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Le régime dictatorial et son impact sur l'amélioration des conditions socio économique de la population: Cas de la RDC de 1965 à 1990

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par Serge Kuhani MATENDE KASONGO
Université de Lubumbashi -  2006
  

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Tableau 4: QUANTITÉS CONSOMMÉES PAR PERSONNE EN UN MOIS ET ÉLASTICITÉS-REVENUS DES LÉGUMES ET DES FRUITS À KINSHASA

Espèces

Kg/mois/personne

Elasticités-revenus

Ignames

0,005

-

Patates douces

0,016

-

Pommes de terre

0,027

2,70

Sous-total féculents

0,048

-

Carottes

0,001

0,64

Oignons

0,137

0,42

Feuilles de manioc

1,296

0,50

Salades

0,004

-

Epinards

0,100

0,87

Lengalenga

0,322

-

Tomates fraîches

0,059

0,34

Ngai-ngai

0,059

0,54

Matembele

0,103

0,57

Aubergines

0,009

3

Choux blancs

0,001

2,06

Pili-pili

0,157

0,20

Sous-total légumes

2,248

0,30

Banane douces

0,124

1,41

Citrons

0,004

1,26

Oranges

0,100

1,63

Avocats

0,020

1,09

Goyaves

0,005

0,62

Mangues

0,002

1,70

Ananas

0,003

-

Autres

0,011

-

Sous-total fruits

0,269

1,35

Total

2,565

-

.31(*)

Les légumes-feuilles (feuilles de manioc, d'igname, de patates douce, de haricots, d'amarante, d'oseille, etc.) constituent toujours la base de la consommation des légumes en milieu urbain zaïrois. Ces dernières années, les feuilles de la patate douce (matembele) ont gagné beaucoup d'importance et ont partiellement remplacées les feuilles de manioc. Selon plusieurs consommateurs, le matembele est actuellement le deuxième légume à Kinshasa. C'est pour cette raison que cette espèce est surnommée «Mokonzi ya Ndunda» ou «chef des légumes». La substitution se fait pour deux raisons. Tout d'abord, les feuilles de la patate douce sont plus faciles à préparer et à un moindre coût, ensuite, elles sont devenues relativement moins chères que les feuilles de manioc. L'offre en feuilles de manioc a probablement diminué (en termes relatifs) à cause de la détérioration de l'infrastructure routière et du glissement relatif vers le transport fluvial. Les feuilles de manioc ne supportent qu'un transport de un à deux jours. La croissance actuelle du secteur maraîcher urbain est basée sur une production de légumes-feuilles. La production de feuilles de manioc en milieu urbain a connu une croissance importante, mais la qualité de ces feuilles est généralement mauvaise car elles craignent la poussière, la pollution, etc.

Au Zaïre, les légumes sont rarement consommées frais. Les légumes-feuilles sont cuits et préparés avec une sauce à base d'huile de palme ou d'huile d'arachide, de tomate (souvent en boîte), de pili-pili et d'oignon. La consommation de ces trois produits, dits complémentaires, variait autour de 150 g par personne et par mois en 1986. Ils sont cultivés dans toutes les régions, généralement en petites quantités, pour l'autoconsommation. En milieu urbain, la tomate fraîche est un produit de luxe, qui n'est pas compétitif. La consommation de tomates en boîte est le double de celle de tomates fraîches.

L'élasticité-revenu de la consommation d'un produit est la mesure de la variation relative du revenu et permet d'analyser la façon dont se comporte le ménage lorsque le revenu varie. Si le coefficient est supérieur à 1, la part de la dépense considérée croît relativement plus que les revenus, et lorsque croissent les revenus, si le coefficient est égal à 1, la part est constante, s'il est inférieur à 1, la part diminue relativement moins que les revenus. Le poste «légumes» est inélastique, tandis que les fruits ont une élasticité supérieure à 1. L'élasticité-revenu pour les légumes était de 0,30 en 1986, ce qui indique qu'une augmentation du revenu de 1% provoquerait une augmentation de la consommation de légumes de 0,30%. Les composantes du repas journalier, à savoir les légumes-feuilles, le pili-pili, l'oignon et la tomate avaient en 1986 des élasticités-revenus assez basses: entre 0,30 et 0,50. L'élasticité des légumes-feuilles se situe autour de 0,50. Actuellement ces élasticités-revenus se situent probablement autour de 1, en raison de la baisse du revenu. Une augmentation du revenu aurait un impact direct et du même ordre de grandeur relative sur la consommation de légumes.

La ciboule, le poireau et l'ail sont utilisés comme condiments dans les plats traditionnels. Les achats de légumes se font généralement en très petites quantités, destinées à la consommation de quelques jours. Le chou blanc, le concombre, l'aubergine, la pomme de terre et la laitue sont des produits de grand luxe: les élasticités-revenus varient entre 2 et 3. Une baisse des revenus de 1% implique une baisse de la consommation de 2 à 3%. De plus, une partie importante du groupe cible pour ces légumes, dits de type «européen», a quitté le Zaïre ces dernières années, provoquant un glissement relatif vers les légumes-feuilles dans les habitudes alimentaires. D'une façon générale, la consommation de fruits est basse à Kinshasa. Elle était de 0,30 kg par mois et par personne en 1986 alors qu'elle était encore de 0,63 kg en 1969 et de 0,49 kg en 1975. Elle concerne surtout la banane douce et l'orange. Les fruits sont caractérisés par une élasticité-revenu de 1,35, ce qui indique que le niveau des revenus a un impact important et que la demande en fruits a fortement diminué ces dernières années en raison de la baisse du pouvoir d'achat.*32(*)

* 31 Houyoux, J. Budgets ménagers, nutrition et mode de vie à Kinshasa, Kinshasa, Presses Universitaires du Zaïre, 1973, p.300.

* 32 Institut National de la Statistique, 1989. Enquête budgets ménagers 1985, Ville de Kinshasa, Kinshasa,éd.PUZ, 1989, p.85.

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