre elles ont été très irrégulières alors que ce taux est un peu plus bas pour les mères de moins de 21 ans (62,5%) et l'est d'avantage quant à celles de plus de 34 ans (42,9%).

La relative inexpérience en matière d'enfants qui caractérise encore les mères les plus jeunes et l'expérience acquise par plusieurs maternités pour celles âgées de plus de 34 ans peuvent justifier ce décalage entre la participation à la CPS des mères d'âges extrêmes par rapport à celles des groupes d'âges intermédiaires.

Alors que l'on s'attendrait à ce que les mères qui ont le plus étudiées fussent plus assidues pour la CPS, les résultats de la présente étude montrent que le niveau d'instruction des mères n'influence pas sensiblement l'âge d'inscription ni l'âge d'abandon de la CPS. Néanmoins, la proportion des mères de niveau primaire qui ont été très irrégulières à la CPS (87,5%) est de loin supérieure à celle des mères qui ont fait des études secondaires (64,7%).

Toutes professions confondues et même pour les mères sans profession, la fin du calendrier vaccinal reste le facteur principal d'abandon pour la majorité des mères ; rejoignant MSEFULA à Lusaka (44), la présente étude constate que la plupart des mères ne vont à la CPS que pour la vaccination. Elles ne trouvent pas d'importance réelle à la surveillance de la croissance des enfants qui, du reste, leur semble sans doute routinière et sans impact direct sur la santé de ceux-ci, n'aboutissant qu'à l'établissement par l'infirmier d'une courbe de poids que plusieurs d'entre elles, de surcroît, ne savent pas interpréter. D'autre part, il n'existe pas de centre de récupération nutritionnelle dans l'aire de santé de Kintanu I, comme dans la plupart des autres aires de santé de la ZSR de Kisantu. Par conséquent, les mères se disent probablement que, hormis les conseils alimentaires, aucune action ne sera menée au centre de santé quand bien même leur enfant aurait été détecté mal nourri. Dès lors, les autres causes d'abandon (charges ménagères, occupations professionnelles, voyages, ...) semblent n'être plus pour la plupart que des prétextes, sinon pourquoi ne sont-elles survenues en majorité que lorsque le calendrier vaccinal a pris fin ?

Quelle que soit la profession, les mères ont été très irrégulières à la CPS mais ce sont les commerçantes qui ont battu ce triste record avec une proportion de plus de 80%. Cela est probablement dû aux nombreux déplacements dont elles font l'objet pour l'achat ou la vente de leurs articles.

Les taux d'âge d'inscription, d'âge d'abandon ainsi que le taux de régularité des mères à la CPS selon le niveau d'instruction des pères des nourrissons montrent que la participation à la CPS a été de loin meilleure pour les pères universitaires que pour ceux qui se sont arrêtés au niveau secondaire. Cette expérience pourrait écarter l'hypothèse d'une certaine inertie des pères vis-à-vis de la CPS et permettre d'envisager la possibilité de leur accorder d'avantage de place lors de la conception de différentes stratégies pour la promotion de la santé des enfants.

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